Tag: handicap

  • 03.12.2022

    03.12.2022

    Visite – Le président
    roumain K. Iohannis poursuit sa visite de deux jours en Grèce. Samedi, il
    participe à une réunion au sommet avec les leaders du Parti Populaire Européen.
    Vendredi, Klaus Iohannis s’est entretenu avec son homologue grecque Katerina Sakellaropoulou.
    Cette dernière a réaffirmé le soutien de son pays à la Roumanie pour son
    adhésion à l’espace Schengen. Le leader de Bucarest a eu également des
    pourparlers avec le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, au sujet des
    projets d’interconnexion gazière, routière et ferroviaire dans la région des
    Balkans. Gardant à l’esprit la situation sécuritaire actuelle engendrée par la
    guerre en Ukraine, le président roumain a invoqué les actions de la Roumanie au
    bénéfice des réfugiés ukrainiens. L’agenda des discussions a été dominé aussi
    par les mesures européennes censées faciliter les exportations de céréales
    ukrainiennes afin de prévenir une crise alimentaire dans des pays tiers.






















    Schengen – Les Pays Bas
    sont de plus en plus proches d’un vote positif à l’adhésion roumaine et croate à
    l’Espace Schengen. En revanche, ils continuent à s’opposer à l’admission de la
    Bulgarie au sein de l’espace de libre circulation, en affirmant que Sofia ne
    remplit pas encore les conditions nécessaires. Une décision finale sera adoptée
    par le gouvernement néerlandais, après les débats de la semaine prochaine, au
    sein du Parlement, précise les médias locaux. Par ailleurs, la Suède ne
    s’oppose pas à l’entrée de la Roumanie à Schengen. Un vote en ce sens a été
    donné par la Commission chargée des affaires européennes du Législatif de
    Stockholm, sur une proposition du gouvernement suédois. A Bucarest, la décision
    a été saluée par le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca et le ministre des
    Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu. Le seul pays qui continue à avoir des
    réticences quant à l’adhésion de Bucarest à l’espace de libre circulation reste
    l’Autriche. La décision d’une admission à Schengen de la Roumanie, la Bulgarie
    et la Croatie sera normalement prise à l’occasion du Conseil Justice et
    Affaires Intérieures qui se réunira les 8 et 9 décembre. Le vote devra être
    unanime.



















    OMS – Presque
    60% des Roumains souffrent d’obésité, peut-on lire dans une étude de
    l’Organisation mondiale de la Santé. Parmi les causes de ce phénomène, notons
    le sédentarisme et une alimentation chaotique. Selon un rapport de la CE, en
    Roumanie, seulement 2% de la population pratiquent le sport quotidiennement ou
    au moins, deux, trois fois par semaine, tandis que 60% des Roumains ne vont
    jamais à la salle de fitness. 22% des sujets interrogés ont affirmé que même en
    l’absence d’un sport pratiqué régulièrement, ils font de la marche ou du
    footing. A la différence des Roumains, le reste des Européens s’avèrent plus
    actifs. 38% font une activité sportive au moins une fois par semaine.


    Gaudeamus – La Capitale roumaine, Bucarest accueillera la semaine prochaine
    la 29e édition du Salon du livre « Gaudeamus », organisée
    par la Radio Publique Roumaine. De mercredi à dimanche, 200 participants
    offriront au grand public une série très variée de produits éditoriaux, sur
    différents supports destinés à tous les âges et dans différents domaines
    d’intérêt. Le programme du salon est composé de 600 événements et de projets
    connexes. Tous les stands se retrouvent également en format virtuel sur le site
    gaudeamus.ro. Le salon du livre « Gaudeamus »
    organisé par la radio publique roumaine est financé par le ministère de la
    culture.












    Handicap
    – « Les personnes handicapées aux les mêmes droits que toutes les autres
    et leur handicap ne doit pas porter atteinte à la qualité de leur vie » a
    fait savoir le premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, dans une allocution à
    l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées. Le
    gouvernement roumain a mis en place un projet par lequel il offre 5000 euros
    aux personnes handicapées pour les aider à se procurer différents dispositifs
    médicaux d’assistance censés les aider dans leur quotidien, autres que ceux
    financés par le Fond de la sécurité sociale. Dans le cadre du Plan national de
    relance et de résilience, la Roumanie a prévu presque 197 millions d’euros pour
    des projets liés, entre autre, à la création et la modernisation de
    l’infrastructure sociale à l’intention des personnes handicapées et à
    l’insertion sociale des personnes inactives ou défavorisées.

































    Météo -
    Les températures, ce samedi, sont légèrement à la hausse par rapport aux
    journées précédentes. Le ciel demeure couvert et des pluies éparses tombent sur
    le relief. Le vent souffle légèrement, plus fort sur le sud-ouest du
    territoire. Les températures maximales vont de 0 à 12 degrés. 3 degrés à midi,
    à Bucarest.

  • 03/12/2021

    03/12/2021

    Coronavirus en Roumanie — Près de 1 700 nouveaux cas de Covid-19 ont été rapportés vendredi en Roumanie, et plus de 200 décès. A Bucarest, le taux d’incidence a baissé à 1,58 cas par mille habitants. Côté immunisation, plus de 7,4 millions de personnes ont été complètement vaccinées jusqu’ici. Par ailleurs, deux des trois Roumains rapatriés d’Afrique du Sud et dépistés positifs à l’infection au coronavirus pourraient avoir en fait le variant Omicron, selon les premiers tests effectués. Les trois sont vaccinés, asymptomatiques et à l’isolement. L’un des 122 Roumains rapatriés jeudi soir du Maroc après l’annulation des vols à cause du nouveau variant Omicron est atteint de Covid-19, informe le ministère de la Santé de Bucarest. Selon la source citée, la personne est à l’isolement à domicile et la Direction de santé publique procèdera à l’enquête épidémiologique. L’échantillon prélevé a été envoyé pour séquençage afin de déterminer la souche du virus. Les autres passagers ont été testés négatifs.



    Liste — A Bucarest, le Comité national pour les situations d’urgence a mis à jour vendredi la liste des pays et des territoires en fonction du taux d’incidence cumulé de Covid-19. Ainsi, la France, le Portugal, l’île Maurice sont entrés en zone rouge. Suite à la baisse du taux d’incidence, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine du Nord, la République de Moldova et la Mongolie passent du rouge au jaune. Suite à la hausse du taux d’incidence, l’Espagne, la Suède et le Vietnam passent du vert au jaune. La Guyane, le Surinam, les Îles Vierges des Etats-Unis, entre autres, entrent en zone verte.



    Corruption — A Bucarest, l’ancien ministre social-démocrate de la Jeunesse et des Sports et de la Santé, Nicolae Bănicioiu, fait l’objet de poursuites pénales. Les procureurs du Parquet national anticorruption (la DNA) l’ont renvoyé devant la juridiction de jugement dans une affaire où il est accusé de corruption passive et de trafic d’influence. Selon la DNA, au cours de la période pendant laquelle il a détenu à tour de rôle les deux fonctions précitées, Bănicioiu aurait reçu l’équivalent de 260 000 euros, et respectivement 360 000 euros de dividendes afférents aux années 2013 et 2014, distribués par deux sociétés qui vendaient des biens à des hôpitaux publics et à des instituts. En échange de cela, il aurait fait du trafic d’influence au bénéfice de ces sociétés.



    Handicap — La Roumanie compte 861 000 personnes en situation de handicap, dont 98 % sont soignées par la famille ou mènent une vie indépendante et 2 % seulement sont institutionnalisées, selon les dernières statistiques fournies par les autorités. Bucarest compte le plus grand nombre de personnes en situation de handicap. Les femmes représentent plus de la moitié de l’ensemble de ces personnes. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré qu’un projet de loi relatif à des mesures de protection pour les personnes en situation de handicap intellectuel et psycho-social sera approuvé la semaine prochaine. L’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 3 décembre Journée internationale des personnes handicapées.



    PNRR — La Roumanie vient de recevoir une première tranche de 1,8 milliards d’euros de préfinancement dans le cadre du Plan national de relance et de résilience, des montants qui seront utilisés pour démarrer les investissements et les réformes négociées avec l’UE. Au fur et à mesure que le plan est mis en application, la Roumanie devrait recevoir au total 29,2 milliards d’euros, dont 14,2 milliards d’euros de financements non remboursables. Le reste des 14,9 milliards d’euros provient de crédits contractés à des taux d’intérêt très bas, garantis par la Commission européenne. Ces fonds devront être effectivement investis avant 2026. Les montants seront versés uniquement si la Roumanie atteint les cibles assumées dans son plan.



    OSCE — Le ministre roumain des AE, Bogdan Aurescu, a participé, jeudi et vendredi, à Stockholm, à la 28e session du Conseil ministériel de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). La réunion a eu lieu sur la toile de fond de tensions provoquées par la crise de l’instrumentalisation des migrants à la frontière entre le Belarus, la Pologne, la Lituanie et la Lettonie et les conflits dans l’est de l’Ukraine et dans le Haut Karabach. Selon le ministère roumain des AE, le premier jour de la réunion, le ministre roumain a souligné l’accroissement de la capacité de l’OSCE de gérer la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire ainsi que la solution des conflits prolongés de la région. Dans son intervention, Bogdan Aurescu a souligné que la solution des conflits de la région de la mer Noire et du Voisinage est était une priorité stratégique pour la Roumanie et a précisé qu’il avait promu activement ce thème dans des formats multilatéraux, y compris au niveau de l’UE. Par ailleurs, dans son discours, le chef de la diplomatie roumaine a réagi aussi aux affirmations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon lesquelles le bouclier antimissile de l’OTAN installé en Roumanie, à Deveselu (sud), peut être utilisé pour lancer des coups offensifs. Bogdan Aurescu a expliqué que le bouclier a un caractère purement défensif, il est utilisé uniquement pour la légitime défense et n’est pas dirigé contre la Fédération de Russie, il vise des objectifs extérieurs à l’espace euro-atlantique.



    Justice — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a déclaré recevable la demande de redémarrer les poursuites pénales à l’encontre de l’ex-président roumain de gauche, Ion Iliescu, au sujet de la mort de quatre personnes dans le cadre de la descente sur Bucarest des mineurs de la Vallée du Jiu du 13 au 15 juin 1990. Il s’agit d’une partie du dossier de la descente des mineurs où Ion Iliescu a été mis en accusation pour des faits de participation à homicide aux côtés du ministre de l’Intérieur de l’époque, Mihai Chiţac. En 1990, les gueules noires du bassin carbonifère de la Valée du Jiu ont été utilisés en tant que forces de répression contre les contestataires du régime instauré après la Révolution anticommuniste de décembre 1989.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a décidé ce vendredi d’accorder des aides d’urgence aux familles des personnes décédées suite à l’explosion produite à une usine du département de Vâlcea, dans le sud. Le 18 novembre, une explosion a ravagé l’Usine mécanique de Băbeni, et fait quatre morts et 3 blessés. Deux autres personnes ont subi des chocs traumatiques. L’exécutif de Bucarest a également évoqué le projet du budget pour l’année prochaine. Il devra être approuvé avant le 24 décembre.





  • 20.01.2021

    20.01.2021

    Coronavirus en Roumanie – Le gouvernement de Bucarest analysera aujourd’hui un acte normatif visant à inclure les personnes à handicap et sans abri dans la deuxième étape de la campagne nationale de vaccination qui est actuellement en cours de déroulement. Le projet de décision gouvernementale propose, entre autres, d’élargir les catégories de population pour la vaccination contre la Covid 19 par l’inclusion de nouvelles catégories supplémentaires prioritaires qui font partie de l’infrastructure critique ou du personnel qui effectue des missions à l’extérieur du territoire national. La Roumanie déroule actuellement la deuxième étape de la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 qui vise les personnes âgées de plus de 65 ans, les malades chroniques et les travailleurs essentiels. Quelque 6 millions de Roumains ont le droit à la vaccination durant cette deuxième étape. Depuis le début de la pandémie de coronavirus, plus de 700 mille cas d’infections ont été confirmés en Roumanie, et 635 mille malades ont guéri. Le nombre total des décès des suites de la Covid 19 est de 17.485. Un millier de personnes sont actuellement hospitalisées en soins intensifs.

    Droits de l’Homme – La Cour européenne des Droits de l’Homme a condamné la Roumanie pour avoir transgressé le droit à la vie privée, en refusant de reconnaitre, « le changement de l’identité sexuelle » de deux personnes parce que celles-ci n’avaient pas été soumises à des interventions chirurgicales. Les deux personnes, citoyens roumains, âgés de 44 et 38 ans et figurant dans le registre d’état civil comme personnes de sexe féminin, ont réclamé que la Justice avait rejeté les demandes de modifier leur état civil parce qu’elles n’avaient pas fait preuve d’une opération de changement de sexe. Selon la Cour européenne des Droits de l’Homme, les tribunaux nationaux ont mis les deux personnes qui ne souhaitent pas faire une telle intervention chirurgicale de changement de sexe devant un dilemme sans issue : soit se soumettre à l’intervention, malgré leur propre volonté et renonçant ainsi au plein exercice du droit à sa propre intégrité physique, soit à renoncer à son identité sexuelle, ce qui est également une transgression du respect de la vie privée. La Cour européenne des Droits de l’Homme a estimé que les deux pétitionnaires ont été mises dans une situation de « vulnérabilité, humiliation et anxiété ».

    Protestations – Les protestations organisées par Cartel Afla, un des principaux syndicats de Roumanie, se poursuivent aujourd’hui par des manifestations devant le Ministère des finances de Bucarest. Hier, les syndicalistes ont présenté leurs mécontentements devant les sièges des partis de la coalition gouvernementale, alors que leurs représentants ont rencontré les leaders du PNL, Ludovic Orban et de l’USR – PLUS, Dan Barna. Les principales revendications visent un salaire minimum décent, des retraites équitables, des services publics de qualité, la relance des négociations collectives, la taxation juste et une application correcte de la législation. Conformément au vice-premier ministre Dan Barna, une partie de revendications pourraient être résolues dans la période suivante, alors que d’autres devraient être analysés dans le contexte d’une économie en crise générée par la Covid 19 et d’un budget qui devrait respecter un déficit de 7% du PIB.

    Sibiu – La ville de Sibiu dans le centre de la Roumanie a été nominée pour la deuxième année consécutive parmi les 20 meilleures destinations touristiques européenne par l’Association European Best Destinations. La compétition visant à établir cette liste s’est déroulé du 20 janvier au 10 février. La présentation de la ville a mis en avant le centre historique, les loisirs, la gastronomie et les possibilités de faire des randonnées dans la région. En 2020, Sibiu a figuré en 6e position devançant des destinations telles Paris, Rome ou bien Cork.

    Météo – Températures légèrement à la hausse en Roumanie. Il neige sur le nord du pays et sur le relief central du pays, où une nouvelle couche de neige devrait se poser. La pluie et la giboulée sont attendues sur l’ouest du pays. La vitesse du vent est plus élevée en montagne, où elle tourne autour des 50 à 70 km à l’heure, plus élevée sur les crêtes où des tempêtes de neige sont attendues. Les températures maximales iront de 0 à 9 degrés. Un petit degré en ce moment à Bucarest.

    Handball – Le club champion de Roumanie au handball féminin, SCM Râmnicu Vâlcea, dans le sud, doit rencontrer aujourd’hui à domicile le Budunost Podgorica du Monténégro dans un match restant du groupe B de la Ligue des Champions. Les Roumaines ont perdu de justesse le match aller sur le score de 28 à 29. Dimanche elles ont vaincu (27 à 25) les croates de Podravka et obtenu ainsi une première victoire après six défaites consécutives. Avec deux points seulement le SCM occupe la 6e place du groupe, dont le leader est Gyori Audi de Hongrie. Egalement dans la Ligue des champions une autre équipe roumaine de handball, le CSM Bucarest occupe la 3 e place du Groupe A, dominé par Rostov Don de Russie.

  • Campagne pour l’intégration des enfants en situation de handicap

    Campagne pour l’intégration des enfants en situation de handicap

    « La place des enfants atteints d’un handicap est aux côtés des autres enfants, dans la communauté, à l’école maternelle et en famille » – tel est le message de la campagne d’information « Nous sommes plus forts en grandissant ensemble », lancée à Bucarest par le ministère du Travail et de la Protection sociale, par l’Autorité nationale pour les Droits des personnes handicapées, les Enfants et les Adoptions, le ministère de l’Education et de la Recherche et l’UNICEF.

    La Roumanie compte officiellement 70.000 enfants atteints d’un handicap, dont près de la moitié sont isolés dans des écoles spéciales, alors que ceux qui apprennent dans des établissements scolaires habituels ne bénéficient pas de l’appui nécessaire. Même si la Roumanie a ratifié la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées et assumé son engagement de supprimer les écoles spéciales et d’ouvrir à leur place des écoles inclusives, la situation avance difficilement, pense aussi le représentant adjoint de l’UNICEF à Bucarest, Gabriel Vockel. « Les statistiques indiquent qu’il existe en Roumanie environ 70.000 enfants atteints d’un handicap, mais nous savons qu’en réalité, leur nombre est beaucoup plus grand. En raison de l’absence de données de qualité, nous en savons trop peu sur le nombre réel des enfants en situation de handicap de Roumanie, et plus exactement, comment ils sont affectés par cet état de choses. Nous savons, aussi, que trop d’enfants en situation de handicap continuent d’être élevés dans le système de protection sociale, et que beaucoup d’enfants ne fréquentent pas l’école, la maternelle ou la crèche. Ils ne sont pas intégrés, mais plutôt soumis à une ségrégation par d’autres enfants. La place des enfants atteints d’un handicap est aux côtés de tous les autres enfants, en tant que membres de la même communauté, de manière à ce qu’ils puissent jouer ensemble, qu’ils puissent grandir ensemble. »

    Les parents qui ont des enfants avec des besoins particuliers dépensent des milliers d’euros par an pour la thérapie, alors que ceux qui ne peuvent pas se permettre de tels montants restent isolés dans des maisons ou dans différentes institutions, affirme Mădălina Turza -cine e persoana asta ? : « Malheureusement, en ce moment, nous ne disposons en Roumanie que de 270 services de soins de jour ou de thérapies de récupération pour les enfants atteints d’un handicap, donc seul ce nombre limité de services est disponible au niveau national, ce qui ne couvre même pas les besoins minimaux d’environ 18% de ces enfants. C’est pourquoi les choses sont aussi complexes et difficiles pour assurer l’inclusion de nos enfants. Et nous continuons de nous trouver dans la situation où environ 36% des enfants du système de protection spéciale ont eu pour cause de séparation- ? la pauvreté, et 8% – le handicap. En raison de l’absence de leviers suffisants et efficaces pour ces enfants, ils peuvent aussi arriver à être institutionnalisés… »

    Le manque d’implication de l’État pour soutenir les enfants en situation de handicap a pour effet l’abandon de ces derniers par leur famille, ajoute Mădălina Turza : « Une de mes priorités et de celles de l’Autorité a été de règlementer les services de type « respiro » pour les enfants atteints d’un handicap, parce qu’il y a un énorme fardeau qui pèse sur les épaules des familles. Celles-ci, dans des situations difficiles, n’ont pas où laisser leurs enfants pour quelques heures ou pour un jour ou deux, afin de résoudre une situation. Les parents arrivent à un niveau de stress au-delà duquel il y a risque d’abandon… Nous avons prévu, dans tous les départements du pays, des équipes mobiles de services d’intervention précoce pour les enfants en situation de handicap, des services d’habilitation et de réhabilitation dans la communauté, nous avons inclus dans notre plan le financement de services de type respiro et la formation de spécialistes. C’est un aspect crucial de l’inclusion des enfants. Nous avons besoin de spécialistes bien formés, qui appliquent différents types de thérapies, d’intervention, de récupération, tous ces services dont les enfants en situation de handicap ont besoin… »

    Il y a des milliers de cas d’enfants discriminés ou exposés à l’exclusion, parce que tous les enseignants n’ont pas la formation nécessaire pour travailler avec eux. Certains départements de Roumanie ne disposent que d’un seul professeur de soutien pour 150 enfants en situation de handicap. La ministre de l’Education et de la Recherche, Monica Anisie, promet que le nombre de conseillers psychologiques qui travaillent dans les écoles connaîtra bientôt une hausse : « Je me propose d’accroître le nombre de conseillers psychopédagogiques dans les établissements d’enseignement pré universitaire, mais également d’investir dans la formation initiale des enseignants. J’ai discuté avec les représentants des universités pour trouver des solutions afin de former plus de conseillers scolaires à partir de l’année universitaire 2020-2021, parce que l’école, en fait la société, a besoin d’être soutenue… Nous nous proposons de former ensemble les enseignants de manière à ce qu’ils disposent des compétences nécessaires pour travailler avec ces enfants avec différents handicaps. Nous encourageons les parents à nous épauler, nous encourageons les enseignants à soutenir les enfants, mais aussi à se spécialiser par la formation continue ou par la formation initiale – et je parle là des jeunes qui souhaitent intégrer la profession enseignante. »

    La discrimination des enfants à besoins particuliers est présente non seulement en Roumanie, mais aussi dans d’autres États européens. Les données de l’UNICEF montrent qu’au moins 75% du nombre estimé de 5,1 millions d’enfants atteints d’un handicap, qui vivent en Europe Centrale et Orientale et en Asie Centrale, sont exclus d’une éducation inclusive de qualité. Il y aurait plus de 93 millions d’enfants en situation de handicap dans le monde, selon l’UNICEF. (Trad. : Ligia Mihăiescu)

  • 11.01.2019 (mise à jour)

    11.01.2019 (mise à jour)

    Présidence Conseil UE — Cette première expérience de Bucarest à la tête du Conseil de l’UE représente une bonne occasion pour que la Roumanie réaffirme son engagement en la faveur de la consolidation du projet européen, a déclaré vendredi, à Bucarest, le président Klaus Iohannis, lors d’une rencontre avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et les membres du Collège des commissaires. Par ailleurs, a ajouté le chef de l’Etat, l’exercice de cette présidence mettra en évidence le désir de réussite de la Roumanie dans l’exercice de son mandat, un mandat qui soit orienté vers l’obtention des résultats concrets, qui contribuent à faire avancer l’agenda européen dans le contexte complexe qui sera celui des six prochains mois. A son tour, Jean-Claude Juncker a exprimé sa conviction que la Roumanie a toutes ses chances pour avoir une présidence du Conseil réussie, soulignant toutefois que les conflits politiques internes ne doivent pas être exportés au niveau européen.La présidence roumaine au Conseil de l’UE doit offrir une lueur d’espoir, d’autant plus qu’elle a lieu dans un contexte difficile pour l’Europe. Jean-Claude Juncker et les membres du Collège des commissaires qui se trouvent jeudi et vendredi à Bucarest ont aussi rencontré la première ministre VioricaDăncilă. La cheffe de l’Exécutif roumain a souligné la similitude d’approches entre le gouvernement de Bucarest et la Commission européenne dans le sens d’un renforcement de l’Union, qui obtienne des résultats concrets en la faveur de tous ses citoyens. La visite des membres de la Commission européenne à Bucarest a eu lieu dans le contexte de la reprise officielle par la Roumanie de la présidence du Conseil de l’UE. L’événement avait été marqué jeudi soir à l’Athéné roumain par des discours portant sur la signification et l’importance du moment et sur la place de la Roumanie en Europe.



    Visite — Le Pape François fera une visite apostolique en Roumanie, pays de confession majoritairement chrétienne orthodoxe, du 31 mai au 2 juin prochain, ont annoncé ce vendredi le Vatican et la présidence de la République de Bucarest. En plus de la capitale, le Souverain Pontife se rendra à Iaşi (nord-est), à Blaj (centre) et au sanctuaire marial de ŞumuleuCiuc (centre). La Conférence des évêques catholiques de Roumanie fait savoir, dans un communiqué, que la visite du Pape aura principalement un caractère pastoral, ainsi qu’une dimension œcuménique, mise en évidence par le thème de son déplacement en Roumanie, « Cheminons ensemble ! ». Les évêques catholiques de Roumanie espèrent que la visite du Souverain Pontife aide le pays à rassembler tout ce qui est bon et valeureux pour le bien commun et œuvrer en faveur du dialogue entre les Eglises chrétiennes, sur la base du respect de l’altérité.


    Ce sera la seconde visite d’un Pape en Roumanie, après celle de saint Jean-Paul II en mai 1999, premier successeur de Pierre à se rendre sur une terre majoritairement orthodoxe depuis le schisme de 1054.



    Transporteurs — Les représentants des transporteurs roumains ont manifesté vendredi devant le siège du Représentant de la Commission européenne de Bucarest pour protester contre les nouvelles réglementations régissant le domaine. La manif a été organisée par l’Union nationale des transporteurs routiers qui a précisé que la nouvelle réglementation mènera à la ségrégation entre l’Est et l’Ouest de l’Europe. Selon les manifestants, le coût des opérations de transport va augmenter, alors que les taxes et les impôts seront perçus sur le territoire des Etats où ils déroulent leurs activités. Pour mieux faire passer le message auprès de la Commission européenne et du gouvernement roumain, le mouvement a été organisé au moment où le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, et le Collège des commissaires étaient présents à Bucarest. Une manifestation similaire des transporteurs originaires de l’Est de l’Union a eu lieu jeudi à Bruxelles, à la suite duquel la commission Transports du Parlement européen s’est saisie du dossier, faisant avorter une série de propositions considérées discriminatoires par les transporteurs originaires d’Europe de l’Est.



    Initiative — Lancement, ce vendredi, de l’Initiative civique “Europe cares” (“l’Europe s’en soucie”), par le biais de laquelle les parents d’enfants porteurs de handicap de 7 pays membres de l’UE, dont la Roumanie, ont décidé de faire entendre leur voix et de plaider en faveur du droit de ces enfants à l’éducation inclusive. L’UE ne dispose pas de législation dédiée à cette catégorie de personnes, ce qui cause nombre de problèmes, tels l’exclusion et la ségrégation. Il n’y a pas non plus de mesures censées aider les élèves de cette catégorie à intégrer l’enseignement général obligatoire. Le Centre européen pour les droits des enfants en situation de handicap a aidé, ces 8 dernières années, plus d’un millier d’enfants de Roumanie à obtenir le droit à l’éducation. A noter que plus de 70 millions de personnes atteintes d’un handicap vivent en Europe.



    Météo — Il fera froid en Roumanie, dans les prochaines 24 heures. Samedi matin, le thermomètre affichera des températures entre moins 13 et moins 3 degrés.

  • Le Festival de l’intégration

    Le Festival de l’intégration

    Fin janvier, le Palais national des Enfants de Bucarest a ouvert ses portes pour accueillir deux jours durant la 14ème édition du Festival de l’intégration. Un événement consacré à la fois à la normalité et à la différence dans les rangs des enfants. Un véritable marathon artistique, avec, à l’affiche, des compétitions sportives, des jeux, des danses et des chorales, le tout pour démontrer – si nécessaire- que les enfants sont tous pareils, soient-ils normaux ou tout simplement différents.

    L’idée d’un tel festival porte la signature d’Adela Hanafi, présidente de l’Association Conil et mère d’un enfant souffrant d’un trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention. Une étiquette fourre-tout, pour désigner souvent, des dizaines de milliers d’enfants bien différents les uns des autres et qui souffrent de se voir marginaliser. Lasse d’attendre les bras croisés une plus grande compréhension de la part de ses proches, Adela a décidé de mettre en place une ONG capable de se battre pour tous ces enfants. Elle a donc créé l’Association Conil et lancé par la suite, en 2010, la première édition du Festival de l’Intégration.

    Adela Hanafi: «A l’époque, j’ai réalisé qu’il y avait certainement pas mal de parents dans la même situation que moi et c’est ce qui m’a poussée à mettre en place cette association ouverte à tous les enfants normaux ou anormaux. C’est un projet par lequel je voudrais faire changer les mentalités et montrer à tout le monde que les enfants souffrant de différents troubles de comportement ne sont pas un danger pour les autres. Bien au contraire, ils sont là pour nous apprendre la leçon de la tolérance et de l’amour inconditionnel. A l’heure où l’on parle, l’Association Conil recense quelque 300 enfants dont une centaine aux besoins spécifiques.»

    Le Festival a fait monter sur la même scène des enfants dits normaux et d’autres, disons, spéciaux, en prouvant une fois de plus que chacun a son droit à sa part de gloire.

    Adela Hanafi: «Le Festival a eu un grand succès. D’abord, parce qu’il a réussi à réunir sur la même scène 1500 enfants venus de toute la Roumanie pour un marathon artistique d’une qualité exceptionnelle. On a eu des enfants issus des institutions de protection de l’enfance, d’autres aux besoins particuliers, des membres de différents clubs de danse, des enfants venus représenter sur scène leurs maternelles ou leurs écoles, des enfants déjà connus depuis les éditions précédentes et qu’on a vu évoluer, devenir, avec le temps, de plus en plus performants.»

    Puisque l’Association Conil accueille des enfants et des jeunes de 3 à 18 ans, les artistes ont été de tout âge, aussi bien de petits mômes que des ados rebelles. L’occasion pour tous d’apprendre la leçon de la tolérance et de l’insertion sociale, car pour mener une vie normale il faut commencer par créer des liens et savoir s’adapter. L’Association Conil a ouvert sa propre école qui fonctionne sur le même programme scolaire que les établissements scolaires publics, adapté, toutefois, aux besoins spécifiques de chaque élève. 85% d’entre eux souffrent de différents troubles et seulement 15% sont normaux.

    Adela Hanafi: «Les apprentissages sont adaptés aux besoins de chaque enfant, ce qui leur permet de travailler chacun à son rythme. C’est très important. Pas besoin de les transformer tous en mathématiciens ou en linguistes, comme se proposent généralement les écoles publiques. Nous, on veut mettre en évidence les qualités de chaque enfant et l’aider à les cultiver par la suite. Il n’est pas rare que les élèves soient humiliés pour leur manque de performance, pour leurs faibles résultats aux concours scolaires. Tout cela met trop de pression sur eux. Moi, je conseille aux parents d’offrir à leurs enfants des cours vocationnels afin de découvrir leurs talents et les mettre par la suite sur la bonne voie.»

    Après 12 ans passés à la tête de son association, Adela Hanafi remarque que la société roumaine ne cesse de changer et, heureusement, pour le mieux. De nos jours, la différence ne fait plus peur. Par contre, elle s’avère bénéfique pour les deux camps ce qui a encouragé l’Association Conil à élargir ses activités, affirme Adela Hanafi, présidente de l’association: «D’autres projets sont en cours. Le prochain est prévu les 13 et 14 mai quand sous l’ombrelle de ConilFest, on déroulera la campagne «Envoie à l’école un enfant aux besoins spécifiques». A cette occasion, on a prévu plusieurs événements tels un marathon, une foire de Martisor. Puis, on a la campagne «L’univers des bons gestes» durant laquelle nos enfants confectionnent de petits objets qu’ils vendent par la suite. L’argent qui en résulte, on le collecte dans l’espoir de nous en servir un jour pout ouvrir notre propre collège. Car on a des petits en CM2 qui souhaitent continuer leurs études de la même manière ».

    Le printemps approche et le beau temps et le soleil sont là pour booster un peu les activités déjà nombreuses de l’Association Conil. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Superolimpicii

    Superolimpicii

    Sportul
    înseamnă o depăşire permanentă a propriilor capacităţi, o luptă cu sine pentru
    a îndeplini dezideratul olimpic, mai repede, mai sus, mai puternic. Oamenii
    se antrenează şi se pregătesc cu îndârjire să-şi depăşească limitele, să
    doboare recordurile. Pentru unii oameni simplul efort al existenţei este o
    performanţă. În urma unor accidente, a unor boli sau pur şi simplu din naştere,
    oamenii rămân cu un handicap, cu lipsa unei părţi a corpului sau a unei capacităţi.

    Am fi tentaţi să îi plasăm pe aceştia în categoria spectatorilor comozi, a
    celor ce vor participa la întrecerile sportive doar din faţa televizorului.
    Este o gravă subestimare a puterii de caracter a oamenilor, a celor care se
    luptă permanent cu un astfel de handicap, şi care nu numai că nu se mărginesc
    la rolul de spectator ci se aruncă în întrecerile cele mai curajoase. Mulţi
    dintre sportivii care au un membru amputat au participat la jocurile olimpice
    şi au câştigat, în întrecere corectă, multe medalii.

    În 1904, gimnastul
    american George Eyser, care îşi pierduse un picior într-un accident de tren,
    câştigă nu mai puţin de 6 medalii la Jocurile Olimpice de la Saint Louis. A
    fost prima participare dintr-un şir lung şi emoţionant de astfel de exemple. Există, însă, întreceri sportive chiar de nivel înalt, a celor care fac
    performanţă deşi suferă de un handicap care i-ar face incompatibili cu ideea de
    sport.


    În 1948, Ludwig Guttmann, un medic britanic, născut de fapt în Germania
    de unde s-a refugiat în timpul dictaturii hitleriste, a organizat o întrecere
    pentru veteranii de război din Regatul Unit, desfăşurate în acelaşi timp cu
    Olimpiada de la Londra, din acel an. Peste 4 ani, întrecerea veteranilor în
    scaune cu rotile a fost reluată, tot la Londra, dar au devenit internaţionale
    prin participarea veteranilor olandezi.

    Deja, în 1960, la Roma, s-au desfăşurat
    întreceri sportive pentru cei aflaţi în scaune cu rotile, fără condiţia de a fi
    veteran de război. A fost lansată iniţiativa care continuă şi în prezent, cu
    tot mai multă vizibilitate şi anvergură. În 1976, Canada organizează, la
    Toronto, jocuri olimpice pentru toate categoriile de persoane cu handicap, nu
    numai pentru cei în scaun cu rotile, şi lansează şi practica organizării lor la
    scurt timp după Jocurile Olimpice.

    Din 1988, de la Seul, jocurile paralimpice
    se desfăşoară chiar în spaţiile unde s-au ţinut Jocurile Olimpice, la scurt
    timp după ce acestea s-au încheiat. Din 1992, şi Jocurile paralimpice de iarnă
    se ţin şi ele pe pistele unde tocmai s-au întrecut olimpicii.

    În prezent, toate
    aceste principii sunt aplicate, iar prea mari diferenţe între întrecerile
    olimpice şi cele paralimpice nu mai există. Poate doar în rezultate, unii
    sportivi paralimpici ridicând mai sus drapelul ţării lor decât cei care nu se
    confruntă cu niciun handicap care să îi împiedice în vreun fel să realizeze
    performanţe sportive. De altfel, întrecerile sportive ale atleţilor cu handicap
    nu se limitează la înaltul nivel olimpic, ci au loc turnee şi campionate pe
    diferite niveluri geografice, grade de handicap sau sporturi, pur şi simplu.


    Regulile constituite de-a lungul timpului
    au fost respectate şi în acest an, la Rio, unde, la scurt timp de la
    încheierea jocurilor olimpice, au început întrecerile paralimpice. În acest an,
    aceste jocuri sportive se bucură de cea mai mare atenţie.

    Şi delegaţia română,
    cu 12 participanţi, este mai numeroasă ca niciodată. Drapelul a fost purtat de
    campionul olimpic la ciclism Eduard Novak, iar judoka Alexandru Bologa, care nu
    vede deloc, a câştigat medalia de bronz.

  • Michel Beine (Belgique) – L’activité des handicapés sur le marché de l’emploi en Roumanie

    Michel Beine (Belgique) – L’activité des handicapés sur le marché de l’emploi en Roumanie

    Selon une étude présentée par l’agence de presse Mediafax, en 2015, le nombre de personnes handicapées actives sur le marché de l’emploi en Roumanie était près de cinq fois moindre par rapport à la moyenne européenne. Selon l’étude, seules 9,5% des personnes adultes de cette catégorie trouvent un emploi dans ce pays.

    La moyenne de l’Union européenne est de près de 46% de personnes handicapées actives sur le marché du travail. Il existe en Roumanie une facilité qui fait que les compagnies de plus de 50 travailleurs peuvent utiliser les sommes dues à l’Etat pour le fonds de handicap pour acheter des biens à des unités protégées. Au moins 30% des emplois créés par ces entités doivent être destinés aux personnes handicapées. En fait, 45% des sujets questionnés ont acheté des produits des unités de l’économie sociale, au lieu de payer le fonds à l’Etat, indique l’étude mentionnée.

    Et les sociétés participantes à l’enquête de dire qu’elles n’étaient pas suffisamment informées sur les produits et services de l’économie sociale, qui sont vraiment variés. Il existe en Roumanie 706 unités protégées accréditées en 2015, la plupart à Bucarest. Elles fournissent des produits et services tels que produits textiles, services médicaux, assemblage et réparation d’ordinateurs, services de nettoyage, de conseil dans les affaires, d’organisation de cours et d’événements, vente et autres. Voilà un élément de réponse, M Beine. A bientôt !

  • Invitation à la bibliothèque vivante

    Invitation à la bibliothèque vivante

    Au début la Bibliothèque ne disposait que de huit livres qui pouvaient être empruntés par les lecteurs de la bibliothèque et lus du début jusqu’à la fin. Sachez pourtant que les livres sont des personnes qui s’étaient confrontées à des problèmes psychiques et que la « lecture » est une sorte d’entretien tête à tête déroulé lors d’un événement appelé la « Bibliothèque vivante ». En effet ces « livres » vivants racontent au lecteur l’histoire de leur vie et parlent notamment leurs problèmes psychosociaux. Ces réunions sont organisés par le groupe « Je décide pour moi-même », le premier groupe d’initiative civique de Roumanie formé de personnes à handicap psychosocial.



    Voyons quelle est l’histoire de quelques-uns des « livres » de la Bibliothèque vivante. Commençons par Catalin, 37 ans. Il y a trois ans il a eu son premier épisode psychotique lorsque cet ex-introverti s’est mis à hurler. Son diagnostic : schizophrénie paranoïde. Jusque-là, Catalin avait terminé les cours de l’Ecole nationale de Sciences politiques de Bucarest à la Faculté d’Administration publique et était déjà passé par plusieurs emplois. Le motto du livre qu’il avait représenté dans la « Bibliothèque vivante » est : « C’est à nous de réaliser ce que nous nous proposons ». Pourquoi ?



    « Je ne suis pas si jeune : tout ce que je me suis proposé, je l’ai réalisé, même si avec d’importants sacrifices. J’étais plutôt introverti et j’avais beaucoup de temps libre. Quand on est seul, on peut faire toute sorte de choses. On peut nouer ses doigts, comme les petits. Mois je peux faire beaucoup de choses avec mes pieds et mains par exemple. Rien qu’un exemple, lorsque j’ai eu l’épisode psychotique, j’étais lié et je réussissais à me libérer tout seul. J’étais une sorte de Houdini. »



    Après son épisode psychotique, Catalin n’a plus trouvé d’autre emploi que celui de vigile. Il a dû tirer la sonnette d’alarme : « C’est ce qu’on fait. On travaille, on bosse énormément et on dit que tout va bien. On boit un café, on prend une douche chaude, chacun a son petit secret. Le mien, c’est la douche chaude. La meilleure solution c’est d’être relax. »



    J’ai ensuite choisi Filip à la « Bibliothèque ». Il a 41 ans et une licence en Droit à l’Université de Bucarest. Il a travaillé comme journaliste, est passionné de littérature, d’histoire et de montagne, et actuellement collaborateur à une ONG oeuvrant dans le domaine des droits de l’homme. Un diagnostic de trouble affectif bipolaire a fait ses plans changer : « Je ne peux plus arriver là où je souhaitais à 19-20 ans, ça, c’est clair. Pourtant, je suis plus équilibré qu’avant, plus apaisé ; je peux encore arriver jusqu’à mi-chemin ou même plus loin, cela dépend des circonstances, et aussi de ma volonté. Je me suis senti à la frontière entre deux mondes. Je suis sur la ligne de démarcation et je ne peux pas vraiment pénétrer ailleurs, autrement que par des emplois genre courrier, et cela est frustrant ».



    Et parce qu’il a choisi d’être un des livres censés convaincre de réduire les partis pris en matière de personnes avec des problèmes psychosociaux, Filip a aussi quelques suggestions : « En Occident, les patrons embauchent des personnes handicapées, et bénéficient de certaines facilités fiscales, qui existent ici aussi, sauf que les patrons ne s’y intéressent pas trop. A propos de suggestions, je proposerais qu’une émission soit réalisée au centre Trepte de l’hôpital de psychiatrie Obregia de Bucarest. Il y a beaucoup plus de livres là, et c’est ainsi que les mentalités peuvent changer. Il y en a pas mal, je ne sais pas exactement, parce que certains réussissent à trouver un emploi, ils y viennent pendant un certain temps, puis s’en vont, et s’ils ont des échecs dans la société, ils reviennent. »



    Andreea a 28 ans. Il y a quatre ans, à la fin de ses études de mastère de Théorie de l’art, elle a vécu l’expérience d’un épisode dépressif sévère. Elle a alors choisi de devenir une sorte de livre vivant, d’apporter sa pierre à l’effort de mieux comprendre les gens confronté à des problèmes psychosociaux. Voici son histoire: « Mon esprit ayant brusquement refusé de collaborer, j’ai préféré l’isolement, le confinement, en attendant la fin de cette période que je ne pouvais pas gérer toute seule. J’ai même été internée. Au bout d’un bon bout de temps, les choses sont revenues à la normale. J’ai essayé de reprendre ma vie d’avant. Je me suis laissé bercer par l’illusion que tout irait mieux si je m’impliquais dans des projets assez importants, mais malheureusement ils ont échoué. J’ai replongé dans le trou noir de mon existence, mais puisque je savais déjà à quoi m’attendre, j’ai été moins paniquée. J’ai patienté et je me suis redressée. A présent, je m’efforce de mener à bien les projets dans lesquels je suis impliquée, par exemple celui avec Active Watch et qui suppose le travail, aux côtés de ma sœur, dans son atelier de céramique. »



    Carmen, 24 ans, est diplômée de la Faculté de communications et de relations publiques. Elle travaille actuellement au sein d’une ONG de management artistique. En 2014, les médecins lui ont a posé le diagnostic de trouble dépressif unipolaire. Les premiers symptômes ont été les difficultés à faire les choses les plus simples, parfaitement normales pour le reste du monde : «Me lever du lit, mettre mes pantoufles… c’est trop difficile pour moi, alors je reste au lit. A mesure que le temps passait, j’ai commencé à en parler à mes parents, j’ai pu dire à mes collègues de travail que j’avais un problème. Ils ont été très ouverts et ils m’ont acceptée. Mais il y a eu aussi des gens qui ne m’ont pas crue, qui m’ont demandé si je ne me faisais pas trop de soucis».



    Carmen est devenue par la suite un des livres de la bibliothèque vivante. Voici le message qu’elle a voulu transmettre à ses lecteurs : « Ce n’est pas moi qui vous parle pour la première fois de la dépression. De nombreux autres livres en parlent. Il existe de véritables chefs-d’œuvre, des livres extraordinaires à ce sujet. Moi, j’ai choisi de m’exposer, de briser un tabou qui existe encore. Voilà ce nous sommes en train de faire. Un livre que j’ai découvert récemment m’a beaucoup aidée en ce sens. Il s’agit du «Diable intérieur» écrit par Andrew Solomon. C’est le livre qui m’a pratiquement éveillée ».



    Chers amis, notre lecture de livres vivants s’arrête ici pour l’instant. Mais nous rouvrirons sans doute cette bibliothèque pas comme les autres, car il nous reste encore plein d’histoires à découvrir. (Trad. Mariana Tudose, Alexandru Diaconescu, Valentina Beleavski)

  • Un match de basket pas comme les autres

    Un match de basket pas comme les autres

    Ce fut une compétition assez serrée d’ailleurs, durant laquelle les sportifs plus expérimentés dans l’utilisation des chaises roulantes ont bénéficié d’un avantage évident. Hormis le caractère sportif de l’évènement, le match a également été une excellente occasion d’attirer l’attention sur les différentes formes de discrimination auxquelles se confrontent les personnes à handicap.



    Adrian Szelmenczi, le coordinateur du projet explique comment cette idée lui est venue. « Il suffit de faire une courte randonnée à travers Bucarest pour observer que l’accès des personnes à handicap à la vie publique est fortement limité. Il s’agit de choses simples, telles les bordures qui n’ont pas été rabaissées et qui posent problème à toute personne en fauteuil roulant qui souhaite traverser la rue par exemple. Monter dans un bus ou un tram, c’est tout aussi difficile. Je sais qu’au métro, la situation est meilleure, mais côté transport public de surface, les choses vont vraiment très mal. Puis j’ai vu des voitures garées sur les trottoirs, qui posent problème aux utilisateurs de chaises roulantes. Les autorités publiques de Bucarest ne font pas suffisamment de choses pour rendre cette ville plus accessible. Les personnes touchées par cette situation ne sont pas uniquement celles à handicap, mais nous tous, mères avec enfants en poussette, personnes âgées, enfants. Le match est un moyen d’attirer l’attention sur le fait que les personnes à handicap existent, même si on ne les voit pas, parce qu’elles sont condamnées à rester à la maison. »



    Les équipes ont été formées de personnalités publiques qui ont appris sur place comment jouer du basket en fauteuil roulant selon les règles du jeu, aux côtés des sportifs de Motivation. Andrei Bratu, un jeune de 24 ans, étudiant à l’université de sociologie de Bucarest explique pourquoi il a choisi de participer à cette compétition : « Je me retrouve ici à l’invitation de l’ONG Active Watch et de la fondation Motivation, à sortir de la maison pour jouer un match démonstratif. Il est difficile de sortir de la maison puisque Bucarest n’est pas une ville très agréable de ce point de vue, main on fait ce qu’on peut. J’ai débuté au basket en 2012 dans une colonie de vacances à Bran. J’ai commencé à aimer ce sport que j’ai continué à pratiquer à Bucarest aussi. »



    Andrei se rend à la fac avec sa voiture perso et a choisi une université dotée d’ascenseur. Utilisateur d’un fauteuil roulant dès son enfance » suite à une erreur médicale, Andrei est habitué aux attitudes plutôt étranges de gens à l’égard des personnes à handicap. Sa suggestion pour tous les bucarestois est de sortir de chez eux et de faire du sport.



    Les sportifs de Motivation pratiquent le basket depuis pas mal de temps et ils participent même aux compétition nationales. Irina Zamfirescu d’Active Watch affirme que ce match sera suivi par une campagne censée convaincre les autorités que le temps est venu de redonner la ville à ses citoyens et que nous devons tous avoir plus de patience. « Nous voulons remettre à l’agenda public le problème de la discrimination des personnes handicapées. A l’heure actuelle ces personnes n’ont pas accès au plus basique des objets publiques : la ville et c’est d’ici que découle la discrimination au sujet de l’accès à l’éducation et du marché de l’emploi. C’est un signal d’alarme ».



    Avant le match, les personnalités du monde des médias ayant choisi de participer à celui-ci en chaise roulante ont essayé de déchiffrer les secrets et les techniques de ce sport. Aux dires d’Alin Saftel, le coach de l’équipe Motivation Ilfov, ce fut un match assez serré :« J’ai essayé de leur transmettre plusieurs secrets sur l’utilisation de la chaise roulante. Je n’ai pas réussi à leur dire trop de choses. Ils se déplaçaient assez lentement. Au moment où ils ont finalement appris, le match s’est terminé »



    Cristian China Brita est un bloggueur qui a choisi de participer à ce match. Ecoutons aussi ses impressions. « Ce fut une véritable leçon. Nous avons expérimenté ce que ces personnes vivent vraiment. Pour nous c’est une situation normale, le fait d’avoir des jambes fonctionnelles. Et pourtant, ils nous ont fait asseoir dans des fauteuils roulants et nous ont battu. La différence entre nous et eux a été extraordinaire. Nous avons été nuls et ils ont été merveilleux. Qui plus est, leur énergie et leur enthousiasme semblent recharger nos batteries. En les regardant, on apprend des choses nouvelles et nos petits problèmes quotidiens semblent être du n’importe quoi. On commence à apprécier davantage notre quotidien. »



    Le rencontre a été captivante et amusante à la fois, commentée avec beaucoup d’humour par le fameux commentateur sportif Cristian Topescu. Tous les participants ont reçu à la fin un diplôme.



    Active Watch, Motivation Romania et Light into Europe, les organisateurs de l’évènement ont atteint un de leurs buts : montrer au grand public que les personnes immobilisées en fauteuil roulant étaient des personnes capables de faire plein de choses. (trad. Alex Diaconescu)

  • Nachrichten 12.04.2014

    Nachrichten 12.04.2014

    BUKAREST: Die Verstärkung der bilateralen strategischen Partnerschaft im politischen, militärischen und Sicherheitsbereich — über dieses und andere aktuelle Themen diskutierte der rumänische Staatssekretär für strategische Angelegenheiten, Bogdan Aurescu, mit Vertretern der US-Administration am Freitag in Washington. Dabei bekräftigte Aurescu die Argumente für eine erhöhte Präsenz der USA und der NATO in den Staaten an der Ostgrenze der Nordatlantischen Allianz, einschlie‎ßlich in Rumänien, auf dem Hintergrund der besorgniserregenden Entwicklungen in den Nachbarstaaten, steht in einem Communique des rumänischen Aussenministeriums. Ferner plädiert Rumänien für eine Erweiterung der militärischen Kooperation mit den USA. Das wichtigste strategische Projekt in der Geschichte der bilateralen Beziehungen, die Einrichtung eines amerikanischen Raketenschutzschildes in der südrumänischen Ortschaft Deveselu, läuft nach Plan und wird 2015 funktionsfähig.



    BUKAREST: In allen Gemeinden der Rumänischen Orthodoxen Kirche in Rumänien und im Ausland finden am Samstag Prozessionen anlä‎ßlich der Feier am Palmsonntag. Mit dem Palmsonntag beginnt in der orthodoxen Kirche die Gro‎ße und Heilige Woche, die als eigenständige Fastenzeit betrachtet wird. Der Palmsonntag zählt zu den zwölf Gro‎ßen Festen in der orthodoxen Kirche. Dieses Jahr feiern Orthodoxen und Katholiken gleichzeitig Palmsonntag; aus diesem Anla‎ß findet in Bukarest eine Prozession statt, die vom Römisch-Katholischen Erzbistum organisiert wird. Am Palmsonntag feiert die katholische Kirche jedes Jahr auch den Weltjugendtag. Der Weltjugendtag (WJT) wird von der katholischen Kirche ausgerichtet und geht auf eine Initiative von Papst Johannes Paul II. zurück. Seit 1985 lädt das katholische Kirchenoberhaupt jährlich junge Christen aller Erdteile zu einem Treffen unter einem bestimmten Motto ein. Das Treffen am 13. April 2014 steht unter dem Motto: “Selig, die arm sind vor Gott, denn ihnen gehört das Himmelreich.”



    Am 12. April feiert man in der ganzen Welt den Internationalen Tag der bemannten Raumfahrt. Vor 53 Jahren, am 12. April 1961, flog der sowjetische Kosmonaut Juri Gagarin mit der Wostok 1 ins Weltall. Er war der erste Mensch in der Schwerelosigkeit. Die Raumfahrt erlebte 1969 dank der Raumfahrtmision Apollo 11 einen Höhepunkt mit der bemannten Mondlandung. Die drei Astronauten Neil Armstrong, Edwin Buzz“ Aldrin und Michael Collins starteten am 16. Juli 1969 mit einer Saturn-V-Rakete vom Kennedy Space Center in Florida und erreichten am 19. Juli eine Mondumlaufbahn. Während Collins im Kommandomodul des Raumschiffs Columbia zurückblieb, betrat Armstrong als erster Mensch den Mond, kurz danach auch Aldrin. Nach der Mondlandung wurde die internationale Kooperation im Raumfahrtbereich intensiver; in den letzten Jahren investierte China gro‎ße Summen, um die Verspätungen gegenüber den USA und Russland nachzuholen. Dumitru Prunariu ist der erste und einzige Rumäne, der an einer Raumfahrtmission teilgenommen hat.



    Der rumänische Radsportler mit Handicap Eduard Novak hat am Freitag bei den UCI-Weltmeisterschaften im mexikanischen Aguascalientes in der Probe 4 Kilometer Verfolgung Kategorie C4 die Bronzemedaille gewonnen. Seit 2006 organisiert der internationale Radsportverband Welttitelkämpfe im Bahnradsport für Sportlerinnen und Sportler mit Handicap. Carol Eduard Novak ist ein rumänischer Bahn-, Mountainbike- und Stra‎ßenradrennfahrer. Vor seiner sportlichen Laufbahn als Radfahrer, war Novak als Eisschnellläufer aktiv, bis er bei einem Unfall verletzt wurde und er somit aufs Rad steigen musste. Novak ist fünffacher Weltmeister und der einzige Paralympics-Champion in der Geschichte des rumänischen Sports. Die Bronzemedaille in Mexiko bringt ihm wichtige Punkte für die Paralympischen Spiele 2016 in Rio de Janeiro.

  • Handirection du monde

    Handirection du monde

    Vivre une activité exceptionnelle en rapport avec le pays où l’on voyage, une activité telle le trek, c’est-à-dire le vélo en montagne, ou le tour en pirogue. Le tourisme d’aventure est un des créneaux les plus profitables actuellement, mais comment peut-on faire du tourisme d’aventure et du tourisme tout court lorsqu’on est dans un fauteuil roulant ou l’on a un handicap ? Eléments de réponse avec Pérrine Abelé et Guillaume Benhamou de l’association française « Handirection du monde »


  • La caravane Casper

    La caravane Casper

    Début juillet, deux équipes de cyclistes sont partis en tandem sur un trajet qui traverse 26 villes. Dans chacune d’entre elles, à 11 heures du matin, ils démolissent un mur symbolique fait de boîtes en carton ; une lettre est inscrite sur chaque boîte, l’ensemble formant le mot « déficience ». C’est la caravane Casper.



    L’une des équipes est constituée de Florin Georgescu et d’Alexandru Răcănel. Florin Georgescu, 38 ans, est diplômé de la faculté de psychopédagogie de Bucarest et docteur en psychologie, bien qu’atteint d’un handicap sensoriel: il est non-voyant. Depuis 3 ans, il a participé à la marche des cyclistes déroulée sur 200 km entre Bucarest et Constanta, il a parcouru à vélo les 1200 km qui séparent Bucarest de Sighetul Marmaţiei, dans l’extrême nord de la Roumanie, afin de collecter les fonds dont une personne avait besoin pour une greffe du rein. Invité par différentes associations qui encouragent le cyclotourisme, il a participé à de nombreux événements. Et c’est toujours Florin Georgescu qui a parcouru le trajet Bucarest-Londres — soit quelque 2.500 km — pour donner le coup d’envoi des Jeux Paralympiques 2012. Comme dans toutes ses aventures, il est accompagné par son ami et partenaire de tandem, Alexandru Răcănel.



    En même temps que Florin Georgescu et Alexandru Răcănel, à Medias ont pris le départ, toujours en tandem, Butu Arnold Csaba et sa fille, Andrea Szabina, qui traverseront l’autre moitié du pays. Butu Arnold Csaba est un cycliste non-voyant, qui a été présent aux Jeux Paralympiques de Pékin. Il participe actuellement aux qualifications pour les Jeux Paralympiques du Brésil.



    Comment Florin Georgescu en est-il arrivé à faire toutes ce choses-là ? Il nous l’explique lui-même : « En 2008, j’ai contacté une association spécialisée pour demander où l’on pouvait acheter un tandem. Les gens ont été particulièrement réceptifs et ils nous ont même offert de l’argent pour acheter notre premier vélo. En 2009, j’ai parcouru, avec Alexandru Răcănel, la moitié du pays : nous avons roulé depuis Bucarest (dans le sud de la Roumanie), jusqu’à Sighetul Marmaţiei, dans l’extrême nord. Par la suite, nous avons créé l’association « Tandem ». Ensuite, nous nous sommes attaqués à l’automobilisme pour non voyants et, en 2011, nous avons établi un nouveau record national de vitesse sur la piste de l’aéroport de Craiova. L’année dernière, nous avons parcouru le trajet Arad — Londres, dans le cadre de la campagne « Vois au-delà des limites ». A présent, j’ai été invité à participer à la caravane Casper par l’Association Assoc de Baia-Mare et par Euroins Roumanie, qui nous également offert les tandems que nous utilisons. »



    La caravane Casper porte le nom d’un système daide à l’évaluation du degré de handicap d’une personne qu’il examine du point de vue social, en mettant l’accent sur ce que la personne peut faire et non pas sur ce qu’elle n’est pas capable de faire. C’est d’ailleurs-là une tendance de l’évaluation médicale actuelle en Roumanie.



    La Caravane Casper doit clore un projet financé par des fonds européens et dont le principal objectif était de rendre le marché de l’emploi plus accessible aux personnes atteintes d’une déficience — affirme Florin Georgescu : «Cette campagne a été placée sous le slogan «Démolissez des murs pour construire des ponts.» Il s’agit des murs qui séparent, de manière plus ou moins arbitraire, les différentes catégories sociales. J’espère qu’au moins une personne s’en ira avec l’idée qu’une équipe formée de deux individus — l’un atteint d’une déficience et l’autre valide — peut réaliser beaucoup de choses. Mon message personnel est simple : j’invite tous ceux qui ont un handicap à faire du sport et du mouvement en plein air. Cette caravane est un plaidoyer pour le sport en général, mais aussi et surtout pour le paracyclisme, qui est peu pratiqué chez nous. »



    Les deux équipes de la caravane ont déjà parcouru la moitié du trajet. Elles roulent plusieurs dizaines de km par jour. Florin Georgescu raconte : « Nous avons quitté la ville de Baia Mare depuis un certain temps déjà. Nous nous trouvons à Alba Iulia et nous nous dirigeons vers Târgu Mureş, Miercurea Ciuc, Bistriţa. Ensuite, nous aurons 3 jours de repos, pour repartir vers le nord — et atteindre les villes de Suceava et de Botoşani – ensuite redescendre vers le sud, en traversant l’est du pays, par les villes de Bacău, Vaslui, Piatra Neamţ, Focşani, Galaţi et Brăila — dans le sud-est. Nous nous sommes proposé de faire 50 à 60 km par jour, vu que le calendrier est assez serré. Nous nous arrêtons toutes les deux heures pour nous hydrater et nous reposer. Le temps a été notre allié, nous avons eu un seul jour de pluie, en échange, les routes ont été pour nous un véritable défi. Dans bon nombre de villes, les gens ont été très réceptifs à notre message, ils se sont montrés intéressés et coopérants. Pourtant, comme nous nous attendions, d’ailleurs, il y a eu aussi des localités où la participation a été très faible, mais c’est une chose que nous avons assumée ; nous sommes conscients du fait que notre message n’est pas facile à transmettre. »



    Les deux équipes se rencontreront à Bucarest, le 1er août, date à laquelle, au centre ville, un événement marquera la fin de la caravane. Florin Georgescu et son ami et coéquipier Alexandru Răcănel souhaitent également promouvoir le sport comme moyen d’intégration sociale des personnes touchées d’une déficience. Ils ont même conçu un projet à cette fin : offrir des vélos tandem aux lycées de non-voyants du pays pour jeter les bases du paracyclisme en Roumanie. (trad. : Dominique)