Tag: haras

  • Le tourisme équestre en Roumanie

    Le tourisme équestre en Roumanie

    Madame, Monsieur, en cette période de pandémie quand la distanciation est vivement recommandée pour endiguer la propagation du coronavirus, les vacances au cœur de la nature, loin du tumulte urbain, sont devenues de plus en plus appréciées. Voilà comment pourrait s’expliquer le boom du tourisme équestre qui marie à merveille l’amour pour la nature et pour les chevaux. Une forme de tourisme en toute sécurité qui, dans un pays comme la Roumanie, a le vent en poupe non seulement en raison du contexte, mais aussi à cause de la tradition des Roumains dans l’élevage des chevaux. Pour plus de détails, nous passons le micro à Gheorghe Dima, directeur de la Direction nationale pour l’élevage, l’exploitation et l’amélioration des races de chevaux auprès de la Régie nationale des forêts.
    « La Roumanie a une riche tradition dans l’élevage des chevaux. Sur l’ensemble de nos haras, il y en a qui marquent une centaine d’années d’existence ou même plus. D’ailleurs, notre plus ancien haras, celui de Rădăuţi, vient de fêter ses 225 années d’attestation documentaire. C’est à compter de 2002 que la Direction que je dirige à présent gère les haras de Roumanie. Il s’agit en fait de 16 sous-unités – 12 haras et quatre dépôts d’étalons, placés dans 14 départements du pays. En fait, on a des haras partout en Roumanie – depuis Mangalia, sur la côte roumaine de la mer Noire, connue pour les pur-sang, et jusqu’à Rădăuţi, en Bucovine, où on élève des arabes Shagya, en passant par Timişoara et ses chevaux Nonius et Ardennais ou par Slatina et Sâmbăta où on pratique l’élevage des Lipizzans. On a, au total, 13 races de chevaux, la plupart vraiment particulières, avec des exemplaires plus ou moins nombreux au niveau mondial. »

    A ceux passionnés par le tourisme équestre, les haras et des dépôts d’étalons ouvrent largement leurs portes pour les accueillir en toute saison. Gheorghe Dima : « Malgré les restrictions toujours en place dans l’actuel contexte pandémique, on a toute une liste de services mise à la disposition de notre public. Les touristes pourraient aussi bien visiter les haras et les dépôts d’étalons que faire des randonnées à cheval, en présence d’un moniteur agréé, des promenades en chariot tiré par deux ou quatre chevaux, tout comme ils pourraient suivre des cours d’équitation de différents niveaux de difficulté pour cavaliers débutants ou chevronnés. Nos chevaux, on les met aussi à la disposition des équipes de tournage ou des photographes à condition qu’ils soient accompagnés par un membre de nos équipes. Par ailleurs, nous mettons à la disposition de ceux qui le souhaitent des manèges, des terrains de parcours prévus d’obstacles, avec ou sans possibilités de logement. On peut aussi faire des démonstrations et des animations équestres. On a toute une série de services à l’intention du public que vous pouvez apprendre en consultant le site officiel de la Régie nationale des Forêts Romsilva. Vous y trouverez des détails sur chaque unité équestre : où elle se trouve, comment s’y rendre et les services fournis. Ce sont des endroits qui attirent chaque été des milliers de visiteurs. »

    La plupart des haras se trouvent au cœur de la nature, dans un cadre naturel pittoresque, près de réserves naturelles. C’est pourquoi de nouvelles stratégies de développement apparaissent, affirme Gheorghe Dima, directeur de la Direction nationale pour l’élevage, l’exploitation et l’amélioration des races de chevaux auprès de la Régie nationale des forêts. « Nous nous proposons de développer le tourisme équestre qui suppose le déplacement à cheval d’un groupe de cavaliers sur des trajets d’une journée ou plus. Avec nos collègues des parcs et réserves naturels, on examine la situation sur le terrain afin d’identifier des itinéraires propices, et nous sommes aussi à la recherche de personnes souhaitant devenir moniteurs d’activités équestres agréés. Par ailleurs, à compter du 1er mai et jusqu’en septembre, on organisera une fois par mois, sur l’hippodrome de Mangalia, des courses de trot. Par ailleurs, à Sâmbăta, des chevaux spécialement entraînés en ce sens participeront, à la tombée de la nuit, à des animations organisées dans un cadre montagnard féérique. »

    Même si la plupart des haras se trouvent à la campagne, il y en a un ouvert au cœur de la ville et donc très accessible aux habitants du coin. Il s’agit de la Base équestre Romsilva de Târgu Mureş dont la directrice, Mădălina Henteș, affirme :« Nous y organisons toute sorte de cours d’équitation personnalisés, aussi bien pour enfants que pour adultes, des cours de perfectionnement ou des entraînements. On a même eu un groupe de jeunes Français venus chez nous pour apprendre à faire du cheval. A part ces cours, on s’efforce d’élargir d’une année à l’autre la gamme de services proposés. Voilà pourquoi on a commencé à organiser des colonies pour enfants, des ateliers équestres à l’intention des compagnies, des activités d’équipe. A partir de cette année, nous voudrions nous lancer dans l’organisation de vacances en camping équestre. Pour revenir à nos cours d’équitation, pour les tout débutants, on se consacre tour à tour à chacun des participants, en prenant soin de bien lui expliquer comment monter à cheval, les mesures de sécurité à respecter, la bonne position et la conduite à adopter en rapport avec l’animal. C’est un sport à pratiquer par tous ceux en bonne santé, quel que soit leur âge. Il y en a qui montent à cheval même à 80 ans. »

    Un cours individuel vous fera débourser 12 euros pour une trentaine de minutes. Pour une séance photo ou une vidéo enregistrée sur place il faut compter environ 72 euros, tandis qu’une place dans une colonie d’été à spécifique équestre vous coûtera 38 euros par jour, plus les frais d’hébergement. Mădălina Henteș ajoute : « L’équipement de protection, c’est à nous de le mettre à la disposition des clients puisqu’il y en a qui souhaitent s’essayer une première fois et donc, pas la peine d’investir directement dans ce sport. On offre également la possibilité de visites de la base équestre et on y organise, sur demande, des événements spéciaux tels des anniversaires ou des réunions. On vous attend nombreux au club Romsilva de Targu Mures pour découvrir nos chevaux et pour participer à nos événements, nos concours et nos animations. »

    Pour plus de détails sur les haras et les dépôts d’étalons de Roumanie, veuillez consulter le site hergheliidestat.ro. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Mangalia

    Mangalia

    Mangalia est une ville dont l’histoire commence il y a deux
    millénaires, connue pour ses cures qui peuvent être suivies tout au long de
    l’année.

    Les touristes peuvent choisir entre une multitude de cures de
    rajeunissement et de lutte contre les effets de la vieillesse. L’établissement
    de cure de Mangalia est renommé pour les traitements à base d’eaux sulfurées et
    de boue sapropélique. Et, en tant que loisir, vous pouvez prendre des bains de
    soleil et de mer et pratiquer des sports nautiques. Mangalia dispose également
    d’un port de plaisance. Les 3 et 4 étoiles vous offrent des conditions modernes
    d’hébergement. La station bénéficie d’un climat similaire à celui
    méditerranéen. Les vastes plages au sable fin s’étalent parfois sur une largeur
    de 120 mètres. Pendant les longues soirées d’été, vous pouvez parcourir la
    promenade en bord de mer. Le matin, vous pouvez admirer un magnifique
    spectacle – celui du soleil qui se lève sur l’eau.




    A ne pas rater, non
    plus, le Musée d’Archéologie de la ville et sa mosquée, datant du XVIe siècle.




    C’est toujours près
    de Mangalia que se trouve la grotte de Movile, une des plus fameuses au monde.
    Il faut dire que cette contrée située entre le Danube et la mer Noire appelée
    la Dobroudja est plutôt pauvre en grottes. Sur les 12 mille que compte la
    Roumanie, la Dobroudja en détient moins de 1%.




    Découverte
    accidentellement en 1986, pendant des travaux de forage, cette grotte ne
    semblait offrir rien de spécial. Pourtant, elle a ébloui le monde scientifique
    par son écosystème, complètement isolé de l’extérieur. Le milieu souterrain est
    riche en hydrogène sulfuré, pauvre en oxygène, sa teneur en dioxyde de carbone
    est élevée – soit 3,5%, – tout comme celle en méthane, qui va jusqu’à 2%.




    Les recherches démarrées par les spéléologues roumains au début des
    années 1990 ont mené à la découverte d’espèces inconnues de colimaçons, de
    vers, d’araignées, de sangsues et de scorpions qui vivaient dans ce milieu
    propice pour elles, mais hostile pour d’autres espèces existant sur la Terre.
    La grotte n’est ouverte qu’aux spécialistes. Les équipes sont limitées à 2 ou 3
    membres et la durée d’une visite ne peut dépasser deux heures. La grotte de
    Movile fait encore l’objet de films documentaires diffusés par d’importantes
    chaînes spécialisées de télévision.




    On ne saurait
    parler de Mangalia sans mentionner son fameux haras. Son directeur, l’ingénieur
    zootechnicien Antal Istvan, nous en parle :« Le haras de
    Mangalia a un passé impressionnant. Il a été fondé il y a plus de 85 ans et on
    y élève des pur-sang arabes. Notre principale activité est la reproduction et
    la conservation du fonds génétique hérité. Parallèlement, nous développons des
    programmes pour les touristes. Lors des visites organisées, nous leur
    présentons les étalons et leur faisons voir les poulains, tout en leur donnant
    les explications nécessaires. Nous proposons également des cours d’équitation -
    surtout de loisirs. De temps à autre, nous avons des visiteurs. C’est que des
    bateaux de croisière mouillent dans le port de Constanţa et les passagers
    souhaitent visiter le haras. Ils sont très contents de ce qu’ils voient, car,
    en Occident, les chevaux de race sont élevés par des personnes privées. Et
    puis, notre haras compte plus de 250 chevaux. Les touristes sont toujours
    impressionnés. »




    La municipalité
    de Mangalia a aménagé dans la forêt de Comorova des trajets de randonnée pour
    les carrosses du haras. En 2013 encore, on organisait des promenades. Antal
    Istvan espère que cette activité sera reprise. D’ici là, vous êtes invités à
    admirer ces beaux chevaux pur-sang.






    Antal Istvan :
    « La Roumanie compte un nombre impressionnant de chevaux par
    rapport à d’autres pays: plus de 750 mille. Pourtant, sur ce grand nombre de
    chevaux, très peu sont de race, soit moins de 1,5%. Le cheval est de plus en
    plus utilisé pour les loisirs. Nous mettons à la disposition des personnes
    intéressées des chevaux de race mis en vente. Nous avons des pur-sang arabes
    d’une très grande valeur. Je vous invite d’ailleurs à Mangalia, c’est une belle
    ville très accueillante, avec son port de plaisance, ses musées et son
    établissement de cure, avec les forêts de Comorova et de Hagieni, tout près. Il
    y a plein de belles choses à voir. »





    Une invitation à ne pas
    ignorer. A la prochaine, pour une nouvelle destination de vacances en Roumanie!
    (Trad. : Dominique)