Tag: hausse

  • Le commerce de détail en Roumanie

    Le commerce de détail en Roumanie

    Il est avéré que cest le commerce qui est, pour ainsi dire, « lindustrie » la plus forte de la Roumanie, celle qui dégage le plus grand chiffre daffaires. Comment se porte le commerce de détail dans ce pays en une année où linflation est galopante, et où les prix du gaz, de lélectricité et des carburants flambent, entraînant des hausses dans tous les secteurs dactivité ? Ziarul financiar (le Journal financier) a consacré une récente conférence au commerce de détail en Roumanie. Ligia y a assisté.

  • Nouvelles estimations sur l’inflation

    Nouvelles estimations sur l’inflation

    La radiographie de cette période révèle une Roumanie dans laquelle l’inflation, qui sévit, d’ailleurs, dans le monde entier, diminue de plus en plus les revenus des Roumains. Jour après jour, on peut acheter de moins en moins de produits avec le même montant, et les estimations des spécialistes parlent d’une période économique encore plus difficile à l’avenir. Comment l’inflation en Roumanie se positionne-t-elle dans le contexte mondial ? Elle a augmenté en février dernier pour se chiffrer à 8,5 %. C’est une hausse relativement faible par rapport au mois précédent, et nettement inférieure à celle des autres pays de la région. Les Etats baltes, bien qu’ils soient dans la zone euro, ont une inflation entre 11 % et 14 %, alors que la Pologne, la Bulgarie et la République tchèque ont dépassé les 9 %. La Roumanie se situe, aux côtés de la Hongrie et de la Belgique, au milieu du classement des Etats communautaires. Et ce alors que l’année dernière, la Roumanie enregistrait l’inflation la plus élevée de l’UE, a récemment affirmé le porte-parole de la Banque nationale de Roumanie, Dan Suciu, dans un article publié sur le blog OpiniiBNR.ro. Le pronostic de la Banque centrale de Bucarest est que le taux d’inflation dépassera, toutefois, l’estimation antérieure — qui était déjà élevée, de 11 % au milieu de l’année. Les causes ont trait à l’augmentation des prix des carburants, de l’énergie et des céréales, un coût que nous payons à la suite de la guerre en Ukraine, a expliqué Cristian Popa, membre du Conseil d’administration de la BNR :



    « D’une part, nous voyons dans l’espace public que des mesures de compensation et de plafonnement des prix de l’énergie sont annoncées, et les tarifs de l’énergie ont un impact majeur sur le taux de l’inflation. Prolonger les mesures de compensation et de plafonnement réduirait les prévisions en matière d’inflation, mais le conflit en Ukraine s’est également fait jour après la publication des prévisions. Il entraîne des prix plus élevés du pétrole et du gaz, et des problèmes potentiels dans les flux de production. Et ce qui est très important pour l’inflation sous-jacente, c’est que nous constatons une hausse des prix des céréales. À ce stade, nous devons refaire nos calculs. Nous assistons plutôt à un léger ralentissement de l’activité économique, mais le taux de croissance reste positif, et une certaine pression à la hausse peut être constatée si nous examinons le taux de l’inflation. »



    La Banque centrale lutte contre l’inflation, mais aussi contre l’agitation, contre la panique en cette période pleine d’incertitudes, explique Cristian Popa. Il ajoute que la Banque contrôle la situation, qui n’est pas simple. En ce qui concerne les taux d’intérêt, le représentant de la Banque nationale de Roumanie souligne qu’à l’heure actuelle, le taux directeur est au niveau d’avant la pandémie. On s’attend toutefois à ce que la Banque centrale relève à nouveau son taux directeur pour tenter de maintenir les choses sous contrôle. D’autre part, la croissance économique de la Roumanie estimée pour cette année se situe entre 2 % et 2,5 %, contre 4 %, avant le début du conflit en Ukraine.


    (Trad. : Ligia)


  • Libéralisation des tarifs de l’énergie en Roumanie

    Libéralisation des tarifs de l’énergie en Roumanie

    La Roumanie a procédé, au 1er janvier dernier, à la libéralisation complète des tarifs de lélectricité, qui ne sont plus régulés par lAutorité nationale de régulation dans le domaine de lénergie. Le pays connaît aussi des hausses des tarifs du gaz, libéralisés le 1er juillet 2020. Outre une loi pour protéger le consommateur vulnérable, le gouvernement se propose maintenant aussi de supporter une partie des factures délectricité pour 13 millions de personnes. Ces mesures ont-elles été de bonnes choses ou des erreurs ? « La Roumanie doit se réinventer du point de vue économique », affirme Ioan Cuzman, ancien P.-D.G. de la Société dinvestissements financiers Banat-Crişana et ancien professeur danalyse économique et financière à lUniversité de lOuest de Timişoara.



    En Roumanie, la libéralisation des tarifs de lélectricité, le 1er janvier dernier, apporte des factures sans précédent pour le consommateur final, soit des hausses de lordre de 25 % par rapport à décembre dernier. Entre juin 2020 et juin 2021, la hausse du prix de lélectricité à la Bourse de lénergie a été de 141 %, passant de 24 à 59 euros le MWh. Dans le même temps, les tarifs du gaz ont également augmenté, de 20,49 % en août par rapport à décembre 2020. Une analyse réalisée par lAssociation Energia Inteligentă sur le prix moyen à la Bourse roumaine de marchandises révèle le fait que les tarifs du gaz nont pas atteint les niveaux de 2019, mais malgré cela, les prix qui se sont retrouvés dans les factures du consommateur final ont connu une progression de 150 %. Ainsi, le prix moyen de vente du gaz sur le marché de gros a été en juin dernier de 18,80 euros le MWh, alors que celui pour les clients domestiques a été entre 25 et 32,50 €. Il est vrai que ces tarifs ont aussi connu des hausses dans la plupart des pays dEurope, mais les pourcentages sont nettement moindres. Il va sans dire que les majorations des tarifs de lénergie déclencheront des hausses en cascade de tous les autres prix et tarifs. La Roumanie importe maintenant de lélectricité. Et la spirale ne sarrête pas là, car les prix de lélectricité dans les contrats de juin dernier pour lannée 2022 sont à 73 euros le MWh – le même tarif qu’en Allemagne, pour un salaire minimum presque 5 fois plus important !



    Le pays est un producteur de gaz, dont les réserves lui permettraient de tenir 25-30 ans, et il faut considérer aussi le gisement en mer Noire, une réserve estimée à 200 milliards de mètres cubes, dont le plus grand périmètre est détenu par Exxon et OMV-Petrom, une quantité qui suffirait à la Roumanie pour environ 17 ans. Toutefois, lexploitation ne semble pas avancer, et quand elle commencera, on ne sait pas si ce gaz restera en Roumanie. Ioan Cuzman, la légifération en 2018 relative au calcul des redevances au gaz extrait de Roumanie en fonction du prix du gaz à la Bourse de Vienne est-elle une mesure favorable pour la Roumanie ou une erreur ?




  • Les factures d’électricité et de gaz naturel des Roumains seront compensées

    Les factures d’électricité et de gaz naturel des Roumains seront compensées


    A l’approche de
    la saison froide, les autorités roumaines ont adopté une série de mesures
    censées protéger la population de la flambée des prix de l’énergie. La Chambre
    des députés a adopté mercredi en qualité de forum décisionnel, une
    ordonnance d’urgence avancée par le Gouvernement par laquelle l’Etat s’engage à
    compenser les factures d’électricité et de gaz des Roumains. Au terme du document,
    le gouvernement mettra en place un schéma de soutien accordé aux consommateurs
    privés, aux établissements sanitaires et scolaires, aux mairies et aux ONG. Pour
    leur part, les PMM seront exonérées du paiement des taxes de distribution et de
    transport, en assumant seulement le prix de l’énergie. Les mesures entreront en
    vigueur à partir du 1 novembre et elles seront en place jusqu’au 31 mars
    prochain.

    Dans une allocution à la radio publique, le ministre par intérim de l’Energie,
    Virgil Popescu, a précisé que suite à la mise en place de ces mesures, une
    bonne partie des foyers roumains auront à payer en hiver des factures
    similaires à celles de l’année dernière. Et lui d’expliquer que le gouvernement
    a décidé de plafonner le prix de l’électricité à un leu par KW et celui du gaz à
    37 centimes de leu le KW, toutes taxes comprises. En plus, ceux qui ne
    dépassent pas une consommation de 300 KW par mois, pour l’électricité et 200
    mètres cubes de gaz naturel, avec un taux de marge de 10% dans les deux cas,
    bénéficieront aussi d’une compensation. Selon les données officielles, 6
    millions de foyers parmi les 8 millions que recense la Roumanie se verront accorder
    des compensations pour l’électricité et deux millions sur les trois concernés bénéficieront
    des factures de gaz compensées. Le ministre par intérim Virgil Popescu a également affirmé
    que pour bénéficier d’un tel soutien, aucune démarche de la part des
    consommateurs n’est nécessaire. Les factures seront directement émises avec les
    tarifs compensés, puisque les fournisseurs connaissent la situation de leurs
    clients et savent donc où il faut prévoir des tarifs diminués. Par la suite,
    les fournisseurs vont récupérer l’argent auprès du Ministère du Travail.


    Comme on l’a
    déjà dit, un autre schéma de soutien a été mis en place à l’intention des PME,
    des micro-entreprises, des entreprises familiales et de tous ceux qui exercent des
    professions libérales. Toutes ces catégories seront exonérées du paiement des
    taxes de transport et de distribution, des accises, des certificats verts ou d’extraction,
    le seul montant qui leur reste à payer étant le coût proprement dit de l’électricité
    et du gaz, a précisé le responsable
    roumain. Dans les commissions spécialisées, les députés ont
    également décidé que pour la période comprise entre le 1er novembre 2021 et le
    31 mars 2022, le Gouvernement alloue aux budgets des collectivités
    territoriales une subvention pour couvrir l’augmentation du prix de la
    gigacalorie de 50% de la différence entre le prix d’achat du gaz naturel et le
    prix plafonné du gaz naturel de 0,250 lei/kwh.





  • Le Sénat plafonne les prix de l’énergie

    Le Sénat plafonne les prix de l’énergie

    En Roumanie, les prix de l’électricité et du gaz pour les consommateurs domestiques seront compensés d’ici la fin mars, selon une ordonnance d’urgence adoptée lundi par le Sénat. À l’unanimité, les sénateurs de tous les groupes parlementaires ont décidé qu’au cours de la période d’application de la loi, les tarifs de l’électricité seraient plafonnés à un maximum d’un leu le kilowatt et pour le gaz – à 0,37 lei le kilowattheure. Les consommateurs domestiques devraient bénéficier également d’une compensation de la facture d’électricité de 29 bani le kilowattheure et d’une réduction de la facture de gaz pouvant aller jusqu’à 33 % par mois. Sur demande, les consommateurs vulnérables pourront également reporter de six mois le paiement de leurs factures. Pour les petites et moyennes entreprises, la TVA a été réduite de 19 à 5 % et il a été décidé qu’elles seraient dispensées de payer les certificats verts et la contribution à la cogénération. Le sénateur Toma Petcu (PNL), explique :



    « Nous avons accru le niveau de compensation de 25 à 33 %, ce qui est vraiment important. Nous avons également relevé les plafonds jusqu’auxquels l’État peut accorder ces subventions, jusqu’à 1 500 Mégawatts pour l’électricité et jusqu’à 1 000 Mégawatts pour le gaz. Je pense qu’il est très important de donner au consommateur vulnérable la possibilité de reporter ses factures jusqu’à six mois. Nous avons tous déterminé qu’un plafond était nécessaire. La différence entre ce qui est plafonné jusqu’aux prix de référence est compensée et nous arrivons essentiellement aux valeurs que nos collègues du PSD ont proposées. Toutes les personnes morales peuvent avoir accès à ce régime de soutien. »



    Même s’il s’est prononcé en faveur d’un plafonnement des prix de l’énergie, le sénateur Daniel Zamfir (PSD) estime que dans sa forme actuelle, l’ordonnance d’urgence n’est pas applicable. Lors des débats en session plénière, il a noté que les propositions législatives des sociaux-démocrates, précédemment rejetées par un vote, auraient mieux résolu le problème de la hausse des prix de l’énergie :



    « Vous avez choisi, avec un orgueil incompréhensible, d’étouffer une bonne initiative, la nôtre, uniquement parce qu’elle vient du PSD ; vous n’avez plus le courage de reconnaître que cette compensation sera très difficile à appliquer et que les gens ne pourront pas en bénéficier. »



    La Roumanie enregistre la plus forte hausse des prix de l’électricité et du gaz de l’UE, a également déclaré le sénateur. Le prix du gaz a augmenté de 344 % ; une simple compensation était insuffisante. Le fait que tous les partis aient accepté notre initiative de plafonnement est une bonne chose, mais nous pensons que le niveau de ces plafonds est élevé. Nous espérons que la loi, une fois à la Chambre des députés, subira des changements au niveau de ces plafonds, a ajouté Daniel Zamfir. Le document prévoit également qu’il y aura une surimposition de 80 % des bénéfices des producteurs d’énergie, mais aussi un plafonnement à 5 % des coûts de transport et de distribution des bénéfices des fournisseurs. Conçu pour tempérer les hausses de prix dans le secteur de l’énergie, le projet d’ordonnance va maintenant à la Chambre des députés, pour le vote décisionnel.


    (Trad. : Ligia)


  • Pandémie – chiffres à la hausse

    Pandémie – chiffres à la hausse

    Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 croît en Roumanie. Le nombre de décès et de patients admis en soins intensifs augmente également. De plus en plus de départements sont en zone rouge, avec une incidence à 14 jours supérieure à trois cas pour mille habitants. Les autorités roumaines ont publié, en première, des données relatives aux tests de dépistage du coronavirus pour chaque comté. Selon eux, le plus grand nombre de tests a été réalisé les premiers jours de mars à Bucarest et dans les départements de Cluj (centre-ouest) et Timiş (ouest), où la moyenne quotidienne dépasse un millier. A l’opposé, les chiffres les plus bas ont été enregistrés à Vrancea (est), Buzău et Brăila (les deux dans le sud-est), Teleorman et Giurgiu (les deux dans le sud), Tulcea (sud-est) ou encore Sălaj (nord-ouest), avec moins d’une centaine de tests par jour.



    Ces derniers temps, le grand nombre d’infections est le résultat de la présence de nouvelles souches de coronavirus, mais aussi d’une légère détente au sein de la population, selon le docteur Virgil Musta, de l’Hôpital des maladies infectieuses « Victor Babeş » de Timişoara. Nous l’écoutons :



    « Peut-être bien que le printemps, le beau temps, le fait que nous ayons commencé à nous faire vacciner, le stress des restrictions en place depuis si longtemps, déjà une année, tout cela a contribué au grand nombre de cas, mais la cause principale ou l’une des causes importantes, c’est cette nouvelle souche britannique, qui circule probablement déjà dans notre communauté ».



    Le médecin estime que la Roumanie est au début de la troisième vague de la pandémie de coronavirus. Dans ce contexte, Virgil Musta insiste sur le respect strict de toutes les mesures de protection :



    « Nous avons vu au cours de la dernière semaine, et même au cours des deux dernières semaines, que le nombre de cas était en progression. La seule façon d’essayer de prévenir cette troisième vague ou de ne pas faire pression sur le système de santé, c’est la prévention. Et maintenant, je voudrais rappeler ces règles que nous devrions continuer à observer jusqu’à ce que nous constations une baisse très très importante du nombre de cas, et pratiquement jusqu’à ce que nous maîtrisions la pandémie. Il s’agit du port du masque, de la distanciation sociale et de l’hygiène des mains ; tout cela est très important. »


    Le médecin a ajouté que les personnes ayant des facteurs de risque devraient se faire vacciner dès que possible.



    Pendant ce temps, le taux de vaccination anti-COVID continue d’augmenter en Roumanie ; en effet, le nombre de ceux qui ont reçu au moins une dose a dépassé un million cette semaine. Le ministre de l’Éducation, Sorin Cîmpeanu, a annoncé que le seuil de 100 000 travailleurs du système d’enseignement immunisés contre le coronavirus, soit près de 30% de l’ensemble, avait été franchi. Pour sa part, le premier ministre Florin Cîţu a assuré que la vaccination de la population, qui a débuté le 27 décembre dernier, se passait bien, la Roumanie occupant une des premières places en Europe de ce point de vue. Le chef du cabinet de Bucarest a ajouté que l’objectif du gouvernement était de garantir « que nous continuerons de la même manière ». Selon le chef de l’exécutif, le prochain objectif est de vacciner 10,4 millions de Roumains d’ici septembre, soit plus de la moitié de la population du pays.


    (Trad. : Ligia)


  • La hausse de l’inflation, entre causes et effets

    La hausse de l’inflation, entre causes et effets

    A 3,8% au mois de février, la Roumanie a enregistré le taux d’inflation annuel le plus grand de l’Union européenne, selon les données publiées par l’Office européen de statistique, Eurostat. Le trio de tête était complété par la Lituanie et l’Estonie, chacune avec une inflation stabilisée à 3,2% en base annuelle. Antérieurement déjà, l’Institut national roumain de la statistique, l’INS, signalait la hausse de l’inflation sur fond d’augmentation des prix des denrées alimentaires de 3,74% et des autres produits, à l’exclusion des produits alimentaires, de 6,27%.



    La hausse annoncée du taux d’inflation, et surtout les estimations de la Banque nationale roumaine sur cette hausse n’ont pas manqué de déclencher des réactions outrées du monde politique. Aussi, Marius Budăi, le président de la Commission budget-finances de la Chambre des députés, appréciait que, par ses déclarations, le gouverneur de la Banque centrale avait provoqué lui-même la hausse de l’inflation de par l’effet d’annonce, attirant de ce fait une majoration des prix à la consommation, vu l’intérêt que les agents économiques peuvent en tirer. Marius Budăi:



    « De mon point de vue, en tant que président de la Commission budget-finances, lorsque le gouverneur roumain sort en public pour annoncer une inflation de 4,3%, il ne fait rien d’autre qu’attirer bel et bien une majoration des prix, parce que tout un chacun, et j’en ai parlé avec pas mal de gens à ce propos, tout le monde a pris cette déclaration pour un encouragement et s’était dit : « Je n’attends plus les mois d’avril, de mai ou de juin. J’augmente les prix tout de suite » ».



    Les libéraux, depuis les bancs de l’opposition, soutiennent en revanche que c’est bien la politique économique du gouvernement, ainsi que sa politique fiscale, qui demeurent la principale cause de l’accroissement du taux d’inflation en base annuelle. Le vice leader des députés du PNL, Dan Vâlceanu, membre de la même Commission de budget-finances, ne mâche pas ses mots:



    « Mais c’est évident que c’est entièrement la faute du gouvernement. Ce n’est pas la Banque nationale qui a mis en œuvre la politique fiscale qui est actuellement en vigueur.. Ce n’est pas à la Banque nationale de décider des majorations salariales ou les autres hausses qui ont été appliquées l’année précédente. La manière dont le marché fonctionne et la manière dont les prix s’établissent n’est pas du ressort de la BNR. La Banque centrale ne fait que collecter ces données concernant l’inflation et les rend publiques, c’est tout. »



    Les agrumes et les fruits frais demeurent les denrées dont l’accroissement des prix a été le plus marqué au mois de février 2018 par rapport au mois précédent, alors que, dans la catégorie des produits non alimentaires qui aient le plus augmenté on retrouve le gaz, qui a déterminé une croissance des tarifs de l’énergie électrique et de l’énergie thermique, appréciait Adrian Vasilescu, consultant en stratégie de la Banque nationale, et qui tente d’expliquer la hausse de 4,3% du taux d’inflation au mois de janvier dernier:



    « Les carburants, l’énergie électrique, l’énergie thermique, le gaz. Ces quatre cases, que l’Etat a fait bouger d’un coup, avec des accroissements bien supérieurs au taux d’inflation, nous ont amenés à ce taux global de l’inflation de 4,3%. L’Etat aurait dû accroître ces prix à temps, il ne fallait pas attendre l’automne, le mois de janvier 2018 pour ce faire, et alors on n’aurait pas eu ce taux de 4,3% d’inflation. La Banque nationale avait-elle la moindre marge de manœuvre, compte tenu des instruments dont elle dispose ? Pas du tout ! »



    Selon le baromètre d’opinion réalisé par l’IRSOP et l’Ecole nationale des études administratives et politiques et récemment publié par l’agence roumaine de presse Agerpres, l’activité industrielle aurait été dans une phase de contraction sévère au mois de janvier passé, et ce pour le deuxième mois consécutif. Les chefs d’entreprises interrogés mettaient en cause l’augmentation des prix des matières premières au niveau global, et notamment du pétrole et des minerais ferreux, conséquence de la relance économique, ce qui se traduit en fin de compte par une augmentation des coûts de production. D’autre part, les commerçants ont augmenté à leur tour les prix des produits, ce qui ne fait qu’accroître l’inflation. Aussi, les chefs d’entreprises interrogés s’attendaient à un accroissement de leurs carnets de commandes et du volume de la production, certains misant même sur une hausse des commandes gouvernementales dans le domaine de l’infrastructure.



    Lors d’un séminaire organisé récemment, le président du Conseil de la concurrence, Bogdan Chiriţoiu, observait que l’augmentation de 4% du prix des produits alimentaires enregistré au niveau de l’année 2016 n’impactait pas énormément. Selon les données européennes disponibles, les prix des denrées alimentaires ne se situent en Roumanie qu’à un niveau qui ne représente pas plus de 60% du niveau des prix alimentaires qui a cours en l’UE. Aussi, selon Bogdan Chiriţoiu (je cite) « Avant notre adhésion à l’Union européenne, on trouvait une inflation à deux chiffres en Roumanie. Voir les prix des aliments augmenter de 10% tous les ans était monnaie courante. Ce n’est que depuis quelques années que l’on est entré dans le club des pays disons responsables, et que l’on a réussi à avoir un taux très bas de l’inflation. Les prix ont augmenté, c’est vrai, mais des années durant, les prix des aliments avaient stagné ou avaient carrément baissé » (fin de citation).



    Et même si la Banque nationale de Roumanie a révisé à la hausse, à 3,5%, le taux d’inflation pour la fin de cette année et que, pour 2019, elle estime un taux d’inflation de 3,1%, les responsables des Finances, plus optimistes, ont transmis aux Conseils locaux un taux d’indexation des taxes locales, ce dernier calqué sur le taux estimé de l’inflation, de seulement 1,34% pour l’année 2019. (Trad.: Ionut Jugureanu)






  • 18.08.2014 (mise à jour)

    18.08.2014 (mise à jour)

    Législatif — Le Sénat de Bucarest a décidé ce lundi de reporter d’une semaine la session extraordinaire consacrée au réexamen de la loi de la réduction de 5% des charges sociales des employeurs à partir du 1er octobre. De son côté, le président de la Chambre des députés, Valeriu Zgonea, considère que la demande formulée par l’opposition de convoquer, mardi, une session extraordinaire consacrée au même sujet n’a pas de fondement juridique. Cette loi a été renvoyée au Parlement par le président Traian Băsescu parce que le gouvernement n’a pas indiqué les sources dont il dispose pour compenser la baisse des recettes à la sécurité. Au cas où le Parlement vote une nouvelle fois la loi dans sa variante rejetée par le chef de l’Etat, celui-ci pourrait l’attaquer à la Cour constitutionnelle. La capacité de convoquer une session extraordinaire du Parlement de Bucarest appartient à l’opposition. La coalition gouvernementale affirme que cette initiative n’est qu’une démarche électorale.


    Automobile — En Roumanie, les ventes de véhicules neufs (voitures et véhicules utilitaires) ont connu une hausse de 31% sur les 7 premiers mois de l’année, par rapport à la même période de l’année dernière, indiquait lundi l’Association nationale des constructeurs et des importateurs d’automobiles. Selon la même source, la hausse a été de 32,7% dans le cas des voitures. Les marques les plus vendues ont été, dans un ordre décroissant, Dacia, Volkswagen, Skoda, Ford et Renault. Dacia Logan a été le modèle le plus vendu pendant cette période.


    Informatique — La Roumanie a obtenu 4 médailles — une d’or et trois d’argent — à l’Olympiade balkanique d’informatique, organisée à Ankara, en Turquie. L’or a été remporté par Mihai-Iulian Andreescu, élève au Lycée d’informatique de Bucarest, tandis que l’argent a récompensé trois lycéens de Bucarest, Lugoj et Sighetu Marmaţiei. Treize équipes de 11 pays ont été présentes dans la capitale turque.


    Médaille — La Roumaine Ştefania Dobre a remporté la médaille d’argent en judo, dans la catégorie des 36 kg, dans le cadre des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Nanjing (Chine). C’est la première médaille de la délégation de la Roumanie à cette édition des JO de la Jeunesse qui est prévue jusqu’au 28 août. La Roumanie y est présente avec une délégation de 41 sportifs, inscrits dans la moitié des épreuves : athlétisme, basket, boxe, haltérophilie, canotage, canoë-kayak, judo, natation, gymnastique artistique et sportive, escrime, tennis et tennis de table. Les JO de la Jeunesse, réservés aux jeunes entre 14 et 18 ans. 3.500 jeunes athlètes de 204 pays participent à cet événement sportif qui se déroule jusqu’au 28 août.


    Météo — Il fera beau en Roumanie dans les prochaines 24h. Les températures, en légère hausse se situeront, mardi après-midi, entre 25 et 31°.