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  • Europe and Drug Consumption

    Europe and Drug Consumption

    Despite sharp criticism from
    the center-right opposition, medical associations and the church, Malta’s
    Parliament endorsed, in mid-December, a law allowing adults to carry up to 7
    grams of cannabis and grow no more than four plants at home. Malta has become
    the first EU country to legalize the cultivation and personal use of cannabis.
    The decision comes in the context of a wider trend in the EU, as in October,
    Luxembourg forwarded similar measures, though they haven’t been endorsed by the
    Legislature yet. Germany, where the use of cannabis on medical grounds has been
    legal since 2017, has announced its intention to have a regulated cannabis
    market, following similar announcements from the governments of Switzerland,
    Luxembourg and the Netherlands. In Italy, cannabis fans have gathered enough
    signatures to be able to stage a referendum on the issue.


    Europe has changed its stand on drugs after a 2020 UN decision,
    which removed cannabis from its list of dangerous substances. A survey made
    public by the Institute for Competition Economics in November shows that
    legalizing cannabis would bring Germany 4.7 billion Euros in annual revenues,
    including savings of 1.3 billion Euros in funds allotted for law enforcement.
    Besides, it would create no less than 27 thousand new jobs. But what are the
    chances for these measures, taken or considered by various countries, to keep
    drug consumption at bay – as this is a growing phenomenon in Europe whose
    market relies on both domestic production and drugs trafficked from outside.


    South America, Western Asia and North Africa are major suppliers
    of illegal drugs that find their way to Europe whereas China has become a
    source for the new psychoactive substances. The European report on drugs,
    presented in June 2021, cautions over the public health risks posed by the
    availability and use of a wider range of substances, oftentimes very strong and
    of great purity. According to the report, 15% of Europe’s adults, accounting
    for 18 million, have used cannabis in the past year and over 25% people aged between
    15 and 64, that is 7.6% of this group of Europeans, consumed cannabis in the
    past year.


    The report also describes the way in which organized crime groups
    have stepped up their production of illegal drugs in Europe and points to the
    emergence of new, harmful and strong psychoactive substances. In 2019, 1.5
    million drug offenses were reported in the EU, 82% of which were related to
    personal use or possession. At the same time, 370 illegal laboratories were
    dismantled. According to the European Observatory, more than half of the 45
    cities that have data on cocaine residues in wastewater, for the years 2018 and
    2019, reported increases. Centralized data also show that large amounts of
    cocaine and heroin are still seized in the EU, which raises concerns about the
    possible impact on consumption levels.


    Specialists in Romania also point out that the consumption of
    cannabis and substances with psychoactive properties has increased recently,
    and the age of consumers is decreasing. In the first 11 months of 2021, the
    police officers with the Directorate for Combating Organized Crime seized in
    Romania almost a ton and a half of heroin, almost 900 kg of cocaine and over
    400 kg of cannabis – ​​higher amounts as compared to the past years. Most of
    these substances do not remain in the country, Victor Nistor, Police Chief
    Commissioner explained to Radio Romania:


    Victor Nistor: All the large amounts seized in Romania,
    in recent years, have actually transited Romania, they were not destined for
    the Romanian market. Like other European countries, Romania is targeted by
    trafficking routes, since it has access to the Black Sea port and is located on
    the classic Balkan route of heroine, which departs from Afghanistan, Iran, and
    continues through Turkey, Bulgaria and Romania, to western Europe. If we
    compare ourselves with the surrounding countries, strictly in terms of fighting
    drug trafficking, I believe that we are doing very well. The amounts destined
    for the Romanian market are constantly increasing, as all the drug trafficking
    monitoring reports show that all types of drugs are much more present in the
    market and the number of consumers is constantly growing. said Victor
    Nistor


    Victor Nistor believes that Romania is not ready for the
    legalization of soft drugs, even if some associations are asking for it. He
    says that these measures could be taken gradually, to get the health and
    education systems prepared for it, and people should become aware of the danger
    of exposure to drug consumption. Only then could Romania adopt legislation, not
    necessarily to legalize drugs but mainly to decriminalize consumption for some
    categories of soft drugs.


    (bill & Lacra)

  • Ecaterina Teodoroiu

    Ecaterina Teodoroiu

    Elle a été la femme-soldat qui a refusé de rester derrière les tranchées et qui a choisi d’être là où les combats étaient les plus acharnés. Née en 1894 dans le département de Gorj (sud), dans une famille de paysans, Ecaterina Teodoroiu a été une élève appliquée de l’École allemande de Târgu Jiu et, avant d’aller à Bucarest pour se préparer à devenir institutrice. Elle a suivi aussi les cours d’une école d’infirmières.

    L’entrée de la Roumanie dans la Grande Guerre en août 1916 a été accueillie avec enthousiasme par la population et beaucoup de jeunes volontaires se sont enrôlés dans l’armée. Ecaterina Teodoroiu a été, elle aussi, une de ces jeunes. Pour sa participation aux combats, Ecaterina sera décorée et avancée au grade de sous-lieutenant. Le 22 août 1917, son régiment, qui se trouvait sur la ligne de front au sud de la Moldavie, dans la zone de Vrancea, a été attaqué par l’armée allemande et les Roumains ont été forcés à se retirer. Le sous-lieutenant Ecaterina Teodoroiu, qui était à la commande d’un peloton, y est tué par les balles d’une mitrailleuse.

    L’historien Ioan Scurtu explique pourquoi elle est devenue le symbole féminin le plus fort de la Grande Guerre : «Déjà en 1917-1918, Ecaterina Teodoroiu était une légende et ses camarades d’armes ont témoigné de son comportement exemplaire, de son courage et de son héroïsme au combat. Le fait qu’une jeune femme ait participé aux hostilités a acquis la valeur d’un symbole. Ecaterina Teodoroiu s’est vu demander de rester travailler pour la Croix Rouge, en compagnie d’autres femmes, dont la plus importante était la reine Marie, mais elle a refusé. Elle a déclaré que sa place était sur le front, à lutter l’arme à la main. En 1921, cent ans après la révolution de Tudor Vladimirescu, sa dépouille a été transférée à Târgu Jiu, où elle repose dans un sarcophage créé par la sculptrice Miliţa Pătraşcu. Le roi Ferdinand, la reine Marie et l’historien Nicolae Iorga, tout comme le maréchal Alexandru Averescu et tous les dirigeants de la Roumanie qui étaient impliqués dans la construction du symbole national des 800.000 soldats roumains tombés sur le front de la Grande Guerre, ont fait des efforts pour mettre en évidence la personnalité d’Ecaterina Teodoroiu. »

    Tuée à seulement 23 ans, dans la bataille de Mărăşeşti, en août 1917, Ecaterina Teodoroiu montre le prix de guerre payé par les Roumains. (Trad. Nadine Vladescu)

  • Centenaire de l’héroïne Ecaterina Teodoroiu

    Centenaire de l’héroïne Ecaterina Teodoroiu

    Femme-soldat et magnifique exemple de sacrifice personnel, Ecaterina Teodoroiu a été l’héroïne roumaine symbole de la première guerre mondiale. Ne se contentant pas de rester derrière les lignes de front, elle s’est aventurée là où le combat était le plus dur et où la mort frappait aveuglément. Âgée de 23 ans à peine, elle est tombée au combat à Mărăşeşti, en août 1917.

    Née en 1894 dans le comté de Gorj, dans une famille de paysans, Ecaterina Teodoroiu a eu 5 frères et 2 sœurs. Elève appliquée, elle a suivi les cours de l’école allemande de Târgu Jiu, pour aller ensuite à Bucarest faire des études pour devenir institutrice. Elle a également suivi une école d’infirmières et a fait partie du mouvement roumain des scouts.

    L’entrée de la Roumanie en guerre en août 1916 a été accueillie avec enthousiasme par la population et de nombreux jeunes se sont engagés comme volontaires dans l’armée, entrant dans la spirale de la mort, animés par les nobles idéaux de leur génération. Ecaterina Teodoroiu a compté parmi ces jeunes et elle a choisi l’expérience difficile de la guerre, s’enrôlant dans l’armée et allant sur le front. On dit que c’est la mort d’un de ses frères, tombé au combat pendant l’automne 1916 qui l’a déterminée à prendre une telle décision. Son enthousiasme et sa décision étaient néanmoins exceptionnels pour une femme de son époque.

    Selon l’historien Ioan Scurtu, son éducation et la situation du le pays l’ont également poussée à partir au combat: « Elle s’est affirmé à un moment je dirais symbolique de la guerre, à savoir celui où la population de Târgu Jiu a défendu la ville, empêchant les troupes allemandes d’y pénétrer. Ecaterina Teodoroiu a compté parmi les initiateurs et héros de cette action populaire qui a déterminé l’armée allemande à faire demi-tour. Encouragée par ce succès, elle est allée sur le front et elle a prié le général Dragalina, qui défendait la Vallée du Jiu, de l’accepter, comme soldat, dans les rangs de l’armée. Le général dit « oui » et dès octobre 1916, elle participe aux combats. Blessée à deux reprises – dont une fois grièvement – elle fut hospitalisée à Craiova, ensuite à Bucarest et à Iaşi. A Iaşi, la reine Marie vint lui rendre visite et à partir de ce moment-là, son nom acquit une véritable notoriété. Ce fut la Reine Marie qui lui remit, sur son lit d’hôpital, la décoration offerte par le roi Ferdinand pour sa participation aux combats et ses actes de prouesse durant l’automne et l’hiver 1916 – 1917.


    Une femme dans l’armée et surtout une qui aille sur le front était à l’époque quelques chose de tout à fait exceptionnel. Comment les soldats l’ont-ils accueillie ? Ioan Scurtu: « Selon les livres que j’ai lus – et j’ai d’ailleurs écrit moi-même un livre sur les héros de la première guerre mondiale, dont Ecaterina Teodoroiu – elle a été accueillie avec beaucoup de respect et de considération pour son geste unique. Le fait qu’elle participait à toutes les activités militaires, n’évitant aucune corvée ou obligation, apprenant à manier l’armement fraîchement reçu, début 1917, de la part des alliés, lui a valu le respect de ses camarades, qui appréciaient et admiraient cette jeune femme si courageuse et si ferme dans sa décision de lutter pour son pays. »

    Pour sa participation aux combats, Ecaterina Teodoroiu allait être décorée et promue au grade de sous-lieutenant. Le 22 août, à 21 h 15, son régiment fut attaqué par l’armée allemande et les Roumains furent obligés de battre en retraite. Durant cette manœuvre défensive, Ecaterina Teodoroiu fut touchée par deux balles meurtrières en pleine tête sur le Colline Secului-Muncel. Nous avons demandé à l’historien Ioan Scurtu si le grade de sous-lieutenant d’Ecaterina Teodoroiu avait été symbolique et censé remonter le moral des troupes ou bien si elle l’avait bien mérité. L’historien Ioan Scurtu explique : Dès 1917-1918 Ecaterina Teodoroiu est devenue une légende et ceux aux côtés desquels elle a lutté ont parlé de son courage et de son héroïsme. Par son acte de s’engager dans le combat, cette femme est devenue un symbole. Sortie de l’hôpital, on la pria avec insistance de rester travailler pour la Croix Rouge, avec d’autres femmes remarquables, dont la Reine Marie. Elle a pourtant refusé, affirmant que sa place était sur le front, l’arme à la main. En 1921, à l’occasion du centenaire de la révolution de Tudor Vladimirescu, la dépouille d’Ecaterina Teodoroiu, enterré à Mărăşeşti, fut transportée à Târgu Jiu, et déposée dans un sarcophage réalisée par la femme sculpteur Miliţa Pătraşcu. Le roi Ferdinand et la reine Marie, l’historien Nicolae Iorga et le maréchal Alexandru Averescu, ainsi que toutes les personnalités de premier rang de la vie politique roumaine qui ont maintenu vivante la mémoire des 500 mille soldats roumains tombés dans cette guerre ont accordé une attention à part à Ecaterina Teodoroiu. »

    La postérité de la jeune institutrice a été à la mesure de son sacrifice. L’ « Héroïne de Jiu » – comme elle fut surnommée – est devenue le symbole féminin par excellence de la première guerre mondiale en terre roumaine.(Aut. : Steliu Lambru ; Trad. : Dominique)