Tag: Hongrie

  • 03.01.2015

    03.01.2015

    Sondage – 50 % des Roumains trouvent que le pays va dans la bonne direction mais sont réservés en ce qui concerne leur niveau de vie en 2015. Une enquête sociologique, rendue publique samedi, révèle que 61% des personnes interrogées croient que le président libéral Klaus Iohannis et le premier ministre social-démocrate Victor Ponta réussiront à bien collaborer cette année. Egalement, de l’avis de 68% des participants à cette enquête sociologique, la Roumanie enregistrera une croissance économique en 2015, alors que 67% s’attendent à une hausse des investissements étrangers. Quant à leur propre vie en 2015, 43% des Roumains considèrent que leurs revenus augmenteront, par rapport à 39% d’entre eux qui pensent que leurs revenus se situeront au même niveau qu’en 2014.


    Avertissement — Le ministère des affaires étrangères de Bucarest avertit les ressortissants roumains voyageant en Hongrie que des chutes de neige abondantes sont attendues dans le nord-est, tandis que le verglas fera son apparition dans le sud-est du pays voisin. Les chauffeurs sont conseillés de bien équiper leurs véhicules pour faire face à ces conditions météo, mais aussi d’avoir suffisamment de carburants, d’eau et de nourriture pour le cas où ils seraient pris dans des embouteillages.


    Tennis — Quatre joueuses de tennis roumaines se retrouvent au tableau principal du tournoi de Shenzhen, en Chine. Simona Halep, numéro trois mondial et principale favorite du tournoi, rencontrera au premier tour l’Allemande Annika Beck. Irina Begu (numéro 41 mondial), tête de série numéro 6, affrontera la Tchèque Katerina Siniakova ; Monica Niculescu, numéro 46 mondial et tête de série n°7, rencontrera la Slovène Polona Hercog, tandis qu’Alexandra Dulgheru, numéro 83 WTA, sera opposée à la Chinoise Saisai Zheng. Dans le tournoi de double, Irina Begu et sa co-équipière Lara Arruabarrena, d’Espagne, sont les favorites numéro deux. Monica Niculescu fera équipe avec la Kazakhe Zarina Dias.


    Météo — En Roumanie, une alerte météo aux chutes de neige, verglas et vent fort est en vigueur jusqu’à lundi. Il neigera dans le nord, l’ouest et le centre, tandis que dans le sud et le sud-est, la neige sera mélangée à de la pluie et de la giboulée. Les températures minimales de l’air iront de moins 10 à 0°, les maximales — de moins 4 à 6°. La vague de froid polaire qui s’est emparée de la Roumanie ces derniers jours, a eu pour résultats la nuit de la Saint Sylvestre la plus froide depuis 53 ans (le mercure du thermomètre à chuté à moins 32°) et une hausse de 50% de la consommation d’énergie.

  • L’arbitrage de Vienne

    L’arbitrage de Vienne

    Durant les années ’40 du siècle dernier, la Roumanie a promu une politique extérieure susceptible de garantir l’intégrité de ses frontières. En 1938, l’Allemagne commence à s’affirmer comme une puissance qui a un mot de plus en plus important à dire en Europe, alors que la France et le Royaume Uni mènent une politique défensive.



    Aussi, la Roumanie se rapproche-t-elle de l’Allemagne, la seule à pouvoir garantir ses frontières. Ce rapprochement est pourtant plutôt tardif, après la capitulation de la France, pendant l’été 1940. La Hongrie et la Bulgarie, Etats déjà alliés de l’Allemagne, qui revendiquaient des territoires roumains, ont profité de leur position favorable pour satisfaire leurs prétentions.



    Gheorghe Barbul a participé aux négociations de 1940, suite auxquelles la Roumanie a dû céder le Nord de la Transylvanie à la Hongrie. Dans une interview accordée en 1995 au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, il se rappelle les circonstances de ce rapprochement avec l’Allemagne: « Il existe une lettre d’Hitler, du 15 juillet 1940, par laquelle il répondait à une lettre du roi Carol, par laquelle celui-ci lui offrait l’amitié de la Roumanie. Ensuite il parle de questions territoriales, affirmant qu’à une époque où la Roumanie avait une très bonne position, elle avait annexé des territoires des pays voisins.


    A présent, que la Roumanie n’avait plus la même force, Hitler jugeait normal de négocier un arrangement entre la Roumanie et la Hongrie d’une part et entre la Roumanie et la Bulgarie de l’autre. La Bessarabie, nous l’avions déjà perdue. Et Hitler affirmait que si l’on ne trouvait pas cet arrangement, si l’on n’aboutissait pas à une entente, l’Allemagne allait se désintéresser de ce qui se passe dans le sud-est de l’Europe, car elle était assez puissante pour n’avoir besoin de rien, même pas de notre pétrole. C’était une sorte d’ultimatum. Autrement dit — affirmait Hitler — si vous refusez de négocier avec vos voisins, vous vous débrouillerez tout seuls.


    Or, il n’y avait pas que la Hongrie et la Bulgarie, il y avait surtout l’inimitié de la Russie. La situation était très difficile. »



    Dans ce contexte, la Roumanie se déclare prête à entamer des négociations avec la Hongrie et la Bulgarie. Les pourparlers roumano-hongrois allaient s’ouvrir le 16 août 1940, à Turnu Severin. La délégation roumaine était dirigée par Valer Pop. La délégation hongroise a exigé à un territoire de près de 70.000 km², dont la population se montait à près de 4 millions d’habitants.



    Le secrétaire de la délégation roumaine participante à ces négociations, Gheorghe Barbul, se rappelle : « Nous étions installés sur un bateau qui mouillait dans le port de Turnu Severin et nous nous rendions à la préfecture ou à la mairie pour les discussions avec les Hongrois. La délégation hongroise avait à sa tête le comte Hory.


    Les discussions ont duré 3 ou 4 jours et chaque jour, les choses se déroulaient de la même façon Les Hongrois demandaient : « Quels territoires êtes-vous disposés à nous céder ? » A cette question, le chef de la délégation roumaine, Valer Pop, répondait toujours : «Ce n’est pas une question territoriale que la Roumanie et la Hongrie doivent résoudre, c’est une question de nationalités. Nous cédons le territoire qui s’avérera nécessaire pour l’échange de population qui devrait être réalisé entre la Roumanie et la Hongrie. » Autrement dit, les Magyars vivant au centre de la Transylvanie ou ailleurs devaient être déplacés à notre frontière ouest, dans la contrée de Crişana, et des Roumains allaient être emmenés là où vivaient ces Magyars.


    Voilà la thèse roumaine, que les Hongrois n’acceptaient pas et retournaient le lendemain pour poser la même question : « Quels territoires nous cédez-vous ? » Et Valer Pop leur faisait la même réponse. Ensuite, il se retirait avec Hory dans une chambre voisine. Nous étions installés à deux tables situées l’une en face de l’autre, les Hongrois d’un côté, les Roumains de l’autre, et nous discutions. Les négociations de Turnu Severin n’ont mené à rien, aussi ont-elles été interrompues. »



    Mécontente de l’échec de cette rencontre, la Hongrie a demandé à l’Allemagne et à l’Italie d’intervenir pour désamorcer le conflit. Le 26 août 1940, les ministres allemand et italien des Affaires étrangères, Ribbentrop et Ciano, adressent une invitation aux deux parties en vue d’une médiation.



    Convoquée à Vienne, à la rencontre avec les représentants de la Hongrie, la Roumanie y allait être représentée par son ministre des Affaires étrangères, Mihail Manoilescu, pour de nouvelles négociations. Gheorghe Barbul: « Des négociations, il n’y en a pas eu. Manoilescu, qui s’est trouvé à la tête de notre délégation, s’est vu présenter la nouvelle carte de la Roumanie — ce qui lui provoqua une syncope. On fit venir vite un médecin autrichien, qui mesura sa tension artérielle. Il n’y avait plus rien à faire — sauf annoncer Bucarest, qui a hésité à approuver cette décision. L’approbation de Bucarest s’est longtemps fait attendre.


    Entre temps, les Allemands insistaient, affirmant qu’il y avait une entente entre les Soviétiques et les Hongrois, qui envisageaient de déclencher une action militaire commune contre nous si l’arbitrage de Vienne échouait. Le bruit courait que les Russes avanceraient jusqu’à l’est des Carpates et les Hongrois pénétreraient profondément en Transylvanie.


    Le 24 août déjà les Allemands nous annonçaient que des troupes soviétiques étaient massées le long de la rivière Prut. Cela pouvait être vrai, pourtant, même aujourd’hui on ignore si ce fut un chantage ou une réalité. »



    Irrités par le refus de la Roumanie de résoudre ce différend, Ribbentrop et Ciano ont averti Manoilescu qu’un nouveau refus allait avoir des conséquences très graves pour la Roumanie. Le Conseil de la couronne réuni à Bucarest accepta, avec 19 votes pour et 10 contre, l’arbitrage de l’Axe.



    Le lendemain, au palais du Belvédère de Vienne, les 4 délégations ont conclu l’acte d’arbitrage par lequel la moitié nord de la Transylvanie était attribuée à la Hongrie. 4 années plus tard, suite à des négociations encore plus dures, le Nord de la Transylvanie allait réintégrer la mère patrie, la Roumanie. (trad. : Dominique)

  • 30.07.2014 (mise à jour)

    30.07.2014 (mise à jour)

    Agressions – Le ministère des affaires étrangères de Bucarest espère que les récentes attaques contre des ressortissants roumains à Belfast ne resteront pas impunies et que les autorités nord-irlandaises prendront les mesures nécessaires pour bloquer toute escalade, est-il dit dans un communiqué issu ce mercredi. Le MAE réagissait à une série d’agressions dirigées ces derniers mois contre des immigrés roumains de Belfast. L’Ambassade de Roumanie à Londres et le Bureau consulaire d’Edinburgh suivent de près l’évolution de la situation et sont en contact direct avec les autorités locales et avec les représentants des communautés roumaines de la capitale nord-irlandaise. Selon les premières informations, ces incidents concernaient des ressortissants polonais, slovaques et roumains qui se sont vu casser les vitres des maisons et les voitures. Des enquêtes policières sont en cours.




    Recommandation – Le ministère des affaires étrangères de Bucarest recommandent aux citoyens roumains de faire preuve de prudence et de s’informer avant tout déplacement en Hongrie en raison de la météo difficile. Le sud-ouest du pays voisin est placé en vigilance orange aux pluies abondantes, grêle et vent fort qui atteindra 60-80km/h. Une vigilance jaune concerne le reste du territoire hongrois.




    Perception — Les pays de l’ouest de l’Europe bénéficient d’une perception fondamentalement positive parmi les Roumains, selon une étude réalisée début juillet et commandée par le quotidien « Adevarul ». Appréciée par plus de 84% des Roumains, l’Allemagne occupe la première position, suivie par le Royaume Uni et l’Espagne, tandis que la France arrive en 6e position, avec 77,9% de choix positifs. Les trois pays constituent des destinations très appréciées par les travailleurs roumains. Au pôle opposé se trouvent l’Ukraine, la Hongrie et la Russie. En effet, plus de la moitié des Roumains, soit 51,4%, déclarent éprouver des sentiments plutôt négatifs à l’égard de Moscou. Les données utilisées dans cette étude ont été recueillies avant le crash de l’avion malaisien dans l’est de l’Ukraine. Le sondage a été réalisé sur un échantillon de 1055 personnes, représentatif pour la population de 18 ans et plus de la Roumanie.



    Médailles – Les lycéens roumains ont remporté une médailles d’or et deux mentions à l’Olympiade internationale de linguistique, qui a eu lieu à Pékin, indiqué le ministère de l’éducation de Bucarest. L’or a été gagné par le jeune Dan Mircea Mirea, du lycée “Fraţii Buzeşti” de Craiova (sud de la Roumanie). 39 équipes de 28 pays ont participé à cette édition de l’Olympiade. L’année dernière, à Manchester, au RU, présente pour la première fois à cette compétition, obtenait une médaille de bronze et deux mentions.




    Moldova — La République de Moldova participera pour la première fois à un sommet de l’Otan. Chisinau a été invité à participer à la réunion de l’Alliance qui se déroulera début septembre au Royaume-Uni. C’est ce qu’a annoncé la ministre moldave des Affaires étrangères et de l’Intégration européenne Natalia Gherman. A son avis, l’ex république soviétique, habitée en majorité de roumanophones s’attend à ce que les alliés de l’Otan réitèrent la demande faite à la Fédération de Russie de retirer son armée déployée en Transnistrie. Rappelons-le, cette région séparatiste russophone a unilatéralement proclamé son indépendance suite à un conflit armé sanglant. Récemment le Sénat américain a adopté une résolution relative à l’appui de l’intégrité territoriale de la République de Moldova et à la consolidation des relations bilatérales entre Washington et Chisinau.




    Film – Le film “Toto si surorile lui — Toto et ses sœurs”, du réalisateur roumain Alexander Nanau, fait partie de la douzaine de productions du monde entier qui se disputeront le Prix Kutxa — New Directors/Nouveaux réalisateurs, au Festival du Film de Saint Sébastien, qui aura lieu du 19 au 27 septembre. C’est la première participation du réalisateur roumain à ce festival. “Toto et ses sœurs”, raconte l’histoire d’un petit garçon de 10 ans et de ses sœurs, qui vivent dans un quartier pauvre d’une ville roumaine, en attendant que leur mère sorte de prison. En 2010, Alexander Nanau avait reçu l’Emmy du documentaire pour sa production “Le monde vu par Ion B.”




    Intempéries – Les inondations provoquées par les pluies abondantes de ces derniers jours ont gravement touché le sud-ouest de la Roumanie. Le premier ministre Victor Ponta a convoqué ce mercredi le Commandement pour les situations d’urgence. Un dernier bilan fait état d’un mort, quatre disparus et un millier de personnes évacuées. Plusieurs milliers d’hectares de terrain et plus de deux milles maisons ont été submergés par les eaux. Au total, les inondations ont touché 63 localités. Une alerte orange aux pluies très abondantes et aux vents forts est en vigueur dans trois départements de la région jusqu’à jeudi, tandis que l’alerte rouge aux inondations concerne sept départements jusqu’à vendredi. Dans les prochaines 24h, l’instabilité de la météo continue dans l’ouest et le sud de la Roumanie, où sont attendus des pluies torrentielles et des épisodes orageux. Dans les autres régions, il fera chaud, avec des températures à la mi-journée entre 26 et 34°.




  • La situation de la presse roumaine au delà des frontières nationales

    La situation de la presse roumaine au delà des frontières nationales

    « Dans les pays non membres de l’UE où vivent d’importantes communautés roumaines, les pouvoirs publics n’ont pas encore mis en place de mécanismes de soutien de la presse écrite en langue minoritaire qui soient fondés sur des critères stricts et objectifs applicables à tous les médias. Le processus de financement des médias continue à tolérer des mécanismes discriminatoires qui encouragent seulement ces publications partisanes d’une politique éditoriale pro-gouvernementale ».



    Ce sont là quelques idées stipulées dans un rapport sur la situation de la presse de la diaspora roumaine — un document élaboré par le Forum International des Journalistes Roumains qui met en évidence la situation précaire de la presse d’expression roumaine dans les pays voisins de la Roumanie. Le document vient d’être présenté à Bruxelles à l’occasion d’un débat sur «La Conservation de la culture roumaine en dehors des frontières nationales», organisé par l’eurodéputée Norica Nicolai. Celle-ci s’est dit prête à conditionner l’ouverture par la Serbie du chapitre Culture dans ses négociations d’adhésion à l’UE par une amélioration réelle de la situation de la minorité roumaine vivant dans ce pays. « A parler de l’adhésion serbe, je voudrais dire que j’ai un gros souci, car à mon avis, il faudrait en profiter pour faire davantage pour la communauté roumaine de la région. A force d’appuyer inconditionnellement Belgrade à ouvrir des chapitres de négociations, la communauté roumaine de la région subira le même traitement discriminatoire de la part de l’Etat serbe. A l’heure où l’on parle, la Serbie s’apprête à ouvrir le 23e chapitre de négociations, à savoir la Culture, et donc je voudrais mettre la pression sur mes collègues pour conditionner l’ouverture des négociations par un engagement réel de la part de Belgrade de mettre en place les obligations assumées ».



    La prise de position survient dans le contexte où Belgrade a violé son engagement d’introduire à partir du 1er septembre l’étude de la langue roumaine dans les écoles de la Vallée du Timoc. La décision survient à un sondage manipulateur qui a semé la confusion quant au souhait des élèves roumains d’apprendre en leur langue maternelle, lance Norica Nicolai: « La réponse fournie par les autorités serbes fut partielle et un peu gênante. Dans un sondage manipulateur, les responsables de Belgrade ont introduit une soi-disant langue valaque” et ont distribué le document au sein des communautés sans population roumaine majoritaire. Du coup, elles ont bloqué l’accès des enfants roumains de la Vallée du Timoc à l’étude du roumain. Ce n’est pas juste du tout, c’est un acte manipulateur et malhonnête de la part du gouvernement serbe ».



    Tandis que la communauté roumaine de Voïvodine bénéficie de médias en roumain, celle de la Vallée du Timoc, dans le nord-est de la Serbie, se voit priver de toute publication écrite, tandis que les émissions télévisées en roumain se font très rares. Révoltés, les Roumains de cette région appellent les autorités serbes à leur accorder le même statut dont bénéficient les autres minorités nationales de la Voïvodine. Même situation dans la région séparatiste russophone de Transnistrie, complètement dépourvue de médias roumains et où la communication écrite se fait en caractères cyrilliques. Polina Cupcea du Journal National de Chisinau affirme: «En Transnistrie, la presse roumaine n’existe pas. Il arrive bien souvent que les journalistes roumains se voient interdire l’accès au poste frontière de Bender-Tiraspol. Les journalistes de presse écrite doivent souvent cacher leur équipement technique, tandis que leurs confrères de la télévision ont davantage de problèmes puisque leur équipement est beaucoup plus grand et donc ils doivent le transporter en barque. Cela leur met souvent du plomb dans l’aile et du coup, ils ne sont plus désireux de faire des reportages en Transnistrie ».



    Les émissions en roumain représentent un gros problème pour les Roumains de la région de Cernauti et d’Ukraine en général. Quelques minutes d’émission par jour, à des heures auxquelles les gens sont au travail, ainsi que la réception uniquement des postes roumains de télévision bénéficiant d’investissements importants — autant d’éléments qui font que la communauté roumaine de la région soit coupée des réalités du pays d’origine.



    Pour ce qui est de la situation en Hongrie, des missions internationales regroupant plusieurs institutions de médias dont celles appartenant aux minorités nationales ont à maintes reprises attiré l’attention sur la nouvelle loi de la presse qui porte gravement atteinte à la liberté de la presse. En Bulgarie, affirment encore les auteurs du rapport, les émissions radiophoniques ou télévisées destinées aux communautés roumaines font défaut. En soulignant l’importance de l’emploi de la langue nationale par les citoyens dans l’administration, l’enseignement ou l’information à travers les médias, Norica Nicolai a plaidé pour un soutien réel de la part des autorités roumaines, par la création d’une stratégie à moyen et à long terme visant la promotion de la culture et de l’identité roumaines…(Trad. : Ioana Stancescu, Alexandra Pop)



  • 06.09.2013

    06.09.2013

    Défense – La transparence du processus de planification de la défense et l’intensification de la coopération entre les pays membres de l’UE ne sont pas possibles sans un engament ferme au plus haut niveau, a déclaré le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, à Vilnius, à l’occasion de la réunion des ministres européens de la défense. Mircea Dusa a également précisé que la Roumanie souhaitait identifier des solutions pragmatiques censées permettre une plus large participation des entreprises de l’industrie de la défense des pays européens aux projets conjoints dans le domaine. C’est pourquoi « le Conseil européen prévu en décembre 2013 est une bonne occasion pour stimuler le développement des capacités conjointes de l’UE », lit-on dans un communiqué du ministère roumain de la Défense.



    Enseignement – Le premier ministre roumain Victor Ponta a demandé aujourd’hui aux autorités locales de s’impliquer davantage dans le déroulement de la nouvelle année scolaire, qui devrait débuter le 16 septembre. Le chef du cabinet de Bucarest a exigé des mesures censées assurer la sécurité des écoles et des alentours. Par ailleurs, le Ministère de l’Education Nationale a également annoncé que 21,5% des candidats à la seconde session du Baccalauréat 2013 avaient passé cet examen. Ce taux est inférieur de 4% à celui enregistré l’année dernière.



    Protestations – Les Bureaux permanents réunis des deux Chambres du Parlement roumain ont été convoquées lundi pour constituer une commission spéciale afin d’analyser le projet de loi à l’égard de l’exploitation minière de Rosia Montanà (centre de la Roumanie). L’annonce a été faite vendredi par le président de la Chambre des Députés, Valeriu Zgonea. Depuis une semaine, quotidiennement, à Bucarest et dans d’autres grandes villes de Roumanie, les gens sont sortis dans les rues pour protester contre le projet controversé d’exploitation du gisement d’or et d’argent de Rosia Montanà. Les ONG écologistes attirent l’attention sur le fait que les cyanures utilisées dans le processus technologique d’exploitation risquent de détériorer irréversiblement l’environnement. En échange, l’Exécutif qui a envoyé son projet au Parlement soutient que l’exploitation de la mine va générer des centaines d’emplois et va renflouer le budget de l’Etat de plus de cinq milliards de dollars.



    Référendum – Deux tiers des Britanniques seraient favorables à l’organisation d’un référendum au sujet de la libéralisation totale de l’accès des Roumains et Bulgares au marché de l’emploi du Royaume Uni, à partir du 1er janvier 2014. Selon un sondage réalisé par Yougov et repris ce vendredi par le journal Huffington Post, la moitié des Britanniques demandent des restrictions, alors que la même mesure est exigée par 35% des Allemands et 30% des Français. Selon les chiffres officiels, entre les mois d’avril et de juin 2013, le nombre des Roumains et Bulgares qui travaillent au Royaume Uni a augmenté de 26%.



    Foot – L’équipe nationale de foot de Roumanie rencontre aujourd’hui à Bucarest l’équipe hongroise, dans les préliminaires de la Coupe du monde 2014. Avec 10 points accumulés dans les six premiers matchs, la Roumanie occupe la troisième place dans son groupe D après les vice-champions du monde, les Pays — Bas et la Hongrie. Le prochain match de la Roumanie, celui contre la Turquie est prévu la semaine prochaine, toujours à Bucarest. Les matchs contre la Hongrie et la Turquie sont jugées décisifs pour la Roumanie qui, au long de la dernière décennie, n’a participé qu’à l’Euro 2008.



  • A la Une de la presse roumaine du 06.09.2013

    A la Une de la presse roumaine du 06.09.2013

    Sur la toile de fond de l’enterrement jeudi du petit garçon tué par les chiens errants dans un parc bucarestois, le débat enfle à nouveau dans la presse roumaine en ligne. Les journalistes bucarestois arrivent tout de même à se pencher aussi sur le match « à forte charge émotionnelle » entre la Roumanie et la Hongrie, dans le groupe D des éliminatoires du Mondial 2014, ainsi que sur le soutien électoral de la diaspora magyare au parti du premier ministre hongrois, Viktor Orban, au scrutin législatif de Hongrie prévu pour 2014.


  • 30.08.2013

    30.08.2013

    Syrie – Le régime de Damas est illégitime et criminel, a déclaré ce vendredi le premier ministre roumain, Victor Ponta. Et lui de préciser que son gouvernement présentera bientôt une position officielle sur la situation en Syrie, après consultations avec les partenaires internationaux. Néanmoins, a ajouté M. Ponta, toute décision importante de la Roumanie sur ce dossier devra avoir l’aval du Conseil suprême de défense et du Parlement. Par ailleurs, le MAE de Bucarest réitère ses recommandations aux ressortissants roumains qui se trouvent encore en Syrie de quitter ce pays au plus vite. Les seules routes d’évacuation sont terrestres, par le Liban, la Jordanie et la Turquie. Entre 12 mille et 14 mille Roumains se trouvent actuellement en Syrie.



    Régionalisation – La réorganisation administrative et territoriale et la décentralisation de la Roumanie sont essentielles pour la modernisation du pays, a déclaré le premier ministre roumain, Victor Ponta, ce vendredi. Selon lui, le processus de décentralisation et de redécoupage des régions est le plus important projet politique, gouvernemental et parlementaire, de la rentrée. La configuration des régions administratives sur le terrain ne doit attendre son officialisation par la Constitution. Et cela pour que les régions nouvellement dessinées puissent être prises en compte dans le futur cadre financier pluriannuel de l’UE pour la période 2014-2020, a dit le chef du cabinet de Bucarest, laissant entendre que cela suppose de nouvelles stratégies au niveau local. Une concentration excessive des pouvoirs à Bucarest alourdit les processus, estime Victor Ponta ; voilà pourquoi autant les régions se verront attribuer plus d’attributions et de ressources, autant les choses iront dans la bonne direction, a-t-il encore indiqué.



    Visa – Quatre anciens ambassadeurs des Etats-Unis à Bucarest ont demandé au Congrès américain d’alléger les conditions du programme Visa Waiver, afin de permettre aux ressortissants bulgares, croates, polonais et roumains de voyager sans visa, pour 90 jours, dans ce pays. La démarche des quatre diplomates intervient sur la toile de fond des débats au Congrès sur la réforme de la législation de l’immigration. Le programme Visa Waiver doit être nécessairement modernisé, estiment-ils, car « le manque d’action met à l’épreuve les relations des Etats-Unis avec leurs alliés et porte atteinte à l’état de l’économie américaine », peut-on lire dans le document qu’ils signent conjointement.



    Accident – Une équipe médicale roumaine s’est rendue d’urgence en Hongrie voisine, à bord d’une aéronef militaire ; elle participera aux actions de secours mises en place suite à un accident de la route produit vendredi à 25 km de la capitale hongroise Budapest. Un minibus transportant des Roumains a été impliqué dans un carambolage, 3 passagers sont décédés et 18 autres blessés.



    Pro Etnica – Plus de 800 membres des différentes communautés ethniques de Roumanie arpenteront, jusqu’à dimanche, les ruelles de Sighisoara (centre). La seule cité médiévale encore habitée dans le sud-est de l’Europe accueille la 11e édition du Festival « Pro Etnica », événement ciblé sur le dialogue interculturel et la découverte des coutumes, des traditions et de l’histoire des minorités nationales. Les vacanciers et les habitants de la ville sont invités à des spectacles, conférences, débats et ateliers sur des thématiques diverses, mais aussi à une foire de produits traditionnels.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, tête de série numéro 21 WTA, s’est qualifiée au troisième tour de l’US Open, quatrième levée du Grand Chelem de tennis, disputée à New York. Après seulement 59 minutes, elle a vaincu la Croate Donna Vekic, numéro 65 mondial (6-2, 6-1). Les joueuses qualifiées au troisième tour de l’US Open touchent chacune 93 mille dollars.



    Football – Dans la phase des groupes de la Ligue Europa, l’équipe vice-championne de Roumanie, Pandurii Tg-Jiu, se retrouve dans la même poule que Fiorentina (Italie), Dnepr Dnepropetrovsk (Ukraine) et Pacos Ferreira (Portugal). Dans la Ligue des champions, Steaua Bucarest fait partie du groupe qui rassemble aussi les clubs Chelsea, Schalke 04 et FC Bâle.

  • 13.08.2013

    13.08.2013

    Minorités – La Hongrie et la Roumanie partagent l’intérêt de protéger les minorités ethniques, et la Hongrie est engagée dans un dialogue constructif avec la Roumanie sur ce sujet, affirme le ministère hongrois des Affaires étrangères. La précision a été faite alors que lundi, le président roumain Traian Băsescu avait estimé que la Hongrie était devenue un facteur d’instabilité en matière de problèmes des minorités ethniques et que la Roumanie assumerait le rôle de « mettre Budapest à sa place ». Le chef de l’Etat a encore ajouté que des politiciens hongrois d’élite, qui ont pris part à des événements culturels magyars en Roumanie, avaient dépassé les limites de la décence. Ses déclarations ont constitué une réplique à certaines déclaration à forte teinte autonomiste faites récemment en Transylvanie par le leader du parti hongrois d’extrême droite, Jobbik. La diplomatie de Budapest précise que la Hongrie est engagée dans le maintien de la stabilité dans la région et dans la garantie des droits des minorités ethniques.



    Diaspora – La ville roumaine d’Izvorul Mureşului (centre) accueille la 11e édition de l’Université d’été, centrée sur la situation des Roumains aux frontières de l’UE et de l’OTAN. Des leaders d’organisations roumaines de Bulgarie, Serbie, Hongrie, Ukraine, France, Albanie, de la République de Moldova et d’Italie sont présents. Ils ont demandé soutien à l’Etat roumain pour préserver l’identité nationale et obtenir certains droits, en tant que minorités, dans les pays où ils vivent. Le président Traian Băsescu a assuré que l’Etat roumain peut financer des programmes pour récupérer le roumanisme ; il a également fait appel à la solidarité des Roumains de la diaspora, afin que la Roumanie puisse être efficace dans son soutien envers eux.



    Statistiques — La Roumanie a enregistré en juin dernier le niveau le plus haut de croissance de la production industrielle considéré sur l’ensemble de l’UE et par rapport à la même période de 2012, relèvent les données rendues publiques ce mardi par l’Office européen des statistiques, Eurostat. En juin 2013, la production industrielle dans l’UE a été supérieure de seulement 0,4% à celle de juin 2012, tandis que le taux de croissance dans la zone euro s’est chiffré à 0,3%. Les croissances les plus significatives de la production industrielle ont été enregistrées en Roumanie (9,6%), Pologne (5,3%) et Estonie (4,7%), au pôle opposé s’étant situées la Finlande (-5,9%), la Bulgarie (-4,4%) et la République Tchèque (-3%).



    Vol – A Bucarest, le procès des six Roumains soupçonnés du vol de tableaux à la Galerie Kunsthal de Rotterdam a été ajourné pour le 10 septembre, le jour même de son commencement. Les avocats des inculpés affirment qu’aucun tableau n’a été détérioré et espèrent que d’ici septembre, on identifie l’endroit où ils se trouvent. En octobre dernier, en moins de deux minutes, sept toiles de maîtres signées par Picasso, Monet, Gauguin et Matisse, entre autres, ont été dérobées dans le musée Kunsthal. Les chefs d’œuvre ont été ramenés en Roumanie où ils semblent avoir été incinérés. Selon un communiqué du Musée national d’histoire de la Roumanie, l’analyse physique et chimique de la cendre atteste le fait qu’elle provient de l’incinération d’au moins trois tableaux à l’huile sur toile. Les dégâts dépassent 18 millions d’euros.



    Sécheresse – En Roumanie, les faibles débits du Danube rendent la navigation difficile. A l’entrée en Roumanie, le débit du fleuve a chuté jusqu’à la moitié de la moyenne pluriannuelle du mois d’août, se chiffrant entre 2400 et 2500 mcubes/seconde, soit en dessous du niveau d’étiage. En aval des Portes de fer, des restrictions ont été imposées, et la navigation est attentivement surveillée. Si, comme prévu, le débit actuel se maintient jusqu’au 18 août, et qu’il n’y ait pas assez de précipitations dans le bassin du Danube, les conditions de navigation deviendront encore plus sévères, avertissent les spécialistes.

  • Symboles nationaux sicules

    Symboles nationaux sicules


    Les Sicules constituent la plus ancienne minorité de l’espace roumain. En 1116, ils sont mentionnées comme une avant-garde de la chevalerie magyare tout comme les Petchénègues, un autre peuple nomade d’origine turque. Guerriers chevronnés au Moyen Age, les Sicules ont été colonisés par le Royaume de Hongrie sur la frontière est longeant les Carpates Orientales afin de la défendre contre les invasions des peuples migrateurs provenant d’Asie. Le premier document qui les mentionne à l’intérieur de l’arc carpatique date de 1210 et affirme qu’une armée formée de Sicules, Saxons, Roumains et Petchénègues a participé à la répression d’une révolte contre le tsar bulgare Borila.


    Ce fut toujours à cette même époque, plus précisément en 1217, que les Sicules figurent parmi les combattants de l’armée du roi hongrois André II, lors de la 5e croisade contre les Arabes. Dès lors, les Sicules habitent sans interruption les mêmes territoires appelés le pays Sicule, qui s’étend sur les actuels départements de Harghita, Covasna et Mureş. Ils comptent aujourd’hui 650 mille personnes, soit environ 45% des 1.430.000 membres de l’ensemble de la communauté magyare et 6,6% de l’entière population de la Roumanie.


    L’Académicien Pál Antal Sándor explique quelle était la place et la condition sociale des Sicules dans la Hongrie médiévale, mais aussi après l’occupation autrichienne : « S’ils remplissaient des tâches militaires, ils ne payaient plus d’impôts. Les premières obligations fiscales envers la cour royale hongroise étaient celles que les sujets devaient payer trois fois pendant le règne d’un roi : à son intronisation, à la naissance de son héritier et lors de son mariage. Cette tradition a été valable jusqu’en 1555, quand à eu lieu la dernière collecte. Sur six bœufs, par exemple, il fallait en donner un. Les obligations fiscales n’ont pas existé jusqu’en 1657, lorsque les Sicules ont commencé à payer des taxes à la Sublime Porte ottomane, suite à la campagne militaire entreprise par Gyorgy Rakoczy II en Pologne, qui s’est achevée par une défaite cinglante. Pendant l’occupation autrichienne, ils ont été exemptés de la prestation de tâches militaires en 1711, parce que leurs façon de lutter était déjà obsolète. Ils sont devenus contribuables, mais leur état social était celui de personnes libres, bénéficiaires de tous leurs anciens droits. Devant la justice par exemple, ils bénéficiaient des mêmes droits que la noblesse. »


    Après 1989, des présences publiques des Sicules ont facilité l’expression des sentiments de nationalisme les plus exacerbés, alimentés par les perceptions de leur passé. Le plus récent épisode de ce genre date de février 2013, lorsque le drapeau hissé dans la ville de Sfântu Gheorghe, département de Covasna, a provoqué un nouveau scandale. Ce geste a été vu comme une nouvelle tentative des Sicules de demander l’autonomie territoriale sur des critères ethniques. Même s’il est une création récente, les origines du drapeau Sicule datent de plusieurs siècles. Pál Antal Sándor explique comment ce drapeau est apparu : « La bannière a été instituée en 2004, sur l’initiative du Conseil national Sicule, d’après un projet imaginé par Konya Adam, muséographe de la ville de Sfântu Gheorghe. Ce drapeau s’inspire d’un étendard militaire de 1601, celui des fantassins de Moïse Secuiul, le seul prince transylvain d’origine sicule. Les couleurs jaune et bleu en ont été puisées dans les documents historiques, tandis que l’étoile à huit branches est une innovation récente. Jadis, on utilisait plutôt des étoiles à cinq ou six branches… La symbolique renvoie aux huit régions habitées par des Sicules, des contrées appelées aussi « chaises ». Le croissant de lune, lui, a la forme et la signification traditionnelles. »


    Bien que très anciens, les symboles nationaux des Sicules n’ont pas été constamment utilisés tels quels. Ils ont été adaptés aux différents contextes historiques, explique Pál Antal Sándor : « Au fil des siècles, les Sicules n’ayant pas d’origines hongroises ont été magyarisés vu notamment les missions militaires qu’ils devaient assumer ; ils bénéficiaient d’un statut particulier au sein de la communauté de souche hongroise. Les Sicules vivaient sur un territoire très bien délimité, mais durant la révolution de 1848, ils ont explicitement renoncé aux droits qui les différenciaient des autres Magyars, intégrant la nation hongroise. En octobre 1848, après le rassemblement national de Agyagfalva–Lutiţa,les assemblées des régions Sicules ont reconnu toutes les lois hongroises et ont déclaré leur appartenance à la nation hongroise unique. Depuis, au sein de la Hongrie, les Sicules n’ont plus utilisé de bannière spécifique. »


    Après 1918, lorsque s’est constituée la Grande Roumanie, les symboles Sicules ont été inclus sur les armoiries de la Transylvanie. Peu de monde est cependant au courant du fait que certains d’entre eux étaient identiques à ceux faisant partie des armoiries des Principautés roumaines médiévales. Pál Antal Sándor: « Moi, j’attends la réponse des historiens roumains à ce sujet. La question est de savoir quelle est l’origine de ces symboles. En tout cas, ils sont orientaux, turcs le plus probablement. Ils ont été utilisés par les populations d’origine turque et la Valachie a subi la domination des Coumans pendant 200 ans. Il est tout à fait normal que ces symboles soient également présents dans l’héraldique de la Valachie. De telles influences existent probablement aussi dans le cas de la Moldavie. Ce n’est pas une affirmation de ma part, c’est une question que je pose. Le croissant de lune apparaît partout, mais il est possible que nous rencontrions une étoile à la place du Soleil. »


    Les Sicules sont une minorité à forte conscience ethnique, qu’ils entendent conserver. Ils investissent donc leurs symboles nationaux de la même importance que d’autres communautés ethniques et nations attribuent à leurs propres symboles. (trad. : Ileana Taroi, Alexandru Diaconescu, Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine du 08.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 08.02.2013


    L’affaire du drapeau sicule, hissé sur un bâtiment officiel de Covasna (dans le centre de la Roumanie), se retrouve dans tous les quotidiens parus ce vendredi à Bucarest.« La guerre du drapeau » a provoqué des tensions entre Budapest et Bucarest, lit-on dans le quotidien Adevarul selon lequel le véritable enjeu de cette affaire ce sont les votes que pourrait collecter le premier ministre hongrois Viktor Orban. Les élections législatives en Hongrie sont prévues pour l’année 2014, explique Adevarul qui précise qu’à l’heure actuelle le parti Fidesz du premier ministre Orban ne recense que 40% des intentions de vote. C’est pourquoi les votes des Magyars de Roumanie lui sont, estime Adevarul.


    Selon Jurnalul national, cette opinion est partagée aussi le premier ministre roumain Victor Ponta, de l’avis duquel il s’agirait également d’une « provocation sur la toile de fond des élections en Hongrie ». Pour l’éditorialiste de Romania libera, Cristian Câmpeanu, toute cette affaire n’est que du « délire à Bucarest et à Budapest ». « Deux petits pays, à la périphérie de l’Europe, sont dirigés par des leaders provinciaux et quasi – autocratiques. Les deux Etats, confrontés à de sérieux problèmes de respect de l’Etat de Droit et à des difficultés économiques, ont plongé avec enthousiasme dans le populisme le plus rudimentaire pour que l’opinion publique n’observe pas leurs propres échecs », écrit Cristian Câmpeanu dans son éditorial de Romania libera.


    Et la conclusion est à retrouver dans les pages d’Evenimentul zilei : « Sur la toile de fonds des querelles entre les politiciens roumains et hongrois autour du drapeau sicule, les habitants de la ville de Vesprèm en Hongrie, commémorent quatre ans depuis la mort du handballeur roumain Marian Cosma. Celui-ci avait été poignardé en 2009 dans une boite de nuit de la ville hongroise », rappelle Evenimentul zilei.


    Retour aux choses sérieuses, c’est à dire à l’argent. Le budget de l’Etat pour 2013 a été adopté par le législatif de Bucarest, annonce Jurnalul national qui cite le premier ministre Victor Ponta : « Ce n’est pas un budget parfait, mais c’est le meilleur que nous puissions avoir ». Sans commentaires donc. Par contre, des négociations tendues se déroulent à Bruxelles au sujet du prochain exercice budgétaire de l’UE, annonce Romania libera. De nouvelles réductions de dépenses, d’environ 15 milliards d’euros, figuraient à l’agenda des négociations. Plusieurs milliards d’euros seront pourtant alloués à l’emploi et à la recherche, précise Romania libera.


    Adevarul estime que les leaders européens cherchent le domaine à priver de pas moins de 30 milliards d’euros. La Roumanie ne souhaite pas que ces coupes touche aussi le budget de la Politique agricole commune, ni celui des politiques de cohésion, précise Adevarul. La bonne nouvelle en provenance de Bruxelles figure dans les pages d’Evenimentul zilei, qui annonce le déblocage des remboursements dans le cadre du Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines. Et pourtant cette mesure ne constitue pas une solution aux ennuis financiers des sociétés qui risquent de déposer le bilan en raison du blocage de ce programme pendant plusieurs mois, conclut Evenimentul zilei.


    Et cette revue de presse s’achève sur deux invitations pour ce week-end, lancées par le quotidien Adevarul. La flamme olympique doit traverser les stations la Vallée de la Prahova qui accueilleront en ce mois de février le Festival olympique de la jeunesse européenne. Si vous n’êtes pas vraiment sportifs, mais plutôt passionnés de bonne bouffe, alors vous serez servis à Slanà-Fest, le Festival du lard de Cluj. Son organisation quelques jours avant la Saint Valentin confirme le fait qu’en Roumanie l’amour passe par l’estomac.

  • Le leu roumain – appréciation en début d’année

    Le leu roumain – appréciation en début d’année


    Le devise nationale roumaine, le leu, traverse ses meilleurs moments de cette dernière année, s’appréciant jusqu’à une parité de 4,33 lei pour un euro, la plus basse des 11 derniers mois, une hausse significative, aussi, vis-à-vis du dollar américain côté à 3,26 lei. L’évolution de la monnaie nationale avait été bonne à la fin de 2012, les analystes la mettant en liaison avec l’apaisement de la situation politique interne et la formation d’un gouvernement appuyé par une majorité solide. Sur cette toile de fond, l’image de la Roumanie s’est améliorée tout comme la confiance des investisseurs.


    L’essor significatif du leu s’est manifesté ce mercredi dernier, tout de suite après l’annonce de la banque J.P. Morgan d’inclusion des obligations roumaines dans l’indice concernant les bonds gouvernementaux des marchés émergents. Préconisé démarrer le 1-er mars, celui-ci sera le début d’un processus qui s’étendra, graduellement, sur trois mois. Le conseiller du gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Adrian Vasilescu, estime que l’annonce de l’institution bancaire américaine contribue au prestige du leu : « Ce sera, premièrement, un effet d’image — le prestige du leu augmente. Deuxièmement, il faut dire qu’il y aura un monitoring supplémentaire, un miroir montrant l’image du leu à l’échelon international. »


    Quant à la réaction des investisseurs, Adrian Vasilescu fait preuve d’un optimisme prudent : « Il reste à voir. Il y a toujours deux moments en matière de réactions : le moment du choc de l’annonce et, ensuite, la reconsidération. Nous attendons avec grand intérêt l’effet à long terme. »


    Les analystes roumains estiment que l’annonce de J.P. Morgan est la meilleure nouvelle pour le marché financier local. La Roumanie — disent-ils — sera beaucoup plus visible et plus accessible aux investisseurs de portefeuille, ce qui pourrait mener à la croissance du marché de capital. L’analyste Dragos Cabat a déclaré pour BURSA que l’inclusion des obligations roumaines dans l’indice J.P. Morgan est, en réalité, la reconnaissance internationale du statut de pays émergent.


    Jusqu’à présent, la référence aux pays émergents portait sur la Pologne, la République Tchèque et, partiellement, la Hongrie. ZIARUL FINANCIAR, à son tour, salue l’annonce de la banque américaine et énumère ses plus importantes conséquences. La Roumanie pourra emprunter plus rapidement et moins cher et le Ministère des Finances pourra stabiliser sa base d’investisseurs et éviter les spéculateurs.