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  • Guy Le Louët (France) – Y a-t-il pénurie d’huile de tournesol en Roumanie ?

    Guy Le Louët (France) – Y a-t-il pénurie d’huile de tournesol en Roumanie ?

    En effet, la fourniture en huile de tournesol pose problème dans plusieurs pays, suite à la guerre en Ukraine voisine, car ce pays était le n° 1 mondial pour la production de tournesol. Même si cette huile est largement la plus utilisée en Roumanie, nous en avons en grandes quantités, donc pas du tout de pénurie. Il est vrai qu’après le déclenchement de la guerre en Ukraine, un moment de panique s’est créé au sujet de cette denrée en Roumanie aussi, mais qui n’a duré qu’un jour ou deux. En tout cas, cela a fait grimper les prix. Actuellement, l’huile de tournesol se vend à l’équivalent de 2,20 € le litre, et elle était d’environ 13 % moins chère auparavant. Les étalages sont pleins, mais les prix ne baissent plus.



    La Roumanie est le plus grand producteur de graines de tournesol de l’Union européenne, elle en produit dix fois plus qu’elle n’en consomme. La Roumanie cultive chaque année 1,2 — 1,3 millions d’hectares de tournesol. Sa production s’élève à plus de 3 millions de tonnes et peut aller même jusqu’à 3,5 millions de tonnes. Elle couvre plus d’un quart de la production de graines de tournesol de l’UE. Entre 2016 et 2020, elle a même été le plus grand exportateur de graines de tournesol de l’Union. Selon Ziarul financiar, les 11 premiers mois de 2021, l’huile de tournesol a été le principal bien alimentaire exporté par la Roumanie dans l’Union européenne. L’Institut national de la statistique indique que nous en avons exporté 106 000 tonnes, pour 126 millions d’euros.



    Etant donné que l’Ukraine réalisait 28 % de la production mondiale de graines de tournesol, et vu la hausse des prix de cette denrée, cette année, les fermiers roumains en cultivent plus. Toutefois, le problème de notre pays, c’est qu’il ne dispose plus de la capacité nécessaire pour produire de l’huile. Cela fait que la Roumanie exporte notamment les graines de tournesol comme matière première, et elles sont transformés en huile en Bulgarie, en Turquie ou en Hongrie notamment, mais aussi ailleurs. Exporter de l’huile serait un produit à valeur ajoutée très recherché en ce moment.

  • Les effets économiques de la guerre en Ukraine

    Les effets économiques de la guerre en Ukraine


    La guerre en Ukraine pose son empreinte sur la Roumanie
    aussi qui, à l’instar d’autres pays, commence à en ressentir les effets économiques:
    hausse de l’inflation, flambée des prix des carburants et la situation délicate
    des salariés roumains travaillant pour les filiales des entreprises russes, de
    Roumanie, frappées de sanctions
    économiques. Dans une tentative de contrecarrer les conséquences de la guerre
    en Ukraine sur l’économie roumaine, le premier ministre, Nicolae Ciuca, a
    rencontré jeudi, des représentants du milieu privé dont notamment, ceux de la
    confédération patronale « Concordia », réunissant à elle toute seule
    l’équivalent de plus d’un quart du PIB roumain.

    Le but des discussions ?
    Identifier de nouvelles solutions de soutien au milieu des affaires. « On
    souhaite appuyer l’économie dans son ensemble, ceci est très important aussi
    bien pour le budget, que pour préserver les emplois » a fait savoir le
    chef du gouvernement de Bucarest, en ajoutant « on dispose de sommes
    importantes allouées aux investissements, parallèlement à des programmes
    européens de financement censés offrir du soutien économique. On a une approche
    intégrée des ressources de dizaines de milliards d’euros dont la Roumanie
    dispose. Le soutien accordé au milieu des affaires est aussi un soutien aux
    citoyens roumains et il est prioritaire »
    a conclu Nicolae Ciuca.


    Dans le contexte de l’actuelle guerre en Ukraine et
    compote tenu du souhait de la Roumanie de devenir indépendante du gaz russe, le
    premier-ministre roumain a rappelé aux hommes d’affaires qu’à travers le fonds
    pour la modernisation, ils ont la possibilité de développer de nouveaux
    équipements pour produire de l’énergie des sources renouvelables. L’occasion
    pour Nicolae Ciuca de présenter les démarches faites par son gouvernement pour
    finaliser le projet de l’interconnecteur de gaz entre la Grèce et la Bulgarie
    censée permettre à la Roumanie d’avoir plus d’accès au gaz naturel.


    Par ailleurs, les autorités roumaines envisagent la mise
    en place d’un paquet législatif censée permettre au pays d’accroître ses capacités
    de traitement et de transformation dans tous les secteurs économiques. En
    réplique, les représentants des grandes chaînes de distribution ont fait savoir
    que le pays dispose actuellement de stocks suffisants pour assurer l’approvisionnement,
    mais qu’il faudrait que le gouvernement fasse en sorte pour préserver le
    pouvoir d’achat des Roumains au même niveau.


    Jeudi encore, les fermiers et les producteurs de graines
    et d’huile de tournesol ont tenu à rassurer le gouvernement, en affirmant que
    le pays dispose de stocks suffisants d’huile, et qu’il sera en mesure de
    répondre à une potentielle demande à la hausse de ses clients. De ce point de
    vue, le rôle de Bucarest au sein de l’UE est très important. Les importations de
    Roumanie pourraient compenser les produits ukrainiens, en contribuant de cette
    manière à la sécurité alimentaire en Europe et dans les pays tiers, sévèrement
    touchés par les conséquences de l’agression russe en Ukraine, a conclu le
    premier ministre roumain.



  • La Roumanie ne risque pas de traverser une crise alimentaire

    La Roumanie ne risque pas de traverser une crise alimentaire


    Après la quête aux comprimés d’iode et
    les files d’attentes à la pompe, une nouvelle hystérie s’est déclenchée
    dernièrement en Roumanie : la crise de l’huile dont le prix vient de doubler, voire
    même de tripler après que les Roumains en ont acheté en grandes quantités de
    peur d’une crise alimentaire. La panique intervient dans le contexte de la
    guerre en Ukraine, principal fournisseur d’huile brut de l’Europe, dont le prix
    a doublé depuis l’invasion russe. Le ministre roumain de l’Economie, Florin Spătaru,
    a annoncé que des contrôles seraient effectués auprès des commerçants et des
    distributeurs. Et lui de rassurer la population que le pays détient
    suffisamment de stocks d’huile et que, du coup, la panique n’a pas sa place. Florin
    Spătaru :




    « Il n’y a aucune raison de
    s’inquiéter quant au risque que nos stocks d’huile s’épuisent, et de ce fait,
    il n’y a aucune justification économique pour doubler, voire même tripler les
    prix. »




    De l’avis de Florin Spătaru, ces
    contrôles seront à même de désamorcer la soi-disant « crise de l’huile »,
    tout comme ils ont mis un terme à la course aux carburants. A l’issue des
    pourparlers avec les représentants des grandes chaînes de production,
    transformation et commercialisation, le ministre de l’Agriculture, Adrian
    Chesnoiu, a affirmé que la Roumanie ne risquait pas de se confronter à une
    crise des denrées alimentaires, tout simplement parce qu’elle produit des
    quantités suffisantes, y compris d’huile, pour répondre aux besoins de la
    consommation intérieure.


    Cela fait 5 ans déjà que la Roumanie est
    le premier producteur d’huile de tournesol d’Europe et le principal exportateur
    de graines de tournesol de l’espace communautaire. Les discussions avec les
    représentants des fermiers, des producteurs d’huile de tournesol et des grandes
    chaînes de distribution ont montré que d’ici à la prochaine récolte, le pays
    dispose de quantités suffisantes de graines de tournesol pour produire assez
    d’huile. Le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu :




    « On produit des aliments et des
    produits agroalimentaires en quantités suffisantes pour assurer notre indépendance
    alimentaire. A ce jour, la Roumanie ne court aucun risque de se confronter à
    une crise des aliments ou à de forts déséquilibres, tout simplement parce que
    sa production alimentaire répond aux besoins des consommateurs roumains
    . »




    Selon Alina Gheorghiţă, représentante
    des producteurs agricoles, en Roumanie, la production végétale dépasse les
    besoins internes, ce qui devrait, dit-elle, conforter la population qui ne doit
    pas craindre une pénurie d’huile. Membre de l’Association des grandes chaînes
    commerciales, George Bădescu a quant à lui affirmé qu’en faisant ses courses
    d’une manière équilibrée et responsable, on ne risque pas de stocker des
    aliments qui se périmeraient avant d’être consommés. Et lui de plaider en
    faveur d’un accès équitable aux produits, de tous les consommateurs, afin
    d’éviter le gâchis. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, la panique est
    d’autant plus grande et les autorités appellent de nouveau la population à
    chercher ses informations auprès des sources officielles pour éviter la
    confusion.(trad. Ioana Stancescu)





  • 13.03.2022

    13.03.2022

    Guerre en Ukraine – Les bombardements de l’armée russe se poursuivent en Ukraine, après une nuit d’alarmes aériennes dans toutes les grandes villes du pays. Une base militaire près de la frontière polonaise dans l’ouest de l’Ukraine, jusque la relativement épargné par les frappes russes, a été bombardée dans la nuit. Cette base militaire est située a Yavoriv, a une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv, ou de nombreuses personnes déplacées ont afflué, et a une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Pologne, pays membre de l’Otan. Elle a servi ces dernières années de terrain d’entraînement aux forces ukrainiennes sous l’encadrement d’instructeurs étrangers, notamment américains et canadiens. Parallèlement, les efforts visant à évacuer les civils du port ukrainien de Marioupol, assiégé par les forces russes se poursuivent malgré l’échec de plusieurs tentatives antérieures. Dans un message vidéo, le président Volodimir Zelenski a annoncé que près de 125 000 personnes ont été évacuées via les corridors humanitaires depuis des zones de conflit en Ukraine. Par ailleurs, l’OTAN s’attend à ce que les combats et la crise humanitaire d’Ukraine s’intensifient dans les jours à venir, deux semaines après le début de l’invasion russe, le 24 janvier. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN a demandé à nouveau au président Vladimir Poutine « d’arrêter la guerre, de retirer ses troupes et d’accepter la diplomatie. » Enfin, Le pape François a appelé dimanche a la fin du massacre en Ukraine, envahie par des troupes russes depuis le 24 février, estimant qu”il n’y a aucune justification a l’attaque de civils, selon l’AFP.


    Visite ministre israélien – Le ministre israélien des Affaires Etrangères, Yair Lapid, a remercié à la Roumanie dans le cadre de sa visite dimanche à Bucarest pour l’aide offerte aux réfugiés d’Ukraine, surtout à ceux d’ethnie juive et a salué l’amitié israélo-roumaine. Il a appelé la Fédération de Russie à solutionner le conflit avec l’Ukraine par des négociations. « Nous ferons tout ce qui est possible pour trouver une solution de paix. Nous travaillons aux cotés de nos allies – les Etats Unis et les partenaires européens pour mettre fin à cette tragédie au plus vite » a déclaré le ministre israélien. Son homologue roumain, Bogdan Aurescu a souligné l’engagement de la Roumanie d’accorder tout son appui à l’évacuation des ressortissants israéliens ou d’origine juive d’Ukraine. « La crise grave multidimensionnelle que provoque l’agression militaire russe illégale contre l’Ukraine est non seulement un problème de la région, mais de l’Europe et implique des effets au niveau mondial » a déclaré Bogdan Aurescu. Dans le cadre d’une réunion avec le responsable israélien, le premier ministre Nicolae Ciuca condamné l’agression non-provoquée, injustifiée et illégale de la Russie en Ukraine et remarqué la réponse forte et unitaire des Etats de l’UE et de l’OTAN pour la consolidation du Flanc est et la garantie de la sécurité

    Réfugiés – Le ministère roumain des Transports a lancé une application en ligne à l’intention des réfugiés d’Ukraine. Elle réunit des informations en ukrainien, anglais et roumain sur les corridors verts de transport vers la Roumanie. Les personnes intéressées peuvent apprendre davantage sur le réseau de transport routier, ferroviaire et aérien, sur les poste frontière, les gares, les stations service et les aéroports. Les réfugiés d’Ukraine peuvent voyager gratuitement sur le territoire de la Roumanie par voie ferroviaire et terrestre et dans certaines situations même par voie aérienne, dans le cadre de vols charter, aux termes d’un décret gouvernemental. Le numéro unique d’urgence 112 et le téléphone consacré aux enfants 119 sont disponibles aussi pour des appels en ukrainien. Ce qui plus est, aux points de passage de la frontière, des mesures ont été adoptés afin de prévenir la traite de personnes. Vendredi, une plateforme enligne a été ouverte pour centraliser les offres d’aides aux civils qui cherchent refuge en Roumanie. Près de 400 mille ukrainiens sont entrés en Roumanie depuis le début de l’invasion russe. Une grande partie d’entre eux ont seulement transité notre pays vers l’Europe occidentale.

    Agriculture – Le ministre de l’agriculture, Adrian Chesnoiu, a assuré à nouveau qu’il n’y a aucun risque de crise alimentaire en Roumanie. Dans le cadre d’une réunion avec les représentants des grandes chaines de magasins et avec les producteurs roumains d’huile de tournesol, il a déclaré que la Roumanie produisait suffisamment de nourriture pour couvrir toute la consommation du pays. Il recommande à la population de faire preuve de retenue et de ne pas acheter trop de produits pour permettre l’accès de tous les consommateurs aux produits de base. Rappelons-le, la semaine dernière nombre de Roumains se sont précipités sur les stations service pour faire le plein en carburants de peur d’une flambée des prix du jour au lendemain. Et ce après qu’à la fin de la semaine dernière, les gens se soient précipités sur les devises, parce que sur les réseaux sociaux certains avaient présenté la dépréciation de la monnaie nationale comme certaine. Les autorités roumaines attirent de nouveau l’attention que de telles fausses informations ne visent qu’à induire la panique.

    Recensement – A commencer par le 14 mars, quatre mois durant, les autorités réunissent des données en vue de réaliser le recensement de la population et des ménages de Roumanie. Cette opération se déroule tous les dix ans et elle est nécessaire pour réaliser des statistiques officielles nationales et européennes. Initialement, le recensement était prévu pour l’année dernière, mais il a été ajourné à cause de la pandémie de Covid 19. L’édition de cette année propose une première : la possibilité de se faire recenser tant à domicile que dans des centres spécialement aménagées par les mairies dans chaque localité. L’auto recensement se fait par Internet et la procédure d’inscription est relativement simple, affirment les autorités, selon lesquelles il faut tout simplement compléter un formulaire de pré-enregistrement sur le site www.recensamantromania.ro.

    Covid – 1 626 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 ont été enregistrées durant les dernières 24 heures en Roumanie. Le ministère de la Santé a rapporté aussi 26 décès des suites de la maladie, dont 5 antérieurs à cet intervalle. Un peu plus de 3 700 malades infectées sont actuellement hospitalisés, dont 580 en réanimation.

  • 12/03/2022 (mise à jour)

    12/03/2022 (mise à jour)

    Aliments — La Roumanie dispose de stocks suffisants d’aliments et de produits non périssables, il y a assez de marchandises dans les entrepôts et les magasins, et les autorités sont en contact permanent avec les détaillants, a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement, Dan Cărbunaru. Sa déclaration survient après que de nombreux Roumains aient pris d’assaut les magasins pour se ravitailler en huile, suite à une rumeur que ce produit allait disparaître des rayons. Le ministre de l’Agriculture, Adrian Chesnoiu, a souligné que la Roumanie détenait des stocks suffisants d’huile jusqu’à la nouvelle récolte de tournesol, de manière à ce qu’il n’y ait aucun déséquilibre. Il a transmis aux gens de ne pas tomber victimes de l’hystérie, comme c’est déjà arrivé voici quelques jours, lorsqu’il a été dit que le prix des carburants pourrait exploser, ce qui a conduit à des files interminables dans les stations-service. Et ce après qu’à la fin de la semaine dernière, les gens se soient précipités sur les devises, parce que sur les réseaux sociaux certains avaient présenté la dépréciation de la monnaie nationale comme certaine. Les autorités roumaines attirent de nouveau l’attention que de telles fausses informations ne visent qu’à induire la panique.



    Réfugiés – La Roumanie continue d’apporter son aide aux réfugiés d’Ukraine. Le numéro d’urgence 112 ainsi que le 119, dédié à la protection des enfants, sont désormais tous deux disponibles aussi en langue ukrainienne. Des mesures supplémentaires ont également été prises aux postes-frontières en prévention contre le trafic de personnes. Depuis vendredi, une plateforme en ligne a été mise en place afin de centraliser les offres d’aide proposées en soutien aux réfugiés venus en Roumanie. Cette dernière a été mise sur pied en un temps record grâce à la mobilisation de 600 bénévoles. Par ailleurs, le gouvernement de Bucarest a adopté samedi un projet d’arrêté relatif à l’octroi de gratuités et de facilités pour le transport routier, ferroviaire, naval et aérien des réfugiés d’Ukraine. La Police aux frontières informe que, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, plus de 380 000 citoyens ukrainiens sont entrés en Roumanie ; plus de 304 000 n’ont fait que transiter notre pays.



    Covid — 2 743 nouveaux cas de personnes infectées par le virus SARS-CoV-2 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en Roumanie, ainsi que 59 décès, dont 12 antérieurs à la période de référence, a déclaré le ministère de la Santé. 3 600 patients atteints du Covid sont actuellement hospitalisés, dont 595 en soins intensifs.



    Visite — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, discutera, dimanche, à Bucarest, avec son homologue israélien, Yair Lapid, de la gestion des effets de l’agression russe sur l’Ukraine. Selon un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères, la visite du responsable israélien a lieu à l’invitation du chef de la diplomatie roumaine. Elle intervient sur la toile de fond de l’aggravation de la crise provoquée par Moscou, mais aussi sur celle d’une très bonne coopération roumano-israélienne en vue de l’évacuation des ressortissants de l’Etat hébreu d’Ukraine via la Roumanie. Israël est un des principaux partenaires de la Roumanie au Proche Orient, et les relations bilatérales, de nature stratégique, se sont constamment développées ces dernières années, note la diplomatie de Bucarest. D’ailleurs, Bogdan Aurescu et Yair Lapid discuteront également du développement des relations bilatérales, notamment politiques, économiques et en matière de sécurité. Les deux responsables évalueront aussi le stade des préparatifs en vue de la 3e Réunion gouvernementale conjointe Roumanie — Israël prévue cette année.



    République de Moldova – Dans un contexte où la crise ukrainienne prend de l’ampleur, l’Allemagne accueillera 2 500 Ukrainiens parmi les 100 000 actuellement réfugiés en République de Moldova, a déclaré la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock. Elle a ajouté que le gouvernement moldave recevrait une aide de 5 millions d’euros de la part de l’UE, ainsi que 3 millions de la part du gouvernement allemand, une somme qui complètera les 37 millions d’euros déjà promis au pays cette année. Le vice premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Nicu Popescu, a souligné quant à lui que les autorités moldaves continueraient à apporter leur aide aux réfugiés ukrainiens. Il a aussi demandé l’aide de l’UE pour soutenir la République de Moldova dans son effort continu pour gérer l’afflux de réfugiés. Vendredi, l’Agence France Presse a annoncé que la France accueillerait elle aussi 2 500 réfugiés actuellement en République de Moldova. Ce petit pays roumanophone qui appartenait autrefois au bloc soviétique a 2,6 millions d’habitants et est l’un des plus pauvres d’Europe.



    Ukraine — Le président français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand, Olaf Scholz, ont demandé samedi, dans une discussion téléphonique, au leader de la Russie, Vladimir Poutine, un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et de commencer à rechercher une solution diplomatique au conflit. A son tour, Poutine a accusé les forces ukrainiennes de « violations flagrantes » du droit humanitaire, demandant à la France et à l’Allemagne de faire pression sur Kiev pour qu’il mette fin à ces pratiques. Ce samedi, Moscou a annoncé que l’armée russe pourrait attaquer les livraisons d’armes de l’Occident destinées à l’Ukraine. A son tour, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que toutes négociations avec la Russie devront commencer par un cessez-le-feu et a accusé l’Occident d’implication insuffisante dans les discussions de paix. Dans un nouvel enregistrement, Zelensky a demandé aux mères des soldats russes d’empêcher l’envoi de leurs fils à la guerre en Ukraine. Sur le terrain, les combats se poursuivent dans plusieurs villes, y compris à Kiev, où les forces russes continuent leurs bombardements. L’Ukraine accuse la Russie de préparer un assaut majeur sur la capitale, qu’elle tente d’encercler. L’Ukraine annonce avoir perdu 1 300 militaires depuis le début de la guerre, mais aussi que les envahisseurs avaient subi de lourdes pertes. Selon un nouveau bilan de l’ONU, 579 civils, dont 42 enfants et jeunes, ont perdu la vie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier.



    Tennis — L’Américaine Cori Gauff sera l’adversaire de la joueuse de tennis roumaine Simona Halep au 3e tour du tournoi d’Indian Wells. Dans ce même tour, la Russe Anna Kalinskaya rencontrera la Roumaine Sorana Cîrstea. Simona Halep (26e WTA) a dépassé vendredi, par 6-2, 4-6, 6-2, la Russe Ekaterina Alexandrova, alors que Sorana Cîrstea (27e WTA) a disposé de l’Australienne Ajla Tomljanovic par 6-4, 7-5. Toujours à Indian Wells, le duo roumain Irina Begu/Monica Niculescu s’est qualifié dans les huitièmes de finale, après avoir vaincu le couple ukrainien Daiana/Ivana Iastremska par 6-1, 6-1. Les Roumaines joueront leur prochain match contre les Japonaises Eri Hozumi/Makoto Ninomiya.


  • L’Huileux

    L’Huileux

    Cela fait plus d’une année déjà qu’un vélo cargo arpente de temps en temps les rues de Bucarest. Faisant figure à part dans le trafic fou de la capitale roumaine, ce véhicule ne passe pas inaperçu: il intrigue, attire les regards et provoque souvent un concert de klaxons de la part des passionnés de quatre roues. N’empêche: Marian Scafaru se dit un conducteur heureux. Il pédale à travers la ville avec un objectif bien précis: collecter et recycler des huiles alimentaires usagées.



    D’où cette drôle d’idée lui est-elle venue? Marian Scafaru: « J’ai travaillé pas mal d’années dans des multinationales. Je suis donc un ancien corporatiste qui, poussé par le désir d’évader de son petit bureau et désireux d’entrer en contact avec les autres, a décidé un beau jour de se consacrer entièrement à un projet qu’il aime et auquel il fait confiance. L’idée m’est venue suite à une annonce mise en ligne qui disait nous, on rembourse les huiles”. Plus exactement, on offrait 1,5 lei par litre dans le cadre d’un programme s’adressant aux particuliers. J’ai voulu en apprendre davantage et je me suis donc présenté au centre de collecte pour découvrir que l’initiative n’avait pas de succès. Selon les estimations, 99% des usagers domestiques versent les huiles alimentaires dans l’évier, les WC ou encore dans le caniveau. La raison en est des plus simples: bien qu’ils existent des services de collecte sur place, ils fonctionnent seulement pour des quantités de plus de 30 litres ce qui dépassent souvent les possibilité des usagers ménagers. Ou bien, ils pourront le faire seulement en s’organisant au sein des associations de propriétaires. En attendant qu’ils prennent l’initiative, j’ai avancé ma solution à moi. J’ai mis sur pieds le projet l’Huileux. Il m’a fallu bien réfléchir avant de m’y lancer et je l’ai fait au moment où j’ai eu la certitude d’un soutien extérieur. Ce soutien, je l’ai reçu de la part de la communauté des cyclistes de Bucarest. Quant au projet, je l’ai entamé en l’absence de tout investissement de départ, mais à travers des partenariats qui m’ont permis de faire la promotion, d’utiliser un vélo cargo, de faire un site et de la publicité. »



    Le vélo cargo de Marian Scafaru permet le transport d’une charge maximum de 80 kilos, d’où la possibilité de collecter des quantités d’huile usagée moins importantes. Toute personne ayant ramassé au moins deux litres de vieille huile de friture peut accéder au site Uleiosul.com, compléter un formulaire avant de se faire contacter par Marian et fixer ensemble le jour et l’heure de la collecte.



    Très peu d’entre nous connaissent les effets nocifs des huiles usagées tant sur l’environnement que sur notre santé, raconte Marian Scafaru. Ces huiles corrodent les tuyaux, détruisent la canalisation et les stations d’épuration, en entraînant à la fin une majoration des coûts de maintenance qui se retrouvent dans nos factures. On estime qu’un litre d’huile usagée peut entraîner la pollution d’un million de litres d’eau. En plus, une fois dans la nature, ces huiles forment une pellicule à la surface des eaux qui bloque le transport de l’oxygène vers la flore et la faune aquatique. Par ailleurs, le sol imprégné d’huiles usagées nécessite bien des années pour se régénérer et redevenir fertile.



    Depuis le lancement de son projet, en décembre 2013, Marian Scafaru a ramassé quelque 950 litres d’huile auprès de 150 Bucarestois: « Nous disposons d’une base de données qui compte jusqu’ici environ 300 personnes, dont certaines nous ont déjà donné de l’huile, même à deux reprises. Ça nous réjouit beaucoup et nous sommes sûrs que ce projet aura du succès, puisque nous essayons constamment de le promouvoir. Les gens sont très heureux de pouvoir nous donner l’huile qu’ils ont collectée. Certains ont ramassé 5 litres d’huile en deux ans, d’autres en 2 mois seulement. J’ai rencontré une personne qui avait collecté 40 litres d’huile pendant plusieurs années. Il ne savait quoi faire de toute cette quantité, et évidemment il connaissait les effets nuisibles de cette huile usagée. Il a été très heureux lorsque nous la lui avons reprise. Nous allons parler également aux gens qui travaillent dans la restauration, notamment aux patrons de petites unités. Nous nous sommes rendus compte que ceux-ci jettent l’huile usée parce qu’ils ne collectent pas plus de 30 litres par mois. Mais 20 litres est également une quantité significative. »



    Que se passe-t-il avec l’huile usée après le voyage en vélo cargo ? Eh bien, sachez qu’il peut devenir une source d’énergie alternative. A partir d’un litre d’huile alimentaire usée, on peut produire 900 ml de biodiesel. Les produits secondaires, ceux qui résultent de la production de ce carburant, sont également utilisés dans la fabrication du savon et du décoffrant pour le béton, utilisé pour retirer plus facilement les coffrages. Le biodiesel est un carburant renouvelable utilisé par les gros moteurs, des camions ou des navires, par exemple.



    Marian Scafaru compte inaugurer sa propre station de recyclage: « A l’heure actuelle, nous livrons l’huile à un centre de collecte, d’où elle est acheminée en Autriche, pour produire du biodiesel. Notre désir c’est de produire ce carburant, ici, en Roumanie. La technologie n’est pas trop compliquée. A partir du produit secondaire résultant de la transformation de l’huile usée en biodiesel on peut produire un savon que tout le monde peut utiliser. L’idée c’est de développer le projet partout à Bucarest, d’utiliser un vélo cargo dans chaque arrondissement de la capitale et de montrer que cette activité peut se dérouler aussi en l’absence d’une voiture. Après les vélos cargo, nous espérons investir dans la production du biodiesel et même du savon. Nous voulons offrir du savon comme récompense à ceux qui ont décidé de recycler l’huile. »



    Les fournisseurs d’huile de Marian Scafaru apprécient beaucoup le projet « l’huileux » . Et les réactions positives des gens, qu’il ne recevait pas quand il travaillait dans la multinationale, sont celles qui le motivent à rêver au développement du projet à une plus grande échelle. Il a déjà inclus les batteries usées, les ampoules et les tubes fluorescents sur la liste des produits recyclables qu’il collecte. (trad.: Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)