Tag: identité

  • La minorité allemande de Roumanie (II)

    La minorité allemande de Roumanie (II)

    Plus précisément, nous allons nous pencher sur la période communiste. Sous la dictature une scène étrange prend place avec un jeu entre l’État roumain, la communauté allemande et la République fédérale d’Allemagne. En fond, bien évidemment opère la lutte entre les deux blocs. Ensuite nous parlerons de la période postcommuniste et de la façon dont cette communauté entend se créer une identité propre par la mobilisation de la culture.



  • 23.06.2016 (mise à jour)

    23.06.2016 (mise à jour)

    Météo — La canicule sévira dans les régions du sud-ouest, de l’Ouest, du nord-ouest et le sud de la Roumanie, et moins dans les autres régions. L’inconfort thermique sera important, et l’indice température-humidité dépassera le seuil critique de 80 unités. L’instabilité atmosphérique se manifestera notamment l’après-midi et en soirée, par endroits sur le relief, tandis que sur le reste du pays, des pluies à verse sont attendues, parfois torrentielles, accompagnées de phénomènes électriques, d’intensifications de courte durée du vent, et de conditions qui permettront des chutes de grêle. Les maximales de température iront de 26° dans le nord de la Moldavie jusqu’à 35° dans les régions de plaine de l’ouest et du sud-ouest. A cause des températures extrêmes, on déplore plusieurs décès dans l’est du pays.



    Royauté — La famille royale de Roumanie a précisé jeudi qu’elle recevait avec confiance le projet de loi portant Maison royale, mis en débat public par le gouvernement de Bucarest. La loi vise à consolider sur le long terme le rôle de la Maison royale de Roumanie dans la société, par la reconnaissance de sa personnalité morale, et prévoit la reconnaissance de la position de Chef de la Maison royale de Roumanie comme une dignité publique. Estimation est faite que les mesures adoptées « sont nécessaires pour continuer l’activité d’une institution symbole dont le dirigeant a été chef de l’Etat pendant 81 ans de l’histoire constitutionnelle de la Roumanie et depuis 1947 à nos jours, il représente un repère de moralité, de continuité et de représentativité de la nation et de ses valeurs ».



    Message — La commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Creţu, demande, dans une lettre, au ministre roumain des Transports, Dan Costescu, d’accélérer la réalisation des projets financés de fonds structurels et d’investissements européens. Corina Creţu exprime son inquiétude au sujet des retards dans les projets de transport de la période 2007-2013, mais aussi au sujet de l’absence de nouveaux projets pour la période 2014-2020. Même si la Commission européenne a approuvé 30 sur les 123 projets présentés pour la période 2007-2013, les autorités roumaines n’ont pas réussi à envoyer à Bruxelles tous les documents nécessaires donc il y a risque que la Roumanie ne puisse pas utiliser l’argent alloué et elle sera contrainte de supporter la finalisation des projets du budget national. La Roumanie s’est vu allouer 9,4 milliards d’euros pour le Programme opérationnel pour la grande infrastructure 2014-2020, tant par le Fonds européen de développement régional que par le Fonds de cohésion.



    Effets — Les spécialistes de la Banque centrale roumaine affirment qu’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne serait nuisible au développement de la Roumanie, mais son impact serait relativement faible, autour des 0,5% du PIB, fait savoir la chaîne de télévision Digi 24. Les pertes évaluées à 800 millions d’euros sur plusieurs années proviendraient de la réduction du volume des échanges commerciaux avec le Royaume-Uni et d’une absorption plus faible des fonds européens. Les économistes signalent aussi un effet immédiat sur la monnaie roumaine qui pourrait se déprécier par rapport à l’Euro jusqu’à 4,7 lei pour un euro. Par ailleurs, un éventuel Brexit pourrait gâcher les plans des Roumains qui souhaitent travailler au Royaume Uni suite à un durcissement des conditions d’accès sur le marché du travail de celui-ci. La Banque centrale roumaine rappelle que plus de 180 mille Roumains travaillent déjà légalement au Royaume-Uni. Par ailleurs, le Brexit pourrait ouvrir à la Roumanie la porte vers de nouveaux investissements à un moment où les investissements étrangers directs sont extrêmement nécessaires, affirment les analystes économiques roumains.



    Justice — L’homme d’affaires roumain Puiu Popoviciu a été condamné ce jeudi à neuf années de prison ferme dans un dossier où il est accusé de plusieurs faits de corruption liés à l’achat de terrains. D’autre part, l’ancien chef de la Ligue professionnelle de football, Dumitru Dragomir, a été condamné à 7 années de prison ferme dans l’affaire dans laquelle il est accusé d’évasion fiscale et de dilapidation au sujet de la vente des droits de télévision pour des matchs. Les décisions de justice ne sont pas définitives.



    Identité culturelle — Il est très important que, dans un monde dynamique de la mobilité et du multiculturalisme, les Roumains redécouvrent leur identité culturelle, a estimé, jeudi, le ministre délégué aux Relations avec les Roumains de la diaspora, Dan Stoenescu, lors d’une table ronde ciblée sur la blouse traditionnelle roumaine et les possibilités de promouvoir ce produit culturel traditionnel. L’événement qui a eu lieu à Bucarest a cherché les meilleurs moyens de protéger et de promouvoir ce bien culturel. Y ont participé, entre autres, la ministre pour la Consultation publique et le Dialogue civique, Victoria Violeta Alexandru, et la conseillère d’Etat pour les relations avec la diaspora, de l’Administration présidentielle, Sandra Pralong.




    Impôts — En Roumanie, les taxes te les impôts locaux pourront être payés sur Internet à partir de cet automne, par le système Ghişeul.ro. L’annonce a été faite aujourd’hui par le ministre des Communications Marius Bostan, dans une conférence de presse sur la protection des données. Le ministre a précisé, dans ce contexte, que les sièges des trésoreries seront équipés de dispositifs permettant le paiement par carte bancaire.

  • L’Académie roumaine à 150 ans

    L’Académie roumaine à 150 ans

    Une session
    solennelle a marqué lundi les 150 ans écoulés depuis la création de l’Académie
    roumaine, en présence de représentants des autorités, d’autres académies
    européennes ou de personnalités culturelles et scientifiques. Créée en 1866
    sous le nom initial de Société Littéraire Roumaine, devenue par la suite la
    Société Académique Roumaine, l’institution culturelle et scientifique la plus
    importante du pays est sacrée Académie en 1879. Ses membres sont des
    personnalités reconnues et appréciée à la fois dans le pays et à l’étranger,
    s’illustrant dans les secteurs les plus divers, depuis l’histoire et la
    philosophie jusqu’à la physique nucléaire et la biologie micro moléculaire.
    L’Académie roumaine comporte 84 membres titulaires, 76 membres correspondants
    et 45 membres honoraires, dont 6 se trouvant à l’extérieur des frontières du
    pays.


    En un
    siècle et demi d’activité sans interruption, l’Académie roumaine a mené à bien
    sa mission de défense de l’identité et des valeurs nationales, a affirmé
    Ionel-Valentin Vlad, président de l’institution: Voilà pourquoi, si l’on
    parle du développement à long terme de la Roumanie, c’est l’Académie roumaine
    qui assume la partie la plus importante, à savoir la dimension culturelle.
    Celle-ci est mise dans une perspective universelle, avec des objectifs
    clairement définis en matière d’éducation, afin de mieux sensibiliser la
    population du pays, et notamment la jeune génération, au savoir et à la
    culture.




    Présent à
    l’événement, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a, pour sa part, mis en exergue
    le rôle de l’Académie roumaine dans le dialogue interculturel. Au sein de
    la société roumaine, cette haute institution représente un repère de compétence
    pour les nouvelles générations d’élites, ainsi que pour les personnalités
    intellectuelles roumaines qui vivent et travaillent à l’extérieur des
    frontières du pays,
    a dit Klaus Iohannis. De l’avis du président, le
    capital de confiance accumulé à travers le temps par l’Académie permet à
    celle-ci de s’impliquer, avec crédibilité et professionnalisme,
    dans le processus de développement de la Roumanie.


    Pour sa
    part, le premier ministre, Dacian Cioloş, a précisé que son gouvernement
    souhaitait mettre en place un partenariat solide avec l’Académie roumaine, de
    sorte que le savoir-faire de cette institution soit mieux utilisé au profit des
    citoyens. Il a rappelé que les membres de l’Académie planchaient déjà sur une
    stratégie de développement du pays pour les 20 prochaines années. Dacian Cioloş
    a proposé qu’un débat approfondi soit organisé sur ce document afin d’aboutir à
    un plan d’action visant, à terme, un changement de mentalités ainsi qu’une
    réévaluation du système local des valeurs. (trad. Andrei Popov)



  • Du communisme à la dictature de l’identité : détour par l’Ouzbékistan

    Du communisme à la dictature de l’identité : détour par l’Ouzbékistan

    Cette semaine, le Café des francophones continue son périple en Ouzbékistan. Pour la deuxième semaine consécutive, nous sommes accompagnés de Laurent Bazin qui est chercheur au Centre national de la recherche scientifique et actuellement en détachement à l’Institut de recherche en développement français. Cette deuxième émission propose de comprendre le fonctionnement de la dictature qui sévit actuellement dans ce pays. Pour asseoir sa domination sur la population, le parti utilise une rhétorique de l’identité nationale alors que les conditions objectives d’existence deviennent insupportables. Cette situation, qui ne va pas sans rappeler les pires heures de la période de N. Ceausescu en Roumanie, permet de s’interroger sur la manière dont la population réagit à la propagande et à la permanence des structures du régime soviétique.


  • La Roumanie, modèle européen en matière de minorités ethniques

    La Roumanie, modèle européen en matière de minorités ethniques

    A l’occasion de l’anniversaire des 20 ans écoulés depuis l’adoption par le Conseil de l’Europe de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, et sa ratification par Bucarest, la diplomatie roumaine a organisé à Timişoara (ouest) une ample conférence internationale. Les participants, venus de toute l’Europe Centrale et Orientale, se sont penchés notamment sur la problématique des jeunes issus de ces minorités ethniques ainsi que sur les perspectives de développement à long terme de leurs organisations.

    L’essence du multiculturalisme est exprimée par la reconnaissance, la protection et la promotion de la diversité au sein d’une société, en préservant l’identité de chaque groupe minoritaire, a expliqué, à cette occasion, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Il a parlé de l’évolution substantielle des politiques roumaines visant les minorités nationales, durant ces deux dernières décennies – depuis les politiques d’assimilation et d’homogénéisation en vue de la mise en place d’une culture majoritaire, jusqu’aux politiques valorisant le respect et la promotion des identités distinctes. La Roumanie a compris que la diversité culturelle – la multiculturalité et l’interculturalité – représentent des valeurs fondamentales de la démocratie, des sociétés fondées sur le respect et la coexistence pacifique, a précisé Bogdan Aurescu.

    Selon lui, la Roumanie ne fait pas que protéger l’identité des minorités nationales mais implique ces dernières dans la prise de décision visant l’ensemble de la société: La Roumanie a réussi à mettre en place un véritable modèle interculturel, faisant interagir la majorité et la minorité. Il met en exergue la diversité culturelle. Certes il doit encore être amélioré dans sa mise en œuvre ou pour ce qui est du cadre légal. Mais, globalement, il est largement supérieur aux normes européennes en matière de protection des minorités ethniques, a dit le chef de la diplomatie roumaine. Le modèle multiculturel porté par la Roumanie est ciblé sur la préservation et l’affirmation de l’identité ethnique, linguistique, culturelle et religieuse, sur la définition d’un espace culturel intégrateur, tolérant et du dialogue interethnique, de la connaissance et du respect mutuels.

    Pour Bucarest, l’objectif des politiques en matière de minorités est double – la protection des identités spécifiques et la coexistence pacifique et harmonieuse entre majorités et minorités ainsi qu’entre les minorités elles-mêmes. De ce fait, la composante intégration est primordiale pour mettre en place une société tolérante, fondée sur le dialogue interculturel et excluant le conflit. (trad. Andrei Popov)