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  • TikTok, à l’attention de l’UE

    TikTok, à l’attention de l’UE

    Une procédure officielle contre TikTok en raison des élections annulées en Roumanie

     

    La CE a ouvert une procédure officielle contre la plateforme TikTok pour violation présumée de la loi sur les services numériques dans le cadre des élections présidentielles roumaines.

     

    Rappelons-le, le premier tour du scrutin présidentiel roumain, ,du 24 novembre dernier, a été marqué par la victoire inattendue d’un candidat nationaliste indépendant et eurosceptique, peu connu du public, ce qui a soulevé de nombreuses questions. Les élections ont été annulées juste avant le second tour, après que la Cour constitutionnelle a reçu des preuves d’une ingérence russe dans le processus électoral roumain, des données fournies par les services roumains de renseignement.

     

    En même temps, quatre sénateurs américains influents ont mis en garde contre le danger que représente TikTok en Roumanie. « L’attaque de Vladimir Poutine contre les élections de Roumanie est un nouvel exemple de la guerre hybride que le leader russe mène contre les alliés et nos partenaires européens. En tant qu’allié fort de l’OTAN, nous appuyons la Roumanie dans sa lutte pour l’intégrité de ses élections. Nous condamnons la manipulation, par Poutine, du TikTok contrôlé par le Parti Communiste Chinois dans le but de miner le processus démocratique en Roumanie », ce fut le message des sénateurs américains dans une déclaration commune.

     

    Bruxelles : “Nous devons protéger nos démocraties”

     

    Dans ce contexte, l’Exécutif communautaire se demande si la plateforme chinoise a évalué et atténué de manière adéquate les risques systémiques concernant l’intégrité des élections : « Nous devons protéger nos démocraties contre toute forme d’ingérence étrangère. A chaque fois que nous suspectons une telle ingérence, surtout pendant les élections, nous devons agir rapidement et fermement. Suite à des indications sérieuses selon lesquelles des acteurs étrangers ont interféré dans les élections présidentielles roumaines en utilisant TikTok, nous menons une enquête approfondie pour déterminer si la plateforme a violé la loi sur les services numériques en ne s’attaquant pas à ces risques. Il est très clair que dans l’UE, toutes les plateformes en ligne, y compris TikTok, doivent répondre », a déclaré Ursula von der Leyen, citée dans un communiqué sans pourtant mentionner la Russie.

     

    TikTok nie les accusations

     

    En réponse à ces accusations, TikTok précise avoir protégé l’intégrité de la plateforme dans plus de 150 élections au niveau mondial. « Nous n’acceptons pas les publicités politiques payées, nous supprimons de manière pro-active le contenu qui transgresse nos normes concernant la désinformation, le harcèlement et les discours de haine et nous continueront à collaborer avec la CE », ont transmis les représentants de la plateforme.

     

    Le 5 décembre, l’Exécutif de Bruxelles a adressé une injonction à TikTok, lui demandant de geler et de conserver les données relatives aux risques systémiques réels ou prévisibles que son service pourrait poser aux processus électoraux et au discours civique dans l’UE entre le 24 novembre 2024 et le 31 mars 2025.

     

    Les mêmes risques, en débat au PE de Strasbourg

     

    Les risques de la désinformation en ligne pour l’intégrité des élections ont également fait l’objet d’un débat au Parlement européen à Strasbourg. En fonction de leur appartenance politique, les points de vue des députés ont varié : certains estiment que les plateformes en ligne sont devenues un terrain propice à la désinformation ou que les algorithmes représentent un danger pour les élections, tandis que d’autres sont convaincus que la liberté d’expression n’est pas négociable.

    (Mihai)

  • La Russie, sanctions et soucis

    La Russie, sanctions et soucis

    Les ingérences russes dans l’élection présidentielle roumaine

     

    Quatre sénateurs américains, républicains et démocrates, condamnent l’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle roumaine et expriment leur soutien à Bucarest dans sa lutte pour l’intégrité du processus électoral. Ben Cardin, président de Commission des relations étrangères au Sénat américain, et Jeanne Shaheen, résidente de la sous-commission pour l’Europe et la coopération régionale en matière de sécurité de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, figurent parmi les signataires. Dans une déclaration publiée sur le site web du Sénat américain, ils affirment que l’attaque du président Vladimir Poutine contre les élections roumaines est un nouvel exemple de la guerre hybride menée par la Russie contre ses alliés européens et leurs partenaires américains. Les sénateurs assurent que les États-Unis restent aux côtés de la Roumanie, alors que le pays prend d’urgence des mesures pour organiser des élections présidentielles libres et équitables.

     

    Rappelons-le, le premier tour des élections présidentielles roumaines du 24 novembre dernier a été annulé, puisque les informations dévoilées par la suite ont prouvé que le résultat n’a pas été correct, en saison des pratiques illégales soutenues par Moscou sur les réseaux sociaux, en particulier sur TikTok.

     

    L’appui des sénateurs américains pour la Roumanie

     

    Les sénateurs américains appuient la Roumanie, en tant que membre de l’OTAN, dans sa lutte pour l’intégrité des élections et condamnent la manipulation par Vladimir Poutine du réseau TikTok, contrôlé par le Parti communiste chinois, pour saper le processus démocratique roumain.

     

    « Le monde doit prendre conscience de la grave menace que représente pour la démocratie la manipulation de TikTok par la Russie qui tente de saper nos sociétés libres », ont ajouté les sénateurs.

     

    Ils notent que c’est le gouvernement roumain qui a découvert cette attaque contre la démocratie du pays et saluent la décision des autorités roumaines de déclassifier les documents relatifs à l’enquête et d’en informer les Etats-Unis et la communauté internationale.

     

    L’UE : des sanctions contre des agents russes accusés d”actions hybrides” dans l’espace communautaire

     

    Dans ce contexte, l’Union européenne a quant à elle annoncé lundi avoir adopté ses premières sanctions en réponse aux « actions hybrides » menées sur son territoire contre des agents russes accusés de mener des actions de « déstabilisation » au sein de l’espace communautaire. Les Européens accusent également Moscou de cyber-attaques et de désinfomation, notamment durant les élections européennes.

     

    Selon le Conseil de l’Union européenne, les personnes visées par les sanctions « portent atteinte aux valeurs fondamentales de l’UE et de ses États membres, à leur sécurité, à leur stabilité, à leur indépendance et à leur intégrité, ainsi qu’à celles des organisations internationales et des pays tiers par le biais de diverses activités hybrides ». Au total, 16 personnes et 3 entités sont concernées, selon le même communiqué. Ces mesures – à savoir le gel des leurs actifs dans l’UE, l’interdiction de voyager dans l’UE et l’interdiction d’être financés par des entreprises européennes – tout cela a été décidé dans le cadre d’un nouveau régime de sanctions adopté en octobre dernier. Ce régime est distinct de celui utilisé contre la Russie en représailles contre son invasion de l’Ukraine en février 2022. (trad. Valentina Beleavski)