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  • A la Une de la presse roumaine 12.03.2018

    A la Une de la presse roumaine 12.03.2018

    Un
    Congrès extraordinaire a été tenu par le PSD samedi à Bucarest. L’occasion pour
    son chef, Liviu Dragnea de consolider sa position de leader et pour ses proches
    aussi de renforcer leurs postes. Côté économie, les
    importations ne cessent de se multiplier fait savoir la presse roumaine. Par
    ailleurs, la Dacia serait « la championne des voitures économiques » selon une récente étude spécialisée. L’actualité
    internationale ne manque pas dans la presse roumaine et notamment le nom du président américains Donald Trump. Les articles parlent des lois américaines sur le contrôle des armes, mais aussi du fait que, ces 5
    dernières années, les Etats-Unis ont renforcé leur position de plus grand exportateur
    d’armes dans le monde.

  • Le marché agroalimentaire roumain

    Le marché agroalimentaire roumain

    2016 compte pour une des meilleures années agricoles en Roumanie. Malgré cela, le pays a atteint un record historique pour les importations de produits agroalimentaires, soit 6 milliards d’euros. En plus, son déficit commercial a dépassé les 500 millions d’euros, un niveau six fois supérieur à celui enregistré en 2015, lorsqu’il se chiffrait à 89 millions d’euros, révèle l’Institut national de la statistique. Quant aux exportations de tels produits, elles ont totalisé 5,95 milliards d’euros, soit une progression de 3,8% par rapport à 2015. L’année dernière, l’UE a été le principal partenaire de la Roumanie en matière de commerce aux produits agroalimentaires. C’est le blé qui a occupé la première place sur la liste des produits exportés. 7 millions de tonnes ont été exportées, soit deux de plus qu’en 2015, contre 1,14 milliards d’euros. Ce blé, provenant en grande partie de Hongrie et de Bulgarie, avait été réexporté. Toujours en 2016, la Roumanie a importé 63.500 tonnes de fromages et 190.700 tonnes de lait et de crème aigre, une quantité supérieure de 26% par rapport à celle de 2015.

    Stefan Pădure, président de l’Association pour la promotion des produits agroalimentaires roumains, explique pourquoi ces importations ont augmenté : « Après la diminution de la TVA sur les denrées alimentaires, cette taxe s’applique au consommateur final, et ce dans les conditions où la Roumanie ne crée pas trop de valeur ajoutée ou n’exporte pas en priorité des produits à valeur ajoutée. Par conséquent, le consommateur a eu la possibilité de choisir, il a bénéficié d’une réduction des prix pour toutes ces catégories de produits, quelle qu’en ait été l’origine: marché communautaire ou pays tiers. Pratiquement, celui qui promouvait le produit formait aussi l’habitude de consommation. Autrement dit, si les chaînes de supermarchés apportaient des produits importés de l’espace communautaire, le consommateur n’avait pas vraiment la chance d’opter pour des produits autochtones. C’est là une conséquence du marché libre, ce qui explique aussi le poids des importations de produits dérivés. Nous avons exporté surtout du blé et du maïs, au détriment des produits dérivés. Prenons l’exemple de l’élevage d’animaux, cette première étape, suivie par celle de la transformation de la viande. Là non plus, les choses ne sont pas très bien mises au point en Roumanie. Nous importons y compris les cochonnets, parce que nous manquons et de stratégie et d’objectifs clairs. D’où l’impossibilité de nous concentrer sur certains segments par le biais des instruments financiers, tels que les fonds structurels et de cohésion. Nous avons visé non pas à atteindre des objectifs, mais à absorber cet argent ».

    La viande de porc arrive en tête des importations de produits agroalimentaires en 2016: 200 mille tonnes, d’un montant total de 350 millions d’euros. Depuis un certain temps, l’élevage porcin est confronté à de nombreuses difficultés et sous-financé.

    Beaucoup d’éleveurs de cochons se sont réorientés vers les fermes d’engraissement, moins coûteuses par rapport aux fermes de reproduction, très peu nombreuses en Roumanie. Les effectifs porcins se chiffrent en Roumanie à environ 4,2 millions de têtes. De ce point de vue, le pays se classe 9e dans l’Union européenne, après l’Allemagne, l’Espagne, la France, le Danemark, les Pays-Bas, la Pologne, l’Italie et la Belgique.

    Ioan Ladoşi, président de l’Association des producteurs de viande porcine de Roumanie, s’exprime au sujet de la situation dans ce domaine: « Le secteur de la viande porcine a connu une période difficile à l’exportation. Depuis plus de 10 ans, la Roumanie n’a pas pu exporter de viande de porc à cause des problèmes de peste porcine. Une pause longue, donc, pendant laquelle des marchés et des contacts ont été perdus, et il n’est pas facile de revenir sur un marché de plus en plus compétitif comme celui de la viande de porc – et mondialisé surtout. Les contacts perdus doivent être renoués. Entre temps, le marché a changé, il y a d’autres joueurs, d’autres acheteurs. Nous avons un début timide, mais il faut avoir aussi une structure et une puissance économique très sérieuse pour compter sur l’exportation de viande de porc, et pour compter comme exportateur d’une telle denrée. Cela fait au moins 8 ans que j’ai porté à la connaissance des autorités que nous aurions besoin du double de truies par rapport au nombre existant. Et ce pour couvrir le nécessaire en porcelets… Ce n’est pas facile de faire une ferme de reproduction, les coûts sont dix fois plus importants. Les statistiques européennes indiquent que les petites fermes meurent dans toute l’Europe. On assiste à un processus de consolidation particulièrement ample au niveau du continent. Il ne faut pas s’étonner que l’Espagne soit devenue un des moteurs principaux de la production de viande porcine en Roumanie, parce qu’ils ont eu une stratégie et n’ont pas accordé d’aides aux fermes de moins de 2500 truies. Plus on baisse, plus la vente est difficile et les coûts – plus grands. »


    Récemment, les autorités roumaines ont approuvé le Programme « Viande de porc des fermes roumaines » pour dépasser les difficultés de cette branche. Le projet sera mis en place entre 2017 et 2020, et l’enveloppe des aides d’Etat est pour cette année de 86 millions d’euros. Fin mai, la Roumanie a été admise sur la liste officielle des Etats sans peste porcine, et des pays tels le Japon, les Etats Unis, le Canada ou le Mexique ont déjà manifesté leur intention d’entamer des négociations pour la vente de viande de porc.

    A cause des intermédiaires, les éleveurs ovins de Roumanie ont aussi des problèmes pour vendre leurs animaux vers les pays arabes. Entre le fermier roumain et le consommateur final il peut y avoir même trois intermédiaires. Dans ce cas aussi, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a promis d’intervenir pour éliminer les intermédiaires dans l’exportation de moutons vers les pays du Golfe. Il se donne pour tâche de convaincre les importateurs à venir chercher directement les moutons en Roumanie, soit en investissant ici dans des fermes de quarantaine et dans des abattoirs, soit dans leur pays d’origine. Les pouvoirs publics promettent aussi du soutien financier pour la vente de la laine. Après la disparition des fabriques d’étoffes en laine et des fabriques de tapis, la laine n’est plus recherchée en Roumanie. Les éleveurs ovins et caprins se sont plaints à maintes reprises d’être contraints, ces dernières années, à brûler ou à enterrer la laine de leurs animaux parce qu’il n’y a pas d’acquéreurs. Le ministère de l’Agriculture promet aux éleveurs 1 leu pour chaque kilo de laine vendu, mais pas plus de 15000 euros en 3 ans. (Trad. Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose)

  • L’industrie agroalimentaire roumaine …

    L’industrie agroalimentaire roumaine …

    L’année dernière, la Roumanie a exporté plus de 15 millions de tonnes de produits agroalimentaires – un chiffre supérieur de 4,6% par rapport à 2014. La valeur de ces exportations s’est montée à 5,73 milliards d’euros – progressant de 6% par rapport à 2014, selon le ministère roumain de l’Agriculture et du Développement rural. Après deux années d’excédent, le commerce extérieur enregistre pourtant de nouveau un déficit de produits agroalimentaires. En 2015, les importations d’aliments se sont montées à 8,5 millions de tonnes et se sont chiffrées à près de 6 milliards d’euros, par rapport à 6 millions de tonnes de produits alimentaires importés en 2014 pour environ 8 milliards d’euros. Par conséquent, le déficit de la Roumanie dans le domaine s’est élevé à 89 millions d’euros.

    Le produit qui a rapporté le plus au commerce intra et extra-communautaire roumain a été le maïs, avec 960 millions d’euros pour 5 millions de tonnes exportées. Le maïs est suivi par les cigares et les cigarettes avec 917 millions et demi d’euros. Le blé occupe la 3e place des produits les plus profitables, avec 692 millions et demi d’euros pour 3 millions et demi de tonnes. De même, les graines de tournesol et de colza ont rapporté à la Roumanie 300 millions d’euros en 2015. Par ailleurs, la Roumanie est toujours «championne » côté importations de viande fraîche de porc, vu que près de 189.000 tonnes ont été importées l’année dernière, chiffrées à presque 296 millions d’euros. En 2015, l’UE a été le principal partenaire du commerce agroalimentaire de la Roumanie qui lui a livré 65% de ses produits. En même temps, la Roumanie s’est procuré 81% des produits d’autres Etats membres de l’Union.

    Mais quels sont les défis concrets que l’industrie agroalimentaire roumaine doit relever ? Voici la réponse d’Emil Dumitru, président de la Fédération Pro Agro : « L’industrie agroalimentaire roumaine a fait des efforts considérables pour se doter de technologie de dernière génération, pour que les produits transformés dans nos fabriques s’élèvent aux normes les plus rigoureuses et pour produire des aliments de qualité. Tous nos produits sont vérifiés du point de vue sanitaire-vétérinaire. S’il y a des rumeurs concernant la concurrence déloyale ou la qualité douteuse de certains produits du commerce intra-communautaire ou avec des pays tiers, c’est à l’Autorité nationale sanitaire vétérinaire et pour la sécurité des aliments de la Direction d’inspections techniques et de contrôle du ministère de l’Agriculture de contrôler tous les produits concernés. A ce moment-là nous saurons précisément qui sont ces importateurs, et de quels produits il s’agit. Il n’est pas recommandable de généraliser et de dire que tous les produits sont d’une qualité douteuse parce que les consommateurs ne sauront plus quoi choisir. Je vous dis très clairement que, du point de vue de la qualité, la Roumanie se porte très bien et a une excellente traçabilité côté produits laitiers transformés, viandes et autres. Certes, vu que c’est une période de crise, il y a différents opérateurs économiques opportunistes qui tentent de mettre sur le marché roumain toute sorte de produits non conformes. S’ils sont non conformes, il faut les retirer du marché. Mais avant de les retirer il faut les découvrir».

    Le président de la Fédération Pro Agro a également mis en question la manière dont sont calculés certains prix : «Nous ne comprenons pas quel est le mécanisme par lequel les prix sont calculés, alors que nous exportons une tonne de viande de poulet pour un certain prix, et que ce qui provient du commerce intracommunautaire coûte presque la moitié. Pratiquement, nous nous posons des questions sur la qualité de ces produits provenant du commerce intracommunautaire et la seule réponse correcte est à retrouver chez les autorités publiques chargées de la réglementation et du contrôle. Tout ce que nous faisons, c’est de tirer un signal d’alarme. »

    Les producteurs roumains se confrontent aussi avec d’importants problèmes dans leur relation avec les hypermarchés. Emil Dumitru : « Les hypermarchés qui détiennent une position dominante, une position de force, ont réussi à imposer toute sorte de taxes et commissions qu’ils appliquent à nos producteurs de l’industrie agroalimentaire et c’est par ces canaux de vente modernes qu’est commercialisée 50% de la production agroalimentaire du pays. Il est clair qu’il faut trouver un équilibrLe produit qui a rapporté le plus au commerce intra et extra-communautaire roumain a été le maïs,e, rétablir certaines règles inéquitables à présent. Leur force de négociation est supérieure de beaucoup à celle de notre producteur autochtone, et les négociations devraient se baser surtout sur le principe du partage correct du profit par filière de produits, bref tant le producteur de matière première que celui qui la transforme et le commerçant doivent en égale mesure gagner de l’argent. Actuellement tout le profit va au commerçant et les autres arrivent à vendre à perte. »

    A la mi-mars, le fromage du type « Telemea » de Ibanesti a été le premier produit roumain inclus dans le Registre européen des produits d’origine protégée. Le « telemea d’Ibanesti » est une spécialité de fromage obtenue à partir du lait des vaches élevées dans la région de la Vallée du Gurghiu, salée par l’utilisation de la saumure provenant des fontaines à eau salée de la localité d’Orsova. Elle peut être produite uniquement dans la région des localités Gurghiu, Hodac et Ibanesti du comté de Mures, qui font partie de la Vallée du Gurghiu. Cette méthode de fabrication du fromage a été transmise de génération en génération.

    A la mi-février, la Roumanie avait réussi à enregistrer au niveau européen « le salami de Sibiu » en tant que produit à indication géographique protégée, celui-ci étant le deuxième produit à porter le label IGP après la marmelade de prunes de Topoloveni, certifiée en 2011. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)