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  • Données économiques d’automne

    Données économiques d’automne

    En Roumanie, l’inflation a continué son cours ascendant en septembre, lorsqu’elle a dépassé les 6 %, soit 1 % de plus que le mois précédent. Les données officielles indiquent que cette augmentation s’est produite alors que tant les denrées alimentaires que les produits non alimentaires et les services ont connu des hausses de prix. Les prix les plus élevés ont été enregistrés le mois dernier pour les pommes de terre, qui ont connu une flambée de près de 19 %, les « autres légumes et légumes en conserve », les agrumes et autres fruits et la catégorie des « autres services ». Les plus fortes hausses de prix depuis le début de l’année ont toutefois été enregistrées à l’électricité, 23 %, et au gaz, 20 %, qui ont littéralement explosé partout sur le marché européen.



    Les spécialistes de la Banque nationale de Roumanie prévoyaient récemment que les prix de l’énergie, du gaz et des carburants entraîneraient encore des augmentations du taux annuel de l’inflation à des niveaux nettement plus élevés que prévu. Afin de tempérer l’inflation, la Banque centrale a relevé son taux directeur à 1,5 % en glissement annuel après près d’une année de stagnation. Les dernières estimations de la Banque centrale relatives à l’inflation tablaient sur 5,6 % à la fin de l’année. L’Institut national de la statistique a également annoncé qu’au cours des huit premiers mois de 2021, le déficit de la balance commerciale de la Roumanie s’était accru de plus de 3 milliards d’euros par rapport à la même période de 2020.



    Pour sa part, le Fonds monétaire international a mis en garde que la relance économique après la pandémie de coronavirus est hésitante et que ce sont les économies en développement qui en souffrent le plus. Selon le FMI, la croissance a été affectée par les taux de vaccination et la hausse des prix des denrées alimentaires et des marchandises. Des retards plus importants que prévu dans l’approvisionnement des réseaux de distribution se traduisent par l’inflation et ils ont entraîné une réduction des prévisions de croissance mondiale pour 2021. Le FMI a toutefois amélioré ses estimations sur l’évolution de l’économie roumaine, qui devrait progresser de 7 % cette année, contre 6 % – estimation faite au printemps dernier. Selon le nouveau rapport « Perspectives économiques mondiales », publié mardi par l’institution financière internationale, seules l’Irlande (13 %), l’Estonie (8,5 %) et la Hongrie (7,6 %) connaîtront cette année une croissance économique supérieure à la Roumanie. En revanche, pour 2022, le Fonds monétaire international n’a pas modifié ses estimations sur l’avancement de l’économie roumaine, chiffrées à 4,8 %. Au-delà de 2022, le rythme de croissance de l’économie roumaine ralentira, pour n’atteindre que 3,5 % en 2026. La Banque Mondiale a elle aussi récemment amélioré ses estimations sur les évolutions en Roumanie, indiquant une progression du PIB de 7,3 % pour cette année et une croissance de 4,8 % l’année prochaine.


    (Trad. : Ligia)

  • 23.02.2021 (mise à jour)

    23.02.2021 (mise à jour)

    Covid-19 – 3.382 nouveaux cas dinfection par le nouveau coronavirus ont été enregistrés sur les plus de 32.000 tests de dépistage effectués en 24 heures en Roumanie, a fait savoir mardi le Groupe de communication stratégique. 119 malades de Covid-19 sont décédés, également en 24 heures, le bilan tragique dépassant à présent 20.000 morts. Environ 7.500 malades du Covid sont actuellement hospitalisés, dont 978 en soins intensifs. Depuis le début de la pandémie, la Roumanie a rapporté près de 785.000 infections au SARS-CoV-2, quelque 90% des malades ayant guéri.


    Par ailleurs, la campagne de vaccination de la population continue en Roumanie, qui a déjà utilisé, plus de 1,4 millions de doses de vaccin, administrées à près de 820.000 personnes, selon les données fournies par le Comité national de coordination des activités visant limmunisation contre le SARS-Cov-2. La majorité des personnes immunisées a reçu le vaccin Pfizer/BioNTech, mais les vaccins Moderna et AstraZeneca sont aussi administrés. Le coordinateur de la campagne de vaccination, Valeriu Gheorghiţă, a déclaré que la Roumanie devrait atteindre le taux de couverture vaccinale de 50 % dans lintervalle juin-juillet.



    Hôpitaux– Trois hôpitaux des villes de Bucarest, de Constanţa (sud-est) et de Roman (est) ont signé des contrats avec le ministère des Investissements et des Projets européens afin d’améliorer la sécurité des patients et du personnel médical dans la lutte contre la Covid 19. Le coût total des projets sélève à environ 9 millions d’euros. Ils permettront daccroître la capacité de diagnostic et de soins et dacheter équipements d’imagerie médicale, appareils de ventilation mécanique, défibrillateurs et autres équipements spécifiques pour les urgences et les soins intensifs, a fait savoir le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu. L’action intervient après les incendies meurtriers qui se sont déclarés dans deux hôpitaux où lon soignait des patients atteints de Covid.



    Budget – Le projet de budget de lEtat et celui de la sécurité sociale ont été déposés au Parlement de Bucarest, mardi, après que le gouvernement y a opéré les dernières modifications. Le calendrier des débats sera dailleurs accéléré et, selon des sources politiques, les leaders des trois composantes de la coalition gouvernementale – le Parti national libéral, lUnion Sauvez la Roumanie-PLUS et lUnion démocrate magyare de Roumanie, ont convenu de ne déposer aucun amendement aux documents proposés par lExécutif. En revanche, lopposition sociale-démocrate accuse le pouvoir de proposer un budget daustérité, sur fond de crise économique provoquée par la pandémie, et annonce vouloir déposer plusieurs milliers damendements au projet de loi de finances. Les deux chambres du Parlement se réuniront en séance commune lundi prochain afin de débattre du budget, le vote final étant prévu pour mardi.



    Législation – La Chambre des Députés de Bucarest doit débattre et voter mercredi le projet de loi portant approbation des plafonds de certains indicateurs mentionnés dans le cadre fiscal et budgétaire pour 2021. Le texte, qui a été approuvé mardi par le Sénat, prévoit un niveau du solde du budget général consolidé, exprimé en pourcentage du PIB, de 7,16% en 2021 et de 5,84% en 2022. Le projet en question table également sur des dépenses de personnel de 9,8% en 2021 et de 9,1% en 2022. Le plafond de la dette publique se situe à 52% du PIB, conformément à la méthodologie de l’Union européenne pour la fin 2021, tandis que celui de lémission de garanties par le gouvernement, à travers le ministère des Finances, et par les unités administratives et territoriales pour 2021 est de 30 millions de lei. Notons que la Chambre des députés est l’Assemblée décisionnelle en la matière.

  • Resultats economiques 2014

    Resultats economiques 2014

    Au 4e trimestre de l’année dernière, une croissance de 2,6% a été enregistrée par rapport à la même période de 2013. L’analyste économique Constantin Rudniţchi estimait pour Radio Roumanie : « C’est une des plus fortes croissances de l’UE et c’est à coup sûr une bonne chose pour l’économie roumaine, d’une part. D’autre part, il convient d’ajouter que ces chiffres ne sont pas définitifs. Ils font partie de la série d’annonces que l’Institut des statistiques rend publiques périodiquement, mais c’est bien évidemment un chiffre important.»



    Les chiffres annoncés se rangent dans les estimations de la Commission européenne. Constantin Rudniţchi : « C’est exact, à un amendement près : si l’on considère les chiffres du 4e trimestre de l’année dernière, la croissance a été assez petite, ce qui, certainement, serait de nature à donner matière à réflexion et questionnerait la continuation de cette croissance. Les exportations et l’industrie sont le principal moteur de croissance, il va sans dire. Nous avons eu des exportations record en 2014 et cela est visible aussi dans la croissance économique. Malheureusement, le domaine du bâtiment est à un niveau bas et il continue à baisser ; en cause – le budget de l’Etat – qui n’a pas alloué de fonds à l’infrastructure, l’année dernière. Du reste, l’agriculture connaît aussi une légère progression et contribue également à la croissance. L’année dernière, nous avons eu une année spéciale aussi parce que le poids de l’industrie des technologies de l’information et des télécommunications dans le PIB s’est accru. C’est une bonne nouvelle parce qu’il ne faut pas oublier que cette industrie des télécoms et des technologies de l’information est une industrie à grande valeur ajoutée. Ce qui veut dire que l’économie roumaine connaît aussi un léger changement de structure. »



    Une autre annonce faite par l’Institut national des statistiques, c’est que l’inflation annuelle en Roumanie a atteint un minimum historique en janvier. Constantin Rudniţchi : « L’inflation continue d’être à la baisse, ce qui est sans doute une bonne nouvelle pour les consommateurs. C’est dire qu’ils ont des prix sensiblement égaux par rapport à ceux de l’année dernière. D’un autre point de vue, la nouvelle est moins bonne : nous constatons que les économies de la zone euro commencent déjà à être préoccupées par la déflation, soit par la baisse des prix. En Roumanie, ce n’est pas encore le cas pour l’heure et je pense que ce ne sera pas le cas cette année, mais la déflation ou une inflation faible entraîne aussi une série d’inconvénients pour l’économie ».



    De son côté, la Banque Centrale a fait savoir que l’année dernière le déficit du compte courant avait baissé de 40%, en même temps que la dette extérieure. Constantin Rudniţchi:« Ces indicateurs prouvent, en effet, que la tendance de l’économie roumaine est positive. Pourtant, il faut leur ajouter les problèmes auxquels l’économie roumaine est toujours confrontée — et il s’agit là, avant tout, de la gestion des compagnies d’Etat. Il reste également beaucoup à faire en matière de collecte des recettes fiscales et de lutte contre l’évasion fiscale. Parmi les grands thèmes qui demeurent notons l’amélioration de l’infrastructure – et pour cela on a besoin de ce Master Plan pour les Transports. L’Education et la Santé ont également besoin d’être réformées, pour les rendre plus performantes. »



    L’analyste économique Aurelian Dochia s’est rapporté, lui, aux prévisions d’hiver de la Commission Européenne, revues à la hausse par rapport aux prévisions d’automne. Ainsi, la Commission Européenne, table-t-elle, pour la Roumanie sur une croissance économique de 2,7% en 2015 et de 2,9% en 2016: « En effet, les prévisions pour la Roumanie se sont améliorées de manière notable. La Roumanie compte pratiquement parmi les Etats de l’Union Européenne enregistrant les croissances les plus élevées, mais pas la plus élevée. Par exemple, la Pologne est censée enregistrer une croissance supérieure à celle de la Roumanie. Néanmoins, il est important de souligner que la Roumanie est considérée comme susceptible d’enregistrer, les prochaines années, une performance supérieure à la moyenne européenne, ce qui nous aidera à atteindre notre but de nous rapprocher de la valeur moyenne du PIB par tête d’habitant au sein de l’UE. Les croissances évoquées reposent sur des suppositions que l’on doit voir réaliser. On considère en général que la croissance est déterminée par l’augmentation de la consommation intérieure. Les exportations contribueront à la croissance dans une moindre mesure qu’avant. Les investissements représentent un facteur important qui soutiendra cette croissance et une partie de ces investissements dépendent des fonds européens que nous pourrons attirer. Voilà donc, en bref, les aspects sensibles que la Roumanie doit résoudre pour aboutir à un rythme de croissance de 3% ou plus dans les prochaines années. Un coup d’œil en arrière n’est pas très encourageant, car les années passées nous n’avons pas réussi à attirer beaucoup de fonds européens. Au chapitre investissements publics, la situation n’a pas été, non plus, très bonne en 2014. Espérons que les choses vont s’améliorer, de ce point de vue, en 2015 et 2016. »



    Le FMI compte, lui aussi, sur une croissance du PIB de la Roumanie de 2,7% en 2015 et de 2,9%, en 2016. Elle reposera notamment sur le renforcement de la consommation domestique, sur la toile de fond de l’augmentation du salaire réel, des prix plus bas du pétrole et de certains taux d’intérêt qui ont atteint des niveaux minima. (Trad. : Ligia Mihăiescu, Dominique)

  • La Roumanie et le FMI – présent et avenir

    La semaine dernière, l’agence de notation Standard & Poor’s améliorait le qualificatif accordé à la Roumanie, rejoignant ainsi les deux autres grandes agences spécialisées qui avaient fait le même mouvement. Suite à ce signal, la Roumanie sera plus attrayante pour les investisseurs, a estimé le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea, qui s’attend à ce que les coûts des prêts extérieurs contractés par le pays diminuent aussi.



    Les évaluations des agences de notation sont d’autant plus importantes qu’elles interviennent dans une année avec plusieurs échéances électorales pour Bucarest et surtout alors qu’un conflit est en train de se dérouler aux frontières du pays. Cela prouve que l’économie roumaine est stable, a indiqué Liviu Voinea. Selon les experts, la décision des agences était toutefois prévisible, tandis que les indicateurs macroéconomiques roumains ont été corrigés de manière substantielle.



    Quels sont les éléments ayant contribué à l’amélioration de la note de la Roumanie ? Liviu Voinea explique : «Tout d’abord, la réduction du déficit budgétaire de 9%, en 2009, à quelque 2% actuellement, ainsi que le renforcement de cette tendance. En 2013, la Roumanie a enregistré 2,3% de déficit, soit la valeur la plus basse dans l’histoire de la Roumanie de cet indicateur, calculé selon les normes de la comptabilité européenne. Il y a eu ensuite la baisse du déficit du compte courant, visant donc nos échanges avec l’extérieur, déficit qui est arrivé à 1% du PIB, le plus bas jamais enregistré également, sur la toile de fond de la hausse massive des exportations en 2013. Dans le même temps, l’inflation a atteint des minima historiques — de 1 à 1,5% l’année dernière, et en dessous de 1,5% actuellement. Enfin il y a eu la croissance économique de 2013 se montant à 3,5% ».



    Cette tendance positive se confirme, les statistiques constatant que la Roumanie a enregistré, au premier trimestre, la croissance économique la plus importante au sein de l’UE, soit 3,8%. Cela amène les autorités de Bucarest à affirmer que le pays ne devrait plus conclure un autre accord avec le FMI, la Commission européenne et la Banque mondiale après 2015. Ainsi, Bucarest signifiera-t-il à ses partenaires qu’il a une économie consolidée, affirme le ministre délégué au budget Liviu Voinea dans un entretien à Radio Roumanie.



    Il a passé en revue les principaux engagements financiers du pays : « En 2009, il y a eu un accord se chiffrant à 20 milliards d’euros qui ont été utilisés. En 2011, un autre accord de 5 milliards a été de précaution et l’argent n’a pas été touché. De même en 2013 — le FMI et la CE nous octroient 4 milliards dans un autre accord de précaution qui nous aide à assurer la stabilité économique, mais l’argent ne sera pas encaissé non plus. La crise est finie. A quoi bon un autre accord ? Celui-ci est le dernier conclu avec le FMI et la CE », dit le ministre délégué au Budget Liviu Voinea.



    Notons enfin que le montant de la dette extérieure du pays devrait baisser du pic de 22% du PIB en 2012, à 15% en 2015. (trad. : Andrei Popov)