Tag: industrie

  • La Roumanie et les industries stratégiques

    La Roumanie et les industries stratégiques

    En visite en Roumanie dans le cadre d’une tournée européenne, le vice-président exécutif de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, responsable de la prospérité et de la stratégie industrielle, a promis de soutenir d’importants secteurs de l’industrie roumaine, de la production de batteries à la fabrication de l’acier. Il a annoncé que le mois prochain, la Commission européenne publiera un plan stratégique qui simplifiera le cadre réglementaire de la réindustrialisation et couvrira l’ensemble du secteur des batteries, y compris la décarbonation et la compétitivité des entreprises. Le responsable européen a aussi visité, aux côtés du ministre  roumain de l’Economie Bogdan Ivan, l’usine de « Prime Batteries Technology », qui produit des batteries lithium-ion de pointe et des systèmes de stockage d’énergie personnalisés.

     

    La Roumanie, figure de proue de la réindustrialisation au sein de l’UE

     

    Stéphane Séjourné s’est également entretenu avec les autorités de Bucarest et a visité l’Institut national de recherche et de développement aérospatial, le principal centre de recherche en sciences aérospatiales du pays. Dans ce contexte, il a déclaré que la Roumanie était l’un des pays les plus industrialisés d’Europe et qu’il soutiendrait la poursuite de ce processus. « Nous avons besoin de la Roumanie en ces temps d’incertitude économique et de réindustrialisation », a déclaré le fonctionnaire. Le ministre roumain Bogdan Ivan a souligné quant à lui l’importance de cette visite, qui est un message clair que l’UE soutient la Roumanie pour qu’elle devienne un acteur clé dans les nouvelles industries. Bogdan Ivan :

     

    « Lorsque nous parlons du développement industriel de l’Europe et de la réduction de la dépendance à l’égard des autres continents, nous parlons de maximiser l’utilisation des ressources dont nous disposons ici, et la Roumanie possède d’énormes ressources en matériaux essentiels. Elle occupe également une position géostratégique extrêmement importante », a déclaré le ministre roumain.

     

    Eviter la concurrence entre les Etats membres de l’UE, et encourager la coopération

     

    Ce dernier a ajouté que l’accent sera mis sur les projets complémentaires entre les États membres de l’UE, en évitant la concurrence interne et en alignant les objectifs nationaux sur la vision européenne. La valeur du marché mondial des batteries devrait doubler dans les années à venir, grâce à la demande croissante de batteries lithium-ion, considérées comme les solutions de stockage d’énergie les plus efficaces pour les secteurs de l’automobile et de l’énergie. L’Europe est actuellement très dépendante de l’énergie solaire. Pour réduire cette dépendance, l’UE vise à devenir le deuxième producteur mondial de batteries après la Chine. Quant à l’industrie sidérurgique roumaine, le fonctionnaire européen a déclaré qu’il s’agissait d’un secteur clé pour les batteries, les voitures et l’énergie éolienne et qu’il s’agirait donc d’un sujet prioritaire lors de sa prochaine visite à Bucarest.

     

  • Le plan ambitieux de la réindustrialisation de la Roumanie

    Le plan ambitieux de la réindustrialisation de la Roumanie

    Une première tentative de revitaliser l’industrie

     

    C’est pour la première fois ces 35 dernières années que la Roumanie lance un important plan pour la réindustrialisation du pays. Venu après des décennies de désindustrialisation rampante où l’on a assisté au départ de beaucoup d’industries, doté d’un paquet de 3 milliards d’euros, le plan, qui s’adresse aussi bien aux grands industriels qu’aux PME, est censé donner un coup de pouce à ce qu’était le fleuron de l’économie roumaine d’avant 1990.

     

    Aux manettes de ce plan, le vice premier ministre  Marian Neacșu précise :

    « Il s’agit d’un premier plan de ce type, censé revitaliser l’industrie roumaine. Pendant et après la pandémie, l’industrie roumaine et européenne en ont souffert. Affectée par la crise énergétique, par la guerre en Ukraine, par la pénurie des matières premières, la part de l’industrie dans le PIB roumain ne cesse de diminuer. Et cet état de fait affecte la croissance économique. C’est le premier argument. Il y a ensuite le déficit de notre balance commerciale, où des pans entiers de notre industrie marquent le pas. Prenez, selon les données de l’INS pour le premier semestre de cette année, nous avons exporté pour 3 milliards d’euros de produits pétrochimiques et en importer pour 10,6 milliards. D’où un déficit de 7,6 milliards d’euros produit en ce seul domaine. En matière de machines et équipements nous en avons exporté pour 25,26 milliards et en importer pour 27 milliards. En matière de produits manufacturés, c’est la même rengaine : 8,6 milliards d’exportations pour 12,6 milliards d’importations. Il nous fallait donc agir pour revitaliser l’industrie roumaine et pour tenter de réduire le déficit de notre balance commerciale en cette matière ».      

     

    Les trois axes du plan

     

    Le plan concocté par Bucarest comprend trois axes : soutenir les investissements stratégiques, aider la transition énergétique au sein de grandes compagnies, soutenir enfin les producteurs de matières premières.

     

    Marian Neacșu : « Il s’agit d’un plan ambitieux, fruit d’une stratégie plus globale de réindustrialisation, même si affirmer cela de cette manière pourrait vous sembler un brin présomptueux. Mais c’est un premier pas dans cette voie. Une stratégie que nous comptons néanmoins poursuivre au moins à l’horizon 2031, même si les premiers effets de nos actions devraient être perceptibles entre 2025 et 2028 ».    

     

    Des retours positifs

     

    Invité sur les ondes de Radio Roumanie, l’économiste et professeur des universités Mircea Coșea se montre plutôt optimiste, alors même qu’il estime que ce plan pourrait être encore amélioré :

    « L’accent mis par ce plan sur la sidérurgie, sur la métallurgie, sur la pétrochimie, aussi utile qu’il soit montre en même temps notre retard en termes d’évolution industrielle par rapport au reste de l’Europe. Quoiqu’on en fasse, ces industries demeureront des industries énergivores et polluantes. A l’heure actuelle, la plupart de cette production est réalisé dans les pays du BRICS. En importer pourrait nous coûter moins cher que d’en produire. Regardez un peu du côté de la Hongrie. Elle aussi a mis au point son plan de réindustrialisation. Mais son plan encourage les nouvelles technologies, la recherche scientifique en matière des technologies de l’information. Le plus important centre de recherches et développement Huawei est basé à Budapest. C’est là qu’ils conçoivent les batteries électriques et les voitures électriques de dernière génération. Il nous faudrait donc mettre l’accent sur les industries nouvelles, sur les nouvelles technologies, investir dans la recherche et le développement, ne pas se contenter d’acquérir des autres des licences de fabrication pour la production industrielle que nous développons ».        

     

    Une opinion qui en dépit des apparences rejoint les ambitions industrielles du gouvernement de Bucarest. En effet, selon ce dernier, « la nouvelle stratégie industrielle vise la modernisation de l’industrie roumaine, l’amélioration de son niveau de compétitivité, dans un souci de poursuivre la transition vers une industrie verte et digitalisée ».  (Trad Ionut Jugureanu)

     

  • Moins d’investissements étrangers en Roumanie

    Moins d’investissements étrangers en Roumanie

    Les investissements étrangers ont chuté d’un tiers

     

    C’est la Banque nationale de la Roumanie qui a fait savoir que les investissements étrangers directs dans l’économie nationale ont chuté en 2023 par rapport à l’année précédente. En 2023, leur flux net a atteint les 6,75 milliards d’euros, soit une baisse de 36% par rapport au niveau de 2022. Selon les experts de la Banque centrale, cette évolution s’aligne en fait sur les tendances internationales et s’explique en grande partie par les incertitudes économiques et les tensions géopolitiques actuelles, dont notamment le conflit au Proche Orient. Tout cela a déterminé les investisseurs étrangers à opter pour une approche plus prudente. De l’avis d’autres spécialistes, cette réticence à investir a été amplifiée par ce que l’on appelle « la fin du moteur franco-allemand de l’Europe ».

     

    Quant à la Roumanie, les principaux domaines qui y ont attiré les investisseurs étrangers ont été les secteurs industriel, financier, celui des assurances et le commerce. Si bien qu’à la fin 2023, le total des fonds extérieurs direct absorbés par l’économie roumaine s’élevait à 118  milliards d’euros.

     

    Une tendance similaire au niveau international

     

    De son côté, l’analyste financier Adrian Codirlaşu, note que cette tendance à la baisse a persisté en 2024, étant donné que le pays a bénéficié d’environ 800 millions d’euros de moins cette année. Les investissements autochtones pourraient combler ce vide, estiment certains experts. Selon le ministre des Investissements et des Fonds européens, Adrian Câciu, la valeur totale des investissements lancés par l’Etat roumain, avec des fonds nationaux ou européens non remboursables ou bien par le Plan national de relance et de résilience, se chiffrent à quelque 155 milliards d’euros, soit la moitié du PIB de la Roumanie.

     

    Des programmes gouvernementaux pour soutenir l’industrie

     

    D’ailleurs, le gouvernement de Bucarest a annoncé récemment avoir lancé aussi plusieurs programmes stratégiques pour le développement de l’économie nationale, dont le plus important est le Programme national de soutien pour la grande industrie, chiffré, lui, à un milliard d’euros. Il comporte aussi un schéma réunissant des aides publiques de 500 millions d’euros et des facilités fiscales pour les compagnies qui font des investissements stratégiques de plus de 150 millions d’euros dans l’industrie de transformation.

     

    Pour en bénéficier, les compagnies doivent créer au moins 250 emplois et se baser dans des régions dont le PIB par tête d’habitant est inférieur à la moyenne nationale afin d’aider à leur développement. L’Exécutif promet aussi d’allouer 250 millions d’euros par an aux compagnies qui investissent dans la production de matières premières industrielles.

     

    Les crédits, nécessaires pour continuer les grands projets

     

    Cependant, tout cela ne peut pas se réaliser sans avoir un partenariat public-privé, avouent les autorités. Elles mettent en garde aussi contre le fait que la Roumanie se verra obligée à continuer à emprunter de l’argent pour mener à bout les plus grands projets qui sont en cours, dont la construction d’autoroutes, d’hôpitaux, de nouveaux stades ou salles de sports, la réhabilitation de nombreuses écoles ou encore la modernisation des ports et des voies ferrées. Le gouvernement assure pourtant que ces crédits seront remboursés de manière naturelle grâce à ce que l’on appelle les « écosystèmes économiques » créés par ces investissements. (trad. Valentina Beleavki)

     

  • La sécurité régionale – à l’ordre du jour du Conseil suprême de défense de la Roumanie.

    La sécurité régionale – à l’ordre du jour du Conseil suprême de défense de la Roumanie.

    Pour pouvoir se défendre il faut produire son propre armement

     

    La Roumanie est directement intéressée à développer sur son territoire des capacités industrielles qui puissent assurer tant la production de technique militaire moderne pour doter ses forces armées par temps de paix, que la sortie de nouveaux équipements censés contribuer à la multiplication des capacités militaires en situation de crise et de guerre – c’est une des conclusions de la réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie. Convoqués jeudi à Bucarest par le président Klaus Iohannis, les membres du Conseil, c’est-à-dire le premier ministre et les chefs des principales institutions en charge de la sécurité nationale ont débattu du plan de dotation de l’armée roumaine pour les 10 prochaines années – 2025 – 2034 – à cause des changements majeurs de la situation sécuritaire régionale générée par l’agressivité de la Russie en Ukraine. Or, les participants au Conseil suprême de défense de la Roumanie ont déclaré que la croissance des allocations budgétaires à la défense aura un effet direct aussi sur l’industrie militaire de Roumanie, qui disposera ainsi de l’opportunité d’initier un processus de transformation, de modernisation et d’adaptation par l’intégration de technologies de pointe ainsi que par la collaboration avec des entreprises consacrées au niveau international.

     

    Renforcer le partenariat avec la République de Moldova

     

    Parallèlement, étant donné les récentes évolutions en Ukraine, le Conseil a évoqué plusieurs mesures supplémentaires de dissuasion et de combat des menaces sécuritaires à implémenter au niveau national, ainsi qu’avec l’appui des alliés de l’OTAN. La consolidation du partenariat stratégique avec la République de Moldova a également figuré à l’ordre du jour du Conseil suprême de défense de la Roumanie. Le pays a à nouveau réaffirmé à cette occasion son soutien du parcours européen du petit Etat roumanophone, notamment pour ce qui est de l’implémentation des réformes et des politiques publiques. S’y ajoute le soutien accordé dans le contexte des actions hybrides de la Fédération de Russie contre les autorités de Chisinau et de la guerre que la Russie mène en Ukraine. « Ces menaces et ces risques ont dans presque tous les cas des implications aussi pour la Roumanie. C’est pourquoi, le principal but de la politique étrangère de la Roumanie dans ses relations avec la Moldavie est l’appui au parcours européen de cet Etat », a précisé l’administration présidentielle de Bucarest.

     

    Le pacte civil de l’UE

     

    Les membres du Conseil ont également analysé et approuvé le Plan national d’implémentation du Pacte civil, suite à l’adoption d’un nouveau plan au niveau de l’UE.  Le pacte vise à augmenter la flexibilité et la robustesse des missions civiles, pour que leur efficacité et leur vitesse de réponse dans la gestion civile des crises, en condition de ressources limitées, augmente au niveau communautaire. Conformément à l’administration présidentielle, le document contribuera à rendre plus efficace la contribution de la Roumanie aux missions civiles dans le domaine de la politique de sécurité et de défense commune et mieux mettre en valeur l’expérience acquise par les spécialistes roumains du domaine.

  • 19.09.2024

    19.09.2024

    OTAN – L’OTAN doit réagir aux incursions de la Russie dans l’espace aérien des pays membres, dans le contexte de la guerre en Ukraine, a souligné le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, lors de la réunion en format B9 (Bucarest 9) des ministres de la Défense des États alliés du flanc oriental de l’OTAN, qui a eu lieu mercredi à Bucarest. Le représentant de la Pologne a également déclaré que le mois prochain, les ministres alliés de la Défense discuteraient de la destruction des drones qui violent l’espace aérien de l’OTAN. L’initiative B9 réunit la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie et la Slovaquie. Des discussions sur la sécurité dans la région, ainsi que sur le soutien à la défense de l’indépendance de l’Ukraine par la décision de la Roumanie de donner un système Patriot à l’Ukraine, ont également eu lieu avec la ministre des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, qui a reçu à Bucarest son homologue de Kiev, Andrii Sybiha.

     

    Défense – A Bucarest, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie, convoqué par le président Klaus Iohannis, se penche en priorité ce jeudi sur le conflit en Ukraine voisine et ses conséquences pour la Roumanie. Également à l’ordre du jour : les opportunités du nouveau contexte géopolitique de renforcer le partenariat stratégique avec la République de Moldova voisine et roumanophone, étant donné qu’il est nécessaire d’assurer l’irréversibilité du parcours européen celle-ci. Et pas en dernier lieu, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie débattra du plan national de dotation de l’Armée roumaine dans la décennie à suivre.

     

    Immigrants – La plupart des Roumains estiment que les immigrants qui viennent travailler en Roumanie à représentent plutôt une opportunité qu’une menace pour l’emploi, constate une récente enquête. Environ 68 % des immigrants aident l’économie roumaine en occupant les emplois vacants. Par contre, 25 % des personnes interrogées ont répondu que les travailleurs étrangers occupaient les postes des Roumains, qui se voient à leur tour obligés de partir travailler à l’étranger. Les jeunes de moins de 20 ans s’avèrent être les plus tolérants avec les immigrants, tout comme les personnes ayant fait des études supérieures et les Bucarestois. Le même sondage constate également que 67 % des participants sont d’accord avec les bonus financiers accordés aux Roumains de la diaspora qui souhaitent rentrer au pays, alors que 31% sont contre.

     

    Industrie – Revitaliser l’industrie nationale – c’est une priorité pour le gouvernement de Bucarest qui travaille sur un Plan National pour la Grande Industrie chiffré à presque 2 milliards d’euros. Celui-ci comporte 3 piliers principaux : aide aux investissements stratégiques dans l’industrie de la transformation, aide d’Etat pour les grandes compagnies qui font des investissements censés réduire les émissions directs de gaz à effet de serre et enfin l’énergie et l’aide aux compagnies qui produisent des matières premières. Selon le premier ministre Marcel Ciolacu, l’Exécutif de Bucarest souhaite consolider le modèle de développement économique fondé sur les investissements.

     

    Inondations  – L’institut roumain d’Hydrologie et Gestion des Eaux annonce que le niveau du débit du Danube son l’entrée en Roumanie dans la zone de Bazias augmentera considérablement d’ici le 24 septembre, allant jusqu’à 8 000 m cubes par seconde, soit plus du double par rapport à la moyenne pluriannuelle de septembre. Les autorités assurent néanmoins que le barrage des Portes de Fer est prêt et peut gérer le transit de cette crue causée par les précipitations abondantes tombées ces derniers jours en Europe. Entre temps, c’est toujours l’est de la Roumanie qui court le plus grand risque de se voir confronté à de nouvelles inondations. Cette même région a déjà été sévèrement affectée par le cyclone Boris qui a traversé la Roumanie aussi. Des alertes code orange et jaune aux crues importantes venant des montagnes sont en vigueur, annonçant aussi des débits à la hausse sur les petites rivières de la zone. Dans les localités inondées à la fin de la semaine dernière des sauveteurs-pompiers, gendarmes et bénévoles venus de tout le pays sont en alerte et continuent à aider les gens en difficulté, dont certains ont toujours besoin de produits de première nécessité. Ces inondations ont causé plusieurs victimes en Roumanie et on causé d’énormes dégâts matériels.

     

    Boris – L’Europe reste en alerte face au cyclone Boris, qui a déjà frappé la Roumanie, la Pologne, la République tchèque et l’Autriche. Selon le ministère roumain des AE, en Hongrie voisine, des restrictions de circulations sont envisagées en raison des inondations causées par les récentes précipitations abondantes. La capitale hongroise, Budapest, en est aussi concernée, notamment l’accès routier et piéton au Danube. Des barrages provisoires y ont déjà été installés sur une distance de 544 km le long du fleuve et autres rivières. Par ailleurs, dans le nord de l’Italie, une alerte code rouge aux pluies et débordement des rivières est en vigueur. D’ailleurs, les inondations qui ont touché dernièrement l’Europe ont fait l’objet de débats, mercredi, au Parlement Européen de Strasbourg. L’occasion pour les députés européens de Roumanie de demander aux institutions européennes un budget plus consistant pour l’aide en cas de désastres naturels.

     

    Météo – Ciel variable ce jeudi sur l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie et plutôt couvert sur le reste du territoire. Il pleut notamment sur l’est et le sud-est ainsi que sur le centre et aussi par endroits sur le sud et le relief. Par endroits les précipitations pourraient dépasser les 15, voire les 25 l/m². Les températures maximales de la journée sont assez basses et vont de 16 à 26 degrés.

     

  • Plan national pour la grande industrie roumaine

    Plan national pour la grande industrie roumaine

    Soucieux de la réindustrialisation du pays, l’Exécutif roumain a décidé la mise en place de jalons importants pour la finalisation du régime de soutien aux grands investissements stratégiques dans l’industrie manufacturière et du régime de soutien au Plan pour la grande industrie en Roumanie – métallurgie, sidérurgie et industrie chimique. « Le premier volet du Plan pour les investissements stratégiques dans l’industrie manufacturière prévoit un régime d’aide d’État de 500 millions d’euros et des incitations fiscales pour les investissements de plus de 150 millions d’euros, qui créent directement au moins 250 emplois et se développent dans des régions dont le PIB/habitant est inférieur à la moyenne nationale », a déclaré le Premier ministre Marcel Ciolacu.

     

    Deuxième volet du plan industriel

     

    Le deuxième volet du plan industriel est le Programme national de soutien aux grandes industries roumaines, un régime d’aide d’État d’un milliard d’euros sur six ans visant à décarboner les processus de production et à améliorer l’efficacité énergétique. Selon le Premier ministre roumain, « une trentaine d’entreprises des secteurs de la métallurgie et de la chimie recevront une aide pouvant aller jusqu’à 100 millions d’euros par bénéficiaire. Il s’agit d’entreprises qui mettront en œuvre des investissements dont les coûts éligibles s’élèvent à au moins 8 millions d’euros et qui permettront de réduire de 40 % les émissions directes de gaz à effet de serre dans les installations industrielles et/ou de réduire d’au moins 20 % la consommation d’énergie dans les installations industrielles en rapport avec les activités soutenues », a déclaré le Premier ministre.

     

    Comment financer le projet ?

     

    « Le financement du régime d’aide d’État est principalement assuré par la vente de quotas d’émission de gaz à effet de serre pour la Roumanie, et l’investissement doit être maintenu pendant 5 ans à compter de la date de son achèvement  », a expliqué Marcel Ciolacu. Et de souligner que la troisième composante du plan comprend un régime d’aide d’État de 1,25 milliard de RON pour 15 entreprises réalisant des investissements dans la production de matières premières industrielles, telles que les tuyaux, les profilés, les barres, l’aluminium ou le cuivre. « Ces programmes de soutien sont conformes aux mesures proposées dans le plan Draghi pour accroître la compétitivité industrielle de l’économie européenne. Les trois régimes d’aide visent à augmenter la production industrielle et le produit intérieur brut grâce à l’investissement, à réduire le déficit de la balance commerciale, à créer de nouveaux emplois bien rémunérés, ainsi qu’à décarboner les processus de production et à accroître l’efficacité énergétique », a ajouté le Premier ministre, en précisant que l’objectif est de renforcer le modèle de développement économique fondé sur l’investissement.

  • Coopération Roumanie – Bavière

    Coopération Roumanie – Bavière

     « Nous soutenons l’adhésion complète de la Roumanie à l’espace Schengen » – c’est ce que le premier ministre du Land de Bavière, Markus Söder, a déclaré durant la réunion avec son homologue roumain, Marcel Ciolacu. A la tête d’une délégation ministérielle, le chef du gouvernement roumain a fait ces lundi et mardi une visite officielle à Munich. Le responsable bavarois a remarqué de réels progrès réalisés à Bucarest.  Markus Söder : « Nous voyons les progrès en Roumanie, notamment ceux concernant la sécurité. Nous soutenons la Roumanie dans son adhésion complète à l’espace Schengen. La collaboration avec Europol, ainsi que la lutte contre la corruption, ont fait de grands progrès et les autorités collaborent très bien. Le ministère bavarois de l’Intérieur dispose de renseignements très importants et de qualité. C’est pourquoi il est très important que la Roumanie puisse adhérer pleinement à l’espace Schengen »

     

    La première réunion conjointe des gouvernements roumain et bavarois a eu lieu à Munich.

     

    Les pourparlers ont visé le renforcement de la coopération bilatérale en matière économique, sociale et de sécurité. Les deux parties ont signé un mémorandum sur l’entrepreneuriat, les PME et les start-ups.

    Parmi les Lands allemands, la Bavière est l’investisseur et le partenaire commercial le plus important de la Roumanie, avec un volume des échanges de 8,3 milliards d’euros à la fin de l’année dernière.

     

    Les investissements bavarois en Roumanie

     

    Marcel Ciolacu a déclaré qu’il souhaitait que les grandes entreprises bavaroises investissent en Roumanie. Marcel Ciolacu : « Nous souhaitons que les grandes entreprises bavaroises du domaine automobile, de l’ingénierie et du secteur aérospatial investissent en Roumanie. Nous avons l’un des taux de croissance économique les plus élevés d’Europe » a déclaré le premier ministre roumain. Le chef du cabinet bavarois a quant à lui insisté sur l’intensification des relations économiques bilatérales, précisant que l’un des domaines auxquels il faut accorder une plus grande attention est celui de l’industrie de défense. Les pourparlers ont visé aussi la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire, sur toile de fond du conflit militaire en Ukraine. Marcel Ciolacu a réaffirmé l’appui de la Roumanie à l’Etat voisin et l’intention de Bucarest de contribuer activement à son processus de reconstruction.

     

    L’élargissement de l’UE

     

    Les deux responsables ont également évoqué le processus d’élargissement de l’UE. Marcel Ciolacu : « Nous avons réitéré notre appui ferme à l’avenir européen des Etats partenaires des Balkans occidentaux, ainsi qu’à la République de Moldavie et à l’Ukraine, dans le contexte des mérites des Etats candidats dans les processus de réforme. J’ai exprimé aussi l’appréciation de la Roumanie pour les efforts soutenus des autorités de Chișinău pour mettre en œuvre les réformes nécessaires. J’ai souligné le fait que nous continuerions à soutenir fermement la République de Moldavie afin d’avancer sur la voie de l’intégration dans l’Union européenne »

     

    Les responsables ont également rencontré des représentants de la communauté roumaine de la région. « La Roumanie est également importante parce que plus de 213 000 citoyens roumains vivent en Bavière. Il s’agit de la communauté la plus nombreuse (…) Nous sommes très heureux qu’ils soient ici », a conclu Markus Söder.