Tag: infrastructure routière

  • SaveGREEN, un projet pour le maintien et la protection des corridors écologiques

    SaveGREEN, un projet pour le maintien et la protection des corridors écologiques

    Les accidents provoqués par les animaux sauvages qui traversent une route sont fréquents. Ils sont causés, le plus souvent, par la fragmentation des écosystèmes, parallèlement à l’absence d’une stratégie de développement trans-sectorielle censée prévoir la mise en place de corridors écologiques et de moyens de protéger la faune sauvage.

    A cet effet, la Roumanie et d’autres pays européens ont vu lancer le projet SaveGREEN dont le coordinateur, Cristian-Remus Papp, du Fonds mondial pour la nature Roumanie, opine :« Nous constatons des défaillances dans tout ce qui a trait à la planification des infrastructures de transport, ce qui entraîne souvent la diminution des populations d’animaux sauvages, parallèlement à la hausse du nombre d’accidents de la route avec ces animaux. Les organisations de 8 pays participants, respectivement instituts de recherche et agences pour la protection de l’environnement ont lancé le projet SaveGREEN dont le but est d’assurer l’interconnexion écologique à travers plusieurs chaînes de montagnes : les Carpates, les Balkans et les Alpes. Comme vous le savez très bien, la Roumanie a des problèmes quant au développement de son infrastructure. Les projets prévoient un développement soutenu de toutes ces infrastructures de transport, ce qui nous oblige à nous préparer comme il faut. Nous sommes aussi censés apprendre des erreurs faites par d’autres pays, tels l’Autriche ou la République tchèque, et essayer d’adapter les meilleures recommandations formulées par la communauté scientifique internationale en matière de développement de l’infrastructure routière. »

    De tels corridors biologiques devraient être mis en place, tout d’abord dans des zones considérées critiques. Le coordinateur du projet SaveGREEN, Cristian-Remus Papp, présente la manière dont ces zones où les biocorridors sont nécessaires peuvent être identifiées : « Nous avons finalisé, en juin 2018, un projet visant le transport durable à travers la Roumanie et qui nous a permis d’élaborer plusieurs guides acceptés par le ministère des Transports. A l’époque, on s’est concentré sur l’autoroute Lugoj-Deva où on a réussi à mettre en place les premiers corridors écologiques. Concrètement, il s’agit de trois ponts verts qui traversent ce tronçon d’autoroute et qui seront également dotés de quelques tunnels censés faciliter le déplacement des grands carnivores entre les Monts Apuseni et les Carpates Méridionales. C’est à partir de ce moment que nous avons commencé à identifier les corridors écologiques critiques des Carpates et à nous en occuper dans le cadre d’un autre projet, ConnectGREEN, en déroulement. Avec le ministère de l’Environnement comme partenaire stratégique, on essaie à travers un dialogue ouvert avec le ministère des Transports d’identifier toutes ces zones critiques où les animaux risquent de se retrouver en danger. C’est un dialogue censé nous permettre d’améliorer la planification des routes et des autoroutes, en prenant en compte les données collectées sur le terrain, y compris le taux de mortalité animalière sur les routes. Nous avons mis au point une application que tout le monde peut utiliser, censée permettre de rapporter différents incidents. Or, on est obligé de prendre en considération et d’intégrer tous ces éléments afin de protéger aussi bien les corridors écologiques que les participants à la circulation routière. »

    Les projets d’infrastructure routière ne sont pas les seuls qui doivent prévoir l’aménagement de tels biocorridors. Ces corridors s’avèrent utiles même dans les exploitations agricoles et aux abords des cours d’eau, affirme Cristian-Remus Papp, chef du projet SaveGREEN :« Si on parle des monocultures pratiquées sur des superficies importantes, on sait déjà qu’elles affectent le déplacement des animaux. Dans ce cas, il s’agit même d’une véritable barrière contre l’exploitation et la dispersion des animaux sauvages. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de préserver certains couloirs de végétation sauvage afin d’assurer aux animaux des îlots de verdure censés leur permettre des déplacements plus amples dans la nature. Si on parle des cours d’eau, il est capital que les berges ne soient pas régularisées ou, si elles le sont, que les travaux n’aient pas détruit la faune sauvage. Surtout que si l’on parle de la faune piscicole, d’autres déséquilibres risquent de se produire au sein du système aquatique. Dans ce cas, on parle aussi bien d’une connectivité longitudinale, au long de la rivière, que d’une autre, renvoyant au paysage et qui a également un impact sur les mammifères ou sur d’autres espèces telles les amphibiens, les reptiles ou encore les invertébrés. »

    Le projet SaveGREEN sera mis en place dans 8 zones-pilote en Autriche, Bulgarie, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Ukraine et Roumanie et il prendra fin en décembre 2022. (trad. Ioana Stancescu)

  • Aura-t-on bientôt des autoroutes en Roumanie ?

    Aura-t-on bientôt des autoroutes en Roumanie ?

    30 ans après la chute du communisme et 13 ans après l’adhésion de la Roumanie à l’UE, aucune autoroute ne traverse toujours pas les Carpates Roumaines. Fin 2019, le pays comptait quelque 850 km d’autoroute, dont une centaine héritée de l’époque communiste. Les quelques tronçons mis en circulation depuis, relient l’ouest du pays aux autoroutes de l’étranger, mais s’arrêtent net aux pieds des montagnes. Ce qui rend difficile tout voyage depuis le centre vers le sud ou l’est et vice-versa. Résultat : on met une dizaine d’heures pour traverser le pays d’un bout à l’autre. Ce qui plus est, l’est du pays reste la région la moins développée de Roumanie, car l’accès y est plus difficile pour les investisseurs, en l’absence des routes à grande vitesse.

    Pourquoi un tel état des choses ? Puisqu’à l’indifférence des responsables qui ont eu le pouvoir au fil des dernières décennies, s’ajoute la bureaucratie excessive, complétée par un mauvais choix de constructeurs, y compris étrangers, qui ont pris l’argent sans faire le travail. A qui la faute ? Les sociaux-démocrates et les libéraux – les principaux partis de Roumanie – ont passé des périodes similaires à la tête du pays, seuls ou en formant des alliances. Aucune partie ne peut affirmer avoir contribué d’une manière décisive au développement de l’infrastructure routière du pays. En revanche, ils se tiennent pour coupables les uns les autres pour ce manque, surtout à l’approche des élections.

    Par exemple, entre 2016 et l’automne 2019, le Parti National Libéral (PNL), dans l’opposition à ce moment-là, n’a cessé de critiquer le Parti Social-Démocrate (PSD), qui était au pouvoir et de l’accuser d’incompétence dans le domaine de l’infrastructure. Alors qu’ils étaient encore à la gouvernance, les sociaux-démocrates avaient démarré les négociations en vue de la conclusion de quelques contrats de partenariat public-privé pour la construction de deux autoroutes par des consortiums d’entreprises de Chine et de Turquie. Même si elles avaient déroulé des projets similaires dans leurs pays d’origine, ces entreprises n’avaient jamais activé en UE. Toutefois, une fois arrivés au pouvoir en octobre dernier, les libéraux ont changé d’approche. Mardi, l’Exécutif a décidé d’annuler les projets de partenariat public-privé.

    Le premier ministre Ludovic Orban a expliqué : « Notre objectif est simple : annuler toutes les procédures en cours et transférer ces projets aux ministères concernés. Par exemple, c’est le ministère des Transports qui s’occupera désormais des projets d’infrastructure routière. C’est aux ministères de présenter d’ici une semaine au maximum le plan nécessaire pour mettre sur pied ces projets importants, pour que l’on connaisse très clairement les pas à suivre, planifier toutes les étapes et assurer les sources de financement pour ces projets.»

    A noter que jusqu’ici les grands projets d’infrastructure routière étaient la responsabilité de la Commission des prévisions.

    Maintenant c’est le tour du PSD, d’accuser le PNL d’avoir pris une « décision purement politique » à cause de laquelle la Roumanie risque de reculer de 10 ans, en redémarrant les éternelles études de faisabilité, au lieu de donner le feu vert aux travaux de construction de deux autoroutes. Récemment, le directeur exécutif de l’Association Pro Infrastructura, Ionut Ciurea, estimait qu’après les 43 nouveaux km d’autoroute inaugurés en 2019, les autorités pourraient ouvrir au trafic, cette année, selon le scenario le plus optimiste quelque 57 kilomètres. Des chiffres qui n’ont rien à voir avec le développement économique du pays. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le débat sur l’infrastructure routière se poursuit

    Le débat sur l’infrastructure routière se poursuit

    L’absence des autoroutes – voici un des points faibles de la Roumanie. Cet aspect revient dans l’attention des responsables à la recherche de nouvelles solutions. A l’heure où l’on parle aucune autoroute ne relie le sud et le centre du pays, l’ouest et l’est non plus.

    Récemment, le premier ministre libéral Ludovic Orban déclarait que son cabinet allait prendre une décision, avant la fin février, en ce qui concerne la construction de l’autoroute entre les villes de Comarnic et Brasov se trouvant sur le principal itinéraire touristique du pays. A son avis, ce projet devrait être financé du budget de l’Etat, et non pas par des partenariats public-privé. Il faudrait aussi réviser d’urgence l’état de faisabilité du projet et démarrer l’appel d’offres. C’est toujours un partenariat public-privé que vise l’autoroute reliant les villes de Târgu Mures (centre) et Iasi (est). Le premier ministre envisage de demander un financement européen pour l’étude de faisabilité de celle-ci.

    Ces déclarations surviennent quelques jours seulement, après que le gouvernement de Bucarest ait débattu un projet de décret d’urgence qui propose l’annulation les procédures en vue de la conclusion de partenariats public-privé. Jeudi dernier, le chef de la chancellerie du premier ministre, Ionel Dancă, a annonçait déjà l’arrêt les procédures de partenariat public – privé pour 2 autoroutes. (A3 Comarnic – Brașov et A8 Targu Neamț – Iași – Ungheni.)

    On ne saurait oublier non plus l’autoroute la plus attendue, censée traverser les Carpates pour relier la ville de Pitesti (sud) et celle de Sibiu (centre), le projet d’infrastructure le plus important de Roumanie financé de fonds européens. Bucarest assure que le projet sera continué et que la Commission européenne recevra à temps toutes les précisions demandées, pour que la demande de financement suive son cours normal. La valeur totale du projet dépasse les 1,3 milliards d’euros, dont 85% proviendront de la part de l’UE. Rappelons aussi que Bruxelles a déjà approuvé la demande de financement de ce projet, mais la procédure d’octroi des fonds a été suspendue dans l’attente des clarifications en ce qui concerne les 100 km d’autoroute qui traverseront 11 sites Natura 2000, soit des aires strictement protégées. Selon les responsables européens, les autorités de Bucarest n’ont pas pris de mesures suffisantes pour la conservation de la flore et de la faune de ces sites.

    Notons aussi que, fin 2018, la Roumanie ne comptait qu’environ 800 km d’autoroute, dont une centaine héritée de l’époque communiste. Exaspéré par le manque d’initiative des autorités et par leur désintérêt pour ce problème, l’année dernière, un homme d’affaires roumain, Ștefan Mandachi, a fait construire de manière symbolique le premier mètre d’autoroute de la région la plus pauvre du pays, la Moldavie (est). C’est déjà 2020 et les autoroutes roumaines se laissent toujours attendre. (Trad. valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine 16.10.2018

    A la Une de la presse roumaine 16.10.2018

    Evenimentul zilei et Gândul.info attirent l’attention sur l’obligation d’annoncer toute protestation dans des espaces publics, décidée par la Haute Cour de Cassation et de Justice. Jurnalul.ro déplore l’état de l’infrastructure routière du pays, qui lui a valu la 120-e place dans classement international dressé par le Forum économique mondial. La Roumanie se place aussi dernière parmi les membres de l’Union européenne, quant à l’Indice de progrès social 2018. Adevarul.ro et Gândul.info essaient d’expliquer les effets, sur la chrétienté orthodoxe, de la rupture des relations entre l’Eglise orthodoxe russe et Patriarcat de Constantinople.



  • Clin d’oeil sur l’infrastructure routière de Roumanie

    Clin d’oeil sur l’infrastructure routière de Roumanie

    Suite à la tragédie engendrée par l’écroulement d’un viaduc à proximité de la ville italienne de Gènes, qui a fait des dizaines de morts, dont des Roumains, le gouvernement italien a démarré une enquête sur l’activité de la compagnie en charge de la maintenance du viaduc. Celle-ci risque une amende d’au moins 150 millions d’euros et pourrait se voir révoquer la concession de l’autoroute. Cette tragédie a également déterminé les responsables de Bucarest à présenter une situation des ponts et des viaducs de Roumanie. D’autres pays ont fait de même dont la Bulgarie et l’Ukraine.

    A Bucarest, la Compagnie nationale des routes a fait savoir que les ponts roumains n’étaient pas dans un état grave. Sur les 4250 ponts du réseau national de routes, seuls 37 présentent des problèmes techniques, mais la plupart sont à retrouver sur des routes secondaires, a précisé la compagnie. Aucun pont ne court un risque imminent d’écroulement. Plus encore, ils sont surveillés en permanence et lorsque des problèmes surgissent les routes sont fermées et la circulation est déviée. Selon les normes en vigueur, la révision des ponts se fait tous les 6 mois, même plutôt si nécessaire. La Compagnie nationale des routes précise également dans son communiqué que la période prévue pour les travaux de maintenance périodique va de 10 à 15 ans, alors que pour des réparations capitales l’intervalle va de 35 à 50 ans, en fonction des évaluations techniques. Par ailleurs, un appel d’offres sera bientôt lancé pour la réhabilitation des ponts qui traversent le secteur roumain du Danube sur l’autoroute A2 qui relie Bucarest à Constanta, ville port sur la Mer Noire.

    A son tour, le chef de l’Exécutif bulgare, Boïko Borissov, a demandé que tous les ponts de son pays soient examinés, rénovés et consolidés d’urgence. Et pour cause, selon le ministre bulgare des Travaux publics, plus de 200 ponts, dont la plupart construits il y a 35-40 ans, sont actuellement dans un état précaire.

    Bien que la situation soit moins urgente chez nous, l’infrastructure reste un sujet sensible, notamment pour ce qui est des autoroutes, la Roumanie étant toujours en queue de peloton en UE. A l’heure actuelle, le pays compte quelque 774 km d’autoroute. Le budget 2018 consacré à l’infrastructure suffit pour couvrir uniquement un quart des travaux en cours, bien que ces tronçons doivent être finalisés en 2019. Plus encore, plusieurs projets, dont les contrats ont été signés ou qui sont déjà finalisés, n’ont pas reçu de financement pour l’année prochaine. Et ce n’est pas tout: la plupart des projets dont les appels d’offres ont eu lieu en 2017, se sont vu octroyer des sommes infimes cette année. Parmi eux – des itinéraires vitaux pour l’économie roumaine, dont l’autoroute Bucarest – Sibiu, censée traverser les Carpates, la route express entre Pitesti et Craiova, dans le sud, ou encore les premiers kilomètres d’autoroute de l’est de la Roumanie, sans plus parler du périphérique sud de la capitale, ni du pont sur le Danube de la ville de Braila. (Trad. Valentina Beleavski)

  • A la une de la presse roumaine – 05.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 05.04.2016

    Même si la Roumanie est un acteur de petite envergure dans le dossier « Panama Papers », nombre d’hommes d’affaires roumains figurent dans les dossiers de la société d’avocats panaméenne Mossack Fonseca. Entre temps, en Roumanie, la corruption peut vraiment tuer, réclament plusieurs actuels et anciens employés de la Compagnie nationale d’autoroutes et de routes nationales de Roumanie qui déplorent l’état précaire de l’infrastructure routière roumaine.