Tag: intentions de vote

  • Nouvelle crise au Parti national libéral

    Nouvelle crise au Parti national libéral

    Le congrès extraordinaire du Parti national libéral (PNL), membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, pour élire un nouveau président du parti, aura lieu le 10 avril, en présence de 1 300 délégués. C’est ce que le Conseil national des libéraux a décidé dimanche. Jusqu’au congrès, le PNL sera dirigé, par intérim, par le président du Conseil départemental de Suceava, Gheorghe Flutur. Samedi, le président du Sénat roumain, Florin Cîţu, a annoncé sa démission de la direction du PNL. De nombreux chefs libéraux avaient déjà réclamé son départ. Ils reprochent à M Cîțu de provoquer des tensions au sein de la coalition gouvernementale, dans les relations avec le PSD, partenaire au pouvoir, de ne pas communiquer avec les structures de base du parti et d’avoir une mauvaise image publique, ce qui affecte le score du PNL dans les sondages sur les intentions de vote. Les contestataires de M Cîţu aimeraient que le premier ministre Nicolae Ciucă prenne la direction du parti. Selon les médias, ce dernier a une bien meilleure image dans la société et un dialogue cohérent avec les partenaires de gouvernance. Respecté en tant que militaire de carrière, M Ciucă est cependant le protagoniste d’un scandale de plagiat, relatif à sa thèse de doctorat.



    L’ancien premier ministre Cîţu avait été élu à la tête du parti il y a seulement six mois, fin septembre 2021. Soutenu ouvertement, à ce moment-là, par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, il avait gagné les élections devant un autre ancien premier ministre, Ludovic Orban, qui dirigeait le PNL depuis 2017. Ce fut un congrès tendu. M Orban a déclaré que le congrès avait enregistré « les violations des normes démocratiques les plus graves qui aient jamais été commises dans un parti politique au cours des 31 dernières années ». Il a ensuite annoncé qu’il mettait fin à son partenariat avec M Iohannis, à qui il avait semblé très dévoué, et en décembre, aux côtés d’autres membres démissionnaires du PNL, il a fondé un nouveau parti appelé la Force de la droite.



    Parti historique, fondé en 1875, le PNL s’est toujours enorgueilli d’avoir été au pouvoir dans les moments les plus fastes pour la Roumanie : celui de l’indépendance d’État, proclamée en 1877, lorsque le pays a échappé à des siècles de domination ottomane, et celui de la Grande Union de 1918. A ce moment-là, à la fin de la Première Guerre mondiale, toutes les provinces à population roumaine majoritaire, qui avaient été jusque-là sous la domination des empires tsariste et austro-hongrois, sont entrées sous l’autorité de Bucarest.



    Interdit par la dictature communiste de l’après-guerre, installée par les troupes soviétiques d’occupation, le PNL est revenu sur la scène politique tout de suite après la révolution de 1989. Et il est fier, encore une fois, d’avoir été au pouvoir en 2007, lorsque la Roumanie a été admise dans l’Union européenne. En raison des scandales incessants de ces dernières années, le passé du PNL pèse désormais très peu dans la perception du public d’aujourd’hui. Dans le dernier sondage en date, les libéraux sont crédités de 16 % des intentions de vote, juste 1 % de plus que l’opposition nationaliste turbulente, l’Alliance pour l’Union des Roumains, et 20 % de moins que leurs partenaires de gouvernance actuels, les sociaux-démocrates.


    (Trad. : Ligia)


  • 31.03.2019 (mise à jour)

    31.03.2019 (mise à jour)

    Intentions de vote – Selon une nouvelle étude du Centre de sociologie urbaine et régionale (CURS), si demain il y avait des élections présidentielles en Roumanie, la plupart des Roumains questionnés voteraient pour l’actuel président Klaus Iohannis, qui aurait pour contre candidat au 2e tour de scrutin Calin Popescu Tariceanu, le chef du Sénat de Bucarest et leader de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates, partenaire au pouvoir du Parti Social-Démocrate. Plus concrètement, Klaus Iohannis réunirait 36% des voix, M Tariceanu – 23%, alors que l’actuel leader du PSD et président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea, se classerait en 3 position avec 15% des votes. L’ancien premier ministre et ancien commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos serait voté par 9% de l’électorat, alors que l’actuelle commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu réunirait 6% des votes des personnes interrogées. Ce sondage d’opinion a été réalisé entre le 12 et 25 mars sur un échantillon de 1067 personnes. Notons que des élections présidentielles auront lieu en Roumanie avant la fin de cette année.

    Visite – Le commissaire européen chargé de l’action pour le climat et de l’énergie, Miguel Arias Cañete, effectuera une visite à Bucarest ces lundi et mardi – informe la Représentation en Roumanie de la Commission européenne. Le responsable européen participera, lundi, à la réunion intitulée « L’initiative de coopération régionale dans le domaine de l’énergie pour l’Europe Centrale et du Sud-est », à laquelle seront également présents des ministres et des représentants de haut niveau des Etats membres de l’UE et des parties prenantes de la Communauté de l’énergie. La réunion inclura deux cérémonies de signature des financements pour l’énergie dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe. Les participants à la réunion dresseront également un bilan des progrès enregistrés et analyseront les priorités futures des marchés du gaz et de l’énergie électrique, mais aussi du développement de l’infrastructure et des sources d’énergie renouvelables. Mardi, le commissaire européen Miguel Arias Canete participera au premier Conseil informel Energie, à l’occasion duquel se tiendra aussi la première réunion des ministres européens de l’énergie avec leurs homologues des Etats du Partenariat oriental, réunion consacrée à la consolidation de la coopération régionale dans le domaine de l’énergie.

    FRONTEX – Du 1er au 30 avril, la Police aux frontières de Roumanie participera à la mission Poseidon 2019 organisée sous l’égide de Frontex, avec le navire de patrouille MAI 1101 de la Garde de Côte. Cette participation compte parmi les engagements assumés pas Bucarest en tant que membre de l’UE. Le navire roumain et ses deux équipages exécuteront des missions de patrouille, de surveillance, de recherche et de sauvetage, aux côtés d’autres participants européens. L’objectif principal de Poseidon 2019 est de soutenir les autorités grecques à surveiller et à contrôler les frontières maritimes de l’UE, ainsi qu’à rechercher et à sauver les personnes en difficulté en mer à la frontière extérieure de l’espace communautaire.

    Delta – Le premier bateau de croisière fluviale de cette année est arrivé dimanche au port de Tulcea (sud-est), avec quelque 150 touristes à bord. Ceux-ci feront des excursions d’environ 5 heures au Delta du Danube, qui est réserve de la biosphère depuis 1990 et figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que zone humide d’importance internationale. Delta du Danube s’étale sur une superficie totale de 4455 km carrés dont 84% se trouvent en Roumanie et le reste en Ukraine.

    IT – La Roumanie participe du 1er au 5 avril à la Foire de Hanovre (Hannover Messe) qui est le plus grand salon de la technologie industrielle au monde. La foire a ouvert ses portes dimanche et cherche des réponses à la question : « Comment l’industrie se développera-t-elle à l’avenir ? ». L’événement réuni quelque 6500 exposants ; cette année son pays partenaire est la Suède.

    Météo – Les météorologues annoncent des
    températures à la hausse en début de semaine en Roumanie, avec des maxima
    allant de 9 à 24 degrés. On attend quelque gouttes de pluie sur l’est, par
    endroits, alors que le vent sera de plus en plus fort sur l’ensemble du
    territoire.



  • Les intentions de votes des Roumains aux élections europarlementaires

    Les intentions de votes des Roumains aux élections europarlementaires

    On ne saurait nous étonner de voir les Roumains de plus en plus pessimistes quant à l’avenir de leur propre pays, tandis qu’ils se montrent de plus en plus enthousiastes par rapport à celui de l’Europe. C’est la conclusion d’une enquête menée par INSCOP Research du 5 au 13 mars, sur demande de la Fondation Konrad Adenauer.

    Selon cette source, presque trois quarts des Roumains, voire 73%, pensent que leur pays a pris une mauvaise direction. Tandis que la perception sur l’avenir de la Roumanie demeure plutôt négative, celle concernant l’avenir européen se veut de plus en plus optimiste, selon la même enquête. En fait, ils sont de plus en plus nombreux les Roumains qui voient l’avenir européen d’un œil bienveillant. Concrètement, presque 47% des sujets questionnés disent que l’Europe se dirige dans une bonne direction, tandis que seulement 35% pensent le contraire.

    L’approche des élections pour le Parlement européen, prévues le 26 mai, la présidence roumaine de l’UE et les événements qui en découlent, tout comme la présence de la Roumaine, Laura Codruta Kovesi, sur la liste courte des candidats au poste de procureur européen, ont influencé positivement la perception que les Roumains ont de l’Europe, relève le même sondage.

    L’enquête a également mesuré les intentions de vote des Roumains deux mois avant les élections pour le Parlement européen. Les principaux partis politiques de Roumanie- le PSD, numéro un de la coalition au pouvoir, et le PNL, principale formation en opposition, sont au coude à coude, crédités de 26,9% et respectivement de 26,3% des intentions de vote. Ensemble, ils devancent l’Alliance 2020 USR- PLUS qui se situe troisième, avec 15% des intentions. D’ailleurs, il convient de mentionner que c’est pour la première fois que cette alliance, ayant à sa tête l’ex premier ministre technocrate, Dacian Cioloş, figure dans un sondage explorant les intentions de vote.

    Le partenaire de coalition du PSD, l’Alliance des démocrates et des libéraux – ALDE, tout comme le parti Pro Roumanie de l’ancien chef du gouvernement social-démocrate, Victor Ponta, seraient crédités, chacun, de 9% des intentions de vote, tandis que l’UDMR ramasserait 5% des suffrages, suffisamment pour dépasser le seuil électoral. Dirigé par l’ancien président roumain, Traian Băsescu, le Parti du mouvement populaire resterait hors le jeu électoral, selon le sondage qui précise qu’une série de facteurs impossibles à anticiper pourraient jouer sur les résultats finaux. Parmi eux, mentionnons la mobilisation de chaque parti, les événements susceptibles d’impacter sur le vote, tel l’organisation d’un référendum le même jour, la présence aux urnes à travers le pays ou à l’étranger ou encore les listes finales. Par rapport au mois précédent, le nombre des Roumains prêts à se présenter aux urnes est légèrement à la hausse, constate INSCOP. (Trad. Ioana Stancescu)