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  • Vaccination et faux certificats

    Vaccination et faux certificats

    Le nombre de Roumains désireux de se faire vacciner contre le Covid-19 ne cesse de diminuer, avec actuellement moins de 25 000 personnes vaccinées en 24 heures. Ainsi, le nombre total de personnes vaccinées augmente à un rythme de plus en plus lent, atteignant un peu plus de 7,7 millions de personnes immunisées au schéma complet et près de deux millions de personnes qui ont également eu la troisième dose. Les autorités s’efforcent de convaincre le public de se faire vacciner et discutent maintenant de l’utilisation du pass sanitaire sur les lieux de travail. Le gouvernement a annoncé des consultations sur la question avec la société civile et les parties intéressées, et le leader du PSD, Marcel Ciolacu, dont le parti a proposé le projet de loi, a déclaré qu’il avait été convenu de l’adopter d’ici la fin de l’année.



    Cependant, les Roumains qui ne croient pas à l’efficacité de la vaccination, mais veulent avoir les mêmes droits que les personnes immunisées, essaient par différents moyens d’obtenir leur statut de personne vaccinée et, par conséquent, le certificat numérique COVID qui leur accorde certaines libertés et un accès plus facile dans les magasins, restaurants, salles de cinéma ou de spectacles. Avec l’augmentation de la demande de faux documents, l’offre a également augmenté. Les infirmières et les personnes ayant accès à la base de données sont prêtes à délivrer ces certificats en échange de quelques centaines d’euros. Ces cas se sont multipliés et les procureurs anticorruption essaient de prendre des mesures. Cette semaine seulement, deux infirmières du centre de vaccination du sanatorium de Mangalia (sud-est de la Roumanie), une employée de l’hôpital municipal de la station ainsi que trois autres personnes ont été retenues et font l’objet d’une enquête pour avoir contribué à délivrer plus de 100 certificats numériques européens COVID fictifs à des personnes non vaccinées. Le premier cas officiel de vaccination fictive impliquant un médecin traitant s’est produit en Roumanie au début du mois de septembre, mais il y avait déjà des signes que ce phénomène existait depuis l’été. Depuis, les autorités ont procédé à de nombreux raids et découvert que des milliers, voire des dizaines de milliers de ces documents pourraient avoir été délivrés. Dans une affaire faisant l’objet d’une enquête le mois dernier, les autorités ont découvert que 3 500 faux certificats avaient été délivrés dans un seul centre de vaccination, à la douane de Petea (nord-ouest de la Roumanie).



    Selon les dernières informations officielles, plus de 1 300 personnes font l’objet d’une enquête et plus de 500 affaires pénales sont en cours pour des cas de vaccination fictifs. Le ministre de l’Intérieur, Lucian Bode, précise que Bucarest se classe au premier rang européen pour ce genre de vaccinations. La Roumanie n’est cependant pas le seul pays à faire face à de telles situations. Le ministère de l’Intérieur de Paris a annoncé que la police française avait jusqu’à présent détecté plus de 182 000 certificats numériques COVID faux. En Italie, un dirigeant du mouvement anti-vaccination a été arrêté à Palerme, avec une infirmière et une autre personne, pour avoir obtenu illégalement un pass sanitaire en se faisant vacciner de manière fictive.


    (Trad. : Ligia)

  • Mesures sociales par temps de pandémie

    Mesures sociales par temps de pandémie

    Hormis la course contre la montre pour sauver la vie des personnes infectées au nouveau coronavirus, un autre souci majeur de cette période est de trouver des solutions pour soutenir une population déjà éprouvée financièrement et une économie fragilisée. C’est dans ce contexte que l’exécutif libéral de Bucarest a adopté jeudi un décret d’urgence qui permet aux Roumains de reporter leurs mensualités jusqu’au 31 décembre de cette année, si les revenus des débiteurs, personnes physiques ou morales ont été touchés par la pandémie de Covid-19. Les débiteurs peuvent transmettre une demande à la banque ayant accordé le prêt uniquement durant l’état d’urgence, c’est-à-dire au cours des trois prochaines semaines. Pour qu’elles bénéficient de cette mesure, les personnes intéressées ne doivent pas enregistrer de retards de remboursement.

    Pour plus de détails, voici ce qu’a déclaré le ministre roumain des finances, Florin Cîţu : « La suspension du paiement est accordée uniquement aux débiteurs dont les revenus ont été touchés directement ou indirectement par la situation grave générée par la pandémie de Covid-19. Ils seront définis par les normes d’application de la loi, puisque d’amples catégories de personnes peuvent bénéficier de cette option. En effet, aujourd’hui en Roumanie nous sommes tous touchés par cette pandémie, de manière directe ou indirecte », a conclu Florin Cîţu.

    Ceux qui s’attendaient à un simple ajournement du paiement des mensualités seront malheureusement déçus par l’annonce du gouvernement libéral. L’intérêt relatif aux mensualités suspendues s’ajoutera au principal de la dette pour être ensuite rééchelonné sur toute la durée du remboursement. Il s’agit donc d’un coût supplémentaire pour le débiteur. Cette solution du gouvernement est-elle viable ? Ecoutons l’opinion de l’analyste économique Constantin Rudniţchi : « Je ne sais pas si c’était voulu ou pas, mais la réalité est la suivante : par ce décret, les autorités ont donné plutôt des espoirs que des solutions, dans le sens où avant cette réunion du gouvernement, on a beaucoup évoqué le fait que tous les Roumains, personnes physiques ou morales, accéderont inconditionnellement aux mesures prévues par ce décret et en fin de compte auront la possibilité de reporter le paiement de leurs mensualités. Eh bien, ce décret ne contient pas de mesures applicables à tout le monde puisqu’il y a ce critère pas trop clair et assez flou pour le moment selon lequel les bénéficiaires seront des personnes touchées directement et indirectement par cette crise du coronavirus. Et voilà pourquoi il s’agit d’une définition vague, car on ne sait pas ce que signifie indirectement », a précisé Constantin Rudniţchi.

    Par ailleurs, malgré les difficultés générées par la pandémie de coronavirus, l’économie roumaine doit toujours fonctionner. C’est pourquoi le premier ministre Ludovic Orban a demandé au ministre des Transports, Lucian Bode, de démarrer de nouveaux investissements. Les dates butoir des projets en cours n’ont pas été modifiées et les chantiers se dérouleront comme prévu. Il en sera de même pour ce qui est des investissements dans l’énergie, nous rassure le ministre de l’Economie, Virgil Popescu. L’agriculture n’a pas été ignorée non plus, le ministre de tutelle Adrian Oros travaille déjà pour identifier des opportunités issues de cette situation particulière et pour proposer des mesures censées les exploiter.