Tag: intérêts

  • Des crédits toujours plus chers

    Des crédits toujours plus chers

    Utilisé pour calculer le coût des crédits à la
    consommation en lei à taux variable, l’indice de référence Robor sur trois mois
    ne cesse de s’accroître, se situant actuellement à 8,11% par an, alors qu’il
    était de 3% en début d’année. Un
    pourcentage plus élevé n’a plus été enregistré depuis le 1er février
    2010, lorsque cet indice campait à 8,15%, rappelle la Banque nationale de
    Roumanie (BNR). Près de la moitié des crédits en lei contractés en Roumanie
    sont calculés en fonction de l’indice Robor.

    Selon l’analyste financier Adrian Negrescu,
    de nombreux titulaires de crédits arrivent à payer des mensualités de
    remboursement supérieures de 50% et même de 80% à celles de l’année passée. Une
    première solution, affirme-t-il, serait de remplacer le Robor par l’Indice de
    référence pour les crédits à la consommation (IRCC), ce qui ferait baisser
    lesdites mensualités sur un ou deux ans: « Pour passer de Robor à IRCC, il suffit
    de déposer une demande à la banque qui a accordé le crédit. C’est une demande
    légale, que les banques devraient résoudre dans les plus brefs délais, sous
    trente jours, en règle générale. Si la banque refuse de prendre en compte votre
    demande de passer à l’IRCC, car cette possibilité existe aussi, vous pouvez
    faire appel au Centre de solution des litiges dans le domaine bancaire, une
    institution dont le rôle est de vous aider à négocier de nouvelles conditions avec
    la banque. »



    Une autre option serait celle de refinancer un prêt, en prenant en
    compte les offres des banques. Dans les
    cas des personnes qui ont perdu leur emploi, l’unique solution est de reporter
    de quelques mois le paiement des mensualités de remboursement, en attendant de
    trouver un nouveau contrat de travail, affirme Adrian Negrescu: « C’est pourquoi les
    personnes en difficulté, c’est-à-dire dans l’impossibilité de trouver un emploi,
    la faillite personnelle ou la rétractation d’un crédit sont deux autres
    solutions pour se libérer du fardeau d’un prêt qu’elles ne peuvent plus
    rembourser. »
    L’analyste financier, qui estime un indice Robor
    de 9% pour la prochaine période, avertit que les intérêts continueront d’augmenter
    tant que l’inflation reste élevée.

    Pour les banques centrales, responsables de
    la stabilité des prix, la majoration du taux directeur est la mesure la plus
    commode pour faire baisser l’inflation. La
    hausse des intérêts freine la demande de nouveaux crédits, avec tout de même un
    effet sur les crédits déjà contractés, à travers la majoration des intérêts
    variables. Plus les crédits de la Banque centrale aux banques commerciales sont
    chers, plus les intérêts sur le marché interbancaire seront chers aussi. En Europe, plusieurs banques centrales ont
    décidé de majorer leurs taux directeurs, en raison de la situation économique
    mondiale. La pandémie de COVID-19, qui n’est toujours pas finie, a « court-circuité »
    les chaînes d’approvisionnement ; la guerre en Ukraine, qui est venue s’ajouter
    en février, a été suivie par les sanctions contre la Russie, qui ont ébranlé
    les marchés de l’énergie. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • La BNR augmente le coût des crédits

    La BNR augmente le coût des crédits

    Le
    Conseil d’administration de la Banque centrale de Roumanie a décidé
    d’élever le taux directeur de 2 à 2,5% par an et de majorer de
    0,5% les intérêts à payer par les banques sur les prêts accordés
    par la BNR, ainsi que les intérêts attachés aux sommes d’argent
    placées par les établissements de crédit dans les comptes de la
    Banque centrale. L’indice Robor sur trois mois, sur lequel repose
    le calcul du coût des crédits à la consommation en monnaie
    nationale et de ceux au taux d’intérêt variable, a augmenté à
    3,29% par an, son niveau le plus élevé depuis trois ans.

    En même
    temps, l’indice Robor sur 6 mois, pris en compte pour le calcul des
    intérêts pour les crédits hypothécaires en monnaie nationale et
    au taux d’intérêt variable, est arrivé à 3,43%. Ces décisions,
    qui devraient tempérer l’inflation, un des leviers utilisés en
    ce sens par la BNR étant d’augmenter le coût de l’accès à
    l’argent pour faire baisser la consommation, sont justifiées par
    les prévisions des spécialistes de la Banque centrale. Ceux-ci
    estiment l’arrivée, prochainement, d’une inflation à deux
    chiffres, après une hausse du taux annuel de 6,13% sur l’ensemble
    de l’année dernière, alors qu’en décembre 2020, l’inflation
    était de 2,06%.

    L’analyste économique Constantin
    Rudniţchi
    explique la situation actuelle: (track)
    « On
    s’attendait à cette majoration. Ce qui surprend, tout de même,
    c’est la décision de la Banque nationale d’opérer une
    augmentation de 0,5%, ce qui est relativement beaucoup. Et le
    communiqué dit encore plus clairement que l’on s’attend à une
    hausse constante de l’inflation. Alors, les mesures d’aide à la
    population et aux compagnies, dans le sens de la réduction des
    factures d’électricité et de gaz ne sont plus convaincantes et
    l’inflation devient tout naturellement le principal ennemi de la
    première moitié de cette année. »


    Selon
    les estimations, l’inflation annuelle augmentera de manière
    significative au deuxième trimestre de 2022, notamment en raison de
    hausses des prix du gaz naturel et de l’électricité bien plus
    importantes que prévu et qui seront visibles après la suspension,
    au mois d’avril, des schémas d’aide aux consommateurs
    domestiques. Le taux d’inflation annuel devrait baisser
    graduellement durant la seconde moitié de cette année, avant de
    connaître un ajustement vers le bas relativement abrupte au cours de
    la première partie de l’année prochaine et de réussir à
    retrouver la fourchette cible, entre 1,5 et 3,5%, de la BNR, à
    peine au dernier trimestre de 2023. Conformément à Eurostat, la
    Roumanie occupe la sixième place parmi les États membres de l’Union
    européenne, compte tenu du taux d’inflation annuel enregistré à
    la fin de l’année passée.

  • La  Banque centrale et son rôle dans la crise économique

    La Banque centrale et son rôle dans la crise économique

    Le scénario utilisé par la Banque nationale de Roumanie prévoit la réduction progressive des taux d’intérêt sans déstabiliser le taux de change, a déclaré jeudi un des membres du Conseil d’administration de l’institution financière, Cristian Popa. Il s’est exprimé dans le cadre d’un débat sur des thèmes financiers organisé par l’Association pour les relations avec les investisseurs en Bourse de Roumanie. Il a indiqué que la Banque centrale roumaine agissait pour assurer la stabilité des prix et la stabilité financière et que le taux de change était très important pour les Roumains qui le perçoivent comme un indicateur de stabilité, raison pour laquelle les autorités lui accordent une attention particulière. Normalement, une réduction du taux directeur est presqu’immédiatement suivie par une dépréciation de la monnaie nationale.

    D’autres Etats, où l’euro est moins utilisé, peuvent recourir plus facilement à cet instrument qu’est la dépréciation de la monnaie nationale, mais en Roumanie, même une dépréciation d’un ban (la subdivision du leu), fait la une des médias. Par conséquent, la Banque centrale est tenue de peser attentivement toute décision de réduire les taux d’intérêt, a expliqué le responsable de Bucarest. Il a mentionné que l’épargne interne en monnaie locale était également importante et que la Banque centrale roumaine ne souhaitait pas la dissuader. En effet, l’économie réelle, mais aussi les financements du gouvernement reposent, justement, sur les dépôts bancaires constitués par la population et par les entreprises.

    Le Conseil d’administration de la Banque centrale roumaine a décidé de la réduction à deux reprises des taux d’intérêt, ramenant ainsi le taux directeur de 2,5% à 1,75% ces derniers mois, sans aucune conséquence négative sur le taux de change et sur les économies des Roumains. Par conséquent, l’indicateur ROBOR qui représente le taux d’intérêt interbancaire a baissé de 2,8% à 1,9%, donc les couts de financement pour l’économie réelle a baissé de manière assez consistante, a affirmé Cristian Popa.

    Pour sa part, Daniela Serban, présidente de l’Association pour les relations avec les investisseurs en Bourse de Roumanie a déclaré qu’afin de préserver la confiance des investisseurs et d’encourager les investissements, y compris sur le marché de capitaux, il était important de maintenir les équilibres macroéconomiques. « Tout dépend des plans fiscaux pour l’avenir et d’une diminution de l’évolution ascendante des dépenses gouvernementales avec les retraites et les salaires. L’orientation du programme de gouvernance récemment présenté vers les investissements permettra la relance économique, a estimé Daniela Serban. Les réserves en devises constituées à la Banque centrale ont enregistré fin juin une baisse de 1,8% par rapport au mois précédent alors que le niveau de la réserve d’or s’est maintenu à 103 tonnes. Les réserves en devises se situent à quelque 35 milliards d’euros, ce qui, de l’avis des experts, est plus que suffisant dans des conditions normales.

    Mais l’incertitude à la hausse au niveau mondial et la baisse rapide de la confiance des investisseurs dans les économies émergentes constituent des risques majeurs pour la stabilité financière de la Roumanie, selon un récent rapport de la BNR. Un autre risque sévère, c’est la détérioration des équilibres macroéconomiques internes suite à la majoration des déficits budgétaires, sur toile de fond de pandémie de Covid-19. Les institutions européennes et internationales prévoient pour la Roumanie un recul du PIB de 6% cette année, suivi pourtant par une évolution positive en 2021. (trad. Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine – 04.10.2017

    A la Une de la presse roumaine – 04.10.2017

    L’explosion du taux ROBOR, l’indicateur utilisé par les banques pour calculer les taux d’intérêt aux crédits en lei, est sous la loupe de la presse roumaine. Les quotidiens s’intéressent aussi à la possible disparition d’une multitude de médicaments génériques dont les couts de production pourraient devenir supérieurs aux prix de vente. Enfin, le maire du 4e arrondissement de la Capitale a suspendu tous les contrats de gardiennage des écoles et lycées. Les parents s’organisent pour payer de leur propre poche la sécurité des institutions d’enseignement.



  • La réunion de la diplomatie roumaine

    La réunion de la diplomatie roumaine

    La crise syrienne et une éventuelle intervention militaire internationale dans ce pays a été le sujet dominant du premier jour de la réunion annuelle de la diplomatie roumaine organisée à Bucarest. Le président de la République, Traian Basescu a, lui, souligné que la Roumanie serait solidaire avec ses alliés au cas où l’ONU prouverait l’implication du régime de Damas dans l’attaque chimique présumée de la semaine dernière. Bucarest va présenter sa position après l’annonce par les experts onusiens du résultat de l’enquête qu’ils mènent en Syrie, a encore affirmé le président roumain. Il a également plaidé en faveur d’une attitude prudente à l’égard de la crise syrienne, pays où vivent à présent plus de 10 mille ressortissants roumains.



    Les priorités de la diplomatie roumaine ont dominé les trois jours de cette rencontre. Selon le chef de l’Etat, Traian Basescu, l’adhésion du pays à l’espace de libre circulation, prévue pour mars 2011, mais reportée à plusieurs reprises, demeure prioritaire. Traian Basescu a souligné la nécessité de prêter une attention accrue aux relations de la Roumanie avec les pays d’Asie centrale et de se concentrer davantage sur le partenariat avec les Etats-Unis.



    Voici ce qu’il a affirmé à propos de ce partenariat: «Il a toutes les chances de se développer à un rythme extrêmement accéléré, grâce aussi au fait qu’en 2015 la base de Deveselu, qui accueille des composants du bouclier antimissile en Europe, deviendra opérationnelle, mais aussi à certains repositionnements militaires de l’Asie centrale vers l’Europe, probablement vers la Roumanie ».



    Le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlatean a souligné la préoccupation constante de la Roumanie pour son positionnement au sein des institutions européennes et euro–atlantiques et pour la promotion de manière efficace des intérêts nationaux. Il a exhorté les ambassadeurs à intensifier leurs activités visant à promouvoir à l’étranger les intérêts des compagnies roumaines et à transmettre aux investisseurs et aux partenaires économiques un message de confiance dans l’économie de la Roumanie, laquelle, malgré le climat international difficile, reste une destination bénéfique pour les investissements.



    Pour sa part, le chef du cabinet de Bucarest, Victor Ponta, a demandé aux diplomates roumains de soutenir les intérêts légitimes de la Roumanie et de redoubler d’efforts dans les domaines de la coopération économique et commerciale. Il leur a également recommandé de présenter telles quelles les réalités du pays, sans en cacher les problèmes, mais de ne pas pour autant accepter le blâme collectif ou une image injuste et inacceptable de la Roumanie et des Roumains.



    Quant aux communautés roumaines vivant à l’étranger, les autorités de Bucarest ont insisté sur la nécessité de les stimuler pour qu’elles continuent à participer au projet intitulé «Une seule Roumanie», lancé en 2012 et censé contribuer de manière significative au remodelage de la société roumaine. (trad. : Mariana Tudose )