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  • L’Etat de droit en Roumanie

    L’Etat de droit en Roumanie

    Douche froide pour le gouvernement de
    Bucarest, alors qu’il se trouve en plein exercice de son mandat à la tête du
    Conseil de l’Union européenne. Mercredi, tant l’exécutif, que le parlement
    communautaire ont demandé aux autorités roumaines de revenir sur ce qu’ils ont
    appelé « le droit chemin » de la reforme en Justice et de s’abstenir
    de prendre toute mesure qui pourrait affaiblir l’Etat de droit en Roumanie. Le
    premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a demandé
    au gouvernement roumain de ne pas entreprendre des actions qui pouvaient nuire
    au système judiciaire et de ne pas créer un climat d’impunité pour les hauts
    fonctionnaires qui ont déjà été condamnés pour des faits de corruption.
    « De tels actions obligeront la Commission à prendre des mesures, et ce de
    manière urgente ! »
    , a averti Timmermans. De surcroît, mercredi
    toujours, 12 ambassades des partenaires et alliés les plus importants de la
    Roumanie, parmi lesquels les Etats-Unis, la France et l’Allemagne, ont exprimé
    conjointement leur inquiétude quant à la situation dans le pays. Dans une
    lettre commune publiée sur les réseaux sociaux, les 12 ambassades requièrent
    aux parties impliquées dans l’élaboration des décrets gouvernementaux dans le
    domaine de la Justice d’éviter de faire des modifications qui menaceraient
    l’Etat de droit et la capacité de la Roumanie de lutter contre la criminalité
    et la corruption.


    « Dans aucun Etat les ambassadeurs ne
    font l’agenda du premier ministre »
    , a répondu, promptement, la social
    démocrate Viorica Dăncilă, cheffe du gouvernement de coalition du Parti social
    démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates. Dans le même temps,
    la première ministre roumaine s’est déclarée surprise par les remarques du
    premier vice-président Timmermans. Elle a rappelé qu’il existe un groupe
    d’experts de la Commission européenne et du ministère roumain de la Justice qui
    se consultent fréquemment sur des thèmes liés aux reformes dans ce domaine. De
    son côté, le ministre roumain de tutelle, Tudorel Toader, indépendant soutenu
    par l’Alliance des libéraux et des démocrates, estime que les déclarations des
    officiels communautaires ont pour enjeu les élections européennes du mois
    prochain. Mais les analystes ne semblent pas partager pas son point de vue, vu que
    les partis de l’Hollandais Frans Timmermans et de la Roumaine Viorica Dăncilă
    font partie de la même famille des socialistes européens.


    En revanche, l’opposition roumaine de droite a
    salué la dureté des positions européennes sur la situation dans le pays. Le
    Parti national libéral, principal parti d’opposition, a rappelé, à travers la
    voix du député Ioan Cupşa, que les piliers de la politique extérieure roumaine
    sont l’Union européenne, l’OTAN et le Partenariat stratégique avec les
    Etats-Unis. Le député estime que les modifications des lois de la Justice pourraient
    affaiblir la position de la Roumanie par rapport à ces partenaires essentiels. Le
    leader de l’Union sauvez la Roumanie, Dan Barna, a affirmé que la déclaration
    de Timmermans sur la situation de la justice en Roumanie était la plus dure
    réaction de la Commission européenne de ces deux dernières années, depuis que
    la gauche au pouvoir est accusée de vouloir, par des changements législatifs,
    arrêter la lutte contre la corruption et asservir les magistrats, dans le seul
    but de protéger ses membres ayant des démêlés avec la justice. (Trad. Elena
    Diaconu)

  • European report on Romania’s judiciary

    European report on Romania’s judiciary

    The Cooperation and Verification Mechanism (CVM) was introduced in 2007, the year of Romania’s and Bulgaria’s EU accession, and is monitoring the two countries’ progress in reforming their judiciary and fighting corruption. Unsure about the will and capacity of post-communist authorities in Bucharest and Sofia to implement Western best practices in Southeastern Europe, Brussels is today just as concerned about the two countries’ efforts to reform their justice systems, combat corruption and organized crime, as it was 10 years ago. In their periodic reports, Commission experts are looking at developments in these sectors, hailing progress and signaling shortcomings.



    The European Commission’s latest CVM report released on Wednesday was quick to spark contrasting reactions in Bucharest. The document praises the latest progress reported in such fields as investigating conflicts of interest in public procurement, while at the same time stating that reform momentum was overall lost in 2017. This slowed down the fulfillment of the 12 remaining recommendations the Commission set for Romania. Experts actually believe Romania now runs the risk of re-opening issues which the January 2017 report had considered as fulfilled. Challenges to and questioning judicial independence in Romania have also been a persistent source of concern, the document also reads.



    The Romanian Government must pursue the necessary reforms and avoid backtracking, so as to achieve the goal of having the CVM lifted by the end of the Commission’s current tenure in 2018, First Vice-President of the European Commission, Frans Timmermans, has said. In turn, Romanias Justice Minister Tudorel Toader believes the report highlights significant progress, and that the country can fulfill its objective to have the CVM lifted over the coming year. The former Social-Democrat Justice Minister Florin Iordache, the acting Deputy Speaker of the Chamber of Deputies, believes the report mentions both positive aspects and unresolved issues, and that the necessary actions can be taken so as to have the monitoring lifted.



    MP Ioan Cupsa with the Liberal Party in opposition believes, however, that the current ruling coalition has failed yet another test as far as justice is concerned. The new leader of the Save Romania Union, Dan Barna, says the latest CVM report is negative and should be seen as irrefutable proof that the Social-Democrat power is interfering with justice. In turn, President Klaus Iohannis says the report represents a serious warning for the current ruling coalition to consider, adding that if the justice laws are to be adopted in the version backed by Parliament and Government, Romania will lose ground in the fight against corruption.



    Some political pundits say the report’s critical tone is meant to condemn the current power’s repeated attempts at subordinating the justice field and its lack of appetite to combat corruption, which the media and part of civil society have also condemned throughout the entire year. The European Commission will make public its next report at the end of 2018.