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  • Le centenaire des relations entre la Roumanie et la Pologne

    Le centenaire des relations entre la Roumanie et la Pologne


    A la fin de la Grande Guerre, la carte de l’Europe avait été modifiée en profondeur.
    Les empires ottoman, austro-hongrois et russe avaient sombré. Des Etats
    nationaux, plus petits ou plus grands, sont nés sur les ruines de ces empires
    multiethniques. La Grande Guerre, avec plus de 10 millions de morts, avait fait
    un carnage jamais connu jusque-là, dans l’histoire de l’humanité. Malgré tout,
    après la guerre, les vaincus ne songeaient qu’à prendre leur revanche, alors
    que les Etats victorieux tentaient de mettre sur pied des systèmes d’alliance,
    qui garantissent la pérennité des nouvelles frontières.


    La Roumanie et la Pologne faisaient
    partie de ces Etats. Leur nouvelle frontière commune avait ravivé des liens
    historiques, remontant au Moyen Âge. L’historien Ioan Scurtu passe en revue
    l’historique de cette relation bilatérale, à partir de 1921.


    « La convention signée entre nos deux Etats au
    mois de mars 1921 était surtout un accord militaire, prévoyant de l’aide
    réciproque en cas d’attaque de la frontière orientale des deux pays, celle avec
    l’Union soviétique. Après la fin officielle de la Première guerre mondiale, l’Etat
    polonais avait dû affronter tant les troupes soviétiques que les troupes
    ukrainiennes. La Pologne était demandeuse d’un tel traité. Elle avait besoin
    d’un allié dans une telle occurrence, à sa frontière sud, tout comme nous
    avions besoin d’un allié à notre frontière nord. Nos intérêts se rejoignaient.
    Et, d’ailleurs, la Moldavie et la Pologne avaient été des Etats voisins, il y
    avait une histoire commune. »



    Qui plus est, la Roumanie
    agrandie et la Pologne nouvellement reconstituée avaient toutes deux un besoin urgent
    d’asseoir leur reconnaissance internationale. Et cela passait forcément par une
    politique de coopération régionale. Les deux Etats appuyaient par ailleurs l’autorité
    de la Société des Nations, principal garant de la paix en Europe. Mais, se
    préparer pour la guerre garantit parfois mieux que jamais la paix. La
    convention militaire signée entre Bucarest et Varsovie, renouvelée en 1926,
    impliquait un certain degré de coopération militaire. L’historien Ioan
    Scurtu :


    « La
    Convention annonçait l’élaboration d’un document censé réglementer la coopération
    militaire entre la Roumanie et la Pologne. Les états-majors de nos deux nations
    se sont réunis à plusieurs reprises pour définir les tenants et les
    aboutissants de cette coopération. Dans la nouvelle mouture de la Convention,
    celle qui sera signée en 1926, il était prévu que les deux pays réagissent
    militairement de concert, dès que l’un d’entre eux était attaqué. Il n’y avait
    plus de référence à la frontière est. C’était une garantie réciproque et
    générale, offerte mutuellement contre toute menace militaire externe. Il
    fallait donc étendre la collaboration militaire au-delà de la collaboration
    défensive sur la frontière orientale, celle avec l’URSS
    . »


    Pourtant, l’alliance
    militaire, aussi prometteuse qu’elle fût, allait bien vite se heurter à des
    problèmes insurmontables. Ioan Scurtu détaille les sources de ces
    derniers :


    « En fait, la Pologne était aux prises d’une
    dispute territoriale avec la Tchécoslovaquie, devenue elle aussi l’alliée de la
    Roumanie, grâce au traité fondateur de la Petite Entente. Alors, l’alliance
    militaire avec la Pologne est passée un peu au second plan. On avait dû mettre
    un coup d’arrêt aux projets militaires communs, aux exercices militaires
    communs, que la Convention laissait présager. Les leaders politiques tchécoslovaques
    et polonais n’arrivaient pas à s’entendre ni à dépasser les points
    d’achoppement entre leurs deux Etats. La Roumanie avait, certes, essayé de
    concilier leurs vues divergentes, afin de créer une alliance régionale globale.
    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Take Ionescu, avait d’ailleurs proposé,
    dès 1919, une alliance en mesure de relier la mer Baltique à la mer Noire. Mais
    cette proposition avait reçu une fin de non-recevoir de la part des dirigeants
    des deux pays. Il est vrai aussi que la région de Silésie de Cieszyn, disputée
    autant par la Pologne que par la Tchécoslovaquie, détenait d’importants
    gisements de charbon, essentiel pour l’économie de l’époque. En outre, la
    Tchécoslovaquie se trouvait aux prises avec la Hongrie, alors que la Pologne
    n’avait aucune envie d’attirer l’ire de cette dernière. Et alors, dans ces
    conditions, la Pologne était peu attirée par une possible alliance avec la
    Tchécoslovaquie, ça va de soi.
    »


    Dans les années 30, la France et la Grande-Bretagne,
    les deux puissances garantes des traités de paix de la fin de la Grande Guerre,
    commencèrent par ailleurs à mener une politique de désescalade à l’égard d’une Allemagne,
    qui, elle, devenait de plus en plus agressive. La Pologne, prise en étau entre
    l’Allemagne nazie et l’Union soviétique, héritière de la Russie impériale, soit
    les deux puissances qui l’avaient écrasée en 1795, se voyait acculée. Elle
    sentait le danger qui le guettait de toutes parts et essaya d’y réagir. Ioan
    Scurtu :


    « La diplomatie polonaise était parvenue à
    amadouer l’Union soviétique, arrivant jusqu’à conclure avec cette dernière un
    pacte de non-agression. Avec l’Allemagne, pareil, la Pologne arrive à conclure
    un tel pacte en 1934. L’Allemagne et la Pologne s’engageaient à mettre en
    application la Convention de Paris de 1928, qui prévoyait d’exclure la guerre
    comme moyen de règlement des différends entre les Etats. Sur ce plan, le
    colonel Beck, le ministre polonais des Affaires étrangères, avait mené campagne
    contre le roumain Nicolas Titulescu, à l’époque président de la Société des
    Nations, qui plaidait pour un système de sécurité collective, qui voie
    l’Allemagne partie prenante. Par la suite, l’évolution des événements avait
    montré combien la politique polonaise s’était trompée de cible. La Pologne sera
    envahie par l’Allemagne nazie le 1er septembre 1939 et par l’Union
    Soviétique le 17 septembre. La deuxième guerre mondiale venait de commencer. »



    Malheureusement, les deux pays, la Roumanie et la
    Pologne, tomberont victimes du Pacte germano-soviétique, scellé à Moscou le 23
    août 1939. La Pologne fera, la première, les frais du pacte, quelques jours
    seulement après sa signature. Le tour de la Roumanie viendra à l’été 1940. Dans
    l’intervalle, le dernier gouvernement de la Pologne libre, une partie de son
    armée défaite et le trésor national polonais ont pu malgré tout trouver refuge en
    Roumanie ou la transiter vers l’Ouest.(Trad. Ionut Jugureanu)





  • Centenar PCR

    Centenar PCR

    Timp de
    mai mult de patru decenii, între 1945 și 1989, pe 8 mai românii știau că era
    ziua partidului. A partidului comunist care guverna România cu mână de fier din
    6 martie 1945 prin implicarea directă a Uniunii Sovietice. Conform propagandei,
    Partidul Comunist Român apăruse pe scena istoriei pentru a pune în practică
    idealurile sociale, economice și politice cele mai înalte ale gândirii omenești
    și a-i face fericiți pe români. Realitatea însă nu a ținut cont de vorbele mari
    și de incapacitatea activiștilor politici de a face ca lucrurile să meargă.
    Regimul comunist s-a dovedit unul falimentar economic și represiv în cel mai
    înalt grad. Etatizarea economiei, lichidarea drepturilor politice și încarcerarea
    oponenților au dovedit că modelul era unul greșit. În 1989, în țările din
    Europa Centrală și de Est, regimurile comuniste se prăbușeau și societățile
    traumatizate de ele își reconstruiau normalitatea.


    Momentul apariției Partidului
    Comunist Român în urmă cu 100 de ani a fost legat de apariția Internaționalei a
    III-a la Moscova. A fost o decizie de afiliere a Partidului Socialist la
    Internațională adoptată prin vot la 11 mai 1921 moment considerat ulterior
    primul Congres al PCR. Până la Congresul al II-lea din octombrie 1922 acest
    partid s-a numit Partidul Socialist-Comunist și apoi din 1922 Partidul Comunist
    din România, Secție a Internaționalei a III-a Comuniste. Partidul și-a asumat
    de la început o activitate împotriva statului român ceea ce i-a atras interzicerea
    în 1924.

    L-am întrebat pe istoricul Ioan Scurtu, specialist al primei jumătăți
    a istoriei secolului 20, care a fost importanța primului război mondial în
    apariția radicalismului comunist.

    În timpul războiului, situația materială a populației, inclusiv a
    muncitorilor, s-a deteriorat foarte grav. De aceea, în Europa și nu numai s-a
    dezvoltat o mișcare radicală socialistă care a devenit comunistă, proces care a
    avut loc și în România. A plecat de la ideea satisfacerii revendicărilor de moment
    ale clasei muncitoare dar treptat în programul ei s-a înscris ideea cucerii
    politice prin orice mijloace și instaurarea dictaturii proletariatului, aceasta
    fiind caracteristica esențială a partidelor comuniste. Până în acel moment,
    toate partidele, inclusiv cele social-democrate și socialiste, își propuneau
    cucerirea puterii prin vot, prin câștigarea alegerilor. Or, de această dată,
    era vorba de o revoluție care să conducă la preluarea puterii politice,
    instaurarea dictaturii proletariatului, naționalizarea principalelor mijloace
    de producție, adică o schimbare fundamentală a societății existente.


    La începutul lunii octombrie 1920, o
    delegație a Partidului Socialist din România condusă de secretarul partidului Gheorghe
    Cristescu se deplasa la Moscova pentru a discuta în legătură cu afilierea
    partidului la Internaționala a III-a. Pe 9 decembrie delegația accepta să
    semneze afilierea fără condiții dar liderii Internaționalei Zinoviev și Buharin
    nu acceptau ideea ca din conducerea partidului care urma să se afilieze să facă
    parte și socialiștii care votaseră la Alba Iulia, pe 1 decembrie 1918, pentru
    unirea Transilvaniei cu România. Astfel apărea marea sciziune în cadrul
    mișcării socialiste române.

    Ioan Scurtu:
    Zinoviev și Buharin chiar au cerut excluderea din delegația română a lui
    Ioan Flueraș care participase la Adunarea de la Alba Iulia. Așa încât acest radicalism
    deja se manifesta încă din 1920 iar în ședința din 30 ianuarie – 3 februarie
    1921, când delegația a prezentat raportul activității la Moscova, s-a hotărât
    excluderea din partid a celor ziși de dreapta, socotiți naționaliști, care nu
    erau revoluționari și care ar fi pactizat cu burghezia. Din acel moment
    conducerea Partidului Socialist a fost preluată de gruparea comunistă,
    radicală. De aceea congresul a putut vota fără multe probleme afilierea la Internaționala
    III-a comunistă.



    În întreaga perioadă interbelică, PCR
    a rămas un partid insignifiant. Motivul este prezentat de Ioan Scurtu: Problema cea mai gravă care a
    afectat capacitatea Partidului Comunist din România de a câștiga adeziunea
    românilor în general, a electoratului în special, a fost că, la solicitarea
    Cominternului, a acceptat lozinca autodeterminării până la despărțirea de
    statul român a provinciilor istorice unite în 1918 cu România. Chiar se și
    preciza că era vorba de Basarabia, Bucovina, Transilvania. La însistența
    comuniștilor bulgari, care aveau un rol în conducerea Internaționalei a III-a,
    s-a introdus și Dobrogea. Ceea ce însemna practic destrămarea statului național
    unitar român. Or, românii luptaseră în primul război mondial tocmai pentru
    realizarea unității, și un partid care venea să propage ideea acesti stat
    evident că nu putea să aibă adeziunea cetățenilor.



    Sfârșitul celui de-al doilea război
    mondial a făcut ca acel partid minuscul, setos de sânge, să ajungă la
    conducerea României. Însă cu acceptul SUA și Marea Britanie, așa cum
    menționează și Ioan Scurtu.

    Este
    o certitudine faptul că partidul comunist a ajuns la putere în România prin
    intervenția nemijlocită a emisarilor sovietici. Instaurarea unui asemenea
    regim, care s-a produs și în celelalte state vecine României, s-a realizat cu
    concursul direct al președintelui Statelor Unite și al primului ministru al
    Marii Britanii. Ei au acceptat solicitarea lui Stalin ca, la granițele Uniunii
    Sovietice, să nu existe guverne ostile statului sovietic. Pentru Stalin, a nu
    fi ostil însemna a fi subordonat iar țara-prietenă trebuia să fie o țară
    ocupată.



    Nebunul satului a ajuns, printr-o
    ironie amară a istoriei, în fruntea comunității pe care a supus-o capriciilor
    sale. A fost o ironie scump plătită care, din nefericire, se poate întoarce
    oricând sub altă formă nebănuită.


  • La Roumanie devant la Conférence de Paix de Paris de 1919

    La Roumanie devant la Conférence de Paix de Paris de 1919

    Avant la fin de l’année 1918, les régions de l’empire du Tsar et de l’empire d’Autriche-Hongrie où les Roumains étaient majoritaires avaient rejoint le royaume de Roumanie, formé jusqu’alors par les seules provinces de Munténie et de Moldavie. D’évidence, les traités de paix censés acter la fin de la Grande Guerre devaient marquer ces nouvelles réalités territoriales et le nouveau tracé des frontières. Malgré tout, le chemin vers la reconnaissance internationale des nouvelles réalités semblait semé d’embûches. La Roumanie se devait d’affronter les réticences des puissances alliées, qui lui reprochaient la paix de Bucarest, soit l’armistice séparé, que la Roumanie avait été obligé de signer avec les Allemands et les Autrichiens au début de l’année 1918, dans le contexte de la défection russe et face à la situation du front. Ainsi, l’atmosphère tendue qui a accompagné les négociations de paix est arrivée à un point tel que l’ancien président du Conseil des ministres, le libéral Ion I. C. Brătianu, claqua la porte des négociations, devant l’opposition acharnée des puissances alliées de transposer dans les faits les engagements pris à l’égard de la Roumanie, en 1916, lors de son entrée en guerre du côté des alliés. .


    L’historien Ioan Scurtu rappelle les griefs émis en 1919 par que les Quatre Grands, soit la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et les Etats-Unis, à l’égard de la Roumanie. Ecoutons-le : « La Roumanie avait dû signer un armistice séparé avec les Puissances centrales, suite à la défection russe et à son isolement total sur le front de l’Est. Mais cette paix séparée avait néanmoins reçu l’agrément préalable des Allié, selon les documents qui se trouvent en notre possession. D’un autre côté, les engagements pris par l’Entente en 1916 à l’égard de la Roumanie pour déterminer son entrée en guerre du côté des Alliés, présentaient un certain nombre d’avantages évidents pour la Roumanie. Ion I. C. Brătianu avait négocié d’une main de maître cet accord avec les Alliés. C’était au moment où la France se trouvait dans une position extrêmement fragile sur le front de l’Ouest, et où l’armée russe pataugeait en Galicie. Alors, l’entrée de la Roumanie du côté de l’Entente était essentielle pour réduire autant que possible la pression sur ces deux fronts. C’est dans ces conditions que les Alliés avaient accepté toutes les conditions roumaines, des conditions que la France notamment commençait à trouver démesurées lors des négociations de paix ».


    Et, en effet, dans le contexte de la situation militaire de 1916, l’entrée de la Roumanie aux côtés des Alliés s’était avérée être une véritable bouée de sauvetage pour ces derniers. L’historien Ioan Scurtu apprécie la détermination roumaine d’avoir su tirer profit de cette situation, en obtenant l’accord des Alliés sur un grand nombre des revendications dans l’éventualité de leur victoire finale. Mais quelles étaient les revendications roumaines de 1916? Ioan Scurtu : « Il s’agit d’abord de la question de la future frontière du nord et de l’ouest de la Roumanie, que Ion Bratianu, le premier ministre libéral de l’époque, avait tracée avec un soin particulier. Sur cette carte étaient soigneusement marqués les noms des collines, des villages et des ruisseaux traversés, de telle sorte que lors de la conférence de paix, contester cette carte, dont les contours avaient été agrées en 1916 par les Alliés, était peine perdue. Mais les contours de cette frontières suivaient en gros la rivière Tisza, et ce jusqu’à ce qu’elle rejoigne le Danube, mettant toute la région du Banat du côté roumain de la frontière. Or, cela mécontentait grandement les Serbes, qui trouvaient que la frontière roumaine se trouverait trop près de leur capitale, Belgrade, qui pouvait être atteinte par les obus tirés du côté roumains le cas échéant. Et les Serbes revendiquaient fermement une zone de sécurité autour de leur capitale, faisant fi de la promesse roumaine de garder cette frontière avec la Serbie comme zone non militarisée ».


    Enfin, au mois de janvier 1919 ont débuté les travaux officiels de la Conférence de Paix de Paris. La Roumanie ramena ses cartons, avec les engagements signés par les Alliés en 1916. Malgré tout, une paix durable ne pouvait être envisagée en l’absence d’un certain nombre de compromis. Des compromis encore à trouver lors des négociations. Ioan Scurtu détaille : « Il y avait des différents évidents entre la position des Quatre Grands, le président américain et les premiers ministres britannique, français et italiens d’un côté, et le premier ministre roumain, Ion I. C. Brătianu, de l’autre. En effet, tout d’abord, ce dernier, s’appuyant aussi sur les articles de la Convention du 4 août 1916, prétendait un traitement d’égalité dans les négociations, entre la Roumanie et les Quatre Grands. Or, la Conférence de Paix avait institué, d’une part un Conseil suprême, dont faisait partie les Quatre Grands, puis les autres Etats alliés, dont la Roumanie, considérés comme des Etats ayant des intérêts limités dans les négociations de paix. Or, Monsieur Bratianu, s’appuyant d’ailleurs sur la position de principe du président Wilson, insistait pour un traitement d’égalité entre les Etats vainqueurs dans les négociations de la Conférence. Mais, bon, clamer l’égalité est une chose, la mettre en pratique en est une autre. Car c’est bien le président Wilson lui-même qui lui donna le change, expliquant à Ion Bratianu que le poids des Etats lors de la Conférence de Paix se doit d’être directement proportionnel à leurs puissances militaires respectives ».


    Brătianu s’était ainsi vu ramené les pieds sur terre. Et c’est bien son remplaçant à la table des négociations, M. Alexandru Vaida Voevod, qui aura l’honneur de signer les traités augurant de ce qu’allait être la Grande Roumanie. Ioan Scurtu: « Il était de fait impensable qu’un petit Etat, qui plus est avec des revendications territoriales, puisse obtenir l’égalité de traitement avec les grandes puissances qu’étaient les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie. Même Bratianu s’était finalement rendu compte de l’impossibilité de la mise en pratique de ses revendications. Et c’est la raison pour laquelle il a cédé la présidence de la délégation roumaine à Alexandru Vaida Voevod, pas avant de lui avoir conseillé de rejoindre la Franc-maçonnerie. Car, Brătianu était au courant des solidarités maçonniques, et avait appris qu’une bonne partie des décisions essentielles étaient prises à l’occasion des réunions maçonniques. Devant le parlement de Bucarest, Vaida s’était par la suite défendu de son choix, arguant néanmoins de la nécessité de défendre les intérêts de la Roumanie par ce biais aussi ».


    En fin de compte, la Roumanie obtient la reconnaissance internationale de ses nouvelles frontières, à travers le traité de paix conclu avec l’Autriche, et qui scellait l’union de la Bucovine à la Roumanie, puis à travers la reconnaissance internationale de l’union de la Transylvanie et des deux-tiers de la région du Banat au royaume roumain. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La Révolution roumaine 29 après

    La Révolution roumaine 29 après

    A Timișoara, Bucarest, Iași, Cluj, Brașov, Sibiu et dans
    d’autres villes, les Roumains descendaient dans la rue pour récupérer leur
    liberté et leurs droits. Ce fut le moment cardinal de la génération qui
    clôturait un siècle de souffrance, de terreur et de crimes de masse. Ceux qui
    ont participé aux mouvements de masse de l’année charnière 1989 ont demandé le
    droit à une vie décente.


    Pendant les derniers jours de 1989, les
    gens ont pris part, avec enthousiasme, à la naissance d’une nouvelle Roumanie.
    La poétesse Ana Blandiana a été un des premiers intellectuels à s’être
    exprimés, à l’antenne de Radio Roumanie, le 22 décembre de cette année-là, le
    jour où le dictateur Nicolae Ceaușescu a pris la fuite à bord de l’hélicoptère
    venu le chercher sur le toit du siège du Comité central du Parti communiste
    roumain (PCR). « Mes amis, je suis venue à la Radio
    depuis la Place du Palais, où j’avais à mes côtés des dizaines de milliers de
    gens, qui n’arrivaient pas à croire que ce qu’il s’y passe est pour de vrai. Il
    m’est très difficile de croire qu’après tant d’années d’humiliations, nous,
    nous seuls, par notre seule force intérieure, à laquelle nous ne croyions plus,
    nous avons été capables de faire ça, sans aucun arrangement politique, sans un
    soutien venu d’ailleurs, d’autres plus grands et plus forts que nous. Les morts
    de Timişoara et les morts de Bucarest ont fait renaître notre confiance en
    nous-mêmes et la force d’être nous-mêmes. »
    , s’exclamait-elle avec enthousiasme.


    Avec ses quelque 1.200 morts, la
    Révolution roumaine a été le passage le plus sanglant du totalitarisme à la
    démocratie à avoir eu lieu en 1989. L’historien Ioan Scurtu, ancien directeur
    de l’Institut de la Révolution, a répondu à la question « Pourquoi, au
    PCR, il n’y avait pas eu de réformateur qui soit en mesure d’obtenir
    l’évincement de Ceauşescu et d’assurer un changement pacifique du régime? »: « Ceauşescu a nommé des gens
    sans colonne vertébrale, qui lui étaient dévoués. J’ai lu, par exemple, les
    mémoires de Dumitru Popescu, un des membres du Comité politique exécutif du CC
    du PCR, où il racontait que seul Nicolae Ceauşescu parlait aux réunions de cet
    organe de direction du parti, tous les autres ne faisaient que l’écouter. Du
    coup, Dumitru Popescu en sortait avec des maux de tête et pour se détendre, il
    rentrait chez lui, dans le quartier Primăverii, à pied. De toute évidence, il
    ne pensait pas qu’au fond, la position officielle qu’il occupait impliquait
    aussi une responsabilité. Si Ceauşescu était le seul à prendre la parole,
    tandis que les autres ne faisaient qu’écouter et prendre des notes, c’était
    aussi parce que les autres avaient accepté une telle situation humiliante, à
    mon avis. Le moment le plus incroyable a été celui où Ceauşescu, furieux
    d’apprendre qu’il n’y avait pas eu de mesures sévères contre les manifestants
    de Timişoara, s’était exclamé : « Je ne peux plus travailler avec ce Comité
    politique exécutif, choisissez un autre Secrétaire général ! ». Alors
    les autres avaient commencé à l’implorer: « ne nous abandonnez pas, nous vous
    prions, nous vous sommes fidèles, nous restons à vos côtés, nous resterons avec
    vous aux commandes ». Même à la dernière minute, aucun n’avait eu le
    courage de lui dire : « nous prenons acte de votre démission, nous
    mettons en place une direction collective, nous annonçons au peuple révolté que
    Nicolae Ceauşescu a démissionné. Peut-être que les choses auraient évolué
    différemment, sans le bain de sang que l’on connait. L’opportunisme de ces
    gens-là a joué un rôle très important dans le déroulement de ces événements
    dramatiques. »



    Le procès d’Elena et de Nicolae Ceauşescu, du 25 décembre
    1989, a été un des épisodes les plus chargés de la Révolution. Les deux tyrans
    qui avaient obligé la Roumanie, pendant près de 25 ans, à vivre dans le froid
    et à connaître la faim, avaient reçu des peines méritées. Cependant, peu de
    temps après, des regrets se sont fait entendre au sujet de leur sort et même
    leur procès, qui a fait justice, a commencé à être contesté. Le politologue
    Ioan Stanomir, de la Faculté de sciences politiques de l’Université de
    Bucarest, considère que de nombreuses personnes se rapportent superficiellement
    à cette époque, particulièrement dure, de leur vie et dont le souvenir est
    devenu conciliant, après la disparition du mal: «C’est l’acte à travers lequel nous réussissons à nous détacher
    du communisme. Cette exécution prouve la profonde continuité qui existe entre
    le régime communiste et le régime Iliescu. Ion Iliescu incarne la tentative des
    Roumains de se détacher sans le faire. C’est une tentative typique des sociétés
    post-communistes de garder une innocence qu’elles ont perdue. Tous ceux qui ont
    traversé le communisme ne sont plus innocents. Soit ils ont été victimes ou
    bourreaux, soit ils ont fait partie de la masse grise de ceux qui ont vécu
    « sous le poids des temps ». Les régimes totalitaires volent
    l’innocence des gens. Et, dans mon opinion, c’est ça la principale modalité de
    comprendre le rapport très compliqué des peuples de l’Est de l’Europe et de
    ceux de l’Union soviétique avec le communisme. Le communisme est une chemise de
    Nessus, qui colle au corps, qu’elle brûle quand on souhaite l’enlever. »




    Malgré
    les près de trois décennies passées depuis, la Révolution roumaine de décembre
    1989 est une présence forte dans la mémoire de la génération qui l’a portée
    parce qu’elle continue à avoir des effets sur le présent. Et ce sera
    probablement ainsi, jusqu’à ce que les générations qui ne l’ont pas vécue la
    commémorent autrement. (Trad.: Ileana Ţăroi)

  • Wirtschafts- und Finanzreformen im Rumänien der Zwischenkriegszeit

    Wirtschafts- und Finanzreformen im Rumänien der Zwischenkriegszeit

    Nach dem Ende des 1. Weltkrieges wurde aus dem Altreich Rumänien Gro‎ßrumänien. Der Sieg der Entente brachte Rumänien die Vereinigung mit Bessarabien, der Bukowina, dem Banat und Siebenbürgen. Gro‎ßrumänien konfrontierte sich aber mit einer schwierigen wirtschaftlichen und finanziellen Lage und musste die neuen Provinzen integrieren. Das ganze Verwaltungssystem des Landes war schwach. Die rumänische Währung hatte an Wert verloren und das Land war verschuldet. Unter der Leitung von Vintilă Brătianu setzte das Finanzministerium einen Wirtschaftskonsolidierungsplan fort, das vom vorigen Finanzminister Nicolae Titulescu eingeleitet worden war. Der Historiker Ioan Scurtu berichtet über die wichtigsten Etappen der Fiskalreform in den 1920er Jahren.



    Nicolae Titulescu war der erste Finanzminister, der ein Gesetz, das das Prinzip der Steuerklassen und die Einkommenssteuer einführte, erarbeitet hat. Es handelte sich dabei um ein komplexes und langes Gesetz, deswegen wurde es zunächst auch nicht gebilligt. Diejenigen, die mehrere Einkommens-Quellen hatten, zahlten eine Steuer für die ganze Summe. Vintilă Brătianu hat die Grundideen von Nicolae Titulescu übernommen. Dank ihm wurde im Februar 1923 ein neues Gesetz erlassen, das grundsätzlich gleich war, aber weniger Einkommens-Kategorien definierte.“




    Die Finanzpolitik von Vintilă Brătianu konzentrierte sich auf die Modernisierung des rumänischen Finanzsystems und auf die Einhaltung eines ausgewogenen Haushalts. Das Gesetz über die direkten Beiträge, das unter seiner Leitung erarbeitet wurde und 1923 vom Parlament gebilligt wurde, hat den Modernisierungs-Anforderungen des rumänischen Finanzsystems entsprochen. Das Gesetz hatte positive Folgen für die Höhe und Struktur der Haushalts-Einnahmen. Die neue Einteilung der Ausgaben war ein wichtiger Schritt für die Konsolidierung der Finanzlage Rumäniens in der Zwischenkriegszeit. Der Historiker Ioan Scurtu:



    Dieses Gesetz führte einen speziellen Schutz für die Einkommen aus Industrie-Geschäften ein. Vintilă Brătianu unterstützte eine Politik der Entwicklung der Wirtschaft und insbesondere der Industrie. Er war der Ansicht, dass infolge des Krieges und der Vereinigung Rumänien seine politische Unabhängigkeit erlangt hatte, aber auch wirtschaftliche Unabhängigkeit brauchte. Vintilă Brătianu glaubte, dass die politische Unabhängigkeit ohne wirtschaftliche Unabhängigkeit unmöglich aufrecht zu erhalten sei. Die erwähnte Reform zielte auf die wirtschaftliche Entwicklung Rumäniens, insbesondere der Industrie des Landes ab. Die liberale Regierungszeit stellte den Rahmen dar. Es war die längste der Zwischenkriegszeit, sie dauerte vier Jahre, von Januar 1922 bis Ende März 1926. In dieser Zeitspanne wurde auch eine neue Verfassung angenommen, die die Verstaatlichung der Boden-Ressourcen vorsah. 1928, zehn Jahre nach der Vereinigung, war die Industrie Rumäniens zweieinhalb Mal so stark wie vor dem 1. Weltkrieg.“




    Der Finanzminister Vintilă Brătianu erkannte die Probleme der rumänischen Wirtschaft. Er war derjenige, der die nationale Energie-Politik ausgearbeitet hat. Er beharrte auf einer bestmöglichen Nutzung der Erdöl-Ressourcen Rumäniens. Die Energie-Nachfrage war sowohl intern als auch weltweit steigend. Der Historiker Ioan Scurtu dazu:



    Die Reform von Nicolae Titulescu war wichtig, weil sie eine Richtung vorgegeben hat. Vintilă Brătianu hat die Reform umgesetzt. Er hat die Verteilung der Haushalts-Gelder festgelegt. Er setzte den Schwerpunkt auf die Investitionen und und nicht auf die Zahlung der Au‎ßenschulden. Er ermöglichte den Menschen, Kredite aufzunehmen, die neue Industrie-Tätigkeiten gründeten und in Rumänien neue Güter produzierten. Wir sprechen hier insbesondere über Maschinenbau. So wurden das Malaxa-Werk und weitere gro‎ße Werke in der Zwischenkriegszeit gegründet. So wurden die Grundsteine der rumänischen Flugindustrie gesetzt.“




    Die Nutzung der Naturressourcen war Finanzminister Vintilă Brătianu für die Entwicklung einer vom ausländischen Kapital unabhängigen Wirtschaft wichtig. Die liberalen Wirtschafts-Politiken haben zwischen 1918 und 1940 auch zur Stabilisierung der rumänischen Währung beigetragen.

  • Reforme monetare în România interbelică

    Reforme monetare în România interbelică

    După încheierea Primului Război Mondial, România Mică devenea România Mare. Victoria Antantei aducea României aliate alipirea Basarabiei, Bucovinei, Banatului şi a Transilvaniei la Vechiul Regat. Dar România Mare se confrunta cu o situaţie economico-financiară precară şi trebuia să integreze noile provincii. Bugetul dezechilibrat de refacerea artificială prin emisiune continuă din partea Băncii Naţionale, devalorizarea leului şi neplata datoriilor externe ducea la dezorganizarea întregului sistem administrativ. Sub conducerea lui Vintilă Brătianu, Ministerul de Finanţe al României avea să continue un plan de consolidare economică iniţiat de precedentul ministru, Nicolae Titulescu.



    Istoricul Ioan Scurtu, care s-a referit la principalele etape ale reformării fiscale din anii 1920: Nicolae Titulescu a fost cel dintâi ministru de finanţe care a elaborat o lege — de altfel complexă şi stufoasă, motiv principal pentru neaplicarea ei — care introducea principiul progresivităţii, aşadar în funcţie de mărimea veniturilor, dar şi impozitul pe venitul global. Cei care obţineau venituri din mai multe surse plăteau un impozit cumulat pentru această sumă globală. Practic, Vintilă Brătianu a reluat ideile de bază ale lui Nicolae Titulescu. Din iniţiativa lui, s-a adoptat, în februarie 1923, o nouă lege, care avea, în esenţă, acelaşi conţinut, cu deosebirea că erau mai puţine categorii de venituri.”



    Politica financiară a lui Vintilă Brătianu s-a concentrat asupra modernizării sistemului fiscal românesc şi asupra respectării principiului echilibrului bugetar. Proiectul de lege a contribuţiilor directe, elaborat sub stricta sa îndrumare şi votat în Parlament în 1923, a răspuns cerinţelor de modernizare a sistemului fiscal din România. El va avea un impact pozitiv asupra valorii şi a structurii veniturilor bugetare. Noul sistem de repartizare a cheltuielilor reprezenta un pas important în consolidarea situaţiei financiare a României interbelice. Revine cu detalii Ioan Scurtu: De asemenea, această lege introducea o protecţie specială pentru veniturile obţinute din activităţile industriale. Vintilă Brătianu era adeptul politicii prin noi înşine”, a politicii care să ducă la dezvoltarea economiei şi, în special, a industriei. El susţinea că în urma războiului şi prin actele de unire, România îşi câştigase întregirea şi independenţa politică, dar era nevoie şi de independenţa economică. Vintilă Brătianu credea că independenţa politică era imposibilă în absenţa independenţei economice. Această reformă de care menţionăm avea scopul de a sprijini dezvoltarea economică a României, cu deosebire a industriei. Cadrul era guvernarea liberală, cea mai lungă din întreaga perioadă interbelică, care a durat mai mult de patru ani, din ianuarie 1922 până la sfârşitul lunii martie 1926. De altfel, această perioadă este caracterizată de adoptarea unei noi Constituţii, care prevedea naţionalizarea bogăţiilor subsolului. Pe această bază, s-a adoptat şi o legislaţie care să permită aplicarea concepţiei liberale prin noi înşine”, asigurând refacerea şi dezvoltarea într-un ritm accelerat a economiei naţionale. Aş menţiona faptul că, în 1928, la zece ani după Unire, nivelul de dezvoltare industrială a României era aproape de două ori şi jumătate mai mare decât cel dinaintea primului război mondial.



    Provocările pentru funcţia de ministru al finanţelor au fost importanţa economică deosebită a graniţei dunărene şi valorificarea petrolului românesc. Lui Vintilă Brătianu i se recunoaşte meritul în identificarea dificultăţilor întâmpinate de economia naţională ca urmare a prezenţei importante a capitalului străin în industria petrolieră din România. Brătianu este omul politic care a stabilit principalele coordonate ale unei politici energetice naţionale. Conform principiului liberal prin noi înşine”, Vintilă Brătianu a insistat asupra utilizării optime a resurselor petroliere din România în condiţiile creşterii cererii de energie nu doar pe plan intern, ci şi mondial.



    Ioan Scurtu: Reforma lui Nicolae Titulescu a fost importantă pentru că a stabilit o anumită direcţie. Vintilă Brătianu a dat conţinut acestei reforme, în sensul că a stabilit ce să se facă cu sumele care ajungeau în bugetul statului, dincolo de achitarea salariilor şi a pensiilor, deşi erau foarte puţini cei care beneficiau, la vremea respectivă, de pensii de stat. El nu a mizat pe achitarea datoriilor statului român, ci pe asigurarea de investiţii, îndeosebi prin acordarea de împrumuturi către cei care se încumetau să înceapă activităţi industriale pentru producerea de bunuri care nu se fabricau încă în România. Aici vorbim mai ales de industria constructoare de maşini. În acest fel a luat fiinţă uzina Malaxa şi tot astfel s-au pus bazele Industriei Aeronautice Române şi ale altor mari întreprinderi din perioada interbelică.



    Valorificarea resurselor naturale reprezenta, în viziunea ministrului de finanţe Vintilă Brătianu, un element important pentru crearea unei economii care să nu mai depindă atât de mult de capitalul străin. Măsurile de politică economică susţinute de guvernul liberal au contribuit între 1918 şi 1940 şi la stabilizarea de facto a monedei româneşti.

  • Das Ceauşescu-Regime und die blutige Revolution von 1989

    Das Ceauşescu-Regime und die blutige Revolution von 1989

    In Rumänien war die Wende nicht friedlich, sondern gewaltsam. Das Regime von Nicolae Ceauşescu war eher geneigt, Gewalt gegen das eigene Volk einzusetzen. Die brutale Niederschlagung der Arbeiter-Revolte von Braşov/Kronstadt im November 1987 war ein erstes Zeichen. Leider hat sich die Vermutung im Dezember 1989 bestätigt.



    Wir haben den ehemaligen Leiter des Instituts der Rumänischen Revolution, Ioan Scurtu, gefragt, ob man das Blutvergie‎ßen vom Dezember 1989 vermeiden hätte können.



    Theoretisch hätte man das vermeiden können. Wenn wir Nicolae Ceauşescu mit den anderen Anführern der sozialistischen Staaten vergleichen, können wir sagen, dass er der einzige war, der die Ideen Gorbatschows betreffend die Glasnost und die Perestroika nicht akzeptiert hat. Er war der Ansicht, dass Gorbatschow durch diese Ideen den Sozialismus schwächte und so zu seinem Fall beiträgt. Folglich wurde Ceauşescu nach 1987 einer der unbeugsamsten politischen Anführer in Mittel- und Südosteuropa. Seine Bezugspunkte waren Marx, Engels und Lenin. Er akzeptierte nicht, dass die Gesellschaften in der Zwischenzeit Fortschritte gemacht hatten, dass man andere Aufbau-Formen des Sozialismus und des Kommunismus braucht.“




    Die Obsession der völligen Unabhängigkeit Rumäniens sei ein anderes Merkmal des Ceauşescu-Regimes gewesen, meint der Historiker Ioan Scurtu:



    Er war der einzige, der sich vorgenommen hatte, alle Au‎ßenschulden des Landes zu begleichen. Er dachte, er hätte so nicht nur die wirtschaftliche, sondern auch die politische Unabhängigkeit des Landes erreichen können. Man hat massiv Güter exportiert, sowohl Industriegüter als auch Lebensmittel. Das führte zu einer schwerwiegenden Lebensmittel-Krise.“




    Nicolae Ceauşescu, ein Gefangener der marxistischen Klischees, hat eine verheerende Politik eingeleitet. Die Bevölkerung hatte stark darunter zu leiden:




    Ceauşescu hat die petrochemische Industrie weiter stark ausgebaut. Diese braucht viel Energie, und Ceauşescu hat entschieden, dass die Bevölkerung das tragen muss. So kam es zu den vielen Stromausfällen und der mangelhaften Heizung in den Wohnungen. Man hat die Bevölkerung in sehr schwierige Lagen versetzt. Es herrschte eine allgemeine Unzufriedenheit, die sich nach April 1989, als Ceauşescu die Zahlung aller Au‎ßenschulden bekannt gab, vertiefte. Ceauşescu wollte er selbst Kreditgeber werden und Zinsen für Kredite einkassieren. Mit anderen Worten befand sich Rumänien in einem viel schlimmeren Zustand als alle anderen sozialistischen Staaten, und so kam es zu dieser unglaublichen Unzufriedenheit. Im Dezember 1989 gingen Millionen Menschen auf die Stra‎ße, um Ceauşescu zu stürzen.“




    Wir haben Ioan Scurtu auch gefragt, warum die Kommunistische Partei überhaupt nicht reformiert wurde.



    Ceauşescu war sehr geschickt, er hat in einer relativ kurzen Zeit von 6-7 Jahren seine potentiellen Gegner in der Führung der Rumänischen Kommunistischen Partei (PCR) und des Landes ausgeschaltet. Er hat Leute, die ihm treu waren, gefördert. In den Memoiren von Dumitru Popescu, Mitglied im exekutiven Politausschuss des Zentralkomitees der kommunistischen Partei, habe ich gelesen, dass bei den Treffen dieses Führungs-Ausschusses nur Nicolae Ceauşescu sprach. Alle anderen hörten zu. Nach diesen Treffen musste Dumitru Popescu zu Fu‎ß nach Hause, ins Primăverii-Viertel gehen, um sich zu entspannen und die Kopfschmerzen los zu werden. Natürlich dachte er nicht, dass er auch eine Verantwortung trägt. Wenn nur Ceauşescu sprach und die anderen sich Notizen machten, hatte man das denen, die diese erniedrigende Lage akzeptiert haben, zu verdanken. Unglaublich war der Moment, in dem Ceauşescu empört war, dass keine harten Ma‎ßnahmen gegen die Demonstranten in Timişoara/Temeswar getroffen wurden, und sagte: ‚Ich kann mit diesem exekutiven Politausschuss nicht mehr arbeiten, wählt euch einen anderen Generalsekretär.‘ Und alle sagten: ‚Bitte, verlassen Sie uns nicht, wir sind Ihnen treu, wir bleiben an Ihrer Seite, mit Ihnen an der Spitze.‘ Nicht mal in dem Moment hatten sie den Mut, zu sagen: ‚Wir nehmen Ihren Rücktritt an, wir bilden eine kollektive Leitung und geben dem empörten Volk bekannt, dass Nicolae Ceauşescu zurück getreten ist.‘ Vielleicht hätte das Blutbad nicht mehr stattgefunden und man hätte einen anderen Weg gefunden. Der Opportunismus dieser Leute spielte eine sehr wichtige Rolle.“




    Das tyrannische, gierige und alleswissende Regime von Nicolae Ceauşescu endete im Dezember 1989. Leider mussten dafür 1204 Menschen sterben.

  • Rumänien in den Kriegsjahren 1916-1918

    Rumänien in den Kriegsjahren 1916-1918

    Unter Besatzung der Armeen der Mittelmächte und mit einem schlechten Image in den Augen seiner Alliierten wegen des separat abgeschlossenen Friedens, versuchte Rumänien im Herbst 1918 eine verzweifelte Lage zu überwinden. Die Änderung der Machtverhältnisse zwischen den Mittelmächten und der Entente im Herbst 1918 brachte Rumänien ins Siegerlager. Die günstige Folge war die Vereinigung de alten Königreichs Rumänien mit Bessarabien, der Bukowina und Siebenbürgen. Das war aber keine leichte Unternehmung. Bis 1920 musste die politische Elite und die ganze Gesellschaft die Hürden im Wege der internationalen Anerkennung des neuen Staates überwinden.



    Der Historiker Ioan Scurtu erläutert die Geschehnisse im Rumänien der Kriegsjahre 1916-1918:



    Theoretisch hätte Rumänien vorbereitet sein müssen, weil es 1916 in den Krieg eingetreten war, also 2 Jahre nach Beginn des Weltkriegs. Das war eine Zeitspanne, die man normalerweise für die Aufrüstung und die Vorbereitung der Armee und der Reservisten hätte nutzen müssen. Leider war das nicht der Fall. Nach dem Enthusiasmus des Kriegseintrittes, als die Soldaten mit Gesang und Blumen in den Krieg einzogen und von der Menge applaudiert wurden, als ob sie zu einer Party gehen würden, kam nach etwa 10 Tagen das Desaster von Turtucaia. Ersta dann kam die Ernüchterung für die rumänische Regierung. Im November folgte der Rückzug aus Siebenbürgen und Anfang Dezember die Besetzung der Hauptstadt Bukarest. Es folgte der Rückzug nach Iași. Hier gab es schon Probleme wegen der vielen Flüchtlinge, dazu kam auch die Cholera, die tausende Menschen tötete. Als ob das nicht schon ausreichte, führte ein Bahnunfall zum Tod von über 1000 Menschen, als ein Zug in der Nähe von Iași entgleiste.“



    1917 folgten jedoch die glorreichen Momente. Die rumänische Armee stoppte in Mărăşeşti, Mărăşti und Oituz den Vormarsch der deutschen und österreich-ungarischen Truppen. Die russische Revolution führte aber zur Kapitulation Rumäniens und dessen Besatzung durch den Feind. Obwohl Rumäniens Goldschatz an Russland verloren ging, das Land einen separaten Frieden mit seinen Gegnern abschloss und mit den bolschewistischen Revolutionen in Russland und Ungarn konfrontiert wurde, war Rumänien dennoch im Stande, alle Hürden zu überwinden. All das sei einer visionären politischen Elite zu verdanken, glaubt der Historiker Ioan Scurtu.



    Alle diese Hürden wurden überwunden, weil Rumänien eine wertvolle politische Klasse hatte. Ich meine vor allem Ion I. C. Brătianu, den Vorsitzenden der Nationalliberalen Partei, der in den Ereignissen involviert war und eine wichtige Rolle bei der gro‎ßen Vereinigung spielte. Sowohl Bessarabier, als auch Bukowiner und Siebenbürger schickten vor der Vereinigungs-Erklärung Gesandte nach Iași. Sie diskutierten mit König Ferdinand und Ion I. C. Brătianu und anderen Politikern über die Vereinigung. Ion I. C. Brătianu hat die rumänische Delegation bei der Friedenskonferenz in Paris geleitet. Hier konfrontierte er sich mit gro‎ßen Politikern seiner Zeit, mit dem amerikanischen Präsidenten Wilson und dem britischen Premier. Das war letzen Endes ein Sieg, denn durch die Friedensverträge von 1919-1920 wurden die Vereinigungsakten von Kischinew, Czernowitz und Alba Iulia ratifiziert.“



    Das königliche Paar Ferdinand und Maria hat aber die Energie der Nation mobilisiert. Ioan Scurtu:



    König Ferdinand war ein Deutscher, er war früher Offizier im deutschen Heer gewesen. Als der Kronrat die Meinung für den Kriegseintritt Rumäniens gegen sein Herkunftsland und seine Familie äu‎ßerte, hat er seine persönlichen Überzeugungen aufgeopfert. Das war für Rumänien sehr wichtig. Gleich nach dem Kronrat gab es zwischen ihm und Petre P. Carp ein Wortgefecht. Carp warf ihm vor, er habe vergessen, dass er ein Deutscher sei. Der König antwortete, er wüsste sehr wohl, dass er ein Deutscher sei. »Wären die Interessen meines Landes im Einklang mit den Interessen Rumäniens gewesen, hätte ich gerne anders gehandelt«, sagte der König. Er war aber König der Rumänen und handelte im Interesse des Landes, das er führte.“



    Das Opfer des Volkes war auch das Opfer des königlichen Paares. Starke Persönlichkeiten kommen in schweren Momenten zum Zuge. Der Historiker Ioan Scurtu:



    Königin Maria war von Anfang an eine Anhängerin des Kriegseintrittes Rumäniens auf der Seite der Entente. Sie war Engländerin und spielte eine wichtige Rolle, als es um die Überzeugung Ferdinands ging, dieses persönliche Opfer im Interesse des rumänischen Volkes zu akzeptieren. Der König und die Königin waren ständig auf Seite der Rumänen, der Armee, der wichtigsten politischen Anführer. Als die Frage des Rückzugs von Iaşi nach Odessa, auf russisches Territorium, gestellt wurde, sagte König Ferdinand, er werde dieses Land nicht verlassen. Es gab die Gefahr der Besetzung der ganzen Moldau durch die deutschen Truppen. Genauso ging auch Ion I. C. Brătianu vor. Es war eine Geste, die das öffentliche Bewusstsein mobilisiert hat, auch einige Politiker, die es eilig hatten, in der Ukraine, in Städten fern von der Front Unterkunft zu bekommen.“



    Das als Gro‎ßrumänien“ bezeichnete Ziel der Generation Anfang des 20. Jahrhunderts war, alle mehrheitlich von Rumänen bewohnten Gebiete in einem Staat zu vereinigen. Ein Ziel, das von allen, die daran geglaubt haben, erreicht wurde. Möglich wurde dies durch die Befolgung einiger Vorbilder und Prinzipien, durch die Überwindung der Emotionen und des Zögerns und durch einen starken Willen.



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  • Politische Rivalitäten: König Karl (Carol) II. versus Prinz Nicolae

    Politische Rivalitäten: König Karl (Carol) II. versus Prinz Nicolae

    Wenige rumänische Persönlichkeiten waren so umstritten wie König Karl II. Sowohl prominente Figuren der rumänischen Demokratie, wie Iuliu Maniu, als auch die Rechtsextremen haben ihn verabscheut. Mehr über den dritten rumänischen König und seine Beziehung zu seinem jüngeren Bruder Nicolae erfahren Sie in unserer Geschichtssendung.



    König Karl II. war eine hochmütige und autoritäre Person. Die Folgen seines Führungsstils lie‎ßen nicht lange auf sich warten. Nach einem Jahrzehnt unter seiner Herrschaft (1930-1940) war die Fläche Rumäniens kleiner geworden, Gebiete im Osten, Westen und Süden gingen verloren.



    Karl II. ist auch mit Mitgliedern seiner Familie in Konflikt geraten. So zum Beispiel mit seinem Bruder, dem Prinzen Nicolae (rum. für Nikolaus). Nicolae war das vierte Kind von König Ferdinand und Königin Maria. Sein Taufpate war der russische Zar Nikolaus II., der 1918 von den Bolschewiken erschossen wurde. Der Prinz Nicolae hatte die Gelegenheit, selbst König zu werden. Er wollte jedoch diese Mission nicht übernehmen, er lehnte die Idee ab, König zu werden. Der Historiker Ioan Scurtu erläutert:



    Prinz Nicolae war der zweite Sohn von Prinzessin Maria, der zukünftigen Königin, und Ferdinand. Die beiden hatten sechs Kinder. Prinz Nicolae wünschte sich nicht, König zu werden. Auch dann nicht, als Ministerpräsident Marghiloman 1918 vorschlug, dass Nicolae zum Thronfolger ernannt wird, nachdem Karl seine Freundin Zizi Lambrino heiratete und fast aus dem Königshaus ausgewiesen wurde. Während der Regentschaft 1927-1930 schlug Königin Maria vor, dass Prinz Nicolae zum ersten Regenten ernannt wird und damit eigentlich die Führung des Königshauses übernimmt. Doch wie gesagt — Prinz Nicolae hatte keine solchen Wünsche.“



    Brüder haben nicht selten Auseinandersetzungen, das ist nicht anders in königlichen Familien. Der Historiker Ioan Scurtu meint, Karl II. erwartete Gehorsam von allen ringsum. Auch wenn es um persönliche Angelegenheiten ging.



    Als Karl am 6. Juni 1930 aus seinem selbstgewählten Exil ins Land zurück kam, hat ihn Prinz Nicolae mit offenen Armen empfangen und ihn im Cotroceni-Palast umarmt. Der Konflikt findet seine Wurzeln in einer subjektiven Angelegenheit und zwar in der Heirat des Prinzen Nicolae mit einer Frau, die nicht einer königlichen Familie angehörte. Das Statut des Königshauses genehmigte das nicht. Karl versuchte Nicolae zu überreden, auch wenn er selbst mit Elena Lupescu, die keiner Herrscherfamilie angehörte, lebte. Er heiratete diese jedoch nicht. Nicolae heiratete im Dezember 1931 Ioana Dolete-Săveanu. Auf Karls Wunsch hat Innenminister Constantin Argetoianu den Bürgermeister der Ortschaft Tohani, wo die Ehe geschlossen wurde, aufgefordert, zusammen mit dem Notar das ganze Heiratsregister zu kopieren und dabei die Eheschlie‎ßung zwischen dem Prinzen Nicolae und Ioana Săveanu auszulassen.“



    Eine zweite Rivalitätsquelle zwischen den beiden Brüdern war die politische Option von Nicolae. Der Historiker Ioan Scurtu ist der Ansicht, das habe eine wichtigere Rolle in ihrer Beziehung gespielt.



    Ein zweiter Grund für den Konflikt waren die politischen Optionen von Nicolae. Er rückte immer näher an die Eiserne Garde. Diese hatte im April 1936 einen Kongress organisiert, bei dem die Todestruppen gebildet wurden. Diese sollten eine Reihe von politischen Gegnern ermorden, darunter auch Elena Lupescu. Prinz Nicolae hat seine Sympathie gegenüber der Eisernen Garde gezeigt. In diesem Kontext hat die Eiserne Garde ein Manifest veröffentlicht, in dem der Prinz Nicolae gepriesen wurde, weil er gegen Elena Lupescu Stellung bezogen hatte. Ein Jahr später, im April 1937, beschloss der Kronrat die Ausweisung des Prinzen Nicolae aus der königlichen Familie. Er wurde beschuldigt, eine Frau geheiratet zu haben, die keiner Herrscherfamilie angehörte und damit das Statut des Königshauses verletzt zu haben.“



    Das Kriegsende brachte auch den Untergang des Königreichs Rumänien mit sich, König Karl II. war schon 1940 ins Exil gegangen, die anderen Familienmitglieder folgten. Prinz Nicolae war derjenige, der den Weg zur Versöhnung mit seinem Bruder öffnete. Historiker Ioan Scurtu dazu:



    Auch wenn er des Königshauses verwiesen wurde, auch wenn Karl ihm gegenüber eine sehr negative Einstellung hatte, war Prinz Nikolaus das einzige Mitglied der königlichen Familie, das an der Beerdigung von Karl II. teilnahm. Sein Sohn Michael oder seine Schwestern haben das nicht getan. Prinz Nicolae war eine interessante Figur der rumänischen Politik, die den Platz von Karl II. nicht einnehmen wollte. Er wollte nicht König werden, aber er hielt es auch nicht aus, dass Elena Lupescu sich in die Politik einmischt.“



    Die Rivalität zwischen König Karl II. und dem Prinzen Nicolae ging nicht so weit wie zum Beispiel die zwischen dem König und dem Anführer der Eisernen Garde, Corneliu Zelea-Codreanu. Der launische König hat aber alles versucht und die Künste seiner List eingesetzt, um seinen Willen gegen die Meinung seines Bruders durchzusetzen.

  • Rivalités politiques: le roi Carol II et le prince Nicolae

    Rivalités politiques: le roi Carol II et le prince Nicolae

    Le roi Carol II, qui a régné entre 1930 et 1940, compte parmi les personnalités les plus controversées de l’histoire de la Roumanie. Fils aîné du roi Ferdinand et de la reine Marie, Carol était orgueilleux, rancunier et enclin à la vengeance. Il rêvait de devenir le leader national absolu, tissait des intrigues et s’entourait de personnes qui partageaient ses valeurs. Dans le monde politique, il a été répudié tant par des figures de proue de la démocratie roumaine, tel Iuliu Maniu, que par l’extrême droite. A la fin de sa décennie de règne, la Roumanie de Carol II agonisait, avec des territoires amputés dans l’est, l’ouest et le sud.




    Carol II est même entré en conflit avec les membres de sa famille, par exemple avec son frère, le prince Nicolae. Quatrième enfant du couple royal Ferdinand et Marie, Nicolas a été baptisé par le tzar russe Nicolas II, celui qui allait être liquidé par le régime bolchevique en 1918. Malgré l’éducation reçue, celle d’un héritier du trône de Roumanie, Nicolas a constamment refusé d’assumer une telle mission, malgré les nombreuses occasions de le faire.



    L’historien Ioan Scurtu croit que le prince Nicolas n’avait jamais eu envie de devenir monarque. « Le prince Nicolae était le deuxième enfant des six enfants de la princesse Marie, celle qui allait devenir reine de Roumanie aux côtés de son époux, le roi Ferdinand. Le prince Nicolae n’a jamais voulu être roi, ni même lorsque le premier ministre Alexandru Marghiloman avait proposé de le proclamer héritier du trône. Un de ces moments a été en 1918, quand Carol avait épousé Zizi Lambrino, malgré le risque de se voir exclus de la famille royale. Ensuite, pendant la régence de 1927 – 1930, la reine Marie avait proposé, elle aussi, de faire élire Nicolae premier régent, pour diriger pratiquement la Maison royale. Mais, je le répète, le prince Nicolae n’a pas eu de telles velléités. »



    Dans une fratrie, il y a toujours des querelles; chose valable aussi dans le cas des familles royales. L’historien Ioan Scurtu explique la rivalité entre Carol et Nicolae par deux raisons. Le premier serait l’orgueil de Carol de voir son entourage obéir à sa volonté dans tous les aspects de la vie, même dans le cas des choix personnels ou sentimentaux. « Le 6 juin 1930, quand Carol est rentré au pays de l’exil qu’il s’était lui même imposé, le prince Nicolae l’a accueilli les bras ouverts au Palais de Cotroceni et l’a embrassé, lui souhaitant la bienvenue. Je pense qu’à l’origine du conflit se trouvait une question de nature subjective, à savoir le mariage du prince Nicolae avec une personne qui ne faisait pas partie des familles royales, ce qui était contraire au statut de la Maison Royale. Carol a tenté d’amener Nicolae sur le bon chemin. Ce même Carol qui vivait une histoire d’amour avec Elena Lupescu, elle non plus de souche noble et qu’il n’a même pas épousée. Nicolae s’était marié avec Ioana Dolete-Săveanu en décembre 1931. A la suggestion de Carol, le ministre de l’intérieur Constantin Argetoianu a demandé au maire de la commune de Tohani, où la cérémonie de mariage avait eu lieu, d’apporter le registre des mariages et de faire venir le notaire. Celui-ci a dû copier en entier le registre des mariages et en rayer celui du prince Nicolae avec Ioana Săveanu. »



    La rivalité entre les deux frères a également été causée par les sympathies politiques du cadet. De l’avis de Ioan Scurtu, cet autre motif avait pesé plus dans ce conflit. « La deuxième cause du conflit est celle des options politiques de Nicolae. Il s’était rapproché de la Légion de l’Archange Michael. En avril 1936, ce mouvement avait organisé un congrès lors duquel avaient été constituées les équipes de la mort, qui devaient liquider plusieurs adversaires politiques, dont Elena Lupescu. N’agréant pas le prince Nicolae, Elena évitait aussi la compagnie de son épouse. Pour forcer la note, Nicolae a fait des gestes de sympathie envers les membres de la Légion de l’Archange Michel. C’est ce qui explique pourquoi cette dernière a diffusé un tract élogieux à l’adresse du prince, qui avait pris position contre Mme Lupescu, considérée comme « un malheur » pour le pays. Une année plus tard, en avril 1937, sur l’initiative de Carol II, un Conseil de la couronne décida d’écarter le prince Nicolae de la famille royale. La question était délicate, car on l’accusait de mésalliance, autrement dit de violation du statut de la Maison royale. »




    La fin de la guerre c’est aussi la fin de la dynastie royale de Roumanie. La famille royale a été obligée à suivre l’exemple de Carol II, lequel avait choisi de s’exiler, en 1940. Et ce fut Nicolae qui fit le premier pas vers la réconciliation avec son frère.



    Ioan Scurtu : « Bien qu’ostracisé et en dépit de la très mauvaise attitude du roi, Nicolae a été le seul membre de la famille royale à participer aux obsèques de Carol II. Le prince Nicolae, ce personnage intéressant du paysage politique roumain, n’a jamais convoité le trône. Il n’est pas moins vrai, cependant, qu’il a eu du mal à digérer l’implication d’Elena Lupescu dans la vie politique. »




    La rivalité qui a opposé le roi Carol II à son frère, le prince Nicolae, n’est pas allée aussi loin que celle entre le roi et Corneliu Codreanu, le chef de la Légion de l’Archange Michel, une rivalité qui allait d’ailleurs finir par l’assassinat de Codreanu. Pourtant, le capricieux roi Carol II n’a pas hésité à recourir à toutes les manigances, afin d’imposer sa volonté à son frère…


  • Rivalităţi politice – regele Carol al II-lea şi principele Nicolae

    Rivalităţi politice – regele Carol al II-lea şi principele Nicolae

    Puţine personalităţi din istoria României şi-au atras atâta antipatie aşa cum şi-a atras regele Carol al II-lea, şi mai puţine au dezvoltat uri atât de viscerale. În lumea politică el a fost repudiat atât de figuri marcante ale democraţiei române, cum a fost Iuliu Maniu, cât şi de extrema dreaptă. Regele Carol al II-lea a fost o persoană orgolioasă şi autoritară şi efectele stilului de conducere nu s-au lăsat aşteptate. La sfârşitul unui deceniu de domnie, între 1930 şi 1940, România lui Carol al II-lea era în agonie, amputată de teritorii din est, din vest şi din sud.



    Carol al II-lea a intrat în conflict chiar şi cu membri ai familiei sale. Unul dintre aceştia a fost fratele său, principele Nicolae. Al patrulea copil al cuplului Ferdinand şi Maria, Nicolae a fost botezat de însuşi ţarul Rusiei Nicolae al II-lea, cel care avea să fie lichidat de regimul bolşevic în 1918. Deşi a fost educat ca un prinţ capabil să ocupe tronul României dacă ar fi fost cazul, Nicolae a refuzat constant să se implice în a-şi asuma aceasta misiune, deşi ocaziile nu au lipsit. Istoricul Ioan Scurtu a arătat că una dintre caracteristicile principelui Nicolae a fost lipsa sa de orice veleitate în a deveni monarh: ”Principele Nicolae era al doilea băiat din cei şase copii născuţi de principesa Maria, viitoarea regină, în căsătoria ei cu regele Ferdinand. Principele Nicolae nu avea veleităţi de rege, nici chiar atunci când s-a discutat ideea primului ministru Marghiloman ca principele Niicolae să fie proclamat moştenitor al tronului, aşa cum a fost în 1918 când Carol s-a căsătorit cu Zizi Lambrino şi a fost pe punctul de a fi exclus din rândul familiei regale. Apoi, chiar în perioada regenţei, în 1927-1930, regina Maria propunea ca principele Nicolae să fie ales prim-regent în aşa fel încât el să fie conducătorul de fapt al Casei Regale. Dar, cum spuneam, principele Nicolae nu a avut asemenea veleităţi.”



    În familie, fraţii se ceartă adesea, aceasta fiind valabil şi pentru familiile regale. În cazul rivalităţii dintre Carol şi Nicolae, istoricul Ioan Scurtu a găsit două explicaţii. Prima ar fi orgoliul lui Carol ca toţi din jurul său să-i datoreze supunere oarbă în toate privinţele, chiar şi în acelea care priveau alegerile personale şi în cele sentimentale: ”În 6 iunie 1930 când Carol a venit în ţară din exilul său autoimpus, principele Nicolae l-a primit cu braţele deschise, l-a îmbrăţişat la palatul Cotroceni urând-i bun venit. Cred că motivaţia conflictului se găseşte într-o chestiune de ordin subiectiv, şi anume căsătoria principelui Nicolae cu o persoană care nu făcea parte din familiile regale, şi acest fapt nu era îngăduit de statutul Casei Regale. Carol a căutat să-l aducă pe Nicolae pe calea cea dreaptă”, deşi el însuşi trăia cu Elena Lupescu, care nici vorbă să facă parte dintr-o familie domnitoare, dar cu care totuşi nu s-a căsătorit. Nicolae s-a căsătorit cu Ioana Dolete-Săveanu în decembrie 1931. La sugestia lui Carol, ministrul de interne Constantin Argetoianu a cerut primarului localităţii Tohani, locul unde a avut loc căsătoria, să aducă registrul de căsătorii, împreună cu notarul, şi l-a pus pe acesta din urmă să copieze tot registrul cu toate căsătoriile încheiate, mai puţin cea dintre principele Nicolae şi Ioana Săveanu.”



    Cealaltă sursă a rivalităţii dintre cei doi fraţi a fost simpatia politică a mezinului. Ioan Scurtu crede că aceasta a avut o pondere mai însemnată în întreţinerea conflictului de către Carol: ”A doua cauză a conflictului se datorează opţiunilor politice ale lui Nicolae. El s-a apropiat de Mişcarea Legionară care ţinuse în aprilie 1936 un congres la care s-au constituit echipe ale morţii care urmau să lichideze o seamă de adversari politici, între care şi Elena Lupescu. Cum aceasta nu-l agreea pe principele Nicolae, evident că nu dorea să discute nici cu soţia acestuia. Pentru a forţa nota, principele Nicolae a făcut nişte gesturi de simpatie faţă de legionari. În acest context, Mişcare Legionară a difuzat un manifest în care îl elogia pe principele Nicolae care luase atitudine împotriva duduiei” considerată o pacoste” pentru ţară. Peste un an, în aprilie 1937, din iniţiativa lui Carol al II-lea, a avut loc un Consiliu de Coroană care a decis eliminarea principelui Nicolae din rândul membrilor familiei domnitoare. Era o chestiune destul de delicată pentru că el era acuzat de faptul că se căsătorise cu o pesoană care nu aparţinea familiior domnitoare, cu alte cuvinte încălcase statutul Casei Regale.”



    Sfîşitul războiului va însemna şi sfîrşitul dinastiei române, regele Carol al II-lea fiind deja în exil din 1940, acolo unde vor veni şi ceilalţi membri ai familiei regale. În conflictul cu fratele său mai vârstnic, Nicolae a fost cel care a cedat primul şi tot el a fost cel care i-a întins mâna împăcării. Ioan Scurtu: ”Deşi a fost eliminat, deşi Carol a avut o atitudine extrem de negativă faţă de el, principele Nicolae a fost singurul membru al familiei regale care a participat la funeraliile regelui Carol al II-lea, ceea ce nu a făcut fiul său Mihai şi nici surorile sau alte rude foarte apropiate. Principele Nicolae a fost un personaj interesant al politicii româneşti care nu a râvnit să-i ia locul lui Carol, să devină el rege al României, dar e adevărat că n-a suportat ca Elena Lupescu să se implice în viaţa politică.”



    Rivalitatea dintre regele Carol al II-lea şi principele Nicolae nu a mers atât de departe ca aceea dintre rege şi Corneliu Codreanu de exemplu, liderul Gărzii de Fier, care s-a terminat cu asasinarea lui Codreanu. Dar capriciosul rege nu s-a ferit să folosească chiar şi împotriva fratelui toate şiretlicurile pentru a-şi impune voinţa.