Tag: Ioana Stancescu

  • Le Courrier des auditeurs du 20/05/2022

    Le Courrier des auditeurs du 20/05/2022

    Chers amis, jespère que vous allez bien ; cette fois-ci, je vais commencer ce Courrier des auditeurs par une surprise. Ioana participe à un événement à Paris, ce week-end même. Ecoutons cet entretien que jai réalisé avec elle (à retrouver en format audio à la fin du Courrier).


    Passons à la lecture de vos lettres et autres messages. Bien le bonjour en France à Jacques Augustin. Il a écouté nos émissions et nous dit : « Je remercie Radio Roumanie Internationale et particulièrement Ligia de m’avoir éclairé en me répondant dans le courrier des auditeurs du 24 avril sur le jeûne chez les Orthodoxes depuis le Carême à la semaine sainte. Nettement plus de rigueur que dans le catholicisme. Cela n’est pas vraiment une surprise mais j’en ai appris sur la religion en Roumanie et c’est bien là l’essentiel. J’ai beaucoup aimé la présentation de la ville de Galati ainsi que la Roumanie chez elle sur les ateliers pour enfants lors de Pâques. Les œufs peints existent dans la famille depuis que mon épouse m’a rencontré. Je vous souhaite le meilleur pour les prochains mois et vous dis à très bientôt. » Merci pour ces propos qui nous font plaisir, et surtout de nous écouter aussi assidûment et de nous écrire si souvent.



    Avec ce message, Jean-Michel Aubier, toujours de France, reste en contact avec nous et nous tient au courant de ses activités : « J’ai pas mal de soucis avec Internet, avec un débit extrêmement limité. J’en ai profité pour demander le passage à la fibre, mais ce n’est pas encore fait à cette heure. Et vous écouter sur ondes courtes nécessite d’être disponible au moment de la diffusion. » Eh bien, pour la fibre, nous souhaitons que cela se réalise le plus vite possible, si ce nest déjà fait.



    Nous restons en France et saluons M Joël Touchard, qui nous écoute très régulièrement et nous adresse des bulletins de réception. En plus, lécoute est très claire, dautant mieux. « Que notre époque est compliquée, après le Covid, voici la guerre en Ukraine avec ses atrocités. » Oui, et elle na pas lair de se terminer bientôt, quel désastre ! Merci pour vos vœux, bonne santé à vous aussi, et à bientôt !



    Nous quittons lEurope pour voyager en Inde et saluer M Anand Mohan Bain. Il nous adresse un judicieux rapport découte, et même un enregistrement de notre émission. Etonnant, car lInde est un pays vers lequel nous némettons pas. Chers amis, pour linstant nous navons pas encore de cartes QSL pour lannée en cours, nous commencerons à vous les envoyer dès que nous les aurons.



    Et nous allons même plus loin, en Chine, là encore un pays vers lequel nous némettons pas en français, mais où notre auditeur ou notre auditrice CaiYiPeng nous a écoutés avec succès. Merci pour ce bulletin de réception, il est précieux.



    Retour en France, et je découvre une splendide carte postale de la Loire, que nous avait adressée Paul Jamet il y a un moment. En effet, les images font penser à un paysage deltaïque, soit au delta du Danube. Merci pour le message et pour la question : « A lère des smartphones, est-ce que le marché de la carte postale se porte bien en Roumanie ? » Apparemment pas, en tout cas. Il y a de moins en moins de cartes postales et de cartes de vœux.



    M Roger Roussel, du Canada, nous découvrons avec surprise un article que vous avez écrit dans le journal de votre localité, faisant état dune de nos émissions. Un tout grand merci dy avoir pensé ! Croyez que nous en sommes très touchés. Vous agrémentez toujours vos envois de jolies cartes postales et de superbes timbres sur vos envois, aussi. Cest toujours une joie de les regarder, dautant plus que, comme je disais à Paul, nous nen recevons que très peu dernièrement. Eh oui, les habitudes changent. Avant, moi-même, jen achetais et jen envoyais beaucoup. Et plus du tout ces dernières années.



    M Félix Guilbaud, de France, vous nous assurez que vous êtes à notre écoute régulièrement et nous nous félicitons de vous lentendre dire. « Les radios sont une grande famille, mais aussi avec ceux qui les écoutent. Un grand merci davoir des émissions aussi variées que les vôtres, pour tous les goûts, il nen reste plus beaucoup sur les ondes courtes. Cest déplorable, malheureusement. Quand je me rappelle que jécrivais à au moins 13 stations qui ont disparu ! Que de souvenirs avec les cartes QSL ! Dans un album que nous regardons de temps à autre, que de souvenirs qui sont gravés ! » Merci davoir pris la peine de partager ces pensées avec nous, et aussi pour le rapport découte. Nous vous souhaitons bonne santé, et à la prochaine !



    Cher Christian Ghibaudo, de France, bon voyage et au plaisir de voir à la Radio !



    Voilà, le sable sest écoulé dans le sablier. Très heureuse davoir pu bavarder un moment avec vous. Portez-vous bien, et à bientôt sur RRI !

  • Paul Jamet (France) – Y a-t-il une rentrée littéraire en Roumanie ?

    Paul Jamet (France) – Y a-t-il une rentrée littéraire en Roumanie ?

    Selon Eurostat, les Roumains sont les Européens qui lisent le moins de livres des Etats de l’UE — en l’occurrence, seuls 6,2 % de nos compatriotes lisent des livres. La dernière place en Europe. C’est la triste réalité. 94 % des Roumains ne lisent pas de livres. Les Roumains lisent moins de 5 minutes par jour, et 35 % des citoyens n’ont jamais lu de livre. Toutefois, certains non seulement lisent des livres, mais en écrivent, aussi. J’ai invité au micro ma collègue Ioana Stăncescu, qui a signé son roman de début, « Tout ce que j’ai promis à mon père ».




  • Erfolg im Ausland: RRI-Redakteurin gewinnt französischen Literaturpreis

    Erfolg im Ausland: RRI-Redakteurin gewinnt französischen Literaturpreis

    Als ich Ioanas Manuskript zum ersten Mal las, spürte ich, wie ihre Geschichte in die Tiefen meines Wesens eindrang. Ich hatte das Gefühl, dass es ihr gelungen war, eine Stimme in mir zum Vorschein zu bringen, eine Harmonie, die schon immer da war, derer ich mir aber erst nach der Lektüre dieses Romans bewusst wurde, der eigentlich eine Beichte ist. Das war auch bei meiner zweiten Lektüre so. Am besten spricht man von diesem Buch indem man andere überredet, es zu lesen. Das scheinen auch die Leser des Festivals von Chambery so empfunden zu haben, die für Alles was ich meinem Vater versprochen habe“ gestimmt haben. Das bestätigt, dass es ein universelles Buch ist, das Leser aus vielen Ecken der Welt bereits lieb gewonnen haben“, sagt Magdalena Mărculescu, Redaktionsleiterin der Verlagsgruppe Trei.



    Das Lesekomitee des Festival Premier Roman in Chambéry, das sich aus Kritikern und Übersetzern zusammensetzte, war von der Stärke der Hauptfigur Ada überzeugt, die beschließt, ganz von vorne anzufangen und ihre eigenen Entscheidungen zu treffen, entgegen dem gesellschaftlichen Druck. Wir fragten Ioana Maria Stăncescu nach ihren Erfahrungen als Debütautorin beim Festival du Premier Roman in Chambéry.



    Ich habe die ganze Erfahrung sehr genossen, ich fühlte mich geehrt, wichtig, wirklich als echte Schriftstellerin. Wegen der Pandemie nahmen die ausländischen Autoren nur online teil. Aber ich wollte mir diese Erfahrung nicht entgehen lassen und bin als einzige ausländische Schriftstellerin nach Chambéry gereist, und zwar dank meiner Tochter, die mich überredet hat, da hinzufahren. Infolge des dreitägigen Festivals, natürlich auch weil ich Französisch spreche, habe ich mich mit den anderen Schriftstellern angefreundet. Es gab auch etablierte Autoren, aber die meisten von uns standen noch am Anfang, und das ermöglichte uns eine offene Beziehung, Freundschaft und Kommunikation über soziale Medien.



    Und seither fällt mir immer wieder auf, wie viele Veranstaltungen es in Frankreich für Debütanten gibt. Und damit meine ich nicht nur große Veranstaltungen wie Festivals oder Preisverleihungen. Ich spreche von Signierstunden in Buchhandlungen, von Begegnungen in Gymnasien, von vielen Treffen mit dem jungen Publikum. Auch in Chambéry hatte ich die Gelegenheit, an einer sehr bewegenden Veranstaltung teilzunehmen, die von einem Lehrer mit Schülern der Sekundarstufe organisiert wurde. Es handelte sich um einen Leseworkshop, der von zwei der preisgekrönten Bücher inspiriert war und an dessen Ende die Kinder einen Aufsatz schrieben. Es war eine beeindruckende Erfahrung.



    Während des Festivals du Premier Roman in Chambéry nahm Ioana Stăncescu an der Debatte Révolte ou résignation? teil, die von dem Journalisten Yann Nicol moderiert wurde und an der auch die Schriftsteller Adrien Borne und Raphaelle Riol teilnahmen, sowie an der Videokonferenz Atelier de traductions mit Florica Ciodaru Courriol und Jean-Louis Courriol.




    Für mich war die Debatte eine Gelegenheit, meinen Roman vorzustellen. Der Journalist, der die Debatte moderierte, war äußerst großzügig und professionell, denn da es sich um ein Buch handelt, das nicht ins Französische übersetzt wurde, sprach er vor der Debatte mit den rumänischen Lesern, um sich über den Inhalt des Buches zu informieren, und stellte mir einige sachkundige und relevante Fragen. Tatsächlich kamen die Anwesenden am Ende der Debatte auf mich zu und sagten, sie bedauerten, dass der Roman nicht ins Französische übersetzt wurde. Die zweite Veranstaltung, der von Florica und Jean-Louis Courriol geleitete Übersetzungsworkshop, fand via Zoom statt, daran nahmen sowohl Franzosen als auch Rumänen teil. Während des Workshops haben wir gemeinsam versucht, das erste Kapitel meines Buches zu übersetzen, und ich habe mich darauf eingelassen, auch wenn man normalerweise nicht davon ausgeht, dass der Autor unbedingt französischsprachig ist. Es war interessant, es sollte eine Stunde dauern, und es dauerte am Ende gute zwei Stunden, ich denke, dass die Teilnehmer eine gute Zeit hatten.



    Ich kam aus Chambéry mit dem Gefühl zurück, dass es einfach sein könnte, wenn wir selbst solche Veranstaltungen durchführen wollten. Das Festival du Premier Roman in Chambéry, das bereits seit 34 Jahren stattfindet, wird hauptsächlich von einer Handvoll Freiwilligen organisiert. Natürlich gibt es einige Organisationen, die das unterstützen, aber es hat mich erstaunt, wie einfach es zu organisieren wäre. Um ein Beispiel zu nennen: Normalerweise findet dieses Fest in der ganzen Stadt statt, es gibt mehrere Veranstaltungsorte, und es wird ein Nachahmungseffekt erzielt, indem sich die Stadt für drei Tage in festliche Kleidung kleidet. In diesem Jahr konnte die Veranstaltung aus gesundheitlichen Gründen nicht wie üblich stattfinden, aber dennoch beteiligte sich die gesamte Gemeinde – die Buchhandlungen, Cafés, Restaurants, die Schneiderei in der Hauptstraße – an der Veranstaltung, wobei sogar auf den Schaufenstern mit Kreide Zitate aus den preisgekrönten Büchern geschrieben waren. Es scheint banal zu sein, aber der Schriftsteller, der die Straße entlanggeht und einen Satz davon im Fenster des Schneiders sieht, fühlt sich als Schriftsteller und wichtig.



    Das Festival du Premier Roman in Chambéry ist eine Literaturveranstaltung, die seit 1987 europäische und frankophone Debütautoren entdeckt und fördert. Jedes Jahr wählen 3000 Leserinnen und Leser nach Lesungen und Diskussionen 15 französischsprachige Debütautoren und acht weitere Autoren aus, die in italienischer, spanischer, deutscher, rumänischer, englischer und portugiesischer Sprache schreiben, sowie bekannte Schriftstellerinnen und Schriftsteller. Olivier Adam, Christine Angot, Laurent Binet, Philippe Claudel, Delphine De Vigan, Mathias Enard, David Foenkinos, Laurent Gaudé, Michel Houellebecq, Amélie Nothomb, Boualem Sansal gehören zu den mehr als 300 Autoren, die im Laufe der Jahre beim Festival zu Gast waren.

  • Ioana Stăncescu

    Ioana Stăncescu

    Il y a un petit peu plus
    d’un an, notre collègue de rédaction, Ioana Stăncescu, nous annonçait la
    parution de son premier livre – le roman « Tot ce i-am promis tatălui meu »
    (« Toute ce que j’ai promis à mon père ») – au lancement duquel nous
    étions tous invités. Mais la pandémie s’en est mêlée et tout a été reporté,
    avant d’avoir effectivement lieu…en ligne et tout le monde a découvert un livre
    et une auteure d’une qualité évidente. La présence d’Ioana dans « Gens d’aujourd’hui »
    tenait aussi de l’évidence, mais les planètes avaient du mal à s’aligner pour
    que cela arrive. Et puis, ce printemps, son roman est récompensé au Festival du
    premier roman de Chambéry. Les planètes se sont enfin alignées. Voici l’entretien
    avec Ioana Stăncescu.



  • A la Une de la presse roumaine 06.03.2013

    A la Une de la presse roumaine 06.03.2013


    La décision de l’Allemagne de mettre son veto à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen fait couler beaucoup d’encre dans la presse roumaine de ces derniers jours. Mardi, le chef de l’Etat, Traian Basescu, a convoqué à Cotroceni son premier ministre, Victor Ponta, le ministre des Affaires Etrangères, Titus Corlatean et celui de l’Intérieur, Radu Stroe pour discuter en marge du dossier Schengen.


    « La Roumanie ne sollicitera plus de vote pour son adhésion et ne prendra en compte aucun délai pour finaliser ce processus » a affirmé Ponta cité par Jurnalul National. Surtout « qu’il est fort probable que les Pays Bas adoptent la même position que l’Allemagne » a poursuivi Ponta dans les pages de Jurnalul. Dans un communiqué de l’Ambassade allemande à Bucarest, repris par la presse, Berlin explique son geste par une question : « la Roumanie pourrait-elle vraiment assurer la protection des frontières extérieures de l’UE ? ». Techniquement oui, dirait-on, surtout que, comme l’affirme Florin Iaru dans son édito de Adevarul, « les autorités roumaines ont déboursé entre 1 et 7 milliards de dollars pour la sécurité de leurs frontières non –européennes ». Pourtant, rappelle le journaliste, « quant il s’agit d’efficacité, les garde-frontières roumains servent d’exemple à leurs confrères occidentaux ».


    Et Florin Iaru s’explique : en ce qui concerne les méthodes censées les enrichir rapidement. Pour sa part, le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, cité par Jurnalul National, considère que la compagne électorale allemande et la peur de se voir envahir par un afflux d’immigrants a poussé Berlin à bloquer l’entrée de Bucarest à l’espace de libre circulation. Quelle que soit l’explication, une chose reste pourtant certaine. L’adhésion de la Roumanie à Schengen est, une fois de plus, « un échec nommé désir », comme écrit Florin Iaru.


    Passons à tout autre sujet proposé cette fois-ci par Romania libera qui s’attarde sur la nouvelle loi de la propriété. Au terme de ce document, « les dossiers de rétrocession des propriétés abusivement confisquées par les communistes seront solutionnés d’ici 2016 ». Le journal rappelle que plus de 200.000 dossiers attendent toujours un dénouement. Romania libera affirme que les premiers qui se verront restituer les propriétés confisquées seront ceux qui exigent la rétrocession de terrains agricoles. Surtout que, ajoute le journal, « selon l’Agence, les Roumains sollicitent la restitution de quelque 200.000 hectares sur un total détenu par l’Etat de quelque 400.000 ».


    Le sujet est repris également par Adevarul qui ajoute que « le gouvernement roumain doit élaborer la nouvelle loi avant le 12 avril, date butoir fixée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme ». En plus, le journal a calculé que l’Etat roumain doit aux anciens propriétaires 8 milliards de lei de dédommagements, soit quelque 2 milliards d’euros.


    Et c’est toujours Adevarul qui nous informe « qu’à part les crédits, c’est le fardeau du prix de l’essence qui pèse le plus sur la population roumaine ». La majoration du prix de l’essence de 9 centimes d’euro par litre a propulsé la Roumanie en quatrième position dans un top des hausses de prix les plus dures en vigueur depuis un an. D’après un classement établi par Bloomberg et repris par la presse roumaine, la Roumanie se situe 8ème dans un classement européen des prix à la pompe, avec 6,7 dollars pour un gallon d’essence. Adevarul précise qu’un tel tarif pèse lourd sur le budget des ménages roumains et que de plus en plus de Roumains renoncent à leurs voitures.


    Pourtant, cela n’empêche pas le producteur roumain Dacia de présenter au Salon automobile de Genève ces deux derniers nouveau-nés : la Logan MCV et le Duster Aventure. Des photos dans Adevarul qui rappelle que le salon est ouvert au public du 7 au 17 mars. Les fans Dacia auront donc à choisir entre un Duster pour des escapades dans la nature et une Logan à 5 places et doté d’un coffre fort de 573 litres. A vous de choisir, à moi de mettre un point final à la revue de la presse.

  • A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013


    Des sujets des plus divers font débat dans la presse écrite parue mercredi matin, à Bucarest. Et nous allons commencer avec Romania libera qui nous informe sur « les rapports directs entre le clientélisme politique et la migration des maires ». Le journal cite une étude réalisée par l’organisation non gouvernementale ExpertForum selon laquelle la plupart des fonds destinés aux investissements locaux ont été alloués en fonction de critères issus du clientélisme politique. Concrètement, explique Romania libera citant l’étude en question, « en 2007 par exemple, un maire proche du pouvoir avait des chances trois fois plus grandes de se voir accorder des financements qu’un de ses confrères de l’opposition ». L’ONG ExpertForum montrent que le clientélisme politique a atteint son pic entre 2007 et 2008 quand les maires proches des trois partis au pouvoir, à l’époque, avaient reçu des fonds 7 fois plus grands que les maires proches du PDL, alors en opposition. Le journal tient pourtant à souligner le fait que les statistiques montrent que « les maires les plus favorisés étaient, en théorie, les indépendants », ce qui prouve, ajoute Romania libera « qu’on encourageait la migration politique des élus locaux vers le camp au pouvoir ».


    Et puisque nous avons commencer par des sujets politiques, passons au Jurnalul national qui annonce par la voix du premier ministre Victor Ponta que malgré certains problèmes de calcul rapportés, les pensions de retraite spéciales restent inchangées. Le sujet est à lire dans Romania libera aussi qui explique la source de l’erreur de calcul : « au moment où l’on a recalculé les pensions tenant du régime spécial, les autorités ont multiplié par deux les années de service militaire » ce qui a débouché sur des dénouements des plus marrants comme le fait qu’un militaire âgé de 43 ans s’enorgueillit de 45 ans de service militaire. Bien que cette erreur ait coûté à l’Etat en 2011 un milliard de lei de dépenses supplémentaires, une chose reste pourtant certaine, annonce la presse en citant le premier ministre, Victor Ponta, « personne ne se verra diminuer la pension de retraite. C’est la faute de l’Etat, alors que l’Etat paie ! ».


    Et à propos de l’Etat, le journal Adevarul nous présente « trois méthodes pour parasiter les compagnies publiques ». Ce sont toujours les ONGistes d’Expert Forum qui ont identifié les meilleures recettes. La numéro 1 est celle des acquisitions publiques surévaluées, note Adevarul qui explique « les entreprises publiques concluent des contrats d’achats avec des partenaires préférentiels, en l’absence de tout appel d’offre et à des tarifs supérieurs au marché ». Deuxième petite méthode : « les ventes sous-évaluées quand une entreprise publique vend à des sommes inférieures au prix du marché et la différence entre le prix correct et celui obtenu est partagée entre les managers et les partenaires privés ». Enfin, la troisième méthode consiste, bien évidemment, « en la nomination à la direction de la société de personnes proches du pouvoir ». « Si, pour elles, le seul bénéfice ne se traduirait souvent que par un poste confortable, pour la société qu’ils dirigent, les pertes seront majeures », lit-on dans Adevarul.


    Dernier sujet politique de la revue de la presse écrite : les autorités allemandes appellent les responsables roumains et bulgares à faire davantage pour l’insertion sociale des Roms. Romania libera cite un article publié par Der Spiegel qui dit qu’une grande partie des immigrants roumains et bulgares d’Allemagne serait d’ethnie rom. Les officiels de Berlin ont exhorté Bucarest et Sofia à intensifier leurs efforts pour combattre la migration des Roms pour des raisons de pauvreté.


    Et puisque nous nous trouvons à Berlin, Adevarul nous propose d’y rester et nous informe que le réalisateur roumain Calin Netzer ayant remporté l’Ours d’Or à la Berlinale de cette année s’est vu claquer la porte au nez en 2010 quand il a cherché du financement auprès du Centre national de la Cinématographie roumaine. La raison ? « La position de l’enfant » proposait un scénario sans intérêt, noté de 6,34 points sur 10. Un scénario qui a pourtant pleinement convaincu le jury de Berlin.

  • Michel Beine (Belgique) – le niveau de vie des salariés roumains

    Michel Beine (Belgique) – le niveau de vie des salariés roumains


    Une analyse élaborée par Econtext tire des conclusions qui ne sont pas vraiment favorables à la Roumanie. Avant de connaître le classement des pays européens en fonction du nombre de fonctionnaires pauvres, voyons quelle est la définition européenne de la pauvreté. L’étude susmentionnée nous rappelle que l’UE a fixé le seuil de pauvreté à 60% du niveau de vie médian. Et maintenant, grâce aux données fournies par Econtext, voyons ensemble où se trouve la Roumanie dans le top des pays européens recensant le plus de salariés pauvres ? Surprise, notre pays se trouvait en 2012 en tête du classement, avec un pourcentage de 17,20% salariés touchant en dessus du seuil européen de pauvreté.




    Pour vous faire une petite idée, rien que les charges pour une famille à trois membres vivant dans un appartement à trois pièces, à Bucarest, s’élève en hiver à presque 70 euros par mois. Si l’on ajoute qu’une boîte de lait est un euro, un kilo de pommes – un euro, le kilo de porc quelque 8 euros, un litre d’huile — un euro 50, vous imaginez un peu la vie d’un salarié pauvre de Roumanie, un pays où le SMIC dépasse de peu les 150 euros. Le reste du classement est aussi intéressant. La deuxième position revient à la Grèce avec 13,80% des salariés considérés comme pauvres et la troisième position est occupée par l’Espagne avec un pourcentage de 12,70%. Nos voisins, les Bulgares, se classent en dixième position devançant de 5 positions seulement la France où 6,60% des salariés touchent moins de 60% du salaire médian.




    Alors, on ne saurait être surpris d’apprendre grâce à une étude élaborée par l’Institut Roumain pour l’Evaluation et la Stratégie que plus de 40% des salariés roumains affirment avoir du mal à économiser, tandis que 24% d’entre eux disent que leur salaire s’avère insuffisant pour vivre. Sur le total des sondés, seulement 21% ont affirmé se débrouiller tant bien que mal avec les revenus mensuels.

    Comme vous le voyez, cher Michel Beine, le niveau de vie des Roumains est plutôt en berne et pourtant ce ne sont pas les salariés qui sont les plus touchés par la pauvreté, mais les jeunes. Ce sont les moins de 17 ans qui risquent le plus de tomber victimes de la précarité et de l’exclusion sociale. Le phénomène est présent sur l’ensemble de l’UE, relève un rapport sur 2012 au sujet de l’occupation de la main d’œuvre élaboré par la Commission européenne.




    Selon la source citée, 40,3% des citoyens roumains risquaient la pauvreté, fin 2011, un pourcentage en baisse pourtant par rapport à l’année 2007 quand presque 46% des citoyens roumains se confrontaient à ce phénomène. Sur l’ensemble des Roumains considérés comme pauvres, 49,1% sont des jeunes de moins de 17 ans, la catégorie la plus vulnérable face à la récession et au chômage. Le rapport publié par Bruxelles tire la sonnette d’alarme quant aux écarts existants entre les différents Etats de l’Union. Cette fois-ci, la Roumanie est donnée comme exemple positif, car tandis que le nombre de jeunes roumains menacés par la précarité a diminué progressivement ces 4 dernières années, celui de jeunes bulgares ou lettons, par exemple, a augmenté de 11 et respectivement de 6% depuis 2008. Le rapport indique également qu’à part les jeunes, ce sont les chômeurs, les parents célibataires et les immigrants qui risquent le plus de tomber victimes de la pauvreté.




    Le rapport européen s’attarde aussi sur les compétences de la main d’œuvre au sein de l’UE. Ainsi, nous apprenons qu’en Roumanie seulement 10% des salariés sont sous qualifiés pour le job qu’ils exercent, tandis que d’autres pays, comme la France ou l’Irlande, recensent un pourcentage de 30%. Disons également que 4% des salariés roumains sont surqualifiés, un pourcentage très bas par rapport à celui rapporté par Chypre (16%), la Grèce (15%), la Belgique, la France, l’Irlande ou les Pays Bas (11%).

  • A la Une de la presse roumaine du 06.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 06.02.2013


    La révision de la loi fondamentale du pays fait couler beaucoup d’encre dans la presse roumaine de ce mercredi. Cette info occupe d’ailleurs la Une du quotidien Romania libera qui annonce un paradoxe : ce sera au président du Sénat, le leader libéral, Crin Antonescu, de diriger la Commission chargée de la révision de la loi fondamentale du pays. Pourtant, diplômé de la Faculté d’Histoire, Antonescu n’est pas un expert dans le domaine de la justice. « Il l’a déjà prouvé en 2012, lors de la suspension du président de la République, Traian Basescu, à l’époque où il a été désigné président chef de l’Etat par intérim », écrit Romania libera. Le journal insiste sur les erreurs commises à l’époque par Antonescu qui, dit Romania libera, se fait coupable « de déclarations considérées comme de véritables immixtions dans les affaires de la Justice ainsi que d’insultes proférées à l’adresse des magistrats ».


    Pourtant, c’est un autre aspect qui intéresse particulièrement les journalistes de Romania libera : la diminution du nombre de parlementaires, conformément à la volonté populaire, exprimée en 2009, lors d’un référendum. A présent, le législatif roumain recense 588 membres, un nombre supérieur à celui existant dans d’autres pays européens. Alors, quelles seront les principales modifications ? Jurnalul National en dresse la liste : « un président élu au suffrage direct, aux prérogatives délimitées par la Constitution, un gouvernement qui réponde politiquement au Parlement, un président contraint à désigner un premier ministre proposé par le parti ou la coalition ayant obtenu le plus des mandats, la dépolitisation du Conseil supérieur de la Magistrature ou encore l’élimination de l’exigence d’un quorum de présence en cas de référendum ». Et la liste pourrait continuer, mais à la vue de ces changements, Evenimentul zilei titre « Antonescu, forcé à renoncer tout seul à ses prérogatives ». Le fait de se retrouver à la tête de la commission chargée de la révision de la loi fondamentale du pays fait que Antonescu assiste à la diminution des attributions du chef de l’Etat, « fonction qu’il espère occuper après les élections de 2014 et que l’USL souhaite transformer en quelque chose de symbolique ».


    Autre sujet qui fait le tour de la presse écrite roumaine : en pleine crise économique, « l’Eglise Orthodoxe Roumaine se voit financer par l’Etat avec 56 millions d’euros ». L’article est à lire dans Romania libera, qui affirme que l’argent sera principalement destiné à payer les salaires des prêtres. La réaction de la société civile n’a pas tardé : « un tel financement devrait être conduit vers des domaines tels l’éducation ou la santé ». Mais, « l’église s’empare de plus en plus de la vie sociale et économique. Elle mène une offensive (…) de plus en plus sonore et profonde » affirme Florin Iaru dans son édito de Adevarul intitulé ironiquement « La République Orthodoxe Roumaine ».


    C’est toujours Adevarul qui nous informe que la Roumanie figure parmi les champions internationaux de la TVA. Un sondage réalisé par la compagnie de notation KPMG note que sur 120 pays pris en compte, seulement la Hongrie, la Croatie et quelques pays nordiques affichent un taux de la TVA supérieur à celui pratiqué par la Roumanie. Pourtant, chez nous, le taux d’imposition sur le profit est toujours relativement bas, ce qui séduit, dans un premier temps, les investisseurs. Malheureusement, les changements législatifs fréquents, le nombre très grand de paiements qu’une société doit faire pour s’acquitter charges dues à l’Etat, les modifications du Code Fiscal — entre 60 et 70 rien que ces dernières années – tout cela « tue l’initiative privée » a déclaré pour Adevarul Marian Dusa, président de l’Association Roumaine Business Accelerator.


    Sur l’ensemble de la population roumaine, les hommes sont, en général, plus heureux que les femmes. Et cela « parce qu’ils gagnent de 16% de plus que leurs conjointes » peut-on lire dans Evenimentul zilei qui cite une étude Eurostat. Même si cet écart est à signaler dans quasiment tous les pays européens, en Roumanie la situation est encore pire : en milieu publique, les fonctionnaires hommes touchent de 21% de plus par mois que les femmes. Comme quoi, lance le journal en citant Alina Iancu du Centre FILIA « l’Etat roumain joue un rôle central dans la discrimination de ses femmes ».

  • A la Une de la presse roumaine du 24.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 24.01.2013


    Le souhait de l’USL d’avancer les élections présidentielles de 2014 pour les organiser simultanément avec celles européennes fait couler beaucoup d’encre dans la presse écrite parue jeudi à Bucarest. L’ardeur avec laquelle le leader libéral, Crin Antonescu, souhaite s’installer à Cotroceni « naît des idées des plus drôles » s’amuse le quotidien Adevarul. « Le sommeil de Crin Antonescu engendre des monstres », poursuit le quotidien qui s’inquiète du fait que la Roumanie pourrait devenir bientôt « un pays à deux présidents ». Et cela, parce que, en cas de scrutin présidentiel avancé, l’USL n’exclut pas la possibilité que le futur chef de l’Etat prête serment un peu plus tard, quand le mandat du président Traian Basescu expire. Du coup, six mois durant « la Roumanie serait le pays à deux présidents » titre Adevarul et note que l’avancement du scrutin présidentiel servirait notamment à Crin Antonescu « qui pourrait encore profiter de la vague de popularité dont bénéficie l’USL » et qui risque de diminuer considérablement d’ici la fin 2014.


    En réplique, les sociaux-libéraux affirment par la voix de leur patron Victor Ponta qu’un scrutin simultané « s’accompagnerait d’une campagne électorale d’un mois ou deux tout au plus, écartant le risque que le pays se trouve en période électorale pendant une année », lit-on dans Jurnalul National. Un argument combattu par Romania libera dans un édito signé Sabina Fati, qui croit que « le premier ministre roumain joue un double rôle ». L’idée de réduire de six mois le mandat de Basescu serait plutôt « un cadeau empoisonné offert à Crin Antonescu » qui commence à remarquer que les libéraux sont devenus dernièrement des « hommes politiques de second rang ». Face à la proposition de l’USL, le chef de l’Etat, Traian Basescu s’est dit prêt à démissionner six mois avant la fin de son mandat à la seule condition que « les 588 parlementaires démissionnent eux aussi et permettent ainsi de nouvelles élections parlementaires afin que leur nombre diminue à 300 », peut-on lire dans Romania libera. Une idée rejetée par l’USL qui n’a pas envie de voir ses membres risquer les sièges qu’ils viennent d’occuper.


    Par ailleurs, le journal Adevarul annonce que la Roumanie a jeté un million d’euros par la fenêtre à cause d’une seule personne, ou plutôt de son absence. L’histoire se passe dans le département de Vâlcea, à Bordesti, là où l’argent européen a fait possible l’ouverture du seul laboratoire ultra performant d’analyse des eaux de la région. Pourtant, depuis son inauguration, en 2008, en pleine campagne électorale, le labo en question n’a jamais été fonctionnel, faute de technicien spécialiste du contrôle sanitaire des eaux. Selon les calculs faits par la mairie de la commune de Bordesti et cités par Adevarul, « si le laboratoire avait été fonctionnel, l’administration locale aurait économisé, ces 4 dernières années, quelque 30.000 lei, soit plus de 7000 euros ».


    Nous allons finit par une bonne nouvelle annoncée par Romania libera : le sirop de sureau de la région roumaine de Saschiz sera lancé le mois prochain en exclusivité en Grande Bretagne. Comme quoi, la qualité, la vraie, a toujours du succès !

  • Michel Beine (Belgique) – les coûts des fournitures pour un enfant roumain à l’école primaire

    Michel Beine (Belgique) – les coûts des fournitures pour un enfant roumain à l’école primaire


    La liste en est bien longue et le montant des dépenses, pas du tout négligeable, bien que l’école soit gratuite en Roumanie. Toutefois, on n’y croit plus dès qu’on voit nos économies s’enfoncer dans le rouge quelques jours avant la rentrée. La rentrée scolaire peut vous faire débourser au moins une centaine d’euros, dans les conditions où le SMIC se monte à seulement 160 euros. Pourtant, une centaine d’euros ne couvre parfois qu’une petite partie de la liste des fournitures scolaires exigées par les écoles.



    Le prix d’un cartable varie entre quelques euros pour un banal sac à dos qui s’avère souvent trop petit et plus de 80 euros pour un cartable dune grande enseigne. Bien que gratuits, les manuels scolaires sont en nombre insuffisant par rapport au nombre d’écoliers roumains. Du coup, les parents doivent débourser une dizaine d’euros pour acheter les livres qui manquent. A tout cela s’ajoute toute une liste, parfois impressionnante de cahiers, stylos, trousses, pochettes de crayons de couleur ou bien de feutres, tubes de gouaches, protège-cahiers et feuilles mobiles. Au total – quelques dizaines d’euros.



    Et ce n’est pas fini, puisque notre bout de chou a besoin aussi d’un équipement sportif, donc on se voit contraints de lui acheter aussi des vêtements et des chaussures de sport. En plus, la plupart des écoles roumaines, notamment celles des grandes villes, ont adopté leur propre uniforme payé, bien évidemment, par les parents. Une chemise blanche, une petite jupe plissée et une veste et nous voilà forcés de débourser une trentaine d’euros supplémentaire.



    Et les dépenses ne prennent pas fin. La tradition roumaine veut que chaque parent contribue avec une petite somme d’argent à un fonds commun de la classe d’où l’on assure les différentes dépenses intervenues durant l’année scolaire. Parfois, les dépenses sont des plus hallucinantes comme par exemple l’achat d’un vidéo projecteur ou bien l’installation des fenêtres double vitrage ou de la clime ou encore des travaux de rénovation de la classe. Bien sûr que les parents ne sont pas obligés de contribuer, mais les discussions sont menées de sorte que la famille qui refuse de participer se sente exclue. On finira donc toujours par payer les sommes requises pour éviter que l’enfant ne subisse des répercussions.



    Et si vous pensez que les dépenses sont terminées, rien de plus faux ! Chaque semaine, le parent roumain doit débourser des petites sommes d’argent pour payer soit une revue présentée aux enfants en classe, soit un billet pour un spectacle organisé par l’école, soit une visite d’exposition, soit un concours sportif, soit un spectacle de cirque, soit des concours de maths ou de langue roumaine. En plus, en Roumanie, les services de garde après l’école se montent à quelque 200 euros par mois.