Tag: Ion Ghica

  • Ion Ghica et le manoir de Ghergani

    Ion Ghica et le manoir de Ghergani

    Si l’on suit la
    route qui mène à la ville de Târgovişte, ancienne capitale de la Principauté de
    Valachie à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Bucarest, l’on arrive
    au domaine Ghica dans la commune de Ghergani. Lieu notoire de l’histoire
    culturelle de la Roumanie, la commune s’est relativement récemment attiré
    l’attention du public grâce à la récupération par une descendante de la famille
    du domaine Ghica, nationalisé par le régime communiste. Ce fut à Ghergani que
    vécut et travailla Ion Ghica, homme politique, diplomate, érudit, écrivain et
    un des plus importants membres de la génération qui a réalisé la révolution de 1848
    et modernisé par la suite les Principautés roumaines.


    Né en 1816, Ion
    Ghica mourut en 1897 à Ghergani, où il est enterré aux côtés de son épouse,
    Alexandrina. Leur descendante, Irina Ghica Bossy, résume l’histoire du manoir
    et de la famille: Le manoir que vous voyez date de 1869, car Ion
    Ghica, qui l’avait hérité de son père, le « ban »/commandant
    militaire Dumitrache Ghica, avait voulu le refaire dans un style éloigné de la
    tradition architecturale empruntée à la région des Balkans par les vieux
    manoirs des terres roumaines. Lui, il a cherché un air occidental, inspiré par
    l’architecture française qu’Ion Ghica souhaitait voir partout en Roumanie. Il
    est un des principaux auteurs de la modernisation de la Roumanie, qu’il a voulu
    pousser en direction de l’Occident, non pas des Balkans ni de l’Empire ottoman,
    et encore moins en direction de la Russie. Il a donc voulu appliquer ces
    principes chez lui et c’est ce qui explique la disparition de l’ancien manoir,
    construit sur le domaine par la famille Văcărescu au XVIIème siècle. Au XVIIIème
    siècle, le domaine apparait sur la liste de dot d’un Ghica et c’est à partir de
    ce moment que le domaine de Ghergani est devenu un domaine Ghica, que les
    générations successives ont tenté d’embellir, d’agrandir et de rendre
    accueillant. Mais Ion Ghica a rompu avec la tradition du manoir ancestral,
    qu’il a transformé en un petit palais occidental, absolument étonnant, au beau
    milieu d’un village du sud de la Munténie.



    Irina Ghica
    Bossy raconte aussi à qui nous devons l’aspect occidental du manoir Ghica de
    Ghergani: Il y a eu deux architectes, car Dimitrie
    Berindei a commencé le projet et Gheorghe Mandrea l’a continué après le décès
    de Berindei. Les deux s’étaient formés en Occident – Berindei à Paris et Mandrea
    à Viena – et ils ont donc parfaitement compris Ion Ghica quand il leur a dit
    qu’il voulait un exemple d’architecture occidentale. Autre influence
    occidentale – la chapelle construite tout près du manoir. Ça aussi c’était une
    coutume occidentale qui n’existait pas en Roumanie, du moins pas à ce moment-là.
    Pourtant, même si la source d’inspiration était ces traditions et styles
    occidentaux, la chapelle de Ghergani est purement byzantine, affichant le style
    traditionnel des églises orthodoxes, car il ne voulait pas que sa foi
    chrétienne orthodoxe fût mise en doute. Voilà l’explication de ce style
    parfaitement orthodoxe et néo-roumain de cette chapelle privée, où le service
    religieux avait lieu le dimanche, de temps en temps, et surtout à Pâques, en
    présence de tous les habitants du village. Nous en avons même des photos de ces
    occasions spéciales. C’est dans la crypte de la chapelle que reposent Ion Ghica
    et son épouse, Alexandrina.



    Connu dans le
    monde littéraire grâce notamment au volume de correspondance « Lettres à
    Vasile Alecsandri », rédigées et envoyées depuis Londres, Ion Ghica avait
    travaillé sur plusieurs projets académiques pionniers dans la Roumanie de
    l’époque, dans des domaines tels les mathématiques, l’économie politique ou
    encore la pédagogie, pas mal de ces projets ayant été écrits à Ghergani. Irina
    Ghica Bossy raconte : Tous les manuscrits d’Ion Ghica étaient
    restés au manoir et mon père les a remis à l’Académie roumaine quelques jours
    seulement avant la nationalisation, car il ne voulait pas qu’ils soient perdus
    ou brûlés. De toute façon, la documentation pour son activité politique et
    littéraire ainsi que pour celle d’auteur de traités économiques et
    administratifs se trouvait dans ce manoir. Il a écrit ses œuvres pendant
    longtemps car il a eu une longue vie, de 81 ans. Il a très probablement
    commencé à écrire dans la maison de ses parents ; ensuite, il a écrit la
    plupart de ses lettres à Vasile Alecsandri à Londres, où il était diplomate à
    la Cour de la reine Victoria. Certaines de ces lettres ont évidemment été
    écrites à Ghergani, puisque l’endroit et la date sont notés dessus. C’est à
    Ghergani qu’il avait vécu les moments les plus heureux de sa vie. D’ailleurs,
    il écrivait à sa femme, Alexandrina, qu’il aimait toujours revenir à Ghergani
    de ses voyages en Europe. Il voulait aussi que tout le monde fût bien accueilli
    au domaine de Ghergani et en effet de nombreuses personnalités sont passées par
    là. Dans une des lettres à sa femme, Ion Ghica écrivait combien il était fier
    de voir que les invités aimaient Ghergani et qu’ils le félicitaient pour la
    beauté des lieux, du bâtiment, du parc, car celui-ci avait lui-aussi été
    redécoupé sur le modèle des parcs anglais que Ghica avait visités durant les
    neuf ans passés à Londres en tant qu’ambassadeur.



    Le manoir de
    Ghergani a commencé à se dégrader après le tremblement de terre de 1940, quand
    l’étage s’était effondré et il n’a jamais été reconstruit. En 1948, le manoir
    et le domaine ont été nationalisés et l’Etat communiste y a installé, dans un
    premier temps, une entreprise agricole et ensuite un hôpital pour enfants. Il
    n’y a pas eu de travaux de réparation avant 1990, l’on a juste monté une
    toiture en tôle et ce fut tout. Ultérieurement, les descendants d’Ion Ghica ont
    récupéré la propriété, le manoir faisant actuellement l’objet de travaux de
    restauration. Le reste du domaine et la chapelle attendent les visiteurs.
    (Trad. Ileana Ţăroi)





  • Ion Ghica și conacul de la Ghergani

    Ion Ghica și conacul de la Ghergani

    La o distanţă de aproximativ 40 de km de
    Bucureşti, în sud-vest, pe drumul spre vechea capitală a Munteniei, Târgovişte,
    se află domeniul Ghica de la Ghergani.
    Loc binecunoscut în istoria culturală a României, Gherganii au reintrat
    relativ recent în atenţia publicului odată cu retrocedarea lor către urmaşa
    familiei Ghica, după naţionalizarea din timpul comunismului. Aici a trăit şi a
    lucrat Ion Ghica, om politic, diplomat, savant şi scriitor, unul dintre cei mai
    importanţi membrii ai generaţiei care a înfăptuit revoluţia de la 1848,
    generaţie responsabilă de modernizarea Ţărilor Române. Născut în 1816, Ion Ghica a murit în 1897
    chiar la Ghergani unde se află şi mormântul său alături de cel al soţiei,
    Alexandrina.

    Urmaşa lor, Irina Ghica Bossy, reface acum istoria conacului,
    împletită cu cea a familiei:

    Conacul
    pe care îl vedeți astăzi datează din 1869 pentru că Ion Ghica l-a moștenit de
    la tatăl său, banul Dumitrache Ghica, și a vrut să îl refacă pentru a nu
    continua cu tradiția arhitecturală balcanică a conacelor strămoșești din
    România. A vrut să-i dea un aspect occidental, influențat de arhitectura
    franceză pe care el o dorea în toată România. El este unul din principalii
    modernizatori ai României, care au vrut s-o orienteze spre Occident și nu spre
    Balcani și Imperiul Otoman și încă mai puțin spre Rusia. Deci a vrut să pună în
    practică chiar la el acasă aceste principii. Și de aceea nu numai vedem astăzi
    conacul vechi care exista pe această moșie din secolul XVII. Fusese un conac pe
    care îl edificase familia Văcărescu și care în secolul XVIII a fost dat de zestre
    unui Ghica și din acel moment, moșia Ghergani a fost o moșie Ghica, pe care
    diferitele generații au încercat să o înfrumusețeze, să o mărească și să îi dea
    un aspect cât mai îngrijit și mai primitor. Însă Ion
    Ghica a fost cel care a rupt această tradiție a conacului strămoșesc și a făcut
    acest mic palat occidental, care arată uimitor în mijlocul unui sat din sudul
    Munteniei.


    Cine a gândit aspectul occidental al
    conacului Ghica de la Ghergan aflăm tot de la Irina Ghica Bossy:

    Au fost doi arhitecți pentru
    că inițial a lucrat acolo Dimitrie Berindei și apoi, la moartea lui, a preluat
    proiectul alt arhitect, Gheorghe Mandrea. Amândoi erau arhitecți școliți în
    vest. Berindei făcuse studiile la Paris, iar Mandrea la Viena, așa încât l-au
    înțeles pe Ion Ghica când le-a spus că ar vrea un exemplar de arhitectură
    occidentală. Altă influență occidentală a fost adăugarea unei capele pe acest
    domeniu, la foarte mică distanță de conac. Și asta este tot un obicei
    occidental care nu exista în România sau nu exista până atunci. Și deși el s-a
    inspirat din aceste tradiții și stiluri occidentale, capela de la Ghergani este
    o capelă pur bizantină, în stilul tradițional al bisericilor ortodoxe pentru că
    nu vroia ca credința sa de român ortodox să fie pusă la îndoială. De aceea avem
    un stil absolut ortodox și neoromânesc în această capelă. Este o capelă privată
    în care se slujea, probabil din duminica din când în când și de Paști mai ales.
    Veneau și oamenii din sat atunci. Avem și poze cu satul întreg care venea la
    ocazii mai speciale. Iar cripta acestei capele adăpostește astăzi chiar
    mormântul lui Ion Ghica și a soției sale, Alexandrina.


    Cunoscut ca literat mai ales prin volumul
    de corespondenţă Scrisori către Vasile Alecsandri, redactate şi trimise de la
    Londra, Ion Ghica a lucrat însă la o seamă de proiecte academice, de pionierat
    în România acelei epoci, în domenii precum matematica, economia politică sau
    pedagogia, multe dintre lucrările sale fiind scrise la Ghergani. După cum ne
    aminteşte Irina Ghica Bossy:

    Toate
    manuscrisele lui Ion Ghica se aflau în conac și tatăl meu l-a predat
    Academiei Române cu câteva zile înainte
    de naționalizare, pentru că nu vroia să se piardă sau să fie arse. Oricum toată
    activitatea lui politică și de autor de literatură, de tratate economice și
    administrative se afla documentată în acest conac. El și-a scris toate operele
    într-un timp foarte îndelungat, pentru că a trăit foarte mult, a trăit 81 de
    ani.

    La început a scris probabil în casa părintească, urmând ca scrisorile
    către Vasile Alecsandri să fie scrise în mare parte la Londra, atunci când era
    diplomat la curtea reginei Victoria. Bineînțeles că probabil unele dintre ele
    au fost scrise și la Ghergani. De fapt pe unele e clar notat că au fost scrise
    la Ghergani în ziua și anul cutare. La Ghergani a fost locul în care el a fost
    cel mai fericit. Îi scria nevestei sale, Alexandrina, că oriunde s-ar găsi în
    Europa, îi place să se întoarcă la Ghergani. Voia ca Gherganii să fie un loc în
    care toată lumea să fie bine primită. Și într-adevăr, au venit diberse
    personalități la Ghergani. Și tot într-una din scrisorile lui Ion Ghica către
    soție, citim cât de mândru este el că invitații erau încântați de Ghergani și
    că-l felicită pentru frumusețea locului, a clădirii, a parcului, pentru că și
    parcul a fost tot înfrumusețat de el, inspirat de parcurile englezești pe care
    le-a văzut la Londra timp de nouă ani cât a fost ambasador acolo.


    Conacul de la Ghergani a început să se
    deterioreze după cutremurul din 1940 când i s-a prăbușit etajul și nu a mai fost reparat niciodată. Apoi, în 1948
    casa și pământurile au fost naționalizate și statul comunist a instalat acolo,
    mai întâi, o gospodărie agricolă și apoi un spital de copii. Până în 1990 nu
    s-au mai făcut reparații, i s-a pus doar
    un acoperiș de tablă și aşa a funcționat până când spitalul a fost
    desființat. Ulterior, urmaşii lui Ion Ghica şi-au recuperat proprietatea,
    conacul trecând chiar în prezent printr-un proces de restaurare. Restul
    domeniului, inclusiv capela, îşi aşteaptă vizitatorii.




  • Weekend cu prietenii 22.01.2022

    Weekend cu prietenii 22.01.2022

    De vorbă cu Irina Bossy-Ghica, stră-strănepoata marelui om politic Ion Ghica şi stră-strănepoata politicianului Gheorghe Grigore Cantacuzino. Fostă jurnalistă și corespondent pentru importante redacţii europene, doamna Bossy-Ghica promovează proiecte menite să salveze moştenirea culturală lăsată românilor de ilustrele familii din care provine. (partea I)



  • Kunst und Natur: Ausstellung im Landgut von Ghergani

    Kunst und Natur: Ausstellung im Landgut von Ghergani

    Ion Ghica war eine herausragende Persönlichkeit der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts – ein liberaler Politiker, Akademiemitglied, Wirtschaftswissenschaftler, Mathematiker, Schriftsteller, Lehrer und Diplomat. Er war fünfmal Premierminister. Er war 4 Mal Vorsitzender der rumänischen Akademie. Ghica war fast 10 Jahre lang Botschafter in London. Das Anwesen von Ghergani, das seinen Namen trägt, ist eine Oase der Natur und bewahrt die Überreste des Herrenhauses und der Familienkapelle – die Kapelle ist das Werk eines der wichtigsten rumänischen Architekten des 19. Jahrhunderts, Grigore Cerchez.



    Das Anwesen war Schauplatz der Ausstellung Erkundung zwischen Kunst und Natur, die anlässlich der Rendez-vous aux jardins-Tage organisiert wurde. Das ist ein französisches Projekt, das Gemeinden und Menschen dazu einlädt, öffentliche oder private Parks und Gärten in verschiedenen europäischen Ländern auf ästhetische Weise zu entdecken. Wir sprachen mit Ilina Schileru, Künstlerin und eine der Kuratorinnen der Ausstellung, über das Projekt:



    Es ist Teil eines europäischen Netzwerks, das vor 18 Jahren vom französischen Kulturministerium initiiert wurde. Wir wurden eingeladen – wenn ich wir sage, meine ich den Verein D3M und die Gruppe Etaj im <E T A J artist-run space> in Bukarest wir wurden also von Frau Ghica Bossy Boulin, der Besitzerin des Vereins, dem dieses Anwesen gehört, eingeladen, eine Veranstaltung im Rahmen der <Rendez-vous aux jardins> – Tage zu organisieren.


    Und das alles geschah mit der Unterstützung von Herrn Serban Sturdza, dem ehemaligen Direktor des Ordens der Architekten, der auch für die Restaurierung der Räumlichkeiten hier verantwortlich ist. Und wir haben es geschafft, innerhalb eines Monats praktisch 50 Künstler zusammenzubringen. Wir haben Installationen, Objekte, Skulptur, Intervention im Waldraum, und wir haben auch den Innenraum des Herrenhauses besetzt, der seit einigen Jahren renoviert wird. Die langfristigen Ziele sind, soweit ich das von Frau Irina Bossy verstanden habe, die Entwicklung eines kulturellen Raumes und auch die Restaurierung des gesamten Herrenhauses und des Anwesens.



    Wir fragten Ilina Schileru nach dem Organisationsprozess, der zu einem solchen künstlerischen Großereignis führte:



    Da es sehr kurzfristig war, d.h. wir haben erst einen Monat vorher davon erfahren, sind wir von der Idee ausgegangen, zunächst eine Ausstellung mit 15-20 Künstlern zu machen, die Mitglieder der E T A J Gruppe waren, aber später haben wir uns ausgedehnt, weil wir uns aufgrund unserer Freundschaft und früherer Zusammenarbeit immer wieder gegenseitig eingeladen haben, es war wie ein Netzwerk und ein Kapillareffekt. Und wir kamen auf 50, ich meine, es gab Künstler, die ein paar Tage vor der offiziellen Ankündigung dem Netzwerk beitraten. So hat sich das irgendwie ergeben, es war organisch.



    Die Themen und Künstler des Projekts waren ein weiteres Thema der Diskussion mit Ilina Schileru:



    Ich könnte die urbane Kunst erwähnen, Graffitti, IRLO, Mihai Zgondoiu, der das Atelier 0302 hat, Raluca Ilaria Demetrescu, die kürzlich im neuen Raum des Nationalmuseums des rumänischen Bauern ausgestellt hat – alle sind wichtig. Es ist eine Mischung aus bekannteren und weniger bekannten Künstlern – wichtig ist die Beziehung zwischen ihnen und der Atmosphäre, die hier in den letzten Tagen entstanden ist, denn sie sind alleine gekommen und haben ihre Werke geschaffen und sich dabei gegenseitig unterstützt. Ich betone diesen Aspekt der künstlerischen Gemeinschaft. Ich vertrete immer den Gedanken der Solidarität. Zumal wir ein kleiner Raum, ein kleines Gebiet, eine sehr kleine Branche sind. Und wir haben uns gegenseitig geholfen, es wurde eine sehr gute Veranstaltung, und wir sind vor einem Publikum aufgetreten, das das nicht gewohnt ist, aber dafür ist es um so einzigartiger.



    Über die Ausstellung und das Konzept dahinter, darüber, wie der große Ion Ghica dieses zeitgenössische Ereignis gesehen hätte, sprachen wir mit Mircea Modreanu, Künstler und einer der Kuratoren:



    Wir haben versucht, den Raum zu nutzen, ich meine, wir haben uns irgendwie des Raumes bedient, aber wir wollten nicht aufdringlich sondern so fair wie möglich sein, damit alles in Ordnung ist. Ich glaube, Ion Ghica hätte es gefallen, ein Ereignis wie dieses.



    Wie soll es weitergehen, gibt es Perspektiven für diese Gemeinschaft von Künstlern, die anlässlich der Ausstellung Erkundungen zwischen Kunst und Natur auf dem Landgut Ion Ghica in Ghergani entstanden ist? Wird daraus vielleicht eine Wanderausstellung? Mircea Modreanu antwortet auf diese Fragen gegen Ende unseres Gesprächs:



    Klar, wir haben schon lange darüber nachgedacht, das zu tun. Wir haben einen artist-run space, den ich zusammen mit Dumitru Gurjii und Ilina Schileru betreibe, in meiner Wohnung, der E T A J artist-run space heißt. Da ich aus Petroșani komme – im Bergbaubecken von Valea Jiului, im Südwesten Rumäniens – dachte ich mir, dass es schön wäre, das Projekt zu den Kohleminen in der Region zu bringen.

    Audiobeitrag hören:


  • « Rendez-vous aux jardins » au Domaine Ion Ghica de Ghergani

    « Rendez-vous aux jardins » au Domaine Ion Ghica de Ghergani

    Situé à 40 km de la capitale, Bucarest, le Domaine Ion Ghica de Ghergani, dans la ville de Răcari du département de Dâmboviţa, a offert tout au long du mois de juin des expériences inédites aux visiteurs. Et pour cause, le Domaine a accueilli l’exposition « Exploring art and nature » organisé à l’occasion du projet français « Rendez-vous aux jardins » par lequel les communautés sont encouragées à découvrir les jardins publics ou privés à travers l’Europe. Le Domaine de Ghergani, la Roumanie le doit à Ion Ghica, une personnalité marquante de la seconde moitié du XIXème siècle. Homme politique libéral, académicien, économiste, mathématicien, écrivain, pédagogue et diplomate, Ion Ghica a été cinq fois premier ministre, quatre fois président de l’Académie roumaine et dix années durant, ambassadeur à Londres. Le domaine qui porte son nom est une oasis de verdure au cœur de laquelle se trouvent l’ancien manoir et une chapelle construite par le célèbre architecte du XIXème siècle Grigore Cerchez. Le parc s’étend sur 27 hectares et charme le visiteur par la beauté de la nature.



    Davantage sur l’exposition « Exploring art and nature » avec Ilina Schileru, plasticienne et une des commissaires de l’exposition : « L’exposition s’inscrit dans un circuit européen initié il y a 18 ans, en France, par le Ministère français de la Culture, et depuis trois ans, dans le reste de l’Europe aussi. Nous, les membres de l’Association D3M et le Groupe Etaj, nous nous sommes vu inviter par Madame Irina Bossy-Ghica, arrière-arrière-petite-fille de Ion Ghica et propriétaire du domaine de Ghergani, à organiser un événement à l’occasion du Rendez-vous aux jardins. Le tout, avec le soutien de Șerban Sturdza, ancien directeur en chef de l’Ordre des architectes et en charge des travaux de rénovation du manoir. En moins d’un mois, nous avons réussi à réunir 50 artistes, un nombre supérieur à ce que l’on s’était proposé dans un premier temps. Nous avons mis en place des installations, des sculptures, nos ouvrages se trouvent aussi bien dans la forêt que à l’intérieur du manoir. »



    Qui ont été ces artistes et quels ont été les thèmes abordés ? Ilina Schileru répond : « Je pourrais vous donner quelques exemples d’artistes urbains, comme Mihai Zgondoiu qui détient Atelier 302 ou encore Raluca Ilaria Demetrescu qui vient d’exposer dans la nouvelle partie que le Musée du paysan roumain a consacrée à l’art contemporain roumain. On a essayé de faire un mix d’artistes plus et moins connus, mais qui restent tous très importants. Et ce qui est encore plus important que leurs noms, c’est la relation qui s’est tissée entre eux et l’ambiance qu’ils sont arrivés à créer dernièrement. Car ils sont venus mettre l’exposition en place et du coup, ils se sont aidés réciproquement. C’est cet aspect de communauté artistique qui me tient le plus à cœur. Je n’arrête pas de plaider en faveur de la solidarité, je trouve cela très important. Surtout que notre communauté n’est pas nombreuse. Mais ensemble, on a réussi à obtenir un événement très beau, présenté à un public peu habitué à ce type d’art, ce qui a rendu l’exposition encore plus inédite. »



    Un projet proposé pour la première fois en Roumanie, et qui a eu un très grand succès. Effectivement, un important public roumain et français avait fait le déplacement pour visiter cette exposition le jour de son inauguration, en présence de SE Laurence Auer, ambassadrice de France en Roumanie. Les visiteurs, et j’en étais, ont passé une fin de journée superbe au Domaine Ion Ghica de Ghergani, dans son décor boisé, aux arbres centenaires, et animé par ces œuvres inédites des artistes contemporains. Sa propriétaire, Mme Irina Bossy-Ghica, se propose de le vouer à des événements culturels et artistiques dès lors que la rénovation du manoir sera terminée, et même avant. (Trad. Ioana Stancescu, Ligia Mihaiescu)


  • Les Journées européennes du patrimoine

    Les Journées européennes du patrimoine

    Ion Ghica, figure de proue du XIXe siècle en Roumanie, une personnalité très liée à la culture française, a fait de son domaine une oasis de culture occidentale. Entretien exclusif avec la maîtresse du Domaine Ghica, Mme Irina Bossy-Ghica, arrière-arrière-petite-fille de Ion Ghica.

  • Bicentenaire Ion Ghica…

    Bicentenaire Ion Ghica…

    La famille princière Ghica, par les bons soins de Mme
    Irina Bossy-Ghica, arrière-arrière petite-fille de Ion Ghica, a organisé son
    premier événement après la guerre en Roumanie. Des membres de la famille venus
    des quatre coins du monde, ainsi que des personnalités de différents domaines y
    ont participé sous le signe du devoir de mémoire et de l’émotion.