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  • Via Danubiana

    Via Danubiana

    Invitation à se balader le long du Danube

     

    En Roumanie, les spécialistes sont en train de travailler sur un itinéraire écotouristique parsemé d’expériences inédites, censé mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel du pays et mettre l’accent sur les paysages roumains uniques en Europe. A commencer par zone appelée les Chaudières du Danube et le Barrage des Portes de Fer où le fleuve fait son entrée en Roumanie et allant jusqu’à l’endroit où le Danube se jette dans la mer Noire – ce nouvel itinéraire se veut un des plus spectaculaires de Roumanie.

     

    L’Association Mai Mult Verde (Davantage de vert)

     

    A l’origine du projet, l’on retrouve un acteur important du secteur environnemental de Roumanie – l’Association Mai Mult Verde (Davantage de vert). Pour commencer, sa directrice de communication, Alexandra Damian, passe en revue les nombreux projets déjà mis sur pied par l’Association :

    « Depuis la fondation de notre association, en 2008, nous avons déroulé des projets dans plusieurs domaines. Notre objectif est de bâtir une culture de la responsabilité et du bénévolat pour les hommes et la nature en Roumanie. Nous plantons des arbres, nous luttons contre la pollution au plastique du Danube, nous avons lancé un ample programme appelé « Les eaux propres » pour mener des actions d’hygiénisation des rives du Danube et de ses affluents. Nous avons placé des barrières flottantes sur les affluents du Danube pour arrêter les déchets qui parcourent le fleuve et ses affluents et nous faisons la promotion des zones naturelles de Roumanie pour rapprocher davantage les gens à la nature, mais d’une manière qui a été mise de côté ces derniers temps ».

     

    Mettre en lumière le potentiel immense de la zone, au bénéfice de ses habitants

     

    En parcourant cet ample itinéraire écotouristique qui longe le Danube, les amoureux de la nature découvriront le véritable potentiel de la zone. La communauté locale en bénéficiera aussi, car le projet permettra un développement économique durable, affirme Alexandra Damian.

     

     

    Mais comment est né le projet Via Danubiana ? Notre invitée répond :

    « Cela fait plusieurs années déjà que cette idée était cachée dans nos tiroirs. On a tenu absolument à créer cet itinéraire écotouristique, puisque le Danube offre des expériences inédites, on le sait très bien. La zone abonde en endroits époustouflants à commencer par l’entrée du fleuve en Roumanie et jusqu’à l’endroit où il se jette dans la mer Noire, il y a tout un patrimoine naturel et culturel à découvrir, avec des paysages uniques en Europe. C’est pourquoi nous avons voulu mettre les projecteurs sur cette partie moins connue de la Roumanie »

     

    Une zone riche en attractions naturelles, culturelles, historiques et gastronomiques

     

    Plusieurs aires protégées et sites Natura 2000 ont été identifiés dans la zone. Via Danubiana traverse des forêts longeant les rives du fleuve, des canaux et des îlots, qui jusqu’ici n’étaient pas accessibles au large public en raison notamment du manque d’infrastructure et de promotion.

     

    Désormais, les 1000 km que le Danube parcourt en Roumanie seront cartographiés, affirme Alexandra Damian :

    « Il s’agit de cartographier les attractions naturelles, culturelles, historiques et celles de la gastronomie locale se trouvant le long du fleuve. Dans une première étape, nous avons balisé le tronçon qui traverse le département de Giurgiu, sur une distance d’environ 100 km, une zone riche en aires protégées, en sites Natura 2000, en attractions culturelles et historiques très importantes, mais très peu promues. Le même trajet inclut des forêts, des îles et des îlots fluviaux, des canaux aussi, que les amateurs de nature souhaiteront sans doute découvrir. En septembre nous avons installé la première borne dans la commune de Găujani, au département de Giurgiu, au Centre Educationnel pour la Jeunesse. C’est un des points finaux du parcours.» 

     

    Admirer la flore et la faune locales

     

    Via Danubiana offrira aux randonneurs de nombreuses options de loisirs au sein de la nature, le tout à moins d’une heure de la capitale, Bucarest. S’y ajoute une liste d’espèces de flore et de faune locale, qui pourra transformer Via Danubiana aussi en un endroit idéal pour admirer les oiseaux, les animaux et les plantes spécifiques du Danube. D’ailleurs, plus de 300 espèces de la flore ont déjà été recensées, alors que la faune est très riche aussi et réunit oiseaux, reptiles, amphibiens et mammifères, sans oublier de nombreux espèces de non-vertébrées.

     

    On ne saurait oublier non plus les attractions culturelles et historiques, dont plusieurs sont très intéressantes, mais n’ont jamais été marquées et présentées au large public. Parmi elles : les ruines de la cité du voïvode valaque Mircea le Vieux (Mircea cel Bătrân), à Giurgiu, une hutte traditionnelle historique ou encore plusieurs habitations (une sorte de maisonnettes) datant de l’Antiquité, à Slobozia.

     

    Côté gastronomie, plusieurs traditions locales seront revitalisées, comme les galettes spécifiques à l’espace roumano-bulgare riverain du Danube, les salades à base de poivrons ou d’aubergines grillées ou encore la soupe aigre (ciorba) à base d’oie.

     

    Le site viadanubiana.ro

     

    Tous ces détails et bien d’autres qui vous aideront à préparer votre voyage le long de la Via Danubiana sont déjà à retrouver dans le Guide du Voyageur posté sur le site viadanubiana.ro. Notre invitée précise :

    « Le site a déjà été lancé. Ceux qui souhaitent parcourir cet itinéraire retrouveront les coordonnées GPS sur viadanubiana.ro. S’y ajoute un Guide du voyageur pour le département de Giurgiu. On aimerait bien que les passionnés de nature, de randonnée, du Danube et du delta viennent nous rejoindre. Etant donné que nous n’avons balisé qu’une centaine de km sur un total de 1000, tout le monde est invité à s’impliquer pour nous aider à élargir ce tronçon et cartographier les autres départements traversés par le fleuve. Les données pour participer au projet Via Danubiana sont postées sur notre site. Nous attendons donc les bénévoles qui deviendront ainsi les ambassadeurs de ce nouvel itinéraire de randonnée. » 

     

    Appel aux bénévoles

     

    Entrez donc sur viadanubiana.ro si vous souhaitez soutenir ce projet. Plein de bénévoles de Roumanie et de l’étranger ont déjà répondu à l’appel de l’Association Mai Mult Verde, constate Alexandra Damian :

    « Nous sommes ouverts à tout et à tous et nous accueillons aussi des bénévoles de différents pays, notamment riverains du fleuve. Nous avons déjà eu des bénévoles d’Allemagne, d’Autriche et d’Ukraine qui nous ont beaucoup aidés et nous attendons les futurs bénévoles aussi. » 

     

    Il suffit de parcourir une seule fois un seul tronçon qui longe le Danube pour rester à tout jamais impressionné par la beauté des lieux. Les vues du fleuve sont spectaculaires, ses rives sont parsemées de vestiges historiques, les plantes, les oiseaux et les animaux de la zone ne vous laisseront pas indifférents et les plats traditionnels auxquels vous gouterez seront plus que délicieux. Bref, cela vaut vraiment la peine de vous balader le long de la Via Danubiana.

  • L’itinéraire des moulins à eau de Rudăria

    L’itinéraire des moulins à eau de Rudăria

    Parce que c’est l’automne, la saison où nous voyons le résultat du travail accompli jusqu’à présent, un nouveau parcours touristique a été inauguré dans le département de Caraş-Severin (sud-ouest de la Roumanie) : l’Itinéraire des moulins à eau de Rudăria, réalisé par bénévolat.


    L’événement a eu lieu dans la commune d’Eftimie Murgu (Rudăria) et s’est déroulé dans le cadre du projet Venez à Rudăria !, une initiative visant à faire de la commune une destination touristique accessible, attrayante et durable pour la communauté locale, a déclaré Radu Trifan, président de l’Association Acasă în Banat :



    « Nous sommes un peu fatigués, mais très heureux, parce que nous avons terminé tout ce que nous avions prévu. Plus précisément, nous avons aménagé un itinéraire de 6 kilomètres comprenant tous les 22 moulins à eau, et même plus. Nous avons préparé chaque moulin à eau, nous l’avons traité, nous l’avons soigné, nous l’avons nettoyé, et pour certains — nous les avons réparés de manière à ce qu’ils soient prêts à recevoir les touristes. »



    L’association se propose d’aider à résoudre de nombreux problèmes dans la région, tels que le vieillissement, le verdissement des lieux, donc des projets ambitieux, comme celui-ci, pour mettre en évidence les moulins à eau, nous disait Radu Trifan :



    « C’est un projet très ambitieux. Mais je pense que nous avons jeté les fondements d’un autre type d’économie, le tourisme, ici à Rudăria. Pourquoi ? Parce que sur les 22 moulins à eau, jusqu’à présent, seule une petite partie étaient visités. Pour les autres – pas d’indicateurs, pas de marquage, pas d’aménagement – ils n’étaient pas prêts à accueillir les touristes et donc ils n’étaient pas visités. C’était dommage. C’est absolument incroyable. Il s’agit pratiquement d’un musée en plein air, et d’un musée vivant, parce que sur les 22 moulins à eau, 19 fonctionnent en continu. Ils sont utilisés par les habitants et chaque moulin a plusieurs familles qui s’en servent, qui broient, parce que c’est un moyen simple, bon marché, durable. En plus, la farine résultant du moulin à eau est d’une qualité incomparable à ce que l’on peut trouver dans les magasins. Les gens continuent de la préférer. »



    Nous avons appris de notre interlocuteur que la farine de maïs obtenue au moulin à eau est très fine, presque comme celle de blé, donc la polenta préparée à Rudăria, appelée par les habitants « coleşă », est différente, très savoureuse. Elle s’accompagne avec des saucisses rôties ou avec du fromage grillé, une autre spécialité de la Vallée de l’Almaş. Il existe là une spécialité de fromage qui peut être grillé. Radu Trifan nous a parlé avec enthousiasme de ces moulins avec un regard particulier :



    « Nous mettons beaucoup de cœur dans ce que nous faisons. Nous avons toujours aimé ces moulins à eau et nous ne pouvons pas vivre sans eux. Peut-être que nous ennuyons le monde avec nos discussions les concernant, mais je pense que nous devons bien en parler partout pour qu’ils comprennent à quel point ces moulins à eau sont précieux. Certains ont plus de 200 ans, de construction absolument unique, sont appuyés sur quatre fourches, comme on les appelle ici, soit de grands piliers en bois bien enfoncés dans le sol et qui ont une bifurcation à l’extrémité supérieure. Ils sont construits avec des poutres jointes de manière traditionnelle, en queue d’aronde ou carrées. »



    Chacun de ces moulins est spécial, ayant ses légendes, ses histoires d’amour, qui peuvent parfois être inscrites sur les murs ou encore des histoires liées à des sortilèges, des malédictions et des désirs secrets. Vous êtes donc invités à découvrir cette zone à la beauté particulière.


    (Trad.: Ligia)

  • Itinéraire touristique et culturel des églises en bois de Roumanie

    Itinéraire touristique et culturel des églises en bois de Roumanie

    Plus de 150 lieux de culte sont recommandés, en vue de mettre en avant le patrimoine culturel, et surtout l’histoire rurale locale authentique. Gabriel Bonaciu, coordinateur des itinéraires culturels et touristiques des églises en bois en Roumanie auprès de l’Agence pour la gestion de la destination touristique de Bihor, explique que l’idée est née de plusieurs études et d’analyses. Elles ont conduit à la conclusion que, pour un développement durable, l’implication des communautés rurales est également nécessaire. Ainsi, ces communautés pourraient fructifier les produits de leurs jardins, leurs traditions, artisanat et autres attractions naturelles de la région et bien évidemment le patrimoine matériel.



    « L’église en bois revient pratiquement au centre de ces processus de développement rural durable. Dix églises de dix communautés locales différentes sont incluses dans la route touristique et culturelle des églises en bois du Bihor. Et plus de 150 églises en bois y sont comprises sur l’ensemble du pays. Planifier une visite à n’importe quelle église en bois de la route culturelle et touristique est très important. A cet effet, les visiteurs ont deux variantes. Ils peuvent accéder aux coordonnées des dix curés sur le site explorebihor.ro ou discover Bihor. Et la deuxième option, que nous recommandons, est de demander aux agences de voyage d’inclure dans un forfait vacances cette expérience culturelle ainsi que d’autres expériences locales d’écotourisme. »



    En visitant les deux sites – le premier, en roumain et en hongrois, et le second, en roumain, anglais et hongrois -, vous trouverez une image complète des sites et des activités proposées dans le comté de Bihor. Cependant, si vous choisissez la Route des églises en bois, vous vous demandez peut-être quel matériel est à votre disposition. Gabriel Bonaciu précise :



    « Au Bihor, à Valea Crisului, dans la commune de Bratca, éco destination Pădurea Craiului, les touristes ont à leur disposition un panneau d’information, un audioguide en roumain, anglais et français, ainsi que des cartes illustrées permettant de découvrir quelles autres activités peuvent être pratiquées au Bihor. Sur le panneau dans la cour de l’église en bois de Valea Crisului sont imprimés un code QR et un lien à partir desquels vous pouvez télécharger ou écouter des guides audios pour écouteurs ou pour téléphones portables. Je souligne le fait que la vitesse d’Internet est très bonne à toutes les églises en bois du Bihor. L’audioguide réalisé en première pour une église en bois orthodoxe est conçu de manière amicale, vous donnant la possibilité d’entrer dans l’atmosphère d’une communauté rurale roumaine vieille de plusieurs centaines d’années. Les touristes découvriront comment les habitants ont construit le lieu de culte, ce que la peinture représente, quelles techniques ont été utilisées par les peintres ainsi que les histoires trouvées dans les pages des manuscrits conservés par les prêtres orthodoxes, qui témoignent de la continuité chrétienne sur ces terres bénies de Dieu. L’audioguide peut être écouté en roumain, en anglais et en français et bientôt aussi en hongrois. »



    Gabriel Bonaciu, coordinateur des itinéraires culturels et touristiques des églises en bois de Roumanie au sein de l’Agence de gestion de la destination touristique Bihor, nous recommande de nous arrêter à n’importe quelle église en bois sur la route nationale. Cependant, les impressions des touristes notent en particulier l’église en bois de la paroisse orthodoxe roumaine de Valea Crișului, située dans une zone idyllique.



    « Dans la cour de l’église, le prêtre Nicoale Duluş Gaboraş fait un tour guidé du lieu de culte. Puis, avec la communauté locale, il est possible d’organiser, sur demande, des brunchs traditionnels avec des produits locaux pour des groupes allant jusqu’à 30 personnes. Ils sont préparés par les femmes du Bihor ; il est également possible d’organiser des randonnées et des promenades en charrettes tirées par des chevaux. C’est la seule église en bois du Bihor qui conserve encore des traces de peinture sur les murs extérieurs. Le registre iconographique, de type byzantin, respecte les canons et l’interprétation de l’Église orthodoxe, mettant en évidence des successions de scènes religieuses spécifiques à chaque dimension liturgique : pronaos, naos et autel. L’église est construite en poutres de chêne assemblées dans la technique « Blockbau ». A remarquer, à la fois à l’extérieur et à l’intérieur, la décoration en bois sculpté et incisé, une création représentative de l’architecture paysanne roumaine. La grande richesse des motifs ornementaux harmonieusement sculptés en bois et la peinture murale authentique hisse l’église en bois de Valea Crișului à la valeur des créations les plus réussies de son genre dans toute l’Europe. »



    Au Bihor, par exemple, pendant dix jours, les touristes peuvent avoir un programme de vacances à thème, pour que chaque jour soit une expérience. Gabriel Bonaciu revient au micro :



    « A la campagne, dans les zones de Bratca-Şuncuiuş-Vadu Crișului-Roșia, on peut pratiquer des activités d’écotourisme : randonnée, vélo, spéléo tourisme, via ferrata, rafting, escalade, promenades en charrette tirée par des chevaux, et on peut visiter les grottes aménagées. Toutes ces activités sont organisées par des voyagistes professionnels avec des guides spécialisés. Les touristes peuvent entrer en contact avec des artisans. Dans le village de Cihei, ils peuvent voir comment est fabriqué le célèbre violon au clairon, unique en Europe ; à Vadu Crisului, on peut jouer avec de l’argile, peindre sur du bois recyclé à Bratca ou peindre des œufs à Drăgoteni. Dans la région de Beiuş, vous pourrez admirer la touloupe de Beiuş, très connue, vous pourrez également visiter les caves et déguster des vins locaux à Valea Ierului, mais aussi une très bonne palinca quelle que soit la localité. Les pensions de l’éco destination Pădurea Craiului sont coquettes, confortables et proposent des menus spécifiques à la région. Les expériences d’écotourisme peuvent être combinées avec des expériences citadines. À Oradea, vous pouvez visiter les bâtiments patrimoniaux récemment rénovés, construits dans différents styles architecturaux, principalement Art nouveau, la forteresse d’Oradea, le Musée du Pays des Criş et vous pouvez vous détendre dans les eaux thermales de l’Aqua Parc Nymphaea ou accéder aux bases de traitement aux Bains Felix et 1 Mai. »



    De nombreux touristes de Roumanie, de République tchèque, de Pologne, du Royaume-Uni ou de France ont choisi de profiter de cette offre touristique, aujourd’hui encore mieux structurée par le nouveau projet de la Route culturelle des églises en bois. Contactez votre agence de voyages dès maintenant pour une offre personnalisée !


    (Trad. : Ligia)

  • Randonnée dans le massif de Ciucas

    Randonnée dans le massif de Ciucas

    Après deux mois de confinement et un autre d’état d’alerte, la vaste majorité des Roumains sont impatients de recommencer leurs voyages en montagne et à la mer. C’est pourquoi, aujourd’hui, RRI vous propose une randonnée dans les Monts Ciucaş, le massif le plus beau des Carpates de Courbure. Le massif de Ciucaş se fait remarquer par des rochers impressionnants, des pâturages alpins, par la végétation à part et ses itinéraires spectaculaires. Notre guide dans la découverte de cette montagne est Ion Costin Corboianu, opérateur de tourisme :



    « Nous nous rendons dans le massif de Ciucaş afin d’admirer le tapis de Rhododendron. En partant du chalet de Muntele Roşu, le mont Rouge, nous faisons un itinéraire de cinq heures,qui nous emmène au refuge Ciucaş, à la cabane Gropşoarele, où se trouve ce rhododendron qui offre tellement de satisfaction et de joie lorsqu’il s’étale devant nos yeux. »



    Le point le plus élevé est le pic de Ciucaş, qui s’élève à 1954 mètres. Le massif a un tas de rochers connus par les habitués des lieux sous des noms assez amusants : « Les vieilles dames qui parlent », « La tour de Goliath », « La main du diable », « Les fangs de Bratocea », « Le champignon », « Les grandes et petites poêles ».



    Et parce que nous partons sur des sentiers de montagne, loin de toute trace de civilisation, Ion Costin Corboianu donne plusieurs conseils aux randonneurs qui souhaitent explorer le massif de Ciucaş :



    « C’est un itinéraire à difficulté moyenne. Il faut avoir une bonne condition physique ainsi qu’un équipement adapté aux conditions de montagne, c’est-à-dire surtout des chaussures de trekking et des vêtements spécifiques. Le trajet est facile à parcourir, il n’implique pas de risques, il ne traverse par les crêtes. »



    Dans la région, plusieurs itinéraires d’une ou deux heures dévoilent une des caractéristiques du massif de Ciucaş : le relief uniforme, avec une végétation riche de pâturages, arbustes et plantes de rocaille. Même s’il ne fait pas partie des grandes montagnes du pays, Ciucaş abrite une biodiversité remarquable, avec quelque 22 habitats d’intérêt et plus de 1200 espèces de plantes. La superficie du site compteenviron 3400 hectares de forêts vierges. C’est toujours ici que l’on trouve quelque 1750 espèces d’animaux et 150 espèces d’oiseaux.



    A proximité du massif de Ciucaş se trouvent aussi deux aires protégées : le site Natura 2000 Aninişurile de pe Târlung et le site de fossiles de Purcăreni, les deux situés dans le département de Brasov. Aninişurile de pe Târlung est une zone couverte d’aulnes noirs etsituée dans le sud-est du département de Brasov, aux pieds des Monts Ciucaş. Hormis cette espèce qui pousse aux côtés du frêne, on peut y retrouver pas moins de 3000 autres espèces de plantes, parmi lesquelles le Trolle dEurope, la Primevère des bois, la mélisse officinale et le colchique dautomne. Avec un peu de chance, au cours d’une randonnée sauvage dans le massif de Ciucaş, on peut apercevoir trois animaux qui ne vivent que dans ces lieux et grâce auxquels le massif a été désigné site protégé : un oiseau échassier appelé le butor étoilé au ventre jaune, les tritons à crête et les salamandres. Côté mammifères, mentionnons le chat sauvage et le lynx.



    Le site de Purcăreni est une réserve paléontologique située à Intorsura Buzăului, près du village de Purcăreni. C’est une ancienne carrière de calcaire blanc, qui a été fermée et déclarée monument de la nature. La région protégée est un bloc massif de calcaire d’un volume total de 200 mètres cubes, à l’intérieur de laquelle les scientifiques ont découvert un mélange inédit de coraux, branchiopodes et crustacés.



    Ion-Costin Corboianu passe en revue d’autres arguments pour visiter le massif de Ciucaş : « Plusieurs autres sites touristiques valent la peine d’être découverts, hormis cette randonnée que l’on peut facilement faire en une journée. Il s’agit d’abord de la station de Cheia, et ses deux monastères — de Suzana et de Cheia. Il y a aussi d’autres itinéraires pour les passionnées de trekking, dans la région du col de Bratocea, une contrée beaucoup plus paisible que la Vallée de la Prahova, par exemple. »



    Voilà donc une invitation au voyage et à la découverte, après tant de jours passés en confinement.


    (Trad.: Alex Diaconescu)

  • Le parc national Piatra Craiului

    Le parc national Piatra Craiului

    Trajets touristiques, traditions et offres dhébergements, voici ce que nous vous proposons dans cette édition de notre Radio Tour. La partie la plus intéressante est la crête calcaire, qui sétale sur 25 kilomètres, affirme Mircea Verghelet, directeur de ladministration du Parc National Piatra Craiului. Ecoutons-le :SON : « Sur cette crête il existe un itinéraire touristique qui traverse du nord au sud tout le par et plusieurs trajets reliant le couloir Rucar – Bran à la crête ou menant aux Vallées de la Bârsa et de la Dâmbovita.



    Les deux catégories ditinéraires sont très spectaculaires, mais les touristes doivent faire attention puisquils sont assez difficiles, notamment ceux des versants ouest. Il faut être bien équipé, se doter de bottes, dun manteau de pluie et surtout amener avec soi suffisamment deau, car celle-ci manque complètement sur les versants ». Sur les 14.800 hectares du parc naturel Piatra Craiului, pousse un millier despèces floristiques, soit un tiers du total des plantes supérieures de Roumanie.



    Mircea Vergheleţ, directeur du parc national Piatra Craiului nous donne quelques exemples : «Je mentionnerais lœillet de Piatra Craiului (Dianthus callizonus) qui est unique. Il ne pousse que dans cette région et fleurit dans la seconde moitié de juillet et la première moitié daoût. Cest toujours ici que lon peut admirer 41 espèces dorchidées des 58 répertoriées sur lensemble du pays. Parmi les espèces faunistiques du parc, je rappellerais le chamois, qui vit surtout en haute montagne. Comme la chasse y est interdite, ces chamois ne craignent plus lhomme. Si bien que de nombreux touristes les prennent en photos à 5 – 10 mètres de distance. Un véritable régal pour les visiteurs. Sy ajoutent les grands carnivores, tels le loup, lours et le lynx. Enfin, au pied du massif on peut voir des cerfs aussi».



    On ne saurait oublier non plus les 300 espèces de papillons déjà identifiées. Les responsables du parc font des efforts pour compléter cette liste. Une fois terminée, la liste complète des papillons de Piatra Craiului sera publiée sur le site officiel du parc : pcrai.ro. Cest là que vous trouverez également toutes les informations nécessaires sur les trajets en montagne, avant de planifier votre voyage. Détails avec Mircea Vergheleţ : «Notre page Internet comporte une carte qui réunit toutes les données touristiques: les endroits où se trouvent les refuges, les chemins de randonnée pédestre, leur signalisation. Cette carte peut être visualisée sur Google Earth. A préciser que tant le site que la carte sont en anglais. Nous vendons aussi la carte du massif. Elle fournit tous les renseignements utiles, dans les moindres détails, décrit les chemins de randonnée, accompagnés de leurs coordonnées GPS. Les visiteurs ont également la possibilité de se procurer des dépliants en roumain et en anglais. En plus, nous nous tenons à leur disposition pour tout conseil concernant le déplacement en montagne. Depuis lannée dernière, la visite du parc Piatra Craiului est payante. Des distributeurs automatiques de billets dentrée ont été installés dans les localités de Zarnesti et Plaiul Foii. On peut également acheter son billet par SMS sur les réseaux de téléphonie mobile existants en Roumanie, ainsi quaux chalets. »



    Plusieurs panneaux ont été installés sur les sentiers de montagne, dans la Réserve naturelle Piatra Craiului. Vous en saurez donc davantage sur les principaux trajets balisés, tout comme sur les règles à respecter une fois entrés dans la réserve. Le ticket daccès à la réserve naturelle est valable sept jour et coûte 5 lei (un euro environ). Les fonds ainsi collectés sont utilisés pour maintenir en bon état linfrastructure touristique, les trajets et les refuges. En plus, largent obtenu lan dernier a servi à repeindre les balises, à installer des flèches de direction et des panneaux informatifs sur deux des trajets les plus empruntés par les touristes. Toutes les informations sont bilingues roumain/anglais.



    A quel moment de lannée devrait-on nous rendre dans la réserve naturelle du Massif de Piatra Craiului pour profiter au maximum de sa beauté ? Selon le directeur du Parc, cette aire protégée est magnifique en toute saison. Pourtant, en fonction de nos préférences en matière de faune et de flore, plusieurs périodes sont à prendre en considération : « Une visite vaut le coup à nimporte quel moment de lannée. Par exemple, pour les accros à Noël, je recommanderais des vacances dans les régions de Rucar-Bran ou de Dambovicioara. Ces deux zones située au pied du massif Piatra Craiului, se trouvant la première dans le département de Brasov et la deuxième dans celui de Arges, font la joie des amateurs dagrotourisme. En plus, noublions pas que cest toujours dans cette contrée que se trouve e château de Bran. Cest une région qui au printemps et en automne vous propose toute sorte dévénements liés à la transhumance, tandis quen juillet et août, vous pouvez admirer la multitude de fleurs spécifiques à la flore subalpine et alpine. Quant à lautomne, je vous invite à nous rendre visite en septembre et octobre, lorsque la forêt se pare de ses couleurs flamboyantes! »



    Si vous êtes à la recherche dun hébergement dans les parages, sachez que le prix dune chambre dans une pension trois marguerites (équivalent romain des épis) de la ville de Zarnesti, situé juste à lentrée de la réserve naturelle, varie de 20 à 30 euros par jour. La plupart des pensions disposent aussi daires de jeu pour enfants. Enfin, on vous suggérera sans doute de visiter la plus grande réserve dours bruns dEurope, Libearty. (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)