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  • Randonnée au coeur du Parc naturel de Bucegi

    Randonnée au coeur du Parc naturel de Bucegi

    Nous sommes dans le massif de Bucegi, considéré de nos jours comme le centre du tourisme montagnard de Roumanie. Il s’étale sur trois départements, soit sur 300 km² au total. La beauté de ses paysages, ses itinéraires balisés et accessibles à tous, ses trajets pour faire de l’escalade ou encore ses pistes ski – tout cela fait du Massif Bucegi une destination spéciale. Il abrite aussi le Parc Naturel de Bucegi, dont le directeur, Alexandru Colțoiu, est notre guide d’aujourd’hui: « Le parc est à cheval sur les départements de Dâmbovita, Prahova et Brasov. La plus large superficie se trouve dans le département de Dâmbovita, soit environ 16 000 hectares. Le reste de 16 000 hectares est partagé d’une manière égale entre les départements de Prahova et de Brasov. Nous voilà au cœur du pays, au sein de la réserve protégée en montagne la plus visitée de Roumanie. C’est ici que l’on peut voir les effigies des monts Bucegi – les ensembles en pierre, classés monuments de la nature appelés « Babele » (Les vieilles dames) et « Sfinxul » (Le sphinx). S’y ajoute le Monument des Héros, sous la forme d’une immense croix en pierre dressée en haut du mont Caraiman), récemment réhabilitée grâce au ministère de la Défense. Le monument a été construit entre 1926 et 1928 pour rendre hommage aux héros tombés durant la Première Guerre Mondiale. Ses derniers travaux de restauration remontent à 2018 et 2021, il est donc en parfait état en ce moment. »

    Somme toute, plus de 40 monuments de la nature sont à retrouver à l’intérieur du Parc naturel de Bucegi. S’y ajoutent plusieurs espèces protégées de la faune locale dont le chamois, l’emblème des monts Bucegi, l’ours brun, le cerf et le grand coq de bruyère. Côté flore, c’est ici que pousse l’édelweiss, une espèce protégée, rare, très connue et très belle. C’est un empruntant les itinéraires balisés de ces montagnes que vous allez découvrir la flore des lieux, affirme Alexandru Colțoiu : « Nous avons 55 itinéraires touristiques qui relient les communautés locales aux principaux points d’intérêt touristique. On répertorie sept itinéraires thématiques contenant des informations sur les aires de repos, auxquels s’ajoutent des panneaux d’information sur le patrimoine naturel des Monts Bucegi. Nous avons plus de 250 trajets d’escalade alpine homologués. Il y a toute une infrastructure mise à la disposition des visiteurs : un centre touristique dans la station de Busteni, ) proximité du point de départ de la télécabine Busteni – Babele, un point d’information dans la région de Pestera. Ce qui plus est, il y a aussi un point d’information à l’intérieur du Musée de la ville de Sinaia. Parallèlement, le siège de l’administration du Parc naturel de Bucagi, dans le département de Dâmbovita, dans la commune de Moroieni sert aussi de point d’information touristique. Les objectifs des centres d’information sont d’une part, informer le grand public et de l’autre, l’éduquer à travers une série de cours organisés sur place, à l’intention des écoles partenaires des communautés limitrophes et non seulement. »

    Deux lacs se trouvent sur le territoire du Parc naturel de Bucegi. Ils ne sont pas particulièrement étendus, mais ils sont très beaux, selon Paul Popa, responsable du Centre national d’information et de promotion touristique de Sinaia. « 25 minutes suffiront pour rejoindre le sommet de la montagne depuis le centre-ville de Sinaia. C’est un avantage important par rapport à d’autres endroits où il faut parcourir des chemins beaucoup plus longs afin d’arriver dans la région où on veut aller. C’est un véritable paradis pour les passionnés des randonnées en montagne. Les trajets qui mènent vers les sommets ont comme point de départ le centre-ville. Les premiers marquages touristiques se trouvent à la gare. Dès que les touristes descendent du train, ils se retrouveront face à deux connecteurs spatiaux, deux trajets qui montent en haut de la montagne à 1400 et respectivement 2000 mètres d’altitude. Après un voyage d’une trentaine de minutes on arrive jusqu’au sommet de notre montagne, le mont de Furnica, dont le point le plus élevé est à 2 200 mètres d’altitude. A partir de ce moment là, on peut continuer nos trajets vers d’autres destinations : rejoindre les monuments de la nature de « Babele » – « Les vieilles dames » ou de « Sfinxul » « Le Sphinx », la Croix des héros en haut du sommet de Caraiman, ou encore le sommet de Omu, le plus haut du massif. Par la suite, on peut descendre tout au long de la Valée de la Ialomita, vers le lac de Bolboci et vers Pestera, une région vraiment très belle. Une autre région que je vous conseille c’est celle du Massif Baiu, où il y a de nombreux itinéraires cyclables. Nous avons développé tout un réseau de pistes pour les VTT. »

    Le nom de la grotte de Ialomita provient de la rivière homonyme, dont les sources sont à retrouver à une dizaine de kilomètres plus loin, au fond du cirque glaciaire appelé Obârsia Ialomitei, situé à 2 479 mètres d’altitude. Manole Topliceanu, guide dans la Grotte de Ialomita, nous fait le tour des lieux : « La grotte de Ialomita se trouve dans la localité de Moroieni, dans le pays de Dâmbovita, à une altitude de 1 560 mètres. Sur ses 1 208 mètres de long, seuls 480 sont accessibles aux visiteurs. La grotte est composée de plusieurs salles et galeries. Parmi les plus importantes mentionnons la Salle de Mihnea Voda, où se trouve aussi une petite église qui date des années 1 508, patronnée par les Saints Apôtres Pierre et Paul. Puis il est possible de visiter aussi la Salle Decebal et la Salle des Lacs. Dans cette dernière se trouve « la cascade à l’eau vivante ». Vient ensuite la Salle des Ours, longue de 70 mètres, la plus imposante et la plus belle de toute la grotte. Elle doit son nom aux squelettes d’ours des cavernes qu’on y a découvert. Le périple dans la grotte continue par la Voie des eaux et prend fin sur un endroit appelé l’Autel ».

    Alexandru Colțoiu, directeur du Parc naturel de Bucegi affirme que des stratégies de développement de la région sont constamment explorées : « Plusieurs de nos initiatives de mise en place d’itinéraires thématiques verront bientôt le jour. Cet automne, on espère terminer à refaire trois trajets thématiques et à en aménager deux autres censés contribuer à la présentation des beautés du massif Bucegi et des sites naturels de la région. Chaque weekend, nous sommes en contact avec les touristes roumains et étrangers, grâce aux gardes-moniteurs qui sont chaque jour sur le terrain. Et nous avons des réactions positives de la part des visiteurs. Le parc naturel de Bucegi dispose d’une infrastructure de ski très développée, notamment dans la station de Sinaia, mais aussi à Busteni et dans la région de Bran. Je lance à vos auditeurs l’invitation de nous rendre visite ».

    Voilà autant d’arguments pour découvrir une contrée qui possède de nombreux monuments de la nature, des espèces protégées de flore et de faune, mais aussi des stations de montagne modernes et très chics. (trad. Alex Diaconescu)

  • Escapade dans la nature à Zărnești

    Escapade dans la nature à Zărnești

    Nous nous dirigeons aujourd’hui vers Zărnești, une des portes d’entrée dans le Parc National Piatra Craiului des Carpates Méridionales. Zărnești est facile d’accès, étant situé à moins de 30 km de la ville de Braşov. La zone est propice aux randonnées pédestres ou à vélo, aux excusions en montagne et à l’alpinisme, ainsi qu’à l’observation des animaux sauvages.

    Le coordinateur du Centre d’information touristique Ștefan Balogy affirme que : «Zărnești est une petite ville de montagne qui compte environ 20.000 habitants. Avant la chute du communisme, c’était un centre industriel, mais après ’89, peu à peu, elle est devenue une destination touristique, étant située au pied du massif de Piatra Craiului. C’est un endroit idéal pour les amateurs de tourisme actif et une destination éco-touristique en plus, la première des 4 autorisées par le Ministère du Tourisme. »

    A Zărnești, les possibilités d’hébergement ne manquent pas. Ștefan Balogy opine : « C’est une zone accessible à tous, y compris aux touristes qui disposent d’un petit budget pour leurs vacances. Il y a des chalets une ou deux étoiles, mais aussi des ensembles hôteliers 4 étoiles, comportant des centres de remise en forme et de relaxation. Chaque touriste peut trouver très facilement une place d’hébergement qui lui convienne. Le nombre des vacanciers continue d’augmenter. Plus de 6.500 touristes ont visité Zărnești en 2018, dont 43% Roumains et 57% étrangers. 28% des touristes étrangers arrivaient d’Allemagne – et ce n’étaient pas des ethniques Saxons. C’étaient des touristes qui venaient notamment découvrir la beauté des Carpates et le massif de Piatra Craiului. 27% des touristes étrangers arrivaient d’Israël. Nous avons également eu des Britanniques, des Espagnols, des Portugais et des Français. »

    Bien que Zărnești soit une destination pour tous, les agences de la zone essaient d’y promouvoir surtout le tourisme familial. Ștefan Balogy ajoute que: « Je conseille aux touristes des randonnées pédestres faciles d’une heure ou deux, mais aussi de 10 à 12 heures. Nous disposons actuellement de 42 itinéraires balisés, dont les cartes peuvent être téléchargées aussi sur Smartphone en format GPS. L’année dernière nous avons également commencé à développer le cyclotourisme. Il existe 11 itinéraires balisés à travers le Parc National Piatra Craiului. Elles relient Zărnești aux villages de Bran et de Peștera, situés en montagne, totalisant plus de 120 km. Une autre attraction de la zone est l’équitation. Nous disposons de 4 centres d’équitation qui offrent des promenades à cheval dans les forêts environnantes et des promenades en traîneau pendant l’hiver. S’y ajoutent l’alpinisme et l’escalade, que l’on pratique dans la zone la plus connue et la plus visitée du Massif de Piatra Craiului, les Gorges de Zărnești. Ajoutons, enfin, comme nouveauté, le parapente et le moto parapente, un sport extrême qui attire de plus en plus de jeunes. »

    Au printemps et en automne, la plupart des touristes viennent pour l’observation des animaux sauvages. Ils y sont surtout attirés par les grands carnivores. Plusieurs agences spécialisées organisent des tours guidés destinés à l’observation des animaux. Pourtant, en hiver non plus on ne s’ennuie pas à Zărnești. Le ski y a gagné du terrain et au pied du massif de Piatra Craiului il y a quelques itinéraires que l’on peut parcourir sur des raquettes à neige.

    Ștefan Balogy a également quelques suggestions pour les touristes moins attirés par l’aventure : « Je leur conseille de se rendre aux Centre de visite du Parc National, un musée très intéressant et interactif, qui présente toute la réserve naturelle de Piatra Craiului par des moyens modernes : diaporamas, projections vidéo et 3D. Nous leur suggérions aussi une visite de la réserve d’ours « Libearty », considérée par National Geographic Traveller comme une des attractions sur la vie sauvage les plus éthiques. La réserve de Zărnești est le plus grand sanctuaire des ours bruns du monde. Créée il y a 10 ans par une association de Brașov, elle accueille 107 ours sur une superficie de plus de 100 hectares. Les ours ne vivent pas dans des cages ou dans des espaces fermés. Le terrain est ouvert, boisé et protégé par une clôture électrique, les ours y vivant en toute liberté. Les tours y sont guidés et réalisés avec de petits groupes, pour ne pas perturber les animaux. Tous les ours de la réserve de Zărnești avaient vécu avant dans des conditions impropres et ils ont été sauvés. De nombreuses célébrités ont visité la réserve, dont Brigitte Bardot, Natalie Imbruglia, Lionel Messi, Leonard Lewis, Evanna Lynch. » (Trad. : Dominique)

  • Le Parc national de Piatra Craiului

    Le Parc national de Piatra Craiului

    C’est en 1938 que l’on a pris la décision de protéger cette zone. Mais, à l’époque, la zone protégée ne comptait que 440 ha. En 1972, la superficie de la zone protégée a doublé, mais ce n’est qu’en 1990 que les bases du Parc naturel de Piatra Craiului dans sa forme actuelle ont été jetées.



    C’était pour protéger un nombre significatif d’espèces d’animaux, mais aussi de plantes. Quant aux vues imprenables qui se dévoilent devant les yeux du randonneur intrépide, Mircea Vergheleț, le directeur de l’Administration du Parc national de Piatra Craiului, affirme :



    « Ce qui est particulier ici, c’est qu’il s’agit de l’unique crête calcaire de Roumanie qui culmine à plus de 2.000 m. C’est une zone étendue, entrecoupée de crevasses. Par ailleurs, surtout dans la partie ouest de cette crête calcaire, on remarque le relief spectaculaire, des parois verticales à couper le souffle, des éboulis et plein d’autres formes géologiques qui font les délices des touristes. Aux extrémités de la crête, dans ses parties nord et sud, on est ébloui par des gorges spectaculaires. Ce sont les gorges de Zărnești, situés dans la région de Braşov, puis celles de Dâmbovicioara, Brusturelui et les gorges Dâmboviței, dans la partie sud du massif. Tout cela fait partie du Parc national de Piatra Craiului, et elles sont strictement conservées. »



    La biodiversité du parc est impressionnante. L’œillet de Piatra Craiului (Dianthus callizonus) est une espèce unique au monde et qui ne vit qu’ici. C’est le symbole du Parc. C’est une plante vivace qui peut atteindre une hauteur de 5 à 10 centimètres. On peut l’admirer hissée sur les rochers ensoleillés de la zone alpine inférieure ou encore à la limite supérieure des alpages. En sus du Dianthus callizonus, on compte 41 espèces d’orchidées, ledelweiss, cette plante mythique et rare, le Papaver alpinum, surnommé le pavot des Alpes, ou encore le glaïeul imbriqué, une plante vivace du genre Gladiolus et de la famille des iridacées. Une fois le printemps arrivé, l’explosion des couleurs envahit la zone.



    Enfin, n’oublions pas les grottes, présentes à profusion dans la région. Des grottes qui abritent 15 espèces de chauves-souris, alors que le ciel du Parc est sillonné par pas moins de 100 espèces d’oiseaux et de 216 espèces rares de papillons, certaines reprises sur la liste rouge, celle des espèces menacées de disparition en Europe. Mircea Vergheleț fait état de cette formidable richesse:



    « Dans le Parc national de Piatra Craiului on trouve plus de 1.100 espèces de plantes, ce qui représente près d’un tiers des espèces de plantes qui vivent en Roumanie. Et cela sur seulement 14.800 hectares. Unique au monde, l’œillet de Piatra Craiului, symbole du Parc et du massif de Piatra Craiului, est une espèce vivace dont la période de floraison est à la mi-juin. Le Parc protège en outre plusieurs espèces de mammifères, dont les grands carnassiers typiques des Carpates : le loup, l’ours et le lynx. L’hiver passé, grâce aux caméras que l’on avait placées à l’intérieur du Parc, nous avons pu surprendre quatre exemplaires de lynx, entre 25 et 30 ours, ainsi que deux meutes de loups, que l’on a réussi à suivre et à filmer, l’une au sud du parc, l’autre au nord. Chacune comptait entre 5 et 7 exemplaires. Une autre espèce emblématique et historique de la région, c’est le chamois. En 1989, lorsque l’on a fondé l’administration du Parc, on a mis un terme à la chasse de cette espèce et, aujourd’hui, on recense environ 250 exemplaires. Progressivement, le chamois n’étant plus chassé par l’homme, il est devenu amical avec les touristes, et il les approche parfois à 10, 15 mètres, comme pour en faire des selfies ».



    Les amoureux de grands espaces pourront même enfourcher leurs vélos et traverser le Parc sur leur véhicule préféré, en profitant des pistes spécialement aménagées. Près de Zarnesti, localité située dans le département de Brasov, on trouve un défilé long de 5 Km, et entouré de parois verticales hautes de plus de 200 m. Il s’agit des gorges de Zarnesti, l’une des plus importantes voies d’accès vers les autres itinéraires touristiques du massif de Piatra Craiului. C’est la zone de choix des amateurs d’alpinisme et d’escalade. Des dizaines de trajets d’alpinisme y sont aménagés, dont le plus long mesure 115 mètres.



    « L’année dernière nous avons monté un projet grâce auquel on a ouvert 11 itinéraires aux VTT à l’intérieur du Parc et à proximité. Ces trajets comportent trois degrés de difficulté, dûment marqués. On a également édité une carte où ces routes sont reprises, et que l’on peut se procurer à l’entrée du Parc. Dix panneaux signalétiques avec les infos indispensables aux touristes sont également placés dans le Parc même. Les alpinistes peuvent faire de l’escalade, évidemment. Surtout en basse montagne, les voies sont plus accessibles, par exemple aux alentours des gorges de Zarnesti, où l’on offre des informations sur les espèces et les habitats que le Parc recèle, mais aussi sur tous les itinéraires et leurs niveaux de difficulté. »



    Bon an, mal an, près de 110 mille touristes, dont 25% d’étrangers, partent à l’aventure dans le Parc national de Piatra Craiului.


    (Trad.: Ionut)

  • Itinéraires culturels dans Bucarest

    Itinéraires culturels dans Bucarest

    La capitale roumaine, Bucarest, est de plus en plus connue et recherchée par les visiteurs. Et c’est peut-être là la raison pour laquelle, plusieurs organisations ont imaginé, au fil du temps, toute sorte d’actions visant à découvrir la ville autrement. Récemment lancé, le projet intitulé Banlieues au cœur de Bucarest identifie deux itinéraires culturels urbains à même de mettre en valeur autant de zones centrales de la capitale, à haute valeur historique, culturelle et urbaine, mais très contrastées d’un point de vue social, économique et culturel. « Flânerie dans les faubourgs » ou « Du village à la ville », voilà les noms des deux itinéraires à découvrir en marchant ou bien à l’aide des différents dépliants ou cartes Google disponibles sur le site Internet du projet.

    Adina Dragu, présidente de l’association Sinaptica, « Synaptique », et initiatrice du projet, explique comment est née l’idée de départ: L’idée m’est venue aussi bien d’une expérience personnelle, que du constat de l’appétit grandissant des Bucarestois et des touristes de connaître et d’explorer la ville. La nouveauté de notre projet consiste dans la possibilité de découvrir Bucarest de façon individuelle. Il s’agit d’offrir aux désireux des instruments leur permettant de se guider en parcourant la ville. Grâce au projet intitulé « Banlieues au cœur de Bucarest », il existe désormais mille exemplaires de dépliants indiquant ces itinéraires, des cartes servant à se repérer, disponibles à titre gratuit en format papier ou bien utilisables par l’intermédiaire des dispositifs mobiles.

    Voici maintenant, en détail, les deux itinéraires, présentés par notre interlocutrice, Adina Dragu présidente de l’association Sinaptica, « Synaptique » et initiatrice du projet: Nous avons choisi deux itinéraires à travers deux zones de Bucarest très proches du centre-ville et qui nous semblaient plutôt méconnues. Le premier est celui décrit dans le projet « Flânerie dans les faubourgs ». Il va des lieux près de l’ancienne Cour princière, où se tenait jadis la Foire de Bucarest, jusqu’au faubourg dit de Vergului. Un trajet qui part des boulevards Carol Ier et Brătianu et emprunte l’Avenue Călăraşilor pour aboutir boulevard Iancu de Hunedoara. Il y a plein de choses à découvrir, car cette partie de la ville garde aujourd’hui encore une grande unité de style architectonique. Une architecture qui témoigne de l’évolution de la cité dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du siècle suivant et sur laquelle on est relativement peu intervenu pendant les dernières décennies.

    L’autre itinéraire, « Du village à la ville » propose la découverte des zones situées au sud et à l’est de la Colline de l’Eglise métropolitaine. Il envisage de mettre en évidence les transformations sur les plans urbain et social subies par la capitale roumaine au fil des 150 dernières années. Voici les explications d’Adina Dragu: L’autre zone que nous avons en vue part de la colline sur laquelle se dresse la Cathédrale patriarcale. L’itinéraire emprunte la rue Şerban Vodă jusqu’au boulevard Mărăşeşti, en passant par la Place de la Liberté, juste devant l’entrée du parc Carol Ier. Ensuite, il emmène le visiteur à l’ancienne gare routière de Filaret, passe devant la Fabrique d’allumettes, le Palais et la fabrique de bière Bragadiru et retourne sur la Place de l’Union. Les interventions dans ces endroits de la ville ayant été minimales, on y retrouve en quelque sorte l’esprit du Bucarest d’antan et les traces des initiatives de la petite bourgeoisie. Ce que nous avons voulu c’est raconter l’histoire de ces temps-là, par le biais des deux itinéraires urbains. L’histoire non pas des grands boyards de jadis, mais celle des petits commerçants, des maîtres artisans, bref de la classe moyenne, de la petite bourgeoisie. A mon avis, c’est là que réside l’intérêt de ces itinéraires.

    Comme il s’agit d’un projet récent, on ne sait pas encore combien nombreux sont ceux qui ont déjà emprunté ces trajets dans Bucarest. Pourtant, une chose est certaine, c’est que beaucoup s’y intéressent, ce qui veut dire qu’un jour ou l’autre ils le feront. Un premier retour s’est déjà concrétisé par une exposition de photos illustrant les particularités de ces lieux de la capitale roumaine. (Trad. Mariana Tudose)

  • Voyage à Herculane les Bains

    Voyage à Herculane les Bains

    Située dans louest de la Roumanie, sur le même parallèle que Nice et Venise, la station thermale de Herculane les bains fait partie du Parc national de la Vallée de la Cerna Domogled. Hormis le climat méditerranéen, ses visiteurs apprécient aussi le pouvoir guérisseur des eaux thermales de Herculane les Bains.



    Cette station, entrée dans un véritable cône dombre ces 25 dernières années, mérite une attention à part, affirme le médecin Viorel Silvosteanu, spécialisé dans la récupération, la médecine physique et la balnéothérapie. La destination que nous vous proposons aujourdhui dispose de facteurs de cure attestés depuis deux millénaires: « Ici lair est fortement ionisé, oxygéné, toujours frais grâce aux courants dair qui existent sur la Vallée de la rivière Cerna et de laltitude. Lionisation est plus importante dans cette région et elle varie selon le moment de la journée – le soir étant encore plus accentué. Mais quest-ce que lionisation intense? Dans les grandes villes, la présence des ions est de 80 à 100 par centimètre cube. Si à Herculane les Bains ce chiffre va jusquà 2000, leur influence est clairement positive. Ce sont eux qui rendent notre sommeil plus reposant, notre système nerveux plus équilibré. Les ions négatifs stimulent le métabolisme et favorisent la cicatrisation des blessures. Nous disposons dune large variété de facteurs thérapeutiques et de procédures. La première et la plus importante est le bain thermal sulfureux. Nous proposons également des bains thermaux de plantes. Je souligne quil sagit de plantes authentiques et non pas dessences chimiques. Nous utilisons la menthe, laubépine monogyne, les fleurs dacacia, le millefeuilles et enfin la lavande. Nous utilisons la physiothérapie de basse, moyenne et haute fréquence magnétique, le laser, linfrarouge, présent dailleurs dans la majorité des hôtels qui proposent des cures de Roumanie. Nous proposons aussi les massages thérapeutiques de détente, lhydrokinésithérapie et la kinésithérapie classique, des conseils psychologiques et déducation médicale continue. »



    Le médecin Viorel Silvosteanu a également précisé pourquoi le bain sulfureux général est si recommandé en tant que traitement curatif : « Nous lutilisons dans le traitement des maladies dégénératives et notamment de lostéoarthrose, une sorte de rhumatisme chronique dégénératif. Nous utilisons ce bain dans le traitement des maladies de lappareil locomoteur, du système nerveux, de lappareil génital ou bien des maladies neurologiques, centrales ou périphériques. Nous lemployons aussi dans le cas des affections post-traumatiques résultant daccidents de travail ou de la route, qui laissent derrière eux beaucoup de séquelles. Le bain sulfureux a une action bénéfique sur lorganisme par le biais de trois facteurs majeurs : chimique, thermique et mécanique. La principale composante chimique utilisée est le souffre, pas celui que lon peut rencontrer dans le tableau des éléments de Mendeleïev, mais lhydrogène sulfuré. Tel quil est présent chez nous, il arrive par voie cutanée dans le circuit sanguin, mais aussi par inhalation. Il refait les cartilages des articulations, une situation qui intéresse notamment ceux qui ont des articulations plutôt usées. »



    La station de Herculane les Bains senorgueillit dune tradition ininterrompue de plus de deux millénaires. Cest un véritable coin de paradis, dans le très beau jardin du Banat, situé aux pieds des Carpates du sud, dans la très romantique Vallée de la Cerna, affirme Dorin Balteanu, historien.


    « Ce sont les Romains qui ont découvert leffet thérapeutique de ces eaux. Elles ont également été utilisées par nos ancêtres daces. Ils utilisaient des constructions légères, en bois, installées aux sources des eaux. Après avoir conquis la Dacie, les Romains les ont démolies pour construire les premiers thermes romains. Le temple qui se trouve maintenant dans le vieux centre de la station date de lannée 153, ce qui fait de Herculane une des plus anciennes stations balnéaires au monde. Grâce à leur position pittoresque, les sources thermales de la vallée de la Cerna ont capté lattention de ladministration romaine qui y a fait les premiers vrais investissements. Les Romains ont bâti des routes, des aqueducs, des viaducs et des thermes romains. La station allait devenir un endroit célèbre de loisirs et de cures, visité tant par les simples citoyens que par dimportantes personnalités politiques de lEmpire romain. Le lieu est plein de légendes. Mentionnons la légende d’Hercule, qui après un bain dans leau miraculeuse des sources, aurait combattu l’Hydre de la Vallée de la Cerna. A noter aussi les statues mégalithiques, le sphinx de la Cerna, le Sphinx du Banat de Toplet, le bas-relief des Bains impériaux romains, qui témoignent de la lutte dHercule contre l’Hydre de la Vallée de la Cerna. »



    Herculane peut également signifier traitement, un voyage à travers cette ville tranquille, voire romantique, entourée de superbes collines. Le bloggeur de tourisme Florin Arjoc affirme que Herculane peut jouer aussi un autre rôle: « Herculane peut être un camp pour les voyageurs dans différentes régions sur un périmètre de 100 à 200 km. Le touriste part dans des randonnées et puis il se rend dans un bain thermal, lavantage étant quil nest plus obligé de transporter lui-même ses bagages. Plusieurs agences proposent ce genre de programme. La première sur ma liste serait une croisière sur le Danube. On part dOrsova, avant de visiter le musée de la centrale hydraulique des Portes de Fer. Sur le Danube on peut voir la table de Trajan, la statue de Decebal, le roi des Daces, les Chaudrons. On peut également visiter quelques grottes. Pour cet été je vous propose de faire un voyage en train sur le trajet Oravita – Anina. Les 30 kilomètres sont parcourus en deux heures, pendant lesquelles litinéraire est une succession de tunnels et de ponts. Le train est dépoque et il est superbe. Dailleurs, cest une expérience extraordinaire. Une autre destination à visiter est moins connue. Il sagit de plusieurs villages, situés à une vingtaine de km de Herculane en amont de la rivière, que lon peut visiter après avoir monté des marches en bois. Une fois arrivés au sommet de la montagne, on découvre des paysages vraiment époustouflants. »



    Voilà donc autant de raisons de passer un séjour inoubliable à Herculane les Bains, une destination pour toute la famille.