Tag: IVG

  • A la Une de la presse roumaine 14.09.2018

    A la Une de la presse roumaine 14.09.2018

    Selon le portail Gândul.info, « des leaders
    de filiales départementales du Parti social-démocrate, explorent l’idée de retirer leur
    soutien politique au président du parti, Liviu Dragnea ». Jurnalul.ro constate que « le salaire minimum ne suffit plus pour remplir le « panier de la ménagère » en Roumanie. Selon le porte-parole de l’Hôpital
    départemental Botoşani, cité par Adevărul.ro, les demandes d’IVG ne sont plus acceptées à la
    maternité de la ville du même nom et chef-lieu du département, les médecins invoquant des raisons religieuses. Românialiberă.ro annonce la remise ne liberté du journaliste roumain qui enquêtait sur une fraude aux fonds européens en Bulgarie. Découverte de cépages 100% roumains dans Ziarulfinanciar.ro.



  • Evolutions démographiques

    Evolutions démographiques

    L’Institut national de la statistique confirme les constats qui l’avaient poussé à tirer la sonnette d’alarme en décembre dernier, lors de la publication de l’annuaire démographique de Roumanie. Le document en question recèle des données statistiques sur le nombre et la structure de la population, ainsi que sur sa mobilité naturelle et migratoire.



    L’Institut national de la statistique a fait savoir lundi qu’en novembre dernier avaient vu le jour 3000 nouveaux-nés de moins qu’en octobre, alors que le nombre des personnes décédées avait été supérieur de 520. La croissance démographique a été négative et la population du pays a diminué de plus de sept mille personnes en un seul mois. Par ailleurs, le nombre d’enfants par famille va lui aussi décroissant, les femmes décident de devenir mères à des âges de plus en plus avancés, le nombre des mariages s’amenuise, alors que les divorces sont toujours plus nombreux.



    Les 25 ans écoulés depuis la chute du régime communiste ont été marqués par un dépeuplement accéléré du pays. En outre, suite à l’ouverture des frontières, près de 3 millions de ressortissants roumains vivent actuellement à l’étranger. Même si l’hémorragie migratoire semble s’être arrêtée et que le nombre de ceux qui partent pour l’étranger ne dépasse pas celui des Roumains qui rentrent dans le pays, ce phénomène continue de contribuer à la diminution du nombre des habitants, puisque la plupart des émigrants se retrouvent dans la tranche d’âge de 25 à 34 ans, ce qui empiète sérieusement sur la natalité.



    Depuis 1989, le nombre des Roumains ayant baissé de 23,2 à 19,9 millions, l’on a pratiquement assisté à un revers de tendance par comparaison avec les décennies antérieures à cette année-là. Rappelons-le, l’interdiction de l’IVG, en 1966, avait mené à une croissance démographique de 26%. Le président de l’Institut national de la statistique, Tudorel Andrei, désavoue cette intervention brutale de l’Etat communiste dans la vie familiale, soulignant que de tels effets immédiats ne sauraient être obtenus que dans les systèmes totalitaires. Au fur et à mesure de sa modernisation, la Roumanie vit elle aussi l’expérience des phénomènes démographiques négatifs, que la société occidentale avait déjà faite.



    Toutefois, affirme Tudorel Andrei, des pays occidentaux, comme la France, ont connu une croissance démographique de 13% ces 25 dernières années. Il a également expliqué les modalités ayant permis d’atteindre un tel résultat: « Il s’agit de mesures s’adressant directement aux personnes avec enfants. Parmi elles, le développement des crèches et des établissements d’éducation, qui donnent aux parents la possibilité de mener une vie active aussitôt après la naissance de l’enfant et les exonérations fiscales réservées à certaines catégories de familles. »



    Pour sa part, Vasile Gheţău, directeur du Centre de recherches démographiques de l’Académie roumaine, a souligné la nécessité d’élaborer un sondage auprès des jeunes couples, afin d’apprendre pourquoi ils sont toujours plus nombreux à ne pas vouloir d’enfant et ce qui pourrait les faire changer d’avis. (trad. Mariana Tudose)

  • Le portrait des jeunes roumains d’aujourd’hui

    Le portrait des jeunes roumains d’aujourd’hui

    La corruption, la pauvreté et les emplois insuffisants — ce sont les principaux problèmes du pays, dans la vision des jeunes roumains. C’est ce que constate un sondage réalisé par le Centre de Sociologie Urbaine et Régionale (CURS) pour la Fondation Friedrich Ebert Roumanie.



    Le rapport porte sur les principaux intérêts et préoccupations des jeunes roumains âgés de 15 à 29 ans en ce qui concerne la société, l’économie, l’éducation et la politique. Ainsi, plus de la moitié des personnes questionnées estiment que la Roumanie se dirige dans une mauvaise direction. Même si la plupart des jeunes se sentent capables de changer des choses dans la politique roumaine, ils se déclarent « très déçus » par les principales institutions politiques et « extrêmement déçus » par les jeunes hommes politiques.



    Par ailleurs, l’étude constate que près de la moitié des jeunes Roumains vivent avec leurs parents et que l’âge du mariage est plus avancé par rapport aux générations antérieures. Les revenus des jeunes salariés sont très variés et augmentent avec l’âge. Les hommes gagnent plus que les femmes, les citadins plus que les villageois. D’ailleurs, les jeunes de Bucarest touchent les salaires les plus élevés, alors que ceux de la région de Moldavie (dans l’est) — ont les revenus les plus bas.



    Le sociologue Radu Umbreş passe en revue d’autres caractéristiques des jeunes Roumains d’aujourd’hui: « Plus de 3 quarts des participants au sondage estiment il est important d’être à la mode, d’être indépendant, de faire du sport et d’avoir une carrière. Ce sont des traits individualistes, à comparer notamment avec d’autres aspects, tels que la fidélité, le mariage ou la participation aux actions civiques. Cette tendance est notamment à remarquer parmi les jeunes de Bucarest. Les jeunes filles souhaitent, plus que les jeunes hommes, suivre les cours d’une faculté et être fidèles dans une relation. Pour ce qui est de la consommation matérielle et culturelle des foyers où vivent les jeunes Roumains, il y a une grande différence entre les jeunes du milieu rural et ceux du milieu urbain. Dans les villes, les jeunes font partie de foyers qui dépensent en moyenne environ 70 euros de plus que les familles des villages. Ce clivage vise aussi la consommation culturelle. Et pour cause: 27% des jeunes du milieu urbain ont plus de 100 livres dans leur foyer, chose valable pour 19% des jeunes du milieu rural. De même, le pourcentage des jeunes qui n’ont aucun livre dans la maison est double dans les villages (à savoir 8,6% par rapport à 4,4%) ».



    A la différence de la population adulte, les jeunes consacrent plus de temps à Internet qu’à la télévision. Un aspect beaucoup plus évident chez les jeunes ayant une formation supérieure. Pour eux, la Toile est surtout une source de divertissement, utilisée en premier lieu pour accéder aux réseaux sociaux, en deuxième lieu — pour les vidéos de musique et en troisième lieu pour se renseigner.



    Côté éducation, l’étude constate que, sur la toile de fond de la diversification du système de l’enseignement après la chute du communisme, les jeunes roumains sont mieux éduqués que leurs parents. Près de la moitié des sujets questionnés sont intégrés dans une forme d’enseignement. Parmi eux, 2 sur 3 suivent les cours d’une école, d’un lycée ou d’une école professionnelle, environ 30% sont à l’université et 7% sont inscrits à un mastère ou un doctorat. En Transylvanie, les jeunes préfèrent les écoles professionnelles, alors qu’à Bucarest, la capitale, ils sont plus nombreux à opter pour des cours post-universitaires. Seul un jeune sur 3 se déclare toutefois content du système d’enseignement roumain, les participants les plus jeunes et ceux du milieu rural en étant les plus satisfaits.



    Radu Umbreş explique ce phénomène: « Bien que les jeunes aient bénéficié de l’expansion de l’enseignement supérieur par rapport à la génération de leurs parents, l’on constate une forte tendance de conservation de la position éducationnelle. Autrement dit, les parents ayant une formation supérieure réussissent à transmettre cet avantage à leurs enfants. 70% des jeunes ayant suivi une formation supérieure ont des parents qui, à leur tour, ont fait une faculté. Au pôle opposé, 82% des jeunes qui ont achevé les cours d’une école professionnelle tout au plus proviennent de familles où le père a eu le même niveau d’éducation ou un niveau plus bas. Bien qu’il y ait actuellement plus de place au sommet de la pyramide éducationnelle et donc de la pyramide sociale aussi, ces positions ont été occupées par les jeunes provenant de familles ayant déjà connu cet avantage. Ce qui témoigne d’un processus important d’immobilité sociale, c’est-à-dire d’une forme d’iniquité sociale où les avantages et les désavantages éducationnels sont transmis d’une génération à l’autre ».



    Parlons maintenant emplois. Selon le sondage, un jeune roumain sur 3 travaille à temps plein, un sur 10 travaille occasionnellement et plus de la moitié n’ont aucun emploi. Les jeunes roumains estiment que les relations personnelles sont essentielles lorsqu’il s’agit de trouver un emploi, suivies par l’expérience professionnelle et la formation. Dans le choix d’un job, le salaire est le principal critère. La plupart des jeunes souhaitent travailler dans le privé, et plus de 20% d’entre eux, des hommes ayant plus de 25 ans pour la plupart, rêvent de monter leur propre affaire. Environ 40% des participants à l’étude aimeraient travailler ou étudier à l’étranger, notamment en Grande Bretagne et en Allemagne. Les jeunes ayant fait des études supérieures visent plutôt les Etats Unis.



    Côté religion, même si 80% des jeunes roumains se déclarent chrétiens orthodoxes, un tiers avouent ne pas croire en Dieu ou rejettent différents aspects du dogme. En revanche il sont nombreux à se prononcer contre l’IVG.



    Le sociologue Daniel Sandu explique: « On a découvert qu’il y a un petit problème en Roumaine: celui de la législation visant l’IVG. Plus de 50% des jeunes estiment que la législation en vigueur devrait être modifiée. 19% souhaitent que l’IVG soit complètement interdite par la loi et plus d’un tiers (soit 37%) affirment que les IVGs devraient être interdites à l’exception des situations d’urgence. La chose surprenante c’est qu’en Roumanie, l’IVG n’est pas un sujet qui divise hommes et femmes. Les jeunes femmes sont tout aussi contre cette procédure que les jeunes hommes, alors que partout dans le monde c’est plutôt un problème des femmes ».



    Avant de terminer, sachez aussi que de nombreux jeunes roumains sont confiants dans une vie meilleure que celle de leurs parents. Une confiance renforcée probablement par les opportunités de la libre circulation au sein de l’UE, expliquent les auteurs de l’étude. (Trad. Valentina Beleavski)

  • A la une de la presse roumaine – 05.05.2015

    A la une de la presse roumaine – 05.05.2015

    L’Education sexuelle pourrait se faire à l’école dans un pays qui se classe premier en Europe d’après le nombre de décès causés par les IVG dans des conditions primitives et où les enfants se voient offrir une allocation de moins de 10 euros par mois.