Tag: jeune

  • Jacques Augustin (France) – Jeûne le Vendredi saint ?

    Jacques Augustin (France) – Jeûne le Vendredi saint ?

    Selon la tradition religieuse, les orthodoxes pratiquants jeûnent non seulement le Vendredi saint, mais observent le carême une quarantaine de jours avant Pâques. C’est même le carême le plus dur de l’année du point de vue alimentaire, appelé le Grand Carême. C’est une préparation du corps et de l’esprit pour la Résurrection du Seigneur. Le carême était observé différemment à travers les temps. Certains jeûnaient seulement le Vendredi saint, d’autres — deux ou encore trois jours avant Pâques, jusqu’à 40 jours. Depuis le Concile œcuménique de Nicée, qui s’est tenu en l’an 325, l’Eglise d’Orient a adopté la pratique du carême de sept semaines. Il faut savoir que ce jeûne est très sévère chez les orthodoxes. La recommandation de l’Eglise, pour ceux qui peuvent le faire, c’est de jeûner complètement les deux premiers jours du carême ou de jeûner jusqu’au soir, et alors de manger du pain et de boire de l’eau. Il en va de même pour les trois premiers jours et les deux derniers jours de la Semaine sainte. Mercredi on jeûne jusqu’au soir, lorsqu’on mange du pain et des légumes bouillis, sans huile. Le reste du carême, du lundi au vendredi, on se nourrit une seule fois par jour, le soir, alors que samedi et dimanche, deux fois par jour, de légumes bouillis avec de l’huile et on prend un peu de vin. Vous l’aurez compris, c’est un jeûne très dur puisqu’on ne peut pas manger de viande ni de produits de viande, mais pas de lait ni de produits laitiers non plus. Pas d’œufs, non plus. Deux jours pendant ces sept semaines, on peut manger du poisson. Tous les fruits sont permis, aussi. Les fidèles doivent s’abstenir de certaines pensées malsaines, des mauvaises actions ou passions, et de boire de l’alcool. On ne fume pas, non plus. Le Vendredi saint, jeûne total. C’est donc un carême du corps et de l’esprit, car il s’accompagne d’une purification de la pensée et de prières. Les fidèles sont aussi invités à faire de bonnes actions. Pendant le carême, pas de fêtes, pas de danse, pas de mariage.

  • Des perceptions sur le communisme, 30 ans après

    Des perceptions sur le communisme, 30 ans après

    30 ans après la chute des régimes communistes d’Europe de l’Est, 27% des Roumains considèrent que le communisme a fait beaucoup de bien au pays et près de 30% trouvent qu’il a fait davantage du mal à la Roumanie. Cette même étude montre que près d’un tiers des Roumains ont préféré la réponse « Les choses sont plus complexes. Le communisme des années ’50 est très différent de celui du régime Ceauşescu. » Une autre enquête sociologique récente relève le fait que plus de la moitié des Roumains considèrent que « c’était mieux au temps du communisme ». Ce type de sondage est mené régulièrement en Roumanie depuis 1989 avec des résultats pas si différents.

    Par exemple, 20 ans après la révolution anticommuniste, près de la moitié du pays pensait que « c’était mieux » au temps du régime communiste et 14% des répondants estimaient que rien n’avait changé. Mais malgré les différences entre les résultats et les méthodologies des recherches, une chose est claire : une perception positive du communisme est plutôt répandue parmi la population roumaine, peut-être tout aussi répandue que l’image négative du régime. La chercheuse Manuela Marin, de l’Université de l’Ouest de Timişoara, a analysé, à travers plusieurs études, ce que l’on appelle aujourd’hui « la nostalgie du communisme ». Elle considère que, pour expliquer le phénomène de la nostalgie, il faut analyser les aspects positifs que les Roumains associent au passé récent. Manuela Marin :« Selon mes observations, ça concerne notamment la partie matérielle, ce type de bien-être matériel assuré par l’Etat paternaliste : de la stabilité de l’emploi et des conditions de vie que les gens considéraient comme correctes, jusqu’à ce qu’ils percevaient comme une quelconque égalité des individus dans la société roumaine. Il me semble que ce que certains Roumains apprécient du régime communiste est, en fait, cet Etat paternaliste qui s’impliquait dans la vie des citoyens. Il faudrait aussi mentionner, par rapport aux enquêtes des années précédentes, que les Roumains ne souhaitent pas retourner au régime politique précédent, avec ses limitations en matière de liberté individuelle et de liberté d’expression. Les gens voudraient plutôt une formule mixte, qui mette ensemble la prospérité de type socialiste et leur liberté actuelle. »

    Mais la prospérité socialiste n’était pas une prospérité réelle. Comment expliquer alors cette perception pour le moins tempérée du passé ? Manuela Marin :« Il faut être conscient que pour les gens des années 1970-1980, même pour ceux des années 1960 – il y a cette distinction de date récente entre le communisme des différentes périodes historiques ; il était important d’être propriétaire d’un appartement, d’avoir accès à l’électricité, à l’eau chaude et une source de revenu stable. Pour la génération née dans les années ’40 et au début des années ’50, c’était là le maximum de bien-être matériel qu’ils avaient osé espérer. Les années ’70 sont considérées comme l’âge d’or socialiste. Les gens n’avaient alors aucun terme de comparaison pour juger de leur niveau de vie. Ils se souviennent des choses concrètes: avoir un emploi stable, pouvoir passer ses vacances à la mer ou à la montagne et, parfois, pouvoir acheter un lave-linge ou une télé. Il faut comprendre ces personnes qui, auparavant, avaient vécu à la campagne et qui s’établissaient dans les villes à ce moment-là. Pour eux, c’était, un gain de prospérité. »

    Durant l’époque communiste, c’était l’Etat qui mettait tout à disposition : emplois, logements, vacances, loisirs. Une raison de plus pour que la transition économique du communisme vers le capitalisme soit, pour beaucoup, synonyme de bouleversement. Cette perturbation a laissé une partie de la population nostalgique du rôle joué par l’Etat. Mais, le rappelle Manuela Marin, il y avait un prix à payer pour cela :« L’individu s’est vu confronté à tout un tas de défis qui remettaient en question toute sa connaissance de la vie et de l’existence. C’est ce que j’appelle la disparition du contrat social. L’Etat communiste, paternaliste, avait conclu un accord non écrit avec le citoyen: j’assure tes besoins vitaux et tu t’engages à m’obéir, à mettre en application les décisions du parti communiste et de l’Etat. »

    30 ans après la chute de cet Etat paternaliste, les structures gouvernementales et administratives installées par la suite n’ont, vraisemblablement, pas réussi à remplacer la dépendance de l’Etat par une confiance dans le bon fonctionnement des institutions qui garantissent les droits des citoyens. C’est l’avis de l’historienne Alina Pavelescu, directrice adjointe des Archives nationales de Bucarest :« Le sentiment de bien-être et de sécurité du citoyen dépend de la confiance faite aux autres membres de la société, aux autorités et aux institutions. Chez nous, la relation entre le citoyen et les institutions est quelque peu dysfonctionnelle, avec tant de choses non-expliquées ces 30 dernières années, liées à la période communiste, mais aussi à l’époque post-communiste. Comment ces personnes, qui faisaient partie de l’appareil communiste, ont-elles fait, pour continuer à tirer avantage après 1990 ? Tout cela a pour conséquence le manque de confiance réciproque des citoyens, mais aussi des citoyens dans les institutions. »

    Par ailleurs, beaucoup de problèmes surgis pendant le communisme n’ont pas été résolus à temps. Au contraire, ils ont été entretenus, à bon escient, pour créer de la confusion parmi les jeunes, qui les considèrent comme des phénomènes récents. Alina Pavelescu :« Il est bizarre de voir que beaucoup de gens jeunes ou moins jeunes disent que c’était mieux avant. Les gens qui ont vécu à l’époque devraient savoir, par exemple, que les conditions dans les hôpitaux étaient terribles. Parfois bien plus terribles qu’à présent. Entre autres, le fait de donner des bakchichs était monnaie courante dès les années 1980. »

    Mais pour que les jeunes générations apprennent ces choses, il est nécessaire que l’histoire du communisme soit connue et comprise. L’éducation, de pair avec la diminution des atteintes liées à l’Etat, peuvent aider les jeunes à se débarrasser de la mentalité héritée du communisme. Selon Alina Pavelescu, le renouveau est toujours à la base une histoire de juniors : « Je suis très optimiste quand je pense aux enfants d’aujourd’hui, qui vivent dans un monde beaucoup plus ouvert que ce que nous aurions pu imaginer. Pas seulement ceux qui ont connu le communisme, mais aussi ceux qui, dans les années ’80, vivaient dans des sociétés démocratiques. Même si l’école essaie d’éviter le sujet du communisme et même si les parents essaient de les garder à l’écart de ce sujet, les jeunes cherchent à apprendre des informations souvent contradictoires. C’est ainsi que se forme leur esprit critique, en clarifiant et en comprenant ces informations. Elle est là ma source d’optimisme, dans le fait de vivre dans une société ouverte. Et pour que cela perdure, il faut prendre soin de la garder ainsi. » (Trad. Elena Diaconu)

  • Jeunes francophones, le changement d’approche

    Jeunes francophones, le changement d’approche

    Arrivé en Roumanie en 2009 pour un stage de dix mois, à Constanta, au bord de la Mer Noire, Virgile Prod’homme a par la suite été lecteur de français à Timisoara avant de s’établir à Bucarest. La Roumanie, c’est déjà son grand amour, dit-il et rien qu’à cette pensée, son visage s’illumine. Malgré son jeune âge, il se bataille de toutes ses forces pour réserver à la langue française une place d’honneur dans les préoccupations des étudiants roumains. Plus branchée que les anciennes générations, la génération dite Y est, aux dires de Virgile Prod’homme, assez pragmatique, tout en restant curieuse et créative. Elle n’a peut-être plus la même force d’aller dans la profondeur des choses, mais sinon, elle est plus ancrée dans le réel. Est-ce que le français et la francophonie sont-ils toujours d’actualité pour cette génération plongée dès son jeune âge dans un bain d’anglais? Est-ce que la Roumanie reste toujours amoureuse du français et de la France?




  • Théâtre cherche jeune public

    Théâtre cherche jeune public

    Ils sont le public de demain. Mais sils sont enthousiastes au début, leur intérêt faiblit dès quils atteignent lâge de la majorité. Cest ce que constatent les études sociologiques sur le comportement des jeunes Roumains dans une salle de théâtre. Le spectacle vivant sincline de plus en plus et cède la place devant le cinéma et les concerts pop ou rock. Et pourtant, plusieurs festivals de théâtre ciblant précisément les 14-25 ans se déroulent presque simultanément en ce mois doctobre, à Bucarest, dans le sud, Iasi, dans lest, Sibiu, dans le centre et Arad, dans louest. Leur thématiques sont différentes, mais lobjectif est le même – retenir et attirer davantage ce public jeune très volatile. Comment sy prennent-ils? Pourquoi les jeunes quittent-ils les salles de spectacle? Par quels moyens le théâtre peut-il concourir avec le cinéma? Quels artistes pour quel public?



    Trois spécialistes de zones théâtrales très différentes nous apporteront leur point de vue sur ces questions – Oltita Cîntec, critique et directrice du Festival international de théâtre pour le jeune public de Iasi, Ilinca Stihi, metteur en scène qui travaille à la fois dans le théâtre radiophonique et le théâtre sur scène et Florin Didilescu, professeur et directeur du Festival du théâtre francophone pour les élèves, Amifran, dArad.







  • Médailles et métiers

    Médailles et métiers

    Alors que l’été bat son plein, pour certains jeunes, l’heure n’est pas encore à la détente… 6 médailles dont une d’or et 5 d’argent — le palmarès des élèves roumains à la 21e édition des Olympiades internationales de Mathématiques ayant eu lieu du 3 au 13 juillet à Cape Town, en Afrique du sud… Egalement au menu de cette édition: une étude sur les aspirations des jeunes et les attentes de leurs parents…


  • Appel à candidature – Habillage sonore de Francomania – Magazine Radiophonique

    Appel à candidature – Habillage sonore de Francomania – Magazine Radiophonique

    Le consortium international Franco-phonie 3.0 lance un Appel à candidature pour l’habillage sonore du magazine radiophonique « Francomania » qui sera coproduit par les six radios partenaires à partir de juin 2014 et diffusé par celles-ci, ainsi que — potentiellement — par les 50 radios publiques du réseau URTI dans le monde.



    Le projet Franco-Phonie 3.0



    FRANCO-Phonie 3.0 est un projet de création d’une plateforme Internet participative et multimédia qui proposera des contenus radiophoniques interactifs à destination des jeunes publics francophones (cible : 18 — 35 ans) et qui sera alimenté par les journalistes de six radios publiques francophones : Radio Tirana, Radio Dakar, Radio Romania Internationale, RTC-Cameroun, Radio Tunisienne et SNRT-Maroc.



    A propos du magazine radiophonique « Francomania »



    A partir de mai 2014 et pendant 18 mois, les journalistes des six radios partenaires du projet coproduiront un magazine radiophonique multimédia, multiplateforme et participatif qui s’adressera à un public jeune (18 — 35 an) et dont les thématiques abordées seront directement suggérées par les jeunes auditeurs à travers le site du projet et les réseaux sociaux.



    Il s’agira pour les candidats de créer à la fois une signature sonore, mais aussi un univers musical riche et décalé, en mesure de représenter les différents pays impliqués dans le projet et d’engager les jeunes auditeurs.



    L’influence de la world music, aussi bien dans l’orchestration que dans ses rythmes, sera la bienvenue. Le mariage entre les musiques électroniques les plus contemporaines et les instruments plus traditionnels devra être un objectif pour les compositrices et compositeurs ».



    Titre du magazine : Francomania (déclinaisons possibles : « franco-maniaques »)

    Pay-off : « ils vont nous entendre »



    La production de l’habillage sera assurée par les moyens techniques internes de Francophonie

    3.0.



    Déclinaison des sons à livrer :



    · Signature Francomania : 10 secondes (avec ou sans voix)

    · Signature Francomania : 20 secondes (avec ou sans voix)

    · Signature Francomania : 60 secondes (avec ou sans voix)

    · Virgule : 03 secondes

    · Tapis titres : 180 secondes

    · Fermeture: 10 secondes

    · Sommaire 1 (tapis musical sans voix): 60 secondes

    · Sommaire 2 (tapis musical sans voix): 60 secondes





    Le lauréat pourra bénéficier de :



    – une interview qui sera diffusée à l’antenne des six radios partenaires, avec possibilité de diffuser et promouvoir certaines de ses compositions ;



    – rémunération par les droits d’auteurs



    *Le consortium Franco-Phonie 3.0 sera éditeur de l’identité sonore du magazine Francomania



    Les maquettes devront être envoyées, par courrier (CD) ou par serveur ftp (fichier), avant le 12 mai 2014.





    Contact / Envoi des maquettes


    Sara Lacomba / Coordination Franco-phonie 3.0

    c/o URTI

    116, avenue du président Kennedy 75220 PARIS Cedex 16



    coordination@francophonie3.org

  • Le 12 août – la Journée mondiale de la jeunesse

    Le 12 août – la Journée mondiale de la jeunesse

    Selon les plus récentes statistiques de l’Organisation mondiale du travail, plus de 70 millions de jeunes sont au chômage, ce qui s’explique surtout par leur manque d’expérience. La probabilité de se retrouver sans emploi est trois fois plus élevée pour les jeunes que pour les adultes — indiquent les estimations. Paradoxalement, c’est dans les pays développés que la jeunesse est le plus touchée par le chômage. Au sein de l’UE, dans des pays comme la Grèce ou l’Espagne, par exemple, 50% des jeunes n’ont pas d’emploi.



    C’est pourquoi, en 2013, la Journée internationale de la jeunesse, fêtée le 12 août, n’est plus tellement une occasion de se réjouir. Elle ne l’a plus été d’ailleurs depuis que la crise économique a touché le continent, faisant monter en flèche le chômage et plongeant le marché de l’emploi dans l’incertitude. Les mécontentements liés au niveau très bas des salaires ajoutent une dernière touche au tableau général que le monde offre aux jeunes lors de cette journée, fêtée pour la 14e fois, à l’initiative de l’Assemblée générale des Nations Unies.



    Inquiétés par cette évolution du marché, les dirigeants de l’UE ont convenu récemment, d’allouer 6 milliards d’euros sur deux ans pour améliorer la situation des jeunes.



    John Springford, analyste économique travaillant pour la Voix de l’Amérique, considère pourtant cette initiative avec scepticisme. Selon lui, les aides ponctuelles ne peuvent résoudre le problème, des solutions sur le long terme étant nécessaires dans ce domaine. John Sprigford estime que, selon un calcul sommaire, chaque jeune bénéficie d’un millier d’euros environ. De tels problèmes nécessitent des politiques macroéconomiques, structurelles et non pas des mesures conjoncturelles — affirme-t-il.



    La président du Conseil européen, Herman van Rompuy, appelle, lui, à la patience, en soulignant que « les leaders sont conscients du fait que les réformes ont besoin de temps pour être appliquées et que les résultats ne seront pas immédiats. »



    Toujours selon les statistiques de l’Organisation mondiale du travail, la Roumanie est confrontée à un phénomène particulier : 15% des jeunes y sont trop qualifiés pour ce que le marché leur offre. Ils ont suivi des écoles techniques ou des facultés, ils ont une très bonne formation professionnelle, mais ils ne trouvent pas de travail. Alors, soit ils doivent se contenter d’un emploi inférieur à leur qualification, soit ils partent à l’étranger.



    Le pape François exhortait, lui, les jeunes à bâtir le monde de leurs rêves. Récemment, au Brésil, lors des Journées mondiales de la jeunesse catholique, le souverain pontife les a appelés à sortir de leurs groupes fermés, de l’anonymat et à lutter pour leurs valeurs et pour leur foi. (trad.: Dominique)