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  • La Journée de l’Auditeur 2022

    La Journée de l’Auditeur 2022

    Chers
    amis, le jour J est arrivé, c’est la Journée de l’Auditeur sur RRI ! Une
    journée qui vous est spécialement consacrée et où vous êtes invités à vous
    exprimer. Toute notre équipe est très heureuse de vous retrouver. Dans la mémoire
    collective, 2022 restera non pas comme l’année de la fin de la pandémie de
    COVID-19, mais comme celle de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.Une guerre menée sur plusieurs fronts,
    y compris celui de la propagande et la désinformation médiatiques.

    Alors, dans l’édition 2022 de la «
    Journée de l’Auditeur » sur RRI, nous vous demandons quelles sont vos premières
    sources d’information sur la guerre en Ukraine, comment faites-vous pour éviter
    les infox et à quel point vous sentez-vous vulnérable par rapport aux
    désinformations ? Est-ce que vous avez retiré de votre liste de sources
    d’information celles qui diffusent de fausses nouvelles et qui déforment la
    réalité ? Quel est le rôle de la radio, en particulier de la radio publique
    internationale, dans votre vie en ces temps d’incertitude ?


    Vous avez
    été nombreux à nous envoyer vos contributions et nous vous en remercions
    vivement. A vous la parole dans un instant ! Et nous
    commençons par les auditeurs du Service français, et par notre écouteur
    français Serge Lenhard, France, qui
    dit et on cite Sur le Site Internet Radio France
    Internationale, il y a une rubrique très
    intéressante concernant l’Infotox sur la bande des Programmes. « STOP L’INFOX » Bien entendu certaines sur
    la guerre Ukraine Russie en font parties. Donc pour répondre à votre première
    question, ma première source d’information sur la guerre en Ukraine est la
    Radio. Déjà durant les dernières guerres Mondiales la population (informations)
    ainsi que les liaisons étaient relayées par ce type de transmission. A présent
    encore la Radio est à notre disposition en premier temps pour nous informer de
    cette actualité. Ces informations nous sont distribuées à n’importe quel
    endroit de notre présence, à n’importe quelle heure. Cette facilité d’écoute.
    Radio France info, France Inter. Au moins nous ne sommes pas entraînés par de
    fausses images. Ces images qui ne nous laissent pas le temps quelquefois de
    bien prendre conscience du sujet
    développé. Il y a aussi les Radios Internationales comme (entre autres)
    la vôtre si proche de ce conflit. Ou les informations pour moi sont d’un grand
    intérêt. Il est certain (et je l’ai remarqué) que quelques fois ces
    informations diffusées par votre Radio complètent celles de France. Dans ce cas
    j’y prête un peu plus d’attention.
    Donc pour en arriver à la dernière
    question, vous avez bien compris que pour moi la radio a toujours joué un rôle
    important dans ma vie. Ce qui ne m’empêche pas, lorsque je suis chez moi de
    survoler le sujet sur le Net. Voilà, j’ai essayé de répondre de mon mieux à la
    façon de voir les choses sur cette guerre. Le plus grave, c’est que la question
    reste posée…ça va durer encore combien de temps ?



    Depuis
    l’Algérie, Naghmouchi Nouari
    écrit dès l’invasion de l’Ukraine par la
    Russie le 24 février 2022, les médias ont déployé d’importants moyens pour
    rendre compte de la guerre, lui accordant une couverture que certains jugent
    disproportionnée. L’Ukraine a vu aussi arriver un afflux de journalistes
    indépendants, parfois mal préparés pour affronter les dangers du reportage de
    guerre. Mais au-delà du théâtre des opérations, la guerre se joue aussi sur le
    terrain de la désinformation et de la censure : tandis que l’Union européenne
    interdit la chaîne de télévisions russe RT et l’agence de presse Sputnik,
    provoquant un débat au sein des médias
    français, le pouvoir russe fait pression sur les derniers journaux russes
    indépendants et interdit certains médias et réseaux sociaux étrangers ; du côté
    de l’Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a ordonné une « politique
    d’information uniforme ». Je n’aime pas la guerre il y a beaucoup de morts dans
    les deux cotés, l’ONU doit arrêter cette guerre immédiatement et tous les
    médias surtout radios parlent de cette guerre, j’écoute de temps en temps les
    informations sur cette guerre des radios disent la réalité d’autres non, avant
    c’est le covid et maintenant c’est la guerre d’Ukraine et demain ….



    Depuis la France, Paul Jamet
    précise dans un pays démocratique où la
    liberté de la presse est normalement garantie, les médias et les journalistes
    observent des principes déontologiques et éthiques. Cependant, il ne faut pas
    oublier que tous les journalistes sélectionnent, hiérarchisent et rédigent les
    informations qu’ils vont présenter par écrit, au micro ou devant les caméras.
    L’informateur choisit et met en forme une information à l’attention d’un public
    de lecteurs ou d’auditeurs. Et pour des auditeurs, au-delà des mots employés,
    l’intonation aura elle aussi son importance. Aussi, qu’il soit vrai ou faux, la
    formulation d’un propos influencera fortement la manière dont il sera perçu par
    ceux qui le reçoivent. Les rumeurs et fausses nouvelles ont toujours existé !
    Mais maintenant, avec les moyens de communications modernes, il est possible de
    répandre une information dans le monde entier en une fraction de seconde ; les
    « infox » se trouvent ainsi amplifiées d’une manière considérable. Le pouvoir
    de manipulation s’est démocratisé de manière incroyable. Des enquêtes révèlent
    que les jeunes générations délaissent de plus en plus les médias tels la presse
    écrite, les stations de radio et même de télévision pour les réseaux sociaux ;
    deux tiers des jeunes s’informent via les réseaux sociaux. Or les réseaux
    sociaux constituent d’excellents canaux de diffusion et d’amplification des
    « infox » sans oublier le fait que
    certains siphonnent insidieusement vos données personnelles !
    En réponse à vos questions – ou en d’autres occasions – j’ai toujours
    défendu l’existence et l’importance des radios internationales car, je le
    répète, elles apportent des éclairages différents sur l’actualité ce qui, de
    mon point de vue, est indispensable et aide à se faire un e idée plus précise
    de la réalité. Beaucoup d’autres aspects mériteraient d’être soulignés. Mais je
    voudrais mentionner un concept récent, encore flou pour certains, qui a
    engendré une expression nouvelle à savoir celle de l’ère « post-vérité ». Cette
    expression a été élue « mot de l’année 2016 » par le dictionnaire d’Oxford qui
    propose la définition suivante : « relatif à ou dénotant des circonstances dans
    lesquelles des faits objectifs ont moins d’influence sur la formation de
    l’opinion publique que les appels à l’émotion et à la croyance personnelle ». Le
    grand danger de la « post-vérité » c’est l’indifférence face à la distinction
    entre mensonge et vérité ; ainsi, la « post-vérité » est-elle devenue la vérité
    de tout totalitarisme.



    Notre
    auditeur français, Philippe Marsan, affirme
    à son tour que : ce choix sur l’actualité
    concernant la guerre en Ukraine permet de mieux réfléchir à ce que demeure le
    rôle de la diffusion de l’information par les médias, notamment la Radio et la
    presse écrite ; merci à vous chers Amis de RRI pour cette sélection et ce sujet
    fort passionnant dans cette actualité instable et « brulante » !
    S’il on revient au début du XXe
    siècle, l’information était diffusée essentiellement par la presse écrite, des
    affiches et les différents journaux. Après la première guerre mondiale la
    transmission en télégraphie sans fil, la « TSF » va devenir progressivement la
    téléphonie sans fil, puis la radio diffusion. Dès la fin des années 20, les
    stations radio internationales apparaissent en Europe, en Amérique, en Afrique,
    etc… Lors de la deuxième guerre mondiale apparait un nouveau phénomène, « la
    guerre des Radios ». Ensuite ce fut la guerre froide, et l’on entendait là
    aussi des nouvelles différentes, selon si l’on captait Tirana, Pékin, Moscou,
    Varsovie, Washington, Paris, Londres, etc…
    Dès les années 70/80 puis 90 je
    devins un auditeur des ondes courtes. Pouvais-je analyser, choisir, distinguer,
    trier ce qui me paraissait la nouvelle la plus sensée et authentique. Ce
    n’était pas facile tant chacune des radios y donnait de « son cœur » !
    Vous parlez de vulnérabilité,
    c’est exact, une information bien présentée, narrée, paraissant de bonne fois
    peut induire en erreur. Sommes-nous plus vulnérables, certainement ! La
    vigilance, l’analyse, l’esprit critique sont nécessaires et obligés, cela va de
    soi. Dans cet univers bouleversé que peut être le rôle joué par une radio
    publique, privée ou autre ? En France, nous avons « Radio France » qui possède
    un certain nombre de chaines de radio. L’une d’entre elles présente à la fois
    des programmes « radio » et « télévision ». En peu de temps, on peut obtenir
    des informations résumées, ciblées, analysées par les rédactions. Cela peut
    orienter un avis, un choix en pensant toujours que ce qui est diffusé doit être
    objectif, clair, concis, précis, pragmatique. Radio Roumanie se place très bien
    dans cet univers. Ses journalistes de qualité nous permettent d’avoir une
    information bien présentée et commentée ; c’est bien et rassurant pour
    l’auditeur. Voilà ce que devrait penser l’auditeur averti en restant vigilant,
    prudent et circonspect. Vive la Radio !



    Les
    contributions de nos amis francophones se complètent par les propos de Christian Ghibaudo, de France, qui
    affirme : Eh oui, cette invasion de
    l’Ukraine, qui dure, nous a tous fait basculer dans l’incertitude. Quand cette
    guerre finira-t-elle, qui l’emportera? Les pays voisins comme la Roumanie, et aussi bien sur les autres en Europe jusqu’à
    la France bien sur, se demandent si cette agression va aussi les toucher
    physiquement ? Économiquement c’est déjà fait, malheureusement. Mais les plus gravement touchés sont les
    civils ukrainiens qui sont les premières victimes et aussi les militaires des deux
    côtés…
    Alors en ce qui concerne mes
    sources d’informations, au départ j’ai beaucoup écouté les chaines infos françaises
    et aussi des médias étrangers comme Radio Roumanie Internationale. Mais dés que la chaine RT a été interdite en
    Europe, j’ai immédiatement pensé que les autorités européennes avaient pris
    position en faveur de l’Ukraine et que la Russie était devenue la bête noire du
    monde dit démocratique. Au fur et à mesure que la Guerre se poursuit, on
    s’aperçoit que les médias français sont devenus des spécialistes des Fake News.
    Les mensonges semblent bien venir des deux côtés russes et ukrainiens. Comment
    croire les médias français après tous les mensonges et manipulations que nous
    avons eu pendant la pandémie de Covid ? Pour moi, le résultat est que je ne
    m’intéresse maintenant plus du tout à cette guerre. Ma conclusion est que les
    deux dirigeants sont responsables de cette tragédie. Les ukrainiens subissent la terreur et la
    mort, et les russes opposés à la politique de Poutine subissent aussi de
    s
    difficultés de vie. Et pour moi, c’est cela le plus important. Il faut être solidaire au malheur des
    ukrainiens…

    Robert Essoh
    du Cameroun, s’informe lui de plusieurs sources et trie les informations, afin
    d’éviter les fake-news:




    La guerre en
    Ukraine dont j’ai appris le début par la radio nationale puis par la
    télévision locales qui rediffusaient les informations de cette
    guerre que nous regrettons tous. Il y a aussi la presse écrite locale, les
    radios étrangères telles RRI, BBC, RFI, DW…qui traitaient de ce triste
    sujet. Pour éviter des infox sur cette guerre, j’écoute et lis plusieurs
    sources d’informations à propos et ensuite j’en fais une synthèse ;
    car faute de le faire, je risque surement d’être victime de la désinformation. Je trie mes sources d’informations dépourvues
    de fake-news. En cette journée de l’auditeur de RRI édition de 2022,
    radio publique internationale, média par excellence de l’immédiat ayant pour rôle
    ; former, éduquer, divertir ne saurait se dérober de sa mission envers ses
    nombreux auditeurs. Longue vie à la RRI !!!


    Eviter les
    réseaux sociaux, c’est la stratégie de
    Maguy Roy de France contre les fausses
    nouvelles. Voici ses autres manières de faire la différence entre des bonnes et
    les fausses informations.






    De la « guerre des ondes » durant la Deuxième Guerre mondiale, nous sommes passés aujourd’hui à « l’infoguerre », la guerre de l’information et de la désinformation.En ces temps inquiétants, mes sources quotidiennes d’informations sont multiples : radios, télévision, internet, presse écrite… pour tenter d’avoir des informations « exactes » sur les faits, les évènements, pour débusquer les informations fallacieuses mais vraisemblables : les « infox » (mot-valise formé à partir d’ information et intoxication qui a « heureusement » remplacé l’anglicisme « fake-news »).On peut se sentir vulnérable, angoissé, face à la désinformation mais des moyens existent pour essayer de s’en prémunir. Il faut être vigilant pour démêler le vrai du faux, la manipulation des sources, des textes et des images truquées ; rester prudent face au flux incessant d’informations, d’analyses d’experts en tous genres qui s’expriment dans les médias (ce que certains nomment « l’infobésité »). Il est nécessaire de connaître le contexte géopolitique, de croiser les sources de médias fiables qui diffusent des informations différentes selon leur localisation et les publics visés, d’apprendre à décrypter l’actualité d’où l’importance de l’éducation aux médias, dès le plus jeune âge.En conséquence, j’évite les réseaux sociaux qui diffusent trop souvent des informations non vérifiées, des rumeurs, où l’émotion prend le pas sur la raison et la véracité des faits. Je délaisse également les chaînes d’informations en continu qui donnent souvent l’impression d’entendre les mêmes choses, et finalement de ne rien avoir entendu d’utile pour comprendre le monde et prendre des décisions. Or, cela devrait être le rôle de l’information.Les radios publiques internationales jouent un rôle primordial, de par leur proximité avec les auditeurs partout dans le monde, leur charte déontologique qui impose « la vérification systématique des faits » (le « fact-checking »), la recherche d’informations aux sources fiables, la rédaction d’un éditorial, d’articles pour tout public qui garantissent avant publication, l’objectivité et la libre expression démocratique, tout en affichant leur indépendance, autant que leurs capacités d’investigation …exception faite des radios de pays totalitaires soumises au régime politique en place et à sa propagande.Tous les jours, j’écoute ou je consulte sur internet, les informations de plusieurs radios internationales francophones (dont RRI que j’apprécie beaucoup… jusqu’au bulletin météo !) car elles décryptent l’actualité avec les points de vue de chaque pays et diffusent une information de qualité, fiable et indépendante, ce qui permet de mieux comprendre les enjeux du monde actuel et de se forger sa propre opinion.




    C’était la Journée de l’Auditeur 2022. Merci de votre présence et de votre
    participation!