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    La Journée de l’auditeur 2024

    Un robot qui fait des cocktails en bavardant avec des clients. Une bus qui roule sans chauffeur, une appli qui répond toute seule à nos emails, un journaliste qui demande à une autre appli de faire des recherches pour son interview, un élève qui demande à un logiciel de lui écrire une composition pour la classe de littérature…. Ce ne sont là que quelques exemples de la manière dont nous utilisons déjà l’intelligence artificielle dans notre vie de tous les jours. Il y a quelques années seulement tout cela semblait être un rêve, un film de science-fiction.

     

    Et pourtant, les débuts de l’IA sont bien loin dans le passé. En fait, déjà en 1956, elle avait été établie en tant que discipline académique. Aujourd’hui elle cause des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

     

    Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

     

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA. Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

     

     

    Vous avez été nombreux à participer à ce débat et nous vous en remercions. Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’enchaîner les « pour » et les « contre », il faut d’abord comprendre ce que c’est que l’intelligence artificielle. C’est sur cet aspect qu’insiste aussi Guido Panebianco d’Italie.

    “De nos jours, on parle beaucoup d’intelligence artificielle. Mais d’abord, il faut comprendre de quoi il s’agit exactement. Bref, c’est un domaine qui relève de la technologie, qui permet à l’ordinateur de mettre seul en place des actions qui normalement nécessiteraient l’intervention d’un cerveau humain : reconnaitre les images et les mots, résoudre des problèmes complexes, connaitre les expériences du passés et comprendre le langage naturel.  À mon avis, l’IA va changer de nombreux aspects dans notre vie quotidienne, même dans notre activité professionnelle, en les simplifiant, mais une utilisation excessive pourrait s’avérer dangereuse, y compris pour notre cerveau. Grâce à l’IA, nous pourrions finir par ne pas exploiter au maximum nos capacités cognitives, nous contentant de résoudre des problèmes à l’aide de l’ordinateur. (…) Il faut former les enfants, dès l’école, à comprendre ce que signifie l’intelligence artificielle et quels sont les risques qu’elle comporte.”

     

     

    C’est justement pour mieux comprendre la notion d’intelligence artificielle que notre ami Christian Ghibaudo de France avoue avoir fait plusieurs recherches avant de nous fournir sa réponse. Son constat : « si cette technologie soulève beaucoup de débat, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie ». Voici ses explications :

    Aujourd’hui, l’intelligence artificielle se trouve partout autour de nous. Il est très difficile de ne pas en avoir conscience et de ne pas l’utiliser dans son quotidien. De plus en plus de logiciels se créent chaque jour dans la catégorie IA des différents App Store et autres extensions Internet. Si cette technologie soulève beaucoup de débat, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie.

    Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? L’IA est présente dans notre quotidien. Elle est par exemple utilisée par les services de détection des fraudes des établissements financiers, pour la prévision des intentions d’achat et dans les interactions avec le support client en ligne. Et donc, l’IA étant déjà utilisée grandement, oui elle changera le monde. Dans quel sens, les humains auront-ils encore la main sur les actions de l’IA ?

    Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? L’informatisation étant de partout maintenant, très peu de métiers y réchappent donc bien sur l’IA influera notre avenir professionnel, si cela n’est pas déjà le cas. L’IA est déjà donc utilisé dans tous les métiers de la banque et de la finance. L’être humain, ne contrôle plus grand-chose, souvent on a accès aux « robots » avant d’avoir contact avec un humain. L’IA contrôlera aussi la presse, via la rectification de photos et d’articles.  Déjà sur Internet, on trouve beaucoup de photos non seulement modifiée par l’IA, mais surtout complètement créées par l’IA.

    Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? On commence à être dépendants de l’IA, déjà pour beaucoup d’interactions, nous avons besoin d’une application gérée par l’IA.  Donc nous serons de plus en plus dépendants de l’IA.  Un bien ou pas, nous verrons à l’avenir.

    Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? A mon avis des associations regroupant les différentes communautés d’une nation devront réglementer l’utilisation de l’IA. Car malheureusement, on ne peut pas (plus) faire confiance aux dirigeants de nos pays, ni aux grandes entreprises qui d’une certaine façon dirigent aussi notre vie. Pour les politiques (présidents, ministres, députés…) la corruption régnant en maitre dans tous les pays, bien sûr on ne peut pas (plus) leur faire confiance.

    Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? Aider l’humain dans son quotidien. L’idée de base de l’intelligence artificielle a toujours été de créer une aide aux femmes et aux hommes. Améliorer le milieu de la santé et de la médecine. L’intelligence artificielle permet déjà d’améliorer les performances des diagnostics quasiment en temps réel. Le Parlement européen définit l’intelligence artificielle (IA) comme tout outil utilisé par une machine capable de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ».

    Les entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent grâce à elle : Simplifier des tâches complexes et répétitives pour trouver des gains d’efficacité. Améliorer l’efficacité des process et diminuer leurs coûts, proposer des outils pour de nouveaux services, analyser et exploiter les données issues du Big Data (mégadonnées), optimiser les campagnes marketing et l’affichage ciblé, améliorer le service client : chatbots (dialogueurs), assistances virtuelles, etc.

    L’IA peut être détournée pour créer des attaques plus sophistiquées, notamment en automatisant des processus malveillants ou en optimisant des stratégies d’attaque. Ces menaces, bien que préoccupantes, nous motivent à innover et à améliorer constamment nos propres systèmes de défense.

    L’intelligence artificielle promet d’énormes avantages mais comporte également des risques réels. Certains de ces risques se matérialisent déjà en préjudices pour les individus et les sociétés : biais et discrimination, polarisation des opinions, atteintes à la vie privée, et problèmes de sécurité”.

     

     

    L’IA promet en égale mesure des avantages réels et des risques réels, c’est la conclusion de notre ami français. Même constat pour Muhammad Al-Sayed Abdel Rahim d’Egypte, auditeur des émissions en arabe de RRI. A son avis, l’IA est en train de changer le monde et il faudra savoir garder un équilibre entre ses risques et ses avantages. Voici son le message:

    Nous voyons, observons et ressentons le changement dont le monde est témoin grâce à l’intelligence artificielle et, même si ce changement n’en est qu’à ses débuts, il nous fait sentir sa capacité à apporter de nombreuses transformations dans nos vies et dans le monde. À l’avenir, l’intelligence artificielle aura la capacité de changer le monde de diverses manières. En analysant d’énormes volumes d’informations et en les triant avec précision, l’intelligence artificielle sera en mesure de nous faire gagner du temps dans de nombreux aspects de notre vie. Elle aura également la capacité d’effectuer des travaux de routine, ce qui réduira les coûts et augmentera la productivité, mais n’oublions pas ou n’ignorerons pas qu’elle peut également affecter le marché du travail et conduire à des pertes d’emplois.

    L’intelligence artificielle sera également en mesure d’améliorer et de modifier les transports, comme le développement de voitures autonomes, la réduction des accidents de la circulation et l’amélioration du rendement énergétique, ce qui peut contribuer à améliorer la gestion du trafic et à réduire les embouteillages dans les endroits où la circulation est trop dense. N’oublions pas non plus l’éducation, car l’intelligence artificielle peut personnaliser le processus éducatif en fonction des besoins et des capacités de chaque élève, ce qui permet d’améliorer les résultats de l’apprentissage et d’offrir une expérience éducative plus interactive et plus efficace. Il y a aussi l’environnement (…) En analysant les données climatiques et agricoles, l’intelligence artificielle peut contribuer à améliorer la gestion des ressources naturelles et à réduire les émissions de carbone, ce qui permet de lutter contre le changement climatique. N’oublions pas non plus la recherche scientifique, car l’intelligence artificielle peut faciliter de nouvelles découvertes en analysant d’énormes quantités de données complexes. En ce qui concerne la sécurité et la sûreté, l’IA peut contribuer à améliorer les systèmes de sécurité, ce qui permettra de prévenir la criminalité et les cyberattaques.

    L’adoption réussie de l’IA nécessitera un équilibre entre les avantages et les risques qui y sont associés afin de garantir un impact positif et durable. »

     

     

    Un plaidoyer pour l’équilibre vient aussi de Chine, de la part de Fan Hong Jie qui écoute les émissions de RRI en anglais. Bien que l’IA ait ouvert une nouvelle fenêtre sur le monde de la science et de la technologie, il faut rester prudents, avoir une approche rationnelle et renforcer la réglementation dans le domaine, estime-t-il :

    “Depuis pas mal d’années, la croissance de l’industrie de l’intelligence artificielle, ainsi que le développement de la technologie, son utilisation sociale, les dangers qu’elle implique et une série de problèmes, sont souvent devenus des informations importantes couvertes par les médias. Cette année encore, en Chine, à l’examen d’accès à l’Université, le sujet de composition contenait une question sur l’intelligence artificielle, et l’impact sans précédent qu’elle aura certainement sur l’Humanité. Tous les domaines du monde du futur continueront à se développer et à changer. Nous devons faire face activement à cette question et être prêts à penser que « l’avenir est arrivé ». La question interroge les candidats qui doivent écrire un article d’au moins 800 mots pour exprimer leurs réflexions sur le sujet « l’avenir est arrivé ».

    On peut dire qu’au quotidien, au travail, à la maison et à l’école, l’IA est constamment évoquée. Même certains dirigeants comprennent le sujet et discutent de l’IA de temps en temps lors de réunions et entretiens. Les instances gouvernementales, les collèges et universités, les écoles du parti et les écoles de la Ligue de la jeunesse invitent souvent des experts et des universitaires à présenter des rapports et à donner des conférences, afin de vulgariser les nouvelles connaissances et les nouvelles idées sur l’IA et d’inculquer de nouvelles idées aux fonctionnaires et aux étudiants.

    Je crois que le développement de l’intelligence artificielle (IA) est le produit inévitable du développement rapide de la science et de la technologie dans la société d’aujourd’hui et du progrès de la civilisation humaine. Dans la société de l’information très développée d’aujourd’hui, avec l’avènement de l’intelligence artificielle (IA), pour nous, êtres humains, dans le domaine de la science et de la technologie, il y a des choses que personne ne peut faire seul. On peut dire que le développement de l’intelligence artificielle nous a ouvert une nouvelle fenêtre dans la science et la technologie et a ouvert une nouvelle page dans le développement de l’histoire sociale. Le développement de l’intelligence artificielle a amené beaucoup de confort dans nos vies. La maison intelligente, les soins de santé intelligents et le transport intelligent nous rendent la vie plus efficace, plus convenable, plus sure. Qui plus est, l’intelligence artificielle joue également un rôle important dans l’éducation, les finances, l’agriculture, la défense, la prévention et les secours en cas de désastre et contribue généralement au développement et au progrès de la société. Certes le développement de l’Intelligence artificielle nous a généré du confort, mais elle a causé aussi toute une série de problèmes. Par conséquent, il faut être rationnel lorsqu’on regarde l’arme à double tranchant de l’intelligence artificielle. Pas besoin de susciter de la peur et de la phobie mais il faut y faire face avec courage, avoir une vision rationnelle du développement de l’intelligence artificielle, adopter activement, mais prudemment une série de mesures censées consolider sa réglementation et toutes ses tâches, afin de bénéficier pleinement de ses avantages uniques et éviter les risques et les problèmes, pour que l’intelligence artificielle rende un service efficace aux gens, créant un avenir plus lumineux. »

     

     

    C’est surtout sur les risques qu’a choisi de se pencher un auditeur du Luxembourg, qui écoute les émissions de RRI en langue allemande, Arnold Heiles.

    “Je suis très inquiet par rapport à la soi-disant Intelligence artificielle. Je crains notamment une utilisation excessive, ce qui représente une menace latente! Le danger consiste au fait que des gens ordinaires se retrouveront bientôt dans l’incapacité de faire la différence entre l’apport de l’IA et celui de l’être humain et cela dans plusieurs directions, que ça soit dans l’art, dans l’élaboration des diplômes universitaires ou dans les évaluations à l’école. En parlant du domaine des arts, je remarque une grande incertitude en ce qui concerne la contribution de l’Intelligence artificielle. Une menace encore plus sérieuse est représentée par les armes automatiques où l’IA prendra des décisions de vie et de mort. En plus, je suis persuadé qu’au fur et à mesure que l’Intelligence artificielle progresse, nombre d’emplois seront supprimés. Le seul aspect positif pour l’utilisation de l’IA est la recherche médicale, notamment dans les soins contre le cancer. Mais, grosso modo, cette ampleur de l’IA me fait peur et j’espère que la race humaine ne sera pas dépassée par le rythme rapide du développement de l’IA.”

     

     

    L’IA fascine, mais sans doute elle fait peur aussi. C’est le cas de notre auditeur du Luxembourg, tout comme de Hugo Longhi d’Argentine qui va plus loin et se pose la question suivante : « Que pouvons-nous faire pour prévenir le mal causé par ces nouvelles pratiques ? » Il tente aussi de répondre :

    « Le terme artificiel en lui-même ne me semble pas adéquat. Cela signifie créé par l’homme et donc imparfait, à l’opposé du naturel, qui est établi par les règles logiques de notre condition de vie.

    Et pour aggraver les choses, nous parlons ici d’intelligence, un trait supplémentaire avec lequel nous, les humains, nous avons été récompensés, et qui est destiné à être remplacé par un appareil, un système ou un programme créé par… l’homme lui-même !

    Ce prologue sert à prononcer une opinion, mais comme rien ne changera après avoir écrit ces lignes, je dirai que l’intelligence artificielle est déjà parmi nous. Elle est arrivée très discrètement, mais s’est rapidement répandue dans de nombreux coins du monde. Bientôt, il sera presque impossible de s’en passer.

    La question est de savoir comment elle sera utilisée. Si son rôle est de sauver des vies, d’aider à résoudre des calculs d’ampleur, d’aider à conserver des espèces animales menacées ou de déterminer les meilleures formes de gouvernement dans un pays, alors ce sera quelque chose de positif.

    Malheureusement, cela ne semble pas être le cas. Les grandes puissances ont déjà profité de l’intelligence artificielle pour influencer les autres. Aujourd’hui, l’IA est un allié clé dans la guerre et la destruction, et c’est une mauvaise chose.

    Que pouvons-nous faire pour prévenir le mal causé par ces nouvelles pratiques ? Presque rien. Essayons simplement de profiter des bénéfices qu’elle génère et restons – autant que possible – à l’écart des dommages qu’elle provoque.

    C’est pourquoi, et même avec réticence, je me soumets à la finalité et aux décisions de ce nouveau protagoniste de notre vie quotidienne. “

     

     

    A son tour, Luigi Cobisi d’Italie, le secrétaire général d’Italradio, l’observateur de l’italophonie internationale, se dit un partisan de l’avancée de la science, à condition de « tenir les choses sous contrôle ». Dans une interview pour RRI, il a déclaré que :

    « L’intelligence artificielle est de toute façon un produit de l’intelligence humaine. Par conséquent, comme tous les produits de l’intelligence humaine elle présentent des avantages et des inconvénients. Un des aspects négatifs est certainement le fait que l’on parle trop de l’Intelligence artificielle. Un côté positif est sa capacité d’innovation et de recherche pour nous proposer sans cesse de nouvelles merveilles. Lorsque j’ai vu pour la première fois dans un la vie un ordinateur, il y a une quarantaine d’année, dans un magasin de Brescia, je me suis dit : « wow, qu’est-ce que c’est que ça ? » De nos jours, c’est un objet tout à fait banale. Je pense que nous devrions nous laisser un peu porter par la vague de la science et de la technologie (…), évidemment, à condition de tenir les choses sous contrôle. Par ailleurs, il serait je crois de bon ton de citer un proverbe qui dit que celui qui utilise le cerveau d’autrui peut griller le sien. »  

     

     

    Pour Yigal Benger d’Allemagne, c’est surtout une question de responsabilité qui se pose au moment où l’on parle de l’intelligence artificielle. Qui est responsable pour les choix de l’IA en matière de médicine ou d’armes par exemple Est-il sage d’autoriser n’importe qui à accéder et à utiliser n’importe quel type d’intelligence artificielle ? Yigal Benger détaille :

    “Dans le contexte de l’accent mis sur l’intelligence artificielle, l’un des nombreux termes utilisés pour désigner cette technologie nouvelle, les auditeurs auront sans doute des commentaires critiques, voire très critiques, mais ils en auront aussi quelques uns positifs. En ce qui me concerne, les approches critiques sont dominantes, par exemple dans les domaines où l’IA restreint ou met en danger la créativité humaine et l’activité intellectuelle. Voici un exemple : si les institutions publiques, telles les écoles, l’utilisent trop, les enseignants risquent de devenir inutiles ou de passer pour des clowns devant leurs élèves ou collègues ou devant les parents.

    J’ai également une opinion critique en ce qui concerne l’IA dans le domaine de la médicine. Si l’on accorde trop peu d’attention aux choix des médecins, du personnel médical et à la volonté des patients et si les interventions chirurgicales échouent, qui pourrait être considéré comme responsable ? Quant à la politique, l’IA peut être utile partiellement dans les systèmes juridiques et en cas de jurisprudence, mais je ne suis pas expert en la matière.

    Et pourtant, dans le reste des cas, je suis très critique lorsqu’il s’agit des débats au sein du Parlement où de l’utilisation des armes nucléaires. Je pense que ce domaine devrait avoir des limites très claires, mais, même dans ce domaine, les limites ne sont pas respectées (par exemple, quand des événements imprévus s’enchaînent, événements qui ne sont ni acceptables ni souhaitables du point de vue humain).

    Est-il sage d’autoriser n’importe qui à accéder et à utiliser n’importe quel type d’intelligence artificielle ? Mettre ce sujet à la Une lors de la Journée des auditeurs n’est pas chose aisée, car les débats sur l’intelligence artificielle s’ouvrent sur le long terme.

    Certaines idées m’ont traversé l’esprit cet après-midi, mais en conclusion, je continue à penser que l’utilisation de certains appareils, tels que les smartphones, les PC et les radios, n’est pas répréhensible, tant que les caractéristiques humaines sont soutenues et non pas complètement éliminées”. 

     

     

    La question de la responsabilité est effectivement une des plus sensibles, et pas encore réglementée, pas suffisamment en tout cas. Mais pour Giovanni Frasinetti d’Italie, c’est très simple : l’homme a créé l’IA c’est donc l’homme qui en est responsable.

    « L’intelligence artificielle peut être utile dans les activités techniques et mécaniques. N’oublions pas que tout a été créé par l’homme et que s’il y a des erreurs, ce n’est pas la faute des robots, mais la faute des humains. Comme beaucoup de découvertes et d’inventions, tout peut être utilisé pour faire le bien comme le mal. Espérons que ça se passe bien ! »

     

     

    C’est de la médecine notamment que nous parle Swapan Kumar Chandra, Calcutta en Inde. Pour lui, l’IA est arrivée avec des avantages incontestables dans ce domaine, notamment en matière de diagnostic précoce. Il nous donne quelques exemples précis :

    “Dans le monde actuel, l’influence de l’intelligence artificielle (IA) devient de plus en plus visible dans différents secteurs, la santé se distinguant comme l’un des domaines les plus transformateurs. Les technologies de l’IA font des progrès significatifs en Inde, en particulier dans le domaine du diagnostic précoce et des traitements médicaux avancés. Des algorithmes d’apprentissage automatique prédisant des maladies telles que le cancer et les troubles cardiaques aux robots pilotés par l’IA qui assistent les chirurgiens, le potentiel d’amélioration des résultats pour les patients est énorme. Bien que je n’aie pas eu d’interaction personnelle avec ces technologies, j’ai suivi plusieurs exemples de réussite qui mettent en évidence la remarquable capacité de l’IA à améliorer la détection précoce et les options de traitement. En Inde, les solutions de santé basées sur l’IA sont de plus en plus adoptées, en particulier pour le diagnostic précoce. En voici quelques exemples :

    1. Niramai (Non-Invasive Risk Assessment with AI) : Niramai, une startup basée à Bangalore, a révolutionné la détection précoce du cancer du sein grâce à l’imagerie thermique de l’IA. Contrairement à la mammographie traditionnelle, qui peut être coûteuse et inaccessible dans les zones rurales, la méthode de Niramai est non irradiante, non invasive et peut détecter le cancer à un stade précoce, même chez les femmes de moins de 45 ans. Cette technologie a été largement utilisée dans les hôpitaux et les cliniques, en particulier dans les zones rurales de l’Inde, ce qui a permis d’améliorer considérablement les taux de détection précoce.
    2. Qure.ai : Cette entreprise d’IA basée à Mumbai utilise des algorithmes d’apprentissage profond pour analyser les radiographies et la tomodensitométrie, permettant un diagnostic précoce des affections pulmonaires telles que la tuberculose et la pneumonie. Son produit, qXR, est particulièrement efficace dans les systèmes de santé publique, aidant les radiologues à diagnostiquer rapidement la tuberculose, une maladie très répandue en Inde. Les solutions de Qure.ai sont désormais utilisées dans des environnements à faibles ressources et dans des hôpitaux publics, ce qui permet d’alléger la charge de travail du personnel médical.
    3. Aarogya Setu (recherche de contacts et surveillance sanitaire pour COVID-19) : pendant la pandémie de COVID-19, l’application Aarogya Setu a utilisé l’apprentissage automatique pour suivre les infections et prévoir les symptômes possibles à l’avance. Cette application a aidé les autorités sanitaires à surveiller plus efficacement les épidémies en fournissant des données en temps réel et en émettant des avertissements aux personnes susceptibles d’avoir été exposées au COVID-19″.

     

     

    Sans doute, l’IA facilite déjà la tache de l’homme dans de nombreux domaines. La médecine n’est qu’un exemple. Le revers de la médaille, c’est que de nombreux emplois sont désormais menacés, car remplaçables par cette nouvelle technologie. C’est l’aspect du chômage qui inquiète le plus Bidhan Chandra Sanyal d’Inde, auditeur des émissions en anglais de RRI.

    “L’intelligence artificielle ou IA est une version perfectionnée d’un système informatique. Ce dernier peut effectuer des tâches qui nécessitent normalement l’intelligence humaine. Ces tâches incluent la compréhension ou l’analyse des données introduites, ainsi que la capacité à prendre des décisions rapides à partir de ces analyses. Bref, l’IA prend progressivement en charge la plupart des tâches que les humains effectuent régulièrement. La pensée humaine est utilisée par les ordinateurs pour prendre des décisions complètes reposant sur des informations incomplètes, résoudre des problèmes complexes, élaborer des plans et mener des recherches.

    Voici quelques avantages :

    – les humains peuvent parfois faire des erreurs, mais l’intelligence artificielle ne commet jamais d’erreurs si elle est programmée correctement. Étant donné que les décisions de l’IA sont prises au moyen d’algorithmes, il n’y a aucune chance de commettre des erreurs dans son travail. Les informations sont toujours exactes, et les performances et la précision permettent d’économiser du temps et de l’argent.

    – L’intelligence artificielle facilite une prise de décision plus rapide. Les gens sont très indécis lorsqu’ils prennent des décisions. Ce système peut prendre des décisions beaucoup plus rapidement que les humains grâce à divers moyens d’apprentissage automatique. Le résultat est une exécution plus rapide du travail.

    – L’intelligence artificielle a la capacité de travailler en continu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les gens ne peuvent jamais travailler 24 heures par jour, pendant 7 jours. Les humains ont besoin de sommeil et de repos, alors que l’IA est une machine, elle n’a donc pas besoin de repos.

    – L’un des plus grands avantages de l’intelligence artificielle est qu’elle peut effectuer des tâches risquées qui sont trop dangereuses pour les humains.

    On ne peut pas effectuer des tâches répétitives de manière maximale avec un être humain normal, mais avec l’intelligence artificielle, il est possible de les effectuer sans faille

    Inconvénients de l’intelligence artificielle :

    – Les systèmes d’IA coûtent très cher. Maintenir les systèmes d’IA régulièrement mis à jour avec les derniers matériels et logiciels et former le personnel coûte toujours une fortune.

    – L’intelligence artificielle réduit les emplois des gens. Remplacer les tâches répétitives par l’IA est bénéfique aux entreprises, mais nuisible aux emplois. Le manque de compétences dans le domaine de l’information et de la technologie fera perdre aux gens leur emploi traditionnel et il en résultera une hausse du chômage.

    – L’un des inconvénients de l’utilisation des systèmes d’IA est le manque de créativité. L’IA ne peut pas penser de manière créative. Et surtout, l’absence de sentiments est un inconvénient. Même si les systèmes d’IA sont rapides et s’améliorent constamment, ils ne sont pas capables d’exploiter les émotions lors de la prise de décision. Il est impossible d’établir des liens moléculaires avec de vraies personnes.

    Personnellement, je suis contre cette intelligence artificielle. Le chômage est déjà un problème dans presque tous les pays du monde. Seul un chômeur peut comprendre la douleur du chômage. Les systèmes d’IA accéléreront la hausse du chômage. Ainsi, même si profitable à quelques personnes riches ou fortunées, elle entraînera un avenir sombre pour les masses. Par conséquent, le système d’IA ne doit pas être mis en œuvre dans tous les cas. “

     

     

    Un autre métier menacé par l’IA : celui de traducteur. C’est l’exemple que nous donne Ernst Meinhardt d’Allemagne, traducteur et ancien journaliste pour la DW :

    « L’intelligence artificielle – utile ou nuisible ? L’intelligence artificielle comprend également des programmes de traduction. En tant que traducteur et interprète « formé », j’aimerais vous faire part d’une expérience que j’ai vécue cet été. Lorsque le chanteur de folk roumain Nicu Covaci est décédé au début du mois d’août 2024, une interview que j’avais réalisée avec lui il y a 25 ans pour la Deutsche Welle est redevenue d’actualité. Nicu Covaci était le fondateur et le leader du groupe de rock roumain « Phoenix ». L’interview a été réalisée en roumain en 1999. J’avais besoin d’une traduction allemande pour deux publications allemandes. J’ai dit : « Laissez un programme de traduction faire le travail ! Nous verrons ensuite ce qui en sortira ». Eh bien, le résultat était absurde en termes de langue et de contenu, même si j’avais utilisé un programme de traduction qui avait une certaine réputation à cet égard. J’ai donc traduit notre entretien à l’ancienne, comme je l’avais appris au cours de ma formation professionnelle : en utilisant mon propre esprit. De cette manière, elle pouvait être imprimée sans correction et sans édition. Conclusion : l’intelligence artificielle peut être utile, mais pas nécessairement et pas de toutes les façons. Il ne faut en aucun cas s’en remettre uniquement à elle, sous peine d’aboutir à un désastre. Par exemple, si l’on utilise un programme de traduction pour traduire dans une langue que l’on ne maîtrise pas du tout. Dans ce cas, il serait impossible de vérifier si la « solution » proposée par le programme de traduction a un sens. Quelle que soit la qualité des programmes de traduction, ils ne peuvent pas remplacer les personnes. Je trouve cela très rassurant. »

     

     

    Mais tous les pays ne sont pas encore prêts pour passer à l’intelligence artificielle. En Algérie par exemple, l’Etat est en train de mettre en place une stratégie en ce sens, la production scientifique est à la hausse, mais il reste encore des pas à faire, comme nous le dit notre auditeur algérien Nouari Naghmouchi d’Algérie :

    “L’initiation effective de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’intelligence artificielle est une question fondamentale pour le secteur, car devenue une priorité pour de nombreux pays et a permis un saut qualitatif dans divers aspects de la vie. La stratégie développée par le secteur a pour objectif d’offrir de meilleurs services à la société à l’ère où l’intelligence artificielle est devenue un langage qu’il faut adopter. la stratégie vise à renforcer la construction des capacités algériennes dans le domaine de l’intelligence artificielle, en termes d’enseignement, de formation et de recherche, et en tant qu’outil de développement pour permettre aux différents secteurs économiques et sociaux de surmonter les difficultés relatives à la transition numérique. «Au cours des prochaines années, la stratégie du secteur aura pour objectif de créer un environnement innovant utilisant l’intelligence artificielle, qui permettrait d’améliorer les performances dans de nombreux domaines prioritaires, tels que l’éducation, la recherche, la santé, les transports, l’énergie». en Algérie, la production scientifique liée à l’IA est croissante mais manque de thématiques, tels le blockchain, le véhicule automatisé, l’additive manufacturing et autres”. 

     

    Les avis sont unanimes. En fait on n’a pas le choix, il faut accepter l’IA dans notre vie. Elle est donnée aux jeunes générations et les autres devront s’y habituer. C’est ce que tente de faire entre autre notre ami Philippe Marsan de France. Il plaide pour le développement de cette nouvelle technologie, tout en espérant que les jeunes sauront bien s’en servir.

    “Je suis né au milieu du 20 ième siècle. C’était le plein essor de la radiodiffusion encore diffusée en AM analogique, les débuts de la télévision, et l’informatique semblait très loin. Ainsi en était la culture dans le domaine des communications. L’informatique s’est développée à grands pas. Et aujourd’hui, on parle “d’intelligence artificielle”. C’est une évolution logique de la technologie, mais la science avance à grands pas, rapidement, peut être trop pour nous les bipèdes humanoïdes qui avons du mal à suivre le mouvement. Voilà que virtuellement une machine va raisonner, penser, analyser comme ou presque comme un humain.

    Certes, nous allons voir arriver de la créativité, de la planification, des calculs très complexes, des algorithmes sophistiqués mais la machine pourra t elle ressentir de la compassion, du sentiment, de l’amour, de la joie, du respect, exprimer de la colère, de la patience, de l’agacement. Des dernières informations indiquent qu’il est possible grâce à l’intelligence artificielle de mieux détecter et plus rapidement l’avancée très précoce d’un cancer du sein. La machine se substitue à l’homme pour donner un diagnostic précis et plus rapide. Ainsi d’autres exemples se multiplieront notamment pour d’autres domaines d’applications nécessaires à la vie.

    Mais attention à ne pas jouer avec le feu, les apprentis sorciers. Par exemple dernièrement un monsieur qui téléphonait souvent à sa mère a reçu tard le soir une communication bizzare de cette dernière. Pourtant c’était bien cette voix très connue de son fils. Elle lui indiquait qu’elle avait été agressée dans une gare, et dépouillée de son sac à main. Plus d’argent, elle demendait alors à son fils les numéros de sa carte bancaire. La voix était un montage réalisable d’après les spécialistes avec l’intelligence artificielle. On pourrait dire que cette utilisation frauduleuse est pour “pour le pire”, plutôt que pour “le meilleur”.

    Quelle est la solution ? A mon avis continuer à développer ce domaine, s’investir dans ce progrès inéluctable, mais rester prudent, maitriser l’environnement, envisager aussi des scénarios dangereux et l’intelligence artificielle amènera le bien être pour une vie meilleure.

    Voilà une opinion sachant que je fais partie d’une génération qui maitrise peu tout ce qui est lié au numérique, à l’informatique, et les jeunes seront se servir de ces nouveaux outils de manière plus efficace”.  

     

     

    Et c’est toujours pour une bonne utilisation de l’IA en parallèle avec le respect des valeurs fondamentales de l’humanité que plaide Ileana Belu de Serbie:

    « Je crois que l’intelligence artificielle a suffisamment changé notre monde, elle s’est insinuée dans tous les recoins de la société. J’espère que nous trouverons la bonne mesure et que nous ne la laisserons pas dominer nos actions, mais que nous serons capables de l’utiliser correctement. Je pense que nous devrions rappeler aux générations futures quelles sont les vraies valeurs et leur dire quels sont les avantages de l’intelligence artificielle. »

     

     

    Pour la conclusion de ce débat si ample, dont nous n’avons vu que la surface aujourd’hui, je me tourne vers le message de notre ami Paul Jamet de France. A son tour il a fait des recherches assidues pour nous fournir 3 messages exhaustifs pour cette journée de l’auditeur, témoignant justement de l’ampleur du sujet. En voici quelques extraits :

    “Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le monde de la science-fiction ! L’Intelligence artificielle est définie comme un ensemble de technologies visant à réaliser informatiquement des tâches cognitives traditionnellement effectuées par l’humain. Avec l’I.A. générative une nouvelle étape a été franchie. Les algorithmes sont devenus capables de générer de nouvelles données (textes, images, sons) mais toujours à partir des milliers d’exemples analysés. Le « Deep learning », le « Machine learning » sont à l’origine de cette évolution : la machine ne se contente plus de prédire, d’apporter une aide à la compréhension et à la décision, mais elle est devenue capable de créer. C’est cette capacité qui rend l’Intelligence artificielle si fascinante mais aussi ce qui la rend effrayante voire menaçante lorsqu’il s’agit par exemple de la question de l’emploi.

    Mais le grand public ne fait-il pas fausse route en assimilant l’I.A. à une machine a qui a conscience d’elle-même ? Une machine qui, en étant aussi intelligente qu’un humain, est devenue autonome donc capable de faire des choix ? C’est une vision erronée car très loin de la réalité. Une intelligence artificielle – Il y en a des dizaines aujourd’hui – accomplit des tâches en se référant à des règles et des normes prédéterminées dans des domaines précis.

     La machine grâce à la révolution des neurones artificiels et de l’apprentissage profond comme l’explique Yann Le Cun dans son ouvrage « Quand la machine apprend ». En d’autres termes, la machine a acquis elle-même, par l’expérience, les capacités qui lui sont nécessaires pour accomplir, comme nous allons le voir, des tâches précises que l’on croyait réservées à l’être humain.

    La plupart des métiers seront concernés directement ou indirectement par l’Intelligence artificielle. Pour certains métiers l’impact relève de l’évidence pour d’autres tout dépendra du désir ou non des personnes. La Radio : l’I.A. a déjà commencé d’influencer la plupart des métiers de la Radio qu’il s’agisse de la préparation des programmes (travail des journalistes, des rédacteurs, des programmateurs musicaux, …) et de leur mise en ondes. Des voix synthétiques sont déjà utilisées (j’ai détecté le recours à des voix synthétiques sur RSI – Radio Slovaquie Internationale et très régulièrement sur VoV5 – La Voix du Vietnam). Des webradios de plus en plus nombreuses fonctionnent avec un minimum d’intervention humaine. L’une d’elle est entièrement pilotée par une I.A.

    Consciemment ou non, chacun d’entre nous a déjà utilisé des programmes d’intelligence artificielle ne serait-ce que ceux qui sont présents dans nos smartphones. Comme toute nouvelle technologie, l’I.A. va s’installer dans notre vie. Mais il faut tenir compte du fait que, à la différence du smartphone, l’I.A. n’est pas un objet ! L’intelligence artificielle est immatérielle ce qui soulève d’importantes questions juridiques au titre du droit civique surtout la responsabilité en matière de prise de décision mais aussi pour ce qui concerne la question de la dépendance voire de la propriété intellectuelle. Des interrogations similaires se sont posées lors de l’arrivée de l’imprimerie, de la radio, puis de la télévision et enfin d’Internet.

    La question de la réglementation est et restera toujours une question sensible ! Je partage pleinement l’avis de ceux qui disent que réglementer a priori empêche par exemple l’Union européenne d’innover. Je pense qu’il est préférable pour un pays d’éduquer ses citoyens et de les prémunir des risques sans brider l’innovation avec une réglementation contraignante”.

     

     Et pour finir sur une note optimiste, c’est toujours Paul Jamet qui nous a envoyé la couverture scanné du magazine Le Point qui dit : « Plus fort que l’IA … notre cerveau » . « La couverture parle toute seule ! Elle se veut rassurante”, écrit notre ami.

     

    Sur ce, notre Journée de l’Auditeur touche à sa fin. Nous vous remercions pour vos participations, tellement intéressantes, amples et bien documentées.

    Tous les propos cités dans cette émission sont les opinions personnelles des auditeurs. RRI ne saurait être tenue responsable pour aucun de ces propos.

     

    L’IA fait déjà partie de notre vie, pour l’instant c’est à chacun d’entre nous de décider en quelle mesure on se laisse emporter par cette technologie.

    A bientôt sur les ondes de RRI !

  • Le courrier des auditeurs du 11.11.2022

    Le courrier des auditeurs du 11.11.2022

    Mesdames et messieurs, bien le bonjour ! Je suis ravi de vous retrouver dans le cadre du courrier des auditeurs de RRI. Noël approche à grands pas, mais les températures sont toujours inhabituellement élevées. Il est vraiment étrange de voir apparaître les décorations pour Noël dans les magasins alors qu’à l’extérieur les températures frôlent toujours les 20 degrés. Parallèlement, il fait déjà près de deux mois qu’il n’y a pas eu de précipitations en Roumanie et la sécheresse se fait à nouveau sentir. Mais grâce à cette superbe météo, les vacances des écoliers se sont avérées une occasion excellente pour les familles roumaines de partir à la découverte d’endroits spectaculaires en Roumanie. Les principales destinations, surtout celles à la montagne, ont été prises d’assaut et les paysages de forêts aux couleurs de l’automne ont envahi les réseaux sociaux. Même s’il vient de s’achever, « le petit été de novembre » est une anomalie météorologique qui inquiète un nombre de plus en plus croissant de Roumains. Mais de l’inquiétude à l’action visant à limiter le désastre écologique le chemin est plutôt long en Roumanie.

    Je tiens à vous remercier moi aussi pour vos participations à la Journée de l’auditeur de RRI. Dans la mémoire collective, 2022 restera non pas comme l’année de la fin de la pandémie de COVID-19, mais comme celle de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes. Une guerre menée sur plusieurs fronts, y compris celui de la propagande et la désinformation médiatique. Alors, dans l’édition 2022 de la « Journée de l’Auditeur » sur RRI, nous vous avons demandé quelles sont vos premières sources d’information sur la guerre en Ukraine, comment faites-vous pour éviter les infox et à quel point vous sentez-vous vulnérable par rapport à la désinformation ? Quel est le rôle de la radio, en particulier de la radio publique internationale, dans votre vie en ces temps d’incertitude ? Vos réactions et vos réponses sont à retrouver dans la section Forum de notre site www.rri.ro. J’ajoute aussi la réaction de Gilles Gautier, arrivée malheureusement trop tard pour être citée officiellement dans le cadre de la journée de l’Auditeur sur RRI. La voici : « J’écoute un peu toutes les chaînes d’information que nous avons (4-5 sur notre télé) pour me faire une idée et les informations sont peu différentes d’une chaîne à l’autre. En écoutant aussi les ondes courtes, comme votre radio proche des événements, la Slovaquie ou Prague sur le net on a une bonne idée des faits et l’on peut dire que seuls des petits détails divergent. J’écoute aussi France infos et RTL. Je n’écoute rien d’autre, donc les informations reçues, je pense sont très exactes. Je pense qu’en écoutant toutes ces ressources que je viens de vous citer il y a peu de chance que les informations soient erronées. Je n’écoute que ce que je pense dit la vérité. Et cela rejoint votre dernière question c’est par tous ces moyens que je m’informe avec en plus un journal papier. Mais je dois avouer que je ne suis que de loin toutes ces informations depuis ces dernières semaines sur cette guerre car elles me stressent pas mal en ce moment et m’inquiètent terriblement, pas trop pour moi, mais pour mes enfants et petits enfants. Il faut avouer que la radio et ses O.C. est un excellent moyen d’information ! » Oui, M Gautier, les informations que nous recevons quotidiennement nous inquiètent terriblement : à commencer par la guerre en Ukraine, en passant par la situation en Iran et jusqu’à la crise énergétique ou encore climatique.

    Et pour passer à vos messages et rapports d’écoute, je tiens à mentionner les rapports d’écoute que nous recevons de différents pays, notamment de régions plutôt anglophones du monde. Et là je mentionnerais Muhamad Aqeel Bashir du Pakistan, Abdul Aleem d’Inde, mais aussi Sugio Hitoshi du Japon, avec des codes SINPO de 4 et de 5 surtout. Nous sommes très heureux de recevoir des rapports d’écoute de régions qui ne s’inscrivent pas dans nos repères traditionnels. Salutations aussi et merci pour vos rapports d’écoute à Axel Rodriguez de Rennes en France, à Michel Aubier et à Hervé Duval, également de France. Grand merci à vous tous.

    Et je passe maintenant à un mail très récent, reçu de la part de Phillipe Marsan de Biganos en France. « Demain en France le 11 novembre, nous marquerons la fin des combats de la première guerre mondiale, le 11ème jour du 11ème mois de la 11ème heure en 1918…. Que faites vous en Roumanie ? Marquez-vous cet évènement ? Cette fin de guerre amèna la chute des grands empires comme l’empire Austro Hongrois et l’empire Ottoman. Ainsi fut crée la Tchécoslovaquie, qu’en est il de la Roumanie, et le royaume des Serbes Croates Dalmates ? » Effectivement, le 11 novembre marque la Journée de l’Armistice en Europe et la fin de la Première guerre mondiale. La Roumanie célèbre le 11 novembre « la Journée des Vétérans des théâtres d’opérations », par des cérémonies spécifiques dans les principales garnisons du pays. Le 11 novembre n’est pourtant pas une fête nationale et par conséquent ce jour n’est pas férié. En effet, pour le Royaume de Roumanie, le 11 novembre 1918 a été le lendemain de la seconde entrée du pays dans la Première Guerre Mondiale. A cause de l’écroulement de l’empire des Tsars et la signature du Traité de paix de Brest-Litovsk entre la Russie et les Puissances centrales le 3 mars 1918, le Royaume de Roumanie qui n’occupait à l’époque qu’une partie de la Moldavie dans le nord-est a été contraint de signer une paix séparée. Le pays se trouvait en effet complètement isolé par des forces hostiles, non seulement à l’ouest et au sud, mais aussi à l’est où il devait combattre des groupes de déserteurs et de bolcheviks russes. La paix de Buftea – Bucarest signée le 5 mars 1918 a constitué un traité humiliant pour la Roumanie. Ratifié par le Parlement roumain, le traité n’a jamais été promulgué par le Roi Ferdinand Ier, geste qui a en effet préservé le statut de la Roumanie d’état cobelligérant. Donc le 11 novembre 1918, la Roumanie était à nouveau en guerre et déroulait tant des opérations militaires contre les puissances centrales que des opérations policières de maintien de l’ordre dans l’est, contre les Bolcheviks russes. Le 11 novembre 1918, les troupes allemandes étaient en train de quitter Bucarest, à l’issue de 2 années d’occupation militaire. L’opération allait se terminer le 13 novembre. La véritable journée de la victoire est la Fête de l’Union du 1er décembre 1918, l’actuelle fête nationale roumaine, qui marque l’union de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie et la constitution de la Grande Roumanie. Ce fut également le 1er décembre 1918 que le Roi Ferdinand Ier et la Reine Marie firent une entrée triomphale dans la Capitale roumaine, décorée pour l’occasion d’Arcs de Triomphe en bois. Et la Grande Union du 1er décembre 1918 n’a pas marqué non plus la fin de la guerre pour la Roumanie puisque le nouveau Royaume a dû continuer les efforts diplomatiques à la Conférence de paix de Paris et ensuite mené une guerre contre la Hongrie voisine en 1919 pour défendre la Grande Union. Dans le cadre de ce nouveau conflit les troupes roumaines allaient arriver jusqu’à Budapest pour provoquer la chute de la République des Conseils de Hongrie, un régime politique éphémère d’inspiration communiste. La démobilisation de l’armée roumaine dût attendre le 20 mars 1920. Voilà pourquoi le 11 novembre n’est pas une fête tellement importante en Roumanie et ce n’est que depuis très récemment que cette date est évoquée par la presse.

    Passons maintenant à un message écrit sur une lettre physique que Michel Beine de Belgique nous a envoyé il y a un certain temps déjà. Le sujet qu’il nous propose sont les coquillages, c’est à dire moules, coques, praires, amandes, vermis, couteaux. « Quels sont les coquillages préférés des roumains ? » nous demande-t-il. Il nous rappelle qu’en Belgique le combo moules-frites est toujours à l’honneur et nous pose plusieurs questions au sujet des coquillages dans les restaurants en Roumanie. « Quelles boissons accompagnent ces menus ? Le prix d’un menu de ce genre est-il abordable pour les consommateurs ? Décrivez-nous un menu très répandu chez les restaurateurs roumains ». Eh bien M Beine permettez-moi de préciser que dans la cuisine roumaine, les fruits de mer ne sont pas tellement répandus, mais ils sont toutefois présents, vu que la Roumanie a aussi un littoral sur la mer Noire. Les moules et les rapanes veinés – une sorte de mollusque, d’escargot de mer – sont les seuls coquillages présents dans la mer Noire et par conséquent dans la cuisine roumaine. Les recettes sont très simples dans la cuisine traditionnelle puisqu’on les retrouvent blanchis ou frits en panure accompagnés d’une sauce à l’ail et de polenta. Le vin blanc sec ou demi-sec est également obligatoire. Dans la localité de « 2 mai », sur la côte roumaine, il y a un petit restaurant familial qui propose des moules décortiquées dans une sauce blanche à base de crème et d’ail. Un plat que j’ai beaucoup apprécié. Mais voilà que la cuisine et les habitudes des Roumains changent et que les fruits de mer sont de plus en plus présents dans le menu des Roumains. On les retrouve dans les supermarchés à des prix de plus en plus abordables, on peut les commander en ligne – surgelés évidement – et on les découvre aussi dans les menus des restaurants, surtout dans le cadre de recettes aux noms italiens. Pastas, risottos et « fritto mixto » sont les principaux exemples des plats à base de moules, crevettes, calamars et autres fruits de mer. Les prix varient de 10 à 15 euros pour des moules au vin ou les spaghettis aux fruits de mer dans les restaurants habituels pour dépasser les 20 euros dans les restaurants plus élégants.

    Et sur cela, avec une immense envie de manger des moules-frites, je dois mettre fin à ce courrier des auditeurs. Merci de l’avoir suivi. A bientôt !

  • La Journée de l’Auditeur

    La Journée de l’Auditeur

    Chers amis, le dimanche 6 novembre 2022, le premier après la Journée de la Radio
    roumaine, que nous célébrons chaque année le 1er novembre, nous vous attendons
    à la « Journée de l’Auditeur » sur Radio Roumanie Internationale.


    Dans la mémoire collective, 2022 restera non pas comme l’année de la fin de
    la pandémie de COVID-19, mais comme celle de l’invasion de l’Ukraine par les
    troupes russes. Une guerre menée sur plusieurs fronts, y compris celui de la
    propagande et la désinformation médiatiques. La guerre de l’information ou l’infoguerre
    n’est plus une nouveauté, mais ces effets sont devenus plus que jamais, visibles
    dans le contexte de la guerre en Ukraine marqué par le phénomène des fake-news.


    Dans l’édition 2022 de la « Journée de l’Auditeur » sur RRI, nous vous
    demandons quelles sont vos premières sources d’information sur la guerre en
    Ukraine, comment faites-vous pour éviter les infox et à quel point vous
    sentez-vous vulnérable par rapport aux désinformations ? Est-ce que vous
    avez retiré de votre liste de sources d’information celles qui diffusent de
    fausses nouvelles et qui déforment la réalité ? Quel est le rôle de la
    radio, en particulier de la radio publique internationale, dans votre vie en
    ces temps d’incertitude ?


    Nous attendons vos réponses pour les inclure dans les programmes de RRI du
    6 novembre 2022! Ils peuvent être envoyés par courriel à fran@rri.ro, sur
    Facebook ou directement comme un commentaire à l’article sur le site de RRI,
    www.rri.ro. Si vous le souhaitez, vous pouvez envoyer des réponses audio
    enregistrées sur WhatsApp à +40744312650 ou nous envoyer votre numéro de
    téléphone et nous vous appellerons depuis le studio pour enregistrer votre
    message audio. Merci !



  • La Journéede l’Auditeur 2021

    La Journéede l’Auditeur 2021

    Bienvenue dans une
    nouvelle édition de la « Journéede l’Auditeur »
    sur Radio Roumanie Internationale ! 2021 a été, comme 2020, affectée par la pandémie de
    COVID-19, qui a bouleversé nos vies et nos habitudes quotidiennes, nous a
    effectivement éloignés au sens propre de la famille et des amis, et nous a
    amenés à renoncer à bon nombre de nos loisirs.






    Bombardés par des informations de toutes parts, nous
    avons constaté à la fois combien il est difficile de déceler les vraies nouvelles,
    l’information réelle, des fausses nouvelles et des infos alarmistes. Tout au
    long de la pandémie, les stations radio et les chaînes de télévision publiques
    ont cherché à fournir du journalisme de qualité, avec des informations sur
    lesquelles l’auditoire puisse compter, et la réponse a été sur mesure : les
    gens se sont largement tournés vers les stations publiques.






    C’est pourquoi, dans l’édition
    2021 de la « Journée de l’Auditeur » sur RRI, nous vous avons demandé
    quelles ont été vos premières sources d’information sur la pandémie, mais aussi
    si vous avez retiré de votre liste de sources d’information celles qui
    diffusent de fausses nouvelles et qui déforment la réalité. Quel est le rôle de
    la radio, en particulier de la radio publique, dans votre vie en ces temps
    d’incertitude ?








    Nous vous invitons à découvrir quelques-unes des réponses et des
    opinions de nos auditeurs.


    Commençons par
    Paul Jamet de France qui nous a envoyé une des réponses les plus amples à notre
    question. Radio-écouteur depuis plus de 30 ans, notre ami est resté sur les
    ondes durant la pandémie, pour s’informer, pour comparer les informations. A
    son avis, la radio doit rester un moteur du dialogue et de la confiance.




    Dans tous les pays, la pandémie de la Covid-19 a propulsé le rôle des médias sur le devant de la scène. Les autorités politiques et sanitaires ont eu recours aux médias pour informer les citoyens sur les décisions prises, les recommandations pour se protéger au mieux du virus et limiter sa propagation. De leurs côtés, les citoyens dans

    leur grande majorité, ont cherché d’être informés au mieux sur ce virus inconnu qui menaçait la santé, la vie de chacun d’entre eux et pour certains leurs vies professionnelles.


    De leur côté, les médias ont fait de gros efforts pour informer leur public souvent en travaillant avec un effectif réduit afin de protéger leur personnel. Pour ce qui concerne la Radio, les stations nationales et aussi la plupart des stations internationales ont diffusé des émissions spéciales (Exemple : RFI, IRRS-Nexus International, NHK …) pour répondre aux attentes de leurs auditeurs. RFI a d’ailleurs accru notablement l’utilisation des ondes courtes à destination de l’Afrique.

    Radio-écouteur depuis plus de 30 ans, j’ai suivi plusieurs de ces émissions internationales pour deux raisons essentielles :


    1 pour la diversité de l’information ; une diversité toujours enrichissante, sur ces questions comme pour toutes


    les autres ;




    2 afin de pouvoir comparer les situations et les stratégies de lutte avec celles que connaissait la France.



    Bien évidemment, j’ai continué d’écouter régulièrement les stations internationales que j’ai coutume d’écouter et cela plusieurs fois par semaine, dont RRI dans un but d’information et de comparaison des stratégies de lutte contre l’épidémie.



    En France, lors du premier confinement, la Radio publique a mutualisé ses moyens de production ; par exemple, le journal de 13h de France-Inter était relayé par d’autres chaînes du Groupe Radio-France en particulier France-Culture, station culturelle nationale que j’écoute habituellement. Il y a donc eu une réduction de la pluralité de l’information, réduction que j’ai regrettée car France-Culture donne souvent la parole à des acteurs que l’on préfère éviter par ailleurs ! J’ai toujours été attentif à l’équité et à l’impartialité de l’information délivrée sur les antennes de Radio-France.




    Malgré tout, il y a eu pléthore d’information ! L’OMS a même employé le terme d’infodémie et formulé des mises en garde car de nombreuses fausses informations ont circulé et circulent toujours mettant en échec les stratégies de lutte contre la pandémie.


    Comment me suis-je informé ?


    Si la radio a joué un rôle très important, je dois reconnaître qu’Internet a pris une place tout aussi importante mais


    pour des raisons différentes :


    – la radio pour connaître la situation au fil des jours, les annonces gouvernementales et les stratégies de lutte contre l’épidémie ; j’ai donc continué d’écouter plus assidûment les stations internationales que j’écoute régulièrement.

    – Internet pour les données relatives à l’épidémie, pour les articles d’opinion, pour accéder à des synthèses sur les décisions gouvernementales et pour une vision globale de la situation (beaucoup de pays n’ont pas de stations internationales multi-lingues et de topute façon, il est impossible de tout écouter !). J’ai consulté régulièrement le site de la JHU – John Hopkins University of Medecine – mais aussi les sites des Magazines Pour

    la Science et Sciences et Avenir (magazines auxquels je suis abonné) ainsi que le site Futura Santé et The Lancet pour accéder parfois à des articles scientifiques primaires.



    J’ai tenu et je tiens encore un journal électronique quotidien avec un logiciel spécialisé dans la gestion de notes. Face aux annonces officielles, j’ai évité de perdre mon temps à suivre les interminables conférences de presse des autorités de santé et attendu les synthèses accessibles sur Internet, les résumés publiés par les radios et la presse en ligne ; merci aux journalistes qui ont été de corvée pour suivre, décrypter et rendre intelligible des mesures qui ne l’ont pas toujours été !


    Ainsi, radio et Internet ont constitué pour moi des sources d’information complémentaires.

    Qu’en est-il plus de 18 mois après le début de la pandémie ?


    Les stations internationales continuent d’informer sur la situation sanitaire du pays d’où elles émettent ; c’est ce que fait RRI quotidiennement à l’image de ses consœurs que j’écoute. On notera cependant que les sites web des stations se focalisent moins sur la crise sanitaire.

    Aujourd’hui, sur les stations nationales, le temps d’antenne accordé au traitement de l’information relative à l’épidémie a diminué de façon notable et se limite maintenant pour l’essentiel à la campagne de vaccination et aux manifestations des anti-vax. Il est vrai qu’une majorité de français (60%) a jugé – selon un sondage récent – qu’en France, la place donnée à la pandémie dans les médias a été trop importante et anxiogène !


    Un état démocratique repose sur la confiance ! Or cette confiance, du moins en France, a été mise à mal par les déclarations et décisions gouvernementales successives et parfois contradictoires relayées par les médias dont bien évidemment la radio publique. Si la recherche, la médecine et les autorités sanitaires apprenaient au fl de l’évolution de la pandémie, il n’en reste pas moins vrai que la confiance des citoyens envers le monde politique s’est sérieusement érodée. Ou plus précisément, la crise sanitaire n’a fait que confirmer un processus de perte de confiance qui avait commencé bien avant.


    En effet, il faut souligner que les jeunes, mais pas seulement, se sont essentiellement informés via Internet, avec les applications mobiles et les réseaux sociaux ce qui apparemment les a rendus plus sensibles aux fausses nouvelles. Cela explique en partie pourquoi plusieurs journaux français mais aussi stations de radio se sont dotés d’une section pour lutter contre la désinformation et le complotisme. En partie seulement, car il s’agit aussi de contrôler l’opinion, de lutter contre la perte de confiance grandissante des classes populaires envers les classes politiques dirigeantes. Cette perte de confiance est jugée irrémédiable pour certains observateurs. Les MSM – Main Stream Media – sont de moins en moins lus, écoutés et regardés, surtout chez les jeunes.

    La Radio, plus que jamais …


    Au cours des 20 dernières années Internet est devenu de plus en plus un complément indispensable de mes écoutes Radio et pour certaines stations l’unique moyen de les entendre. Il est absolument nécessaire de recouper les informations, de vérifier les sources y compris celles en qui, a priori, on pourrait avoir une totale confiance. Internet offre l’accès à des documents que la Radio ne peut lire au micro.


    En conclusion, je voudrais souligner essentiellement que :

    1 – la radio reste irremplaçable car elle est le moyen le plus simple, le plus souple et le moins onéreux pour s’informer. Beaucoup de stations ont quitté les ondes courtes pour des questions de coût et c’est bien dommage pour ne pas dire que c’est une erreur. Des sites de transmission ont même été détruits, les antennes dynamitées, etc. Or aujourd’hui, force est de constater qu’il n’a jamais été aussi facile et peu onéreux d’écouter les stations de radio internationales. Depuis quelques années, des récepteurs DSP – Traitement numérique du signal – sont apparus sur le marché ; certains tiennent facilement dans la poche et disposent d’une batterie rechargeable comme les smartphones et les appareils photos. Ainsi, il est tout à fait possible d’écouter, dans des conditions acceptables, les émissions des principales stations internationales ainsi que beaucoup d’autres si on connecte ces récepteurs à une simple antenne filaire. En 2021, dans certaines régions du globe très agitées ou aussi soumises à des censures diverses avec par exemple la coupure de l’accès à Internet, l’écoute des ondes courtes a retrouvé tout son intérêt, toute son utilité.

    2 – la confiance doit être réhabilité entre citoyens et gouvernants mais aussi entre citoyens et médias. Cette réhabilitation ne se fera que si les notions de complexité, de risque, d’incertitude et de loyauté sont correctement explicitées et comprises. En France, comme dans de nombreux autres pays, on observe une perte de confiance entre les citoyens et leurs élites, perte de confiance que certains disent définitivement brisée !

    Gageons que la Radio puisse contribuer avec succès à la reprise du dialogue pour retrouver la confiance moteur indispensable pour le bon fonctionnement de nos démocraties.










    Sur l’importance
    de la radio en tant que source d’information crédible et accessible, notre
    auditeur
    Lu Dacheng, de Chine, nous écritque : « À mon avis,
    la radio et la télévision publiques sont les organisations médiatiques les plus
    fiables quand il s’agit de la pandémie de Covid-19. Les médias sociaux, quant à
    eux, colportent de nombreuses rumeurs et informations non vérifiées ainsi que
    des fausses nouvelles. Je crois que les radios publiques ont été promptes et
    fiables en cette période difficile engendrée par la pandémie. En outre, la
    radio est aussi nettement moins chère et peut atteindre des zones isolées. »






    Pour Jean-Michel Aubier, de
    France
    , les « médias « mainstream » se sont relativement bien
    comportés », c’est pourquoi il a choisi de leur faire confiance.








    La
    crise sanitaire que nous connaissons toujours en cette fin d’année a
    complètement bousculé le paysage médiatique dans le monde. Au plus fort de la
    pandémie, nos chaines d’informations étaient focalisées sur cet événement planétaire
    et les réseaux sociaux ont vu leur fréquentation exploser…. avec leur flot de
    fake news






    Nombre
    de médecins, virologues, épidémiologistes se sont relayés sur les écrans pour
    apporter leur connaissance sur un virus dont on ne savait quasiment rien début
    2020.






    Dans
    une course effrénée au scoop, nos chaines infos (et pas seulement elles) ont
    notamment mis sur un piédestal le professeur Raoult, sans trop se formaliser de
    ses prises de positions controversées parfois qualifiées de « populisme
    scientifique ». Par la suite, il retombera dans un relatif oubli, ses
    théories n’ayant jamais été démontrées. Tout le monde, sur les réseaux sociaux,
    s’est découvert médecin, vous expliquant que la chloroquine était notre salut.
    Certaines personnalités du monde médical ont fait preuve de scepticisme devant
    l’utilisé des vaccins ; devant de telles énormités, le public déboussolé
    est allé à la pêche à l’information, parfois en consultant des médias
    complotistes et conspirationnistes dont les positions ont trouvé un large écho
    sur les réseaux sociaux




    Malgré
    quelques dérapages, nos médias « mainstream » se sont relativement
    bien comportés, ne véhiculant pas les rumeurs insidieusement distillées par
    certains.




    Pour
    ma part, je reste attaché à ces médias mainstream. Ils ont parfois dû subir
    l’information sans disposer du temps nécessaire pour l’analyser. On peut quand
    même saluer de nombreuses initiatives visant à démonter les fausses théories.
    Je citerai juste la rubrique « le vrai du faux » de la chaine France-Info
    qui, comme son nom l’indique, décortique des informations qui trouvent une
    large répercussion dans la population. Reste à savoir l’impact de ces efforts,
    vu que le public qui s’informe sur les réseaux sociaux ne fréquente
    généralement pas les médias classiques que nous connaissons et s’en méfie
    parfois, voire les qualifie de menteurs.




    Mais
    je n’attends pas de leur part une position irréprochable. Ils n’ont pas la
    possibilité de réagir en temps réel aux rumeurs qui essaiment la toile. Pour
    autant, dans nos sociétés occidentales, ils doivent continuer à travailler sans
    relâche à un journalisme de qualité. »






    Direction l’Italie maintenant, d’où nous a écrit Marco Eleuteri, qui avoue que
    la pandémie « a poussé beaucoup d’entre nous à rouvrir les
    radios. Nous nous sommes sentis liés les uns aux autres même quand certains
    médias sociaux n’ont pas fonctionné, ce qui nous a rappelé qu’à tout moment, la
    radio est le seul moyen qui unit les gens. »






    Une opinon partagée par Christian Ghibaudo de France qui
    ne fait pas tellement confiance aux réseaux sociaux, par ces temps de crise
    santaire et préfère les messages officiels.






    Quels ont été mes moyens
    d’informations depuis le début de la crise sanitaire de la Covid 19.




    Alors en février/mars 2020, je
    travaillais encore (dans le milieu de la santé) et à ce moment, tout c’est
    effondré, nous avons du faire face à de nouvelles façons de travailler, de nous
    comporter avec les résidents Et aussi les relations entre collégues de travail
    on du s’adpater et changer.




    Nous avons été informés en premier
    lieu par les ARS (Agence Régionale de Santé) et les messages continuels et
    quotidiens de la Préfecture, pour avoir des dernières nouvelles et consignes de
    sécurité sanitaire. Quand aux médias,
    radio ou télévision, nous avons commencé à être abreuvé de nouvelles qui se
    contredisaient au fil de la journée. En
    fait personne, ne savait comment gérer cette crise et chacun donnait son avis,
    pendant ce temps là les malades souffraient d’isolement et les plus graves
    partaient pour toujours.




    Au bout de quelques semaines (nous
    sortions juste de la crise des Gilets Jaunes), deux camps sont apparus dans les
    médias, les pro-Gouvernement ou pro-Macron qui répétaient sans cesse les infos
    contrôlées par les autorités sans vraiment prendre la peine de savoir ou était
    le vérité. On avait l’impression que
    tous les soirs le porte parole de l’Information officielle était à l’antenne,
    un peu comme ce que vous avez vécu pendant la période communiste. Et d’un autre côté, est apparue une
    opposition médiatique, ou les protagonistes critiquaient tout et disaient que
    le Gouvernement mentait.




    Comme en France, malgré tout il y a
    une liberté d’information, il y avait des personnes des deux bords qui
    parlaient sur les radios publiques et radios privées. De ce point là, il y
    avait pas vraiment de concurrence, la parole était donnée à tous le monde, sauf
    peut être sur la chaine RT France ou il y avait et ou il y a toujours
    essentiellement des opposants à Macron. Mais bon, je sais pas si on peut
    considérer RT France, comme une chaine française….




    Au fil des jours, des semaines et des
    mois, on a suivi ou subbit c’est selon, les informations et les fake news
    distillées par le Gouvernement sur les ondes publiques et privées. On avait pas vraiment le choix.




    Sinon, depuis le crise sanitaire, je
    n’ai jamais tenu compte des infos et avis distillés à longueur de journée sur
    les réseaux sociaux. A aucun moment,
    nous ne pouvions vérifier et contrôler ces nouvelles. Cette crise sanitaire nous aura au moins
    montrer une partie de la nocivité de ces réseaux sociaux, même si je reconnais
    que ces réseaux ont souvent informé la population surtout dans des pays ou la
    liverté d’opinion est un peu laissée de côté.




    Pour les mesures sanitaires j’ai suivi
    les messages donnés par les autorités et les gestes barrières, car je pense que
    nous n’avions pas d’autres choix.




    Du côté pratique, étant à la frontière
    de deux autres pays, pour organiser mes déplacements (à l’époque ma soeur
    vivait encore en Italie) et une partie de ma vie familiale et sociale est à
    Monaco, il a fallu m’adapter car bien sur les consignes n’étaient pas les mêmes dans les trois pays
    (France, Italie, Monaco). Pendant de
    long mois, je n’ai pu me rendre en Italie, et même à Monaco c’était
    compliqué. Aussi pour l’Italie, je
    lisais en ligne les journaux régionaux de la Ligurie et du Pièmont pour avoir les
    dernières nouvelles locales de la pandémie, car en France les médias étaient
    (et c’est normal) focaliser sur les affaires françaises. Pour Monaco, le seule source fiable est le
    site dédié à la Covid 19 du Gouverment Monégasque.


    Actuellement, les taux de
    contaminations sont en baisse, mais il faut se tenir régulièrement au courant
    de la situation, car tout peu changer rapidement…




    Pour conclure, je pense que depuis le
    début la population a été manipulée et
    l’est toujours, autant par les autorités françaises (gouvernement et opposants
    politiques) que les complotistes ou anti-tout….




    Je suis vraiment désabusé et cette
    crise aura montré l’incompétence de toutes ces personnes qui nous dirigent ou
    qui prétendent à nous diriger. Dans
    quelques mois, il y aura des élections présidentielles et législatives en
    France, que toutes ces personnes se rassurent, je ne me rendrais pas aux urnes
    à ce moment là, je voyagerais à l’étranger (peut être en Roumanie) loin de ces
    affaires nauséabondes.







    « La radio nous
    connecte », affirme à son tour Nouari Naghmouchi d’Algérie qui insiste sur
    le rôle essentiel de ce média durant la pandémie.


    C’est vrai la Coronavirus
    ou Covid-19 secoue le monde entier et cristallise les attentions depuis son
    apparition en Chine en Décembre 2019. Le virus mortel attaque le système
    respiratoire et les parois du système immunitaire. Dans un monde mis sens
    dessus dessous par la pandémie, les stations de radio ont du s’adapter pour
    assurer la continuité de leurs programmes comme RRI. La radio est un média qui
    connecte énormément car il se produit ici et maintenant, la radio est la fenêtre
    par laquelle la population a scruté l’évolution de la pandémie et apporte des
    informations clé sur les restrictions imposées par le gouvernement de chaque
    pays des mesures sanitaires et le nombre croissants d’infections et surtout le
    compagne de vaccination de chaque pays .

    Pendant
    la pandémie, et non seulement, les stations de radio internationales sont le
    choix de prédilection de ceux qui cherchent des sources d’information sûres, y
    compris
    Kirill Sosnovski de Russie : « Pour moi, a
    principale source d’information sur la pandémie, ce sont les émissions
    informatives des stations radio internationales qui diffusent en russe. Si je
    m’intéresse à la situation épidémiologique en Europe centrale, j’écoute le RRI
    et, grâce au grand professionnalisme de ses journalistes, je ne doute pas une
    seconde de la véracité des informations présentées. En parlant du rôle de la
    radio dans ma vie, je peux dire que par les émissions de RRI, tout un monde -
    beau, marqué par la musique classique et la littérature s’ouvre à moi. »







    C’est
    toujours vers la radio, mais aussi vers la télévision publique que se tourne le
    plus notre auditeur français Philippe Marsan, mais qui y voit en même temps
    certaines limites en termes de débat.






    La
    radio-diffusion, centenaire en France a toujours joué un rôle très important
    notamment dans les années difficiles. Pas présente durant le premier conflit
    mondial, elle joua un rôle de premier plan durant la deuxième guerre mondiale. D’abord,
    dès la déclaration de guerre des alliés franco-britannique début septembre
    1939. Ce fut la bagarre des radios avec des messages de propagande
    contradictoires et déterminés. Puis dès mai 1940, la France est occupée dirigée
    par un gouvernement installé à Vichy et soumis à l’occupant. La radio publique,
    seule en lice car les postes privés ont été verrouillés par les autorités,
    transmet des informations à la solde des nazis. C’est la célèbre phrase « Radio
    Paris ment… ». Côté alliés, Alger, Londres, Moscou, Washington indiquent
    des nouvelles différentes et contradictoires, c’est la guerre des radios.




    Après
    le conflit, en France la radio publique partage les ondes avec quelques postes
    privés périphériques, notamment placés dans des pays limitrophes, Luxembourg,
    Monaco, Allemagne.




    Lors
    des événements de Mai 1968 à Paris, la radio nationale d’état est sous tutelle
    du gouvernement et surtout le ministre de l’information. L’auditeur se rend
    vite compte des sources différentes selon les radios privées, périphériques ou
    nationale.






    Lorsque
    la pandémie nous touche il y a deux ans bientôt, nous avons à notre
    disposition, télévisions et radios de toutes sortes, publiques, privées,
    chaines d’information en continue avec des débats interminables. En général,
    les informations convergent, la radio publique diffuse sur ces différentes
    chaines nationales, locales et régionales. Il n’y a pas tellement de différence
    sur le fond. C’est plutôt sur la forme de diffusion que se présente la
    diversité des informations. L’auditeur ressent que tout semble « orienté »
    par le gouvernement et les directives du chef de l’état et du premier ministre.
    Par contre, les réseaux sociaux, les sources internet indiquent des messages très
    différents, mais contenant quelques fois de « fausses news ». Il faut
    faire le tri, être prudent, et très pragmatique. Cela peut être dangereux.






    Après
    tout ce que nous vivons avec cette crise sanitaire, je pense que la radio en
    général manquerait d’ouverture, d’autonomie, et d’une certaine liberté
    d’expression et de discussion. Il faut considérer aussi que c’est une situation
    sanitaire d’urgence dans laquelle le virus qui frappe les populations est
    potentiellement mortel dans un certain nombre de cas. Mais souvent, la radio
    apparait, notamment lors de la campagne de vaccination comme « un
    matraquage » des pensées afin d’essayer de convaincre les récalcitrants. Cette
    crise sanitaire a montré le rôle des médias, la diffusion de l’information, où
    souvent c’est plutôt l’image animée qui a frappé les esprits, alors
    n’avons-nous pas regardé la radio et écouté la télévision ?





    Je demeure très optimiste dans un monde où la radio
    continuera à nous informer, nous rassurer, nous conseiller avec des ondes
    positives, et que vive la Radio .






    Notre auditeur français René
    Aulnette
    s’est exprimé pour la Journée de l’Auditeur au micro de RRI.
    Ecoutons-le :







    La
    radio publique est une option d’écoute claire pour Guido Panebianco, d’Italie,
    qui considère que RRI est «attachée aux principes rigoureux du
    service public dans la sélection des infos »:« Les
    principales sources d’information relatives à la pandémie, que je consulte
    quotidiennement, sont Internet et la radio, moins la télévision. Les images
    diffusées par les chaînes de télévision m’induisent un alarmisme excessif, donc
    j’essaie d’éliminer cette source d’information en ces temps difficiles pour l’ensemble
    de l’humanité. Je suis toujours à la recherche des meilleurs sites et j’écoute
    surtout la station publique – Radio RAI. Évidemment, je suis aussi Radio Roumanie
    Internationale pour me tenir au courant de ce qui se passe en Roumanie, un pays
    que j’aime beaucoup. Je pense qu’en Italie et en Roumanie, la radio publique
    est très sérieuse et fournit des informations qui mettent toutes les fausses
    nouvelles hors de propos. (…) À mon avis, à Radio Roumanie Internationale,
    vous êtes attachés aux principes rigoureux du service public dans la sélection
    des nouvelles. Il y a certainement toujours moyen d’améliorer cette sélection
    des infos, et c’est exactement ce que j’attends d’un service public de radio,
    parce que je suis un auditeur assez exigeant. »






    Fournir des informations correctes,
    c’est ce qu’attend également d’une radio publique notre amie Maguy Roy de
    France
    .






    Depuis bientôt 2 ans,
    j’aimerais croire que la pandémie de COVID 19 a changé la face du monde et
    notre relation à l’information diffusée par la presse écrite, la radio, la
    télévision, les réseaux sociaux, internet…






    Pour ma part, la radio
    puis internet ont été et demeurent les médias que j’utilise le plus, une « fenêtre » pour suivre
    l’évolution de la pandémie jour après jour, accessibles presque partout dans le
    monde, même si les langues et les cultures diffèrent.




    La radio a apporté en
    temps réel des informations-clés sur
    l’expansion du virus, les mesures sanitaires, les avancées de la vaccination,
    grâce à l’écoute et à l’actualisation permanente des nouvelles. Son rôle est de
    partager des informations basées sur des faits que les journalistes s’engagent
    à vérifier, en croisant les sources pour débusquer les moins fiables, les plus
    trompeuses et dangereuses.




    Le Directeur général de
    l’OMS parle « d’infodémie », cette circulation « virale »
    de rumeurs et fausses informations – surtout sur les réseaux sociaux – cette
    surabondance d’actualités qui nuisent à tous – surtout aux plus vulnérables -
    et ne permettent pas de savoir si c’est la bonne info ou une intox, pour agir
    en conséquence. Je n’aurais jamais cru que nous ayons autant de spécialistes en
    tous genres qui se sont succédé pour donner leur version de la crise sanitaire
    (origine, évolution, traitement)! A la télévision, les chaînes d’infos en
    continu n’ont fait qu’accroître l’angoisse, sans parler des réseaux sociaux aux
    nouvelles souvent fausses, infondées, déformées donc anxiogènes.




    La radio, en
    particulier la radio publique (qui a dû, elle aussi se réorganiser, s’adapter
    pour assurer la continuité de l’information) a pour mission d’informer en temps
    et lieux réels, d’expliquer, d’éduquer, de briser la solitude, de créer du lien
    afin de rassurer des auditeurs de tous âges, en ces temps de crainte.




    Quels que soient les
    supports, analogiques, linéaires, numériques, la radio de service public a le
    devoir de fournir de vraies informations à ceux qui en ont besoin, au moment, à
    l’endroit, au format souhaités. Ses contenus sont universels mais aussi locaux
    grâce à la multiplicité des langues, des reportages au plus près des
    populations. D’ailleurs son taux d’écoute a progressé durant la pandémie, en
    raison notamment du confinement et du télétravail.



    Les médias d’un service
    public indépendant sont indispensables dans tous les pays du monde pour sortir
    ensemble de cette crise. Ecouter les radios publiques françaises et
    internationales francophones est, pour moi, le gage d’informations crédibles, différenciées
    et complémentaires en ces temps d’incertitude pour retrouver espoir et
    confiance en l’avenir…. « avec » ou « sans » virus !






    A l’instar de notre auditrice de France, José Luis
    Corcuera, d’Espagne,
    estime
    que « la radio publique joue un rôle très important pour la société dans son
    ensemble. Il s’agit d’un moyen de communication accessible à tous les segments
    de la population et d’un moyen très efficace de l’informer des mesures
    sanitaires etc. Il est également important de noter que les programmes
    culturels et musicaux contribuent à réduire les niveaux de stress et d’anxiété
    causés par l’hyper-connectivité actuelle, engendrée par les restrictions. Je
    connais le mieux la radio et la télévision publiques d’Espagne. Le plus gros
    problème, à mon avis, c’est la politisation des médias d’État, de plus en plus
    manipulés par le parti au pouvoir. »

    Chers amis, la Journée de l’auditeur sur RRI touche à sa fin. Merci à toutes et
    à tous pour vos participations, si intéressantes et si amples. Merci à tous d’écouter
    les radios en tout genre, et surtout la nôtre ! Nous vous invitons à
    continuer à nous suivre sur les fréquences de RRI !

  • La Journée de l’auditeur 2020 sur RRI

    La Journée de l’auditeur 2020 sur RRI

    Chers amis, le dimanche 1er novembre 2020, c’est la « Journée de l’Auditeur » sur Radio Roumanie Internationale !

    Comme le veut la tradition que nous avons instituée, nous vous invitons à participer activement, avec une contribution personnelle, à notre émission spéciale. Cette année, nous vous invitons à répondre à la question : Quel est le rôle d’une radio internationale en temps de pandémie ?

    2020 a été jusqu’ici une année complètement à part pour nous tous, malheureusement, dans un sens négatif. Notre vie a été entièrement bouleversée par la pandémie de coronavirus. Les restrictions imposées par les autorités du monde entier et la cohabitation avec un ennemi invisible nous ont forcés à changer de comportement. La distanciation physique, le port du masque de protection, le respect de normes d’hygiène très strictes, l’école en ligne, le télétravail – autant d’éléments nouveaux qu’il a fallu intégrer dans notre quotidien cette année.

    Le confinement, l’impossibilité de voir ses proches, d’aller au restaurant ou dans une salle de spectacle, les difficultés de voyager à l’étranger ou de partir en vacances tout simplement – tout cela entraîne un besoin très fort d’informations correctes. Lorsque l’incertitude s’installe dans notre vie, ce besoin devient vital. Malheureusement, cette pandémie, avec tous ses éléments inconnus est aussi une époque de la désinformation, des fausses nouvelles qui circulent à travers les médias et les réseaux sociaux et qui, le plus souvent, ne font que semer la panique et créer davantage d’incertitude.

    Vu tout cela, nous vous invitons à nous dire quel est, à votre avis, le rôle d’une radio internationale et d’une radio publique en temps de pandémie.

    Nous attendons avec intérêt vos réponses écrites par email à l’adresse :

    fran@rri.ro

    ou

    service_francais_rri@yahoo.fr

    ou bien sur Facebook Messenger.

    Si vous avez des messages audio, envoyez-les au numéro de WhatsApp 004 0744 312 650.

    Nous attendons vos réponses jusqu’au 26 octobre !

    La Journée de l’Auditeur sur RRI est le dimanche 1er novembre 2020 !

  • La Journée de l’auditeur 2019 – Quel est le rôle d’une radio internationale à l’heure actuelle ?

    La Journée de l’auditeur 2019 – Quel est le rôle d’une radio internationale à l’heure actuelle ?

    Chers amis, le jour J est arrivé, c’est la Journée de l’Auditeur sur Radio Roumanie Internationale !
    Une journée qui vous est spécialement consacrée et où vous êtes invités à vous
    exprimer.


    Cette année, les questions étaient
    les suivantes : Quel est à l’heure actuelle le rôle d’une radio
    internationale ? (30 ans sont écoulés depuis la chute du Mur de Berlin et
    des régimes communistes en Europe de l’Est, notamment en RDA, en Tchécoslovaquie,
    en Pologne, en Bulgarie, en Hongrie. En Roumanie aussi, le régime dictatorial
    de Nicolae Ceausescu s’est écroulé en décembre 1989. A cette époque-là, les
    radios internationales de l’Est faisaient de la propagande contre les pays
    occidentaux, alors que les stations d’Europe occidentale ne cessaient de
    dénoncer les régimes communistes. Après les changements politiques survenus en
    1989, la plupart de ces radios sont devenues des moyens de promotion de leurs
    pays d’origine. L’une après l’autre, ces radios ont commencé à exprimer les
    opinions de leurs pays sur différentes problématiques d’intérêt international
    et sont devenues des exportateurs de valeurs démocratiques. Mais qu’en est-il
    aujourd’hui ?)Qu’attendez-vous d’une radio
    internationale ? Avez-vous des souvenirs des époques passés à propos
    des émissions internationales ? Quels souvenirs gardez-vous de vos écoutes de
    RRI ?


    Vous avez été nombreux à nous
    envoyer vos contributions et nous vous en remercions vivement. Et nous commençons par les auditeurs du
    Service français, et par notre écouteur français Bernard Launay, qui suit nos
    émissions depuis les années ’80: Tout d’abord, je
    vais vous donner mon âge : 56 ans. J’ai débuté dans l’écoute des stations internationales
    alors que j’avais 17 ans…il y aura donc bientôt 40 ans. Vous pouvez donc
    facilement imaginer que mes souvenirs d’écoutes de stations internationales
    sont nombreux. A mes début, j’écoutais principalement Radio Canada
    internationale, la Voix de l’Amérique et d’autres stations qui n’émettent plus
    en ondes courtes aujourd’hui (HCJB, Radio Sweden…) Trés rapidement Radio
    Roumanie Internationale a fait partie de mes favorites. Dans les années
    80, la télévision, la presse écrite et la radiodiffusion constituaient les
    seuls canaux d’information possible. Ecouter des signaux venus « de loin »
    avait quelque chose d’exotique, d’un peu mystérieux, et je me souviens avoir
    passé de nombreuses heures la nuit à capter ces émissions. J’avais l’impression
    d’être privilégié de pouvoir ainsi entendre la vision du monde de différents
    régimes ou systèmes politiques. J’appréciais énormément les concours dont je ne
    manquais aucune participation. Cela me permettait de recevoir quelques cadeaux
    que je collectionnais comme autant de trophées. Enfin, (j’étais jeune),
    j’éprouvais une certaine fierté à entendre les animateurs prononcer mon nom en
    direct à l’antenne…mes heures de gloire !!RRI a toujours
    occupé une place particulière dans mes activités d’écoute ; j’en appréciais le
    ton, les concours et la capacité à faire découvrir la Roumanie par les ondes.
    C’est sans aucun doute l’écoute de RRI qui m’a incité beaucoup plus tard à
    rechercher des établissements scolaires partenaires d’un projet Erasmus…Je rêvais
    de me rendre dans votre beau pays !


    Aujourd’hui, je
    pratique l’écoute uniquement en ondes courtes… « à l’ancienne», ce qui me
    rappelle ma jeunesse, ce que je trouve toujours aussi magique. J’attends
    toujours des radios internationales (beaucoup moins nombreuses) de me faire
    rêver, de me cultiver et de me donner envie de les découvrir et de m’apporter
    leur vision de l’actualité internationale. Je dois vous
    dire que je trouve les concours très motivants. Ils incitent à effectuer de
    petites recherches et il est toujours aussi agréable de recevoir un petit
    souvenir qui trouve sa place dans sa « pièce radio » à la maison ! Pour conclure,
    je veux souligner l’activité du Radio Club du Perche dont je suis membre. Le
    concours d’écoutes organisé chaque année, dans un esprit bon enfant, montre
    l’intérêt que l’on peut encore trouver de nos jours à passer des heures devant
    nos récepteurs ondes courtes, juste pour le plaisir ! Merci au RCP, Merci à RRI
    dont la qualité des émissions ne se dément pas au cours du temps !


    Il semble que l’écoute des radios
    internationales donne envie de visiter ces pays. Est-ce vrai pour vous
    aussi ? En tout cas, c’est ce que pense Christian Ghibaudo, de France. Et
    il ne s’en est pas privé, donc
    nous avons eu l’occasion de le voir en Roumanie: Alors maintenant en 2019, j’attends d’une radio internationale qu’elle me parle
    de ce qui se passe dans son pays d’origine, ou des pays voisins quand cela a
    une incidence sur la vie du pays. Par exemple, RRI à mon avis doit aussi parler
    de la Moldavie voisine. Il y a deux formes de radios internationales, les
    grandes comme la BBC, la VOA, RFI qui parlent en fait de tout, mais moins des
    pays d’origine. Car leur but est d’informer le reste du monde, avec en fait
    différents avis. Mais pour RRI, comme les consœurs de Prague, Bratislava,
    Hanoï etc… le but est de parler du pays d’origine de l’émetteur. Et bien sur
    des relations avec les pays d’où sont originaires les auditeurs. Par
    exemple pour RRI, le service français parle des relations entre la Roumanie et
    la France. En principe du moins, les stations que j’écoute font très bien
    ce « travail ».

    Jusqu’au début des années 90, les stations du bloc
    communistes utilisaient les stations internationales pour la propagande
    communiste, celles de l’autre bord c’était pour dire tout le mal que les
    gouvernements occidentaux pensaient du régime des Démocraties Populaires.
    Il y avait aussi de la propagande occidentales à destination des pays non
    européens, comme vers l’Afrique ou pendant des décennies l’Occident et le bloc
    de l’Est se sont livrés une guerre radiophonique… Alors les souvenirs de
    cette époque: et bien il y avait des dizaines de stations internationales qui
    émettaient sur les ondes courtes, une majorité diffusait en français.
    Ainsi avec un récepteur ondes courtes, on pouvait faire un tour du monde
    radiophonique en une journée. Avec malgré la propagande des émissions très
    intéressantes. Tout cela donnait envie de visiter le pays émetteur. De plus
    c’était le seul moyen à l’époque d’entendre parler de beaucoup de pays, par
    exemple la Roumanie.

    Alors mon plus grand souvenir de RRI, ou plutôt de Radio
    Bucarest, c’était il y a presque 30 ans quand les émissions régulières de Radio
    Bucarest ont cessé suite à la révolution. Quelques jours après la
    destitution du couple Ceausescu, il y avait des émissions en plusieurs langues,
    l’identification c’était si j’ai bonne mémoire Radio Roumanie Libre.
    Après Radio Bucarest est devenue Radio Roumanie Internationale. De
    grands souvenirs, et j’espère de tout cœur que RRI continuera son excellent
    travail en 2020…


    Nous passons
    maintenant en Afrique, et plus précisément en Algérie, où nous écoute Farid
    Boumechaal qui nous a adressé le message suivant : Salut à tous les amis de Rri service français dans toutes les régions du
    monde, la radio est le média le plus répandu. Dans les pays en développement,
    seule la radio peut être qualifie de moyen de communication de masse. Une très
    vaste proportion de l’humanité peut aujourd’hui recevoir des émissions et
    possède les moyens de les capter. Aucun autre moyen de communication ne peut
    atteindre autant de personnes à la fois, aussi efficacement, aux fi ns
    d’information et d’enseignement, de diffusion de la culture et de récréation.
    La radio peut être utilisée facilement et économiquement pour atteindre des
    régions écartées et pour communiquer dans les nombreuses langues vernaculaires
    souvent sans écriture, qui existent dans les pays en développement. Presque
    tous les pays sont en mesure de produire des programmes radiophoniques
    conformes à leurs besoins politiques, à leurs modèles culturels et à leurs
    valeurs fondamentales.


    Quelle
    histoire envoûtante que celle de Philippe Marsan, de France: Cette année le thème se place sur le rôle d’une station radio
    internationale qui utilise notamment les ondes courtes, et c’est le mieux à mon
    avis ! En ce qui me concerne, j’ai commencé à écouter les ondes courtes dès
    1967 avec des postes anciens à lampes. Puis vers 1970/75, ensuite les
    années 80 avec pas mal d’interruptions connaissant des déménagements, des
    changements professionnels nombreux et des variations importantes de ma vie
    familiale, plutôt des fluctuations. C’était l’époque du rideau de fer, des pays de l’Est, des régimes
    communistes implacables et dictatoriaux, de la Chine de Mao, l’Albanie
    socialiste. Je n’ai pas à me plaindre en tant qu’auditeur de cette période qui
    connut d’abord l’insurrection de Budapest, l’affaire du Canal de Suez, la
    guerre d’Algérie, là j’étais encore tout jeune enfant, mais surtout le
    printemps de Prague, les révoltes en Pologne. J’avais de bonnes relations avec
    des radios internationales. On utilisait le courrier postal.


    Je me rappelle Radio Varsovie qui avait lu à l’antenne en ondes courtes
    l’un de mes messages consistant à un appel à la paix internationale qui fut
    très bien accueilli. Des courriers nombreux échangés aussi avec Radio Moscou,
    l’Albanie et de magnifiques calendriers offerts aux auditeurs par la Chine de
    Mao Tsé Toung. Ensuite, il y a eu 1989, les années 90 et d’excellentes
    relations, surtout avec l’arrivée d’internet, un échange intéressant en 2003
    avec La Voix de la Russie sur l’anniversaire de la bataille de Stalingrad,
    bataille où une partie de l’armée roumaine fut rudement touchée. Mon Père fut
    ancien combattant, prisonnier de guerre, libéré par les alliés début 1945.
    Aussi un échange très intéressant avec Radio Canada sur l’anniversaire du
    débarquement allié en 2004. Et Radio Prague avec interviews à distance, le
    73 de radio Prague, les courriers des auditeurs, Radio Slovaquie,
    Radio Autriche avec le flash des Ondes animé par Vera et Lucien, la KBS Corée
    du Sud, Radio Taïwan. C’est merveilleux toutes et tous qui s’animent dans un message d’amitié
    avec les auditeurs. Et je pense aussi à RRI, des journées de l’auditeur, des
    interviews avec Andrei Popov, Ligia, les très gentilles phrases de Valentina et
    d’autres de vos collègues. Sans omettre les rencontres des amis de la Radio
    dans le Perche où se renforcent nos liens.


    Alors quoi indiquer pour le rôle d’une radio internationale. D’abord
    essayer de conserver les Ondes Courtes comme moyen de transmission, puis
    continuer à nous informer, commenter, nous donner des nouvelles de vos régions,
    la belle Transylvanie, la Mer Noire, Constanta, le Delta du Danube avec sa
    magnifique faune, flore, l’histoire des châteaux, des monastères, des lacs, vos
    belles provinces verdoyantes, continuez à nous faire rêver, nous faire voyager
    dans un paysage de lumière et de douceur, de calme et de bien-être.




    Nous avons plusieurs contributions d’auditeurs
    africains dans cette édition, ce qui ne peut que nous réjouir. Ainsi, Ferhat
    Bezazel, d’Algérie, a accepté de partager son expérience au sujet de l’écoute
    des radios internationales: Quand nous
    avons commencé, j’étais nouveau à la radio et aux ondes courtes. L’armée de
    l’air au dépôt de Kelly, où j’étais en poste, disposait de toutes sortes
    d’équipements que je pouvais utiliser lorsque je travaillais de l’après-midi.
    C’était un plaisir de jouer avec. Le monde était beaucoup plus vaste en 1983 et
    il faut maintenant imaginer la magie d’entendre l’Allemagne, la BBC,
    l’Australie et même l’URSS d’une radio du Texas. Il n’y avait pas d’internet.


    Dans mon
    travail, je continue de considérer la radio à ondes courtes comme un média
    pertinent et contemporain qui transmet des informations dans le monde entier,
    quel que soit le lieu de naissance de la planète et, dans l’ensemble, quels que
    soient son revenu ou son statut. J’aime la technologie, le contenu, la variété,
    l’accessibilité financière, la pertinence et (avouons-le) la magie de la radio
    à ondes courtes. J’aime que le médium puisse aider les gens, enseigner,
    déplacer et inspirer les gens, partout dans le monde, tous les jours, même au
    beau milieu de famines, de catastrophes, de crises et de guerres.


    Mais la
    principale raison pour laquelle les gens s’interrogent sur la vitalité des
    ondes courtes et veulent en vérifier le pouls tient à l’actualité récente selon
    laquelle les diffuseurs à ondes courtes quittent le spectre. Plus récemment,
    Radio Canada International, Radio Netherlands Worldwide, Radio Bulgarie ont
    toutes fermé leurs portes et des diffuseurs comme BBC World Service et Radio
    Vatican ont réduit leurs offres en ondes courtes. C’est regrettable, et fait
    que la poursuite des ondes courtes semble douteuse pour ceux qui en savent
    moins.


    Il y a
    plusieurs manières de nous adresser vos contributions, et Gaëtan Teyssonneau,
    de France, a préféré un message de sa propre voix . Retour
    en Afrique, pour écouter les idées de notre auditeur algérien Lassas Omar: Je tiens tout d’abord à vous féliciter à l’occasion du 91e anniversaire du
    début des émissions de la radio roumaine le 1-er novembre
    1928, tous mes vœux les
    plus chaleureux et les plus sincères et je vous souhaite plus de progrès,
    d’évolution et de succès.


    La radio est un moyen de
    communication très important, malgré la grande présence des medias très lourd
    comme la télévision et l’internet, après l’invasion de la technologie
    et les réseaux sociaux notre vie quotidienne, les fausses informations ont
    commencé à se propager et je pense que la radio est la seule moyenne
    fiable et crédible de savoir la vérité et les informations
    correctes. A mon avis, il nous reste
    que les stations de radio internationales et la voix de la Roumanie à leur
    tête qui nous rapproche
    des peuples pour connaître leurs coutumes, leurs traditions, musiques… etc.


    J’ai
    commencé à écouter les stations de radio internationales depuis 1990 et j’ai beaucoup de beaux souvenirs avec le service
    arabe de la voix de la Roumanie, VOA, RFI , radio Autriche, radio canada, radio Moscou, radio extérieur
    d’Espagne, la voix de l’Italie et beaucoup d’autres stations,
    malheureusement la plupart sont arrêtés de diffuses sur les ondes courtes et les autres sont fermés définitivement.
    Et je me souviens très bien que
    radio Hollande international qui m’a inspiré et m’a donné la passion d’écouter
    à la radio en ondes courtes, et je me souviens aussi que le premier courrier
    que j’ai reçu c’était de la part
    du service arabe de la voix de la Roumanie le 23 janvier 1993 que je le garde toujours. Et je profite de
    cette belle occasion pour vous remercier chaleureusement et sincèrement pour tous vos efforts déployés au long de ces
    années et j’espère que vous fassiez tout votre possible afin de continuer à satisfaire vos
    auditeurs.



    René Aulnette, de France, nous a téléphoné et a été très court, il
    pense que : « le rôle d’une radio internationale c’est d’entrer en
    contact avec d’autres radios internationales et de collaborer avec elles ». Paul Jamet, de France, nous a
    adressé une contribution particulièrement riche. Nous lui laisserons le mot
    optimiste de la fin, lui qui opine que : Votre question porte sur un vaste sujet
    auxquels réfléchissent tant ceux qui financent et dirigent des radios
    internationales que ceux qui les écoutent. Cette réflexion existe pratiquement
    depuis que la radio existe et que la technologie évoluant sans cesse permet de
    toucher de vastes publics en offrant une qualité de réception qui n’a cessé de
    s’améliorer. Je ne vais pas m’étendre sur la typologie des radios
    internationales bien qu’il serait intéressant de le faire de manière détaillé.
    En effet, une telle typologie explique aussi la segmentation de l’auditoire qui
    écoute les stations internationales pour découvrir un pays, pour s’informer
    (surtout dans les pays où l’information est strictement contrôlée), pour
    apprendre des langues étrangères ou pour des raisons religieuses, etc. Quelques
    souvenirs : Avant la chute du mur de Berlin et l’effondrement du monde
    communiste, je n’ai écouté que des radios du monde occidental : Radio Canada
    International, Radio Vatican (Les actualités – Cette station est très bien
    informée), HCJB – La Voix des Andes ; la Voix de la Méditerranée et ses
    causeries depuis La Valette. L’écoute de la propagande du monde communiste
    n’avait strictement aucun intérêt pour moi mais elle pouvait parfois être
    source de divertissement ! Je me souviens des éditos de Radio Tirana – pro-chinoise
    – évoquant les impérialistes américains et les sociaux-impérialistes russes !
    Avouez que cela était savoureux … mais à dose homéopathique, bien entendu,
    c’est-à-dire quelques émissions au cours de l’année. L’une des premières
    stations que j’ai écouté, c’est RCI – Canada … C’était à l’occasion des JO de
    Montréal en 1976 … A l’époque, vous receviez sur demande une QSL vierge que
    vous remplissiez avec vos coordonnées, le programme écouté (quelques mots sur
    le contenu, la date et l’heure, la fréquence et le SINPO). Vous retourniez la
    carte qui vous revenait avec le tampon Vérifié/Verifyed et accompagné d’une
    autre QSL vierge ce qui vous incitait à écrire de nouveau, etc. ! A ma
    connaissance, aucune autre station n’a fait cela ; or, je trouve que c’est vraiment
    très astucieux et représente un gain de temps appréciable pour ceux qui sont
    chargés d’adresser des cartes QSL aux auditeurs. Qu’en est-il aujourd’hui ?
    Aujourd’hui, dans un monde hyper-connecté, les radios internationales ont toute
    leur place mais je comprends parfaitement leurs difficultés à exister et à
    choisir le bon canal de diffusion pour toucher un auditoire parfois volatile.
    Internet s’est imposé et est devenu incontournable. Une station qui n’a pas de
    site ou au minimum une page Facebook ou autre reste confidentielle.

    Aujourd’hui, j’écoute toujours des stations internationales et je regrette que
    le paysage se restreigne de plus en plus. Je décrirais brièvement trois
    situations : • Site Internet avec streaming et fichiers audios (podcasts) et
    diffusion hertzienne : c’est la majorité des stations internationales qui
    existent encore dont RRI • Site Internet avec ou sans streaming et fichiers
    audios (podcasts) : Radio Prague et RCI – Canada par exemple • Site Internet
    sans fichiers audios : la Bulgarie, la Russie et la Suisse par exemple ont fait
    ce choix Pourquoi écouter des stations internationales ? Je n’aborderais pas
    les questions techniques. En effet, j’écoute pour les contenus. Si les OC ne
    donnent pas satisfaction, je passe à ‘écoute via un récepteur logiciel en ligne
    ou carrément par Internet. Mais je sais et je comprends que certains que l’on
    appelle Dxeurs soient passionnés par les aspects techniques. Pour moi, la
    première raison est la diversité des sources d’information. Même si les stations
    produisent des émissions culturelles intéressantes, la première raison pour me
    porter à l’écoute, ce sont les informations : journal, éditos, commentaires,
    etc. Évidemment, j’ai conscience que certaines stations font de la propagande
    politique et je reste très prudent face aux contenus de leurs bulletins
    d’information. Néanmoins, d’un point de vue géopolitique il est intéressant
    d’entendre de temps à autre ces stations. Je citerai les émissions destinées au
    continent africain. Tous les écouteurs se sont rendus compte que les fréquences
    abandonnées par RFI, la DW voire Radio Vatican ont rapidement été récupérées
    par RCI – Chine !

    J’écoute aussi beaucoup les courriers des auditeurs car cela
    permet de savoir : qui se manifeste dans les pays ciblés par les émissions
    internationales, et quelles sont les questions posées par les auditeurs, reflet
    des interrogations que ces auditeurs se posent sur le pays qui émet donc d’une
    certaine manière sur l’image qu’un pays donne ou ne donne pas ; J’avoue que je
    n’écoute pas pour apprendre une langue étrangère ! Il m’est arrivé de le faire
    en écoutant la BBC – WS ou les émissions de la VoA « in Special English » …
    Disons, quand je travaillais. Aujourd’hui l’offre est assez : roumain, coréen,
    japonais, … voire tchèque, chinois, etc. Lorsque je travaillais dans les
    affaires européennes, j’écoutais les stations internationales avant de
    rencontrer mes collègues européens. Pouvoir parler de leur pays, de ce qui s’y
    passe, ne serait-ce que de la météo constituait une entrée en matière facile et
    appréciée de mes interlocuteurs !

    Enfin, je pense que ceux qui écoutent les
    stations internationales sont le plus souvent des personnes qui s’intéressent
    plus que d’autres à la marche du monde ! Certes, ont peu le faire simplement,
    facilement avec Internet en lisant des articles qu’un agrégateur de nouvelles
    vous propose. Mais la radio c’est aussi de la chaleur humaine, ne l’oublions
    pas. Je conclurais en m’appuyant sur les déclarations (28 mars 2014) du
    regretté philosophe Michel Serres (décédé le 1er juin 2019) : « on écoutera
    encore probablement la radio dans 100 ans, parce que le média
    par oreilles est plus fondamental que le média par images contrairement à ce
    que l’on croit. L’aveugle est moins handicapé que le sourd parce
    que l’image est beaucoup plus faible que ce que dit le son » « La radio a
    encore un bel avenir » concluait-il. Nous espérons tous qu’il ait raison.


    Comme chaque année, on ne
    saurait clôturer le programme consacré à la Journée de l’Auditeur sans citer
    plusieurs auditeurs des émissions en d’autres langues étrangères que le français.
    Et, nous allons commencer par Roberta Selesky de Sugarland, au Texas: Grand merci à RRI pour
    l’opportunité qu’elle m’a offert d’exprimer mon point de vue au sujet de cette
    question tellement importante. De nos
    jours, le rôle que les antennes internationales jouent est plus important que
    celui qu’elles jouaient jadis. Avant la chute des régimes communistes, les
    chaînes de radio internationales ont eu un rôle crucial pour combattre la
    propagande d’Etat menée par les pays de l’Europe de l’Est. Du coup, ces
    antennes sont devenues de véritables tribunes de la démocratie et de la liberté
    d’expression au sein des sociétés communistes. Malheureusement, 30 ans plus
    tard, la propagande semble faire de nouveau jour et du coup, les radios
    internationales doivent assumer leur rôle dans la lutte contre la censure. J’ai
    commencé à écouter les émissions de RRI il y a longtemps déjà et j’ai été
    surprise de découvrir une chaîne qui transmettait des informations et des
    programmes d’un point de vue différent par rapport à d’autres chaînes de radio
    de l’Europe de l’Est. Grâce aux émissions de RRI, j’ai fini par me faire une
    image claire de la Roumanie et du rôle qu’elle joue dans la région, une image
    qu’on s’est fait un plaisir de partager avec nos amis.


    Pour sa part, Helmut Matt d’Allemagne affirme que : Radio Roumanie Internationale tient une
    place à part parmi les autres stations internationales de radio. Elle se
    distingue des autres par ses comptes rendus souvent objectifs, par son regard
    critique et, également, autocritique – par rapport aussi aux événements du
    pays. Je me demande, quelles attentes avoir aujourd’hui d’une station de
    radio ? La chose la plus importante, selon moi, reste la crédibilité. Cela
    implique aussi d’aborder des sujets difficiles, de ne pas faire du lobbying
    pour le gouvernement, les partis politiques ou les différents groupes
    d’intérêt. Tout ça existe sur Radio Roumanie Internationale. J’aime aussi le
    fait qu’on peut l’écouter depuis un poste de radio. Comme je suis passionné par
    la radio, je suis, naturellement, très intéressé à écouter les émissions en
    direct, sur les ondes courtes. Je m’intéresse aux émissions en DRM et je suis
    ravi que Radio Roumanie continue à rester sur cette voie.


    Les stations internationales de radio
    sont souvent proches de leur public, car c’est leur seule manière de savoir
    qui, quand et où on les écoute. Là aussi, Radio Roumanie Internationale a tout
    compris : « Le courrier des auditeurs » est l’occasion de
    savoir, chaque semaine, combien sont appréciées les différentes émissions.


    Après l’Allemagne, place à l’Italie
    dont nous parvient le témoignage de Michèle d’Amico : J’ai
    commencé à écouter les radios sur les ondes courtes en 1978. A l’époque je
    n”avais que 13 ans et on était en pleine Guerre froide quand les deux régions
    idéologiquement opposées se bataillaient sur les ondes. Presque tous les pays
    du bloc communiste avaient des émissions en italien. Et, je dois avouer qu’à
    quelques exceptions près, toutes étaient ennuyeuses. Les infos ne parlaient que
    du miracle économique garanti par les projets communistes et
    incriminaient le capitalisme. Franchement, l’avenir lumineux du
    socialisme ne m’intéressait pas. En revanche, j’étais attiré par les QSL et les
    gadgets que les radios internationales offraient à leurs auditeurs. Et puis,
    une fois tombé le Rideau de fer, en 1989, la propagande sur les ondes courtes
    est devenue inutile. N’empêche. Radio Bucarest, transformée après la chute du
    communisme, en Radio Roumanie Internationale, est restée une référence dans le
    paysage médiatique international en langue italienne. Quand j’écoute une
    station internationale, je m’intéresse aussi bien aux infos, qu’à la position
    du pays en question par rapport aux grands thèmes internationaux ou encore à la
    musique traditionnelle.




    De Malte, Adrian Micallef dit que: Après
    la chute du communisme, les radios d’Europe de l’Est ont commencé à promouvoir
    les valeurs démocratiques et l’identité culturelles de leurs pays. Ce fut le
    cas de Radio Roumanie Internationale. Pour vos auditeurs, vous ouvrez la porte
    vers la Roumanie, en les invitant à apprendre sur la culture, la musique, les
    traditions et les réalités locales. Vous proposez des sujets très intéressants
    et vous avez un site très bien structuré.





    Vladimir Gudzenko, de Moscou,
    auditeur de la Section ukrainienne, affirme que : J‘écoute Radio Roumanie Internationale
    en allemand et en anglais depuis le début des années 1976 et en russe et en
    ukrainien depuis 1994. Mes attentes vis-à-vis
    d’une station internationale de radio ? Pour commencer, la constance, la
    cohérence et le fait de savoir garder ce qu’a été construit antérieurement.
    Garder, par exemple, les ondes courtes en même temps que la transmission en
    ligne. Continuer et approfondir les relations avec les auditeurs anciens et
    nouveaux. Bien évidemment, pour cela il faudrait bénéficier du soutien de
    l’Etat. Mais l’amortissement des fonds versés du budget d’Etat se fera sous la
    forme de millions d’amis que la Roumanie aura
    dans le monde entier.



    L’auditrice suédoise, Christer
    Brunstrom plaide en faveur du rôle que RRI joue en Roumanie. Il est très important qu’une
    antenne comme RRI présente en détail la vie au sein de la société roumaine.
    Bien sûr, on ne saurait parler que des détails positifs. N’empêche ! La
    Roumanie est un pays exceptionnel, puisqu’elle continue à mettre à la
    disposition des étrangers des programmes radiophoniques en plusieurs langues,
    tandis que la plupart des autres pays de la région ont supprimé leurs
    programmes internationaux. Ces trente dernières années, j’ai assisté à la
    fermeture de nombreuses chaînes importantes de radio. Mais puisque je ne suis
    pas grand fan des réseaux sociaux que je considère comme des instruments de propagande
    et de publicité, j’ai fini par découvrir d’autres stations de radio. Moi,
    j’espère que RRI continue à offrir des informations objectives et des
    programmes éducationnels pertinents, sans oublier les émissions de
    divertissement. A l’heure où l’on parle, j’ose dire que RRI répond très bien à
    ses objectifs et j’espère que ses programmes sur ondes courtes
    perdurent.


    A la fin, nous vous proposons de
    nous diriger en Italie, là où habite Luigi Cobisi, secrétaire général Italradio
    qui, conclut : Les
    radioamateurs des ondes courtes souhaitent pouvoir profiter encore des
    émissions destinées à l’étranger. Je suis certain que Radio Roumanie
    International s’avère une antenne très impliquée, très présente sur les
    plates-formes et les réseaux sociaux sans négliger pour autant les ondes
    courtes réceptionnées partout en Europe et dans le monde entier. En fait, grâce
    aux ondes courtes, tout le monde peut écouter la radio quels que soient les
    moyens techniques dont on dispose.




    Madame, Monsieur, c’est par ces mots
    pleins d’optimisme quant à l’avenir des ondes courtes que l’actuelle édition de
    la Journée de l’auditeur prend fin. RRI vous remercie de votre
    attention, de votre présence sur les ondes et de votre fidélité.

















  • 31.10.2019

    31.10.2019


    Commission – La porte-parole de
    la Commission européenne, Mina Andreeva, a réaffirmé les doutes de Bruxelles
    par rapport à la légitimité de la nominalisation de la Roumanie pour le poste
    de commissaire européen. C’est le manque de soutien du président de la
    Roumanie, Klaus Iohannis, pour la nomination faite par la première ministre
    roumaine en exercice, Viorica Dăncilă, qui a soulevé les doutes de la
    Commission. Andreeva a rajouté que pour l’exécutif européen il ne s’agissait
    pas d’accepter ou de rejeter cette nomination, mais que c’était un problème à
    résoudre en interne par la Roumanie. Rappelons que le gouvernement destitué par
    motion de censure de la social-démocrate Viorica Dăncilă avait proposé Victor
    Negrescu, ancien ministre délégué aux Affaires européennes, pour cette
    fonction. C’était la troisième proposition faite par la Roumanie, après Rovana
    Plumb et Dan Nica.


    Chômage – En Roumanie, le taux
    de chômage a atteint 3,9% en septembre, en hausse de 0,1% par rapport au mois d’août.
    Les données rendues publiques aujourd’hui par l’Institut national de la
    statique montrent aussi une disparité d’un point de pourcentage entre les hommes
    et les femmes : 4,3% des hommes étaient chômeurs le mois dernier contre 3,3%
    des femmes. Pour finir, le nombre total estimé de chômeurs âgés de 15 à 74 ans pour
    septembre 2019 a été de 347.000 personnes.






    Anniversaire – La station publique de radio de Roumanie fêtera demain, le 1er novembre,
    son 91e anniversaire. Le 1er novembre 1928 la Société de diffusion
    radiotéléphonique de Roumanie émettait pour la première fois. « Alo,
    aici Radio Bucureşti » / « Allo, c’est Radio Bucarest » ont été
    les premiers mots prononcés à l’antenne par le premier président de l’institution,
    le physicien Dragomir Hurmuzescu. Une des peu de compagnies roumaines avec une histoire
    de plusieurs décennies, Radio Roumanie comprend plusieurs stations nationales,
    mais aussi des antennes locales dans le pays et à Chişinău, en Moldavie. RRI,
    la station internationale de Radio Roumanie, diffuse ses émissions en 11
    langues étrangères (arabe, chinois, anglais, hébreux, français, allemand,
    italien, serbe, espagnol, russe, ukrainien), ainsi qu’en roumain et en dialecte
    aroumain. C’est alors Journée portes ouvertes aujourd’hui au siège central de Radio
    Roumanie à Bucarest, au 60-64 rue du Général Berthelot. Aussi, restez à l’écoute
    dimanche, le 3 novembre, quand RRI vous a préparé une émission spéciale pour la
    Journée de l’auditeur.




    Handball – Le club de handball masculin champion de Roumanie, Dinamo Bucarest,
    a vaincu mercredi soir les Polonais d’Orlen Wisla Plock, 29 à 20, lors d’un
    match à domicile au sein du groupe D dans les poules de la Ligue des Champions.
    Avec trois victoires et deux matchs nuls, les Tricolores restent en tête de
    leur groupe, avec dix points au total. Ce jeudi, le club suisse Kadetten
    Schaffhausen rencontrera les Danois du GOG Gudme, tandis que dimanche, ce sera
    le tour du club Cehovskie Medvedi de jouer contre les Suédois de IFK
    Kristianstad. Le prochain match de Dinamo Bucarest est prévu le 6 novembre,
    contre la Suisse.




    Tennis – Le tournoi des championnes continue à Shenzhen, en Chine. Deux matchs
    sont programmés aujourd’hui dans le groupe rouge : le numéro 1 mondiale, l’Australienne
    Ashleigh Barty, affrontera la Tchèque Petra Kvitova (6 WTA), et la Néerlandaise
    Kiki Bertens (10 WTA) rencontre la Suisse Belinda Bencic (7 WTA). Mercredi, la
    détentrice du trophée, l’Ukrainienne Elina Svitolina (8 WTA) s’est qualifié
    dans les demi-finales, après avoir vaincu 7-5, 6-3 la Roumaine Simona Halep (5
    WTA). La deuxième joueuse du groupe violet à continuer la compétition sera connue
    vendredi, à l’issue du match opposant Simona Halep et Karolina Pliskova (Tchéquie,
    2 WTA). Simona Halep a déjà joué en finale du tournoi des championnes, en 2014,
    quand elle a perdu devant l’Américaine Serena Williams.


    Météo – Temps mauvais en Roumanie jusqu’à vendredi matin, avec des pluies
    sur la plupart du territoire. En montagne il neigera et l’on attend aussi des
    rafales de vent sur les crêtes. Du vent aussi sur l’est, sud et sud-ouest du
    pays, ce qui fera baisser les températures ressenties. Les maximales vont de 5
    à 11°C, avec 6° à midi dans la capitale.

  • La Journée de l’auditeur 2019 – Le dimanche 3 novembre

    La Journée de l’auditeur 2019 – Le dimanche 3 novembre

    Chers amis, le dimanche 3 novembre 2019, c’est la
    « Journée de l’Auditeur »
    sur Radio Roumanie Internationale !


    Comme le veut la tradition que nous avons instituée, nous
    vous invitons à participer activement, avec une contribution personnelle, à
    notre émission spéciale. Cette année, nous vous invitons à répondre à la
    question : Quel est à l’heure actuelle le rôle d’une radio
    internationale ?



    30 ans sont écoulés depuis la chute du Mur de Berlin et
    des régimes communistes en Europe de l’Est, notamment en RDA, en
    Tchécoslovaquie, en Pologne, en Bulgarie, en Hongrie. En Roumanie aussi, le
    régime dictatorial de Nicolae Ceausescu s’est écroulé en décembre 1989. A cette
    époque-là, les radios internationales de l’Est faisaient de la propagande
    contre les pays occidentaux, alors que les stations d’Europe occidentale ne
    cessaient de dénoncer les régimes communistes. Après les changements politiques
    survenus en 1989, la plupart de ces radios sont devenues des moyens de
    promotion de leurs pays d’origine. L’une après l’autre, ces radios ont commencé
    à exprimer les opinions de leurs pays sur différentes problématiques d’intérêt
    international et sont devenues des exportateurs de valeurs démocratiques. Mais
    qu’en est-il aujourd’hui ?


    3 décennies après ces changements, nous vous invitons à
    réfléchir à la mission des radios internationales telle qu’il doit être en ce
    moment. Qu’attendez-vous d’une radio internationale ? Avez-vous des
    souvenirs des époques passés à propos des émissions internationales ? Quels
    souvenirs gardez-vous de vos écoutes de RRI ?



    Nous attendons avec intérêt vos réponses par écrit ou par
    mail, lettre fax ou sur Facebook Messenger. Nos coordonnées, vous les
    connaissez bien:


    – Radio Roumanie Internationale, Rédaction Française,
    60-64 rue du Général Berthelot, Boîte Postale 111, secteur 1, Bucarest,
    Roumanie, code postal 010165.


    – numéro de fax +40.21.319.05.62;


    – mail: fran@rri.ro ou service_francais_rri@yahoo.fr

    – Ou bien envoyez-nous des
    messages audio sur le numéro de WhatsApp +40744312650.


    Nous attendons vos réponses jusqu’au 28 octobre !


    La Journée de l’Auditeur sur RRI est le dimanche 3
    novembre !

  • La Journée de l’Auditeur 2018 – Quelle est la place de la radio et de RRI dans votre vie?

    La Journée de l’Auditeur 2018 – Quelle est la place de la radio et de RRI dans votre vie?

    Madame Monsieur, une fois de plus, c’est le moment de célébrer la Journée de l’Auditeur sur Radio Roumanie Internationale !

    En fait, cette journée a une double importance, car nous marquons aussi l’anniversaire de la Radio publique roumaine.

    Ce 1er novembre 2018, nous avons marqué les 90 années écoulées depuis la première émission radiophonique officielle de Roumanie. 90 ans chargés d’histoire, pendant lesquels les professionnels de la radio roumaine ont toujours été près de leur public et pendant lesquels la radio a été le miroir des époques traversées par la Roumanie. A commencer par l’entre-deux-guerres, en passant par la Seconde Guerre mondiale, par l’après-guerre et par plusieurs décennies de communisme, pour arriver à l’ère de la démocratie, la Radio a assisté à toutes les transformations du pays au fil du temps.

    Oubliant le vieil appareil de nos grands-parents, nous écoutons aujourd’hui la radio sur nos smartphones. A la maison, en voiture, au travail, la radio nous accompagne toujours ! Et puis, c’est par les voix de Radio Roumanie Internationale que les auditeurs des quatre coins du monde apprennent tout sur la vie en Roumanie. Voilà pourquoi, cette année encore, nous vous invitons à réfléchir sur la place de la radio dans votre vie quotidienne en général et sur la place de RRI dans votre vie en particulier et de partager votre expérience avec nous à l’occasion de la Journée de l’Auditeur.

    Pour la plupart de nos auditeurs, la radio a été une présence constante depuis leur enfance. Au début en FM ou en OC, désormais sur Internet ou sur le smartphone, la radio est un ami qui vous accompagne à tout moment. C’est le cas par exemple de Christian Ghibaudo de France. Voici sa contribution pour la Journée de l’Auditeur.

    Christian Ghibaudo, France :

    « Eh bien, la radio depuis mon enfance a toujours une grande place dans ma vie. Enfant nous étions réveillés par la radio, car dans les années 60/70 la télévision n’émettait pas le matin en France. Une grande place, car j’écoute en fait la radio à longueur de journée. Une écoute que cela soit par la radio traditionnelle ou maintenant de plus en plus souvent via Internet. Les grands évènements qui ont jalonné ma vie, je les ai appris par la radio, c’est après que je me suis dirigé vers la télévision pour voir les images.

    D’un autre côté, l’attrait de l’écoute des radios ondes courtes, m’a permis de découvrir beaucoup de choses, de rencontrer des personnes avec qui je suis toujours en contact. L’écoute de ces radios internationales m’a apporté beaucoup par rapport aux radios locales, nationales.

    Pour RRI, et bien c’est toujours, années après années l’une de mes stations francophones préférées. Il faut dire que malgré le sombre avenir des radios internationales, vous êtes toujours présents sur les ondes. Le tournant d’Internet vous l’avez réussi, car maintenant votre site web est exemplaire, on peut écouter l’émission en direct, en différé et il y a aussi le choix d’émission à la demande. De plus, le site et la page Facebook sont toujours aussi utiles pour être informé sur la Roumanie, quand on pas toujours le temps d’écouter l’émission en totalité. La variété de la programmation est aussi un avantage, et il ne faut pas oublier que RRI reste pour les francophones hors-Roumanie, l’un des seuls moyens d’être informé de la vie en Roumanie. Bien peu d’informations sur votre pays sur les médias nationaux, en fait en France hormis les grands voisins, on parle très peu des autres pays européens. Il faut aller à la pêche aux infos, et en cela le service français de RRI est très utile, car on au courant quotidiennement de ce qui se passe chez vous. D’autres pays ont abandonné les émissions en français, par exemple l’Autriche et bien maintenant si on n’est pas germanophone, on en sait plus rien de ce pays. Et il y a bien d’autres exemples, comme les pays baltes qui sont pratiquement inconnus en France.

    RRI est importante, car grâce à vous j’ai eu envie de découvrir la Roumanie, je suis d’ailleurs venu vous voir 4 fois, et je prévois de revenir plus longtemps d’ici deux ans. Car à la mi-2020 je devrais cesser mes activités professionnelles, j’aurai j’espère plus de temps pour voyager. Car il y a encore beaucoup d’endroits que je voudrais visiter en Roumanie, en commençant par Timisoara, Sibiu etc…

    Donc en cette journée de l’auditeur sur RRI, je souhaite que vous soyez présent encore de nombreuses années, pour nous informer, nous divertir et nous enrichir. »

    RRI donne envie de découvrir la Roumanie, affirme Christian Ghibaudo. Pour Roger Roussel, du Canada, la radio est une source vitale d’information, alors que RRI est une des seules sources d’information sur la Roumanie dans son pays, et qui l’a également aidé à mieux comprendre le contexte global. Voici donc la contribution de Roger Roussel pour notre Journée de l’Auditeur.

    Roger Roussel, Canada

    « Vouloir s’informer sur le monde passe par les médias. Nombreuses sont les sources d’information et de références qui existent. Ici au Canada, comme dans la plupart des pays, les médias prennent une place importante dans la vie quotidienne des gens. Souvent, la population est influencée par le contenu des informations et par les analyses des journalistes. Cependant, je remarque que la couverture médiatique au Canada est souvent concentrée sur l’actualité nationale. Même s’il existe une section concernant l’actualité internationale publiée dans les journaux, je constate que le contenu au niveau de l’analyse est peu approfondi. Fort heureusement, il existe des stations qui émettent via les ondes courtes et qui nous informent sur de très nombreux sujets. Radio Roumanie Internationale joue un rôle de premier plan dans ce domaine. La variété des informations, commentaires et analyses prodiguées par les journalistes de R.R.I. jette un regard particulier sur les vrais enjeux tant européen que mondial. Votre station comble le manque d’information subjective qu’ici au Canada nous avons peine à retrouver dans nos médias. La Roumanie est active au sein de la francophonie et dans beaucoup d’autres domaines. Trop souvent, les médias nord-américains ignorent cet état de fait.Radio Roumanie Internationale est vraiment une très bonne source d’information qui est efficace et actuelle. En près de quarante ans d’écoute de vos émissions, R.R.I. m’a beaucoup aidé à mieux comprendre les grands enjeux de ce monde. Merci à vous de me permettre de mieux discerner et analyser le merveilleux rôle que joue votre station et surtout de parfaire mon apprentissage et mes connaissances sur votre merveilleux pays ».

    Pour beaucoup d’auditeurs, RRI rime avec ondes courtes. La technologie est là, mais les radioamateurs les plus fidèles préfèrent toujours les OC. C’est le cas de notre ami algérien Nouari Naghmouchi. Pour lui, RRI rime aussi avec paix et culture. Voici son message à l’occasion de la Journée de l’Auditeur.

    Nouari Naghmouchi, Algérie

    Je capte souvent vos émissions avec un code de SINPO de 4 et parfois de 5. En plus, je visite souvent le site, il est formidable, le programme est varié et les émissions sont intéressantes. Vous proposez souvent des concours, c’est rare de trouver une station comme RRI. Aujourd’hui il ne reste pas beaucoup des stations sur les ondes courtes. Heureusement que votre belle station existe et j’espère qu’elle continuera ses programmes qui m’ont aidé à apprendre beaucoup de choses sur la Roumanie. Je suis un fidèle auditeur et ce depuis plus de vingt années et je compte rester pour toujours l’un de vos auditeurs les plus fidèles. Vos programmes sont riches et j’avoue qu’ils m’ont permis par d’apprendre un peu votre langue. Comme ça, si j’avais l’occasion de venir à Bucarest je n’aurai pas de problème de communiquer.

    Pourquoi la radio ? Parce que c’est la seule source d’information dans des endroits isolés. Pourquoi RRI ? Parce qu’elle est la seule radio qui parle de la Roumanie l’étranger, explique Farid Boumechaal d’Algérie.

    Farid Boumechaal, Algérie

    « La radio joue un rôle important dans la vie quotidienne des gens depuis toujours. Il suffit de penser à la période des deux guerres mondiales quand les gens étaient suspendus à la radio et aux médias pour suivre toute l’actualité. La radio joue un rôle dans le développement social par le biais de ses programmes. La radio est le seul moyen d’information dans les villages et les villes éloignées. La radio parle des cultures et des civilisations, des traditions des peuples La voix de Radio Roumanie Internationale contribue à une meilleure connaissance de la civilisation et des traditions roumaines ».

    Pourquoi RRI ? Parce que RRI nous cultive, affirment nombre d’auditeurs. Parmi eux, Philippe Marsan de France, lui aussi un inconditionnel des OC et de RRI.

    Philippe Marsan, France

    « J’avais environ cinq ans lorsque la Radio m’attira ! Mais d’où venaient ces sons diffusés par ce petit récepteur posé sur l’étagère de la pièce principale ? A l’époque, l’on écoutait la station régionale Bordeaux Aquitaine. Cela semblait venir de loin… Plus tard, vers l’âge de 16 ans, je découvris les ondes courtes. C’était le jeudi après midi chez Dédé, un copain de lycée dont le père est radio amateur. C’était le bricolage des postes à lampes, la fabrication des antennes, recherchant performance et efficacité. Plus tard, ce fut la découverte d’autres stations émettant en langue française, Russie, USA, Albanie, Pologne, Chine… Enfin, je suis revenu à l’écoute il y a environ vingt ans. Avoir des nouvelles de contrées lointaines, de part le monde, en français, c’est passionnant. Notamment, RRI avec le courrier des auditeurs, l’univers du jazz, RRI spécial. Cela nous cultive, nous informe, et ainsi se renforce les liens d’amitié au travers des Ondes positives et des rapports d’écoutes ».

    A l’heure où la Radiodiffusion roumaine marque son 90e anniversaire, les auditeurs de RRI comptent leurs années d’écoute des programmes en langue française diffusés depuis Bucarest. Paul Jamet de France en arrive à … un quart de siècle d’écoute. Et sa présence près de l’appareil pour nous suivre ne diminue point, bien au contraire, ses écoutes se multiplient. Suivons donc sa participation à cette journée spéciale pour nous tous.

    Paul Jamet, France

    Je viens de fêter mes 70 ans en famille … De son côté, RRI s’apprête à fêter les 90 ans de la première émission de la Radio Roumaine … en famille également car je pense que les auditeurs seront nombreux à témoigner de leur attachement à RRI. Une famille d’auditeurs dont je fais partie depuis que les roumains se sont libérés de la dictature communiste. L’auditeur que je suis fête donc quelque 25 années d’écoute. Des écoutes qui sont devenues nettement plus nombreuses depuis 2011, c’est-à-dire depuis que je suis à la retraite. Bien souvent, je commence ma journée avec l’écoute de RRI…

    Vous savez, vous qui confirmez mes rapports d’écoute, que l’essentiel d’entre eux sont rédigés à 7h00 heure locale française … Les infos, le commentaire du jour, une ou deux chansons roumaines puis un programme qui varie au fil des jours et qui permet de découvrir mille et une facettes de la Roumanie et de la vie des Roumains : économie, vie sociale, activités culturelles, rayonnement en Europe et dans le monde, particulièrement dans le monde francophone.

    Pour compléter ma réponse, j’ajouterai que les QSL de RRI constituent un bel album sur la Roumanie telles ses richesses architecturales et naturelles. Voilà quelques bonnes raisons qui expliquent l’intérêt que je porte à RRI au fil des jours. On peut vivre sans écouter RRI, mais tellement moins bien ! »

    Parfois, une émission radio peut nous inspirer, nous toucher à tel point qu’elle marque un tournant dans notre vie. C’est le cas des membres du Radio DX Club d’Auvergne qui, en écoutant une jeune fille roumaine s’exprimer sur nos ondes, ont pris une décision très importante. Laquelle ? Réponse dans leur message.

    Le collège des administrateurs du Radio DX Club et Francophonie


    « En quoi votre écoute régulière a-t-elle changé la vie de notre association le Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie ? Sur votre antenne, Radio Roumanie Internationale, le 14 juin dernier, une jeune fille, roumaine, faisait l’éloge de la langue française. La pertinence de son propos a éveillé l’intérêt de certains adhérents de notre association qui fêtera son anniversaire au tout début de l’an prochain. Le RDX était à la recherche d’une action forte pour fêter cet évènement, peut-être, dans cette écoute, y avait-il une possibilité de rencontrer cette action ? Ils ont « retroussé les manches », gratté, cherché, se sont questionnés, ont questionné…. il semblerait qu’ils touchent au but… c’est bien énigmatique que tout cela, nous vous l’accordons bien volontiers et, sous peu, espérons vous révéler le projet qui nous tient tellement à cœur.

    Pour l’instant, sachez seulement que grâce à vous la vie de notre club a été bousculée, dans le bon sens du terme, enrichie de contacts chaleureux, de projets innovants et audacieux, de partenariats inattendus et il faut bien le dire souvent inespérés… C’est beaucoup de travail, mais c’est passionnant. Soyez en remerciés.Nous gardons l’espoir de revenir très bientôt vers vous pour vous présenter le résultat du grand vent qui a soufflé sur le RDX, à votre écoute, ce 14 juin.

    Nous ajouterons que, hier, nous participions à RADIOMANIA à Clermont-Ferrand où nous présentions les radios francophones amies. Notre ami Jean Barbat nous y a rendu visite et c’est avec plaisir que nous l’avons photographié à votre intention devant l’article que Ligia Mihaiescu lui consacrait l’avant-veille dans sa rubrique « Vos questions, nos réponses » qui traitait des Revenus et dépenses des Roumains. Toute une chaîne d’amitié entre Radio Roumanie Internationale et l’Auvergne… »

    « RRI est ma station ! » déclare haut et fort Bernard Launay de France. RRI est devenue sa station préférée, et comme dans toute histoire d’amour, il lui est difficile d’expliquer d’où vient exactement cette passion. Une chose est sûre, RRI l’accompagne tous les jours et il ne pouvait pas manquer de nous envoyer son message pour la Journée de l’Auditeur.

    Bernard Launay, France


    « Radio Roumanie tient en effet un place importante dans ma vie depuis ma première écoute… il y a environ 30 ans. A l’époque du régime communiste, RRI incarnait évidemment la voix d’un pouvoir en place, et il était intéressant d’entendre la présentation des actualités nationales et internationales de ce point de vue. J’avais une vingtaine d’années et je rêvais déjà de visiter un jour votre pays, qui était pour un auditeur français un peu mystérieux…je voyageais par les ondes, le virus était contracté !

    Les années ont passé, la vie politique a changé partout dans le monde et RRI a accompagné ces changements. Elle est devenue une station dynamique, attractive, passionnante.Elle est devenue aussi ma station favorite en raison des informations qu’elle diffuse, de la connaissance qu’elle apporte sur la Roumanie, des concours et jeux réguliers qu’elle organise pour ses auditeurs, des découvertes musicales qu’elle propose. Sans doute ne le percevez-vous pas car vos auditeurs sont nombreux, pourtant je dois vous dire qu’il existe un lien particulier entre nous, un lien affectif très fort…en tout cas de mon point de vue.

    Oui RRI est « ma station » !

    Il est difficile de l’expliquer de façon objective, mais peut-être ce sentiment est-il lié aux deux voyages que j’ai eu la chance d’effectuer à IASI il y a environ 20 ans, et qui m’ont donné l’impression de m’y sentir « chez moi »…Radio Roumanie m’accompagne donc chaque jour sur mon récepteur ondes courtes, sur mon ordinateur et même sur mon smartphone… Serait-ce une addiction ?J’attends aussi avec impatience chaque semaine votre rubrique « courrier des auditeurs », le vendredi midi sur les ondes courtes… un régal pour moi.

    Depuis quelques années, je suis devenu radioamateur, et j’aime parler à mes interlocuteurs roumains de RRI… ils sont souvent étonnés de constater que j’en suis un auditeur assidu.Voilà, mes amis de RRI, j’ai l’impression de tous vous connaître, alors que nous ne nous sommes jamais rencontrés… sans doute est-ce là l’indicateur de votre réussite !Je vous souhaite encore une fois un BON ANNIVERSAIRE et j’espère être présent pour les 100 ans de RRI…pourquoi pas physiquement dans vos studios ? Amitiés de France…. »

    Que ce soit pour se cultiver ou bien pour s’informer, que ce soit par amour de la francophonie ou de la Roumanie – nos amis viennent d’énumérer plein de raisons pour lesquelles ils se retrouvent tous les jours les ondes de RRI. Nous, les journalistes de la rédaction en langue française, nous les remercions pour leur soutien quotidien. Pour nous aussi, la radio est plus qu’une passion, c’est un métier, c’est la moitié de notre vie en fait. Et dans des jours de fête, nous nous sentons plus proches de vous, nos auditeurs, et c’est un très beau sentiment, il faut l’avouer. Merci et à très bientôt sur les ondes !

  • La Journée de l’Auditeur 2018

    La Journée de l’Auditeur 2018

    Chers amis, le dimanche 4 novembre 2018, nous vous attendons à la Journée de l’Auditeur sur Radio Roumanie Internationale. Comme le veut la tradition que nous avons instituée, nous vous invitons à participer activement, avec une contribution personnelle, à notre émission spéciale. Cette année, nous vous invitons à répondre à la question : Quel est le rôle que Radio Roumanie Internationale joue dans votre vie ?

    Et pour cause. Le 1er novembre 2018 nous marquons les 90 ans écoulés depuis la première émission radiophonique officielle de Roumanie. 90 ans chargés d’histoire, pendant lesquels les professionnels de la radio roumaine ont toujours été près de leur public et pendant lesquels la radio a été le miroir des époques traversées par la Roumanie. A commencer par l’entre-deux-guerres, en passant par la seconde guerre mondiale, par l’après-guerre et par plusieurs décennies de communisme pour arriver à l’ère de la démocratie, la radio publique roumaine a suivi toutes les transformations subies par ce pays au fil du temps. La radio a su s’adapter aussi aux nouvelles technologies. Ainsi, oubliant le vieil appareil de nos grands-parents, écoutons-nous aujourd’hui la radio sur nos smartphones. A la maison, en voiture, au travail, la radio nous accompagne toujours ! Et puis, c’est par les voix de Radio Roumanie Internationale que les auditeurs des quatre coins du monde ont tout appris sur la vie en Roumanie.

    Voilà pourquoi, cette année nous vous invitons à réfléchir sur la place de la radio dans votre vie quotidienne en général et sur la place de RRI dans votre vie en particulier et de partager votre expérience avec nous pour la Journée de l’Auditeur.

    Nous attendons vos réponses écrites à l’adresse email service_français_rri@yahoo.fr .

    Ou bien, si vous préférez, laissez-nous un message via notre site, à la rubrique Ecrivez-nous.

    Les réponses reçues jusqu’au 1er novembre 2018 seront incluses dans notre émission spéciale La Journée de l’Auditeur, du dimanche 4 novembre !

    Vive la radio !

  • La Journée de l’Auditeur 2017

    La Journée de l’Auditeur 2017

    Cette année nous avons un sujet très actuel et très épineux à décortiquer : les fake news et sur la confiance faite aux médias. Ces dernières années, cette confiance a baissé, ce phénomène touchant tous les médias – presse écrite ou audiovisuelle – publics ou privés. Les causes sont multiples : les liens tissés entre les médias, le monde politique et les acteurs économiques, la course aux scoops et à l’audimat, les erreurs journalistiques mais également l’influence des réseaux sociaux. Quand on parle de ces derniers, il faut parler également de « fake news », les fausses informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux, dans le but de nous manipuler. C’est pour cela que l’édition 2017 de la Journée de l’Auditeur vous propose de répondre à la question : Combien faites-vous encore confiance aux médias? Plusieurs auditeurs ont répondu à cette question et nous leur donnons la parole aujuord’hui.

    Commençons par Philippe Marsan de France qui nous propose de dresser le parcours historique des médias :

    Philippe Marsan de France

    « Après la première guerre mondiale, vers 1923, la chansonnette, les informations, le journal parlé arrivèrent sur les ondes. Parallèlement, au cinéma, les actualités égrenaient les informations les plus significatives. En 1935, les tous premiers récepteurs de télévision commençaient à diffuser des images de divertissement. A l’approche de la deuxième guerre mondiale, la presse écrite, la radio devinrent des outils de la propagande. Très rapidement, ce fut « la guerre des radios ». Londres, Moscou, Stuggart, Alger, Paris… Chacun agrémentait les évènements et l’actualité internationale, à sa façon ou selon la censure imposée par les gouvernements. On entendit ce célèbre slogan venu de la BBC : « Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand… ». C’est à celle des radios qui « mentirait » le plus afin de convaincre l’auditeur qui subissait le conflit. Même, le cinéma, la presse écrite, étaient en France à la solde de l’occupant. Dans les années 50, on peut parler de l’hégémonie de la radio, et l’arrivée à grands pas de la télévision. L’Europe est divisée entre l’Est sous dominante « communiste » et l’Ouest sous l’influence des Etats Unis. Des radios clandestines apparaissent comme « Radio Free Europe ». Des évènements dramatiques adviennent comme l’insurrection de Budapest en 1956, le printemps de Prague en 1968, plus tard la révolution en Pologne. Là aussi, même en France, l’actualité concernant les évènements du printemps et de l’été 1968, est sous l’influence d’une autorité de contrôle. En ce qui concerne la télévision, au début vers 1949, c’est le célèbre journal télévisé dont les images et commentaires sont prises sur le vif, sans truquage, c’est le temps du direct. Avec la possibilité de l’enregistrement, du montage, il est possible de faire dire aux images et aux sons ce que l’on « souhaite ». Ainsi serait-il possible de confectionner du « trompe l’œil » ou du « trompe oreille » ? Cela inquiète, mais aussi rassure car ainsi il est possible d’archiver, de conserver des documents qui seront classés dans l’histoire. Aujourd’hui, le numérique, le digital sont présents. Tout semble possible pour énoncer, diffuser « le vrai » et peut être le moins pertinent ou réaliste ? En effet, la technique permet de soustraire, ajouter… Les réseaux sociaux, internet peuvent annoncer tout et son contraire. Il nous reste encore ces bonnes « vieilles » ondes courtes, et la radio, Radio Roumanie qui nous donne avec chaleur de l’information venue de loin et montrant une image de l’actualité perçue au-delà de nos frontières. Restons optimistes ? Il y a du « vrai » dans ce que l’on diffuse. Le réseau internet est un formidable outil de communication. A nous d’être vigilants, avertis, pragmatiques. A nous de réfléchir, de trier, et surtout d’y croire ! Vive les Médias ! »

    C’est à nous de trier, estime donc Philippe Marsan. Pour sa part, Bernard Launay de France pointe du doigt les réseaux sociaux pour la baisse de la qualité des informations et met en avant lui aussi l’importance des ondes courtes. Voici sa contribution pour la Journée de l’Auditeur :

    Bernard Launay de France

    « Vous avez raison d’écrire que la confiance a baissé face aux informations diffusées par les médias, et il est vrai que les réseaux sociaux portent une responsabilité. Pour ma part, j’ai envie de noter quelques points afin d’enrichir cette discussion.
    1) L’instantanéité et l’universalité de l’information. De nos jours on est en mesure de savoir ce qui se passe partout et à tout moment. On peut suivre un conflit armé en direct, on peut voir par webcam la météo à l’autre bout du monde… jusqu’aux grands de ce monde qui expriment leurs états d’âme heure par heure ! Est-ce une avancée ? Je ne le pense pas, car cela nous empêche toute prise de distance avec les informations reçues. Nous vivons continuellement dans l’instantané, et les fausses informations sont très facilement diffusées, trop facilement reçues.
    2) L’objectivité des médias. De tous temps on a pu critiquer tel média pour son manque d’objectivité. Cela n’est pas nouveau, et dans tous les pays on est confronté à cette situation. Faut-il ne plus faire confiance aux médias ? A mon sens, il faut poser la question différemment : Jusqu’où peut-on faire confiance aux médias ? Y répondre revient alors à s’interroger sur l’éducation face au traitement de l’information. Sommes-nous prêts à analyser les informations reçues ? Les journalistes sont avant tout des humains, avec leur opinion personnelle, qui ne devrait pas transparaître dans leurs reportages. Mais on sait bien que cela est difficile et que volontairement ou non, une orientation est donnée à la présentation de l’information. Je pense qu’il nous revient donc, à nous auditeurs, lecteurs, téléspectateurs, de faire preuve d’un sens critique afin d’être en capacité d’analyser les informations reçues et de se forger notre opinion propre.
    3) L’immense intérêt des ondes courtes. Depuis ma jeunesse, j’ai trouvé une réponse à la question de l’objectivité des médias. Je suis un auditeur assidu des stations internationales diffusées en ondes courtes. Outre le plaisir de l’écoute, de la découverte des pays, j’y trouve aussi une occasion de confronter différentes façons de présenter une information. Il est tellement enrichissant de comparer la présentation d’une même information par des stations, des journalistes, des pays différents, qui apportent leur vision des faits. La culture propre, la situation géographique, l’orientation idéologique ou religieuse des journalistes permet un regard différent d’une information. C’est à nous, auditeurs, qu’il revient de croiser ces regards, ces présentations, afin d’en retenir la vision qui nous semblerait la plus objective.
    En conclusion. Il me semble que nous ne devons pas plus qu’autrefois, accorder une confiance aveugle aux médias. Il revient aux individus d’exercer leur sens critique, et peut-être aux systèmes éducatifs de développer chez les plus jeunes cette faculté à se questionner. Les diffusions internationales sont indispensables à l’exercice de ce sens critique… »

    Bernard Launay nous conseille donc de ne pas faire une confiance aveugle aux médias, alors que son compatriote, Paul Jamet, va encore plus loin et explique l’importance de ce sujet si vaste. Voici le message de Paul Jamet.

    Paul Jamet de France

    « Votre question revêt vraiment une importance toute particulière ! Il s’agit d’un sujet véritablement crucial dont l’importance ne cesse de croître. Mais d’un sujet tellement vaste que je ne saurais prétendre le traiter dans sa globalité. Tout d’abord, il faut s’entendre sur ce le terme Média : « tout moyen de diffusion » répond-on classiquement, du langage à Internet en passant par la presse, la radio, la télévision et enfin Internet. Cependant, pour certains tel Dominique Wolton du CNRS (1999), Internet ne serait pas un média dans la mesure où il n’y a pas de contenu éditorial, pas de logique de l’offre envers un public déterminé ; chacun vient piocher ce qu’il veut au moment où il le veut. Depuis, d’autres innovations sont intervenues. Mais on continue bien trop souvent de confondre progrès technologique (distribution toujours plus rapide de l’information) et progrès vers une meilleure communication, c’est-à-dire de meilleurs échanges entre les individus.

    Depuis ces premières analyses sur l’irruption d’Internet, on a pu observer que :*Internet a renforcé l’efficacité mais aussi la notoriété des médias auprès des quels nous nous informions tels la presse, la radio et la télévision ;*l’apparition des téléphones mobiles, en particulier des téléphones intelligents qui permettent à leurs possesseurs d’être connectés en tout lieu (ou presque) et à tout moment et de suivre l’information en direct ;*la création des réseaux sociaux et des plates-formes de partage de photos et de vidéos par exemple. Aujourd’hui, muni d’un smartphone, tout un chacun peut s’improviser journaliste ! La porte ouverte à toutes les dérives.

    Aussi, avons-nous pu constater une formidable intensification des échanges ! Face à la multitude d’informations qui nous assaillent quotidiennement, on a tous tendance à s’accrocher à des choses simples, compréhensibles. Mais le simple est souvent entaché d’erreurs. Et certains font commerce de la simplicité. De plus, Internet ne trie pas et répand des informations dont les conséquences peuvent être dramatiques (l’exemple du refus de la vaccination est édifiant). Nous sommes donc de plus en plus exposés à des informations peu crédibles. Mais contrairement à ce que nous pensons, cela n’est pas nouveau. Pour s’en convaincre, il suffit de relire la presse communiste des années 70 et 80 pour vérifier l’omniprésence du mensonge avec le plus grand mépris des faits.

    Quelle confiance envers les médias ? Depuis 30 ans, une enquête est réalisée annuellement en France sur la confiance envers les médias. Voici un extrait des résultats publiés en février 2017 :

    http://fr.kantar.com/médias/digital/2017/barometre-2017-de-la-confiance-des-francais-dans-les-media/

    La confiance dans l’information relayée par les media chute elle aussi, mais la hiérarchie des media les plus crédibles demeure. Ainsi, la radio reste le media qui fournit l’information la plus fidèle à la réalité, et le seul crédible aux yeux d’une majorité de Français : 52% estiment que les choses se sont passées vraiment ou à peu près comme elle les raconte (-3 points). Le journal et la télévision accusent, eux, une baisse importante de leur crédibilité, à 44% (-7 points) et 41% (-9 points) : pour plus d’un Français sur deux (55%), il y a des différences ou les choses ne se sont pas passées du tout comme la télévision les raconte. Quant à Internet, 26% seulement des Français font confiance à l’information qu’il relaye, contre une majorité (52%) qui ne la juge pas crédible, retrouvant son niveau de 2006.

    Pour ce qui me concerne, j’écoute beaucoup la radio dont plusieurs stations internationales, je consulte plusieurs sites d’information sur Internet mais je ne regarde jamais la télévision trop consommatrice de temps. Et je suis abonné à une dizaine de magazines et à la sélection hebdomadaire du Journal Le Monde.

    A propos du comportement de l’être humain. Évidemment, les sciences cognitives se sont emparées de la question et elles ont analysé le comportement de l’humain face au vrai, au faux, etc. Première constatation : moins quelqu’un en sait sur un sujet donné, plus son avis est assuré ! Les réseaux sociaux ont facilité non seulement la diffusion de rumeurs, de fausses nouvelles, mais ont facilité la création de communautés d’opinion qui reposent bien souvent sur un savoir fragile pour ne pas dire inexistant. Deuxième constatation : l’humain a développé une certaine imperméabilité à l’avis des autres, imperméabilité qui peut nous conduire parfois à nier l’évidence !

    A propos de notre confiance dans les médias. Comme je l’ai souligné, cette confiance semble s’émousser d’année en année, quel que soit le média concerné au point d’atteindre, pour certains, une attitude de replis vers des communautés de pensée ; exemple la question du réchauffement climatique. Mais qu’en est-il de notre crédulité ? De notre absence d’attention et de notre savoir conduisant à une absence de discernement, d’esprit critique ? En d’autres termes, sommes-nous fainéants intellectuellement ? Il semble bien que la réponse soit oui si j’en crois des spécialistes des sciences cognitives !

    Toutes ces considérations nous ramènent inévitablement aux stations de radio internationales et l’importance, à mon avis, qu’elles ont dans le paysage radiophonique. Elles contribuent à la diversité des sources d’information, elles apportent des éclairages différents sur l’actualité y compris, assez souvent, sur celle du pays dans lequel je vis. Bien sûr, encore faut-il faire la démarche de les écouter ? Si on élimine les stations de propagande politique (faciles à repérer mais certaines sont toujours présentes bien que moins nombreuses depuis la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS), ces stations internationales permettent de diversifier ses sources d’information et ne pas tomber dans le piège des journalistes et éditorialistes vedettes qui occupent chaque soir les écrans de télévision et vous disent chaque matin ce qu’il va falloir penser de telle ou telle décision politique ou événement. C’est le cas en France ! Je suis effaré par le fait que des millions de français regardent chaque soir à 20h le même journal télévisé.
    Pour terminer, je ferais référence à un ouvrage d’Hannah Arendt « Vérité et Politique » (1964) dans lequel elle pose, entre autres, la question suivante : Est-ce qu’il existe aucun fait qui soit indépendant de l’opinion et de l’interprétation ? Aussi, pour faire preuve d”objectivité il faut surmonter la question de l’opinion c’est-à-dire une méconnaissance des faits et l’interprétation qui consiste en une perception subjective de ceux-ci. Les journalistes (de métier, c’est-à-dire diplômés) ont la responsabilité de distinguer les faits de l’interprétation qui en est donné et plus encore de l’interprétation qu’eux-mêmes leur donnent en s’appuyant parfois sur des témoins plus ou moins fiables.

    En conclusion, s’informer prend du temps, coûte de l’argent et demande une certaine autonomie intellectuelle. C’est pourquoi il appartient à chacun d’entre nous d’être vigilant et de ne pas (re)diffuser de fausses informations. Tout cela plaide en faveur d’un enseignement qui ferait une large place à l’alphabétisation numérique : apprenons à vérifier même si nous avons envie de croire qu’une information est vraie. Traquons les mensonges et dénonçons ceux qui les répandent voire en font commerce. C’est pourquoi, parallèlement à la propre responsabilité des acteurs du numérique dans la perte de confiance qu’ils subissent il faut aussi garder présent à l’esprit le manque d’esprit dû à notre paresse intellectuelle ».

    Restons vigilants, nous incite Paul Jamet de France. Quant à lui, Gilles Gautier, toujours de France, estime qu’il faut quand même faire confiance aux médias reconnus, bien qu’il soit de plus en plus nécessaire de vérifier toute information. Voici l’avis de Gilles Gautier.

    Gilles Gautier de France

    « A mon avis, il ne faut pas toujours croire, aussi bien tout ce que l’on entend mais aussi tout ce que l’on lit, mais quand même leur faire en partie confiance surtout quand il s’agit des grands médias. Il faut se demander d’où vient l’info, de quel média, de quel pays? Naturellement son appartenance, comme pour les journaux, à des groupes financiers, groupes politiques a une importance, mais aussi du pays qu’il dépend. Il y a donc des intérêts mais aussi des influences, certains cherchent à faire de l’audimat, d’autres du chiffre. Les profits passent parfois avant une info qui risque de nuire. Les gouvernements ont eux aussi une influence, et ils ne sont pas tous honnêtes, certains écrivent ou parlent d’évènements en les transformant! L’information peut être aussi interprétée de deux avis différents, tout simplement selon sa sensibilité ou la perception des choses, sans vouloir la déformer. Il arrive que des détails soient volontairement oubliés, l’histoire, des affaires criminelles, nous le prouvent. Des infos peuvent être aussi mal vérifiées, l’erreur étant humaine! Il semble, d ‘après les derniers chiffres que la confiance envers les médias, diminue d’année en année, 70% faisaient confiance aux médias en 2016 et 64% en 2017), en cause, l’indépendance des journalistes par rapport au pouvoir. Les réseaux sociaux, même s’ils sont de plus en plus prisés, surtout par les jeunes, semblent paradoxalement ceux qui nous fournissent le plus en « Fake News », (pour employer un mot que je n’aime pas). Le Figaro, dans un sondage écrit que 80% des personnes interrogées, pensent que les « Fausses Nouvelles » sur les réseaux sont une réalité! La radio semble la plus crédible, un bon point pour notre passion, devant la presse et la télé… sources toujours du « Figaro » et de « La Croix ». La télé est la plus écoutée (48%), devant le net (25%) et le papier (6%). Les 18-24 ans regardent les réseaux sociaux à 41%. Toujours pour eux, 24% des journalistes résisteraient à la pression politique et 27% à l’argent, cela donne un gros doute pour la question que vous posez.

    Avec tous ces chiffres, on se pose donc la question que vous nous posez ! Je pense que chacun doit quand même faire confiance aux médias qu’il connait, à ceux qui sont souvent le plus près possible de la vérité, aux médias reconnus et qui sont connus pour dire une vraie vérité, car d’autres sont connus pour leur manque de sérieux. Deux médias importants qui nous donnent une information identique sont très certainement proches de la vérité, et s’ils disent ou écrivent des infos différentes, il sera bon de vérifier avec plusieurs autres. Je dirai donc : quels moyens avons-nous pour être informés, sinon des médias? Alors comme je le dis au début: il faut leur faire quand même confiance, sans forcément tous les croire et tout croire! »

    Il ne faut surtout pas tout croire – c’est l’opinion qui apparaît dans la plupart des messages reçus à l’occasion de cette Journée de l’Auditeur. Un avis partagé par Mme Maguy Roi de France. Voici ce qu’elle nous a écrit.

    Maguy Roy de France

    « De nos jours, les médias toujours plus nombreux permettent aux nouvelles de circuler par l’intermédiaire de médiateurs qui nous informent de façon quasi instantanée. Mais cette diffusion permanente laisse-t-elle le temps de vérifier les sources, de croiser et de confirmer les informations en toute objectivité et neutralité ? La recherche du sensationnel dans les médias (écrits, audiovisuels, réseaux sociaux) conduit parfois à une information incomplète, fausse, approximative, insuffisamment analysée. Dans la société actuelle, il me paraît donc indispensable de multiplier les sources d’information, de les croiser pour les rendre fiables et ne pas s’en tenir à des effets de communication.En ce sens, l’éducation joue un rôle primordial pour acquérir des connaissances et affiner son jugement avec un esprit critique. Faire confiance aux médias ? Oui à 50%. »

    Mme Maguy Roy estime qu’il faut faire confiance aux informations véhiculées par les différents médias uniquement à 50%. Par contre, Jean-Michel Aubier, de France, n’est pas aussi tranchant en ce qui concerne les chaînes de télévision ou la presse écrite, mais reste plutôt méfiant quant à l’information se trouvant sur Internet. Voici son message.

    Jean Michel Aubier de France

    « Difficile de répondre par OUI ou par NON à cette question, tant les médias sont divers et variés. Il est de bon ton de critiquer nos sources d’information. Pourtant, elles ne sont pas toutes à vouer aux gémonies. Mettons de côté les médias internationaux qui sont souvent la Voix de leur Maître. Que penser de la Voix de la Corée à Pyongyang ou même de Radio Sputnik, l’organe officiel du Kremlin ? D’autres, bien que financés par des gouvernements sont beaucoup plus libres, comme la BBC ou RFI.

    Le développement des technologies a permis l’éclosion des chaines TV tout info. Offre intéressante de prime abord : on discute, on argumente, on se querelle sur les plateaux. Ça sent la liberté de ton, et cette liberté existe d’ailleurs, reconnaissons-le sans finasser. Le problème est la concurrence effrénée que se livrent les différentes chaînes. Il faut donc aller vite, débusquer le scoop avant l’autre, et là… le bât blesse. Dans cette course folle, on oublie de vérifier la source de l’info qui s’avère parfois erronée.

    Pour autant, je reste un adepte de ces chaînes info, mais sans me départir d’une certaine retenue. La presse écrite, le bon vieux journal papier, me semble plus fiable. Ne pouvant jouer à armes égales avec les chaînes info ou les radios, on assiste à plus de recul dans leur traitement de l’information, laquelle n’est plus jetée en pâture au public, mais est analysée, expliquée, voire critiquée.

    Pour ce qui est de la France, mais dans d’autres pays aussi, les journaux ne sont pour la plupart pas indépendants. Ils sont souvent la propriété de grands groupes ou d’hommes d’affaires puissants. Cela ne veut pas dire pour autant que l’information est biaisée. Disons qu’elle est parfois orientée dans l’analyse… Cela ne remet pas en question la qualité du travail éditorial

    Quant à Internet, la méfiance est de rigueur. De nombreux sites conspirationnistes ont vu le jour où de pseudos journalistes vous expliquent qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le pentagone le 11 septembre 2001 (C’est ce que prétend le « Réseau Voltaire »). Tout comme on vote pour les partis extrémistes pour marquer son rejet des formations traditionnelles, on se replie sur ces pages car on se persuade que les médias « classiques » sont tous inféodés au pouvoir en place. Avec la force que constituent les réseaux sociaux, ces fake news sont relayées sur la Toile dans des temps record et finissent par jeter le trouble ».

    Garder une certaine distance, c’est la stratégie de Jean-Michel Aubier. A part les fausses informations, les médias sont aussi accusés de privilégier les scoops et l’actu people sans trop se soucier de l’impact de ces nouvelles sur le public, notamment sur le public jeune. C’est ce qui dérange surtout notre auditeur algérien Nouari Naghmouhci. Voici son message :

    Nouari Naghmouchi d’Algérie

    « Souvent, les journalistes et les rédacteurs en chef retiennent les nouvelles propres à captiver le public, même si elles ne sont pas vraiment importantes. La priorité est donnée au sensationnel et au tape-à-l’œil pour faire monter le tirage ou l’audience. On fait la part belle aux vedettes du sport et du spectacle sans se soucier de l’impact sur la jeunesse. La moindre information sur les amours, le mariage ou le décès d’une de ces célébrités est presque systématiquement montée en épingle. En général, les journaux télévisés privilégient les sujets accompagnés d’images fortes. »

    Trop d’actu people et trop d’images « fortes » selon Nouari Nagmouchi, mais aussi manque d’objectivité, manque de neutralité… la déontologie des journalistes est désormais mise en doute, alors qu’auparavant il était question surtout de lutter pour la liberté des journalistes et de médias.Jean-Marc Olry nous invite à y réfléchir :

    Jean Marc Olry de France

    «Et votre question est intéressante ! D’autant que les journaux du 31 octobre relataient que 126 millions d’Américains avaient été exposés à des fausses informations durant la campagne électorale. Je vous soumets quelques réflexions personnelles. Et ce témoignage. Courant 2016 un ami proche m’avait proposé lors d’une conversation que je lui donne mon adresse mail « afin de m’envoyer quelque chose ». Effectivement dans les jours suivants j’ai reçu un certain nombre de mails contenant des informations plutôt inquiétantes. Il s’agissait de mails retransmis, de liens etc. Connaissant bien l’expéditeur, dans un premier temps, j’ai eu tendance à croire (un peu) ce que je lisais. Rapidement, j’ai vérifié, remonté les sources et constaté que l’origine provenait de site de partis ou groupuscules politiques, du site russe RT, du blog d’un individu déjà condamné pour révisionnisme etc…

    Durant la campagne électorale (et après) j’ai donc reçu quotidiennement de cette personne et d’autres des montages photographiques, des éléments tronqués, des vidéos douteuses et racoleuses (manipulation, démagogie) dans le but certain d’influencer le débat public.

    Je pense qu’à l’origine « on » veut cibler des gens déjà habités par de fausses certitudes, des personnes qui veulent se raccrocher « à autre chose » et sont prêtes à gober tout et n’importe quoi. Ces personnes vont servir de relais vers leurs amis et connaissances afin de tisser un réseau (une chaîne) de peur voire de haine. (Mais sommes-nous vraiment à l’abri ?)

    D’où l’importance des journalistes et des médias. Et de la déontologie des journalistes. Les enquêtes, l’expertise, les débats, l’apport culturel, la relatation de faits avérés et vérifiés doivent nous remettre dans un rapport de confiance. A mon avis le rôle des journalistes est primordial, indispensable. Tant qu’il respecte la déontologie. On peut élargir ce rôle aux médias car tous les intervenants ne sont pas journalistes – comme sur votre Radio par exemple – . Malheureusement tout le monde n’est pas de cet avis… : il y a quelques jours j’étais au téléphone avec un proche et nous évoquions ces questions et à mon grand étonnement, il m’a dit : « Les journalistes font beaucoup de mal ! » … J’en viens à croire que le syntagme de « fake news » est détourné à l’encontre des vrais journalistes, des vrais médias, par les « désinformateurs » et les « désinformés ».

    Souhaitons que les journalistes et les médias restent libres et indépendants et continuent de nous informer et, pour nous, de décrypter le monde ».

    C’est aux journalistes de nous aider à mieux comprendre le monde. Il est donc nécessaire qu’ils restent libres et indépendants, souligne Jean-Marc Olry. C’est aussi aux journalistes de restaurer la confiance des gens dans les médias, insiste Christian Ghibaudo de France. Voici sa contribution pour la Journée de l’Auditeur.

    Christian Ghibaudo de France

    « Alors cette année, le thème de la Journée de l’Auditeur concerne un peu directement la radio. En février 2017 en France, une enquête a établi que la défiance envers les médias s’accentue. Les Français font de moins en moins confiance envers les médias. A l’époque, on accusait les médias nationaux de ne pas parler des sujets qui préoccupent les français. Et même de manipulation, par exemple début 2017, les journalistes étaient accusés de manipulation de l’opinion en ce qui concerne les infos sur l’élection américaine, Mme Clinton était déjà élue avant l’élection, et on a vu le résultat. Il y a un désintérêt des Français pour l’information, surtout chez les jeunes. En termes d’usage, Internet représente la première source d’information pour un quart des Français et ce malgré leur défiance vis-à-vis des informations qui y circulent et notamment sur les réseaux sociaux.

    Pour beaucoup de personnes, l’élection présidentielle française a aussi été manipulée par les médias français. Surtout certaines radios et chaines de télévision, qui ont été accusées d’avoir favorisé l’élection de M. Macron. Et le résultat est là, M. Macron est président, maintenant c’est facile d’accuser les médias, mais peut être au fond, les français avaient envie d’un président comme M. Macron avec son programme ?

    Mais en France, on oublie rapidement que de tout temps, la presse a été une presse d’opinion. Avant c’était la presse écrite, avec des journaux nationaux ou régionaux au service de courants politiques, économiques ou religieux. Maintenant c’est surtout les chaines infos en télévision, qui informent les français, et là aussi il y a des intérêts politiques et financiers. Mais on peut espérer compter sur l’indépendance des journalistes…

    À une période où la désinformation est une pratique qui se répand de plus en plus, à l’heure où des sites internet partisans prennent les allures de sites d’info pour véhiculer une propagande et au moment où l’on s’inquiète d’une montée des populismes, on l’a vu autour des débats qui ont conduit au Brexit ou encore avec l’élection de Donald Trump, cette étude sonne comme un rappel à l’ordre.

    Les journalistes ont une mission urgente : restaurer la confiance. Ça passe d’abord par un exercice nécessaire d’autocritique.

    Maintenant, je pense que certains médias internationaux, qui n’ont pas d’ambition planétaire, comme RRI, R. Prague ou la DW sont plus indépendants pour les informations données sur les ondes. C’est pour cela que depuis près de 40 ans, j’écoute surtout les informations données par les radios internationales. Car il ne faut pas oublier que jusqu’au milieu des années 80, en France il n’y avait pas une grande liberté de l’information, les radios publiques ou privées (RTL, RMC, Europe…) étaient toute contrôlées par l’Etat français…

    En conclusion, je dirais que j’ai toujours la même confiance, ou plutôt ma confiance n’a pas baissée, ni augmentée. J’ai toujours pensé que ce qui était dit ou écris n’était qu’une partie de la vérité. A mon avis, il faut se faire sa propre opinion, en « picorant » des infos un peu partout. »

    Faut-il faire confiance aux médias? Votre avis est unanime: plutôt non. Il faut s’informer de plusieurs sources, il faut faire très attention aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux, il faut éduquer les nouvelles générations et nous-mêmes dans cette direction. Un autre aspect que nos amis ont en commun: ils accordent plus de confiance aux radios internationales et ne cessent d’insister sur leur importance dans le paysage médiatique mondial. Et puis, il faut aussi que les journalistes eux-mêmes se mettent en question pour garder leur liberté et leur objectivité. C’est le seul moyen de restaurer la confiance. Voilà en bref les conclusions de notre débat pour cette Journée de l’Auditeur. Merci d’avoir suivi cette édition! A bientôt!

  • La Journée de l’auditeur 2016

    La Journée de l’auditeur 2016

    Bienvenue à la Journée de l’Auditeur sur Radio Roumanie Internationale !

    A l’édition de cette année de notre émission spéciale, nous vous avons invités à répondre à la question : « Où vivent les gens les plus heureux ? »

    Nous avons parcouru vos réponses avec intérêt ; elles ont été aussi différentes que le sont nos auditeurs du monde entier. Certains ont parlé classements, d’autres nous ont indiqué des pays, des zones géographiques ou des formes de relief. Certains se sont rapportés à leur pays ou ville natale, (certains même à la Roumanie). Quelques-uns ont défini le bonheur par comparaison avec les gens qui se trouvent dans des situations difficiles. La plupart nous ont dit que le bonheur a trait à une vie sociale accomplie.

    Valentine Gigaudaut de France sait très bien où elle voudrait vivre : « A Taïwan! Pays méconnu, mais avec une population ouverte d’esprit et bienveillante. »

    Quant à Christian Ghibaudo, qui vit en France, sur la Côte d’Azur, il pense qu’il existe deux autres pays européens où il pourrait être plus heureux : « Dans l’édition 2016 du World Happiness Report, la France se situe seulement à la 32ème place des pays où il fait bon vivre. Loin derrière le Danemark, la Suisse, le Canada ou Israël. Et juste devant… l’Arabie Saoudite. Les habitants du Danemark semblent avoir trouvé la recette du bonheur ou, en tout cas, sont dans la meilleure position pour le faire. Voilà l’un des enseignements du World Happiness Report 2016, publié en mars dernier.Cette étude internationale sur le bonheur classe ainsi la France au 32ème rang, loin derrière le Danemark, leader du classement. La Suisse (2ème) et l’Islande, complète le podium de ce classement établi selon plusieurs critères, notamment le PIB par habitant, les soutiens sociaux, l’espérance de vie, la liberté sociale, la générosité et l’absence de corruption. Suivent la Norvège, la Finlande, le Canada, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et la Suède: sept des dix pays les plus heureux sont ainsi des petits ou moyens pays d’Europe occidentale. Israël arrive en 11ème position, devançant l’Autriche et les États-Unis qui gagnent deux places par rapport au précédent classement. L’Allemagne se hisse au 16ème rang, la Belgique au 18ème, le Royaume-Uni au 23ème. La France, de son côté, est 32e, deux places seulement devant l’Arabie Saoudite (34e) et derrière la Colombie (33ème). Les Français se remonteront (peut-être) le moral en apprenant que l’Espagne se contente elle de la 37ème place et que l’Italie parvient tout juste à se maintenir dans le top 50. Alors déjà on peut se poser une question, avec des critères semblables aux pays en tête de la liste, comment expliquer que la France ne soit que 32ème ? Donc un niveau de vie correct, de bons service sociaux, une bonne couverture médicale, un climat favorable, pourquoi les Français se sentent-ils moins heureux que les premiers ? Eh bien, c’est la question la plus difficile à répondre, personnellement je serais bien incapable d’y répondre, pour la plupart des Français. Pour ma part, je ne sais pas si je suis vraiment heureux de vivre en France, je me pose beaucoup de questions, car certaines fois c’est bien difficile de vivre en France. En premier lieu, les tracasseries administratives sont pour moi une difficulté du bien-être. De plus en France, la vie politique est difficile à supporter, la corruption et la malhonnêteté semblent prendre de plus en plus de place. Néanmoins, malgré les attentats et les menaces terroristes, nous vivons en paix en France, comme partout en Europe. Ce n’est donc pas étonnant que la majorité des pays en tête de liste sont sur le vieux continent.Après, vivre en paix ne suffit pas pour être heureux, l’âge est important, avec une vision vers l’avenir. Les risques de chômage ou de perte de travail peuvent amener les plus jeunes à être moins heureux, alors que les retraités qui n’attendent plus rien de ce côté-là, ils seront si leurs moyens financiers le permettent nettement plus heureux que les plus jeunes. Pour en revenir à ma personne, et bien habitant sur la Côte d’Azur, j’ai quand même conscience de vivre dans une région agréable (même s’il fait un peu trop chaud l’été…) J’ai la chance d’avoir un travail, des revenus suffisants pour mes besoins. Vivre entre Nice et Monaco, au bord de la Méditerranée, est assez enviable. Certes, je suis bien aussi dans d’autres pays, par exemple l’Angleterre et l’Italie sont deux pays ou je me sens bien, je pense que je serais heureux d’y vivre. Ce sont deux pays ou je pourrais partir finir mes jours, surtout que la fracture sociale et le communautarisme nous guettent en France.Pour être heureux, il faut donc avoir une bonne espérance de vie, des moyens médicaux, vivre en paix, un travail qui permettent de vivre correctement. Quand à la liberté est-elle possible sans tout ça ?»

    De l’avis de Nouari Naghmouchi, d’Algérie, les gens les plus heureux du monde vivent en Norvège. Voici ses arguments : « avant tout je souhaiterais à tous les auditeurs et auditrices de radio Roumanie internationale une bonne fête pour la journée de l’auditeur 2016 ainsi qu’une bonne réussite à notre belle station. A mon avis les gens les plus heureux vivent en Norvège, c’est un beau pays que je souhaiterais visiter un jour. D’après les médias, ce pays a beaucoup de liberté et les gens sont souvent heureux et vivent très bien, un pays de liberté et de tourisme et de grande culture, les gens sont souvent contents et aiment leur pays, la Norvège, puisqu’il y a tout ».

    Pensant aux zones de conflit du monde arabe, Farid Boumechaal d’Algérie nous dit que le bonheur est à retrouver là où il n’y a pas de guerres : « Les pays scandinaves montent les rangs depuis des années et ont un niveau de vie élevé, la densité de la population est faible par rapport aux régions d’Afrique et d’Asie. Et aussi le côté politique et culturel de la région joue un rôle majeur pour se sentir à l’aise. Contrairement à pétrir le sauvetage des pays africains sujets à des guerres et des zones arabes comme la Syrie, nous trouvons des individus et des citoyens qui fuient à des endroits sûrs. Et je vois que les sites touristiques et de montagne pittoresque jouent un grand rôle dans le bonheur et le confort des personnes. Par exemple, nous trouvons les personnes les plus âgées au Japon parce que l’environnement et le bon climat permet la longévité. On imagine le continent africain, qui est le continent le plus riche du monde, sans les guerres et les conflits sectaires et ethniques, vivre dans la sécurité et la paix et le bien-être ? Ont-ils à immigrer à travers les bateaux de la mort vers l’Europe ? Et traîner dans les rues à la recherche de choses à manger ? Et ici, des gouvernements mafieux qui exploitent la richesse dans les guerres et les conflits pour parvenir à leurs fins. Et le déplacement et l’appauvrissement de leur population. Avec la mise à disposition des termes de confort, de sécurité et assez d’argent, ils seront les hommes le plus heureux sur terre».



    Une contribution nous vient de la République Démocratique du Congo, de M Badylon Kawanda : « Je tiens à vous remercier pour cette occasion que vous offrez à vos multiples auditeurs pour s’exprimer. Pour moi, les gens les plus heureux et le plus grand nombre des gens contents sont aux Etats Unis d’Amérique. Cette affirmation se justifie, selon moi, par une double raison : 1) Aux USA, l’espérance de vie, les infrastructures, la liberté d’expression, la liberté de décision, la protection de la population et de ses biens, le niveau de l’enseignement, le niveau de l’économie, le système de santé, la culture, les liens sociaux, des opportunités d’emplois et d’émergences, des respects des engagements, la liberté de la presse etc. sont depuis un certain temps sur les rails ; 2) Aux USA, lorsque quelqu’un initie une action de développement qui respecte les lois du pays, il peut facilement obtenir des subventions de la part du gouvernement, des legs ou autres financements de la part des partenaires, à condition qu’il puisse respecter les critères des partenaires.Les éléments évoqués dans les deux argumentations font que l’être humain ait une psychologie calme, puisse initier des actions de développement. Ne dit-on pas que ”Le développement est le second nom de la paix ?”. Personnellement, j’aime vivre aux USA ou dans un tout autre pays qui réunit les éléments évoqués dans les deux argumentations. Ce sont ceux-là mes ”ingrédients”. Car, comme journaliste, homme d’initiatives et homme de développement, j’aime bien vivre, travailler ou collaborer avec des gens, des institutions et des espaces qui ont tous ”ingrédients précités ».

    Parmi les réponses intéressantes que nous avons reçues, en voici une qui nous vient d’Italie, de M Stefano Citterio : « Il est très difficile de répondre à la question dans quel pays vivent les gens les plus heureux. Normalement, nous, ceux qui vivons dans des pays qui ont des problèmes e chômage ou ont un niveau de vie plus faible, nous pensons que les pays dans lesquels vivent les gens les plus heureux sont ceux de l’Europe du nord : Suède, Norvège et Finlande. Nous savons pourtant que dans ces pays, le taux de suicides est très grand, donc le bonheur pourrait ne pas caractériser ces nations. Je ne crois pas qu’il y ait des nations vraiment heureuses. Est heureux celui qui se sent bien là où il vit. Moi, je voudrais vivre un temps dans les pays que j’aime le plus, tels que la Suède, la Russie, l’Irla,de, la République tchèque et bien évidemment la Roumanie, que j’aime beaucoup. Mais je ne quitterais jamais définitivement l’Italie. »



    « L’éternité est née au village », dit notre auditeur français Paul Jamet : « Le bonheur est une aspiration légitime pour tout être humain. Mais qu’est-ce que le bonheur ? C’est, nous ont appris les philosophes depuis l’Antiquité, ce que chaque être humain désire avant tout. Certes, mais tous les êtres humains ne désirent pas la même chose. Sur la base de cette constatation, il apparaît que la réponse ne peut être qu’individuelle. C’est la première constatation.Le bonheur repose aussi sur une approche personnelle qui peut être spirituelle. D’où la question : quelle est la manière de parvenir à une vie heureuse ? Le bonheur est-il réellement insaisissable ? Est-ce que la santé, la gloire, la richesse, l’amour suffisent à définir et à représenter le bonheur ? Au-delà de ces considérations matérielles, le bonheur repose donc aussi sur la manière dont nous avons construit notre vie intérieure. De même qu’il y a des gens malheureux partout, il y a des gens heureux partout. Le bonheur ne repose pas que sur des considérations matérielles, telles celles que vous énumérez et qui font l’objet de la publication régulière d’indices donc de classements divers et variés. C’est bien connu, l’argent ne fait pas le bonheur ! Et comme le disait un grand humoriste français aujourd’hui disparu (Fernand Raynaud), il vaut mieux être riche et en bonne santé que malade et sans le sou ! Il est facile de constater que toutes les politiques mises en oeuvre pour lutter contre les causes du malheur laissent la recherche du bonheur à l’initiative individuelle ! Aucun Etat n’a de politique du bonheur ; cela relèverait de l’utopie ou du mensonge.Comment se sentir bien à un endroit donné ? Les conditions matérielles ne suffisent pas car le bonheur c’est aussi un état d’esprit. De même que nous ne vivons pas le temps de la même manière, nous n’avons pas la même approche du bonheur. Et il faut aussi ajouter que le bonheur n’est pas l’expression d’une joie momentanée, forcément fugace, mais d’un état durable, stable, durant lequel un individu se sent bien. Personnellement, né après la seconde guerre mondiale j’ai vécu toute mon enfance à la campagne, dans une ferme d’un petit village du bocage Bourbonnais. Les conditions matérielles n’étaient pas, et de très loin, celles que je connais aujourd’hui. Mais je n’hésite pas une seconde pour dire que j’ai vécu une enfance très heureuse car ce que j’avais me suffisait : le bonheur de vivre, l’amour de mes parents et de mes grands-parents et la joie d’aller à l’école primaire où je plongeais ma plume sergent-major dans les encriers en porcelaine blanche contenant de l’encre violette. Sans être un nostalgique du passé, aujourd’hui, je vis le moment présent avec bonheur. Peut-être parce que je n’ai jamais envié ce qu’autres possèdent ?A la retraite depuis 5 ans maintenant, jai choisi de m’installer dans une petite ville de 12 000 habitants à 32 km de Paris. Une ville dont Honoré de Balzac parlait en ces termes en écrivant à sa soeur Laure Surville : Tu sais que L’Isle-Adam est mon paradis terrestre . Je ne sais sur quels critères se fondait Balzac pour écrire cela, mais pour mon épouse et moi je citerai : une ville à taille humaine avec de très nombreux espaces verts, 75 m2 par habitant sans compter la forêt domaniale de 1500 ha ; j’ajoute les bords de l’Oise avec le chemin de halage devenu un très agréable lieu de promenade ; un patrimoine historique non négligeable ; tous les commerces indispensables dans un rayon de 800 m ; un des meilleurs marchés de l’Île-de-France, trois fois par semaine ; Paris à moins d’une heure de train ; un très bon accès à Internet, nos enfants qui vivent aussi en Île-de-France … donc pas très loin de chez nous.Tous les ingrédients pour une retraite heureuse… Oui, je me sens/nous nous sentons mon épouse et moi, vraiment bien dans cet endroit ».

    L’Espagnol José Luis Corcuera s’estimerait heureux au Costa Rica. Pourtant, à son avis, «tout lieu de la planète pourrait être un bon endroit pour vivre si les hommes politiques – que bien souvent nous élisons nous-mêmes – mettaient les intérêts de la population au-dessus de leurs propres intérêts ou de ceux de leur parti. Ce serait la voie normale à suivre. Malheureusement, la plupart des politiciens ont commencé à faire de la politique justement pour obtenir le plus d’avantages personnels possible. Tout comme une entreprise, un pays peut marcher bien uniquement s’il a des dirigeants qui gèrent bien les ressources dont il dispose et prennent les mesures qui s’imposent en pensant à l’avenir. »

    Andreas Pawelczyk d’Allemagne rapporte les classements internationaux à son pays : « Au sujet de votre question, il existe une étude des Nations Unies, réalisée par l’Université de Columbia, à laquelle 160 pays ont participé. Plusieurs facteurs ont été mesurés, tels que :1.les émotions négatives, telles que la douleur, les soucis, la fureur2.le degré de satisfaction par rapport à sa propre vie3.l’accomplissement des plaisirs physiques et psychiques4.les priorités de la vie5.les émotions positives, telles que la joie et la fierté.La capacité de prendre des décisions en toute liberté, d’avoir des relations stables et des amis ont été prises en compte aussi. Et même le niveau de corruption. Pourquoi les Danois sont-ils les plus heureux du monde ? Parce qu’ils disposent d’un système social excellent, qui les soutient de la manière la plus heureuse qui soit. Ils travaillent 37 heures par semaine et ont 5 semaines de congés par an. Dans ce pays, les loisirs se voient accorder une grande importance. L’Allemagne n’est que 16e. »

    Pour Jonathan Murphy d’Irlande, les relations sociales sont l’ingrédient le plus important pour mener une vie heureuse: « La clé d’une vie heureuse, c’est d’être entouré de sa famille et ses amis. C’est ce qui fait d’un endroit un « chez soi ». Si les membres de la famille sont proches, on dispose d’un réseau toujours prêt à vous aider, à vous fournir un ingrédient qui vous manque pour préparer un repas, à prendre soin des enfants quand ils sont petits et des parents quand ils sont très âgés. Malheureusement, à notre époque il est de plus en plus difficile de jouir d’un tel bonheur. De nombreuses familles comptent des membres qui vivent à l’étranger. Et pourtant, l’esprit du « chez soi » vit dans nos âmes et nous le partageons lorsque nous restons en contact, même si de grandes distances nous séparent ».

    «Le bonheur ne relève pas d’un lieu, ni d’une personne, mais seulement de moments », pense pour sa part Hugo Longhi d’Argentine.

    Et nous laisserons le mot de la fin à Ileana Belu, de Serbie, qui pense que « les gens qui chantent, dansent, qui sont entourés de l’affection de leurs proches sont les plus heureux, où qu’ils se trouvent ! »


    Merci à toutes et à tous qui avez participé et suivi cette Journée de l’Auditeur sur RRI !

  • La journée de l’auditeur 2015

    La journée de l’auditeur 2015

    Chers amis, Madame, Monsieur, soyez les bienvenus à l’édition 2015 de la Journée de l’Auditeur. Comme le veut la tradition depuis quelques années déjà, RRI se fait un plaisir de vous inviter à participer à cette journée spéciale qui vous est entièrement consacrée.



    Cette fois-ci, nous vous avons incités à nous parler de la crise des réfugiés. Nous avons tous suivi les infos sur les vagues des migrants qui ont déferlé dernièrement sur l’Europe et continuent à le faire. Des centaines de milliers de gens qui, au risque de leur vie, ont quitté leur pays natal et sont venus sur le Vieux continent. Leur présence constitue actuellement un grand défi et une grande responsabilité.



    Par conséquent, à l’occasion de la Journée de l’Auditeur, on vous a invité à nous faire part de votre opinion sur la crise des réfugiés. Vos réponses ont été nombreuses et fort intéressantes et nous vous proposons d’en écouter plusieurs. Et nous allons commencer par citer quelques extraits des lettres de nos auditeurs francophones de RRI.



    Notre ami français Christian Ghibaudo de France affirme à propos de la crise des migrants : «cet épisode malheureux de notre histoire remue beaucoup les consciences et attise les peurs et les craintes de beaucoup d’Européens. Car à mon avis, quand les Roumains et même les Français ne veulent pas des migrants ou des réfugiés, ce n’est pas par égoïsme comme on veut bien nous le faire croire, c’est surtout, à mon avis, par peur devant l’avenir. Que vont faire tous ces réfugiés et leurs familles, dans les années à venir ? Qu’attendent les dirigeants occidentaux? Que les “pays de l’Est” accueillent leur quota de réfugiés, en échange des aides apportées par l’Ouest? En fait, l’Allemagne et la France ont parlé à la place du reste de l’Europe, tandis que les “petits” doivent suivre les directives des “grands”, mais voilà une Union c’est pas comme cela que ça fonctionne.


    Les dirigeants des “pays de l’Est” mis en accusation doivent rendre des comptes à leur population. La Roumanie n’a pas de passé d’accueil de migrants, au contraire : souvent, ce sont les Roumains qui partent ailleurs pour trouver une vie meilleure.


    Une majorité d’Européens a peur de l’Islam, la situation dans tous les pays musulmans ne rassure personne. Donc les partis les plus à droite dans l’échiquier politique prennent de l’importance. L’éradication de l’Etat Islamique est donc une priorité, mais ne laissons pas la Russie faire seule ce travail. Toutes les grandes puissances doivent prendre leurs responsabilités, Assad est responsable de la situation dans son pays, mais sans Assad on ne pourra rien faire…


    Donc accueillons, certes avec réserve, mais accueillons les réfugiés, les vrais réfugiés, pas les migrants économiques venus hors Europe ».



    Pour sa part, notre auditeur algérien Nouari Naghmouchi s’inquiète et dit « l’Europe n’en a pas fini avec la crise des réfugiés. La crainte d’une fermeture de toutes les frontières européennes, le calme qui règne sur la mer Egée, ainsi que, l’offensive de l’armée syrienne appuyée par l’Iran et par la Russie contribuent à un nouvel afflux. Sur les 643 000 migrants qui ont rejoint le territoire de l’UE par la mer depuis le début de l’année, plus de 500 000 sont arrivés en Grèce, selon des chiffres publiés mardi 20 octobre par l’ONU. C’est plus que lors du pic de l’été, qui avait forcé les Etats européens à prendre les premières mesures. »



    Retour en France, là où Paul Jamet se pose plusieurs questions : « pourquoi les réfugiés sont-ils si peu aidés voire pas du tout aidés par les monarchies du Golfe qui ne savent plus quoi faire de leur pétrodollars ? Et puis, beaucoup en France, mais aussi dans dautres pays dEurope, sont fortement surpris par le fait que tout à coup les autorités ont réussi à trouver de la place, je veux dire des logements libres pour accueillir les réfugiés. Mais aussi des budgets alors quil y a des milliers denfants SDF en France ! Le froid arrive et le numéro dappel durgence en France, le 115, est loin de pouvoir proposer des solutions à tous alors que des réfugiés syriens occupent des appartements dans Paris. Où a-t-on trouvé largent est une question qui revient souvent dans la bouche des plus démunis ! Disons que la crise migratoire que nous vivons profite très largement aux partis nationalistes ! Cest pour moi une grande source dinquiétude car dans certaines régions ou villes françaises, si le FN gagne certaines élections, je pense aux régionales de décembre prochain, cela laissera des traces et ne se fera pas sans heurts. Dernière question : que vont devenir ces pays si leurs forces vives les quittent ? Si les ingénieurs, techniciens, bref, si les personnes diplômées sen vont, il faut sattendre à un appauvrissement encore plus grand de ces pays et la communauté internationale devra les aider ! »


    Et maintenant, ajoute M Paul Jamet, quelques remarques et réflexions : « certains prétendent que larrivée de réfugiés est une chance économique mais aussi une source dinnovation culturelle. Mais serons-nous capables de donner un métier à tous ? Serons-nous en mesure de scolariser les enfants qui sont déjà arrivés ou qui les rejoindront ? De plus, les images des télés montrent que les migrants/réfugiés sont surtout des hommes. Après la polémique, un consensus a été établi sur la base de 65% dhommes ! Serons nous en mesure daccueillir leurs familles le moment venu ? Les réfugiés sont-ils ceux qui débarquent avec leurs familles et les migrants économiques, les hommes qui arrivent seuls ? La culture de lEurope, judéo-chrétienne quon le veuille ou non, changera-t-elle ? Pourra-t-elle se transformer sans disparaître ? Je ne pense pas que si la population change, lEurope ne changera pas ! Cest une utopie que de le croire. Dans ce cas, sommes-nous réellement prêts pour une évolution importante de la vie sociale et culturelle ? De plus, il faut bien reconnaître que lintégration ne se décrète pas, mais quelle doit être souhaitée par ceux qui arrivent. Là encore, je constate quen France lintégration nest pas souhaitée par une partie non négligeable des migrants qui ne veulent aucunement modifier leur mode de vie. Aussi, le “vivre ensemble” est ressenti par la population autochtone comme un “vivre comme eux” ! » Merci à vous, Paul Jamet.



    Apparemment, l’Europe n’est pas la seule à s’ouvrir aux migrants. Ceux-ci débarquent également dans le nord de l’Afrique, en Algérie par exemple, nous raconte Farid Boumechaal qui affirme que depuis des années déjà, son pays accueille des Syriens, des Libyens et des Africains de plusieurs pays, surtout du Mali déchiré par des combats. « A présent, les réfugiés sont un lourd fardeau pour le gouvernement algérien. Il faudrait mettre en place des programmes de développement dans les pays pauvres afin de permettre le retour à la stabilité et implicitement, le retour des réfugiés, en toute sécurité, dans leurs pays d’origine. Pour solutionner la crise des migrants, il faudrait résoudre les problèmes politiques et encourager le dialogue. »



    Enfin, notre auditeur Ferhat Bezazel nous a bien surpris par sa participation puisqu’il a fait lui même l’expérience de traverser illégalement la mer à la recherche d’une vie meilleure. Voici ce qu’il nous a raconté : « en octobre 2007, j’ai pris la décision de traverser illégalement la mer dans un petit bateau de dix mètres dans une tentative d’atteindre les côtes italiennes. J’étais jeune, je ne travaillais pas, je n’avais pas dargent pour vivre, lavenir était sombre dans mon pays, lAlgérie, en plus je vis dans un petit village où les attaques terroristes sont quotidiennes et de nombreuses personnes meurent chaque semaine. Donc, je me suis décidé d’essayer, au risque de mourir, de me rendre en Europe pour trouver du travail et vivre en sécurité. Le voyage fut comme un enfer, nous avons passé plus de 15 heures sans eau ni nourriture et à la fin nous avons été sauvés par un navire commercial algérien. Maintenant, je vis toujours en Algérie mais rien n’a changé. J’ai 35 ans à présent, je vis dans la pauvreté, je n’ai pas de quoi nourrir une famille. Je pense que les crises de réfugiés en Europe ne finiront jamais parce quil ny a pas de démocratie dans la plupart des pays dAfrique et du Moyen-Orient. Peut-être que la solution serait que lEurope aide les pays africains à se doter d’une économie stable et à créer des emplois. »



    Et maintenant, nous vous invitons à connaître aussi les opinions de quelques auditeurs d’autres services de RRI.



    Ralf Urbanczyk d’Allemagne qui se pose plusieurs questions: « Chez nous, en Allemagne, la situation a changé depuis l’année dernière. Le pays a reçu des centaines de milliers, voire un million de réfugiés qui fuient la guerre et les vicissitudes. Ce qui frappe, c’est à quel point ces personnes ignorent les réalités de notre pays et combien peu nombreuses sont les sources d’informations auxquelles ils ont accès. Il n’y a pas si longtemps, les émissions en langues étrangères diffusées à l’intérieur du pays à destination des ouvriers étrangers et des touristes faisaient partie de la normalité. Je souhaiterais apprendre auprès de nos responsables pourquoi ces émissions n’existent plus? Pourquoi a-t-on définitivement détruit l’infrastructure pour de telles émissions ? Pourquoi il n’y a plus de chaînes de radio pour l’étranger, censées fournir aux gens du monde des informations utiles et exactes ? C’est dommage parce qu’ainsi on aurait pu éviter un tas de malentendus et de problèmes ».



    John Cooper des Etats Unis affirme que la religion est un obstacle majeur sur la voie de l’assimilation de l’actuelle vague de réfugiés en Europe. « J’ai des sentiments extrêmement contradictoires liés à la crise des réfugiés en Europe et aux Etats Unis. Bien que de nos jours il existe cette tendance de privilégier le « politiquement correct », j’ai l’impression que la situation actuelle transgresse mes droits. Que je m’explique : je suis né en Angleterre, issu d’une mère britannique et d’un père militaire. Mais j’ai suivi l’école en Allemagne puisque le contingent de mon père fut déployé à Würzburg. J’ai donc appris l’allemand dont l’apprentissage était obligatoire. En 1971, j’ai intégré l’armée et j’ai participé à trois missions en Allemagne. Moi, je me plaisais beaucoup en Europe et j’ai constaté que les Européens passaient parmi les personnes du monde les plus gentilles. Je me suis donc fait beaucoup d’amis et j’ai utilisé mon allemand pour me lier d’amitié avec les gens qui m’entouraient. Mais, en Allemagne, j’ai eu l’occasion de voir plein d’ouvriers turcs qui refusaient pratiquement leur insertion. Même s’ils habitaient l’Allemagne, ils restaient au sein de leurs propres communautés, sans parler l’allemand, fidèles à leur pratique de l’Islam. Je n’ai rien contre l’Islam, mais apparemment, cette religion interdit des actes considérés normaux au sein de notre monde libre. Par exemple, si quelqu’un mettait une Bible sur le feu, je me sentirais certainement vexé, mais je ne réclamerais jamais sa mort ou sa punition. Une fois venus en Europe, les réfugiés doivent assimiler nos traditions, notre style de vie et faire de leur mieux pour s’intégrer, car ce n’est que de cette manière qu’ils pourront par la suite mener une vie meilleure. »



    Andreas Pawelczyk d’Allemagne nous a parlé des avantages et des défis de la migration : « L’Europe se trouve devant la vague de réfugiés la plus grave des dernières décennies. Selon les estimations du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés, plus de 500.000 réfugiés sont arrivés en Europe depuis le début de l’année. Près de 350.000 sont venus seulement de Syrie, à cause de la guerre et de la pauvreté. A l’heure actuelle, des milliers de réfugiés continuent d’arriver en Europe tous les jours, en dépit des dangers qui les guettent en chemin. Rappelons les avantages offerts par la migration : les immigrants travaillent dans des domaines où la main d’œuvre manque. Le PIB de l’Europe sera à la hausse. Sur le long terme, les immigrés pourraient contribuer à la croissance économique. Selon les experts, ces dernières décennies, le taux de naissances a été beaucoup trop faible en Europe, c’est pourquoi nous avons trop peu de main d’œuvre jeune et dynamique à disposition. Les immigrants des pays pauvres et les réfugiés des zones de guerre vont suppléer à ce manque. La participation des immigrants au marché de l’emploi fera également accroître les recettes des impôts. Beaucoup de gens croient aujourd’hui que la plupart des immigrants seraient des pauvres qui vivraient sur le dos des riches. Mais la plupart sont appliqués au travail et touchent des salaires moindres que les gens du pays d’accueil. Sous un angle économique, ils ne devraient pas être considérés comme un fardeau par les pays d’adoption. Passons maintenant aux défis de la migration. Tous les éléments que je viens d’exposer ne veulent pas dire que les immigrants n’apportent que des avantages. L’intégration dans une nouvelle société est difficile. Ces personnes ont vécu auparavant dans le danger et la pauvreté. S’ils ne s’intègrent pas bien dans la société, cela mènera à la discrimination et à l’exclusion sociale. Et cela entraînera de l’instabilité. Quand le nombre de chômeurs s’accroît, cela pèse sur les systèmes de protection sociale.


    Les inquiétudes les plus graves sont liées à la possibilité que des fraudeurs et des terroristes entrent aussi dans les pays d’accueil avec la vague de réfugiés. Selon les statistiques de l’Agence européenne de défense, une centaine de demandeurs d’asile en Allemagne sont soupçonnés d’avoir perpétré des infractions. Sur chaque centaine de réfugiés syriens en Europe, deux sont soupçonnés d’être des combattants de l’Etat islamique.


    Jamais l’Europe ne s’est trouvée devant des difficultés plus grandes. En dehors des petits avantages que les réfugiés apportent à l’Europe, les pays européens pourraient aussi avoir beaucoup à perdre. »



    Hans Verner Lollike du Danemark se souvient des réfugiés allemands après la Seconde guerre mondiale et nous révèle son amitié avec une famille de réfugiés albanais. « L’année dernière, raconte-t-il, nous sommes allés en vacances dans la ville de Weimar, en Allemagne. Comme d’habitude, nous avons également visité les églises de la ville, ouvertes à tous, y compris aux touristes. Dans une de ces églises, nous avons rencontré une personne âgée qui prenait soin de l’église comme volontaire. Elle nous a raconté qu’elle était née à Kaliningrad et que sa mère avait fui le pays avec les enfants. Ils sont arrivés à Copenhague, au Danemark, comme 100.000 Allemands, les derniers jours de la guerre. Elle nous a raconté que sa mère est morte dans le camp de réfugiés et que sa dépouille mortelle fut abandonnée dans une fosse commune. Cela nous a fait mal au cœur, car on savait que les Allemands qui ont cherché refuge à la fin de la guerre ont été traités plutôt mal. Voilà pourquoi, quand la guerre civile en Bosnie a éclaté en 1992 et que 17.000 refugiés sont venus chez nous en quelques mois seulement, on a décidé de chercher à se rapprocher d’eux. Pas de tous, mais au moins d’une famille. Et c’est comme cela que l’on s’est lié d’amitié avec les Lutfiu, une famille de Kosovars albanais que l’on fréquente depuis 23 ans et dont on a visité le pays, le Kosovo, en août dernier. Je pense que l’on doit faire de notre mieux pour aider ceux dont la vie est menacée, mais on ne peut pas ouvrir les portes de nos maisons à tous les pauvres de la planète simplement parce qu’ils sont pauvres ».



    De l’avis d’Oleg Voronov, de Russie, « le Vieux continent finira par étouffer en raison des millions de réfugiés du monde entier. Les pays de l’UE devraient renforcer le contrôle à leurs frontières avec le soutien de la police et de l’armée. Je ne dis pas que l’on doit rester indifférent face aux drames des réfugiés. Mais, je considère que l’on devrait accueillir seulement ceux qui fuient les guerres et non pas ceux qui fuient la pauvreté».



    Khalil Abdel-Kader dAlgérie, sinterroge, lui, sur les raisons qui font les ressortissants dAfrique et du Moyen Orient à se diriger vers lEurope: « La crise des réfugiés nest pas un phénomène de date récente. Ses origines sont à rechercher il y a quelques décennies, lorsque les jeunes de ces régions ont commencé à prendre la route de lEurope Occidentale, en quête dune vie meilleure. Certes, les conflits dAfrique et du Moyen Orient, notamment la guerre en Syrie, ont amplifié ce mouvement, devenu une migration collective, et non plus individuelle comme auparavant. Laccueil chaleureux des réfugiés dans certains pays européens a mené à terme à la hausse des flux migratoires vers ces pays précisément, les réfugiés les préférant aux pays arabes voisins, où le niveau de vie est plus bas que dans les pays de lEurope Occidentale. A mon avis, néanmoins, le choix des pays de lEurope de louest et du nord nest pas profitable, à terme, aux réfugiés, parce que le continent se voit confronter lui-même à une crise économique. De plus, le mode de vie occidental, fondamentalement différent de celui de leurs pays dorigine, rend encore plus difficile leur intégration sociale. Cest sûr que, pour des raisons humanitaires, il est indispensable de composer avec les défis engendrés par la crise des réfugiés, mais nous devons réfléchir également à lavenir. Peut-être que lUE devrait intensifier ses négociations avec notamment les Etats arabes avec une meilleure situation économique, tels les pays du Golfe ou lAlgérie, afin de trouver des solutions pour les faire accueillir un certain pourcentage de réfugiés. Toutefois, je suis convaincu que, quel que soit leur pays dorigine ou daccueil ici dans la région, les réfugiés souhaitent à terme sinstaller toujours en Europe. Je souhaite que les guerres finissent de sorte que la situation des pays qui alimentent la crise des réfugiés saméliore, que les choses retournent à la normale, que ce phénomène séteigne, de sorte que les gens arrivent à se construire, chez eux, une vie meilleure».



    Madame, Monsieur, c’est par ces mots pleins d’optimisme que prend fin l’édition 2015 de la Journée de l’Auditeur. Une fois de plus, merci à tous ceux d’entre vous nous ayant envoyé leurs participations, merci également à tous ceux qui écoutent RRI et bonne continuation sur nos ondes !

  • La journée de l’auditeur 2014

    La journée de l’auditeur 2014

    Chers amis, Madame, Monsieur, depuis quelques années déjà, RRI se fait un plaisir de vous inviter à participer à la Journée de l’Auditeur, une journée qui vous est entièrement consacrée. Cette année, nous vous avons incités à nous parler des changements les plus importants de votre vie, déterminés par les avancées techniques. Ce fut l’avion, Internet, le portable, la radio ou la télé, nous allons l’apprendre dans quelques instants, quand nous allons citer parmi vos réponses. Nous vous rappelons que les 20 contributions les plus intéressantes seront récompensées de prix. Les gagnants seront annoncés bientôt dans les prochaines éditions des courriers des auditeurs. Et maintenant, on vous donne la parole, à vous, nos amis du monde entier, grâce auxquels RRI se fait la fierté et le bonheur d’exister.




    Nous allons commencer par citer les amis francophones de RRI. Parmi eux, notre ami algérien, Ferhat Bezazel, qui place Internet au sommet du classement des meilleures inventions technologiques du siècle.



    Ferhat Bezazel (Algérie) :“Je pense quInternet a fait le grand changement technique qui a influencé et changé ma vie dune manière décisive. C’est un peu ridicule de dire ça, mais pour nous et pour les nouvelles générations, Intert est comme une bulle d’oxygène. Mais pourquoi est-il tellement important? C’est parce qu’il a facilité la vie des humains sur cette planète, d’abord parce qu’il s’agit d’un excellent outil pour la recherche de linformation et puis, il favorise la découverte de nouvelles cultures et encourage les échanges d’idées. A tout cela, d’autres avantages s’ajoutent: Internet permet de se détendre, de samuser, de regarder des films, d’écouter de la musique et les radios internationales comme votre jolie radio. En puis, il renforce la liberté dexpression. On a vu le rôle important joué par le net dans les révolutions arabes contre les régimes tyranniques de certains pays”.



    M. Philippe Marsan de France, affirme, de son côté, que c’est plutôt la radio qui a influencé le cours de l’histoire moderne.



    Philippe Marsan (France): Cest vers le milieu des années 1950, alors enfant, que je découvre les récepteurs à lampes fonctionnant sur secteur. Mais doù vient cette musique ? Je voudrais bien ouvrir cette étrange boîte pour y découvrir les origines de ces sons! Le poste imposant trônait dans une grande salle de la maison. On se groupait autour pour écouter les émissions préférées. A lépoque, on entendait essentiellement les ondes moyennes et longues. Plus tard, adolescent vers 1966, je découvre les radioamateurs, les ondes courtes, les stations internationales, les célèbres électrophones, le vinyl, le 45 tours, et les yéyés. Puis les techniques évoluent, la radio se transporte, elle arrive à la campagne, sur la plage au moyen dappareils plus légers, portatifs, fonctionnant avec des piles. Garçons et filles sy retrouvent pour danser et flirter ! Les années 80 voient se développer la modulation de fréquence, les radios associatives, la liberté des ondes…. 1990 passe vite et insensiblement, le digital simpose avec les premiers ordinateurs, les téléphones portables, les i phones. Fichiers audio, clés “USB”, CD simposent dans lenvironnement. Aujourdhui, la radio continue, véhiculée par de nombreux systèmes tous aussi complexes et variés les uns que les autres, elle perdure au travers du temps, et continue vers lavenir”..



    Notre ami français Jean Marie Monplot en est entièrement d’accord puisque pour lui, c’est toujours la radio qui a changé sa vie, devenant depuis presque un demi-siècle sa plus grande passion.



    Jean Marie Monplot (France): Tout a commencé en 1968. Javais 14 ans et un camarade à moi écoutait la radio depuis des années déjà et il minvita chez lui pour me faire une démonstration de ses écoutes, car pour moi, à lépoque, cétait un mystère découter des pays du monde. En rentrant chez moi, riche de ses conseils, jallumais le vieux récepteur phillips de mes parents et après quelques minutes découte, le speaker annonçait “vous êtes à lécoute de radio Sofia en langue française ” !!!!!!! Alors là, mon sang ne fit quun tour, comme on dit ici en France, mon cœur battait très fort, jétais très exalté de savoir que jécoutais le monde. Là, je venais de sentir quune grande passion venait de naître, le monde merveilleux de la radio, ma plus grande joie de dx eur, une passion qui allait occuper toute ma vie jusquà ce moment de 2014. Cette passion allait devenir mon métier, car ensuite, pendant ma carrière militaire de 37 ans dans les troupes de montagne, jétais responsable des transmissions. Ensuite, je fis de lémission radio amateur avec des contacts en anglais dans le monde entier avec plus de 200 pays contactés. A ce jour, 60 ans, la passion est toujours au top avec la recherche de nouvelles stations ondes courtes. Pourtant, ce mode de transmission disparaît peu à peu, au profit de linternet et d’autres technologies, mais croyez – moi, dans le monde des ondes courtes il y a encore en ce moment de belles choses à faire”.



    Retour en Algérie, pour donner la parole à notre auditeur Farid Boumechaal, dont la vie a changé grâce à Internet et à l’accès aux informations permis par cet outil.



    Farid Boumechaal (Alégrie): “Dans le passé, nous souffrions dun manque de ressources. Mais maintenant, il y a une banque dinformations Google et autres moteurs de recherche, il y a la possiblité de communiquer avec des amis du monde entier, il y a des sites sociaux et même la possibilité d’impliquer les réseaux sociaux dans le renversement des gouvernements”.



    Retour en France où notre auditeur Christian Ghibaudo fait l’éloge du téléphone portable qui, dit-il, lui a permis de regagner la liberté du mouvement.



    Christian Ghibaudo (France): “Depuis mon enfance, je voyage beaucoup à travers le monde. Il y a 30 ans, lors d’un déplacement, j’envoyais des cartes postales ou alors j’essayais de trouver une cabine téléphonique pour joindre la famille. Maintenant c’est plus pratique, dès l’arrivée dans un endroit nouveau, on rassure la famille en passant un coup de fil rapide. On peut aussi être joint plus facilement, pour moi c’est très important quand je suis à l’étranger. Jadis, dès que j’arrivais dans un nouvel endroit, la première chose que je faisais c’était d’acheter et d’envoyer des cartes postales, comme souvenir de mon déplacement. Maintenant, il suffit de prendre une photo et l’envoyer directement par SMS à qui on veut. De plus, il y aussi la facilité de poster cette photo sur les réseaux sociaux comme Facebook et ainsi tous vos « amis » peuvent avoir ce souvenir et cette pensée quand on voyage pour le plaisir ou le travail.


    Donc pour moi, l’invention du téléphone portable alliée à Internet, c’est l’invention la plus révolutionnaire de ces dernières années”.



    Quant à son compatriote, M. Paul Jamet, hé bien, pour lui c’est toujours Internet qui arrive en tête des préférences. Mais, ce n’est pas forcément pour le plaisir, mais surtout parce que :



    Paul Jamet (France):Lordinateur est devenu mon outil de travail depuis quelque 35 ans. Jai créé des bases de données, un site web (avec laide dun webmaster), etc. Lordinateur est une interface pour sinformer, mais aussi pour informer. Lordinateur, depuis quil est devenu personnel, a transformé indiscutablement ma manière de lire, mais aussi ma façon décrire. Aujourdhui à la retraite, jai toujours un ordinateur en veille pour suivre lactualité, pour écouter la radio, lire mes messages, consulter des documents tels des recettes de cuisine ou mes photos ou passer des commandes”.



    Pour Jean Michel Aubier, toujours de France, c’est “l’arrivée de l’Internet qui a le plus bouleversé ses habitudes de vie”. Et pourtant, dit-il et on cite “je suis très loin d’être un passionné de nouvelles technologies. Mon téléphone portable est incapable de prendre la moindre photo, il se contente de sonner et d’envoyer et recevoir des SMS. C‘est tout. Je n’ai pas de lecteur DVD, ni de home cinéma, tout simplement parce que cela ne m’intéresse pas plus que ça. Mes deux voitures ont entre 20 et 25 ans, et je ne vois pas trop l’intérêt d’en changer….En revanche, mon accès à Internet, c’est sacré. Toutefois, j’arrive à m’en passer quelques jours sans problème. Mais je ne pourrais pas revenir en arrière. Et si je ne suis pas « accro » aux nouveautés, j’ai quand même été l’un des premiers en France à avoir une connection à domicile autour des années 1995-1996. Il y a un an, j’ai subi une intervention chirurgicale. Un peu plus de 15 jours après, je reprenais mon activité personnelle en télé-travail, mon employeur m’ayant fourni un ordinateur portable capable de se connecter au réseau de ma société. Si cela n’avait pas été possible, j’aurais été en arrêt de travail pendant plus de deux mois…. Avec un coût pour la Sécurité Sociale et une perturbation pour mon entreprise.


    Et puis, Internet allimente mon loisir préféré, l’écoute des stations internationales; terminés les crachotements, les évanouissements de signal…. Je peux écouter RRI avec un confort d’écoute optimal, me délecter des programmes de România Muzical, écouter au hasard l’une des milliers de stations que me propose ma web-radio”.



    Voici également ce que nous dit notre ami algérienne Mériem Sabine Amrane : « Les avancées techniques et les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont beaucoup évolué ces dernières années, et ont énormément apporté de changements dans la vie de l’être humain que cela soit sur le plan domestique, professionnel, environnemental, industriel, scientifique, ou bien dans d’autres domaines de la vie. Personnellement, je pense qu’il existe plusieurs technologies qui ont influencé ma vie. Outre le téléphone portable, le changement technique qui a le plus influencé ma vie de manière décisive est : L’Internet ; ce vaste réseau international de communication entre utilisateurs d’ordinateurs. Internet est une nouvelle source d’information et de télécommunication en même temps ».




    Et maintenant, on vous propose de donner la parole à d’autres auditeurs de RRI pour connaître les changements techniques ayant influencé leur vie de manière décisive.



    Pour notre auditeur Juan France Crespo d’Espagne, ce fut le petit poste de radio offert justement par Radio Bucarest qui a totalement changé sa vie.



    Juan France Crespo (Espagne):Ce petit poste qui fonctionne toujours, ce fut Radio Bucarest qui me l’a offert en cadeau à l’époque de ma jeunesse, quand j’avais à peine 16 ans. Ce poste, je l’emportais quand je travaillais aux champs et les émissions radiophoniques que j’écoutais m’ont poussé à vouloir apprendre davantage sur le monde. C’est grâce à la radio que je suis devenu un radio amateur passionné et, en cette qualité, j’ai eu la chance de découvrir le monde: la Hongrie, le Portugal, la Grande Bretagne, la Pologne, l’URSS et la Tchécoslovaquie. Sans mon petit poste de radio roumain, ma vie aurait été certainement différente. J’en suis parfaitement conscient et chaque fois que je me rends dans mon village natal, je pense que sans la radio, je n’aurais été qu’un pauvre paysan d’Andalousie. La radio a ouvert mon esprit. Heureusement que RRI continue ses émissions en ondes courtes et je suis certain d’avoir encore la possibilité d’écouter des programmes merveilleux à même de faire découvrir un pays tout en douceur, sans perturber la vie des auditeurs”.



    Parfois, les nouvelles technologies, tel Internet, nous permettent de devenir témoins, malgré nous, des réalités immédiates. C’est ce que nous raconte le professeur Olexandr Kozlenko, d’Ukraine qui a suivi, en direct, les événements du Maïdan.



    Olexandr Kozlenko (Ukraine) : « Je fus choqué de pouvoir regarder en direct les tirs des forces de l’ordre sur les manifestants. C’est incroyable et effrayant à la fois de rester devant l’écran de la télé ou de l’ordinateur et d’assister à un crime. On voit, par exemple, avancer un homme caché derrière un bouclier en bois et qui, soudainement, s’écroule et reste immobile dans une flaque de sang. On se rend compte que ce n’est pas une fiction et qu’on assiste à un crime qui se passe à des centaines de kilomètres de chez soi ».



    Pour Zhou Fei de Chine, l’ordinateur lui a permis de dépasser ses limites, car, dit-il je mène mon existence à la campagne, dans un fauteuil roulant, vivant tout seul dans ma petite chambre. Franchement, j’ai du mal à imaginer ma vie en l’absence de l’ordinateur. Quoi faire de ma vie? Je suis tombé malade et resté infirme depuis ma jeunesse. Douze ans plus tard, je me suis vu offrir mon premier ordinateur et la liberté de naviguer sur Internet. J’ai commencé par lire des bouquins en ligne que je commentais par la suite sur Internet et mes commentaires ont fini par paraître dans la presse. J’ai créé une bibliothèque gratuite pour les habitants de mon village que j’ai dotée de livres envoyés par des internautes du monde entier. En plus, c’est toujours grâce à mon ordi que je peux écouter les émissions en chinois de RRI et d’envoyer des rapports de réception en ligne, plus rapides que la poste”.



    Vlad Spânu est président de la Fondation Moldavie basée aux Etats-Unis. Comme pour la plupart de nos auditeurs, pour M. Spanu aussi c’est bien Internet qui figure en tête de liste pour ce qui est des grandes inventions de notre siècle.



    Vlad Spânu (Etats-Unis): « en 1987, j’ai fondé à Washington la page Moldova.org qui depuis 2003 est partie intégrante de l’organisation Moldova Foundation, la Fondation Moldavie, premier portail indépendant d’infos géré par un groupe de jeunes journalistes de Chisinau. Et puis, c’est toujours Internet qui m’a permis en 2011 de commencer une carrière de professeur à l’Université Bellevue de Nebraska. Je dispense des cours en ligne, bien que moi, j’habite à l’autre bout des Etats-Unis, en Virginie ».



    Bien que les nouvelles technologies n’ont laissé de marbre presque personne, il existe toujours des sceptiques. C’est le cas de M. Wolfgang Waldl, d’Autriche qui ne se laisse pas facilement impressionné par la modernité de notre siècle.



    Wolfgang Waldl, d’Autriche : Moi, je continue à faire des photos en noir et blanc, j’utilise une machine à écrire, je n’ai pas de connexion internet et je ne parle que très rarement au portable. Quand je prends le tramway, je me vois forcé d’écouter malgré moi des tas de conversations dans toutes les langues possibles. Mon Dieu, qu’est – ce qu’on perd comme temps à papoter au téléphone, surtout vous, chères mesdames! Pour ne plus parler de toute cette manie des selfies, des photos partagées avec des amis virtuels. Internet nous fait perdre trop de temps. On nous incite à acheter en ligne, à participer à toute sorte d’événements comme si on a plein de temps et de ressources et aucune idée de quoi faire avec.



    Pour Brian Kendall du Royaume Uni ce sont la radio, Internet et surtout les grands progrès médicaux qui figurent parmi les innovations techniques les plus importantes.



    Brian Kendall (Royaume Uni) : Je suis né dans une maison sans télé. A l’époque, seuls les riches en avaient une. Par contre, la radio, on l’avait tous et l’écoute des stations internationales en ondes courtes m’a permis d’apprendre un tas de choses sur notre monde. A cette occasion, je voudrais féliciter RRI parce qu’elle continue à transmettre en ondes courtes et qu’elle consacre une journée aux auditeurs du monde entier. A part la radio, c’est Internet qui assure la communication avec le monde entier. A l’époque où mon fils travaillait à l’étranger, ce fut bien la toile qui nous a permis de rester en contact avec lui. Et puis, je voudrais mentionner les innovations médicales. Moi, je suis tombé gravement malade et à l’époque, mon médecin m’a dit que si mes problèmes de santé étaient intervenus aux débuts de sa carrière médicale, je n’aurais eu aucune chance de survie. Heureusement que les grands progrès médicaux ont fait que la maladie s’en aille et que moi, je reste. La technologie a vraiment changé ma vie!“.



    Bien que la technologie soit sa vie, Adrian Micallef de Malte se dit attaché aux choses anciennes, car, dit-il, sans passé l’avenir n’existerait pas!



    Adrian Micallef (Malte) La technologie est necessaire, mais il ne faut jamais tourner le dos au passé. Moi, je suis nostalgique. J’ai gardé mes disques de musique, mes K7 et mon ancien enregistreur. J’ai peur qu’à force de privilégier les nouvelles technologies, on risque de perdre le contact humain avec les autres. J’avoue utiliser Internet et le fb. Et pourtant, rien ne peut être comparé avec une belle lettre manuscrite ou bien avec une soirée passée entre amis à écouter un bon disque de musique. Autant d’activités grâce auxquelles je me sens vivant. C’est tellement bon d’écouter la radio, ma grande passion. Les nouvelles technologies font partie de ma vie, mais il ne faut pas se débarasser des ancies objets




    Chers amis, la journée spéciale qui vous est consacrée sur RRI touche à sa fin. Nous tenons à remercier une fois de plus tous nos amis qui ont rendu possible cette émission grâce à leurs contributions et à leur rappeler que les noms des gagnants seront annoncés dans une des prochaines éditions du courrier des auditeurs. Merci à vous, nos chers auditeurs du monde entier et bonne fête à l’occasion de la Journée de l’Auditeur sur RRI!

  • La journée de l’auditeur 2014

    La journée de l’auditeur 2014

    Chers amis, Madame, Monsieur, depuis quelques années déjà, RRI se fait un plaisir de vous inviter à participer à la Journée de l’Auditeur, une journée qui vous est entièrement consacrée. Cette année, nous vous avons incités à nous parler des changements les plus importants de votre vie, déterminés par les avancées techniques. Ce fut l’avion, Internet, le portable, la radio ou la télé, nous allons l’apprendre dans quelques instants, quand nous allons citer parmi vos réponses. Nous vous rappelons que les 20 contributions les plus intéressantes seront récompensées de prix. Les gagnants seront annoncés bientôt dans les prochaines éditions des courriers des auditeurs. Et maintenant, on vous donne la parole, à vous, nos amis du monde entier, grâce auxquels RRI se fait la fierté et le bonheur d’exister.




    Nous allons commencer par citer les amis francophones de RRI. Parmi eux, notre ami algérien, Ferhat Bezazel, qui place Internet au sommet du classement des meilleures inventions technologiques du siècle.



    Ferhat Bezazel (Algérie) :“Je pense quInternet a fait le grand changement technique qui a influencé et changé ma vie dune manière décisive. C’est un peu ridicule de dire ça, mais pour nous et pour les nouvelles générations, Intert est comme une bulle d’oxygène. Mais pourquoi est-il tellement important? C’est parce qu’il a facilité la vie des humains sur cette planète, d’abord parce qu’il s’agit d’un excellent outil pour la recherche de linformation et puis, il favorise la découverte de nouvelles cultures et encourage les échanges d’idées. A tout cela, d’autres avantages s’ajoutent: Internet permet de se détendre, de samuser, de regarder des films, d’écouter de la musique et les radios internationales comme votre jolie radio. En puis, il renforce la liberté dexpression. On a vu le rôle important joué par le net dans les révolutions arabes contre les régimes tyranniques de certains pays”.



    M. Philippe Marsan de France, affirme, de son côté, que c’est plutôt la radio qui a influencé le cours de l’histoire moderne.



    Philippe Marsan (France): Cest vers le milieu des années 1950, alors enfant, que je découvre les récepteurs à lampes fonctionnant sur secteur. Mais doù vient cette musique ? Je voudrais bien ouvrir cette étrange boîte pour y découvrir les origines de ces sons! Le poste imposant trônait dans une grande salle de la maison. On se groupait autour pour écouter les émissions préférées. A lépoque, on entendait essentiellement les ondes moyennes et longues. Plus tard, adolescent vers 1966, je découvre les radioamateurs, les ondes courtes, les stations internationales, les célèbres électrophones, le vinyl, le 45 tours, et les yéyés. Puis les techniques évoluent, la radio se transporte, elle arrive à la campagne, sur la plage au moyen dappareils plus légers, portatifs, fonctionnant avec des piles. Garçons et filles sy retrouvent pour danser et flirter ! Les années 80 voient se développer la modulation de fréquence, les radios associatives, la liberté des ondes…. 1990 passe vite et insensiblement, le digital simpose avec les premiers ordinateurs, les téléphones portables, les i phones. Fichiers audio, clés “USB”, CD simposent dans lenvironnement. Aujourdhui, la radio continue, véhiculée par de nombreux systèmes tous aussi complexes et variés les uns que les autres, elle perdure au travers du temps, et continue vers lavenir”..



    Notre ami français Jean Marie Monplot en est entièrement d’accord puisque pour lui, c’est toujours la radio qui a changé sa vie, devenant depuis presque un demi-siècle sa plus grande passion.



    Jean Marie Monplot (France): Tout a commencé en 1968. Javais 14 ans et un camarade à moi écoutait la radio depuis des années déjà et il minvita chez lui pour me faire une démonstration de ses écoutes, car pour moi, à lépoque, cétait un mystère découter des pays du monde. En rentrant chez moi, riche de ses conseils, jallumais le vieux récepteur phillips de mes parents et après quelques minutes découte, le speaker annonçait “vous êtes à lécoute de radio Sofia en langue française ” !!!!!!! Alors là, mon sang ne fit quun tour, comme on dit ici en France, mon cœur battait très fort, jétais très exalté de savoir que jécoutais le monde. Là, je venais de sentir quune grande passion venait de naître, le monde merveilleux de la radio, ma plus grande joie de dx eur, une passion qui allait occuper toute ma vie jusquà ce moment de 2014. Cette passion allait devenir mon métier, car ensuite, pendant ma carrière militaire de 37 ans dans les troupes de montagne, jétais responsable des transmissions. Ensuite, je fis de lémission radio amateur avec des contacts en anglais dans le monde entier avec plus de 200 pays contactés. A ce jour, 60 ans, la passion est toujours au top avec la recherche de nouvelles stations ondes courtes. Pourtant, ce mode de transmission disparaît peu à peu, au profit de linternet et d’autres technologies, mais croyez – moi, dans le monde des ondes courtes il y a encore en ce moment de belles choses à faire”.



    Retour en Algérie, pour donner la parole à notre auditeur Farid Boumechaal, dont la vie a changé grâce à Internet et à l’accès aux informations permis par cet outil.



    Farid Boumechaal (Alégrie): “Dans le passé, nous souffrions dun manque de ressources. Mais maintenant, il y a une banque dinformations Google et autres moteurs de recherche, il y a la possiblité de communiquer avec des amis du monde entier, il y a des sites sociaux et même la possibilité d’impliquer les réseaux sociaux dans le renversement des gouvernements”.



    Retour en France où notre auditeur Christian Ghibaudo fait l’éloge du téléphone portable qui, dit-il, lui a permis de regagner la liberté du mouvement.



    Christian Ghibaudo (France): “Depuis mon enfance, je voyage beaucoup à travers le monde. Il y a 30 ans, lors d’un déplacement, j’envoyais des cartes postales ou alors j’essayais de trouver une cabine téléphonique pour joindre la famille. Maintenant c’est plus pratique, dès l’arrivée dans un endroit nouveau, on rassure la famille en passant un coup de fil rapide. On peut aussi être joint plus facilement, pour moi c’est très important quand je suis à l’étranger. Jadis, dès que j’arrivais dans un nouvel endroit, la première chose que je faisais c’était d’acheter et d’envoyer des cartes postales, comme souvenir de mon déplacement. Maintenant, il suffit de prendre une photo et l’envoyer directement par SMS à qui on veut. De plus, il y aussi la facilité de poster cette photo sur les réseaux sociaux comme Facebook et ainsi tous vos « amis » peuvent avoir ce souvenir et cette pensée quand on voyage pour le plaisir ou le travail.


    Donc pour moi, l’invention du téléphone portable alliée à Internet, c’est l’invention la plus révolutionnaire de ces dernières années”.



    Quant à son compatriote, M. Paul Jamet, hé bien, pour lui c’est toujours Internet qui arrive en tête des préférences. Mais, ce n’est pas forcément pour le plaisir, mais surtout parce que :



    Paul Jamet (France):Lordinateur est devenu mon outil de travail depuis quelque 35 ans. Jai créé des bases de données, un site web (avec laide dun webmaster), etc. Lordinateur est une interface pour sinformer, mais aussi pour informer. Lordinateur, depuis quil est devenu personnel, a transformé indiscutablement ma manière de lire, mais aussi ma façon décrire. Aujourdhui à la retraite, jai toujours un ordinateur en veille pour suivre lactualité, pour écouter la radio, lire mes messages, consulter des documents tels des recettes de cuisine ou mes photos ou passer des commandes”.



    Pour Jean Michel Aubier, toujours de France, c’est “l’arrivée de l’Internet qui a le plus bouleversé ses habitudes de vie”. Et pourtant, dit-il et on cite “je suis très loin d’être un passionné de nouvelles technologies. Mon téléphone portable est incapable de prendre la moindre photo, il se contente de sonner et d’envoyer et recevoir des SMS. C‘est tout. Je n’ai pas de lecteur DVD, ni de home cinéma, tout simplement parce que cela ne m’intéresse pas plus que ça. Mes deux voitures ont entre 20 et 25 ans, et je ne vois pas trop l’intérêt d’en changer….En revanche, mon accès à Internet, c’est sacré. Toutefois, j’arrive à m’en passer quelques jours sans problème. Mais je ne pourrais pas revenir en arrière. Et si je ne suis pas « accro » aux nouveautés, j’ai quand même été l’un des premiers en France à avoir une connection à domicile autour des années 1995-1996. Il y a un an, j’ai subi une intervention chirurgicale. Un peu plus de 15 jours après, je reprenais mon activité personnelle en télé-travail, mon employeur m’ayant fourni un ordinateur portable capable de se connecter au réseau de ma société. Si cela n’avait pas été possible, j’aurais été en arrêt de travail pendant plus de deux mois…. Avec un coût pour la Sécurité Sociale et une perturbation pour mon entreprise.


    Et puis, Internet allimente mon loisir préféré, l’écoute des stations internationales; terminés les crachotements, les évanouissements de signal…. Je peux écouter RRI avec un confort d’écoute optimal, me délecter des programmes de România Muzical, écouter au hasard l’une des milliers de stations que me propose ma web-radio”.



    Voici également ce que nous dit notre ami algérienne Mériem Sabine Amrane : « Les avancées techniques et les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont beaucoup évolué ces dernières années, et ont énormément apporté de changements dans la vie de l’être humain que cela soit sur le plan domestique, professionnel, environnemental, industriel, scientifique, ou bien dans d’autres domaines de la vie. Personnellement, je pense qu’il existe plusieurs technologies qui ont influencé ma vie. Outre le téléphone portable, le changement technique qui a le plus influencé ma vie de manière décisive est : L’Internet ; ce vaste réseau international de communication entre utilisateurs d’ordinateurs. Internet est une nouvelle source d’information et de télécommunication en même temps ».




    Et maintenant, on vous propose de donner la parole à d’autres auditeurs de RRI pour connaître les changements techniques ayant influencé leur vie de manière décisive.



    Pour notre auditeur Juan France Crespo d’Espagne, ce fut le petit poste de radio offert justement par Radio Bucarest qui a totalement changé sa vie.



    Juan France Crespo (Espagne):Ce petit poste qui fonctionne toujours, ce fut Radio Bucarest qui me l’a offert en cadeau à l’époque de ma jeunesse, quand j’avais à peine 16 ans. Ce poste, je l’emportais quand je travaillais aux champs et les émissions radiophoniques que j’écoutais m’ont poussé à vouloir apprendre davantage sur le monde. C’est grâce à la radio que je suis devenu un radio amateur passionné et, en cette qualité, j’ai eu la chance de découvrir le monde: la Hongrie, le Portugal, la Grande Bretagne, la Pologne, l’URSS et la Tchécoslovaquie. Sans mon petit poste de radio roumain, ma vie aurait été certainement différente. J’en suis parfaitement conscient et chaque fois que je me rends dans mon village natal, je pense que sans la radio, je n’aurais été qu’un pauvre paysan d’Andalousie. La radio a ouvert mon esprit. Heureusement que RRI continue ses émissions en ondes courtes et je suis certain d’avoir encore la possibilité d’écouter des programmes merveilleux à même de faire découvrir un pays tout en douceur, sans perturber la vie des auditeurs”.



    Parfois, les nouvelles technologies, tel Internet, nous permettent de devenir témoins, malgré nous, des réalités immédiates. C’est ce que nous raconte le professeur Olexandr Kozlenko, d’Ukraine qui a suivi, en direct, les événements du Maïdan.



    Olexandr Kozlenko (Ukraine) : « Je fus choqué de pouvoir regarder en direct les tirs des forces de l’ordre sur les manifestants. C’est incroyable et effrayant à la fois de rester devant l’écran de la télé ou de l’ordinateur et d’assister à un crime. On voit, par exemple, avancer un homme caché derrière un bouclier en bois et qui, soudainement, s’écroule et reste immobile dans une flaque de sang. On se rend compte que ce n’est pas une fiction et qu’on assiste à un crime qui se passe à des centaines de kilomètres de chez soi ».



    Pour Zhou Fei de Chine, l’ordinateur lui a permis de dépasser ses limites, car, dit-il je mène mon existence à la campagne, dans un fauteuil roulant, vivant tout seul dans ma petite chambre. Franchement, j’ai du mal à imaginer ma vie en l’absence de l’ordinateur. Quoi faire de ma vie? Je suis tombé malade et resté infirme depuis ma jeunesse. Douze ans plus tard, je me suis vu offrir mon premier ordinateur et la liberté de naviguer sur Internet. J’ai commencé par lire des bouquins en ligne que je commentais par la suite sur Internet et mes commentaires ont fini par paraître dans la presse. J’ai créé une bibliothèque gratuite pour les habitants de mon village que j’ai dotée de livres envoyés par des internautes du monde entier. En plus, c’est toujours grâce à mon ordi que je peux écouter les émissions en chinois de RRI et d’envoyer des rapports de réception en ligne, plus rapides que la poste”.



    Vlad Spânu est président de la Fondation Moldavie basée aux Etats-Unis. Comme pour la plupart de nos auditeurs, pour M. Spanu aussi c’est bien Internet qui figure en tête de liste pour ce qui est des grandes inventions de notre siècle.



    Vlad Spânu (Etats-Unis): « en 1987, j’ai fondé à Washington la page Moldova.org qui depuis 2003 est partie intégrante de l’organisation Moldova Foundation, la Fondation Moldavie, premier portail indépendant d’infos géré par un groupe de jeunes journalistes de Chisinau. Et puis, c’est toujours Internet qui m’a permis en 2011 de commencer une carrière de professeur à l’Université Bellevue de Nebraska. Je dispense des cours en ligne, bien que moi, j’habite à l’autre bout des Etats-Unis, en Virginie ».



    Bien que les nouvelles technologies n’ont laissé de marbre presque personne, il existe toujours des sceptiques. C’est le cas de M. Wolfgang Waldl, d’Autriche qui ne se laisse pas facilement impressionné par la modernité de notre siècle.



    Wolfgang Waldl, d’Autriche : Moi, je continue à faire des photos en noir et blanc, j’utilise une machine à écrire, je n’ai pas de connexion internet et je ne parle que très rarement au portable. Quand je prends le tramway, je me vois forcé d’écouter malgré moi des tas de conversations dans toutes les langues possibles. Mon Dieu, qu’est – ce qu’on perd comme temps à papoter au téléphone, surtout vous, chères mesdames! Pour ne plus parler de toute cette manie des selfies, des photos partagées avec des amis virtuels. Internet nous fait perdre trop de temps. On nous incite à acheter en ligne, à participer à toute sorte d’événements comme si on a plein de temps et de ressources et aucune idée de quoi faire avec.



    Pour Brian Kendall du Royaume Uni ce sont la radio, Internet et surtout les grands progrès médicaux qui figurent parmi les innovations techniques les plus importantes.



    Brian Kendall (Royaume Uni) : Je suis né dans une maison sans télé. A l’époque, seuls les riches en avaient une. Par contre, la radio, on l’avait tous et l’écoute des stations internationales en ondes courtes m’a permis d’apprendre un tas de choses sur notre monde. A cette occasion, je voudrais féliciter RRI parce qu’elle continue à transmettre en ondes courtes et qu’elle consacre une journée aux auditeurs du monde entier. A part la radio, c’est Internet qui assure la communication avec le monde entier. A l’époque où mon fils travaillait à l’étranger, ce fut bien la toile qui nous a permis de rester en contact avec lui. Et puis, je voudrais mentionner les innovations médicales. Moi, je suis tombé gravement malade et à l’époque, mon médecin m’a dit que si mes problèmes de santé étaient intervenus aux débuts de sa carrière médicale, je n’aurais eu aucune chance de survie. Heureusement que les grands progrès médicaux ont fait que la maladie s’en aille et que moi, je reste. La technologie a vraiment changé ma vie!“.



    Bien que la technologie soit sa vie, Adrian Micallef de Malte se dit attaché aux choses anciennes, car, dit-il, sans passé l’avenir n’existerait pas!



    Adrian Micallef (Malte) La technologie est necessaire, mais il ne faut jamais tourner le dos au passé. Moi, je suis nostalgique. J’ai gardé mes disques de musique, mes K7 et mon ancien enregistreur. J’ai peur qu’à force de privilégier les nouvelles technologies, on risque de perdre le contact humain avec les autres. J’avoue utiliser Internet et le fb. Et pourtant, rien ne peut être comparé avec une belle lettre manuscrite ou bien avec une soirée passée entre amis à écouter un bon disque de musique. Autant d’activités grâce auxquelles je me sens vivant. C’est tellement bon d’écouter la radio, ma grande passion. Les nouvelles technologies font partie de ma vie, mais il ne faut pas se débarasser des ancies objets




    Chers amis, la journée spéciale qui vous est consacrée sur RRI touche à sa fin. Nous tenons à remercier une fois de plus tous nos amis qui ont rendu possible cette émission grâce à leurs contributions et à leur rappeler que les noms des gagnants seront annoncés dans une des prochaines éditions du courrier des auditeurs. Merci à vous, nos chers auditeurs du monde entier et bonne fête à l’occasion de la Journée de l’Auditeur sur RRI!