Tag: Jumatatea plina

  • La bande dessinée pour raconter le confinement

    La bande dessinée pour raconter le confinement

    Pendant le confinement, les projets culturels n’ont pu avoir lieu qu’en ligne. L’Institut Goethe de Bucarest est aussi passé au numérique et, en partenariat avec l’association « Jumătatea plină » / « La moitié pleine », il a lancé un projet à l’intention des auteurs et des passionnés de BD : « Le colporteur de bande dessinée ». Octav Avramescu, le président de l’association « Jumătatea plină », explique : « En ces temps changés que nous sommes en train de vivre, il aurait dû y avoir quelques festivals de BD, quelques parutions de livres. Une activité pas très intense, mais intéressante, aurait continué dans ce domaine de la bande dessinée. Comme les choses ne se sont pas passées ainsi, nous avons pensé, avec l’Institut Goethe, de lancer un projet en ligne avec 20 artistes roumains, jeunes ou moins jeunes, qui partagent leur expérience du confinement. »

    Mihai Ionuț Grăjdeanu est un des 20 dessinateurs qui ont accepté le défi de ce projet. Il nous parle de ce que c’était d’être un « colporteur de bande dessinée » : « J’ai eu seulement une planche à disposition, une page pour dessiner et présenter mes pensées sur cette situation. Le mode de vie d’un artiste indépendant qui travaille de chez lui n’est pas si différent de ce que les ordonnances nous ont imposé. L’isolement, par exemple. Quand on travaille sur un projet de BD, un album ou un roman graphique, on s’impose à soi-même une période de concentration, de discipline, qui peut durer trois mois, six mois, pour réussir à finir un nombre important de planches. »

    Pour un artiste de BD en Roumanie, il y a une certaine constance, un certain rythme dans les événements culturels. La situation exceptionnelle des derniers mois, qui a transféré en ligne y compris les projets visuels, a obligé Mihai Ionuț Grăjdeanu à s’adapter, comme tous les artistes, au nouvel état de fait : « Je m’occupe depuis quelques temps, plus ou moins sept ans, de l’organisation des expositions de BD pour moi-même ou pour d’autres auteurs et, surtout, j’enseigne la bande dessiné dans des écoles d’état ou privés. Pendant le confinement, j’ai développé plusieurs projets numériques. J’ai eu des ateliers de BD en ligne, avec les enfants, et j’ai même organisé des expositions virtuelles de bande dessinée. En mars, nous avons lancé le nouveau numéro du magazine « BD Historia, bandes dessinées historiques ». Le lancement, les commandes, tout s’est passé en ligne. »

    Une BD est plus qu’une succession de dessins encadrés. Mihai Ionuț Grăjdeanu parle de sa planche pour le projet de l’Institut Goethe et l’Association « Jumătatea plină », et aussi des fonctions de ce type d’art : « La BD que j’ai conçue et dessinée est comme le cadastre d’un logement. Les murs deviennent les cadres, on voit aussi un peu de décor extérieur, de rue. Ça c’est la composition. Ensuite, le texte introduit plusieurs messages et informations. Ce type de BD appartient à plusieurs genres. Elle pourrait être vue comme une BD historique, car cette planche retient un moment réel, global, de notre temps. Mais c’est aussi une BD humoristique, car j’ai écrit des dialogues satiriques. »


    Mais on ne peut pas ignorer, non plus, les fonctions sociale et éducative des œuvres proposées pour « Le colporteur de bande dessinée ». Plus encore, suggère Mihai Ionuț Grăjdeanu, elles pourraient constituer du matériel de recherche pour les histoires vécues pendant la pandémie : « Ces BD peuvent devenir, à l’avenir, des documents visuels de référence. Elles racontent, en images, une période de temps déterminée. En plus, elles sont très bien réalisées, alors ça peut servir à toute sorte de projets.»

    D’ailleurs, le grand avantage de ce type d’art visuel est justement son accessibilité. En plus, une seule planche peut raconter, de manière concise, toute une histoire. Octav Avramescu : « La bande dessinée est potentiellement un environnement joueur, mais pas tout le temps. Ce n’est pas une caricature ou un gag, elle raconte une histoire. C’est une manière de reproduire, de raconter une histoire. Les auteurs impliqués dans ce projet ont tous raconté, à l’aide des images, des histoires simples, que nous reconnaissons. Ces histoires circulent facilement en tant qu’image. »

    « Le colporteur de bande dessinée » continuera cet automne à l’Institut Goethe de Bucarest, se transformant en une collaboration avec des artistes BD d’Allemagne. Octav Avramescu, président de l’association « Jumătatea plină » : « Ca
    a été une période de recalibrage. Je ne parle pas seulement de repenser les projets,
    mais de revoir leur taille. Un artiste ou un opérateur culturel travaille bien
    sous contrainte. Les contraintes sont parfois bénéfiques dans l’art. Nous avons
    exploré beaucoup d’idées et beaucoup en seront réalisées. Ce projet ne s’arrête
    pas là. Les 20 auteurs qui prennent part au Colporteur feront aussi l’objet d’une
    exposition. Plus tard, vers l’automne, quand les restrictions seront, espérons-le,
    levées. »

    Pour les fans de BD, voici quelques auteurs qui ont pris part au « Colporteur de bande dessinée », vous en reconnaitrez peut-être quelques-uns : Mircea Pop, Giorge Roman, Ileana et Maria Surducan, Octavian Curoșu, Timotei Drob ou encore Xenia Pamfil. Pour voir les dessins, rendez-vous sur la page Facebook du projet ou à l’automne, à Bucarest ! (Trad. Elena Diaconu)

  • Der Comics-Kolporteur: Goethe-Institut lädt zu einschlägigem Online-Festival ein

    Der Comics-Kolporteur: Goethe-Institut lädt zu einschlägigem Online-Festival ein

    Viele Kulturprojekte sind wegen der Einschränkungen angesichts der Coronavirus-Pandemie online gegangen. Das ist auch der Fall des Programms Der Comics-Kolporteur“, das vom Goethe Institut Bukarest in Zusammenarbeit mit dem Kulturverband Jumătatea plină“ (Halbvoll“) organisiert wird. Worum es geht, erfahren wir vom Präsidenten des Vereins, Octav Avramescu:



    In diesen etwas anderen Zeiten, die wir gerade erleben, hätten eine Reihe von Comics-Festivals stattfinden und Bücher veröffentlicht werden sollen. Der Bereich der Comics sollte eine sehr interessante, wenn nicht gar sehr intensive Aktivität haben. Aber das ist leider nicht passiert, also dachten wir, warum nicht zusammen mit dem Goethe-Institut ein Online-Projekt zusammenzustellen. Dafür haben wir zwanzig rumänische Künstler aller Altersgruppen ausgewählt, um sie ihre Erfahrungen während des Lockdowns austauschen zu lassen.“




    Mihai Ionuţ Grăjdeanu ist einer der zwanzig rumänischen Künstler, die sich der Initiative anschlossen. Über seine Beteiligung am Projekt sagte er:



    Ich hatte nur ein Blatt Papier zur Verfügung, auf dem ich meine Eindrücke von dieser Situation gezeichnet habe. Der Lebensstil eines Künstlers, in der Regel eines Freiberuflers, der von zu Hause aus arbeitet, unterscheidet sich nicht wesentlich von bestimmten Aspekten, die während des Lockdowns gültig waren. Wenn man zum Beispiel an einem Comic-Projekt arbeitet, sei es ein Graphic-Roman oder ein Comic-Album, gibt es eine Zeit selbst auferlegter Isolation, die drei bis sechs Monate dauern kann, wenn man sich nur darauf konzentrieren muss, um eine gro‎ße Anzahl von Comic-Streifen erfolgreich abzuschlie‎ßen.“




    Für einen rumänischen Comiczeichner folgen die kulturellen Ereignisse im Laufe eines Jahres mit einer gewissen Regelmä‎ßigkeit aufeinander. Während der ganz besonderen Situation der letzten Monate sind aber viele Kulturprojekte online gegangen, einschlie‎ßlich visueller Projekte, so dass Mihai Ionuţ Grăjdeanu sich an die neue Realität anpassen musste:



    Seit etwa sieben Jahren organisiere ich auch Ausstellungen, sowohl für mich selbst als auch für andere Künstler in diesem Bereich. Ich arbeite mit mehreren Museen zusammen, kümmere mich um Ausstellungseröffnungen und was ich am wichtigsten finde, ist, dass ich in öffentlichen und privaten Schulen Comics unterrichte. Ich habe eine Reihe digitaler Projekte entwickelt. Im Monat März haben wir zudem eine neue Ausgabe des Magazins »BD Historia, historische Comic-Strips« herausgebracht, die natürlich online bestellt werden kann.“




    Diese Kunstform vereint Aspekte von Literatur und bildender Kunst. Ionuţ Grăjdeanu erklärt die Funktionen dieser Art von Kunst:



    Der Streifen, den ich für dieses Projekt entworfen und gezeichnet habe, sieht aus wie ein Hausplan, gezeichnet auf einer Seite, wo die Rahmen die Wände des Hauses sind. Man kann ein wenig aus dem Fenster schauen, man sieht etwas von der Stra‎ße drau‎ßen. So habe ich am Anfang die Zeichnung strukturiert. Mein Text übermittelt eine bestimmte Botschaft. Diese Art von Comics kann in verschiedene Genres passen. Der Comic, mit dem ich mich an diesem Projekt beteiligte, ist vom Zeitgeschehen inspiriert, er widerspiegelt einen gewissen Moment in der Geschichte. Es ist aber auch ein humorvoller Streifen, mit einem satirischen Dialog.“




    Das Projekt Der Comics-Kolporteur“ hat zudem eine starke soziale und erzieherische Komponente. Für Mihai Ionuţ Grăjdeanu gelten Comics auch als potenzielle Ressourcen für die Erforschung des Lebens während der Pandemie:



    In der Zukunft können Comics als grafische Referenzen verwendet werden, da die Handlung sich in einem gewissen Zeitraum abspielt. Vor allem aber sind Comics sorgfältig erstellt, so dass sie ein Nachschlagewerk für die Forschung in verschiedenen Bereichen sein können. Es gibt auch Web-Comics, die die Leute auf ihren Handys und Tablets lesen können.“




    Der grö‎ßte Vorteil dieser Art von bildender Kunst ist, dass sie für das breite Publikum leicht verständlich ist. Octav Avramescu kommt erneut zu Wort mit Einzelheiten:



    Comics sind ein Medium, das spielerisch sein kann, aber das ist nicht das Wesentliche daran. Sie sind nicht nur eine Karikatur oder ein Witz, sie erzählen eine Geschichte. Und die Autoren verwenden Bilder, um einfache Geschichten zu erzählen, die wir alle verstehen.“




    Das Projekt des Goethe-Instituts Bukarest soll auch im Herbst fortgesetzt werden, auch mit Künstlern aus Deutschland. Octav Avramescu dazu:



    Die Kunst profitiert von den Corona-Einschränkungen. Es gibt eine Menge Ideen, an denen wir gearbeitet haben und die wir umsetzen werden. Dieses Projekt ist damit nicht beendet. Die zwanzig Autoren, die sich an unserem Projekt beteiligt haben, werden in diesem Herbst, wenn sich die Situation verbessert, eine Ausstellung zusammenstellen.“