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  • La semaine du 09 au 14 juillet 2018

    La semaine du 09 au 14 juillet 2018

    Le sommet de l’OTAN, un succès pour la Roumanie

    Le sommet de l’IOTAN s’est tenu mercredi et jeudi dernier à Bruxelles dans une ambiance tendue, sur toile de fond des insistances du président américain Donald Trump que les alliés augmentent considérablement les budgets destinés à la défense. La Roumanie y était représentée par son chef de l’Etat, Klaus Iohannis. A l’issue des débats, celui-ci s’est félicité d’avoir obtenu deux résultats extrêmement importants: la brigade multinationale déjà présente sur le territoire de la Roumanie aura un statut permanent et Bucarest accueillera un centre de commandement opérationnel. Lorsque le centre sera constitué, environ 400 officiers, de tous les pays alliés, y travailleront ensemble. De même, Bucarest poursuivra les négociations avec ses partenaires pour arriver à une présence aussi solide que possible au sein de la brigade multinationale, a précisé le président. Hôte mais aussi fournisseur de troupes pour les théâtres d’opérations de l’étranger, la Roumanie a annoncé, à Bruxelles, qu’elle allait accroître, l’année prochaine, sa présence militaire en Afghanistan, le contingent roumain passant de 700 militaires actuellement à plus de 950. Une croissance importante pour la Roumanie, selon le chef de l’Etat, Bucarest ayant compris depuis longtemps déjà que l’appartenance à l’OTAN signifie aussi offrir de la sécurité. En marge du sommet de Bruxelles, une session spéciale, organisée à l’initiative de Bucarest, a été consacrée à la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire. Par ailleurs, les débats des leaders des Etats membres de l’Alliance ont été dominés par les budgets qu’ils doivent allouer à la défense, des débats déroulés à huis clos. Le président américain Donald Trump a insisté sur le fait que tous les alliés devaient y allouer au plus vite 2% de leur. Pour leur part, les alliés ont promis d’accroître leurs dépenses militaires de 33 milliards de dollars.

    La justice roumaine, en débat à Bruxelles

    La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, s’est rendue elle aussi à Bruxelles cette semaine. Ses pourparlers avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avec le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, et avec la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, ont porté notamment sur la situation de la justice en Roumanie. L’occasion pour M Junker de préciser que l’Exécutif communautaire continuerait de suivre attentivement les évolutions de Roumanie, à travers le Mécanisme de coopération et de vérification (MCV), mis en place depuis l’adhésion du pays à l’espace communautaire en 2007. Il est essentiel que Bucarest ne recule pas dans le domaine de la Justice, a insisté le responsable européen. Les discussions ont principalement visé le Code pénal et celui de procédure pénale, que la coalition au pouvoir à Bucarest souhaite imposer.

    Viorica Dăncilă : «Nous avons parlé du Code pénal et de celui de procédure pénale et j’ai expliqué qu’ils sont le résultat de près d’une année de débats au Parlement de la Roumanie. Que nous avons consulté les magistrats, les juges et tous ceux qui ont un mot à dire à ce sujet. Nous leur avons demandé de mentionner les aspects manquant de clarté ou qui inquiètent, justement pour pouvoir y remédier. »

    Egalement à l’agenda des pourparlers de Bruxelles – les préparatifs en vue du mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l’UE, le nouvel exercice financier pluriannuel de l’UE et le Brexit. Lors de sa visite, la première ministre Viorica Dancila s’est aussi entretenue avec le commissaire européen au budget et aux ressources humaines, Gunther Oettinger, et avec le commissaire européen en charge de la politique agricole commune et du développement rural, Phil Hogan.

    La cheffe de la Direction Nationale Anticorruption, révoquée de ses fonctions.

    Considérée longtemps comme la femme la plus puissante de Roumanie, la procureure en chef de la Direction nationale anticorruption (DNA), Laura Codruţa Kövesi, a été révoquée de ses fonctions, lundi dernier, par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Selon la porte – parole de l’Administration présidentielle, le président se conformait ainsi à une décision de la Cour Constitutionnelle, qui lui avait été pratiquement imposée, le 30 mai dernier, par les juges constitutionnels. Ceux-ci avaient constaté l’existence d’un conflit juridique de nature constitutionnelle entre le chef de l’Etat et le gouvernement. C’est le ministre de la Justice, Tudorel Toader, qui en a saisi la Cour, après le rejet, au mois de février, par le président, de sa demande de démettre Mme Kovesi. Le chef de l’Etat avait qualifiée d’infondée la demande du ministre et exprimé nettement sa confiance en la probité et l’efficacité de Mme Kövesi.

    Après la signature du décret de révocation, Laura Codruta Kovesi a parlé de l’activité de l’institution, lors d’une déclaration à la presse: « La DNA a montré que la loi était la même pour tous, que personne n’était trop fort pour s’y soustraire. Les enquêtes ont visé des personnes qui paraissaient intouchables. Nous avons contribué, par nos enquêtes, à sensibiliser la société civile à la gravité du phénomène de la corruption. La manière brutale par laquelle on force la modification des lois pénales témoigne du fait qu’il y a des gens qui veulent être protégés pour leur passé, pour leur présent et pour leur avenir. »

    Pour la place restée vacante, le procureur général Augustin Lazăr a proposé Mme Anca Jurma, procureure expérimentée de la DNA, tout en précisant que la lutte contre la corruption devait continuer.

    A son tour la nouvelle cheffe par intérim du parquet anticorruption, Anca Jurma a déclaré : « La DNA a une responsabilité majeure à accomplir dans le cadre du mandat qui lui est conféré par la loi, à savoir : lutter contre la corruption de haut niveau. Pour ce faire, la DNA doit rester une institution forte, indépendante et pertinente, tant que la Roumanie est confrontée au phénomène de la corruption.»

    Le limogeage de Laura Codruta Kovesi, demandée avec insistance par le pouvoir de gauche, a attiré l’attention de la Commission européenne. Celle-ci a averti Bucarest qu’elle pourrait réévaluer ses conclusions sur la durabilité de la lutte anticorruption en Roumanie, dans les conditions où la capacité de la DNA de maintenir ses bons résultats est mise en cause.

  • 11.07.2018

    11.07.2018

    OTAN – Le renforcement du flanc oriental de l’OTAN compte parmi les principaux sujets dont la Roumanie souhaite débattre au sommet de l’Alliance qui se tient ces mercredi et jeudi à Bruxelles. Bucarest y est représenté par le président Klaus Iohannis. Il est nécessaire d’avoir des résultats concrets dans le voisinage oriental et méridional, y compris dans la lutte contre le terrorisme. En même temps, Bucarest soutient le développement du partenariat entre l’OTAN et l’UE dans les domaines d’intérêt commun, dont la mobilité des forces ou la défense cybernétique. Ce sont quelques messages que la Roumanie veut transmettre à ses alliés de l’OTAN réunis à Bruxelles.

    MCV – « La Commission européenne continue de suivre les évolutions en Roumanie en ce qui concerne le Mécanisme de Coopération et de Vérification (MCV) dans le domaine de la justice et insiste sur le fait qu’il est essentiel que Bucarest ne renonce pas aux progrès déjà enregistrés ». C’est ce qu’a déclaré pour la radio publique roumaine Christian Wigand, porte-parole de l’Exécutif communautaire. Mardi, à Bruxelles, le président de la Commission, Jean-Claude Junker, a encouragé la première ministre roumaine, Viorica Dancila, à agir en faveur d’un discours politique normal en Roumanie, notamment dans la perspective du mandat de Bucarest à la tête du Conseil de l’UE, l’année prochaine, a encore précisé Christian Wigand. Dans une interview pour Radio Roumanie, la première ministre Viorica Dancila a affirmé, à son tour, que la Roumanie était prête à assumer ce rôle important. Elle a mentionné les défis que Bucarest devrait relever pendant son mandat, dont le Brexit, le cadre financier pluriannuel, la politique agricole commune, la politique de cohésion et celle de défense, sans oublier la migration. Notons aussi que la visite de la cheffe de l’Exécutif roumain à Bruxelles a eu lieu sur la toile de fond de disputes politiques internes causées par les controversées modifications des lois de la justice et des Codes pénaux, opérées par le pouvoir de gauche.

    Justice – Le Parlement de Bucarest a une fois de plus avalisé la loi portant sur le statut des magistrats. Celle-ci prévoit entre autres que le président ne peut refuser qu’une seule fois et de manière justifiée les propositions pour les postes des procureurs de haut niveau. L’opposition de droite a l’intention de contester encore une fois le texte réglementaire auprès de la Cour Constitutionnelle. Pour sa part, le Parti Social Démocrate (PSD), principal formation politique de la coalition au pouvoir, affirme que la demande de ré-examination formulée par le président n’est pas justifiée, car ayant pour seul but l’ajournement de l’entrée en vigueur de la loi. Par ailleurs, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a demandé à la Cour constitutionnelle de la Roumanie de se prononcer sur un autre aspect lié aux lois de la justice : il souhaite savoir si les modifications du Code de procédure pénale et de la Loi de l’organisation judiciaire sont – oui ou non – conformes à la Constitution. Le président a également demandé au président de la Cour constitutionnelle, Valer Dorneanu, d’attendre le rapport de la Commission de Venise sur la réforme du système judiciaire roumain, avant de se pencher sur les saisines qui lui ont été adressées.

    Kovesi – La section des Procureurs du Conseil supérieur de la Magistrature doit débattre aujourd’hui du poste que l’ancienne cheffe de la Direction Nationale Anticorruption (DNA), Laura Codruţa Kövesi, occupera pour continuer son activité. Révoquée, lundi, par le président Klaus Iohannis, Mme Kovesi a déclaré qu’elle resterait procureur, mais qu’elle quitterait le Parquet anticorruption. Pour rappel, la demande de révocation avait été faite par le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Dans un premier temps, le chef de l’Etat a refusé de donner cours à cette demande, la considérant comme non fondée. Toutefois, les juges de la Cour constitutionnelle ont décidé que ce refus avait engendré un conflit juridique de nature constitutionnelle entre les institutions de l’Etat roumain. Par conséquent, le président s’est vu obliger de révoquer la cheffe de la DNA. Et c’est toujours aujourd’hui que l’on attend une décision du Conseil supérieur de la Magistrature dans le dossier où Mme Kovesi fait l’objet d’une enquête menée par l’Inspection Judiciaire, étant donné que l’ex procureure en chef de la DNA a refusé de se présenter devant une commission parlementaire spéciale.

    Tennis – Le duo formé par les Roumaines Irina Begu et Mihaela Buzărnescu affronte ce mercredi Nicole Melichar (Etats-Unis) et Kveta Peschke (République tchèque) dans les quarts de finale du double dames de Wimbledon, 3e tournoi du Grand Chelem de l’année. Elles sont d’ailleurs les seules Roumaines encore présentes dans la compétition londonienne.

    Météo – Les températures sont à la hausse en Roumanie, mais les effets des pluies torrentielles tombées ces deux dernières semaines se font toujours ressentir. 4 départements du sud du pays ne sont pas encore à l’abri des inondations, les hydrologues ayant placé leurs rivières en alerte orange jusqu’à jeudi matin. Une alerte jaune aux inondations concerne 5 autres bassins hydrographiques du sud de la Roumanie. Sur le reste des zones affectées par la pluie et les crues, les eaux se retirent peu à peu. Le secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, Raed Arafat, a déclaré pour Radio Roumanie que les Inspections pour les situations d’urgence étaient toujours en état d’alerte. Il a appelé la population à ne pas se rendre dans les zones à risque, dans les conditions où 4 personnes ont perdu la vie, mardi soir, dans une crue, dans une commune du sud-est du pays. Aujourd’hui les météorologues annoncent de la pluie sur les montagnes et sur le nord-est. Les températures maximales de la journée iront de 23 à 31 degrés. 26 degrés à midi à Bucarest.

  • La semaine du 04 au 09 décembre 2017

    La semaine du 04 au 09 décembre 2017

    Décès du dernier roi de Roumanie, Michel Ier

    Le dernier roi de Roumanie, Michel Ier, s’est éteint des suites d’une longue maladie, à 96 ans, à sa résidence de Suisse, là où l’ancien souverain a passé une grande partie de son exil. Michel Ier a été le dernier des quatre souverains de la dynastie d’origine allemande de Hohenzollern-Sigmaringen, qui a accédé au trône de Bucarest en 1866 et a construit la Roumanie moderne. De nombreux messages de condoléances sont adressés à la famille royale après l’annonce du décès du roi Michel.

    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a évoqué la personnalité impressionnante de l’ancien souverain : « Le roi Michel a été une des personnalités les plus importantes de Roumanie et a écrit l’Histoire du pays avec un H majuscule. C’est une grande perte pour la Roumanie et pour les Roumains. Je présente mes condoléances à tous les membres de la Maison royale. »

    Dans une déclaration à la nation, l’aînée de ses cinq filles, la princesse Margarita, dépositaire de la Couronne, a déploré la disparition de l’ancien monarque : « Roumains, le pays a perdu le roi Michel Ier. Pendant plus de neuf décennies, il a consacré à la Roumanie tous ses pouvoirs, avec dévouement et patience. Avec un amour infini et des principes forts, le roi Michel a écrit dans le livre de la nation la page de la plus grande valeur de toute l’histoire contemporaine. Sa bonté et son pardon ont vaincu tous les maux du siècle dernier. Sa sagesse a assuré la continuité de notre identité dans des moments de grave écart de la direction naturelle du pays. Notre roi a été une partie de l’Etat roumain. »

    Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a exprimé sa profonde tristesse en apprenant la nouvelle et il a notamment rendu hommage au rôle qui fut le sien lorsqu’il a entrepris en 1997 un tour des capitales européennes pour promouvoir l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne. En Roumanie, les gens continuent d’apporter des fleurs et d’allumer des bougies devant l’ancien palais royal de Bucarest et eu palais Elisabeta, résidence du roi Michel dans la capitale. Le cercueil avec la dépouille du dernier souverain roumain sera ramené en Roumanie le 13 décembre et sera déposé dans le hall d’honneur du Château de Peleş, à Sinaia, dans les Carpates Méridionales. Le roi défunt sera ensuite déposé au Palais royal de Bucarest. Les funérailles sont prévues le samedi 16 décembre, à Curtea de Argeş (sud), dans la nécropole où reposent tous les rois de Roumanie. Le gouvernement de Bucarest a décrété 3 jours de deuil national les 14, 15 et 16 décembre. Lundi, le 11 décembre, la personnalité de feu le roi Michel sera évoquée au cours d’une séance solennelle du parlement roumain. Michel Ier est monté sur le trône une première fois en 1927 jusqu’en 1930 et une seconde fois en 1940, après l’abdication de son père, Carol II. Selon les historiens, par ses décisions, il a écourtée la Seconde Guerre mondiale d’au moins six mois, sauvant ainsi des centaines de milliers de vies.

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé le projet de budget 2018

    Le projet de loi portant budget de l’Etat 2018 approuvé mercredi par le gouvernement roumain repose sur une croissance économique de 5,5% et sur une inflation moyenne annuelle de 3,1%. Le premier ministre Mihai Tudose a affirmé que c’était pour la première fois que le PIB de la Roumanie dépassait les 200 milliards d’euros, ce qui permettra des majorations des salaires et des retraites. Le projet sera adopté par le parlement de Bucarest le 21 décembre prochain, selon le calendrier établi, jeudi, par les Bureaux permanents réunis des deux Chambres de l’assemblée législative. Jeudi, une estimation révisée publiée par Eurostat indiquait que la Roumanie a enregistré la plus forte croissance économique de l’UE au 3e trimestre de l’année en cours. Ainsi, entre juillet et septembre derniers, le PIB de la Roumanie a connu une hausse de 8,6% par rapport à la même période de l’année passée.

    Controverses dans la justice roumaine

    A Bucarest, la commission parlementaire spéciale pour les lois de la justice a décidé que la création d’une section spéciale d’investigation des infractions ayant trait à l’acte de justice, perpétrées par les procureurs et les juges, était nécessaire. La même commission a également voté la proposition que les services ou bureaux du Parquet national anticorruption (DNA) ne puissent pas être créés sans l’avis du Service pour les procureurs du CSM. Les propositions ont été soutenues par les parlementaires de la coalition gouvernementale PSD-ALDE et par ceux de l’UDMR. L’opposition, soit le PNL et l’USR, a voté contre la création d’une Section d’investigation des procureurs et des juges, affirmant que cette structure avait été créée pour intimider et pour exercer des pressions sur les magistrats. L’intention de la coalition au pouvoir de modifier les lois de la justice a donné lieu à des protestations à Bucarest et dans d’autres villes du pays.

    Les handballeuses roumaines – qualifiées dans les 8e de finale du Championnat mondial d’Allemagne, et la vice-championne de Roumanie de foot – dans les 16e de la Ligue Europa

    La sélection de handball féminin de la Roumanie a terminé sur la première place dans son groupe, au Championnat mondial d’Allemagne. Les Roumaines ont eu raison de l’équipe de l’Angola. La sélection nationale a eu un parcours excellent, avec 4 victoires dans les matchs contre le Paraguay, la Slovénie, l’Espagne et l’Angola. A l’édition antérieure, en 2015, la Roumanie a remporté la médaille de bronze. C’est la seule équipe qui a participé à tous les 22 tournois mondiaux organisés jusqu’ici. D’autre part, le vice-champion de Roumanie au football, FCSB (ancien Steaua Bucarest) a perdu, jeudi soir, à domicile, sur le score de 1 à 2, le dernier match du groupe G de la Ligue Europa, devant les Suisses du FC Lugano. Le FCSB s’est qualifié dans les 16e de finale de la compétition, mais en seconde position dans le groupe. (Trad. Ligia Mihaiescu)