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  • L’histoire des relations bilatérales entre la Roumanie et la Corée du Nord

    L’histoire des relations bilatérales entre la Roumanie et la Corée du Nord


    La Roumanie socialiste de Nicolae
    Ceausescu d’avant 1989 avait noué d’excellentes relations politiques, diplomatiques
    et commerciales avec la Corée de Nord de Kim Ir Sen, grâce notamment à la convergence des vues de leurs
    deux leaders, mais aussi à leurs intérêts économiques complémentaires. En effet,
    si la Roumanie cherchait des débouchés commerciaux hors l’Europe, la Corée de
    Nord tentait, elle, le rapprochement avec l’un des Etats européens du bloc communiste.


    Le colonel Emil
    Burghelea avait rejoint en 1970 et pour plusieurs années son poste d’attaché
    militaire de Bucarest à Pyongyang. Interviewé en 2000 par le Centre d’histoire
    orale de la Radiodiffusion roumaine, il a été un témoin direct de l’essor
    remarquable des relations bilatérales entre la Roumanie et la Corée du Nord. En
    effet, si la Roumanie n’exportait dans le pays asiatique avant 1970 que des
    camions de marque Bucegi, fabriqués à Brașov, et des pièces détachées, la Corée
    de Nord s’avérait assoiffée de toutes technologies industrielles, désireuse qu’elle
    était de bâtir sa propre industrie nationale.

    Emil Burghelea appelait dans son interview, avec une certaine nostalgie, l’enthousiasme
    des Coréens, et leurs prouesses en matière de débrouille, mais aussi certaines
    de leurs pratiques commerciales déloyales. :


    « Vous savez, ils avaient mis au point la production des aciers
    spéciaux à usage militaire dans des conditions terribles. L’on se demandait
    comment ils y parvenaient, alors que nous, l’on devait faire appel à l’expertise
    des Occidentaux, en payant grassement pour avoir accès à de telles
    technologies. Mais, d’un autre côté, ils étaient plutôt rompus aux pratiques
    commerciales déloyales. Prenez les tours d’usinage, ces machines-outils qu’ils
    importaient de chez nous, et qui étaient fabriqués dans nos usines d’Arad ou de
    Brasov, auxquels ils enlevaient l’étiquette « Fabriqué en Roumanie »,
    pour la remplacer par la leur, et les exporter en Corée du Sud. Nous, l’on
    faisait comme si de rien n’était. Et puis, on leur a monté aussi beaucoup de
    cimenteries. »



    La priorité de l’industrie
    nord-coréenne portait déjà à l’époque sur la construction d’un complexe industriel
    militaire moderne et puissant, l’économie nord-coréenne étant subordonnée à la
    doctrine militaire du pays. Emil Burghelea:


    « Ils étaient assoiffés de technologie. Ils étaient par exemple intéressés
    par nos chantiers de Mangalia. Ils étaient intéressés par tout ce qui touchait
    à l’aviation, aux chars, à l’artillerie. Ils avaient construit d’impressionnants
    batteries d’artillerie côtières, qui étaient entièrement cachées. L’on ne
    pouvait rien apercevoir depuis le large, rien depuis la terre. Les canons
    étaient enfouis sous la terre, pouvaient résister à une frappe nucléaire au
    besoin. Une véritable prouesse technologique. Nous, les Roumains, pouvions nous
    enorgueillir d’une certaine avancée en matière de technologie militaire à l’époque.
    Nous disposions d’une certaine tradition aux usines de Resita, où nous
    fabriquions ce canon antichar formidable de 75 mm, et puis d’autres encore. A
    Brasov, l’on avait démarré la fabrication d’hélicoptères militaires, des lance-roquettes
    multiples, de conception soviétique. Alors les Nord-Coréens y étaient forcément
    intéressés. Leurs représentants se rendaient parfois chez Ceausescu, lui sollicitaient
    l’accès à telle ou telle technologie, pour la fabrication de telle ou telle
    arme. Et Ceausescu, bon prince, comme toujours avec eux. Ensuite, on les
    faisait visiter nos usines, nos chaînes de production d’armes, et ils prenaient
    des notes. On a envoyé aussi des spécialistes qui les ont aidés de bâtir des répliques
    de notre Maison de l’Armée de Brasov chez eux ».




    Avoir la technologie
    est une chose. Savoir en faire bon usage en est une autre. Le colonel Emil
    Burghelea :


    « C’étaient des braves. Leur slogan était « Un contre cent ».
    Ils se voyaient entourés d’ennemis nombreux, et ils leur fallaient apprendre à
    les combattre, alors qu’ils se trouvaient en infériorité numérique. lls avaient
    développé aussi la pratique des arts martiaux, la discipline était au top. Des
    soldats très bien entraînés. Ils entraînaient les jeunes depuis qu’ils étaient
    encore sur les bancs de l’école. Le Palais des pionniers de Pyongyang disposait
    d’espaces spécialement dédiés à l’entraînement militaire de jeunes. Ils
    apprenaient le maniement et l’entretient des armes de poing et des fusils d’assaut
    ».


    Mais la bonne
    entente entre les Roumains et les Nord-Coréens allait dans les deux sens. En
    effets, les Roumains disposaient d’un accès privilégié aux matières premières nord-coréennes.
    Emil Burghelea :


    « Nos exportations en matière technologique n’était pas gratuits non
    plus. L’on avait besoin de leur charbon, de leur tabac, du poisson, du minerai
    de fer. Ceausescu avait certes ses visées de nature politique, mais il n’était
    pas des ceux qui perdent au change. L’essor de notre industrie avait besoin des
    matières premières nord-coréennes. Il ne s’agissait pas que d’une collaboration
    de nature militaire »




    Mais les relations
    bilatérales florissantes d’autrefois ont été jetées aux oubliettes après la
    chute du régime communiste en Roumanie. Le divorce idéologique entre les deux
    Etats a vite fait de mettre un terme à la poursuite des échanges militaires, technologiques
    et commerciaux être la Roumanie et la Corée de Nord. (Trad. Ionut Jugureanu)





  • Rumanía y Corea del Norte

    Rumanía y Corea del Norte


    Las relaciones entre Rumanía y Corea del Norte fueron muy estrechas a partir de 1970. Los dos líderes, Nicolae Ceauşescu y Kim Ir Sen, se visitaron y simpatizaron, intentando acercar a sus países. Los fundamentos de las relaciones eran la ideología marxista-leninista interpretada de manera muy rígida y el deseo de separarse de la tutela soviética y china. Así, Rumanía y Corea del Norte encontraron maneras de dialogar y de colaborar.



    En 1970, el coronel Emil Burghelea fue nombrado agregado militar en Pyongyang, y en 2000 presentó al Centro de Historia Oral de la Radiodifusión Rumana las condiciones en las que llegó a ser nombrado, aunque no hablara coreano y no estuviera preparado para aquel cargo.




    “Me dijeron que era un oficial que se podía adaptar fácilmente a cualquier condición, que hablaba bien ruso, que numerosos coreanos también hablaban ruso y, además, que había coreanos que hablaban rumano, y existían todas las posibilidades de cumplir con mis deberes allí, en Corea. Durante la guerra de Corea, aquí estuvieron miles de niños, en el valle de Prahova. Ellos aprendieron rumano y los niños aprenden rápido el idioma. Hubo residencias llenas de niños, casi todos los de agregados militares norcoreanos en Rumanía hablaban rumano. Me permito una broma: en una de las visitas gubenamentales y militares de nuestro país, la delegación liderada por Emil Bodnăraş fue recibida muy bien por la dirección del partido y del Estado coreano. Y Bodnăraş fue alojado en excelentes condiciones. Le ofrecieron un intérprete de rumano. Nos contó que quería saber cuántas personas sabían rumano, porque había mucha gente. En un momento de descanso, Bodnăraş contó un chiste sucio. Y el intérprete no tuvo que traducir, porque unas 10 personas empezaron a reír. ¿Cómo hablaban rumano? Lo chapurreaban. Por ejemplo decían “padre nuestro parental. Les decía que, siendo padre, era parental. Y entendí que lo decían así para evitar la confusión con el líder de Corea, que era también su padre.




    Con el tiempo, las relaciones entre Rumanía y Corea del Norte llegaron a ser muy estrechas, incluso privilegiadas, según ha afirmado el coronel Emil Burghelea:




    “Las relaciones entre nuestros países eran excelentes, porque alcanzaron el nivel de los líderes del Estado, de los líderes de los partidos, y desde este punto de vista, yo fui un agregado militar privilegiado en Corea. Tenía acceso donde ningún otro agregado militar, ni ruso, ni chino, tenía. Tenían una política de retención ante las grandes potencias, aunque murieran allí 2 millones de chinos durante la guerra de Corea. Además, había muchísimas delegaciones, también en el ámbito del intercambio de armamento. El copresidente de la delegación o de la comisión gubernamental era normalmente el controvertido general Vasile Ionel, había también una comisión económica, había muchísimos organismos de este tipo que tenían por objetivo fortalecer la colaboración en todos los ámbitos.




    Rumanía exportaba a Corea del Norte numerosos camiones, coches, máquinas, herramientas y productos de los sectores industriales. Nos ha ampliado más detalles Emil Burghelea:




    “No hubo demanda que no encontrara respuesta, incluso personal. Tuve problemas con uno de mis hijos que estaba en el país, y llegó al ministro, que bajó del avión para que mi esposa pudiera venir al país y cuidarlo. No hacía muchas demandas, pero entonces fue una situación muy grave. Pero contestaban muy rápido, tenía acceso donde nadie tenía, desde las fábricas subterráneas de armamento hasta las fortificaciones de la circunvalación. Respecto a las armas, robaban de dónde podían. Estaban desesperados por construir una industria de armas. Trabajaban en unas condiciones de la Edad Media, pero sacaban armas. Quiero decir que las condiciones eran muy difíciles, parecidas a la época de Esteban el Grande. Fabricaron aceros especiales en condiciones increíbles, mientras que aquí te pedían ir a Occidente para informarte, con inversiones y por mucho dinero. Había también algo más: existía el problema de la movilización del coreano, que estaba entre cuatro imperios: ruso, chino, japonés y estadounidense. De nosotros recibían tornos automáticos construidos en Arad y Braşov. Y nosotros veíamos lo que hacían: sacaban las etiquetas de los tornos, en las que escribía en rumano: “hecho en…, y ponían otras etiquetas en coreano, los enviaban al sur y decían que los habían fabricado los norcoreanos. Sabíamos lo que hacían, pero nosotros no decíamos nada. Pero también robaban de otros, no solo de nosotros.




    La amistad entre Rumanía y Corea del Norte se había convertido en una leyenda. Algunos historiadores han afirmado que Nicolae Ceauşescu estuvo influenciado por el estilo coreano de trabajo y de vida. Después de 1989, las relaciones entre los dos países iban a ser revaluadas de manera significativa.






  • La Roumanie et la Corée du Nord

    La Roumanie et la Corée du Nord

    Les relations entre la Roumanie et la Corée du Nord ont été très serrées à commencer par les années 1970. Les deux leaders, Nicolae Ceausescu et Kim Ir Sen, se sont rendus en Corée du Nord et respectivement en Roumanie dans une tentative de réaliser un rapprochement entre les deux pays. Le fondement de ces relations était une interprétation très rigide de l’idéologie marxiste-léniniste et le désir d’émancipation de sous la tutelle soviétique et respectivement chinoise. C’est de cette façon que la Roumanie et la Corée du Nord ont trouvé des moyens pour favoriser le dialogue et la collaboration bilatérale.

    En 1970, le colonel Emil Burghelea était nommé attaché militaire à Pyongyang et en 2000, il racontait au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine les conditions dans lesquelles il avait été nommé à cette fonction, même s’il ne parlait pas le coréen et il n’était pas préparé à la remplir.

    Emil Burghelea : « Ils m’ont expliqué que j’étais un officier qui pouvait s’adapter facilement en toute circonstance. Je parlais bien le russe, langue connue aussi de nombreux Coréens. Qui plus est, de nombreux Coréens connaissaient le roumain, donc il était possible pour moi de mener à bien ma mission en Corée. Durant la guerre de Corée, plusieurs milliers d’enfants avaient été évacués en Roumanie, sur la Vallée de la Prahova. Ils ont appris le roumain parce que les enfants arrivent à apprendre une langue étrangère très vite. Les enfants d’attachés militaires coréens en Roumanie sont tous rentrés chez eux parlant le roumain. Et je me permets de raconter une petite anecdote : durant une des visites gouvernementales et militaires en Corée du Nord, notre délégation était dirigée par Emil Bodnaras. Il a été reçu en grande pompe par la direction du parti et de l’Etat de Corée. Il fut hébergé dans des conditions formidables et accompagné à chaque pas par un interprète de roumain. Il racontait avec humour qu’il voulait voir qui étaient ceux qui parlaient le roumain puisqu’il était entouré de toute sorte de personnes : du tailleur jusqu’au cordonnier. Durant un moment de détente, Bodnaras a dit une blague plutôt cochonne. Et l’interprète n’est pas arrivé à la traduire puisqu’une dizaine de personne ont éclaté de rire. Comment parlaient-ils le roumain ? Ils le parlaient mal. Ce qui plus est, ils utilisaient une expression « mon père paternel ». J’ai compris ensuite qu’ils essayent d’éviter la confusion avec le dirigeant de la Corée qui pour eux était aussi leur « père ».

    Entre temps, les relations entre la Roumanie et la Corée du Nord sont devenues très serrées, même privilégiées, comme l’affirme Emil Burghelea: Les relations entre nos pays étaient excellentes au niveau des chefs d’Etat, des chefs de parti et de ce point de vue j’étais un attaché militaire privilégié en Corée. J’avais accès à des endroits inaccessibles aux autres attachés militaires, russe ou chinois. Ils avaient leur politique de retenue face aux grandes puissances, même si deux millions de Chinois sont morts durant la guerre de Corée. Ce qui plus est, les échanges étaient assez importants, notamment dans le domaine de l’armement. A ceux-ci s’ajoutaient une commission économique et de nombreux organismes censés renforcer la coopération bilatérale à tous les niveaux. »

    La Roumanie exportait en Corée des camions, des voitures, des machines et des produits industriels.

    Emil Burghelea : « Toutes mes demandes étaient satisfaites, même mes demandes personnelles. J’ai eu des ennuis avec un de mes enfants qui était encore en Roumanie et le ministre même est intervenu pour que mon épouse puisse rentrer en Roumanie. Ils étaient très aimables, j’avais accès à des endroits inaccessibles : usines d’armement souterraines et même fortifications. Ils s’efforçaient à se doter d’une industrie d’armement. Ils travaillaient dans des conditions similaires à celles du Moyen Age, mais ils réussissaient à produire des armes. Les conditions étaient très très très difficiles, c’était comme à l’époque d’Etienne le Grand quand les premiers canons étaient confectionnés en bois de cerisier. Ils ont réussi à produire des aciers spéciaux dans des conditions primitives alors que chez nous on disait qu’il fallait aller en Occident pour trouver des informations et faire ensuite des investissements colossaux. Et il y a aussi la question du pouvoir de mobilisation du Coréen, qui se trouve actuellement entre quatre empires : les Russes, les Chinois, les Japonais et les Américains. Ils importaient de Roumanie des tours automatiques, produits à Arad ou à Brasov. Puis ils enlevaient les étiquettes ou il était écrit en roumain « produit à … » et mettaient d’autres étiquettes en langue coréenne avant de les exporter au Sud et affirmer qu’ils étaient produits par eux-mêmes. On savait ce qu’ils faisaient, mais on ne leur disait rien ; en fin de compte, on n’était pas les seuls à être volés de cette manière. »

    De l’avis de certains historiens, le dictateur communiste roumain Nicolae Ceausescu a été fortement influencé par le style de vie et par la manière de travailler des Coréens. L’année 1989 a marqué la fin de la légendaire amitié roumano-coréenne, puisque les relations entre les deux pays ont été considérablement réévaluées. (Trad. Alex Diaconescu)

  • România şi Coreea de Nord

    România şi Coreea de Nord

    Relaţiile dintre România şi Coreea de Nord au fost foarte apropiate începând cu anii 1970. Cei doi lideri, Nicolae Ceauşescu şi Kim Ir Sen, s-au primit reciproc şi s-au simpatizat, încercând să-şi aducă ţările mai aproape una de cealaltă. Fundamentul acestor relaţii era ideologia marxist-leninistă interpretată foarte rigid şi dorinţa de a se emancipa de tutela sovietică şi de cea chineză. Astfel, România şi Coreea de Nord au găsit căi de dialog şi de colaborare.



    În 1970, colonelul Emil Burghelea a fost numit ataşat militar la Phenian şi în 2000 el a mărturist Centrului de Istorie Orală din Radiodifuziunea Română condiţiile în care a ajuns să fie numit în funcţie, deşi nu ştia limba coreeană şi nu era pregătit pentru acel post. ”Mi s-a argumentat că sunt un ofiţer care mă pot adapta uşor în orice condiţii, cunosc bine limba rusă, că foarte mulţi coreeni cunosc şi ei limba rusă, plus coreenii care ştiau limba română, existau toate posibilităţile ca să mă achit de sarcini acolo, în Coreea. În timpul războiului din Coreea, au fost aici câteva mii de copii, pe valea Prahovei, care au fost şi au învăţat româna, şi copiii învaţă repede limba. Am avut cămine întregi de copii ai unor ataşaţi militari, care s-au întors după aia în Coreea, toţi ştiau limba română. Mi-aş permite şi o glumă: la una dintre vizitele guvernamentale şi militare ale ţării noastre, delegaţie condusă de Emil Bodnăraş, a fost primit cu tot alaiul de către conducerea de partid şi de stat coreană. Şi Bodnăraş a fost cazat în nişte condiţii formidabile.


    Fiind ofiţer de profesie şi el, ilegalist, cunoscând regulile muncii ilegale, precum şi canoanele militare, i s-a pus la dispoziţie un translator de limba română. Ne povestea cu umor că voia să vadă cam câţi sunt ăia care ştiau română. Suita era numeroasă, de la croitori până la cizmar. Într-o zi de repaos, într-un moment de destindere, Bodnăraş s-a gândit să spună un banc mai porcos. Şi Bodnăraş spunea că translatorul n-a mai fost nevoie să-l traducă pentru că vreo 10 au izbucnit automat în hohote de râs. Cum vorbeau ei româna? O stâlceau. Aveau o formulă, de exemplu spuneau ”tatăl nostru părintesc”. Eu le spuneam că dacă e tată, e părinte, de unde o scoteau ei pe-asta cu ”tatăl părintesc”? Şi am înţeles că spuneau aşa ca să se evite confuzia cu conducătorul Coreeii, care era şi el tată.”



    În timp, relaţiile dintre România şi Coreea de Nord au ajuns foarte strânse, chiar privilegiate, aşa cum afirma colonelul Emil Burghelea. ”Relaţiile dintre ţările noastre erau excelente, pentru că erau sus la nivelul conducătorilor de stat, al conducătorilor de partide, şi din punctul ăsta de vedere, eu am fost un ataşat militar privilegiat, la coreeni. Aveam acces unde nu avea acces niciun alt ataşat militar, nici rus, nici chinez. Aveau ei politica lor de reţinere faţă de marile puteri, chiar dacă au murit acolo 2 milioane de chinezi în timpul războiului coreean. Plus că erau foarte multe delegaţii, şi la nivelul schimbului pe linie de armament, plus că de regulă copreşedinte la delegaţiei sau al comisiei guvernamentale era atât de controversatul general Vasile Ionel, era o comisie economică, erau foarte multe asemenea organisme menite să întărească colaborarea pe toate liniile.”



    România exporta în Coreea o mare cantitate de camioane, autoturisme, maşini-unelte şi produse din sectoare industriale. ”Nu a fost o cerere de a mea care să nu fi fost satisfăcută, fie şi personală. Eu am avut nişte necazuri cu unul dintre copii care erau în ţară, şi s-a ajuns până la ministru care s-a dat jos din avion ca să poată veni soţia în ţară şi să aibă grijă de copil. Nu eram eu acela care să facă tot felul de cereri, dar atunci a fost o situaţie mai gravă şi atunci am făcut un apel. Dar îţi veneau foarte repede în întâmpinare, aveam acces unde nu avea nimeni acces, de la fabricile lor de armament subterane până la fortificaţiile de pe linia de centură. În legătură cu armele, furau de unde puteau. Alergau cu limba scoasă ca să-şi facă industrie de armament. Lucrau în nişte condiţii de evul mediu, dar scoteau arme. Vreau să spun condiţii foarte-foarte grele, ca pe vremea lui Ştefan cel Mare, când a făcut primele guri de foc din tulpini de cireş.


    Au făcut oţeluri speciale pentru guri de foc în nişte condiţii în care te minunai cum naiba au putut le fabrice, când la noi ţi se cerea tot timpul să mergi în Occident să te informezi, cu investiţii şi pe bani mulţi. Mai era o a doua chestiune: era problema de mobilizare a coreeanului, care se afla acum între patru mari pietre de moară, cele patru imperii: ruşii, chinezii, japonezii şi americanii. Primeau de la noi strunguri automate, făcute la Arad sau la Braşov. Şi noi vedeam ce făceau: scoteau etichetele care erau pe strung, pe care scria în limba română ”produs la …”, şi puneau alte etichete în limba coreeană, şi le trimiteau în sud şi spuneau că au fost fabricate de către nord-coreeni. Ni se raporta ce făceau, dar noi nu le ziceam nimic. Dar furau şi de la alţii, nu doar de la noi.”



    Prietenia dintre România şi Coreea de Nord ajunsese una legendară. Unii istorici afirmă că Nicolae Ceauşescu a fost puternic influenţat de stilul coreean de muncă şi viaţă. După anul de graţie 1989, relaţiile dintre cele două ţări aveau să cunoască o reevaluare substanţială.