Tag: Kremlin

  • 100 jours de guerre en Ukraine

    100 jours de guerre en Ukraine

    Des milliers de civils tués ou blessés, des millions de réfugiés, des villes détruites — voilà à quoi ressemble l’Ukraine 100 jours après le début de l’invasion russe. Le continent européen a été déstabilisé une seconde fois (comme si la pandémie n’avait pas suffi !). L’Union européenne a approuvé six trains de sanctions contre la Russie, l’ordre géopolitique mondial est bouleversé, et l’économie internationale est affaiblie. Pendant tout ce temps, le leader du Kremlin, Vladimir Poutine, défie le monde et continue de mener les hostilités contre les Ukrainiens. La Russie occupe actuellement environ 20 % du territoire de l’Ukraine. Cette dernière estime à environ 15 000 le nombre de crimes de guerre présumés, qu’elle enquête.



    Depuis le début de l’invasion, le 24 février dernier, Kiev a été lourdement bombardée, mais elle n’a pas pu être conquise. Kherson, ville proche de la Crimée précédemment annexée par les Russes, devint le 2 mars la première grande ville conquise. Kharkiv, la deuxième ville la plus importante du pays, est elle aussi constamment pilonnée. Les négociations politiques bilatérales semblent dépourvues de finalité. En avril, des images du massacre de Boutcha ont fait le tour de la planète. La ville de Marioupol, qui relie la Crimée aux régions séparatistes de l’est de l’Ukraine, tombe après des combats dramatiques à l’aciérie Azovstal.



    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky envoie constamment des messages d’encouragement à ses soldats et demande l’aide de la communauté internationale. Les États-Unis, le G7, l’OTAN et l’Union européenne vont à la rescousse, mais resserrent également leurs rangs pour se défendre. L’Ukraine souhaite rejoindre l’UE, tandis que la Suède et la Finlande veulent adhérer à l’OTAN. Moscou pratique un chantage avec l’Occident, menaçant de suspendre ses livraisons de gaz. Les récoltes céréalières massives de l’Ukraine ne peuvent plus être exportées, avec une crise alimentaire qui se profile à l’horizon et qui devrait affecter les pays les plus vulnérables du monde. Et l’image des 100 jours de guerre est loin d’être entièrement brossée !



    Un récent sondage d’opinion mené auprès des Roumains indique que plus de 71 % d’entre eux considèrent la Russie coupable de la guerre en Ukraine voisine, plus de 87 % pensent que les dirigeants russes devraient être condamnés pour crimes de guerre, et 65 % ont une bonne opinion sur le fait que l’OTAN et les États-Unis envoient plus de troupes en Roumanie à des fins défensives. Il s’agit d’une enquête pro-occidentale et pro-OTAN, de solidarité avec la ligne que l’Union européenne et l’ensemble de l’espace euro-atlantique suivent — selon des analystes de Bucarest.



    Ici, le gouvernement a continué à prendre des mesures pour soutenir les réfugiés : il a discuté, en première lecture, d’un plan national de mesures, afin que les Ukrainiens deviennent indépendants, qu’ils puissent trouver un emploi, un logement, qu’ils inscrivent leurs enfants à l’école et apprennent le roumain le plus vite possible, afin de s’intégrer rapidement. La plateforme gouvernementale d’information du pour les bénéficiaires de protection temporaire est désormais opérationnelle. Et tout cela, dans la continuité de l’immense vague d’empathie dont la Roumanie a fait preuve depuis l’arrivée des premiers réfugiés !


    (Trad. : Ligia)



  • May 17, 2022 UPDATE

    May 17, 2022 UPDATE

    MEETING The EU and its member states will continue to provide military support
    to Ukraine the EU’s Foreign Policy chief Josep Borrell has announced at the end
    of the Foreign Affairs Council. The ministers have approved another 500 million
    euros for the member countries, which offer military gear and weapons to
    Ukraine. The event, which brought together EU defence ministers, was also
    attended by Romania’s Defence Minister Vasile Dincu. High on the agenda was the
    implementation of the Strategic Compass, (the new common defence policy) with
    emphasis on increasing the effectiveness of the missions and operations run as
    part of the Common Defence and Security Policy. Romania’s Foreign Minister
    Bogdan Aurescu was also in Brussels on Monday to attend a meeting of his EU counterparts.
    Among other things the Romanian official presented measures taken by Romania to
    support Ukraine and said that Bucharest would carry on humanitarian efforts,
    including by providing assistance to the refugees who had come and continue to come
    to this country and by operating the international humanitarian hub in Suceava,
    north-eastern Romania. Aurescu also voiced support for the sixth sanction
    package against Moscow and underlined the need for a stepped-up international
    effort for the creation of a corridor, including at sea, for shipping Ukrainian
    products, mainly cereals to third destinations via Romania.










    GAS Starting gas
    exploitation in the Black Sea represents a major objective in the process of
    becoming independent from Russian gas, Romania’s Prime Minister Nicolae Ciuca
    said on Tuesday during the talks he had with Eric Faillnet, director of the
    Carlyle International Energy Partners, the main shareholder of Black Sea
    Oil&Gas. The new offshore law, initiated at the level of the ruling
    coalition, and to be endorsed shortly, creates a predictable and stable
    framework for investors, Prime Minister Ciuca went on to say adding that it
    offers a ballance between the interests of the state and private entrepreneurs.
    Romania even has the opportunity of becoming a gas exporter in the region.
    Representatives of Black Sea Oil&Gas have announced the project in Midia is
    ready to kick off in June, after the last test are conducted, with a supply
    capacity of one billion cubic meters annually.








    TENNIS Romanian
    tennis player Mihaela Buzarnescu on Tuesday secured a 2-6, 6-4, 6-2 win against
    Xinyun Han of China in the first round of the main draw of the Grand Slam
    tournament of Roland Garros. The Rromanian player is to next play Susan
    Bandecchi of Switzerland. Another Romanian player, Irina Bara on Tuesday made
    it to the competition’s second qualifying round after a 6-3, 4-6, 6-3 win
    against Jesika Maleckova of the Czech Republic. From the delegation
    representing Romania at the event, Simona Halep, Sorana Cirstea, Gabriela Ruse,
    Irina Begu and Ana Bogdan are directly qualified to the main draw. Also on Tuesday,
    the Romanian-Russian pair Monica Niculescu/Alexandra Panova qualified for the
    quarter finals of the WTA tennis tournament in Rabat, Morocco, with prize money
    over 251 thousand dollars. The two had defeated Alicia Barnett and Olivia
    Nicholls of Britain. The second-seeded Niculescu and Panova are to be playing next
    Ana Danilina of Kazahstan and Ingrid Neel of the USA.








    UKRAINE Roughly 265 Ukrainian soldiers who were holed up in the bunkers and
    tunnels below Mariupol’s Azovstal steel plant have surrendered to the Russian
    troops and are considered POWs starting Monday, Russia’s Defence Ministry has
    announced. According to Kremlin’s spokesman Dmitry Peskov, the prisoners, some
    of whom are wounded, would be treated in line with international norms. In
    turn, Kyiv has said a prisoner swap will be taking place, as soon as the
    situation of the wounded soldiers is improved. Ukrainian authorities last week
    said that 1,000 troops, including 600 wounded, according to their commanders,
    were holed up in the bunkers and tunnels below the Azov steelworks, which
    became a symbol of the Ukrainian resistance after the Russian invasion of the
    country. They retreated to Azovstal after more than a month siege of Mariupol,
    a strategic port at the Sea of Azov, in south-eastern Ukraine, attacked by the
    Russian troops since the beginning of the invasion and almost entirely
    destroyed. The city on the coast of the Sea of Azov is strategically situated
    between the Moscow-annexed Crimea and the mining region of Donbas, where the
    two pro-Russia republics are and where Russia has stepped up its onslaught.




    (bill)

  • Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine – dernières évolutions

    Ukraine — Au 16ème jour de la guerre en Ukraine, les troupes russes continuent à avancer lentement vers Kiev, tandis que de nouveaux bombardements ont eu lieu à Marioupol. Les frappes aériennes se sont abattues vendredi sur les villes de Dnipro, Lutsk et Ivano-Frankivsk, dans l’ouest du pays. A sont tour, l’Etat major des forces armées ukrainiennes a annoncé que dans la région de Tchernihiv, dans le nord, les troupes russes subissent des pertes sévères. A son tour, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a affirmé que les forces russes déployées en Ukraine ont tué plus de civils ukrainiens que de combattants. Au Kremlin, le président Vladimir Poutine a déclaré vendredi quil allait autoriser des « volontaires » à aller se battre en Ukraine, et son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé que 16 000 combattants du Proche-Orient étaient prêts à aider les forces russes dans le Donbass. Lors d’une entrevue à Moscou avec son homologue biélorusse, Aleksandr Loukachenko, Poutine a affirmé avoir constaté certains changements positifs dans les discussions avec Kiev. Le Kremlin n’exclut pas une entrevue entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, mais il faudrait que cette rencontre soit minutieusement préparée pour déboucher sur des résultats, a fait savoir le porte parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Par ailleurs, le leader russe, Vladimir Poutine, rencontre vendredi à Moscou son homologue biélorusse, Aleksandr Loukachenko, pour discuter ensemble de la guerre en Ukraine, mais aussi de la coopération économique dans le contexte des sanctions imposées à la Fédération de Russie. Des pays occidentaux ont durci leurs sanctions contre le Belarus après qu’il eut accueilli sur son territoire des troupes russes. Jeudi, les négociations d’Ankara, entre les chefs des diplomaties russe et ukrainienne, Sergueï Lavrov et Dmitro Kuleba, ont débouché sur un échec. On a juste évoqué la promesse de poursuivre les efforts humanitaires d’évacuation des civils, sans que Moscou prenne un engagement ferme. Les pays du G7 ont annoncé mettre bientôt en place un nouveau paquet de sanctions contre la Russie. Plus d’une centaine de milliers d’Ukrainiens ont fui le pays ces deux derniers jours.

  • Maia Sandu, le prochain président de la République de Moldova

    Maia Sandu, le prochain président de la République de Moldova

    Économiste
    de son état et ayant un master en administration publique à la
    prestigieuse université américaine de Harvard, Maia Sandu a été
    conseillère du directeur exécutif de la Banque Mondiale,
    ex-ministre et ex-cheffe du cabinet de Chisinau pour un bref laps de
    temps.

    La pro-européenne Maia Sandu devient à 48 ans cheffe de
    l’Etat à la place du président sortant, le socialiste pro-russe
    Igor Dodon. Elle a été élue dimanche au tour décisif du scrutin
    présidentiel avec un score de 57% des voix, par rapport à 43%
    exprimés en faveur du président sortant. Ce fut sans aucun doute
    une revanche après la finale que Mme Sandu avait perdue il y a
    quatre ans face au même Igor Dodon. Et ce fut, une fois de plus, un
    vote massif en faveur de Mme Sandu et surtout contre Dodon. Les
    candidats promoteurs de la réunification avec la Roumanie ou du
    moins partisans d’un rapprochement avec l’Europe, éliminés de la
    course électorale au premier tour, ont immédiatement annoncé leur
    appui inconditionnel pour Maia Sandu au second tour du scrutin.

    Une
    autre annonce a surpris tous les commentateurs politiques : le
    sulfureux maire de Balti, la deuxième ville la plus grande de
    République de Moldova, le populiste pro-russe Renato Usatâi, classé
    en troisième position il y a deux semaines, a exhorté ses électeurs
    à voter pour Maia Sandu. C’était un appui inattendu et consistant
    puisque M Usatâi avait remporté quelque 17% des voix au premier
    tour. Il dit avoir été soumis à des pressions de la part du
    pouvoir pour soutenir M Dodon et espère que Maia Sandu puisse
    démanteler le système de corruption généralisée dont le patron
    serait le président sortant.

    Tout comme durant le premier tour, les
    voix qui ont fait pencher la balance en faveur de Mme Sandu ont été
    ceux de la diaspora, où, malgré toutes les restrictions imposées
    par la pandémie, la présence aux urnes a été très importante, de
    plus d’un quart de million de citoyens, un véritable record. « Les
    Moldaves ont voté parce qu’ils veulent que leur voix soit entendue,
    ils veulent être respectés, ils souhaitent que le pouvoir fournisse
    des solutions à leurs problèmes, a constaté la présidente élue.
    Tous les analystes concordent lorsqu’ils affirment que le mandat
    présidentiel sera pour Maia Sandu beaucoup plus difficile que le
    scrutin. Maia Sandu devient la présidente de l’État le plus
    pauvre d’Europe, comme l’attestent toutes les statistiques
    spécialisées. Elle doit gérer une administration affaiblie par la
    corruption et minée par la clientèle politique de l’ex-président.

    En plus, Maia Sandu est tenue de cohabiter avec un gouvernement
    socialiste pro-russe et de collaborer avec un Parlement également
    dominé par la gauche. Les alliés les plus importants de la
    présidente élue seront probablement les citoyens moldaves, l’Union
    européenne et la Roumanie. A Bucarest, le président Klaus Iohannis
    a félicité sa nouvelle homologue pour cette victoire, alors que le
    premier ministre roumain, Ludovic Orban, a promis de soutenir les
    initiatives de la nouvelle présidente, tant depuis Bucarest que
    depuis Bruxelles.

  • Reacţia Bucureştiului la ameninţările Moscovei

    Ping–pong-ul declaraţiilor între NATO şi Rusia continuă, asezonat cu reacţii ale României din postura de stat membru al Alianţei vizat de replicile Moscovei. Nemulţumirile Kremlinului ţin de deciziile aliate de consolidare a flancului său estic şi au fost exprimate cu vehemenţă în ultima perioadă. La fel s-a întâmplat şi joi, în cadrul unei conferinţe pe teme de securitate desfăşurată la Moscova, când şeful Statului Major al armatei ruse, generalul Valeri Gherasimov, a avertizat că ţările europene care vor găzdui sisteme antirachetă ale NATO, între care şi România, unde elemente ale scutului vor fi amplasate la baza de la Deveselu, vor fi ţinte prioritare ale Rusiei.



    Potrivit oficialului rus, Alianţa Nord-Atlantică încearcă să creeze noi surse de instabilitate la graniţele Rusiei, devenind tot mai evident interesul Washingtonului şi al partenerilor săi din NATO în crearea unor situaţii de criză în regiunile de frontieră ale Rusiei. În acest scop, ar fi utilizată inclusiv practica “revoluţiilor colorate”, scenariul unor lovituri de stat sub formă de “revoluţii portocalii” în spaţiul postsovietic fiind realizat, spune Gherasimov, în Ucraina, Georgia şi Republica Moldova. Astfel, a continuat el, au fost propulsate la putere forţe orientate mai ales spre Occident şi împotriva Rusiei. NATO a reacţionat cu promptitudine la declaraţiile Moscovei, reiterând că sistemul de apărare antirachetă al NATO nu este proiectat sau direcţionat împotriva Rusiei şi că Alianţa Nord-Atlantică îşi va apăra toate statele membre împotriva oricărei ameninţări.



    Corespondentul Radio România la Bruxelles, Cerasela Rădulescu: Geografic şi fizic, este imposibil ca aceste scuturi ale NATO, amplasate în Polonia şi România, să doboare rachetele intercontinentale ale Rusiei – afirmă purtătoarea de cuvânt a NATO ca replică la declaraţiile Moscovei. Oana Lungescu explică faptul că aceste scuturi au capacităţi limitate, iar amplasările lor sunt mult prea la sud şi prea aproape de Rusia ca să poată realiza acest lucru. NATO dezminte faptul că aliaţii au amplasat arme nucleare în estul Europei. Dimpotrivă, Rusia este cea care a început să folosească armele nucleare drept un instrument în strategia ei de intimidare. În plus, NATO susţine că bombardiere cu capacitate nucleară zboară pe lângă frontierele statelor membre. Rusia a ameninţat că va instala baze nucleare în Crimeea şi în regiunea Kaliningrad – mai susţine purtătoarea de cuvânt a Alianţei. NATO reaminteşte că este o alianţă defensivă şi că va apăra orice aliat al său.”



    La Bucureşti, premierul Victor Ponta a respins categoric ceea ce a numit “ameninţările şi criticile” venite din partea unor oficiali ruşi şi a avertizat că aceste gesturi nu intimidează şi nu vor determina schimbări de strategie din partea României.

  • 26.12.2014

    26.12.2014

    Visite — Le nouveau président de la Roumanie effectuera sa première visite officielle à l’étranger en République de Moldova. Klaus Iohannis se rendra à Chişinău, les 22-23 janvier 2015, à l’invitation de son homologue Nicolae Timofti. La porte-parole de la présidence de la République, Tatiana Niculescu-Bran, a fait savoir que le chef de l’Etat aurait des entretiens avec des responsables moldaves et donnerait une conférence à une université de Chişinău. Klaus Iohannis a déjà visité la capitale de la République de Moldova en tant que président élu, avant le début de son mandat. Il avait promis à cette occasion que Bucarest continuerait à soutenir le parcours européen de la république ; il avait également déclaré son souhait que l’adhésion se produise pendant son mandat.



    Météo — Dans les prochaines 24h, la neige couvrira presque entièrement le territoire de la Roumanie. Une vigilance jaune aux chutes de neige abondantes, pluies, giboulée, verglas et vent fort est en vigueur jusqu’à samedi soir dans le sud, le sud-est, le centre (plutôt localement), ainsi que dans les Carpates méridionales et orientales. Une journée plus tard, une autre vigilance jaune pour les mêmes phénomènes météo entrera en vigueur jusqu’à lundi soir et concernera la majorité des départements de la Roumanie, à l’exception du nord-ouest. Samedi après-midi, le thermomètre indiquera des températures entre 0 et 9°.



    Doctrine — Le président russe, Vladimir Poutine a signé la nouvelle doctrine militaire de son pays, où l’OTAN est désignée comme une menace fondamentale contre la sécurité de la Fédération russe, a annoncé le Kremlin, ce vendredi. Le document indique les principaux risques extérieurs, à savoir l’élargissement des capacités militaires de l’Alliance Nord-Atlantique et la déstabilisation de plusieurs régions du monde. La Russie se déclare inquiétée par « le renforcement des capacités offensives de l’OTAN à ses frontières » et par les mesures de déploiement d’un système global de défense anti-missile en Europe de l’Est.



    Virus — L’Europe sera vulnérable si elle ne considère pas les épidémies comme des questions de sécurité nationale, à l’exemple des USA, a averti, dans une interview aux quotidien britannique The Independent, le Professeur Peter Piot, le microbiologiste belge qui a découvert le virus Ebola en 1976. Selon lui, le temps est venu pour que l’Europe ait un groupe de gens bien préparés et facile à mobiliser. De l’avis du professeur Peter Piot, responsable, à l’OMS, de la coordination des chercheurs travaillant sur le virus Ebola, les centres américains de prévention et de contrôle des maladies ont une force impressionnante. L’épidémie de fièvre hémorragique a fait plus de 7500 morts sur un total d’environ 19 mille malades, les pays les plus touchés étant la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée.



    Inondations — Plus de 100.000 personnes ont été évacuées dans le nord de la Malaisie, à cause des inondations qui frappent cette région et provoquées par les précipitations apportées par la saison des moussons, les plus abondantes depuis 40 ans. Parmi les personnes évacuées, il y a de nombreux touristes dont 4 Roumains qui sont arrivés sains et saufs dans la capitale Kuala Lampur.



    Accord — L’Irak et la Turquie ont convenu d’intensifier leur coopération militaire pour combattre les groupements islamistes radicaux. La Turquie pourrait livrer de l’armement à l’Irak et former la Garde nationale irakienne, a fait savoir le premier ministre de Bagdad, Haider Al-Abadi, à l’issue de son entretien, à Ankara, avec son homologue turc Ahmet Davutoglu. Par ailleurs, en Irak et en Syrie, les peshmergas des deux pays ont continué leur offensive contre les djihadistes du groupement Etat Islamique. Dans la ville syrienne d’Alep, les groupements des rebelles syriens modérés, qui s’opposent aux forces du président Bashar al-Assad et aux islamistes, ont décidé de former une alliance. Selon l’agence Reuters, l’absence d’une telle coopération a permis aux groupements radicaux tels Etat Islamique et le Front Al-Nusra, affilié à Al-Quaeda, d’augmenter leur influence.



    Commémoration — Les pays asiatiques frappés par un tsunami dévastateur il y a 10 ans jour pour jour commémorent les quelque 230.000 victimes d’une des plus graves catastrophes naturelles de l’histoire du monde moderne. Le tsunami, qui a frappé le 26 décembre 2004, a décimé des communautés entières sur les côtes de l’Indonésie, du Sri Lanka, de l’Inde et de la Thaïlande. Déclenchée par un tremblement de terre d’une magnitude de 9,1 dans l’Océan indien, la vague gigantesque a tué plus de 130.000 personnes dans la seule Indonésie.

  • La Roumanie, l’Occident et la Transnistrie

    La Roumanie, l’Occident et la Transnistrie

    Le président roumain Traian Basescu a remarqué que les discours de son homologue russe Vladimir Poutine transgressent les principes du droit international, ainsi que les fondements du système de sécurité en Eruope, lit-on dans un communiqué de l’Administration présidentielle de Bucarest. La mise en question des frontières reconnues par la communauté internationale est inadmissible et touche directement la paix et la stabilité régionales. Les mouvements révisionnistes générés artificiellement depuis l’étranger constituent aussi des menaces directes contre la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats. Ces mouvements ne peuvent pas constituer des solutions pour défendre les droits des minorités nationales, a également précisé Traian Basescu dans un communiqué. Ce qui plus est, à son avis, la remise en question de l’organisation administrative d’un Etat, ainsi que l’imposition de modèles fédéraux et autonomistes par l’engagement des minorités nationales dans des actions subversives contre le pays dont ils sont les citoyens constituent une ingérence directe dans les affaires intérieures des Etats souverains.



    Tout comme l’Ukraine, ravagée par une profonde crise, la République de Moldova est confrontée à un grave danger, affirmait aussi le chef du cabinet de Bucarest, Victor Ponta. Ces propos interviennent alors que jeudi, le même président russe Vladimir Poutine avait évoqué la République de Moldova. La population russophone de la république autoproclamée de Transnistrie, dont l’indépendance n’a pas été reconnue sur le plan international, devrait avoir le courage de décider son sort par elle même, a précisé le leader de Kremlin qui invoquait ainsi des principes démocratiques.



    A la veille, le soviet suprême de Tiraspol demandait à Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance de la Transnistrie et le rattachement de la région à la Russie. Un défi à l’adresse de l’intégrité territoriale de la République de Moldova ; une nouvelle tentative de l’affaiblir ; une répétition du scénario de Crimée en Transnistrie — c’est par ces mots que les autorités de Chisinau ont qualifié la demande du régime séparatiste de Tiraspol.



    Les Etats-Unis s’inquiètent aussi du fait que la Russie remet en discussion l’intégrité des pays de la région, a également déclaré lors d’une visite à Chisinau, le sénateur républicain américain John McCain. A Bucarest, le chargé d’affaires des Etats-Unis, Duane Butcher, a précisé que Washington resterait aux côtés de la Roumanie, qui constitue une sorte d’avant-garde de l’Occident dans la crise générée par la situation en Ukraine.



    Pour le moment, en raison de leur statut de membres de l’UE et de l’OTAN, les Roumains ne se sentent pas menacés. Un contingent de marines américains avait été déployé sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est du pays, un bâtiment de guerre américain se trouve actuellement en Mer Noire pour des exercices conjoints alors que des avions de surveillance Awacs déroulent des missions dans l’espace aérien de la Roumanie. Ce qui plus est, la Roumanie devrait se doter prochainement d’avions de combat américains du type F 16. (trad. Alex Diaconescu)

  • Cartes géopolitiques

    Cartes géopolitiques

    Le lancement effectif de la deuxième étape de déploiement du bouclier antimissile global, l’élargissement de l’OTAN en Europe et la menace d’une militarisation de l’Arctique représentent dans l’opinion du leader du Kremlin autant de menaces à l’adresse de l’équilibre stratégique mondial. Prenant la parole à la réunion du ministère de la Défense, axée sur les résultats de 2012, le président russe, Vladimir Poutine, a ciblé son discours sur les priorités russes en matière de sécurité et a passé en revue les principales sources d’inquiétude: la multiplication des zones d’instabilité, les conflits armés du Moyen Orient et une détérioration grave de la donne en Asie Centrale, à proximité immédiate des frontières de la Russie.




    Et puisque de tels défis risquent de porter atteinte aux intérêts nationaux de Moscou, ils entraînent, a affirmé Poutine, le choix des priorités politiques. Le correspondant Radio Roumanie à Moscou, Alexandr Beleavschi, explique: « Parmi les concepts fondamentaux sur lesquels repose la nouvelle doctrine de politique étrangère de la Russie figure celui dit de la sécurité indivisible. Aux termes de cette doctrine, la Russie entend développer ses futurs rapports avec l’OTAN compte tenu de la volonté de l’Alliance de construire un partenariat d’égal à égal, de respecter le droit international. Les relations russo-otaniennes seront dictées par les pas que l’Alliance sera prête à franchir vers la création d’un espace commun de paix et de sécurité dans la région euro- atlantique. Et aussi par la façon dont elle assumera son engagement adopté lors du Conseil OTAN-Russie de ne pas renforcer sa propre sécurité au détriment d’autrui. En fait, cette nouvelle doctrine vient confirmer l’attitude négative adoptée par la Russie face à l’élargissement de l’OTAN et face au rapprochement de l’infrastructure militaire de l’Alliance de ses frontières ».




    Sur l’ensemble des priorités russes, c’est le lancement d’une union eurasienne proposée par le président Poutine, tout comme un renforcement d’un espace économique commun de la Russie, du Bélarus et du Kazakhstan qui figurent en tête de liste.




    Parallèlement, Moscou se donne pour tâche de contribuer à la structure multipolaire du pouvoir dans le monde à travers le développement des mécanismes de réaction collective face aux menaces à l’adresse de la sécurité régionale. Pour cela, la Russie se propose de renforcer la composante militaire de l’Organisation du Traité de sécurité collective dont font partie plusieurs anciennes républiques soviétiques sous coordination russe. Sur la toile de fond des récentes évolutions géopolitiques, le leader du Kremlin a appelé à la modernisation des forces armées russes dans les 5 années à venir. En réplique, son homologueaméricain, Barack Obama, a invité Poutine à une nouvelle réduction des armes stratégiques.




    Nous repassons le micro à Alexandr Beleavschi : «Par le nouveau traité russo-américain Start, signé par les présidents Medvedev et Obama en 2010, les deux superpuissances nucléaires s’engagent à réduire leur arsenal à 1550 ogives nucléaires et 800 vecteurs, dont 700 déployés, tout au plus. Dans son discours à la nation, le président Barack Obama déclarait qu’il proposerait à la Russie de nouvelles réductions d’armements nucléaires, en dessous du niveau fixé par le nouveau traité Start. Les experts militaires russes estiment pourtant que ces propositions ne sont pas avantageuses pour leur pays.


    Première raison: pour l’instant, les arsenaux nucléaires américains se situent au-dessus du niveau supérieur fixé par le traité Start, alors que les arsenaux russes se trouvent à la limite où même en dessous de ce niveau. Deuxième raison: la structure différente de leurs triades nucléaires. La triade russe est composée de missiles balistiques basés au sol, alors que celle américaine est composée de sous-marins nucléaires. Troisième raison: l’immense avantage des Etats-Unis dans le domaine des armes stratégiques conventionnelles, notamment de haute précision. Enfin, 4e et dernière raison: le voisinage géopolitique — avec la Chine, la Corée du Nord, le Pakistan et l’Iran pour la Russie contre le Mexique et le Canada pour les Etats-Unis.»




    La récente rencontre de Berlin entre le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, n’a apporté de réponse concrète à aucun des problèmes majeurs qui se font jour dans les relations russo-américaines — celui du bouclier antimissile compris. Avant cette rencontre, on avait évoqué un éventuel compromis entre la Russie et les Etats-Unis — sous la forme d’une déclaration politique à caractère exécutoire signée par les présidents des deux pays et stipulant que le bouclier antimissile n’était pas dirigé contre la Russie.




    Après les pourparlers de Berlin, le chef de la diplomatie russe a démenti ces spéculations. Il a affirmé que si l’on ne pouvait pas aboutir à un accord sur la mise en place d’un bouclier antimissile commun, Moscou attend non pas des déclarations, mais des garanties que celui-ci n’est pas dirigé contre la Russie. Des garanties que l’on puisse vérifier à partir de critères techniques et militaires, mais que Washington a déclaré, à plusieurs reprises, ne pas pouvoir offrir.




    Pour l’instant, Moscou a alloué 650 milliards de dollars à son programme de dotation et de modernisation de l’armée pour 2011-2020 — somme record pourtant difficile à assurer, selon les experts. (trad.: Ioana Stăncescu, Dominique)