Tag: la Banque Nationale de Roumanie

  • Nouvelles mesures fiscales et bancaires

    L’intention du gouvernement roumain d’adopter un Arrêt d’urgence par lequel ceux qui ont des crédits auprès des banques et ont un revenu mensuel de maximum 1610 lei(quelques 360 euros) puissent convenir à la suite d’une entente avec leur banque de ne payer deux ans durant que la moitié du versement mensuel, a enflammé les esprits à Bucarest.



    Présentée comme une modalité d’appui des bons payeurs à revenus modestes, cette mesure a été cataloguée par l’opposition et par le président Traian Bàsescu comme discriminatoire et les accusations ont fusé, également, vers la BNR , notamment pour s’être impliquée dans un projet électoral. Selon Traian Bàsescu, les bénéficiaires de cette mesure parviendraient à payer davantage en fin de compte, après le calcul des intérêts et compte tenu du fait que le délai de remboursement est prolongé: « J’ai refusé de croire que la BNR serait impliquée dans les préparatifs d’un tel programme, car c’est un faux, c’est une tromperie pour ceux qui en bénéficieraient, tout comme pour les autres Roumains. J’ai vérifié et, effectivement, l’idée est partie de la BNR. Je veux que la Banque Nationale quitte tout de suite cette ligne d’être contrôlée par un gouvernement corrompu et doit le faire tout de suite. »



    En réplique la Banque centrale a annoncé n’avoir pris aucune décision de politique monétaire ou bancaire en matière de ré-échelonnement des primes des crédits contractés auprès des banques par la population ayant des revenus en dessous du salaire moyen net. La BNR a précisé qu’elle n’a été que consultée à propos de ce projet avant et pendant les négociations que les autorités roumaines ont eu avec le FMI, la Commission Européenne et la Banque Mondiale. Le premier ministre Victor Ponta a , à son tour, répondu aux accusations formulées par le président: « La Banque Nationale est une des institutions, peu nombreuses, de Roumanie qui, le long des années, a gagné le respect pour son professionnalisme, pour l ‘équidistance politique et pour son engagement vis-à-vis de tout ce que veut dire intérêt publique et intérêt national. Nous félicitons la Banque Nationale, nous lui souhaitons beaucoup de succès à l’avenir dans son effort extraordinaire en faveur de la stabilité de la Roumanie, quelles que soient les changements politiques. »



    Une mesure fiscale envisagée par les gouvernants est, aussi, celle de remplacer le taux unique de 16% par l’impôt progressif sur les revenus, à trois niveaux, mesure contenue dans la stratégie fiscale-budgétaire de l’exécutif de 2014 à 2016. Les petits salaires pourraient être imposés de 8% à 12% , maintenant le taux de 16% pour les autres. Les hommes d’affaires disent qu’à première vue, le salaire différencié semble avoir des effets positifs car menant à la croissance de la consommation au sein de la couche la plus pauvre de la population…(trad. : Costin Grigore)


  • Evolutions économiques

    Evolutions économiques

    En Roumanie l’inflation a atteint au mois de décembre dernier le plus bas niveau après la révolution de 1989, de presque 1% de moins que la cible établie par la Banque Nationale Roumaine (BNR).



    Cette baise annoncée par l’Institut Roumain des Statistiques est due en bonne partie aux prix de certains produits alimentaires de 2% moins chers grâce aux récoltes agricoles considérables de l’année dernière. En échange les services et les denrées non alimentaires ont vu leurs prix s’accroître de plus de 3,4% chacun, les baisses les plus importantes étant enregistrées par les œufs, l’huile , les fruits, le sucre, le pain et autres produits de panification. Quant aux pommes de terre, les haricots secs et autre légumes on a, pourtant, enregistré des prix accrus, tout comme pour les services communaux d’eau, égouts et salubrité, pour le tabac et les cigarettes, le gaz et l’énergie électrique.



    L’analyste économique Aurelian Dochia explique pourquoi la baisse de l’inflation n’a pas eu des conséquences évidentes dans le niveau de vie de la population: «Le fait que les prix des produits alimentaires ont baissé ce dernier temps a put-être compté pour la plupart de la population car dans la corbeille de consommation de Roumanie le poids des produits alimentaires est très important pour les personnes aux bas revenus pouvant même excéder les 50% du total des dépenses. Mais nous ne pouvons pas nous attendre à des miracles en matière d’impacte de l’inflation sur le train de vie. Ce qui est important c’est d’avoir surmonté cette crainte et obsession permanente de la hausse des prix qui était pour beaucoup la principale raison d’inquiétude , selon plusieurs sondages conduits par différentes institutions. »



    Selon le gouverneur de la BNR, Mugur Isàrescu, l’inflation continuera sa tendance décroissante pendant la première moitié de 2014 mais, au fur et à mesure de la diminution des effets positifs découlant de la bonne année agricole, une nouvelle hausse est bien possible. Pour sa part, Aurelian Dochia dit que par son niveau d’inflation, la Roumanie a intégré le club des pays européens développés: « Effectivement, c’est un record pour la Roumanie et je pense qu’il marque le moment où nous réussissons à nous encadrer dans les normes européennes car dans la plupart des pays européens l’inflation se situe à des niveaux très bas, dans certains pays ayant même l’inquiétude de basculer dans la déflation, phénomène estimé indésirable par beaucoup d’économistes.»



    Tout cela puisque la politique des banques centrales serait rendue impuissante, la plupart des instruments devenant inutilisables dans des conditions de déflation…(trad.: Costin Grigore)

  • La semaine du 30 septembre au 05 octobre 2013

    La semaine du 30 septembre au 05 octobre 2013

    La Roumanie et l’espace Schengen



    Le chemin de la Roumanie vers l’espace européen de libre circulation est parsemé d’embûches. Cela fait deux ans déjà qu’elle attend, tout comme sa voisine, la Bulgarie, le feu vert lui permettant d’y adhérer, car certains pays de l’UE s’y opposent, en arguant de la corruption qu’ils pointent du doigt. Le ministre français des affaires européennes, Thierry Repentin, affirmait, cette semaine, que Bucarest et Sofia ne seraient pas acceptées bientôt, en raison du prochain rapport sur la justice qui doit être élaboré par la Commission européenne et qui, dit-il, ne leur sera pas favorable. En outre, bon nombre d’hommes politiques français, soient-ils au pouvoir ou en opposition, invoquent la question de rroms originaires de Roumanie, qui ont du mal à s’intégrer et dont ils craignent l’immigration massive. Pourtant, le vice-président du groupe d’amitié franco-roumain, Pierre Dufau, soutient que l’insertion des rroms au sein des communautés française ou européenne ne devrait pas être liée à cette autre question qu’est l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen.


    En plus, il existe entre Bucarest et Paris un partenariat stratégique, sur la base duquel les officiels français ont exprimé leur appui à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Les objectifs de ce partenariat se soutiennent par la réciprocité, a pour sa part déclaré le ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlatean. « C’est ce qu’il a été convenu par le partenariat stratégique et la feuille de route que nous avons signée avec le premier ministre français à Paris, il y a quelques mois. On y retrouve un objectif commun, assumé par les deux parties, à savoir l’appui par la France des démarches de Bucarest en vue de son entrée dans l’espace Schengen, ainsi que certains autres objectifs fort importants relevant des domaines politique, stratégique, économique et culturel. Un tel partenariat se doit d’être soutenu par la réciprocité. A défaut de cette réciprocité, il conviendrait que le gouvernement français nous fasse connaître cette conclusion non pas par l’intermédiaire des médias, mais par les canaux officiels. »



    L’exploitation aurifère de Rosia Montana — source de dilemmes



    Le projet sur l’exploitation minière de Rosia Montana — au centre de la Roumanie, continue à susciter des controverses. Le gisement d’or de 300 tonnes est à présent considéré comme le plus important en Europe et le troisième au monde. Les contestataires du projet affirment que l’exploitation par cyanuration menacent l’environnement et les vestiges historiques. Les supporters, eux, soutiennent que l’ouverture de la mine créerait des emplois. Depuis plus de deux semaines, toutes les parties impliquées sont entendues par la commission spéciale, mise en place pour examiner le dossier, ainsi que par plusieurs commissions spécialisées. Le chef du Service roumain de Renseignement, George Maior, affirme que Rosia Montana est un problème de sécurité nationale mais qu’il ne peut pas se prononcer sur l’opportunité de la mise en route du projet.


    De l’autre côté, les représentants de l’investisseur canadien affirment que l’exploitation profitera à la Roumanie d’un point de vue économique, que l’environnement sera beaucoup plus propre qu’il ne l’est à présent et que le patrimoine culturel, dont notamment celui archéologique, sera mis en valeur.



    Temps extrême en Roumanie en ce début d’octobre



    Le mois d’octobre a débuté avec des températures beaucoup en-dessous des normales saisonnières. Par exemple, à Bucarest le 1er octobre 2013 a été le jour le plus froid de ces 80 dernières années, les maximales ne dépassant pas les 7 degrés. La moitié sud du pays a été touchée par des pluies abondantes et un vent fort. Le bilan des intempéries: routes et fermes inondées, localités privées d’électricité, arbres déracinés et toits arrachés, des dizaines de voitures endommagés. Les chutes de neige et les tempêtes de neige ayant frappé le centre du territoire et les régions de montagne ont provoqué des embouteillages et accidents de la route. En même temps, plusieurs trains internationaux et nationaux ont enregistré des retards importants.



    La Banque Nationale de Roumanie a abaissé le taux directeur de 4,5 à 4,25%



    Depuis le 1er octobre, la Banque Nationale de Roumanie a abaissé son taux directeur jusqu’à un nouveau minimum historique, pour la troisième fois de suite. Celui–ci est passé de 4,5 à 4,25% par an. La mesure est censée relancer les crédits en monnaie nationale. Toutefois, jusqu’ici les effets se sont fait attendre, les banques commerciales étant critiquées pour ne pas avoir suivi les recommandations de la Banque centrale et ne pas avoir diminué les prix des crédits en monnaie nationale. Pire encore, a souligné le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, au lieu de baisser les taux d’intérêts des prêts, les banques commerciales ont diminué ceux des économies.



    La première édition du Festival International de Théâtre Radiophonique Grand Prix Nova, organisé par la Radio publique roumaine



    Plus de 50 pièces de théâtre de 22 pays ont participé à la première édition du Festival International de Théâtre Radiophonique Grand Prix Nova accueilli cette semaine par la capitale roumaine, Bucarest. Organisé par la radio publique de Roumanie, sous le haut patronage de la princesse héritière Margareta de Roumanie, le festival compte parmi les événements marquant le 85e anniversaire de la radio publique roumaine, qui sera célébré le 1er novembre. La première pièce de théâtre radiophonique a été diffusée en Roumanie en février 1929. (trad. Alexandra Pop, Mariana Tudose)