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  • Le système sanitaire et l’assurance maladie

    Le système sanitaire et l’assurance maladie

    Il arrive pas mal de fois dans les hôpitaux de Roumanie que les patients se voient obliger à se procurer eux mêmes les médicaments prescrits durant l’hospitalisation. Une situation incorrecte vu qu’il s’agit là de contributeurs honnêtes au système d’assurance maladie. Ceci étant, les autorités s’attachent aujourd’hui à y trouver une solution. Ainsi, les hôpitaux dans lesquels les patients s’achètent les médicaments nécessaires ou encore les laboratoires qui effectuent contre coût des analyses autrement gratuites, et qu’ils décomptent par la suite auprès de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, seront sévèrement sanctionnés, fait savoir le directeur de la Caisse, Cristian Busoi. Et lui de mettre en garde contre la possibilité que les laboratoires en situation irrégulière se voient annuler leurs contrats avec la Caisse.



    Cristian Busoi : « Nous avons 1503 fournisseurs d’investigations médicales para cliniques qui ont des contrats avec les caisses d’assurance. Ma proposition pour le contrat cadre de l’année prochaine est la suivante : le fournisseur qui décompte auprès de la Caisse les analyses médicales et demandent en même temps de l’argent au patient se voit automatiquement annuler le contrat. Moi, je vous assure que tout laboratoire sans contrat avec la CNAM n’a aucune chance de tenir bon sur le marché concurrentiel ».



    Cristian Busoi a aussi appelé les directeurs d’hôpitaux à bien gérer leurs fonds, afin d’éviter les situations où les patients se voient obliger à acheter leurs médicaments. Au cas contraire, ils seront sanctionnés, affirme Cristian Busoi: « D’un côté on fera mieux connaître aux patients la possibilité de récupérer leur argent, de l’autre on va appliquer aux directeurs des sanctions contractuelles, c’est à dire qu’un pourcentage du contrat soit retenu, si cela arrive. »



    Par ailleurs, les professionnels du système de santé de Roumanie menacent de déclencher une grève générale, le 28 novembre. Le ministère de tutelle et les syndicats ne sont pas parvenus à un accord et poursuivent les négociations. Les salariés du secteur réclament l’octroi à la santé d’au moins 6% du PIB, une législation qui garantisse l’indépendance professionnelle de ceux qui travaillent dans le système public et privé ainsi qu’une loi des salaires spécifique. Ils exigent aussi que leur dignité soit défendue et que les autorités arrêtent de les dénigrer. Parmi leurs revendications figurent aussi l’organisation d’unités médicales avec des lits dans un système public, afin de fournir aux patients des services rapides et de bonne qualité, ainsi que des consultations réelles avec la Coalition des professionnels de la Santé quand il s’agit de mettre en place des mesures qui puissent porter atteinte au bon fonctionnement du système…(trad. : Alexandra Pop)

  • Le système sanitaire en crise

    Médecins mécontents de leurs salaires, personnel du système sanitaire qui quitte le pays espérant trouver un emploi mieux payé à l’étranger, services hospitaliers précaires, patients obligés à s’acheter eux mêmes les médicaments… Ce ne sont que quelques exemples illustrant la situation désastreuse du système sanitaire roumain.



    Tous les hommes politiques qui se sont succédé au pouvoir à Bucarest ont promis de trouver un remède à la situation désastreuse du système sanitaire roumain. Même si certains problèmes ont été résolus, d’autres sont apparus et devraient figurer parmi les priorités des responsables politiques. La semaine dernière, Cristian Busoi, président de la Caisse nationale d’assurance maladie, précisait que malgré la majoration du budget de la Santé en 2014, le financement des hôpitaux devrait être analysé plus attentivement. En effet, c’est en raison des dettes accumulées par de tels établissements que le ministère de la Santé a décidé de démettre trois managers d’hôpitaux roumains. Le ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu explique: « Ces hôpitaux ont enregistré des arriérés, donc leurs managers n’ont pas fait leur devoir. Ils ont carrément bloqué l’activité de certains agents économiques. Il ne s’agit pourtant que de trois hôpitaux sur les 340 qui fonctionnent actuellement en Roumanie » .



    Le collège des médecins ne partage pas la vision du ministère et l’analyse faite par cette institution est plus qu’un simple décompte des dettes. Le président de l’union professionnelle des médecins de Roumanie, Vasile Astarastoaie : « Afin de ne pas accumuler des dettes, les managers obligent leurs patients à acheter eux-mêmes des médicaments et du matériel sanitaire. Ainsi s’explique pourquoi l’hôpital en question est apparemment très efficace. Il ne produit pas de la santé mais des ennuis aux patients »



    L’institution qu’il dirige estime que la destitution des trois managers est censée détourner l’attention du public et cacher le sous-financement du système. Cet aspect constitue un problème que déplorent aussi les syndicalistes du domaine qui envisagent de déclencher une grève générale. Une telle protestation serait soutenue jusqu’ici par 70 mille salariés du secteur. Ils demandent, entre autres, l’allocation à la santé d’un budget de 6% du PIB, ainsi que la majoration de 50% des salaires des internes.



    Le premier ministre de centre gauche, Victor Ponta a affirmé que ceux-ci pourraient bénéficier d’une bourse de 150 euros par mois accordée le long de leur formation dans l’hôpital. Les sommes d’argent sont prévues dans le projet de budget public 2014. 14 mille internes recevront cet argent, affirme le premier ministre roumain Victor Ponta : « Je veux que ça soit clair. Je ne m’attends pas à rendre extraordinaire la vie des internes avec seulement 150 euros. Mais je souhaite exprimer un message. J’ai analysé attentivement ce que disent les experts du domaine et je peux affirmer que le principal problème des médecins roumains n’est pas l’argent, mais le manque de respect pour leur activité. Tout excédent budgétaire est dirigé vers les médecins, ce qui constitue notamment un signe de respect. »



    En Roumanie, un interne en médecine débutant touche environ 200 euros par an…(trad. : Alex Diaconescu)