Tag: La Cour princière

  • Târgovişte et ses alentours

    Târgovişte et ses alentours

    Entre les années 1396 et 1714, la Cour princière de la Valachie, province historique située dans le sud de la Roumanie actuelle, se trouvait à Târgoviste. De nos jours, cette ville peut être la destination parfaite pour un voyage dans le temps, dont le point de départ est d’habitude le clocher datant de la fin du 16e siècle.



    Ovidiu Cârstina, le directeur du musée de la Cour Princière de Târgoviste passe en revue les points forts d’une visite dans la région. « Le musée de la Cour princière de Târgoviste est composé de 14 musées situés dans la ville de Târgoviste et dans le département de Dâmbovita, musées qui couvrent une vaste partie de ce que nous appelons muséographie. Parmi ces musées, le plus important est celui de la Cour princière. Elle a été récemment restaurée et se présente aux visiteurs avec un tout nouveau visage. En effet, ceux qui se rendent à Târgoviste peuvent visiter la Cour princière, à l’intérieur de laquelle, hormis les monuments moyenâgeux, se trouve aussi le musée de l’imprimerie et du livre roumain ancien. Ce musée, unique en Roumanie, nous l’avons replacé ici parce que ce fut à Târgoviste qu’a été imprimé le premier livre de l’espace roumain. La Cour princière est un lieu à part aussi en raison des monuments qu’elle abrite. Il s’agit de la grande église princière, dont l’architecture est également remarquable, réalisée en 1698, à l’époque du prince régnant Constantin Brancovan. Actuellement elle est d’origine à 90%. La Tour de Chindia est également un symbole de la ville de Târgoviste et du département de Dâmbovita. N’oublions pas non plus les ruines du Palais qui cachent des histoires très intéressantes, que nos guides racontent aux visiteurs. La cour princière constitue d’ailleurs le point fort de toute visite de notre musée. »



    Hormis la Cour princière, les touristes peuvent visiter plusieurs autres sites puisque l’offre culturelle de la ville de Târgoviste est très variée, explique Ovidiu Cârstina « Ce musée est heureusement complété par les autres, à savoir : le musée d’art qui se trouve tout près de la Cour princière. Ouvert en 2009, cette institution accueilles d’importantes collections d’objets d’art datant du Moyen Âge jusqu’à l’époque contemporaine. Des peintres roumains fameux ont signé les toiles entrées au patrimoine de ce musée d’art : Nicolae Grigorescu, Sava Heltia, Tonitza, Gheorghe Petrascu et beaucoup autres. N’oublions pas non plus que l’exposition s’ouvre sur l’art médiéval, l’art brancovan qui est particulièrement beau et intéressant. Nous invitons les visiteurs à se rendre aussi au Musée d’histoire de Târgoviste, qui accueille des pièces de trésor, uniques dans cet espace historique. C’est également ici que les touristes peuvent visiter la Maison-atelier Gheorghe Petrascu, l’endroit où le grand peintre a habité et travaillé. Je mentionnerais aussi la récente inauguration de l’exposition « Les métamorphoses d’un espace de la mémoire », accueillie par l’ancienne unité militaire où le 25 décembre 1989, le couple Ceausescu a été jugé et ensuite exécuté. »



    Pourquoi vaut-il également la peine de visiter les alentours de la ville de Târgoviste ? C’est le même Ovidiu Cârstina qui répond : « Le département de Dâmbovita accueille toute une série de très beaux musées, dont l’histoire est fascinante. Je mentionnerais la Maison atelier du peintre Gabriel Popescu, une personnalité remarquable de l’art graphique roumain, un très beau musée dans le nord du département, consacré à l’art de la montagne, à Pietrosita, une très belle localité qui vaut également le détour. Il convient aussi de mentionner dans le même département, le Palais brancovan de Potlogi, actuellement en train d’être rénové et qui sera rouvert au public prochainement. Ses visiteurs auront l’occasion de découvrir comment se déroulait la vie de cour à l’époque du prince régnant Constantin Brancovin. En plus de tous ces objectifs, le département de Dâmbovita s’enorgueillit d’un riche patrimoine naturel. C’est dans la région de montagne du département, mais aussi autour de la ville de Târgoviste, que se trouvent toute une série de monastères exceptionnels. Je rappellerais aussi le musée de l’archevêché de Târgoviste qui est également spécial. »



    Et avant de finir, rappelons que la ville de Târgoviste a plein de restaurants, pubs et boites de nuit où les plats traditionnels s’harmonisent avec vins de qualité. A votre santé ! (trad.: Alex Diaconescu)

  • Dâmbovita touristique

    Dâmbovita touristique

    Amis auditeurs, aujourd’hui nous vous proposons de faire une visite au département de Dâmbovita, en passant par le chef-lieu du département, Târgovişte, et plusieurs repères de la région de montagne de ces contrées.



    Située à près de 80 kilomètres au nord-ouest de la capitale, Bucarest, la ville de Târgovişte figure sur la liste des trajets touristiques à caractère culturel et religieux, grâce à ses nombreux vestiges historiques. Au Moyen-Age, Târgoviste a été, près de trois siècles durant, capitale de la Valachie. En 1396, soit l’année où Mircea le Vieux, voïvode de la Valachie, la déclara capitale de cette province historique, jusqu’alors à Curtea de Arges, Târgoviste était attestée dans les « Mémoires de voyage » de Johannes Schiltberger. Peu après, Târgovişte apparaît comme un site important dans l’espace de l’Europe centrale. En témoigne sa présence sur toutes les cartes du Moyen Age, ses nombreuses descriptions dans des textes de l’époque, avec des représentations dans des gravures ainsi que sa mention dans les documents des grandes bibliothèques et musées du monde entier.



    La Cour princière, qui regroupe à présent 13 musées et 72 mille objets de patrimoine, constitue l’attraction la plus importante à Târgoviste. Il s’agit d’un ensemble de constructions datant des 15e — 18e siècles. La première demeure princière entourée d’un mur d’enceinte avec des tours et dont une partie des anciennes parois et du sous-sol peut être admirée de nos jours encore, a été bâtie par le voïvode Mircea le Vieux (1386-1418). Dans le courant des siècles suivants, la cour princière de Târgovişte s’est vu enrichir de nouveaux édifices dont la célèbre Tour Chindia, construite pendant le règne du prince Vlad l’Empaleur (1456-1462). L’église princière, qui se trouve elle aussi à l’intérieur de la Cour, a été érigée par les soins du prince régnant Petru Cercel (1583-1585).



    Le département de Dâmbovita a bénéficié d’un projet financé de fonds européens visant la promotion touristique de Târgovişte, chef-lieu du département. Il s’agit d’une collaboration avec l’Académie de Sciences économiques de Bucarest. Différents objectifs naturels et anthropiques à potentiel touristique ont été identifiés à cette occasion. Et ce n’est pas tout, affirme Ovidiu Cârstina, directeur de l’ensemble de musées de la Cour princière : « Avec le concours du Conseil départemental de Dâmbovita, on envisage d’ouvrir, le plus probablement d’ici la fin de l’année, un nouveau musée d’archéologie. Il repose, dans une large mesure, sur une donation du professeur Marin Cârciumaru ; elle représente plus de la moitié des objets mis au jour dans les sites paléolithiques de Roumanie. Ce sont des objets uniques – parures, objets de culte, outils et armes de la préhistoire. Il s’agit d’une période comptant entre plusieurs centaines et plusieurs dizaines de milliers d’années. Ce musée à être ouvert à Târgoviste sera unique dans le pays. Ce sera une exposition interactive, vu que, hormis la section d’exposition, nous mettrons aussi en place une série d’activités, destinées au début, aux élèves. Il s’agit d’ateliers de pédagogie spécifique des musées, qui permettront aux élèves de se familiariser avec l’époque en question, avec la façon dont on fabriquait les outils, une arme ou encore avec le mode de vie de la population. »



    Un projet similaire sera mené à la Réserve de bisons d’Europe de Bucşani, située au nord de Târgovişte, qui peut attirer beaucoup de touristes. Ils seront également invités à participer à différentes activités pour mieux connaître le paléolithique et le néolithique. Le directeur de l’ensemble muséal la Cour princière -, Ovidiu Cârstina, a également parlé du potentiel touristique de la zone, et mentionné quelques attractions : « Târgovişte dispose du potentiel nécessaire à cet effet. En dehors de la Cour princière, nous avons une série de musées intéressants. Le Musée de l’imprimerie et du livre roumain ancien, également unique en Roumanie, où l’on peut voir une collection très importante de livres rares. Ensuite, la maison-atelier du peintre Gheorghe Petraşcu. Nous avons également un Musée d’art qui est très beau, avec des œuvres à part, et j’énoncerais non dernièrement les monuments de la ville. Sur les 22 églises, 17 figurent sur la liste des monuments, et les plus anciennes de ces églises remontent au XVe s. Nous avons aussi les monastères autour de la ville et le temps aidant, nous espérons ouvrir aussi le Palais de Potlogi. »



    Ce palais a été construit en 1698 par le prince régnant Constantin Brancovan pour son fils, Constantin. Au sujet de cette même attraction, la pro rectrice de l’Académie d’Etudes économiques de Bucarest, Gabriela Ţigu, a même lancé l’idée d’un circuit thématique : « Ce palais attend un financement pour être modernisé et préparé à accueillir les visiteurs, mais il est très intéressant même à l’heure qu’il est. Nous l’avons visité et il nous a semblé être une attraction si belle et culturellement si intéressante que nous ne nous proposerions même pas d’y toucher — donc de le moderniser. Mais enfin, c’est un objectif touristique dont on parle souvent et il vaut bien cela. D’autant plus qu’il existe aussi une proposition de construire un circuit touristique Sur les traces de Brancovan ou centré sur l’architecture de type brancovan et qui pourrait comprendre plusieurs objectifs touristiques autour de Bucarest et qui pourraient aller jusqu’à Sâmbăta de Sus (comté de Braşov, dans le centre du pays). »



    Un autre circuit thématique pourrait être lié à Vlad l’Empaleur, prince régnant de Valachie, un des 33 qui avait sa résidence à Târgovişte : « Ce n’est pas par hasard que le Conseil départemental se propose de valoriser cette étape de l’histoire et de ramener au premier plan le thème Dracula dans les programmes touristiques du comté de Dâmboviţa. Bien entendu, le tourisme culturel sous toutes ses formes, le tourisme religieux compris, a de grandes ambitions et aussi un grand potentiel dans le département, mais dans ce projet, je pense que l’accent a été mis surtout sur la zone de montagne, sur le tourisme de montagne, notamment sur la vallée supérieure de la rivière Ialomiţa. Il y a des projets importants et téméraires, dirais-je, dans cette zone, de développement de l’infrastructure générale, de l’infrastructure spécifique au tourisme, mais aussi des projets qui visent la protection de l’environnement parce qu’une bonne partie de cette zone appartient au parc naturel Bucegi »….