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  • Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021

    Le Courrier des auditeurs du 30.07.2021


    Bucarest fond sous la canicule, et cea ne fait que commencer. En fin de semaine, la ville est désertée de ses habitants qui vont se rafraîchir, notamment au bord de la mer Noire. Ainsi, la semaine dernière, 150 000 touristes avaient investi la côte roumaine, un record pour cet été. D’ailleurs, c’est la saison des vacances ; d’autres, et j’en fais partie, ont choisi de faire un tour en Roumanie. Un tour de 2 000 km en 9 jours, qui a été très apprécié par ceux qui ont vu les photos ou qui connaissent déjà les endroits. Je me propose de vous le raconter pour vous donner des idées de voyage, vu que nous l’avons imaginé aussi pour un membre de la famille qui est étranger.



    Partis de Bucarest, nous avons rejoint Dunavăţu de Jos, une commune du delta du Danube, dans le département de Tulcea (sud-est). En chemin, vous pouvez également visiter la ville-port de Constanţa, Mamaia, la perle de la côte roumaine de la mer Noire, et l’ancienne cité de Histria, fondée par les colons grecs au 6e s. avt. J.-C. Cette dernière est aussi la ville la plus ancienne attestée sur le territoire de la Roumanie. Sachez que la Dobroudja est, à cette époque, pleine de champs de tournesol d’une très grande beauté ; nous nous sommes arrêtés pour faire un nombre impressionnant de photos. Le delta nous a accueillis avec une météo très agréable, ce qui nous a permis de faire deux promenades en barque. L’une à partir de Dunavăţu de Jos, pour aller jusqu’à la plage sauvage de Perişoru, à la mer Noire, à travers plusieurs canaux de toutes les dimensions, dont certains – minuscules. Nous avons eu la joie de voir pélicans, cormorans, aigrettes, cygnes, foulques, grèbes huppés, hérons cendrés et autres évoluer parmi les nénuphars et les roseaux. Le lendemain, nous avons pris un petit bateau de Jurilovca pour aller jusqu’à Gura Portiţei, une langue de terre où vous avez d’un côté le lac Goloviţa et de l’autre — la mer Noire. Pour ceux qui souhaitent assaisonner leurs vacances d’histoire, ne passez pas sans visiter la citadelle médiévale d’Enisala, construite dans les années 1300 en haut d’une colline empierrée. Les fouilles archéologiques qui y ont été pratiquées ont permis de mettre au jour deux logements du premier âge du fer. De là, vous avez une superbe vue sur les environs.



    Nous avons quitté à regret le delta, traversé le Danube en bac à Brăila et mis le cap sur une autre attraction dont nous vous avons souvent parlé à l’antenne : les Volcans de boue de Berca, au département de Buzău. Un paysage lunaire, tout à fait inédit, avec de petits cratères bouillonnants et des coulées de boue nous attendait — contrastant avec les forêts avoisinantes. Je n’ai jamais rien vu de semblable, je peux dire qu’il vaut bien le détour. Le lendemain, nous avons visité le camp de sculpture en plein air de Măgura, dans le même département. En effet, c’est sur ces collines qu’un camp de sculpture pour artistes émoulus de l’Académie d’architecture de Bucarest et même pour des lycéens avait été organisé, entre 1970 et 1985. Les sculpteurs ont laissé leurs 256 œuvres monumentales là, et aujourd’hui l’exposition s’étale sur 21 ha. On dit que des phénomènes paranormaux se produisent à proximité, dans la forêt ; je ne les ai pas expérimentés. A l’hôtel où nous avons passé la nuit, en pleine forêt, nous avons eu un visiteur tout à fait inattendu le matin : un renard qui a pris son petit déjeuner avec nous. Les hôteliers le connaissent depuis trois ans et il vient se faire servir des victuailles tous les jours ; il en emporte pour nourrir aussi sa famille.



    Nous avons de nouveau pris la route pour aller à Şirnea, un petit village éparpillé sur des collines, au département de Braşov (centre). Jusque-là, nous avons admiré le paysage et le superbe lac de Siriu, à l’eau turquoise. Aux environs de Braşov, nous avons visité l’église médiévale fortifiée de Prejmer, du XIIIe siècle, incluse au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est toujours un plaisir de la revoir, surtout quand il fait beau. Bien entendu, nous ne pouvions pas passer à côté de Braşov sans faire un tour au centre-ville. La rue piétonne était très animée, nous y avons pris du bon temps. Nous sommes passés par Poiana Braşov et sommes arrivés à Şirnea, dans un paysage bucolique, avec beaucoup d’animaux. Nous y sommes allés pour faire des randonnées dans les alentours. Un trajet trouvé sur une application semblait séduisant ; 15 km par monts et par vaux, partiellement à travers la forêt, s’est avéré très très beau, mais aussi particulièrement fatigant. Nous l’avons parcouru en 6 heures ; on se reprend de la fatigue, on ne garde que les bons souvenirs. Néanmoins, il convient d’y aller avec un équipement approprié, et aussi d’emprunter un itinéraire adapté à sa condition physique.



    Il existe au département de Braşov un site rupestre très intéressant, qui est aujourd’hui un monastère, celui de Şinca Veche, creusé dans les Monts Făgăraş. Il est présumé par certains être vieux de 7 000 ans et avoir des origines daciques ou même plus anciennes. Un lieu très calme, très beau et très intéressant que les gens visitent pour ses légendes et ses mystères. Il comporte cinq pièces, et une sorte de tour haute de 10 m, par laquelle la lumière naturelle pénètre dans ce lieu étrange. Il a deux autels, ce qui indique ses origines préchrétiennes. On dit que cet endroit de recueillement est béni de Dieu et plein d’énergie positive. On y a découvert un symbole similaire au Yin et Yang et aussi l’étoile de David. Selon d’autres, c’est un lieu où des phénomènes paranormaux se passeraient, aussi. Au-delà de tout, un endroit vraiment intéressant à visiter.



    En route ! Avant de rejoindre notre gîte à Viştişoara, dans le département de Braşov, en pleine nature, nous avons visité le monastère Brâncoveanu (XVIe siècle), à Sâmbăta de Sus. A proximité, vous avez aussi un lieu appelé La Vâltori, dans le village de Lisa. Les vâltori, ce sont des tourbillons construits sur un cours d’eau, où les villageois lavaient leur linge par la seule force motrice de l’eau, sans lessive. Des machines à laver traditionnelles, si vous voulez. Il y avait aussi un métier associé, qui pouvait ou non être en rapport avec le traitement de la laine. Nous avons ainsi vu tous ces équipements des années 1900, et aussi des équipements pour traiter et filer la laine datant de la même époque et toujours fonctionnels. Là encore, très intéressant !



    Pas loin, au département de Sibiu, je vous recommande de voir l’Abbaye cistercienne de Cârţa, unique en Roumanie, une construction d’art roman et gothique fondée par les moines bourguignons et érigée d’abord en bois, vers 1202-1209, et ensuite en pierre, par des tailleurs de pierre français. Sa première attestation documentaire remonte à 1225. Les moines avaient un style de vie ascétique et leur activité était vouée à l’intérêt de la communauté. On y voit des chapiteaux, des clés de voûte, des fenêtres ainsi que le portail ouest, du XVe siècle. Vous verrez aussi l’église évangélique du XIIIe s. Cette abbaye a eu un rôle majeur dans l’histoire politique, économique et culturelle de la Transylvanie.



    Ne passez pas à côté de la citadelle de Făgăraş, dans la ville homonyme. Même si l’extérieur est en rénovation pour lui rendre l’aspect d’il y a 200 ans, présenté dans les gravures d’époque, l’intérieur est visitable. Forte d’une histoire de 600 ans, elle a conquis les tenanciers du site de voyages Hopper qui l’ont déclarée le deuxième plus beau château du monde voici quelques années — article présenté par le Huffington Post. Faire quelques pas dans l’ancien centre-ville de Sibiu est aussi un must ; laissez-vous envoûter.



    En quête de beauté, nous avons emprunté la Transalpina, la route la plus haute de Roumanie, qui traverse les Monts Parâng du nord au sud, et qui culmine à 2 145 m. Une route construite d’abord par les Romains, semble-t-il. En tout cas, les bergers des alentours de Sibiu l’empruntaient avec leurs moutons pour se rendre en Valachie. Modernisée à compter de 2009, elle est spectaculaire aujourd’hui. La beauté des paysages est à couper le souffle. 138 km parfois à travers des forêts et parfois même à travers les nuages, avec des lacs, et des paysages bucoliques. Une fois arrivés à Horezu, vous pouvez visiter le monastère de Hurezi du XVIe s., figurant au patrimoine mondial de l’humanité, et aussi les ateliers des potiers. Nous avons terminé le tour par les Cule, ces maisons fortifiées de Măldăreşti, au département de Vâlcea (sud).



    Chers amis, pour ceux qui seraient intéressés, je peux révéler les noms des hôtels et des gîtes que j’ai choisis, et qui se sont avérés excellents. Voilà, j’ai été un peu longue, mais j’espère que mon récit vous donne des idées de vacances en Roumanie.

  • Colibița

    Colibița

    Partons aujourdhui au nord de la Roumanie dans une région très particulière, située dans le département de Bistriţa-Năsăud, et arrêtons-nous au bord de ce que les habitants du coin appellent la « Mer de la montagne », ou, selon les géographes, le lac de Colibiţa, sis près du village du même nom. Létendue deau est située en contrebas des monts Calimani, à une quarantaine de km de la ville de Bistrita et à 17 km du col de Tihuta, qui sépare la Transylvanie de la Bucovine, et que Bram Stoker a appelé le col «Bargaului», dans son célèbre roman «Dracula».



    Ion-Costin Corboianu, professionnel du tourisme, nous parle des attractions de la région: « Colibiţa est le nom dun barrage artificiel, inauguré en 1991 et situé dans une région singulière, à 1.850 mètres daltitude. Il paraît que cest bien autour de ce lac que lon trouve lair le plus pur de toute la Roumanie. Le lac est une attraction en soi, car on peut y faire du pédalo ou bien on peut se promener en chaloupe ou en barque. Et puis il y a aussi des randonnées en montagne ».



    Et, en effet, les touristes sont gâtés à Colibiţa. Une auberge de luxe les attend au bord du lac, avec son cellier, son restaurant, son centre fitness et son spa, des terrains de sport aménagés à lextérieur, des embarcations de plaisance mises à la disposition des touristes. Le tourisme actif nest pas en reste et loffre est adaptée à tous les goûts. Il ny a que lembarras du choix entre les off road, la pêche à la ligne, les randonnées guidées en montagne, vers les cimes des monts Calimani, perchées à 2.000 m daltitude.





    Le col de Tihuta constitue une autre attraction naturelle, prisée des touristes. Ce col, bien connu en Roumanie est aussi lun des plus difficiles à franchir. Ce nest pas un passage nouvellement découvert, car les Romains lutilisent déjà depuis des époques lointaines. Dailleurs, tout près de là, se trouve une route romaine pavée, qui gardent encore des éléments dorigine. Elle est appelée de nos jours la « Voie de Marie-Thérèse », du nom de lancienne impératrice autrichienne. Chaque année, une course à pied denvergure est organisée le long de cette voie. Le monastère Piatra Fântânele, situé dans le col de Tihuta, constitue un autre repère à ne pas louper. Peu savent quil sagit du monastère le plus ancien de toute la région du nord-ouest transylvain. Une croix érigée à lépoque actuelle, haute de 31 mètres et éclairée la nuit, vous aidera, de toutes manières, à ne pas rater ce monastère. Une piste skiable, équipée de remontées mécaniques, a été aménagée à proximité. En hiver, vous allez pouvoir vous adonner à la pratique de votre sport favori, voire même prendre part à des concours de ski amateurs. (Trad Ionut Jugureanu)

  • Hunedoara

    Hunedoara

    Si vous êtes de passage dans le comté de Hunedoara, deux sites sont à inscrire avant tout sur votre itinéraire de voyage : le château des Corvin de Hunedoara, un des plus importants monuments d’art gothique du sud-est de l’Europe et le lac Bucura, le plus grand lac glaciaire de Roumanie, se trouvant sur le territoire du Parc national Retezat, à plus de 2000 mètres d’altitude. L’offre touristique de la région est pourtant beaucoup plus riche et elle s’adresse aux passionnés d’histoire, de culture, de randonnée et de sports alpins.

    Toutes les informations sont à retrouver sur le site : www.hunedoaraturism.com.

    Le directeur du Service promotion et développement du tourisme de l’Agence de développement économique et social du comté, Radu Barb affirme : « Du point de vue de son potentiel touristique, Hunedoara occupe la deuxième place parmi les comtés de Roumanie. Il était absolument nécessaire de nous doter d’une base de donnés très bien mise au point pour pouvoir pratiquer un tourisme de qualité. C’est que les touristes doivent très bien connaître les zones qu’ils envisagent de visiter et les services dont ils peuvent bénéficier. Le site présente également les produits traditionnels de la région. Nous avons conclu à cette fin un protocole avec l’Association des producteurs de produits traditionnels et écologiques du comté. Il s’agit notamment des fameux saucissons spécifiques des zones de Brad et de Sălaj, de l’eau-de-vie de Hunedoara et du miel produit ici. »

    Les touristes de passage dans le comté de Hunedoara, y trouvent un agenda culturel riche et divers.

    Radu Barb passe en revue quelques sites et événements : « Dac Fest, qui est le festival cher à nos cœurs, a déjà démarré. Il est consacré aux deux capitales daces : Sarmizegetusa Regia et Sarmizegetusa Ulpia Traiana. Nous offrons à cette occasion aux participants la nourriture de nos ancêtres, les Daces. C’est un bel événement, qui comporte également plusieurs concours. Cette année nous avons ouvert les portes du Festival à tout le pays et les invités qui donneront des récitals arriveront de partout. Nous proposons également des reconstructions historiques. Les spectacles vont reconstituer les périodes dacique et romaine et, à un moment donné, toute l’assistance partira en cortège avec des torches. Nous vous conseillons également de visiter le château des Corvin de Hunedoara, joyau du comté. Vous y passerez quelques heures agréables et instructives. La liste des recommandations peut continuer par la Citadelle de Deva et par l’ensemble historique de Ţebea. En été, ne ratez pas la station balnéaire de Geoagiu, qui dispose de piscines d’eau thermale et de nombreuses places d’hébergement. L’offre touristique du comté de Hunedoara est donc très riche et l’infrastructure est bonne. Nous sommes contents de ce que nous pouvons offrir aux visiteurs. »

    Et puis, ne ratez pas non plus une visite au Géoparc des Dinosaures, un site figurant sur la liste du patrimoine mondial. Vous y découvrirez les fameux dinosaures nains du Pays de Haţeg. Voilà pour d’aujourd’hui. A bientôt pour une nouvelle destination de vacances en Roumanie. (Trad. : Dominique)

  • Le parc IOR

    Le parc IOR

    Sous l’assaut de la pollution atmosphérique et sonore ou tout simplement du stress de leurs obligations quotidiennes, amplifié par l’agitation de la grande ville, les habitants de la capitale roumaine cherchent de plus en plus à se réfugier dans la nature. Heureusement, Bucarest a toujours de nombreux parcs et zones vertes, tant au centre-ville qu’à la périphérie. Un de ces espaces verts se trouve dans sa partie – est : c’est l’ancien parc IOR qu’un pont partage en deux : le Parc Alexandru Ioan Cuza et le parc Titan. Etendu sur 80 hectares avec un lac au milieu, sillonné de promenades et d’aires de jeux aménagées dans des clairières, ce parc était, cinquante ans auparavant, un champ parsemé de trous provenant de l’exploitation de l’argile. En fait, toute cette partie de Bucarest était une zone industrielle.

    D’ailleurs, le nom du parc IOR est l’acronyme de « Intreprinderea Optica Româna », l’Entreprise d’optique de Roumanie, qui fabriquait des systèmes optiques pour l’industrie ainsi que pour l’armée. Avant l’ouverture de cette entreprise dans les années 1930, une autre avait utilisé l’argile de cet endroit pour fabriquer des briques. En 1964, la direction du district Tudor Vladimirescu, l’actuel troisième arrondissement de la capitale roumaine, a décidé d’aménager la zone et de transformer ce champ troué en un parc pour les habitants des nouveaux quartiers dortoirs en construction.

    Gheorghe Petre, le chef de la section « culture et arts » de la municipalité du district Tudor Vladimirescu, se souvient : « C’est ainsi que le parc IOR a été aménagé en 1965, après la décision de la mairie de la capitale de céder au district Tudor Vladimirescu 83 hectares de terrain autour d’un lac formé dans les cavités produites par l’exploitation de l’argile. Les travaux ont démarré en 1965, la première étape s’étant déroulée entre 1965 et 1970. C’est à cette époque-là que la zone où se trouve aujourd’hui le parc Alexandru Ioan Cuza a été aménagée, par le dragage des trous et le renforcement des rives du lac. Des allées ont été dessinées et pavées, ensuite une île a été aménagée au milieu du lac. Enfin, des arbres et un tapis de fleurs ont été plantés. A l’époque, le parc s’étendait sur 60 hectares, mais à présent il couvre 83 hectares, dont 19 sont occupés par le lac Titan. »

    Avant le début des travaux, une délégation de la mairie de Bucarest s’est rendue en France pour étudier les parcs parisiens et y puiser de l’inspiration pour l’élaboration des plans du futur parc IOR.

    Elle a fini par mettre aussi en place des promenades en bateau sur le lac, raconte Gheorghe Petre : « Pour ces promenades, plusieurs embarcations ont été utilisées. Elles étaient offertes par la société Navrom, qui les avait fait venir de la ville danubienne de Giurgiu. Ces bateaux ont navigué sur le lac, en passant sous le pont du boulevard Liviu Rebreanu, tous les jours de la semaine, jusqu’en 1990. En 1965, nous avons commencé à collaborer avec la direction de l’Institut de recherches forestières de Stefanesti, qui nous a fourni des arbres et des arbustes, notamment des saules pleureurs, que nous avons plantés sur les berges du lac, mais aussi des sapins, des peupliers canadiens, des frênes et d’autres espèces. »

    Jusqu’en 1980, le parc a été une véritable oasis de verdure, mais entre 1980 et 1989 le parc a été oublié par la municipalité qui n’a plus alloué des fonds pour son entretien. C’est après 1990, et surtout ces dernières années, que le parc a pu renaître et redevenir un espace de culture et de loisirs pour les habitants du troisième arrondissement de Bucarest, mais non seulement.

    Réaménagés ap

    rès 2010, les deux parcs, réunis jadis sous le nom de Parc IOR, incluent de nos jours cinq îlots, dont quatre sont des espaces de loisirs et un autre, habité uniquement par une faune locale: canards, cygnes et tortues. Les autres îlots sont dédiés à différentes catégories de visiteurs : retraités, artistes, pêcheurs et… toutous, où les habitants de la ville peuvent promener leurs animaux de compagnie. Véritable oasis de verdure et de tranquillité, lieu de détente pour les familles et espace ouvert aux artistes en tout genre. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Oferte de Paşte în România

    Oferte de Paşte în România

    Maramureşul şi Bucovina rămân două destinaţii
    preferate de cei care aleg să petreacă Paştele ortodox în România. Tradiţiile,
    bucătăria şi evenimentele locale sunt promovate de toţi operatorii de turism.
    Însă oferta este mult mai diversificată. Puteţi alege să petreceţi aceste zile
    şi la malul românesc al Mării Negre sau în staţiunile balneare.


    Pentru început ne îndreptăm spre sudul ţării
    şi mergem într-o staţiune cu tradiţie. Prima atestare documentară a acesteia
    datează de acum 136 de ani, din 1880. Valentina Dumitru este consilier la
    Primăria Amara. Nămolul de Amara este sapropelic, cu un
    conţinut de 66,6 de grame de substanţe organice pe litru. Este negru, gras,
    sărat şi miroase precum hidrogenul sulfurat. Se pot trata afecţiuni reumatice,
    afecţiuni şi sechele posttraumatice, afecţiuni neurologice periferice,
    afecţiuni asociate, dar şi altele. Agenţii hotelieri au venit cu oferte pentru
    Paşti şi pentru vară, după cum doreşte fiecare turist în parte. Au seri
    speciale pentru Paşti şi se folosesc produse tradiţionale. Puteţi veni şi în
    sezon estival. Primăria organizează mai multe festivaluri. Unul dintre acestea
    este festivalul de muzică uşoară Trofeul Tinereţii, cel mai vechi festival din
    România, organizat de 48 de ani, fără întrerupere. Vă invităm să descoperiţi
    Amara şi să vă formaţi o idee despre noi şi despre ce putem noi oferi. Cu
    siguranţă, dacă alegeţi să veniţi la noi, nu veţi regreta.


    Preţul unui pachet de
    cinci nopţi, la un hotel de trei stele, cu tratament balnear inclus, este de
    425 lei (95 euro) de persoană. Iar dincolo de puterile sale vindecătoare, lacul
    Amara este şi un paradis al păsărilor
    migratoare. Specialiştii în ornitologie din cadrul Agenţiei Judeţene pentru
    Protecţia Mediului Ialomiţa au descoperit, în urma cercetărilor pe care le-au
    efectuat, numeroase specii diferite de păsări care vin să-şi facă cuibare pe
    malurile lacului Amara. Prin urmare, puteţi face şi un adevărat foto safari.


    Rămânem tot în sudul României, de data
    aceasta aproape de litoralul românesc al Mării Negre. Diţu Gabriel,
    administratorul unui complex hotelier din Gura Portiţei, ne spune ce vor găsi turiştii aici. Vor descoperi o zonă unică în Europa. Este o fâşie de nisip de aproximativ
    150 de metri lăţime, situată între Marea Neagră şi complexul lagunar
    Razim-Sinoe. Ar fi cel mai important motiv. Al doilea motiv ar fi liniştea pe
    care o oferă satul de vacanţă. De exemplu, poţi auzi valurile mării din cameră,
    în timp ce te odihneşti. Un sejur de cinci nopţi pentru două persoane, în ceea
    ce priveşte numai cazarea, este 100 de euro. În cazul unei pensiuni complete,
    trei mese pe zi, se mai adaugă încă 90 de euro.


    Evadare în natură şi mese
    îmbelşugate. Iată propunerea de Paşti a Roxanei Constantinescu, manager al
    Asociaţiei Valea Ozanei: În mod special în perioada
    sărbătorilor, la pensiunile din judeţul Neamţ se organizează mese speciale cu
    bucate tradiţionale. Oricând la aceste pensiuni se pot mânca produse care nu se
    găsesc la restaurant: purcel la proţap, mâncare la ceaun. Un tărâm de basm este
    puţin spus. La Târgu Neamţ orice turist se poate întâlni şi cu noul, şi cu
    vechiul, şi cu tradiţia, şi cu activităţile moderne. Avem parcuri în care se
    trage cu arcul, se practică tiroliana, se predau lecţii de supravieţuire în
    natură. Şi nu trebuie să uităm de ocazia unică a întâlnirii cu zimbrii, de a
    vedea zimbrii în libertate, cum se hrănesc, cum îşi alăptează puii. La Parcul
    Natural Vânători Neamţ există o pasarelă înaltă de 12 metri, deasupra
    copacilor, de pe care se pot vedea şi pădurea şi zimbrii.
    Concret, pentru
    a petrece Paştele, la o pensiune de trei stele din apropierea oraşului Târgu
    Neamţ, veţi plăti 250 de lei (55 euro) de persoană pe noapte. În preţ sunt
    incluse toate mesele, inclusiv cea festivă, durata minimă acceptată fiind de
    trei nopţi.


    În nordul României, Augusta Dragoş, de la
    biroul de turism al Consiliului Judeţean Maramureş, le explică mereu turiştilor
    prin ce se deosebeşte Maramureşul de celelalte zone ale ţării. Iar turiştii nu
    lipsesc niciodată. În primul rând păstrăm tradiţiile. Asta ne
    caracterizează şi pentru asta luptăm. Încercăm să conservăm ce avem: porţile de
    lemn, bisericile din lemn, dintre care opt monumente UNESCO, Cimitirul Vesel,
    mocăniţa de pe Valea Vaserului. În Baia Mare pot recomanda muzeul de
    mineralogie care e deosebit şi unic în România, chiar şi în partea aceasta a
    Europei. Apoi, la Muzeul Satului s-au păstrat câteva sate tradiţionale, cu
    interior tradiţional. Pe jos e pământ, nu podele, nu covoare. Am realizat un
    calendar al evenimentelor în Maramureş. Pe tot parcursul anului sunt lucruri de
    văzut. Avem oferte pentru Paşti în Maramureş. Se organizează evenimente: Paşti
    în Maramureş, Ziua Fermierului. N-aveţi cum să vă plictisiţi în Maramureş.
    Biroul nostru e vizitat în mare pare de turişti străini. Li se pare totul
    deosebit. Obiceiurile, oamenii, natura: Borşa, Cascada Cailor, Munţii Rodnei.
    Vă aşteptăm cu drag în Maramureş. Sunteţi bineveniţi oricând. Veţi avea parte
    de joc, voie bună şi mâncare bună.


    Molnar Akos, director la
    Tuşnad S.A., ne invită de Paşti să ne relaxăm cu ajutorul apelor curative. Hotelurile noastre se află în Băile Tuşnad, o staţiune situată
    în mijlocul ţării. Suntem renumiţi pentru calitatea apelor noastre minerale,
    foarte bune pentru afecţiunile cardiovasculare. Acestea conţin dioxid de carbon
    care are un efect vasodilatator. Încercăm să acoperim toate preferinţele
    turiştilor. În cele două hoteluri, avem camere clasificate de la două până la
    patru stele. Avem o bază de tratament modernă şi cu tradiţie şi un centru SPA.
    Lângă hotel există şi o bisericuţă ortodoxă. Pachetul pentru Paşti este format
    din trei nopţi. Preţul acestui pachet este de 740 de lei de persoană. El
    include toate mesele festive. Toate mesele sunt în regim bufet suedez, deci,
    fiecare îşi alege ce doreşte.


    Iată, aşadar, doar câteva oferte pentru
    petrecerea sărbătorilor de Paşte în România. În funcţie de dorinţele fiecărui
    turist, proprietarii de pensiune îşi pot adapta programele speciale,
    completându-le cu diverse excursii opţionale, cu ghid, astfel încât să
    cunoaşteţi cât mai bine zona pe care aţi ales s-o vizitaţi.

  • Débat public sur la création de la réserve naturelle du lac Vacaresti

    Débat public sur la création de la réserve naturelle du lac Vacaresti

    Une décision gouvernementale sur le projet de création de la réserve naturelle du lac Vacaresti a été dernièrement mise en ligne sur le site du ministère de l’environnement, des eaux et des forêts. Du coup, tous ceux qui s’y intéressent – écologistes, habitants de la capitale, institutions publiques ou sociétés privées – sont invités à un débat public pendant lequel ils peuvent transmettre aux responsables du Ministère leurs propositions et suggestions au sujet de la création d’un nouvel espace protégé au centre même de Bucarest. Si le projet est mis en place, le lac de Vacaresti sera classé première réserve protégée en milieu urbain de Roumanie et le plus grand espace vert de la capitale, à même d’offrir aux Bucarestois une oasis de verdure et d’air pur au coeur d’une des villes les plus polluées d’Europe.

    Le président de l’Association Sauvez le Danube et son Delta, Liviu Mihaiu explique: « Une réserve naturelle protégée de telles dimensions sera destinée à des randonées et aux éventuelles parties de pêche à la ligne dans certains endroits dépourvus d’importance pour la protection des poissons. Le parc sera divisé en trois zones: la première économique, la seconde de protection et enfin une troisième considérée comme zone tampon. On envisage d’y mettre en place des projets hydrologiques et d’architecture paysagère réalisés par des spécialistes puisqu’une fois déclaré réserve naturelle, ce parc devra absolument se voir mettre à profit toute sa superficie de 180 ha. Le seul côté commercial sera aménagé sur ses digues où on se propose d’ouvrir un immense aquarium qui devra, bien évidemment, s’intégrer dans un projet plus ample. Comme je viens de le dire, nous aurons donc trois zones: une commerciale, une autre protégée et finalement la zone ouverte aux visiteurs. Je crois que ce parc deviendra vite la zone touristique la plus fréquentée par les Bucarestois en quête de promenades en plein air. On y aménagera des pistes cyclables, des promenades en barques, il y aura des cafés, des oiseaux sur le lac…Un tel projet aura un succès garanti car il sera auto-soutenable. Cela veut dire que le profit obtenu nous permettra d’embaucher des gardiens qui à l’instar des ceux du Delta, aideront la police locale à surveiller attentivement la zone. »

    Créé en 1986, au moment de l’aménagement de la rivière de Dambovita pour offrir une meilleure protection contre les inondations, le lac de Vacaresti a vu les travaux abandonnés en 1989. Il figure donc parmi les grands projets communistes voués à l’oubli. Ces 20 dernières années, cette zone naturelle a permis la création de tout un écosystème. Le lac couvre 180 hectares pleins de canaux, d’étangs en miniature et de végétation spécifique aux zones humides, où vivent plus de 90 espèces d’oiseaux dont plusieurs protégées par les conventions internationales. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Techirghiol

    Techirghiol

    Nous vous invitons aujourd’hui à Techirghiol, dans le comté de Constanta, au sud-est de la Roumanie. Véritable havre de paix, cette station balnéo-climatique ouverte toute l’année, est située à 16 km au sud du chef-lieu de Constanţa, au bord du lac Techirghiol, à une vingtaine de mètre au-dessus du niveau de la mer, plus précisément sur la ceinture de sable comprise entre la mer Noire et la forêt de Comorova. Le lac Techirghiol est réputé pour les vertus thérapeutiques de ses eaux utilisées dans le traitement de plusieurs maladies plus ou moins sévères.



    Pour davantage de détails, nous avons invité au micro Elena Valentina Ionescu, directrice du Centre de cure balnéaire et de récupération de Techirghiol: « Notre principal atout c’est la présence des facteurs naturels, à savoir l’eau salée du lac et la boue sapropélique, que nous utilisons dans les traitements balnéaires et de récupération. Pour être efficace, une telle cure, qui est d’ailleurs bénéfique dans toute maladie nécessitant une période de récupération, doit durer au moins deux semaines et peut être prolongée jusqu’à 21 jours. »



    Puisque, durant la belle saison, le climat marin est assez agressif pour le système cardiovasculaire, il faut que le médecin traitant évalue attentivement les patients avant de leur recommander une cure balnéaire. Celle-ci réside en enveloppements à la boue thérapeutique, bains chauds à l’eau salée, aérosols ou hydrothérapie, précise Elena Valentina Ionescu, directrice du Centre de cures balnéaires et de récupération de Techirghiol: « Bien des procédures thérapeutiques servent à la relaxation. Elles visent donc à écarter les effets du stress. Nous sommes contents de voir baisser la moyenne d’âge des patients qui franchissent le seuil de notre centre. C’est là un signe que les jeunes aussi sont désormais conscients de l’importance de la prévention. Les bains froids de boue, que l’on pratique uniquement en été, puis la douche subaquatique, la magnéto thérapie, le massage, la kinésithérapie et beaucoup d’autres procédures peuvent aider y compris à la détente. Toute personne en quête de relaxation doit consulter un médecin, au préalable, car les traitements sont personnalisés. Que vous soyez intéressés à faire soulager vos souffrances ou à vous détendre, nous vous attendons nombreux et n’oubliez pas que vous y serez comblés. »



    Hormis le centre de cure balnéaire, la ville de Techirghiol est dotée d’un complexe sportif avec piscine, d’un débarcadère, d’une promenade moderne et non en dernier lieu d’un jardin botanique, qui renvoie à celui de Baltchik, en Bulgarie. Ce jardin botanique fait partie du projet “L’art du jardinage transfrontalier en région de la mer Noire”, qui vise à l’essor du tourisme transfrontalier par la diversification des attractions naturelles et culturelles des villes de Techirghiol, en Roumanie, et de Baltchik, en Bulgarie. (trad.: Mariana Tudose)

  • Delta au cœur de la ville

    Delta au cœur de la ville

    Renommé pour ses beaux bâtiments, ses églises, ses rues qui ont conservé l’air du temps jadis et pour sa riche vie culturelle, Bucarest pourrait se faire connaître et apprécier également pour avoir développé à l’intérieur une aire naturelle protégée. C’est que la nature a des moyens de conquérir l’asphalte et de vivifier les zones abandonnées. Ce fut aussi le cas du Parc de Văcăreşti, aire naturelle protégée créée par l’eau qui s’est infiltrée dans l’espace creux qui allait devenir le Lac de Văcăreşti – un projet auquel on avait renoncé depuis longtemps. C’est ainsi que s’est formé un écosystème aquatique comportant des marais, des jonchaies, une jeune forêt de saules… Y vivent des mammifères, des amphibiens, des reptiles et des oiseaux.

    Dan Bărbulescu, directeur de l’Association « Le Parc naturel de Văcăreşti », nous explique comment est née cette idée. « Ce parc est plus qu’une idée, c’est une réalité, parce que nous parlons d’une zone naturelle authentique accueillant de nombreuses espèces – notamment d’oiseaux. Cet écosystème oblige les autorités roumaines à lui conférer le statut d’aire naturelle protégée. Certes, tout est né d’une idée. Il y a trois ans, les initiateurs de ce projet ont publié dans la revue « National Geographic » un dossier comportant des photos et des données scientifiques sur « Le delta entouré de bâtiments » – comme nous nous plaisons à l’appeler. En fait, ce n’est pas tout à fait un delta, mais une zone humide qui deviendra la première aire naturelle urbaine protégée de Roumanie. »

    Comment a évolué cet écosystème et quelles sont aujourd’hui ses particularités ? Dan Bărbulescu explique: « En 1989, lorsque le projet de créer le lac Văcăreşti a été abandonné, l’endroit où se trouve à présent ce magnifique écosystème était désert. C’était un chantier entièrement dépourvu de végétation. Dans le quart de siècle écoulé depuis, la nature en a pris possession et actuellement une centaine d’espèces d’oiseaux – pour la plupart aquatiques – y arrivent chaque année. 45 d’entre elles sont protégées par les lois roumaines et européennes : canards et oies sauvages – y compris le fuligule nyroca – différentes espèces de hérons, aigrettes, cygnes, rapaces nocturnes. Nous avons une famille de busards des roseaux qui y revient chaque année. Il s’agit d’oiseaux très sensibles, tout bruit les aurait chassés de Văcăreşti. Ils y trouvent de la nourriture en abondance, ils se sentent en sécurité et ont bâti leurs nids au centre de la ville. La plupart d’entre eux arrivent de Comana, du véritable delta de la rivière Neajlov, situé à une quarantaine de kilomètres au sud de Bucarest. A part les oiseaux, nous avons des loutres. La loutre est un mammifère protégé, lui aussi très sensible. Sa présence prouve la qualité et la pureté de cette aire naturelle. S’y ajoutent des renards, des belettes et différentes espèces de reptiles. C’est un écosystème intéressant, authentique et d’une grande valeur, reconnu comme tel par l’Académie roumaine. »

    En effet, en 2013 l’Académie roumaine reconnaissait la valeur de ce delta situé au cœur de la ville. Fin mai 2015, le projet du Parc naturel de Văcăreşti était approuvé par les autorités locales. Quelle est la signification de cette reconnaissance ? Dan Bărbulescu: « En tant qu’aire protégée, cette zone bénéficiera de protection. Elle sera gardée, car à part les gens qui y passent par curiosité, il y a des personnes qui viennent y jeter des déchets, mettre le feu, faire du braconnage etc. Et ces actions risquent d’avoir un impact sur cette aire naturelle, puisqu’elle abrite tant d’espèces sensibles. Or, un statut d’aire protégée permet de mieux la contrôler. La nature se développera mieux. Les arbres ne seront plus abattus pour servir de bois de chauffage, il n’y aura plus de déchets, ni d’incendies. L’aspect de la zone va changer. Les oiseaux n’auront plus rien à craindre et leur nombre doublera. Ce sera une victoire de la nature dans une ville qui n’est pas très amicale envers elle. Comme toute aire protégée, celle de Văcăreşti aura une administration qui s’occupera de la protection et de la conservation des espèces et des habitats. Ce parc naturel pourra être visité, une infrastructure sera créée à cette fin. »

    Qu’est-ce que ce parc pourra offrir aux visiteurs ? Dan Bărbulescu: « On pourra, bien sûr, faire des observatoires ornithologiques, des endroits spéciaux seront prévus pour observer la faune, admirer le paysage, prendre des photos… Ce parc deviendra dans peu de temps un musée vivant, où les habitants de la capitale, les élèves, les étudiants, les photographes pourront venir admirer la nature dans toute sa splendeur et prendre contact avec cette force extraordinaire de la nature. On ne doit pas s’imaginer un endroit parsemé de petits bancs pour s’asseoir et sillonné d’allées, doté de terrasses… Non, ce parc sera différent des autres, parce que notre premier souci sera de protéger et de conserver les espèces et les habitats. »

    Si vous pensez déjà à une visite dans cette aire naturelle, il vaut mieux vous y rendre en cours de matinée, lorsque les oiseaux se nourrissent et sont moins craintifs. Evitez les couleurs trop vives et ce jour-là renoncez au parfum pour vous glisser à travers cette zone sauvage autant que possible inaperçus. (Trad. : Dominique)

  • Colibita

    Colibita

    Notre destination d’aujourd’hui est un endroit du nord de la Roumanie que de nombreux touristes appellent « la mer à la montagne ». Il s’agit d’une contrée isolée entre plusieurs montagnes au bord du vaste lac appelé Colibita, où la vie des gens est paisible, puisqu’ils s’occupent principalement de l’élevage et de l’agriculture. De nouvelles pensions, dont certaines à quatre étoiles, sont apparues ces dernières années dans la région, mais elles ne font que compléter le paysage mirifique de cette contrée.



    Le lac artificiel de retenue de Colibita est situé à une altitude de 900 mètres et il s’étend sur une superficie d’environ 270 hectares, ayant une longueur de 13 kilomètres. Andreea Spânu, responsable du Centre d’Information touristique Bistrita Bârgaului, présente l’offre touristique de la région: « C’est un endroit spécifique à la région dépressionnaire. Au milieu de cette dépression il y a un lac de retenue, le principal point d’attraction de la région. La dépression est située dans l’est du comté de Bistrita Nasaud entre les Massifs de Bârgaului et de Calimani. D’ailleurs environ 2% du territoire de la Réserva naturelle de Calimani est situé sur le territoire de notre commune. Le type de tourisme le plus pratiqué est celui de loisirs. On peut faire des randonnées sauvages, de l’équitation, et des voyages en carriole ou en traîneau. Les ressources naturelles, c’est-à-dire la qualité de l’air, les eaux minérales, la flore et la faune sont vraiment à part. Mais on peut également pratiquer le tourisme d’aventure : kayak, rafting, parapente, alpinisme, escalade, chasse, l’offre de la région est vraiment très riche. »



    Et si vous êtes passionnés de tourisme rural et vous aimeriez découvrir des traditions anciennes, Colibita est la destination parfaite pour vous, affirme Andreea Spânu: « Nous avons quelques maisons paysannes et gîtes ruraux qui accueillent des touristes, qui sont également impliqués dans les activités quotidiennes. L’intérieur de ces gîtes ruraux est décoré d’objets spécifiques à la région. Sur les lits on peut trouver des coussins à motifs traditionnels roumains et couvertures en laine grossièrement filée, appelés cerga, alors que les tables sont couvertes de nappes décorées à la main. D’ailleurs tous ces objets ont été faits à la main, puisque généralement en hiver chaque maison se transforme en un véritable centre de production artisanale, les femmes s’occupant notamment de tissage. On peut visiter également les moulins à eau de la région. Evidemment, les touristes ont la possibilité d’acheter des costumes traditionnels et des objets en bois spécifiques à la région. »



    Côté hébergement, pour une nuitée comptez entre 25 euros la chambre double, petit déjeuner compris dans des gîtes de trois étoiles et jusqu’à 100 euros, dans un chalet quatre étoiles, à pension complète.



    Andreea Spânu, responsable du Centre d’information touristique de Bistrita Bârgaului, évoque aussi d’autres points d’attraction de la région de Colibita: « Hormis le lac de Colibita, principal site de la région, il existe aussi la réserve naturelle Tăul Zânelor, où on peut se rendre à pied. Une partie de la route est accessible aussi en voiture. Il y a quatre aires protégées, une route appelée la route de Romains, un hôtel qui se veut un château de Dracula dans le col de Tihuta, mai aussi plusieurs sources d’eau minérale et même salée ».



    Et nous allons finir par quelques recommandations de la gastronomie locale. N’hésitez pas à essayer le friand au fromage pimenté et aux pommes de terre, le lait caillé de brebis et le balmos, une sorte de polenta faite avec du lait cru et du fromage. A ne pas rater ! (trad.: Alex Diaconescu)

  • L’automne à la campagne

    L’automne à la campagne

    L’automne s’est bien installé en Roumanie et avec lui son flot de couleurs, d’odeurs et de saveurs. Et comment faire pour en profiter au maximum sinon en s’évadant à la campagne pour y passer de belles vacances hors saison?



    Pour ceux d’entre vous qui souhaitent profiter des dernières journées ensoleillées, l’Association Nationale pour le Tourisme Rural, Ecologique et Culturel, ANTREC, a mis en place le programme Des vacances à la campagne” qui se propose de vous faire découvrir les beautés du village roumain. Madame Violeta Didilica patronne d’une pension touristique de la commune de Ceahlau dans le département de Neamt nous en parle: Nous avons pris la décision de faire inscrire notre pension dans le programme Des vacances à la campagne” lancé par ANTREC. Notre grand atout est justement l’emplacement au cœur d’un paysage magnifique avec une belle vue sur le lac Izvorul Muresului aux pieds du Mont de Ceahlau. A tout cela s’ajoute une liste de services mis à la disposition de nos clients: hébergement, restauration, terrain de sport et toute sorte d’activités. On organise des visites dans des bergeries locales où les touristes peuvent participer à la préparation du fromage. On les emmène aussi en haute montagne et surtout, on les invite à retrouver le calme de la vie campagnarde, dans un village traditionnel où l’on entend le chant des coqs au petit matin”.



    Une fois à la campagne, le touriste est invité à choisir sur une liste de pensions classées 2,3, 4 ou 5 marguerites — l’équivalent des étoiles- l’occasion de respirer l’air pur et de profiter des bienfaits de la nature et de la cuisine du terroir. Violeta Didilica: Notre pièce de résistance est la truite fumée cuite sur une écorce de sapin, dont elle emprunte l’odeur spéciale. Il y a ensuite le fromage frais provenant directement des bergeries locales ou encore la viande de mouton fumée qui est spécifique à notre contrée. Ceci dit, je voudrais convier tous vos auditeurs à nus rendre visite, pour y passer un séjour de cinq nuitées, petit déjeuner compris. On met à leur disposition un restaurant où la cuisine du terroir est à l’honneur. D’ailleurs, notre pension s’ouvre également aux compagnies qui souhaitent y organiser des cours de formation pour leurs salariés. On a une salle de conférence, dotée de connexion Internet et de tout ce qu’il faut pour y tenir des cours ».



    Si vous êtes en quête d’une région pittoresque presque figée dans le temps, vous devriez absolument vous rendre au Maramures, dans le nord de la Roumanie. Pour plus de détails, nous passons le micro à Victoria Berbecaru, responsable d’ANTREC : «Tout est beau en automne. Les vergers regorgent de fruits, la forêt enfile de beaux habits rouges et jaunes. Or, inspirées par la nature, les femmes de chez nous teintent les laines en différentes couleurs à base de produits végétaux. On attend donc les touristes à s’exercer à l’art de la teinture des laines pour se voir fabriquer par la suite un pull en couleurs automnales. Ou bien, on les attend dans la cuisine, là on l’on prépare en cette période de l’année une magnifique confiture de coings ou du jus de pommes, très bon en fin de repas. Les femmes ont déjà rempli leurs pots de confiture et préparé les conserves pour hiver. Le touriste qui franchit le seuil de notre maison se verra vite intégrer au sein de la famille, il apprendra à travailler, à teindre, à faire la cuisine, à tricoter des vêtements chauds. Ce sera pour lui une leçon de vie censée faire du Maramures une destination où il souhaiterait bien revenir. On vous attend donc bien nombreux si vous souhaitiez apprendre davantage sur la contrée de Maramures, sa cuisine et son art traditionnel ».



    Quelle que soit la contrée choisie, qu’il s’agisse d’un petit village saxon de Transylvanie, d’une belle pension de Bucovine ou du Maramures, vous pourriez en profiter pour ramener chez vous des produits locaux, histoire de gâter vos proches: saucisses fumées, pots de confiture ou de miel, gâteaux ou chocolat faits maison, marmelade, bouteilles de vin. Et surtout, de belles photos à même de donner envie à vos proches d’inscrire la campagne roumaine sur la liste de leurs prochaines destinations de vacances… (trad. : Ioana Stancescu)


  • La ville de Bucarest vue par les yeux de ceux qui l’aiment

    La ville de Bucarest vue par les yeux de ceux qui l’aiment


    Dans la vie de tous les jours Andrei Bîrsan fait du marketing pour l’une des banques les plus importantes de Roumanie. C’est le genre de personne matinale qui profite de tout moment de libre pour lire quelques pages — même sur une tablette facile à transporter dans sa serviette. En 2007 il a créé l’association «Bucarest, mon amour», qui réunit tous ceux qui souhaitent mieux connaître la capitale roumaine, en la parcourant à pied et en réalisant une sorte de chroniques visuelles du temps présent.


    Comment cette idée lui est-elle venue? Andrei Bîrsan : «J’aime Bucarest. Je suis Bucarestois. Quand j’étais petit, je le parcourais sans cesse, surtout que mon père n’étant pas né à Bucarest, il voulait le connaître et je l’accompagnais à travers la ville. Après la révolution de ’89, j’ai commencé à prendre beaucoup de photos, car la ville connaissait une nouvelle dynamique. D’ailleurs, dans les années ’90-2000, la capitale a complètement changé ; de nombreux bâtiments, des magasins, des enseignes et des pubs ont fait leur apparition. J’aime Bucarest, car c’est ma ville. C’est ma maison, c’est ma famille. Il est sale et pollué, ça c’est vrai, mais c’est en même temps une ville d’espoirs. Un très, très grand nombre des membres de l’Association « Bucarest, mon amour » ne sont pas nés à Bucarest. Ils sont Bucarestois de première génération. Ils y ont suivi les cours d’une faculté et y sont restés. Pour eux, c’était une ville des espoirs, une sorte d’eldorado, d’Amérique de la Roumanie. Pour certains, évidemment, Bucarest est resté une étape seulement et, les études finies, ils sont allés ailleurs, mais il y en a beaucoup qui sont restés. Si, pour nous, Bucarest est une ville sale et bruyante, pour d’autres c’est la ville de leurs rêves et c’est une grande réalisation que d’y être restés. »


    Nous avons demandé à Andrei Bîrsan où il emmènerait quelqu’un s’il devait tout d’un coup être guide à Bucarest : «Malheureusement, pour Bucarest on n’a pas de circuits touristiques de la ville. Il y a quelques boulevards à longer. Et puis, ça dépend beaucoup de ce que le visiteur souhaite voir. Moi, j’aimerais lui montrer la vieille ville, qui est très intéressante, avec des bâtiments construits pendant l’entre-deux-guerres. Ou pourquoi pas, la Maison du Peuple. Qu’elle nous plaise ou pas, c’est la construction roumaine la mieux connue dans le monde. C’est un kitsch que d’autres ne possèdent pas. C’est le plus kitsch des kitschs. J’ai un livre paru en 1984 qui présente la ville de Bucarest et qui contient aussi une carte. Eh bien, sur cette carte il y a une tache blanche marquant la zone où l’on construisait déjà la Maison du Peuple. Cette tache blanche sur la carte de Bucarest est devenue une tache noire dans son histoire. »


    De quoi s’occupe, concrètement, l’Association « Bucarest, mon amour » ? Andrei Bîrsan : «Nous tâchons, tout d’abord, de connaître la ville et nous sommes heureux de le faire à pied. Nous faisons des excursions en ville toutes les deux semaines. Nous avons établi des circuits, mais nous nous adaptons également aux événements du moment. Nous organisons des expositions pour montrer la ville telle que nous la voyons. Les excursions visent tous les quartiers de la capitale — les bons et les mauvais, le centre-ville et la banlieue. Pourtant, nous gardons le beau visage de la ville pour les expositions. Nous sommes conscients du fait que Bucarest a son côté obscur, mais nous voulons montrer son côté lumineux. Nous publions également une revue en ligne, qui s’appelle toujours « Bucarest, mon amour ». Et une fois par an, nous éditons un almanach. Eh bien, dans notre revue figure aussi ce côté obscur de la ville. Nous le prenons en photo, nous le montrons, nous en gardons le souvenir visuel et nous participons aux actions censées le rendre plus propre. Même si nous ne les lançons pas, nous y participons avec joie. La dernière, c’était l’automne dernier, dans ce qu’on appelle « le delta de Bucarest », qui s’est formé autour du lac Văcăreşti. Nous sommes, en fait, une sorte de chroniqueurs visuels de la ville. »


    En quoi consistent les excursions organisées par l’Association d’Andrei Bîrsan? « Ces excusions ne sont pas de simples balades. Nous prenons nos appareils photo et nous nous mettons en route. Nous nous arrêtons à certains endroits, il y a des gens qui nous accompagnent, qui connaissent l’histoire du lieu et qui nous expliquent, nous entrons dans les cours des gens, il nous est arrivé de tomber sur une noce et d’être invités à danser avec la mariée… Ces excursions ne sont pas les randonnées d’un étranger de passage, qui veut voir à quoi ressemble la capitale roumaine, elles sont un véritable dialogue avec la ville, une « socialisation », si vous voulez. Nous découvrons, bien souvent, que les gens sont différents de ce que nous imaginions à leur égard, notamment dans les quartiers moins riches de la ville. Ils sont beaucoup plus amicaux. Dans le quartier de Ferentari, par exemple, qui est un quartier pauvre et mal famé, nous avons été très bien accueillis, alors qu’on a été chassés du quartier huppé de Primăverii.»


    L’Association « Bucarest, mon amour » a ouvert une exposition permanente dans la station de métro Unirii, sur la passerelle qui relie les deux lignes. Ça s’appelle « La galerie de la galerie ». Les images réalisées par les membres de l’association couvrent toute une paroi de 40 à 50 mètres de long. Nous y présentons actuellement les plus belles photos de la ville, les plus intéressantes. C’est la ville que l’on pourrait voir tous les jours si, en route vers le bureau ou de retour chez nous, on levait plus souvent les yeux sur ce qui nous entoure. Nous avons demandé à Andrei Bîrsan si Bucarest a changé depuis 6 ans qu’il parcourt la ville avec ce but précis : « Je pense que oui. Et ce qui a changé, c’est le fait que les gens sont plus conscients d’y vivre, ils ne se contentent plus de le traverser. Ceux qui nous accompagnent dans nos excursions apprennent à le regarder différemment, à faire attention aux détails — qu’ils aient ou non un appareil photo. Car il n’est pas obligatoire d’en avoir un. Ils jettent sur la ville un regard différent et j’espère qu’ils pourront après aussi s’impliquer pour la changer.»


    Les photos réalisées par les membres de l’Association « Bucarest, mon amour » se trouvent sur le site orasul.ro”. La dernière question adressée à cet amoureux de la ville de Bucarest a été moins habituelle : si cette ville était une belle femme, qu’est-ce que Andrei Bîrsan lui dirait? La réponse a été meilleure que la question : « Je suis heureux de me réveiller avec toi chaque matin. » (trad. : Dominique)