Tag: l’Autorité de Surveillance financière

  • Le marché roumain des assurances

    Le marché roumain des assurances

    La marché roumain des assurances a connu une croissance de 3,16% pendant les six premiers mois de cette année par rapport à la même période de l’année précédente à hauteur de 4,3 milliards de lei ( quelques 970 millions d’euros). En même temps les dédommagements versés par les assureurs ont diminué de 1,2% jusqu’à 2,5 milliards de lei(560 de millions de lei) selon les statistiques de l’Autorité de Surveillance Financière.



    Plus précisément, le marché des assurances générales a eu une croissance de 3,7% à hauteur de 3,4 milliards de lei(764 millions d’euros) tandis que les suscriptions des polices d’assurance vie ont progressé de 1% à hauteur de 866 millions de lei(206 millions d’euros). Pendant la période concernée 38 sociétés d’assurances ont été actives sur le marché roumain dont 20 étaient actives seulement dans le domaine des assurances générales, 10 assureurs n’ont pratiqué que des assurances vie et 8 assureurs ont pratiqué les deux.



    Radu Soviani, porte parole de l’Autorité de Surveillance Financière confirme: «Le marché des assurances est moins développé par rapport au nécessaire et en comparaison avec le système bancaire. En matière de marché des assurances en Roumanie, celui-ci totalise quelques 2% du PIB tandis que dans d’autres pays de l’Union Européenne ce niveau monte vers 7,8,et, même, 10% de leur PIB. Donc, puisque c’est un petit marché, son potentiel de croissance est particulièrement important. Ensuite, dans le domaine des assurances il n’y a eu pas les mêmes excès que dans le cas du système bancaire et, en ce sens, les auditeurs se rappellent combien il était facile, en apparence, d’obtenir un crédit pendant la période de boom économique et combien il est difficile de rembourser ce crédit à partir du moment où les conditions étaient devenues défavorables compte tenu de la dépréciation du taux de change, de la hausse des taux d’intérêt pour la devise nationale. Donc, compte tenu d’un marché réduit des assurances, la chute n’a pas été aussi spectaculaire que dans le secteur bancaire et le réviriment, sur la toile de fond d’un développement en dessous du potentiel, a des chances accrues vis-à-vis du système bancaire. Même si cette croissance a enregistré 3,16% pendant les 6 premiers mois de l’année vis-à-vis du premier semestre de l’année précédente. En dépit du fait que nous parlons du meilleur premier semestre du marché des assurances des derniers trois ans, nous sommes, néanmoins, loin du niveau de pointe atteint pendant le boom économique. »



    « Nous nous trouvons à un écart de 8% du point de vue des primes du marché des assurances vis-à-vis du meilleur premier semestre jamais enregistré en Roumanie, celui de 2008 » – ajoute Radu Soviani. Quant aux résultats de 2012, le marché des assurances a enregistré des manques à gagner moindres pour la septième année de suite. Ces pertes ont totalisé quelques 322 millions de lei(quelques 72 millions d’euros) ce qui équivaut à une perte de 1,3% vis-à-vis des pertes enregistrées en 2011. 2005 a été, d’ailleurs, la dernière année lorsque les assureurs roumains ont enregistré des profits. Depuis quelque années, on perçoit en Roumanie l’ainsi dite assurance obligatoire des logements , seulement celle-ci n’est effective que pour quelques 400 000 logements, tandis que pour d’autres 4 millions, on a conclu des polices facultatives compte tenu du fait qu’en Roumanie on a recensé quelques 8,5 millions de logements.



    La police d’assurance obligatoire pour les maisons en torchis n’est que de 10 euros par an et pour les autres types de logements, la valeur de la police annuelle est de 20 euros , cette assurance couvrant des risques se montant à 10 000 , respectivement 20 000 euros.



    Voici les propos de Radu Soviani : « De notre point de vue, l’assurance des logements est obligatoire et doit demeurer ainsi, même pour les logements en torchis car si nous parlons du prix d’une telle assurance pour une maison en torchis, ce prix n’est que de 10 euros par an. Ce n’est pas une grosse somme par rapport aux risques couverts par cette police obligatoire. 10 euros par an couvrent des dégâts potentiels de 10 000 euros au cas d’inondations, de glissements de terrain ou d’autres calamités naturels. Le processus de conclusion de ces polices obligatoires va augmenter de façon significative puisque à partir du mois d’août, l’Autorité des Surveillance Financière a adopté les normes d’application de la loi modifiée concernant les assurances obligatoires et, pratiquement, le marché en question bénéficie maintenant de plusieurs facilités visant cette assurance obligatoire. Au fur et à mesure que les gens conscientisent , d’une part, les risques auxquels ils sont soumis par la force des choses et, d’autre part, des sanctions qu’ils courent en ignorant cette assurance obligatoire, je suis persuadé que le niveau de couverture va augmenter. »



    Le marché des assurances en Roumanie comprend des sociétés connues à l’échelon international telles ALLIANZ, AXA, GENERALI, GOTHAER, GRAVE, GROUPAMA, ING, METLIFE, UNIQUA, SIGNAL IDUNA ou VIENNA INSURANCE GROUP…(trad. : Costin Grigore)

  • L’autorité de surveillance financière, une institution pour le marché non bancaire

    L’autorité de surveillance financière, une institution pour le marché non bancaire

    L’autorité de surveillance financière, institution qui régit et surveille l’activité du marché des capitaux, de celui des assurances et les systèmes de retraites privés exerce ses attributions depuis la fin du mois d’avril. Elle a repris les tâches des commissions de surveillance des assurances, du système privé de pension et des valeurs mobilières, autant d’institutions supprimées.


    L’adaptation aux nouveaux modèles financiers européens et non seulement, l’efficacité, la diminution des dépenses et de la bureaucratie, une coordination meilleure et plus efficace avec la Banque centrale de Roumanie afin d’assurer la stabilité financière sont les principaux arguments pris en compte lors de la décision de créer l’Autorité de surveillance financière. Ecoutons l’analyste économique Aurelian Dochia: « La création d’une autorité unique de surveillance du marché financier est une idée qui, à mon avis, convient aussi bien à la pratique européenne en la matière qu’à la situation de la Roumanie. Ici, les marchés financiers ne sont pas développés au point de justifier l’existence d’institutions distinctes de régulation et de contrôle. En outre, les marchés financiers étant de plus en plus intégrés, donc toujours plus dépendants les uns des autres, l’idée de créer une autorité commune de surveillance a été également mise en application dans d’autres pays européens et du monde. »




    Aurelian Dochia a par ailleurs précisé que les résultats de la nouvelle entité dépendront de la manière dont les représentants des trois secteurs réglementés entendent coopérer en vue de fusionner et de mener un travail d’équipe, chose qui n’est pas toujours aussi simple que ça. L’analyste politique partage l’opinion des acteurs des marchés soumis au contrôle de l’Autorité de surveillance financière, selon lesquels il ne faut pas s’attendre, dans l’immédiat, à des changements significatifs. Le président du Conseil Fiscal, Ionuţ Dumitru, trouve lui aussi que la nouvelle autorité est censée rapprocher la Roumanie des tendances qui se manifestent au sein de l’UE : « L’idée de faire fusionner ces institutions est bénéfique à l’échelle internationale. Elle est déjà présente sur le plan européen, qui met en avant la coopération institutionnelle plus étroite et la meilleure gestion des risques systémiques, risques que l’on a vu se matérialiser pendant la crise. Une institution chargée de coordonner tous ces marchés et de promouvoir une vision unique, cela fait sens. Un autre argument, local cet fois-ci, en sa faveur, est celui de la petite taille des marchés roumains par rapport aux normes internationales. Les dimensions réduites de nos marchés ne justifient donc pas l’existence de plusieurs institutions qui gèrent chacune un petit segment de marché, pas étendu lui non plus. Il est donc beaucoup plus simple d’avoir une seule autorité de contrôle et un seul niveau de commande, pour ainsi dire, plutôt qu’une multitude d’institutions et une bureaucratie encore plus grande. »



    En dehors des efforts menés pour sauver les systèmes bancaires touchés par la crise économique globale, ces derniers temps des démarches importantes ont été faites sur le plan européen en vue d’une réglementation plus attentive et plus stricte des autres marchés financiers, considérés comme partiellement responsables de l’ampleur des turbulences qui ont secoué le vieux continent.



    La création en Roumanie d’une nouvelle autorité de réglementation de ce secteur devrait également faciliter l’accès plus rapide et moins onéreux des hommes d’affaires aux services financiers, a déclaré au micro de Radio Roumanie le président de l’Autorité de surveillance financière, Dan Radu Ruşanu: « Cela produira une meilleure corrélation des tous les éléments et éliminera la bureaucratie. Jusqu’à présent, il fallait s’adresser à trois institutions différentes, or maintenant, les trois seront réunies en une seule. La coordination, la collaboration et l’échange d’informations entre marchés et institutions seront également meilleurs, notamment pour assurer la stabilité du secteur financier. »



    Le professeur des universités Paul Miclăuş, ancien vice-président de la feue Commission nationale des valeurs mobilières, a salué, lui aussi, la création de l’Autorité de surveillance financière, qui répond, selon lui, au besoin de réforme et de réglementation du secteur, notamment non bancaire: «Pour réformer le système de surveillance, le marché de capitaux a besoin d’une surveillance en ligne, à la différence d’autres secteurs du marché financier bancaire et non bancaire où elle se fait à travers des rapports, donc post factum ; il faut aussi de très bons professionnels. Par ailleurs, j’espère que la nouvelle Autorité, par son pouvoir de pression, sera en mesure de se concentrer sur l’objectif qui, je crois, doit être le sien : l’application des nouvelles réglementations européennes ; qu’elle aura son mot à dire à la Commission de surveillance prudentielle et qu’elle fera des efforts pour éliminer ces dispositions législatives qui ne sont plus d’actualité, selon moi — c’est le cas, par exemple, des limites imposées sur les marchés réglementés. »



    La mise ensemble de la réglementation et de la surveillance des marchés financiers autres que le bancaire est aussi une condition assumée par Bucarest pour mener à bonne fin l’accord du type préventif conclu avec le Fonds monétaire international…(trad.: Mariana Tudose, Ileana Taroi)

  • Fonds de retraite

    Fonds de retraite


    Les fonds privés de pensions de retraites de Roumanie sont laffaire des décennies à venir car des actifs de dizaines de milliards d’euros se trouvent, pratiquement depuis 2013, dans leur sixième année de fonctionnement…


    Les premières contributions ont été virées au mois de mai 2007 aux fonds privés facultatifs qui constitue l’ainsi dit Pilier III et qui, actuellement, sont 11 avec 8 administrateurs tandis que les fonds privés du Pilier II ont reçu les premiers montants des participants une année plus tard, c’est à dire en mai 2008. Le Pilier II est constitué de 9 fonds et 9 administrateurs, la moitié de ce qu’il y avait 5 ans auparavant à la suite de plusieurs fusions et acquisitions ainsi que des sorties du marché.


    Quant à la valeur des actifs, les trois premiers fonds sont administrés par ING RETRAZITES, ALLIANZ TIRIAC RETRAITES et GENERALI –Fond de retraites. Actifs, également sur ce marché : AVIVA, EUREKO, BCR, ALICO, AEGON et BRD — Fond de retraites.


    Voici la déclaration du président de la Commission de Surveillance du Système de Retraites Privées, Marian Sârbu : « 5-6 années sont passées, des contributions se sont accumulées, ces fonds administrés de façon privée ont commencé à investir, certes avec une certaine prudence, prudence générée par l’activité de la Commission et par la conception de celle-ci , correcte selon moi, en ce sens, et, alors, toute tentative de faire reculer le temps en la matière serait catastrophique. Dans d’autres domaines ou se sont manifesté de tels types de réversibilité, la vie a démontré que des coûts supplémentaires apparaissent ainsi que des confusions et, je répète, car c’est un élément que je voudrais transmettre sans équivoque, je fais confiance à la réversibilité du système et j’ai confiance en ce système de trois piliers. »


    Le président de la Commission de Surveillance du Système des Pensions de Retraite offre des détails concernant la prudence dont on fait preuve à l’égard des investissements de ces fonds: « La prudence dont je vous parlais ne résulte pas seulement de l’activité de la commission ou des choix de la commission à l’heure actuelle. C’est une prudence imposée, même, par la législation en vigueur. Comme on le sait, la commission n’intervient par des actes normatifs dans l’esprit de la législation primaire. Nous ne faisons qu’appliquer les lois. Dans le texte de ces lois qui, je vous garantis, sont extrêmement prudentes, l’activité de la commission ne saurait être que pareille. C’est notre devoir, hormis le fait d’encourager le rôle économique de ces fonds, celui d’investir, d’accroître par des rendements supérieurs les futurs retraites des assurés, des contribuables, d’assurer, aussi, la stabilité, un minimum de garanties et de certitude car vous savez bien quelle est la situation économique à l’heure actuelle. On verra que ce principe de l’équilibre en matière de portefeuille d’investissements ainsi que de prudence des normes et des provisions, en fonds de garanties ainsi de suite. »


    Pour sa part, le vice-président de la Commission de Surveillance du Système de Retraites Privées, Ion Giurescu, met en évidence l’importance économique des fonds de retraites: « Les fonds de retraites se trouvent actuellement parmi les fonds peu nombreux qui ont une claire liquidité mensuelle. C’est la raison pour laquelle on n’a pas manifesté un grand intérêt jusqu’à présent. Leur valeur n’était pas grande, les montants pas importants. Mais, du moment ou des montants importants commencent à s’accumuler, l’attraction des fonds de retraites devient beaucoup plus grande pour les acteurs du marché. »


    Les fonds privés des pensions de retraite ont conclu l’année 2012 avec des résultats notables. Ainsi, le rendement moyen des fonds de retraites obligatoires a été de 10,5% tandis que celui des fonds facultatifs , de 9,96%. Les actifs nets totalisés des deux types de fonds ont été de 10,23 milliards de lei(2,3 milliards d’euros) en décembre 2012 , selon les statistiques de l’Associations pour les Retraites Administrées de manière Privée de Roumanie.


    Les actifs des neufs fonds de retraites obligatoires ont augmenté de 50% en 2012 jusqu’à 9,64 milliards de lei(2,18 milliards d’euros). Le nombre total des participan,ts aux fonds de retraites du Pilier II est parvenu à 5,76 millions, 245 000 davantage qu’au début du 2012 tandis qu’au niveau du Pilier III, les actifs nets administrés par les 11 fonds ont avance de 37%, à presque 600 millions de lei(135 millions d’euros), argent qu’on retrouve dans les comptes de 290 000 de clients, à peu près 30 000 davantage qu’au début de l’année.


    Selon cette association, entre mai 2008 et décembre 2012, les fonds obligatoires de retraites ont enregistré un rendement moyen total de 85%, la moyenne actualisée étant de 11,45%, tandis que les fonds du Pilier III lancés en mai 2007 ont obtenu un rendement moyen total de 51,7%, la moyenne actualisée étant de 7,74%.


    Le président de l’Association pour les Retraites Administrées de manière Privée de Roumanie, Marius Popescu a déclaré que 2012 a été une année difficile mais bénéfique pour le système de retraites privées. « En dépit de toute turbulence économique, financière et politique — les fonds des retraites ont poursuivi leur progression et consolidation et ont enregistré de très bons résultats côté investissements dans des conditions de risque réduit, caractéristique essentielle de ce système. Si nous regardons un peu derrière vers 2012, nous constatons une année difficile, une succession de quatre gouvernements, une situation politique tendue, une économie stagnante et un marché financier volatile. Même dans ces conditions, le système des retraites privées a maintenu sa stabilité et ses bons résultats.» – dit, encore, Marius Popescu.


    Remarquons qu’en décembre 2012, le Gouvernement a avalisé par arrêt d’urgence la création jusqu’au mois de mars courante de l’Autorité de Surveillance Financière qui reprend les attributions et le personnel de la Commission de Surveillance du Système de Retraites Privées, de la Commission de Surveillance des Assurances et de la Commission Nationale des Valeurs Mobilières…( trad.: Costin Grigore)