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  • Le bulz

    Le bulz

    Inventé par les bergers, ce plat a été rapidement adopté par les restaurants à cuisine traditionnelle roumaine. Il s’agit principalement d’une boule de polenta fourrée de fromage à laquelle on ajoute des morceaux de saucisse, des lardons fumés ou des œufs. Sa forme varie également puisque par « bulz » on peut comprendre une boule, une roulade ou bien des couches de polenta et de fromage. Pour ce qui est de ce dernier ingrédient, sachez qu’ils s’agit du fromage appelé « burduf », un fromage salé roumain à pâte pressée, non cuite, fabriqué à partir de lait cru de brebis, parfois de chèvre. Ce fromage est traditionnellement préservé dans lestomac dun mouton ou dans un récipient en écorce de pin.



    Afin de prouver l’importance de ce plat dans la gastronomie roumaine, les habitants de la localité de Turia, comté de Covasna, dans le centre de la Roumanie, ont préparé à plusieurs reprises des bulz qui sont entrés dans le Livre des records. Optant pour la variante de la roulade, ils ont préparé un bulz long de 150 mètres sur des tables installées le long de la route nationale qui traverse leur commune. Côté ingrédients, ils ont utilisé 150 kilos de fromage et près d’une demi-tonne de semoule de maïs. La polenta a été cuite dans pas moins de 15 marmites de 50 litres fournies par les bergers de la contrée.



    Et pourtant, vous pouvez vous-mêmes préparer un excellent bulz à la maison sans devoir utiliser de telles quantités industrielles d’ingrédients. Il vous faut un demi-kilo de semoule de maïs et quelque 300 grammes de fromage.



    D’abord vous devez préparer la polenta. Faites bouillir dans une casserole moyenne à fond épais un litre et demi d’eau salée dans laquelle vous versez la semoule de maïs tout en mélangeant énergiquement, d’abord avec un fouet puis avec une cuillère en bois. Baissez le feu et laissez cuire pendant une vingtaine de minutes tout en fouettant de temps en temps. Prélevez de la polenta et formez une couche d’environ deux centimètres dans une cocotte céramique, en fonte ou un plat en verre qui va au four.



    Ajoutez ensuite des couches alternatives de fromage et de polenta. Le fromage, vous pouvez le mélanger avec des feuilles de persil ou bien d’aneth, finement hachées. Entre ces couches, vous pouvez ajouter des morceaux de saucisse ou des lardons fumés. Avant d’introduire la cocotte au four, vous pouvez également ajouter quelques œufs au-dessous de la dernière couche de polenta. Laissez le bulz au four pendant une demi-heure à une température moyenne d’environ 180 degrés. En Roumanie le bulz est en fait une entrée et c’est pourquoi il peut être arrosé avec de la tsuica, une eau-de-vie notamment de prunes.



    En Bucovine, dans le nord de la Roumanie, le bulz classique est enrichi de saucissons fumés et de lardons et au printemps le fromage est mélangé avec des herbes et de la ciboulette hachées. Mais cette variation locale du bulz est accompagnée en Bucovine aussi par un ou plusieurs verres d’alcool : tsuica, vodka ou liqueur de myrtilles, cette dernière étant également une spécialité de la contrée. Bon appétit ! (trad. : Alex Diaconescu)

  • Tourisme gastronomique en Roumanie

    Tourisme gastronomique en Roumanie


    Aujourd’hui, chers amis, nous vous invitons à découvrir une Roumanie… savoureuse. Pourtant, dans les endroits spéciaux où nous nous rendrons — sur les ondes — les tentations culinaires s’accompagnent de musique et de danses traditionnelles, d’activités sportives et de randonnées dans les environs.


    Puisque cette années les Pâques orthodoxes sont fêtées début mai, en avril on organise plusieurs festivals des œufs peints et des foires aux produits traditionnels.


    Les festivals culinaires attirent de plus en plus des touristes curieux de découvrir de nouveaux plats, de nouveaux endroits et de nouvelles traditions.


    Une première destination de ce genre, c’est la commune de Varlaam, située dans le comté de Buzău, dans l’est du pays. Là on organise en mai une véritable fête de éleveurs de moutons : le Sevrage des agneaux.


    L’organisatrice du festival, Maria Blidaru, est aussi la propriétaire d’une pension. Elle nous donne un avant-goût de cette fête:« Le sevrage des agneaux est une fête de printemps ; elle marque le moment où les moutons sont menés en montagne et les agneaux restent dans les bergeries des villages. Pour cette fête on prépare des plats à base de viande d’agneau et du fromage. Le fromage est préparé sur place, c’est une tradition. Le Sevrage des agneaux est une fête campagnarde qui sert à promouvoir les produits de la zone — notamment la polenta au fromage au four appelée « bulz », notre fromage, qui est très spécial et surtout nos agneaux, qui sont des agneaux de montagne. A cette occasion nous organisons toute sorte de jeux-concours de cuisine, pour mettre en évidence la qualité et le goût des produits de Varlaam. »


    Cette fête sera organisée le 11 mai, le premier samedi après les Pâques orthodoxes. Y sont attendues plusieurs centaines de personnes.


    Un peu plus tard, en juin, sont fêtées les journées de la commune de Turia, du département de Covasna, dans le centre est du pays, au pied des Carpates orientales.


    Un festival culinaire international y est organisé chaque année. Cette commune a même établi un record, soit le plus grand « bulz » jamais préparé et qui mesurait 60 mètres. Nous avons déjà mentionné ce plat : c’est une sorte de grande boule de polenta farcie de fromage et cuite au four.


    Une autre destination intéressante sur la carte de la Roumanie gastronomique est la commune de Tismana, du département de Gorj (dans le sud).


    Chaque année y est organisé un Festival des plats froids. Une fois là, ne ratez pas le monastère de Tismana, datant du 14e siècle. L’église de ce monastère a pour couleur dominante le rouge — un rouge tout à fait spécial, appelé justement « rouge de Tismana ». Protégé par des murs très hauts, ce lieu de culte dispose également d’un petit musée.


    La commune de Praid, du département de Harghita, toujours dans les Carpates Orientales, ne saurait manquer de ce véritable tour de la Roumanie gastronomique. Cette localité est très connue pour son fameux Festival des sarmale. Les « sarmale » sont des boulettes de choucroute farcies de viande hachée et épicée, cuites au four. S’y donnent rendez-vous des représentants de nombreux villages de tout le pays ainsi que de Hongrie. C’est à qui préparera les plus délicieuses « sarmale ».


    L’automne a son propre charme culinaire. Il apporte d’autres festivals, tels celui du fromage et de la viande fumée de Bran, localité située non loin de Braşov, dans les Carpates Méridionales. A cette occasion, les bergers de la contrée — et non seulement — proposent aux touristes des produits à base de viande de mouton, abondamment arrosés de vin et de l’eau-de-vie du terroir.


    Dirigeons-nous maintenant de nouveau vers l’est. A Berca, dans le comté de Buzău, est organisé en octobre un festival des célèbres saucisses de Pleşcoi, préparées selon des méthodes très anciennes, que les habitants des parages ont gardées secrètes.


    Une autre destination culinaire est la localité de Băileşti, dans le comté de Dolj (sud), connue pour son Festival du vin rouge et des poireaux.


    Il faut également marquer d’une croix les caves les plus connues de Roumanie. Marius Paşca nous propose celles de Recaş, situées dans l’ouest du pays, dans le comté de Timiş. « Il faut dire que le vin nous accompagne toute la vie, depuis notre naissance, jusqu’à notre passage dans l’au-delà. C’est une bonne raison de connaître cet ami, de voir comment il est produit. Les plats que les vins de Recaş accompagnent sont spécifiques de la zone, mais nous offrons également une cuisine internationale : poisson, fruits de mer, salades, goulasch. Pour une vraie dégustation de vin, rien n’est laissé au hasard. Car un bon vin a besoin de plats sur mesure. »


    En espérant vous avoir donné l’envie de passer des vacances savoureuses, nous vous invitons à venir goûter la Roumanie !( trad. : Dominique)