Tag: le Conseil Européen

  • Le nouveau budget européen et la Roumanie

    Le nouveau budget européen et la Roumanie


    La Roumanie va bénéficier de quelques 40 milliards d’euros du futur budget de l’UE valable entre 2014 et 2020. Si le président Traian Bàsescu apprécie que ce montant représente un succès pour la Roumanie, le premier ministre Victor Ponta estime, lui, que c’est un échec puisque Bucarest aurait reçu 20% de moins vis-à-vis du montant proposé initialement par la Commission Européenne.


    La Roumanie, a-t-elle gagné ou perdu au Conseil Européen du 7-8 février lorsque les officiels européens étaient tombés d’accord sur le projet du budget de l’Union pour 2014-2020 ? A la suite des négociations dures avec Bruxelles, Bucarest se verra accorder presque 40 milliards d’euros du budget communautaire qui se monte à 960 milliards d’euros pour les sept année à venir.


    Ainsi, pour la première fois de son histoire, le budget pluriannuel sera moindre que pendant la période budgétaire précédente, la différence étant de 34 milliards d’euros. La Roumanie a obtenu le maximum de ce qu’elle pouvait obtenir aux négociations du Conseil Européen — disait le président Traian Bàsescu qui a représenté le pays au sommet de Bruxelles. Celui-ci a répondu aux critiques exprimées ces derniers jours par les leaders de l’Union Social Libérale, au gouvernement, qui l’ont accusé de ne pas avoir négocié plus efficacement au bénéfice de la Roumanie. Le chef de l’Etat a précisé que, vis-à-vis du budget précédent, la Roumanie recevra un plus de six milliards d’euros mentionnant que la Roumanie bénéficiera d’une croissance de 10% des fonds de cohésion et de 27% en matière de fonds de la Politique Agricole Commune.


    Il y a eu d’énormes difficultés pour convaincre les partenaires européens que Bucarest peut dépenser davantage, compte tenu du niveau très bas d’absorption des cinq dernières années — expliquait Bàsescu qui , en même temps, a fait un appel aux parlementaires européens roumains de soutenir sans réserves le projet du budget :«Je ferais d’emblée et sans hésitation un appel à tous les parlementaires roumains de soutenir sans réserves le projet du budget, tel qu’il a été établi par le Conseil Européen du 7 et 8 février. Le risque de ne pas avoir de budget nous soumet à une solution dans laquelle le budget sera approuvé chaque année. »


    Pour sa part, le premier ministre Victor Ponta estime que la Roumanie n’a pas gagné, au contraire, qu ‘elle a perdu et qu’elle aurait reçu 20% de moins vis-à-vis de la somme proposée initialement par la Commission Européenne. Il estime que le projet du budget européen est un échec pour tous les pays de l’UE, moins la Grande Bretagne. En allouant un moindre budget que celui précédent, une des idées fondamentales de l’UE recule, estime Victor Ponta:« Cette idée d’unir plusieurs pays et les porter à un niveau de développement semblable, ce qui veut dire des fonds de cohésion, est, déjà, une idée non pas abandonnée, mais qui recule. »


    La Roumanie doit avoir comme priorités d’améliorer da représentativité au sein de l’Union Européenne et accroître le niveau d’absorption des fonds européens — a encore apprécié le premier ministre. Le Projet du budget 2014-2020 doit être discuté par le Parlement Européen car sans l’accord du législatif communautaire, celui-ci ne saurait pas entrer en vigueur…( trad. : Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine

    A la Une de la presse roumaine


    «Qui est-ce qui enfle le scandale du drapeau des Sicules? » s’interroge en ce jeudi matin Adevarul. Selon lui, l’étincelle qui a mis le feu aux poudres au scandale, a été allumée lorsque le drapeau de la Contrée des Sicules a été sorti de la salle où le nouveau préfet du département de Covasna était investi dans ses fonctions.


    «Les esprits entre Bucarest et Budapest s’échauffent » titre pour sa part Evenimentul zilei qui explique : la Roumanie a fermement réagi aux déclarations, il y a deux jours, d’un officiel de Budapest appelant les autorités roumaines à mettre fin à la « guerre des drapeaux » dans la contrée des Sicules, région des départements de Harghita et Covasna, au centre de la Roumanie. En clair, Zsolt Nemeth, secrétaire d’Etat au Ministère hongrois des Affaires étrangères demandait mardi, à la partie roumaine d’arrêter une « agression symbolique », à savoir d’interdire aux Sicules d’arborer leur drapeau sur les bâtiments publics de Covasna et Harghita. L’officiel hongrois a également appelé à la solidarité avec les ethniques magyars de Roumanie et leur lutte pour l’autonomie, en arborant le drapeau des Sicules aux façades des institutions de Hongrie, ajoute encore Evenimentul zilei.


    Peu après que le premier ministre roumain, Victor Ponta eut mis en garde que la Roumanie n’allait pas accepter de telles « impertinences », le Ministère des Affaires étrangères de Bucarest a convoqué l’ambassadeur de Hongrie en Roumanie, Oszkar Fuzes.


    L’occasion pour le secrétaire d’Etat au ministère roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu de mettre en garde que : «Les autorités roumaines n’acceptent et n’accepteront pas de telles interférences regrettables qui contreviennent au cadre constitutionnel et légal de Roumanie. Pratiquement, l’appel de l’officiel hongrois équivaut à un soutien explicite de l’autonomie territoriale sur des critères ethniques ». Pour sa part, l’ambassadeur hongrois à Bucarest a adopté un ton conciliant et déclaré qu’il n’était pas question d’incident diplomatique, note România libera.


    Une autre information à retrouver dans tous les quotidiens: «Les Parlementaires ont renoncé à la super immunité», titre Adevarul. Evenimentul zilei fait savoir lui aussi que les parlementaires se sont conformés aux demandes du chef de l’Etat et modifié mercredi le statut des députés et des sénateurs. Les Parlementaires de la Commission pour le statut ont dressé un rapport dans lequel ils ont fait inclure les modifications exigées par le président, Traian Basescu, qui avait demandé de réexaminer la loi. Ainsi, les parlementaires déclarés incompatibles par l’Agence Nationale d’Intégrité vont-ils perdre leur mandat, précise encore Adevarul.


    Enfin, « Quelle tranche la Roumanie va-t-elle se tailler du budget de l’UE ? se demande România libera. Et ce parce que la Roumanie apprendra jeudi, au deuxième jour du Conseil européen, combien d’argent elle se verra allouer dans les 7 prochaines années. La bonne nouvelle c’est que les fonds seront plus importants par rapport à l’exercice budgétaire européen précédent. La mauvaise: ils ne sont pas si importants que l’on espérait…