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  • A la Une de la presse roumaine 01.07.2013

    A la Une de la presse roumaine 01.07.2013


    L’énergie et notamment l’échec du gazoduc Nabucco fait la Une d’Adevarul. Selon ce journal, le ministère de l’Economie de Bucarest a fait savoir que la Roumanie analysait d’autres scénarios possibles, dont l’exploitation des ressources internes de gaz et la connexion au marché régional. Le gaz de la Mer Noire et le gaz de schiste pourraient accroître l’indépendance énergétique nationale, a déclaré aussi le président Traian Basescu, après la fin de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Le président roumain a également critiqué la proposition des responsables européens et azéris d’alimenter la Roumanie en gaz via une extension du gazoduc Trans Adriatic Pipeline, le projet qui a été choisi en défaveur de Nabucco. « Face à ces consolations, la Roumanie doit prendre son destin énergétique en ses propres mains », a finalement déclaré Traian Basescu, cité par Adevarul.



    Ce sont des propos assez audacieux pour un pays vulnérable du point de vue économique et financier tel la Roumanie. De l’avis du premier ministre Victor Ponta la Roumanie devrait renouveler son accord de type préventif avec le FMI après la conclusion avec succès de celui signé en 2011, annonce Evenimentul zilei. Le journal précise que la Roumanie n’a pas utilisé l’argent mis à sa disposition par l’institution financière internationale. Cet accord serait une sorte de « certificat de santé fiscale et budgétaire, émis par le FMI, la Banque Mondiale et la Commission européenne » selon le premier ministre roumain Victor Ponta, cité par Evenimentul zilei.



    « La nouvelle Politique Agricole Commune ne fait qu’avantager la Roumanie » a déclaré le commissaire européen à l’agriculture, le roumain Dacian Ciolos dans Adevarul. « La réforme Ciolos », comme a été baptisée la nouvelle PAC, bénéficie d’un appui surprenant parmi toutes les institutions de l’UE, même si son initiateur a été souvent critiqué pour avoir favorisé la Roumanie, estime Adevarul. Les subventions augmenteront jusqu’à 196 euros par hectare et les jeunes qui choisissent de s’installer à la campagne recevront plus d’argent, voilà seulement deux des nombreuses mesures censées aider les fermiers roumains. D’autres détails sur la Politique Agricole Commune pour la période 2014 — 2020 sont à retrouver dans une vidéo-interview avec Dacian Ciolos sur adevarul.ro



    L’évaluation nationale, par laquelle passent tous les élèves roumains à la fin du collège, s’est achevée ce week-end sur de très bons résultats, annonce Romania libera. Selon les chiffres du ministère roumain de l’Education nationale, plus de 77% des élèves roumains ont passé cet examen qui précède l’entrée au lycée, soit 10% de plus que l’année dernière. Selon Gandul.info, de nombreuses voix, dont celle de l’ancien ministre de l’Education Daniel Funeriu, accusent les actuels responsables d’avoir expressément choisi des sujets trop faciles et d’avoir commis « une fraude institutionnelle ». Quant au ministre Remus Pricopie, celui-ci a seulement critiqué ce qu’il a appelé des tentatives de « politisation de l’Evaluation nationale 2013 ». Simple coïncidence ou politique nationale ? Réponse en quelques décennies.

  • Le FMI confirme l’évolution de la Roumanie

    Le FMI confirme l’évolution de la Roumanie

    A travers les années, la Roumanie a fait plusieurs fois appel aux crédits du Fonds monétaire international. Le dernier accord de type préventif signé au printemps 2011 s’inscrivait dans le sillage de celui parafé en 2009 et devait prendre fin en mars, cette année. Le Comité directeur du FMI a pourtant approuvé la demande de Bucarest de prolonger de trois mois cet accord, jusqu’à la fin juin, le gouvernement roumain ayant ainsi plus de temps à sa disposition pour réduire les arriérés et améliorer le management des compagnies d’Etat.



    L’institution financière internationale a approuvé mercredi les deux dernières évaluations de l’accord avec la Roumanie, mettant à la disposition de Bucarest la dernière tranche de 520 millions d’euros, du total de 5 milliards. La croissance reste néanmoins faible et les risques pour l’économie roumaine ne sont pas éloignés, a affirmé la directrice adjointe du Fonds, Nemat Shafik. Elle a qualifié de critiques les réformes structurelles pour la réalisation du potentiel de croissance de la Roumanie et pour la création d’emplois, la discipline financière étant essentielle pour la stabilité macro-économique. Le FMI rappelle aussi que l’ajustement fiscal important opéré après 2009 a permis à la Roumanie de sortir en juin de la procédure de déficit excessif de l’UE.



    Selon le ministre roumain délégué au budget, Liviu Voinea, le Fonds a constaté la réalisation de tous les objectifs importants, ce qui constitue un très bon signal, dont la Roumanie avait besoin, sur le marché international. Parmi ces objectifs, comptent la réduction des arriérés au budget de l’Etat et la privatisation de CFR Marfa (la compagnie de fret ferroviaire), une des compagnies d’Etat qui enregistrent de grosses pertes. Les autorités de Bucarest réfléchissent en ce moment à conclure un autre accord avec le FMI.



    L’ancien représentant de la Roumanie au Fonds, aujourd’hui vice-président de la Banque européenne d’investissements, Mihai Tănăsescu, considère que c’est avantageux pour le pays: « Moi, je suis persuadé qu’un nouveau partenariat avec la FMI est une ancre de stabilité pour l’économie roumaine et peut avoir comme effet une accélération des réformes structurelles. »



    Le ministre des finances, Daniel Chiţoiu, a fait savoir que Bucarest contacteraient au mois de juillet les représentants de l’institution financière internationale pour arrêter la date de la visite en Roumanie au cours de laquelle serait conclu un nouvel accord. (trad.: Ileana Taroi)


  • Relations entre la Roumanie et le FMI

    Relations entre la Roumanie et le FMI


    Comme nous vous avons déjà informé dans nos précédentes émissions, la Roumanie a conclu au printemps 2011 un accord du type préventif avec le Fonds Monétaire International et la Commission Européenne après un autre accord de type stand-by d’un montant de quelques 20 milliards d’euros qui s’est achevé avec succès fin mars 2011.


    L’accord de type préventif qui devrait parvenir à échéance en mars 2013 stipule le déblocage d’environs 5 milliards d’euros dont 3,5 milliards du FMI mais seulement au cas où la Roumanie aurait besoin d’urgence de financement international, ce qui n’est pas le cas actuellement. Néanmoins, la délégation du FMI qui s’est trouvée en visite à Bucarest pendant la seconde moitié du mois de janvier dernier va demander au Conseil d’Administration du Fonds de prolonger de trois mois l’accord préventif stand-by conclu avec notre pays, comme déclarait le chef de la mission du FMI en Roumanie, Erik de Vrijer.


    Compte tenu du fait que quelques cibles ont été ratées fin 2012 et puisqu’il y a eu des retards particulièrement en matière de reformes structurelles, le Gouvernement roumain a demandé une prolongation de trois mois pour bénéficier davantage de temps pour implémenter l’intégralité des mesures convenues lors de la dernière mission, la sixième, en été 2012.


    « Nous sommes tombés d’accord de demander au board du FMI d’accorder cette prolongation » – a dit Erik de Vrijer mentionnant qu’il y a eu quelques échecs dans l’atteinte des cibles à la fin de 2012 et des retards dans les réformes structurelles dont le déficit budgétaire en liquide, les arriérés du budget d’Etat et des autorités locales ainsi que des actifs extérieurs nets de la Banque Nationale Roumaine tout en soulignant, pourtant, que la Roumanie a rempli la cible la plus importante, celle concernant le déficit budgétaire calculé selon le méthode européenne, les estimations montrant que celui-ci a été en 2012 de moins de 3% du PIB.


    Parlant de ce qui a été convenu avec la délégation du FMI, le premier ministre roumain, Victor Ponta a dit : « Premièrement, nous avons convenu la forma finale du budget d’Etat et le budget des assurances sociales 2013, un budget apprécié par nos partenaires comme un budget réaliste et qui prévoit, selon la vision qui l’a guidé, les montants nécessaires tant pour couvrir les dépenses avec les salaires et les pensions de retraite que les dépenses d’investissement à un niveau accru vis-à-vis de l’année précédente et le co-financement des programmes utilisant des fonds européens et d’autres crédits remboursables. »


    Le premier ministre roumain a , aussi, exprimé sa satisfaction devant l’acceptation de la délégation du FMI de proposer au conseil d’administration de l’institution de prolonger l’accord de trois mois : « Pratiquement, c’est une bonne nouvelle pour la Roumanie car notre pays continue de se trouver sous le parapluie de l’accord avec le FMI ce qui nous permet de consolider les résultats obtenus fin 2012 et au début de cette année, des résultats qui représentent notre stabilité du cour-taux de change, de la confiance des investisseurs, surtout de ceux qui prêtent à l’Etat, des résultats tout à fait remarquables à l’égard des coûts que le gouvernement roumain doit payer pour ses emprunts des marchés privés. C’est la raison pour laquelle l’accord de principe concernant cette prolongation du côté du FMI est une bonne chose et nous permettra d’accélérer la cadence des reformes structurelles assumées par les gouvernements de Roumanie, jusqu’à la réunion de son conseil d’administration, à savoir la présence en Bourse de 15% de TRANSGAZ, le choix d’un consultant pour la présence en Bourse de 15% de la Compagnie Energétique OLTENIA, 10% de NUCLEAROELECTRICA et 15% de ROMGAZ. Pratiquement, dans ces sociétés où l’Etat demeure majoritaire, par la présence en Bourse de leurs paquets d’actions de 10-15%, on permet non pas seulement la présence du capital privé mais, également, l’utilisation des sommes ainsi obtenues pour des investissements. »


    En égale mesure, on va continuer la privatisation de la société de distribution ELECTRICA et on va achever la privatisation de la compagnie de transport ferroviaire de marchandises CFR MARFA. Le premier ministre a exprimé son désir que, l’été prochain, la Roumanie entame les négociations pour un nouvel accord, lui aussi de type préventif, après l’avis préalable de la Commission Européenne.


    D’ailleurs, le conseiller du gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Adrian Vasilescu, a plaidé pour la poursuite des accords par lesquels les bailleurs de fonds internationaux offrent l’assistance en vue du redressement économique: « Les marchés regardent d’autres yeux lorsqu’un accord existe avec le FMI. Si l’argent est nécessaire à un moment donné, la cassation de payements ne survient car on fait appel aux trois partenaires , FMI, CE et BM, qui fournissent l’argent. Mon pont de vue personnel est que nous continuons d’avoir besoin de ce feu vert. C’est une illusion de mieux vivre sans accord avec le FMI, la Roumanie a besoin de passer cet examen, d’être examiné chaque année à l’égard des performances économiques car, à nous seuls, nous ne sommes pas capables de performances. »


    Pour 2013, le FMI estime une croissance de l’économie roumaine de 1,5%. « La croissance économique de la Roumanie a été basse ces dernières années, sans être absente. Ceci n’est pas suffisant pour votre pays, il devrait y avoir une croissance de 3-4%. Nous estimons une croissance légère, lente, de 3% jusqu’en 2016 « – a affirmé le chef de la délégation du FMI, Erik de Vrijer. (trad.: Costin Grigore)