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  • Le courrier des auditeurs du 31.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 31.01.2025

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir. Je suis très contente de vous accueillir sur les ondes de RRI pour une nouvelle édition du courrier. J’espère bien que vous êtes nombreux à l’écoute en ce moment, car j’ai un sujet très intéressant dont j’aimerais bien vous parler, à savoir pourquoi les femmes lisent –elles plus que les hommes. L’idée ne m’appartient pas, c’est à notre auditeur français Paul Jamet que je la dois. En fait, M. Jamet m’a fait part d’un article fort intéressant écrit par Etienne Bianchi dans le Courrier International et où l’auteur affirme en citant plusieurs études, que « les hommes, et notamment les hétérosexuels, semblent farouchement hermétiques à la lecture de romans, au contraire des femmes, friandes de fictions ».  Une explication en serait, selon cet article, « la faute à un manque de modèles positifs et à des discours masculinistes très prégnants » dans les livres. Petite parenthèse, il est vrai qu’à l’heure actuelle, avec l’ampleur du féminisme et des phénomènes du type #metoo, de plus en plus de romans écrits par des femmes attribuent aux personnages masculins de rôles négatifs. N’empêche, l’article du Courrier international nous rappelle que « les romans sont considérés comme des passe-temps frivoles réservés aux femmes depuis l’époque victorienne ».  Une idée complètement fausse puisque selon un baromètre sur la consommation culturelle en 2022, en Roumanie, « la culture nous rend plus ouvert d’esprit, renforce le sentiment d’appartenance à la communauté, encourage l’implication sociale et la tolérance envers les catégories marginalisées, nous aide à soutenir l’égalité hommes-femmes, à privilégier le dialogue et à mettre en valeurs la liberté ». Sur le site de la chaîne publique de télévision, j’ai trouvé un article intitulé « La lecture chez les Roumains.  Les hommes lisent plutôt pour se renseigner, les femmes pour se détendre ».  Les données sont extraites d’une enquête de la consommation culturelle en Roumanie en 2023 et obtenues en exclusivité par la TVR. Selon les experts, aucun produit culturel n’arrive à compenser l’absence de la lecture. Selon l’anthropologue Alec Bălășescu cité par trv.ro, les gens qui ne lisent pas sont souvent victimes de« l’intolérance et de l’incapacité de faire la différence entre mensonge et vérité ». Pire.  L’absence de la lecture, ajoute l’expert, nourrit l’égo et nous fait penser que seules nos idées sont bonnes.

    Malgré une légère tendance à la hausse de la consommation culturelle en Roumanie entre 2022 et 2023, les pourcentages restent très bas. D’ailleurs, cette tendance de tourner le dos aux livres est valable dans d’autres pays aussi. Selon les chiffres fournis par Eurostat, quelque 7,4 millions de Roumains âgés de plus de 16 ans, n’ont lu aucun livre ces douze derniers mois. Parmi les pays européens, c’est le Luxembourg qui  affiche le pourcentage de lecteurs le plus significatif, à savoir 75,2%, suivi par le Danemark, 72,1% et l’Estonie, 70,7%. En Roumanie, sur l’ensemble de la population, la plupart des lecteurs se trouvent dans la catégorie d’âge 16-29 ans, à savoir 60,1%. Ce sont les séniors de plus de 65 ans qui montrent le plus grand désintérêt pour la lecture. Et puis, aussi bien en Roumanie que dans le reste de l’UE, les femmes lisent plus que les hommes.

    Le baromètre culturel 2023

    Le baromètre 2023 sur la consommation culturelle en Roumanie nous apprend que les principales raisons pour lesquelles les Roumains affirment ne pas lire sont le manque de temps dans le cas des femmes et le manque d’intérêt, dans celui des hommes. Citée par le même site de la télévision publique, tvr.ro, Carmen Croitoru, à la tête de l’INCFC et autrice du Baromètre de la consommation culturelle, passe en revue les principaux arguments qui poussent les Roumains à lire. « La plupart des sondés, à savoir 22%, ont lu cette dernière année entre 1 et 5 livres. Seulement 10% des Roumains ont lu douze livres ou plus ». A la question, pourquoi lisez-vous ?, la plupart des répondeurs ont affirmé pour le plaisir. En revanche, à la question « pourquoi ne lisez-vous ? » les Roumains ont invoqué plusieurs raisons: le temps, l’intérêt ou des soucis de santé. Un aspect très intéressant constaté en Roumanie est le portrait du lecteur fidèle. Celui-ci est un homme issu du milieu urbain et ayant une situation matérielle au-dessus de la moyenne. C’est une personne prête à investir plutôt dans des objets culturels : livres, CD, DVD, que dans des dispositifs électroniques : ordinateurs, tablettes, smartphones, etc.

    En revenant à l’article du Courrier international, l’auteur Etienne Bianchi se pose la question si une crise de la lecture se nourrit d’une certaine crise de la masculinité ? Les sites Dazed et Vox soulignent et je cite « un manque de modèle masculin positif qui encouragerait à la lecture les jeunes hommes ». N’empêche, la plupart des prix de la littérature sont remportés par les auteurs masculins, en France comme ailleurs. Il suffit de regarder un peu sur les listes des nominés pour voir la différence. Je voudrais conclure en  citant encore une fois le baromètre de la consommation culturelle présentée par la télévision publique sur son site et insister sur les propos du sociologue Bogdan Voicu, de l’Institut de recherche de la qualité de la vie. Selon lui, il y a un rapport évident entre le degré de tolérance et la place que la lecture occupe dans nos vies. Mais, dit-il, il serait possible que les deux découlent du niveau d’éducation. Encore une fois, il faudrait que les sociétés actuelles gardent en tête l’importance d’éduquer en permanence les populations.

     

    Retours à vos messages

    Restons toujours en France et dirigeons-nous à Biganos pour passer le bonjour de nous tous à Philippe Marsan. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais le traditionnel concert du Nouvel an de l’orchestre de Vienne est aussi le coup de cœur  du programme offert par la télévision roumaine le premier jour de la nouvelle année. Un régal, comme vous le dites très bien ! Nous sommes contents que vous continuiez à rester à l’écoute de RRI et que vous soyez un des auditeurs fidèles de notre chaîne. Vous avez suivi le courrier des auditeurs, mais aussi l’édition de la rubrique « Son des mots » qu’Alex a consacrée au dessinateur Stanislas Barthélémy. Pour nous, les journalistes de RRI, il est très important de savoir que notre travail suscite l’intérêt des ceux qui nous écoutent. Merci bien de votre retour et bien des choses à vous et à vos proches !

     

    Merci Reine et Roger pour vos vœux de fin d’année. A notre tour, on vous souhaite du bonheur, plein de santé et de joie et espérons que RRI vous offre des moments agréables grâce à ces programmes. Bonne continuation sur nos ondes !

     

    Déplaçons-nous en Algérie pour un petit coucou amical à notre auditeur Abdelhakim Boudjemaa. Cher Monsieur, nous sommes fort contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions. En revanche, il faut préciser que RRI n’est pas une radio commerciale et donc, elle n’a pas de matériels publicitaires. Nous n’avons pas la possibilité de récompenser par des cadeaux la fidélité de nos amis du monde entier. Les commentaires et les retours sur nos émissions vous valent des cartes QSL en format électronique. Merci de rester à l’écoute de RRI !

     

    Un beau poème d’Afrique

    Restons toujours en Algérie pour passer le bonjour de nous tous à Nouari Naghmouchi, notre fidélissime auditeur qui nous a envoyé un très beau poème, intitulé Tant que et que je voudrais bien lire pour vous tous :

    Tant qu’il y aura des saisons/Pour dérouler nos semaines/Oui, nous nous rappellerons/Tous ces beaux soirs qu’elles amènent/Tant qu’il y aura des saisons/C’est sûr nous ferons ensemble/La corvée à l’unisson/Du partage qui nous rassemble

    Des saisons, un violon/Des saisons, un cotillon

    Tant qu’il y aura des enfants/Pour déjouer la routine/Qu’ils crieront « Papa! Maman! »/Sous les parfums de la cuisine/Tant qu’il y aura des enfants/Pour éclairer l’innocence/Nous nous créerons des instants/Noyant l’indifférence

    Des enfants, des bonheurs/Des enfants, des tilts cœurs

    Tant qu’il y aura de l’amour/Qu’on en mettra sur la table/Il y en aura tous les jours/Aux étrangers, nos semblables/Tant qu’il y aura de l’amour/Dans les bras de la chance/Nous serons des troubadours/Pour soigner la souffrance

    De l’amour, à ton tour/De l’amour, à mon tour

    Tant qu’il y aura de l’argent/Pour nourrir ses habitudes/L’être humain n’aura pas le temps/D’habiter sa solitude/Tant qu’il y aura de l’argent/Pour nourrir des regards anonymes/L’être humain, lui, perdra son temps/À vouloir qu’on le surestime

    De l’argent, s’il t’en manque/De l’argent, fuis les banques

    Tant qu’il y aura des matins/Pour flâner sur un banc de brume/Et cueillir, là, à deux mains/Le dernier rayon de lune/Tant qu’il y aura des matins/Qui luiront dans la rosée/Nous aurons, oui, c’est certain/Des cauchemars à oublier

    Des matins, en refrain/Des matins, à demain.

     

    Chers amis, sur ces belles paroles, notre courrier prend fin. Ioana vous dit au revoir et vous donne rendez-vous d’ici un mois pour une nouvelle édition de ce programme. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous.

  • Le courrier des auditeurs du 06.09.2024

    Le courrier des auditeurs du 06.09.2024

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à une nouvelle édition de votre courrier. Au micro, Ioana, contente de vous tenir compagnie dans les minutes suivantes. Nous voilà chers amis en automne. L’été est déjà derrière, les vacances aussi et donc, je vous invite à faire le point sur la manière dont les Roumains ont su profiter de leur congé durant la période estivale. Selon une enquête menée par Reveal Marketing Research, la plupart des Roumains ont eu cette année seulement une petite semaine de vacances. Les jeunes âgés de 18 à 24 ans ont préféré les mois de juillet et d’août pour se reposer, tandis que les Roumains de plus de 45 ans ont préféré les derniers jours d’été ou les premiers de l’automne quand les séjours sont à des prix dégriffés.

    L’enquête que je viens de citer montre qu’en 2024, seulement 56% des Roumains sont partis en vacances en juillet et août, un nombre à la baisse inférieur par rapport à celui de l’année dernière quand le pourcentage a été de 65%. Les principaux facteurs que les Roumains prennent en considération quand ils réservent leurs vacances sont les contraintes au travail, 54%, les prix, 49%, la météo, 42% et les vacances scolaires, 18%. Qu’est-ce que les Roumains cherchent à faire durant la période des vacances ? Hé bien, 70% souhaitent se détendre, 50% passer du temps en famille et 29% partir à l’aventure.

    La même enquête nous apprend que les projets de vacances des Roumains reflètent les défis économiques ou climatiques. Cette année, disent les spécialistes, nous avons remarqué une croissance significative du nombre de vacanciers ayant opté pour des séjours hors-saison, en raison de la canicule qui a sévit dernièrement en Roumanie.

    Malgré un contexte économique défavorable pour nombre de citoyens européens, il existe un pourcentage de 30% des Roumains qui est parti deux fois en vacances et un pourcentage de 15% ayant pris trois vacances cette année. N’empêche, comme Valentina vous l’avez déjà dit au micro de son courrier du mois de juillet, la plupart des vacanciers roumains ont opté pour des séjours de moins d’une semaine.

    Quatre Roumains sur dix ont voyagé à l’étranger durant les 12 derniers mois, notamment pour faire du tourisme. Parmi eux, 12% ont opté pour des paquets touristiques tout compris. Comme partout en Europe, en Roumanie aussi la période des grandes vacances est l’été ce qui rend le trafic aux frontières particulièrement difficile. Selon la police aux frontières, le 12 août dernier, la Roumanie a enregistré un record de circulation, avec plus de 600.000 personnes qui ont traversé la frontière dans les deux sens. La circulation a été intense notamment durant le week-end prolongé offert par le gouvernement à l’occasion de la fête de l’Assomption.

    Selon les employeurs roumains, le volume de travail a augmenté dans le courant de l’année, de sorte que 57% des salariés affirment avoir travaillé davantage qu’en 2023. Voilà pourquoi, le besoin de repos et de détente s’est amplifié cette année. Selon un sondage bestjobs, 63% des Roumains souhaitent prendre des vacances notamment pour rester au calme et se reposer, 31% cherchent à vivre des expériences inédites et partir dans l’aventure, tandis que 22% veulent profitent de leurs vacances pour résoudre des taches administratives. Il existe aussi un pourcentage de salariés qui profitent de leurs vacances pour avoir le temps de chercher un autre emploi. C’est notamment le cas des Roumains âgés de 18 à 34 ans.

    Avec seulement 20 jours de congé payé par an pour les salariés du milieu privé et entre 21 et 25 jours pour ceux du milieu public, la Roumanie est l’un des pays offrant les vacances les plus courtes d’Europe. 2024 apporte 15 jours fériés qui offriront aux Roumains la chance d’avoir des weekends prolongés. Les employeurs permettant aux salariés de poser un jour à l’occasion de leur anniversaire ou de celui de leurs enfants sont les plus recherchés sur les sites d’emplois.

    Disons aussi que depuis la levée des restrictions mises en place dans le contexte de la pandémie, presque un quart de Roumains, soit 20%, a décidé de passer ses vacances d’été dans un autre pays que la Roumanie. 28% ont opté aussi bien pour des destinations nationales qu’internationales, tandis que 44% ont organisé leurs vacances exclusivement en Roumanie. Seulement 8% des sondés ont affirmé n’avoir aucun projet de vacances.

    A parler budget, précisons que 43% des salariés roumains se sont proposé à dépenser en vacances la même somme que l’année dernière, tandis que 30% des Roumains ont réservé un budget plus grand.

     

    Bonjour la France et bonjour Philippe Marsan de Biganos. Comment allez-vous ? Nous sommes très contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions, comme le prouvent vos rapports d’écoute tellement bien fournis. Merci d’écouter nos infos, tout comme les dossiers d’actualités et les programmes de musique. Quelle est la musique que vous aimez le plus ? Merci également de suivre le Courrier des auditeurs et de noter dans vos rapports les principaux sujets sur lesquels nous nous attardons. Nous vous souhaitons un excellent weekend sur les ondes de RRI et au plaisir de vous lire !

     

    Comment allez-vous cher Amady Faye, du Sénégal ? Notre auditeur a suivi les infos présentées en ce jour-là par Valentina. L’occasion pour nous informer qu’en juin, les températures se montaient à 36 degrés à Fatick, dans le centre-ouest du Sénégal. M. Amady Faye a écouté aussi les Dossiers de l’actualité avec Alex Diaconescu qui s’est penché en ce jour-là sur la lutte contre la traite de personnes, un sujet très actuel, comme vous avez pu le constater. Merci d’avoir écouté ma petite chronique sur la participation du président roumain, Klaus Iohannis, à la réunion du Conseil européen de Bruxelles. Et puisque vous avez ratez la deuxième partie de notre émission sur les ondes courtes, peut-être que vous avez pu l’écouter sur le site. Bonne continuation et à bientôt de vous lire !

     

    Après l’Afrique, direction l’Indonésie pour un petit coucou à Jagad Muhammad qui a envoyé un rapport d’écoute pour notre émission du 10 juillet. Je suis d’autant plus heureuse de le recevoir que ce jour là ce fut mon anniversaire. Donc, d’une certaine manière, je l’ai fêté avec des gens du monde entier, à l’écoute de RRI. Merci de votre fidélité !

     

    Retour en France pour un clin d’œil amical à Joël Destrade, un ingénieur de 55 ans qui habite Valenton. Merci, cher ami, pour tous les rapports d’écoute envoyés dernièrement. Des rapports bien fournis que nous allons confirmés par des cartes QSL virtuelles. Alors, notre auditeur a suivi la rubrique de tourisme Radio Tour, le programme de jazz et le courrier des auditeurs. Malheureusement, du côté de Valenton, le signal n’est pas exceptionnel, nous le dit M. Destrade. Espérons qu’il s’est amélioré depuis l’envoi de ce mail. Bonne écoute et à la prochaine !

     

    Après le département de Val de Marne, je vous propose de rester dans la région et de faire un petit voyage d’une vingtaine de kilomètres jusqu’à Rosny sous Bois, d’où nous écoute notre cher ami Jacques Augustin. Comment allez-vous ? Nous sommes fort contents que vous avez trouvé intéressante la réponse d’Alex à votre question sur le réchauffement climatique. Effectivement, nous faisons de notre mieux pour garder intacte la bonne ambiance dans laquelle se déroule depuis des dizaines d’années le Courrier des auditeurs. Merci de continuer à rester à l’écoute de nos programmes et de vous intéresser à l’actualité roumaine. Bien sûr que votre rapport nous est utile et correcte et bien sûr qu’il sera confirmé par une carte QSL. Vous parlez dans votre mail de la campagne électorale aux Etats-Unis, mais nous, en Roumanie, nous aurons bientôt notre propre bataille électorale. Le gouvernement a mis en place le calendrier des prochaines présidentielles : le premier tour sera le 24 novembre et le second tour est prévu le 8 décembre. Les élections législatives auront quant à elles lieu entre les deux tours des présidentielles, à savoir le 1er décembre, jour de la Fête nationale. Cette année, la lutte pour le fauteuil présidentiel est imprévisible, s’inquiètent les analystes et les sondages le confirment. L’ancien chef de file du Parti Social-Démocrate, Mircea Geoană, actuellement secrétaire général adjoint de l’OTAN, et l’actuel chef des sociaux-démocrates, le Premier ministre Marcel Ciolacu, ont des chances réelles pour accéder au tour de scrutin décisif. Ceci dit, je vous souhaite madame, monsieur, une excellente fin de semaine sur RRI. Merci de votre attention et rendez-vous dans un petit mois au micro du courrier. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous !

  • Le courrier des auditeurs du 04.11.2022

    Le courrier des auditeurs du 04.11.2022

    Madame, Monsieur,
    chers amis, bien le bonjour. Est-ce que vous êtes prêts pour une nouvelle
    édition du courrier des auditeurs ? J’ai préparé des réponses à vos
    messages, mais aussi une séance de dégustation de vin, un sujet qui m’a été
    inspiré par un de vos mails.




    Bonjour à vous, chers Maryse et Philippe Marsan de
    Biganos, en France. Comment allez-vous ? Nous avons bien reçu vos derniers
    mails et nous sommes fort contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions.
    Alors, dans un de vos messages, vous nous racontez une petite escapade à
    Bordeaux lors de laquelle vous avez découvert un vin moldave, de la République
    de Moldavie. Et vous dites, il est bon ce vin ! Et moi, je vous le
    confirme et je vais vous dire, cher ami, que la République de Moldavie a décroché
    cette année, le prix du meilleur rouge lors du Concours mondial de Bruxelles.
    Permettez-moi de vous en donner plus de détails. Déjà, pour commencer, il
    convient de vous rappeler que ce concours est une compétition internationale au
    cours de laquelle plus de 10.000 vins sont présentés par des producteurs pour
    être dégustés et évalués par des experts. Considéré comme un des plus
    importants évènements internationaux du genre, le concours s’est déroulé cette
    année en Calabre, plus particulièrement dans la Province de Cosenza qui a
    accueilli du 19 au 22 mai, la Session principale de la compétition consacrée
    aux Vins rouges et blancs. A cette occasion, près de 350 dégustateurs ont
    dégusté plus de 7300 vins d’une quarantaine de pays à travers le monde. Parmi
    les lauréats il y des vins de tous les cinq continents, dont tous les pays
    viticoles historiques du monde entier, mais aussi aux origines plus
    surprenantes comme la Chine, le Pérou ou encore le Kazakhstan. Alors, quels
    sont les meilleurs blanc et rouge en cette année 2022 ? Le vin blanc le
    mieux noté lors du Concours de cette année vient d’Espagne et il est le Mar de
    Frades Finca Valiñas 2017. Quant au
    rouge, eh oui, cher Philippe Marsan, il vient de République de Moldavie et il
    s’appelle Fautor Negre 2017, un assemblage des variétés locales Feteasca
    Neagra et Rara Neagra. Voilà ce qu’il faudrait choisir la prochaine fois
    lorsqu’on vous propose un verre de vin moldave.


    Quant à la France, car je sais que vous vous posez la
    question, elle a récolté le plus grand nombre de médailles, à savoir 445,
    notamment pour les vins de Bordeaux et du Languedoc-Roussillon. La deuxième
    position dans le classement par médailles revient à l’Espagne, avec 433
    récompenses, dont la plupart attribuées à ses vins de Castilla et Leon et de
    Rioja. Troisième pays parmi les plus primés du monde pour la qualité des vins,
    l’Italie, bien sûr, qui s’est vu attribuer 351 médailles pour ses vins issus
    des régions de Sicile, Toscane et les Pouilles. Le top de cette année se
    complète par le Portugal, en quatrième position, 296 médailles, suivi de la
    Chine, 141 médailles.Le meilleur vin bio est originaire de Suisse.Il convient
    de savoir que parmi les régions ayant récolté le plus de récompenses pour les
    vins rouges, Bordeaux, Castilla et Leon et Rioja sont en tête, tandis que les
    meilleurs blancs proviennent de la Moravie, la Castille et Leon et
    Languedoc-Roussillon. C’est l’Espagne qui a dans son palmarès le plus de
    médailles d’or, à savoir 17.


    Quant aux pays producteurs de vin de l’Europe de l’Est,
    eh bien, c’est justement la République de Moldavie, ce petit pays le plus
    pauvre d’Europe qui a décroché 53 médailles pour la qualité de ses vins. Le
    classement dans cette partie du vieux continent se complète par la République
    Tchèque, 43 médailles, la Bulgarie, 38 et la Roumanie, 36 médailles. Selon les
    résultats du Concours mondial de Bruxelles, 12 pays de l’Europe centrale et de
    l’est ont été médaillés cette année. Une étude complète du Concours Mondial de
    Bruxelles montre qu’une médaille obtenue lors de la compétition peut augmenter
    les ventes jusqu’à 30 %.La prochaine
    Session vins rouges et blancs du Concours Mondial de Bruxelles se déroulera
    l’année prochaine, du 12 au 14 mai en Istrie, en Croatie où le concours fêtera
    sa 30e édition.


    Et puisque je viens de dire que
    la Chine a figuré cette année en cinquième position parmi les meilleurs pays
    producteurs de vin, je profite de l’occasion pour saluer un auditeur qui nous
    écoute depuis la province chinoise de Jiangsu. Bonjour à vous, cher Ding Lu.
    Ni-hao ! Je ne sais si vous êtes au courant, mais RRI transmet aussi des
    émissions en chinois, vous avez toutes les informations nécessaires sur notre
    site internet à l’adresse www.rri.ro. Nous sommes très contents
    d’apprendre que, de votre côté, le signal d’écoute est très fort et la
    réception, très claire. Bien sûr que votre rapport d’écoute sera confirmé par
    une jolie carte QSL, il faut juste avoir un peu de patience avant de la
    recevoir, car déjà que la Chine est très loin, mais en plus, à la radio, on est
    très peu nombreux en ce moment et donc, on est un peu submergé par le travail.
    Bien des choses à vous et à vos proches !


    Puisque la radio nous permet de
    voyager à travers le monde, profitons-en et déplaçons-nous sur le continent
    africain, plus précisément en Algérie pour passer le bonjour de toute notre
    équipe à Nouari Naghmouchi. Merci à vous, cher ami d’avoir relevé le défi et
    participé à la Journée de l’Auditeur de cette année. Et je profite de
    l’occasion pour vous rappeler, encore une fois, que cette année, Radio Roumanie
    Internationale marque la Journée de l’Auditeur, le dimanche, 6 novembre, avec
    pour thème les premières sources d’information sur la guerre en Ukraine, les
    infox et la lutte contre la désinformation. Nous avons reçu beaucoup de
    contributions, on vous remercie de tout cœur et on vous donne rendez-vous sur
    nos ondes pour écouter l’émission spécialement conçue pour cette journée spéciale
    qu’est la vôtre.


    Retournons en France et après
    Biganos et Bordeaux, direction Marseille pour un petit clin d’œil amical à
    Daniel Klotz qui nous a envoyé un nouveau rapport d’écoute pour le mois
    d’octobre. Je suis contente de remarquer votre intérêt aussi bien envers nos
    émissions musicales qu’envers celles littéraires. Bien évidemment, les détails
    offerts sur nos programmes seront récompensés d’une carte QSL. Merci de rester
    à l’écoute de RRI et à bientôt sur nos ondes !


    Je vous ai dit que je vous fais
    voyager autour du monde en cette fin de semaine. La preuve ? Après le sud
    de la France, mettons le cap sur l’Inde pour un petit bonjour amical à notre
    auditeur de longue date, Siddhartha Bhattacharjee qui nous a envoyé un nouveau
    mail pour lequel on lui remercie. C’est très gentil de votre part de faire des
    vœux de santé et de bonheur à l’occasion de la Journée de Diwali, marquée cette
    année, le 24 octobre. Pour ceux d’entre vous qui ne savent pas de quoi je
    parle, sachez que cette fête trouve son origine dans la mythologie hindoue.
    D’après le Râmâyana, l’une des plus illustres épopées indiennes, le jeune
    prince Rama décida de combattre Ravana, démon à dix têtes et vingt bras. Après
    quatorze années d’exil, il parvint à le terrasser, sauvant ainsi sa belle
    épouse, Sita. J’ai lu qu’à l’occasion de la Journée de Diwali, en Inde, les
    villes sont illuminées, des pétards et des feux d’artifices retentissent
    partout, des lampions égayent les rues et chaque foyer se fait « beau ». Les
    festivités s’étalent traditionnellement sur 5 jours. Cher ami, malheureusement, dans l’actuel
    contexte de crise qui, dans le cas de RRI dure depuis quelques années déjà, on
    n’a plus de calendriers, d’agendas ou des gadgets à offrir aux auditeurs. C’est dommage, mais bon, disons qu’au moins,
    on fait de notre mieux pour améliorer la qualité de nos émissions et j’espère
    que cela est évident. Merci à vous et à la prochaine !


    De retour en France pour saluer
    notre ami Paul Jamet qui nous a envoyé une nouvelle série de rapports détaillés
    qui, dit-il, «a anormalement séjourné sur mon bureau (électronique) avant que
    je vous l’expédie » … Je suis contente d’apprendre que vous avez passé
    de bonnes vacances de la Toussaint avec vos deux petites filles qui sont venues
    passer quelques jours à L’Isle-Adam chez Mamie et Papi ! Effectivement, c’est la meilleure recette
    pour préserver les grands-parents en forme ! Quant à la météo, eh bien, en
    Roumanie aussi, on continue d’avoir une vingtaine de degrés et du soleil à
    midi, ce qui incite, comme vous le dites, aux ballades pour profiter des belles
    couleurs de l’automne. On vous passe le bonjour de nous tous et à la prochaine.


    Madame, Monsieur, c’est tout
    pour aujourd’hui. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous
    au micro du courrier, en décembre. La semaine prochaine, vous serez en
    compagnie d’Alex !


  • Le courrier des auditeurs du 7 octobre 2022

    Le courrier des auditeurs du 7 octobre 2022

    Bonjour ou bonsoir à toutes et à tous,
    et merci de nous écouter, où que vous soyez ! Comment ça va ? Nous
    commençons notre courrier de cette semaine en saluant Guy Le Louet, de France
    qui nous a envoyé un nouveau rapport d’écoute. Alors, merci bien d’avoir suivi
    nos infos, notamment celles portant sur la hausse des tarifs du gaz et de
    l’électricité, un sujet qui malheureusement nous préoccupe et nous inquiète
    tous. Vous avez écouté aussi l’édition du Café des francophone que notre stagiaire
    de cet été, Killian a consacrée au festival d’art médiéval de Sighisoara. Vous
    aimerez savoir si en Roumanie, on se confronte à des rodéos en moto dans les
    villes. Je me souviens qu’il y a une dizaine d’années, dans mon quartier, les
    jeunes se réunissaient le soir pour faire, justement, de tels rodéos. Sauf que,
    la mairie a mis en place des dos d’âne et du coup, plus possible de faire la
    course sur deux roues. Une chose est sûre : le nombre de motos, de
    scooters et même de trottinettes électriques est à la hausse. Personnellement,
    cela fait seulement deux ans que j’ai pris mon courage à deux mains pour
    acheter une voiture et plonger dans le trafic de fou de Bucarest et je remarque
    que les motos sont de plus en plus nombreuses et surtout, les motocyclistes de
    plus en plus impatients de se frayer chemin à tout prix. Merci, cher Guy Le
    Louet de rester à l’écoute de nos émissions et à bientôt de vous lire !


    Restons en France pour un petit
    coucou amical à notre cher auditeur Philippe Marsan. Comment allez-vous ?
    Merci bien de votre rapport d’écoute pour septembre. Je suis très contente de
    vous savoir à l’écoute du Coup de cœur du libraire, un programme en partenariat
    avec Kyralina qui m’est très cher. Vous avez également suivi le Radio Tour, une
    nouvelle édition du Courrier, nos infos et puis l’Aperçu des principaux
    événements politiques de la semaine. Vous aurez donc droit à une jolie carte
    QSL. Merci et bien des choses à vous et à vos proches.


    Dirigeons-nous vers l’Algérie d’où
    nous écoute notre ami Nouari Naghmouchi qui voudrait apprendre davantage sur la
    consommation du pain en Roumanie, en sachant que dans son pays, le pain est un
    aliment privilégié. Eh bien, chez nous aussi, cher monsieur, puisque selon un
    sondage Eurostat datant de 2021, donc avant que la guerre n’éclate en Ukraine,
    la Roumanie affichait la consommation individuelle de pain la plus
    significative d’Europe. Une explication serait le prix du pain, de 47% plus bas
    que la moyenne européenne. Voyons un peu comment la situation se présentait
    avant la crise des céréales provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine et
    ensuite, on fera également le point sur le contexte actuel.


    La plupart des Roumains affirment
    préférer le pain blanc, notamment celui vendu en tranches à d’autres types de
    pain. 38% des personnes interrogées ont déclaré en manger chaque jour. Sur
    l’ensemble des sujets questionnés, 70% achètent leur pain dans des boulangeries
    et seulement 3% commandent leurs produits de panification en ligne.


    Un aspect mis en évidence par une
    enquête menée par le Reveal
    Marketing Research montre que dans le contexte de la pandémie de coronavirus, les habitudes
    de consommation des Roumains ont considérablement changé, y compris vis-à-vis
    du pain. Car dernièrement et notamment dans le courant de 2021, les
    spécialistes ont remarqué que de plus en plus de personnes ont commencé à
    fabriquer leur pain à la maison. Ce fut le cas de 36% des Roumains qui ont
    avoué avoir appris à pétrir du pain ou d’autres produits de panification,
    tandis que 48% des sujets interrogés ont déclaré continuer à acheter leur pain.
    A ces deux pourcentages s’ajoute un troisième, de 16%, des Roumains ayant
    essayé d’obtenir leur pain maison et qui ont fini par lâcher l’affaire. Il
    convient de préciser que la Roumanie exporte différents produits de
    panification en Europe et dans le monde. Parmi ces produits, les cozonaci, le
    dessert traditionnel des Roumains à Noël et à Pâques. Pour ceux d’entre vous
    qui ne savent pas à quoi le cozonac rime, il s’agit d’une sorte de pain sucré auquel
    on ajoute du lait, des œufs, du beurre et selon la recette, des raisins secs,
    des noix concassées, du loukoum ou du
    cacao. Même si des cozonaci, on en trouve partout, dans les boulangeries, dans
    les supermarchés ou dans les pâtisseries, les Roumains préfèrent en faire
    eux-mêmes. 42% des questionnés ont avoué que fabriquer leur propre cozonac à
    l’occasion des fêtes les aide à préserver les traditions. En 2021, 48% des
    Roumains ont fait eux-mêmes des cozonaci pour Pâques et 37% les ont achetés.
    Parmi eux, 65% ont eu leurs cozonaci en magasin et 45% en boulangerie. Seulement
    24% des Roumains achètent des cozonaci dans des pâtisseries.


    Quand il s’agit d’expliquer pourquoi
    ils préfèrent acheter leur cozonac que le faire eux-mêmes, les Roumains
    invoquent la qualité du produit final, la durée du processus, en sachant que la
    fabrication du cozonac est très laborieuse ou encore les recettes trop
    compliquées.


    Même si les Roumains aiment bien les
    assortiments étrangers de pain ou de produits de panification: baguette,
    croissant, viennoiseries, ciabatta, pavé, focaccia, quand il s’agit du cozonac,
    ils restent fidèles aux produits roumains. 89% des sondés ont affirmé acheter
    des cozonaci traditionnels et seulement 9% choisissent des assortiments
    étrangers, tels le célèbre Panetonne italien.


    L’invasion de l’Ukraine par la Russie
    a fortement perturbé les exportations de céréales, notamment du blé. Du coup,
    en août 2022, le prix du pain a grimpé
    de 18% par rapport à la même période de 2021, montre Eurostat. Il s’agit
    d’une hausse spectaculaire, puisque le prix du pain en 2021 ne fut que de 3% plus élevé que celui de
    2020. La Roumanie se trouve en dixième position dans le classement européen de
    l’inflation alimentaire, dominé par la Hongrie. Dans ce pays, la nourriture
    coûte en moyenne un tiers de plus qu’il y a un an. Pour la Hongrie,
    l’augmentation est de 34 %, suivie par la Lituanie de 30 % et la Lettonie de 26
    %. Dans l’Autriche voisine, l’augmentation n’était que de 13 %. Dans l’Union
    européenne, l’Irlande, la France, le Luxembourg et Chypre sont les plus
    chanceux à cet égard. Dans ces pays, les prix alimentaires ont augmenté de
    moins de 10 %. Dans l’Union européenne, l’inflation alimentaire a atteint en
    moyenne 14.3 %. En d’autres termes, l’augmentation des prix alimentaires en
    Hongrie est presque 2.5 fois supérieure à la moyenne de l’UE.


    Interrogé par la presse, le ministre
    roumain de l’Agriculture a prédit une majoration du prix du pain pour cette
    année, en rappelant que tous les coûts de production sont plus élevés. Cet été,
    le pain était de presque 24% plus cher qu’en juin 2021.


    De retour de Lanzarote, notre ami
    Paul Jamet nous a envoyé six nouveaux rapports d’écoute extrêmement bien
    détaillés et que nous aurons le plaisir de confirmer par des cartes QSL. Alors,
    comment votre séjour sur cet île d’Espagne située dans l’océan Atlantique
    s’est-il passé ? Pour ceux qui nous écoutent en ce moment et qui ne
    connaissent pas grand-chose sur cet endroit, disons qu’il s’agit, comme Paul
    Jamet explique, d’une île aux 300 cratères de volcans, l’une des sept îles
    principales des îles Canaries. Rassurez-vous, explique Paul Jamet, il n’y a pas
    de volcans actifs, que des traces de très anciennes manifestations volcaniques
    comme c’est le cas en France avec la chaîne des Puys en Auvergne. Nous allons
    revenir sur les volcans dans une prochaine édition du courrier. A très bientôt
    sur nos ondes !


    Madame, Monsieur, c’est tout pour
    aujourd’hui. Ioana vous remercie de votre attention et à la prochaine.





  • Le Courrier des auditeurs du 16.09.2022

    Le Courrier des auditeurs du 16.09.2022

    Madame, Monsieur, bonjour
    ou bonsoir où que vous soyez. Comment allez-vous ? J’espère que cette
    nouvelle édition du courrier vous trouve en pleine forme et que vous soyez
    nombreux à m’écouter répondre à vos lettres et messages.


    Je voudrais commencer par
    vous proposer à faire halte au Canada pour passer le bonjour de nous tous à
    Roger Roussel, un fidèle ami de Radio Roumanie Internationale dont les rapports
    d’écoute sont particulièrement bien fournis. En ce moment, j’ai devant moi plusieurs
    rapports d’écoute pour le mois de mai. Je suis très contente de voir que vous
    restiez à l’écoute de nos programmes à destination du Canada. Vous avez suivi
    nos actualités, nos programmes de musique, le Courrier des auditeurs, vous avez
    apprécié nos Invités du jour et les livres présentés dans le cadre de la
    rubrique Le coup du cœur du libraire, réalisée en partenariat avec Kyralina, la
    librairie française de Bucarest. Et puis, à part des rapports d’écoute
    extrêmement bien détaillés, vous nous faites la joie de nous envoyer de petites
    surprises, comme par exemple quelques jolis timbres ou, plus intéressant
    encore, un article que vous avez écrit vous-mêmes dans un journal local, l’Echo
    de le Goulet, au sujet de la radiodiffusion en Ukraine. Tout ce que vous avez
    écrit c’est très intéressant et je voudrais en citer un petit extrait. Vous
    dites « mes première écoutes des émissions en anglais de la radio
    ukrainienne remontent à septembre 1980. Des émissions quotidiennes, d’une
    heure, composées de commentaires, actualités, musique, chansons folkloriques et
    variétés vers l’Amérique du Nord. En 1983, j’étais membre du club DX de Radio
    Kiev ». Et, j’arrive vers la fin de l’article, où vous racontez « dans des
    documents d’archives, je possède des cartes de vérification et informations
    générales à la fois de Radio Kiev et de Radio Ukraine International ». Et
    puis, vous marquez en conclusion « les horribles bombardements et les
    destructions causés par cette guerre n’augurent rien de bon. Tous les domaines
    de la société ukrainienne auront du mal à se relever. De plus, cette
    catastrophe bouleverse les institutions du monde entier. Il faut trouver une
    solution rapide à ce conflit pour le bien de l’humanité », fin de
    citation. Effectivement, c’est ce que tout le monde espère. Merci à vous, cher
    Roger Roussel et bonne fin de semaine en compagnie de RRI !



    On se déplace en France, dans
    la Gironde, pour un petit coucou à notre ami de longue date, Philippe Marsan
    qui nous écrit « Bonjour les Amis de RRI. A l’écoute ce 15 juillet 2022 à
    16h00 Tu sur 11975 kHz avec un sinpo moyen oscillant entre 3 et 4/5. Pourquoi
    ce sinpo très moyen ? Les fortes chaleurs présentes dans notre région m’ont
    fait éviter d’utiliser l’antenne extérieure car devant ouvrir la fenêtre. C’est
    donc un récepteur Brandt RS-825 de 1980 équipé d’une antenne télescopique
    intérieure verticale assez courte que j’ai utilisé d’où ce sinpo
    médiocre ». Heureusement qu’il existe une explication et que ce ne sont pas
    nos émetteurs qui posent problèmes. Sinon, Charlotte se remet à moi pour vous
    remercier de votre retour par rapport à son courrier des auditeurs. Et puis,
    bien sûr que je vais transmettre à Ligia votre petit message, cela va lui faire
    chaud au cœur. Elle nous manque beaucoup, vous savez, mais on espère l’avoir,
    ne serait-ce que de temps en temps, au micro de RRI. Merci à vous pour tous les
    détails sur notre programme, c’est très important pour nous de savoir quelles
    sont les rubriques et les programmes qui suscitent le plus votre attention. Des
    confirmations par cartes QSL seront bientôt en route vers Biganos. En
    attendant, gros bisous de la part de nous tous !



    Bonjour à notre ami
    français, Gilles Gautier qui voudrait apprendre davantage sur les passe-temps
    préférés des séniors roumains.

    On dit souvent que la
    Roumanie englobe, en fait, deux pays : la Roumanie urbaine, celle des
    grandes villes comme Bucarest, Brasov, Cluj, Iasi, Constanta ou Timisoara et une
    autre, rurale, où la vie se déroule au même rythme que dans les années 1970.
    Dans cette partie de la Roumanie, les gens vieillissent très vite et au fur et
    à mesure que cela se passe, leur état physique et psychique se dégrade. Pas de
    loisirs pour la plupart d’entre eux, sauf les repas en famille, les messes à
    l’église ou les brins de causette avec les voisins. De temps en temps, les
    mairies locales organisent des fêtes champêtres ou des pèlerinages aux
    monastères pour des prix dégriffés, car, malgré un travail soutenu, la plupart de ces gens vivent dans la précarité. Ils s’occupent
    de leurs potagers et ils élèvent parfois des volailles, mais juste pour leurs
    besoins personnels.


    La situation change si l’on
    se déplace en milieu urbain. Mais, même dans les grandes villes, le sort des
    séniors diffère en fonction de leurs moyens financiers, de leur état de santé,
    de leur degré de mobilité et de leur niveau d’éducation. Selon une enquête
    commandée en pandémie par l’Association « Jamais seul – Les amis des
    personnes âgées », un sénior roumain sur trois, soit 32% de la population
    âgée urbaine, se sent isolé et manque d’un entourage capable à lui
    donner un coup de main en cas de nécessité. Le sondage montre que dans la
    catégorie des ceux de plus de 65 ans vivant en milieu urbain, une personne sur quatre, soit 450.000
    personnes, se sent extrêmement seule et 36% des retraités se sentent plutôt seuls. Des
    facteurs comme la dégradation de leur état de santé ou la perte de leur
    partenaire de vie font que les séniors roumains n’arrivent plus à socialiser.
    Les chiffres sont inquiétants : 28% des retraités roumains n’interagissent
    qu’avec quatre personnes tout au plus, par mois, affirme l’Association
    « Jamais seul – Les amis des personnes âgées ». Selon les
    spécialistes, le sentiment de solitude contribue à la dégradation de l’état de santé
    des séniors roumains menant leur vie dans les villes. Sur leur ensemble, un
    quart affirme avoir le moral en berne et 39% des ceux qui se disent très seuls
    ont des soucis de santé. On assiste malheureusement, à un cercle vicieux, car
    la santé précaire ne fait qu’isoler davantage ces gens qui, du coup, se voient
    abandonner par la société. La plupart des séniors roumains, soit 64%, restent
    chez eux, à regarder la télé ou à faire la cuisine. Seulement 43% des retraités
    sortent se promener dans le parc ou dans leur quartier, 33% restent devant la
    télé et 27% ont des préoccupations diverses telles le jardinage ou d’autres
    hobbies. Plus on souffre de solitude, plus on a la tendance de s’isoler,
    s’alertent les experts qui remarquent que pour nombre de séniors roumains la prise
    de la retraite déclenche un sentiment d’inutilité. Faute de moyens financiers, faute de
    structures censées les accueillir pour les occuper, les retraités de Roumanie
    sont perçus souvent comme des victimes d’une société qui les délaisse. Ceux qui
    profitent vraiment de leur retraite sont plutôt les séniors issus des milieux
    éduqués, bien entourés, disposant de ressources financières leur permettant
    de voyager ou encore de s’occuper de leurs passions. Et puis, disons aussi que
    dans un pays où le niveau de vie est plutôt bas, nombre de séniors continuent à
    travailler même après la retraite pour pouvoir joindre les deux bouts. Et
    l’hiver n’est pas encore venu ! L’Association « Jamais seul – Les
    amis des personnes âgées » est une organisation non gouvernementale qui
    depuis 2015 soutient les pensionnaires des foyers pour les séniors de plusieurs
    villes roumaines telles Bucarest,
    Brăila, Ploieşti, Piteşti, Constanţa, Iaşi, Cluj-Napoca, Braşov, Râmnicu Vâlcea
    et Târgovişte.

    Restons toujours en France pour un petit clin d’œil amical à
    nos amis du Club Radio DX d’Auvergne. Comment ça va ? Nous sommes ravis de
    vous savoir à l’écoute de nos émissions à propos desquelles vous dites et je
    cite « nos remerciements pour la qualité de vos émissions sur RRI qui ont
    fourni matière à notre bulletin ». Effectivement, j’ai devant moi le
    bulletin de la Radio DX Club d’Auvergne avec un petit mot chaleureux pour notre
    collègue Ligia qui a pris dernièrement sa retraite. Sachez, chers amis, que je
    lui ai fait parvenir votre message et elle en a été particulièrement touchée.
    Elle se joint à moi pour vous remercier et elle espère revenir, ne serait-ce
    que temps en temps, au micro de RRI. Par ailleurs, grand merci à votre équipe
    d’avoir consacré un petit article au thème de la Francophonie tel qu’il a été
    illustré dans une des éditions des Paroles jeunes et du Courrier des auditeurs.
    Cela nous rend très fiers et nous encourage à continuer à nous batailler
    pour faire perdurer les émissions en français sur les ondes de la radio
    nationale.


    Comment va notre auditeur Jean Marc Olry de France ?
    Merci bien pour la très jolie carte postale et surtout pour le rapport d’écoute
    et les détails sur nos émissions qui figurent sur le verso. Vous avez donc aimé
    l’édition de notre programme touristique « Visitez la Roumanie »
    consacrée à Sighetul Marmatiei, près de la frontière avec l’Ukraine, tout comme
    le Jazz ou le flash infos. Et bien évidemment, notre ami a été à l’écoute du
    Courrier des auditeurs, l’occasion d’entendre en direct Valentina lui remercier
    pour ses cartes postales. Je confirme, nous avons bien reçu cette dernière.
    Ceci dit, bien des choses à vous et à vos proches et à la prochaine.



    Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous
    remercie de votre attention et vous donne rendez-vous d’ici un mois à une
    nouvelle édition du courrier. En attendant, restez à l’écoute de RRI !



  • Livraison de tendresse

    Livraison de tendresse

    Lettres manuscrites en petit format, missives en enveloppes scellées, lettres sous forme de puzzle, lettres miniatures enfermées dans des éprouvettes ou dans des bouteilles, missives écrites sur papyrus et joliment emballées dans des boîtes, vous avez là presque toute la production quotidienne de l’atelier spécialisé dans l’écriture de lettres. Ce projet est mené par deux jeunes femmes, qui se chargent de calligraphier vos messages et de les acheminer vers les destinataires que vous leur indiquez. Un projet qui se donne pour but de raviver la plus ancienne forme de communication écrite, à savoir la lettre manuscrite.

    Loredana Munteanu est cofondatrice du service livrez dragoste. ro, atelierul de scrisori, livraison de tendresse.ro, atelier de lettres. Voici ce qu’elle nous raconté sur les débuts de ce projet : « L’idée est née en 2013, comme dans un jeu. Nous souhaitions alterner les moyens de communication. Conçu initialement pour trois mois seulement, le projet allait reprendre au bout d’un certain temps, car il avait remporté un succès fou. Il s’est transformé en un véritable atelier de lettres manuscrites, qui veut prouver que l’écriture a encore un avenir. »

    Résultat? Plusieurs centaines de missives calligraphiées en l’espace d’un mois, précise Loredana Munteanu, qui poursuit l’histoire du projet, arrivé à l’étape des lettres voyageuses : « Les lettres voyageuses sont une initiative qui m’appartient en entier. Elle est née du désir d’explorer d’un point de vue créatif les espaces publics, mais aussi d’arracher les sourires les plus sincères aux voyageurs. On a commencé il y a deux ans, dans le métro bucarestois. Ensuite, les retombées positives nous ont poussées à élargir notre projet à d’autres moyens de transport – le train, le bus, le car touristique. Récemment, nous avons quitté la capitale pour d’autres grandes villes à travers le pays. Nous avons fait une première escale à Braşov, au centre du pays. Là, nous avons décoré de 300 lettres manuscrites le bus de la ligne 17. C’était vraiment intéressant d’observer les réactions des voyageurs: curiosité, timidité ou incertitude, car ils ne savaient pas s’il fallait ou non prendre la lettre, même si sur l’enveloppe on pouvait lire « allez-y, ouvrez, c’est bien vous le destinataire ». Enfin, je trouve que les habitants de Brasov en ont été ravis. »

    Qu’est ce que les gens pensent de ce moyen de communication? Voici la réponse de Loredana Munteanu: « En principe, les gens sont fort émus à l’idée que deux jeunes femmes s’acharnent à apprécier cette méthode classique de communication qu’est la lettre, à faire renaître un certain charme du passé et qu’elles écrivent à la main tant d’histoires chaque jour. Pourtant, c’est si beau, croyez- moi! »

    Loredana Munteanu nous a également parlé des projets liés aux fêtes de fin d’années: « Nous recevons déjà pas mal de questions sur les cadeaux à offrir à maman, à papa, aux grands -parents, aux collègues, au chef ou à la personne aimée. En plus, bien des Roumains nous écrivent de l’étranger nous demandant d’envoyer à leurs proches des messages de tendresse. Ça nous réjouit de constater l’intérêt grandissant des différentes compagnies, qui entendent délaisser le traditionnel coffret cadeau pour Noël en faveur des mots sincères, couchés sur le papier, en guise de remerciement pour le travail fructueux déployé tout au long de l’année. Après Brasov, nous allons faire étape à Baia Mare et à Iaşi, avant de regagner la capitale, où nous envisageons de distribuer nos lettres dans un autre moyen de transport en commun. »

    Notre interlocutrice a préféré ne pas dévoiler de quel moyen de transport il s’agissait, pour ne pas gâcher la surprise qu’elle nous réserve au mois de décembre. Par contre, elle a eu l’amabilité de nous livrer le secret des lettres enfermées dans des bouteilles.

    Loredana Munteanu: « Il y a trois types de lettres : la lettre manuscrite classique, la lettre en forme de violoncelle et celle figurant un cœur. Chaque bouteille est ornée de lavande ou bien d’épis de blé, qui sont des porte-bonheur. On roule le papier ciré dont on a brûlé le contour, on l’introduit dans le récipient que l’on cachette en laissant couler de la cire sur les épaules de la bouteille. Cette dernière, on la pose dans une boîte spéciale qui sera envoyée au destinataire. »

    En ces temps dominés par les messages virtuels, le fait d’envoyer une lettre manuscrite peut redevenir le geste qui fait la différence, ouvre de nouveaux dialogues, touche et crée même des souvenirs. (Trad. Mariana Tudose)

  • Lettres de la Grande Guerre

    Lettres de la Grande Guerre

    La première guerre mondiale, appelée aussi “la Grande guerre”, a été la conflagration qui profondément a changé le monde. Ce fut le plus grand déploiement de forces humaines et matérielles qui a provoqué des dégâts tels que lhumanité, lEurope en tout cas, sen ressent encore aujourdhui. Sur les champs de bataille, les adversaires ont vécu les mêmes traumatismes, ce qui a rendu dautant plus émouvants les moments de communion humaine. La correspondance est une source dinformations particulièrement importante, qui raconte le vécu personnel des combattants. Le Musée militaire national de Bucarest détient une collection denviron 120 lettres et cartes postales ayant appartenu aux militaires roumains engagés dans la Grande guerre.



    Lhistorienne et conservatrice Carla Duţă nous guide à travers le ressenti, la souffrance et lespoir de ceux qui, il y a cent ans, ont sacrifié leur vie pour préserver les valeurs auxquelles ils croyaient.



    Nous avons demandé à Carla Duţă à qui étaient adressées les lettres des militaires. « Les militaires roumains partis combattre écrivaient le plus souvent à leurs familles, aux épouses, aux mères, aux enfants. Voilà, par exemple, lalbum de lettres envoyées à son épouse Elena par le colonel Alexandru Stoenescu, du 10e Régiment dinfanterie. Cest un paquet de 12 cartes postales militaires, qui commencent toutes avec “Ma chère Lunca” et finissent par la formule “je vous embrasse tous, avec tout mon amour, Alexandru”. Les 12 lettres datent de 1916, lorsque le colonel Stoenescu avait participé aux combats du sud de la Dobroudja où il a été légèrement blessé. Je vais vous en lire un extrait: “Ma chère Lunca. Je suis en bonne santé, grâce à Dieu, le régiment sest distingué dans le combat que nous avons mené le 6 septembre 1916, et a été cité à lordre de larmée. Jai éprouvé une grande satisfaction, je vous ai écrit dans une autre carte postale quune balle a traversé mon oreille gauche. Ma blessure est maintenant complètement guérie. Je suis content que les enfants soient sages et suivent mes conseils. Comment faites-vous avec les zeppelins? Ici, nous sommes tout le temps sous les coups de lartillerie. Je vous embrasse tous, Alexandru ».



    Carla Duţă a énuméré les valeurs que défendaient ceux qui vivaient les pires privations sur le front : «Les sentiments, les pensées, les aspirations des militaires roumains partis sur le front étaient dabnégation pour lidéal (national) roumain mais aussi dinquiétude et de préoccupation pour les familles, dépourvues de soutien et vivant souvent dans la précarité; cest ce qui ressort de la correspondance envoyée par les familles. Voici quelques lignes de la lettre dun certain Pascal Rădulescu, participant à la bataille de Flămânda de 1916. “Je noublierai jamais cette image, lorsque à moitié dans leau, la mitraillette brisée par une balle, portant dans mes bras un sergent aimé et dévoué dont une balle avait transpercé la cervelle, jai donné au clairon lordre de sonner la charge. Pour partir ensuite à lattaque les mains vides.” Ces lettres nous transmettent aussi les sentiments de fierté, doptimisme et de foi en Dieu que les Roumains ressentaient en ces moments. Voici une autre citation: “Les Allemands et les Bulgares, morts de peur de la baïonnette, sefforçaient de courir. Mais malheur à celui rattrapé par la crosse du fusil du Roumain! »



    Lhistorienne Carla Duţă a reconstitué des scènes de guerre récupérées dans cette correspondance : « Nous avons des descriptions très intéressantes dans certaines lettres, les cartes postales ne permettant pas des textes dune telle longueur. Pourtant, de telles scènes de guerre, succinctes, apparaissent dans les cartes postales du colonel Alexandru Stoenescu, précitées; et jen cite. “Le 6 septembre 1916, le régiment est engagé dans la bataille. Un combat acharné, comme on nen avait pas connu. Le régiment a perdu la moitié de ses effectifs. Dieu ma protégé. 20 officiers sont blessés, le champ est couvert de cadavres de Bulgares, nos charges soutenues les ont découragés et ils se retirent. Nous avons occupé leurs positions, où il y a plein de cadavres bulgares.” Ensuite, les scènes de guerre sont plus détaillées, les images suggérées sont plus complètes et dautant plus impressionnantes. Voici ce que raconte un militaire qui se trouvait dans les tranchées de Moldavie, en 1917. “Les Allemands vont mal, il y en a tout le temps qui passent à nous. Ils disent quils nont rien à manger. A peine sortent-ils la tête des tranchées que nos fantassins leur tirent dessus. Les boulets, trois je dirais, viennent tout juste de passer. Cest la guerre ».



    Quel regard portaient les Roumains sur la présence sur le front? Carla Duţă lit un extrait de la lettre, envoyée depuis Galaţi en 1917, par un père à son fils, le soldat volontaire Vasile Florescu : « Mon cher garçon, cest aujourdhui que monsieur Niculescu ma apporté ta lettre. Vas-y, mon cher fils, en croyant dur comme fer que tu seras vainqueur. Noublie pas qui étaient tes ancêtres et honore le nom de Roumain. Cest ton devoir que de lutter pour que nous puissions revoir nos terres, qui saignent sous loccupation des ennemis. Ne te soucie pas de ta vie, qui nappartient plus quau Roi et à ton pays. Que lidée dêtre les créateurs de la Grande Roumanie élève ton âme et chasse le dernier doute. Car mourir pour la patrie cest mourir en héros. Chasse donc de ton esprit toute pensée autre que celle de la cause sacrée de la victoire. Montre-nous un comportement à la hauteur de ton écriture et mon cœur de père te bénira. Ta mère et tes frères souhaitent te voir rentrer victorieux et noublient jamais de prier Dieu pour toi et pour le salut de notre cher pays. Salue tes camarades darmes pour moi et que Dieu vous protège! Vasilică, mon fils, noublie pas quil ny a pas eu de lâche dans ta famille et que lhonneur a toujours été sa devise ».



    Les grandes victoires demandent de leffort et du sang versé. Cest ce que prouve parfaitement aussi la correspondance des militaires roumains ayant lutté dans la première guerre mondiale. (Trad. Ileana Taroi)

  • A la Une de la presse roumaine 04.11.2014

    A la Une de la presse roumaine 04.11.2014

    La presse publie la lettre adressée par les étudiants roumains de Londres au gouvernement de Bucarest et au Bureau électoral central ou encore la lettre dun professeur roumain de lUniversité de Paris – Est, décrivant dune manière très ironique la réalité du bureau de vote de la capitale française.


  • Billets doux, lettres de pardon et de mal d’amour

    Billets doux, lettres de pardon et de mal d’amour

    Elle remonte à quand, votre dernière lettre manuscrite autre qu’une carte de vœux ou une invitation à je ne sais quelle cérémonie ? Une lettre écrite avec la plume du cœur, commençant par « Cher X, chère Y… », et qui finisse par « Bien à vous… ». J’imagine que cela devait se passer il y a assez longtemps. Nous vivons dans l’ère de la vitesse ; qui a encore le temps d’attendre les lettres envoyées par la poste alors que nous pouvons communiquer instantanément avec n’importe qui se trouvant n’importe où ? En même temps, nous écrivons de moins en moins à la main, sans doute plus difficilement et probablement notre écriture est de moins en moins lisible. Toutefois, les moyens modernes de communication nous imposent souvent des limites, comme par exemple un nombre fini de lettres.



    Inspirée par un film récent nominé aux Oscars, Loredana Munteanu a décidé d’offrir aux Roumains un service gratuit hors du commun : elle transcrit des messages avec de l’encre sur du papier recyclé. Une manière alternative de communiquer, qui met l’accent sur l’émotion, sur l’histoire, sur les gestes simples qui comptent pour beaucoup, explique Loredana Munteanu : « Un projet spécial sans occasion spéciale, c’est ainsi que nous l’avons appelé. Concrètement, on écrit avec le stylo sur du papier recyclé des lettres qui sont par la suite livrées à bicyclette. C’est aussi un concept responsable avec la nature. Nous devenons une extension de l’expéditeur. A l’heure qu’il est, les gens disposent de tous les gadgets actuels qui les déterminent plutôt à envoyer des courriels, des textos et autres messages virtuels. Nous ne rédigeons pas les messages que nous envoyons, nous les transcrivons tout simplement pour venir en aide aux gens qui n’ont pas le temps de le faire eux-mêmes ou dont l’écriture n’est pas lisible».



    Loredana Munteanu et son équipe intitulée «L’art ne mord pas» ont déjà reçu 250 demandes depuis début mars, lorsqu’ils ont fait part de leur initiative aux bucarestois. Ce sont des messages pleins d’émotion, affirme Loredana. Ce ne sont pas uniquement des lettres d’amour, leurs destinataires sont aussi d’anciens amis, les parents ou les grands-parents de ceux qui ne leur ont pas écrit depuis longtemps.



    La lettre d’une jeune femme ayant une histoire similaire à la sienne a le plus touché Loredana: «Il s’agit d’une jeune fille qui habite à Bruxelles depuis 3 ans et qui regrette de ne pas avoir réussi à revoir sa mère pendant tout ce temps ; elle lui demande pardon. Je pense qu’elle pleurait en écrivant sa lettre, surtout qu’elle mentionne le fait qu’il était 3 heures du matin, qu’elle était en train d’écouter une chanson qui lui rappelait sa mère, restée seule à Bucarest. Elle espérait pouvoir revenir en Roumanie du moins pour Pâques, après 3 années d’absence. Moi aussi je suis loin de ma mère, qui n’est pas en Roumanie. Nos histoires se ressemblent d’une certaine manière, sauf que les rôles sont inversés : la fille est à Bucarest et la mère est ailleurs».



    Combien coûte l’envoi d’une telle lettre, avec une belle écriture, dans une belle enveloppe scellée avec de la cire rouge, comme on le faisait jadis? Rien du tout. Comment ça se passe ? Loredana Munteanu explique : «Nous avons des partenaires qui nous soutiennent et grâce auxquels notre service restera gratuit. Il faut remplir le formulaire se trouvant sur notre site Internet, l’expéditeur ayant la possibilité d’offrir aussi une surprise de la part de nos partenaires, toujours à titre gratuit, par exemple un livre ou des produits de beauté. Nous espérons que les gens deviennent de plus en plus réceptifs à cette idée, nous espérons que cela les rapproche par des gestes un peu oubliés. Nous communiquons à l’aide de gens et non pas à l’aide d’objets. Il faudrait que les gens profitent de ce service et se souviennent plus souvent des personnes importantes dans leur vie».



    Le projet de Loredana sera disponible tant que son équipe disposera de ressources… humaines. Surtout qu’ils ont déjà reçu des demandes d’élargir leur zone de livraison au-delà de la capitale.



    Loredana Munteanu: « Nous sommes très contents de la façon dont le projet a évolué, car nous avons reçu des messages d’autres villes des 4 coins du pays, de Deva et Cluj (dans le centre du pays), Timişoara (dans l’ouest) et Iaşi (dans le nord-est). Ce sont des gens qui souhaitent nous aider à livrer des lettres dans leur région, notamment des organisations de cyclistes. Et c’est vraiment touchant de voir notre idée fleurir et réunir de plus en plus de bénévoles, mais aussi de constater combien nombreuses sont les personnes qui souhaitent envoyer une lettre écrite à la main à leurs proches. Nous encourageons tous les Roumains à trouver une personne à laquelle ils aimeraient faire une telle surprise, à prendre le temps de réfléchir qui dans leur vie mériterait une lettre».



    Et si les Roumains ont du mal à entamer une lettre ou n’ont pas trop de talent littéraire, il leur suffit d’entrer sur le site de l’équipe « L’art ne mord pas » pour trouver la bonne inspiration. A part les formules pour commencer ou terminer une lettre, ils découvriront le principal message de Loredana et de ses collègues: écrivez avec le cœur!



    Alors, qu’en pensez-vous, amis auditeurs? Aimeriez — vous envoyer une lettre à quelqu’un de très proche? Alors, à vos stylos! (trad. Mariana Tudose, Valentina Beleavski)