Tag: Leyla Cheamil

  • Opinions sur la réforme administrative

    Opinions sur la réforme administrative


    Aux dires des autorités de Bucarest, la régionalisation de la Roumanie est un des plus amples projets déroulés dans ce pays depuis la chute du communisme. La dernière réforme de ce genre date des années ’60. Approuvés par le gouvernement, les principaux points de la réorganisation administrative prévoient le découpage de la Roumanie en plusieurs régions. Celles-ci devraient avoir un conseil et un président, désignés par vote populaire, à même de gérer les budgets locaux, les fonds européens et gouvernementaux. Les nouvelles régions auront des compétences accrues par rapport aux autorités départementales actuelles.


    Le développement économique équilibré compte parmi les objectifs de la régionalisation de la Roumanie a affirmé le vice-premier ministre Liviu Dragnea : « Au cas où ce projet sera construit sur des critères politiques, il détruira la Roumanie. Nous n’avons qu’une seule chance : envisager les régions selon des analyses très rigoureuses, suite à des débats à travers le pays, afin d’avoir une base sérieuse pour le projet final. La régionalisation ne suivra pas non plus des critères ethniques. Elle vise deux objectifs majeurs : générer un développement équilibré du pays et rendre les services publics plus proches du citoyen. »


    En 2011, les leaders de la minorité magyare de Roumanie annonçaient leur opposition face à tout projet de régionalisation qui omettait le critère ethnique. Des milliers de membres de cette minorité qui compte environ 7% de la population du pays et qui est concentrée dans le centre de la Roumanie ont protesté dimanche en faveur de l’autonomie territoriale et notamment contre le projet de régionalisation de la Roumanie. L’Union démocratique des Magyars de Roumanie n’a pas participé aux manifestations organisées par les radicaux hongrois. Aux dires du premier ministre social-démocrate Victor Ponta, les leaders de l’Union ont compris qu’ils pouvaient obtenir plus d’avantages par le dialogue et la négociation, que par la confrontation et l’extrémisme.


    Par ailleurs, le leader de l’opposition démocrate-libérale, Vasile Blaga, affirme que le projet de régionalisation peut être mis en œuvre selon les principes du domaine, qui régissent aussi le fonctionnement de l’UE : «Il ne faut pas découvrir l’eau chaude, mais adopter le modèle appliqué par l’UE. Tout le monde peut faire un découpage administratif et territorial afin de produire les meilleurs services publiques pour les citoyens, aux coûts les plus bas. La directive de la Commission Européenne 1054/2001 passe en revue clairement les principes à la base de la régionalisation : le critère historique, géographique, social-culturel, économique, environnemental et démographique, c’est-à-dire qu’une région doit compter entre 800 mille et 3 millions d’habitants. »


    Un conseil consultatif, formé par hommes politiques mais aussi par représentants du milieu académique, du patronat, des syndicats et des ONGs doit achever avant le 1er juillet les débats et les études d’impact qui seront utilisés dans la mise en place de la régionalisation. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Exigence d’étiquetage dans le commerce de viande

    Exigence d’étiquetage dans le commerce de viande


    Il y a plus d’un mois, un scandale affectant de nombreux acteurs du secteur agroalimentaire éclatait en Europe. Alors, les autorités britanniques avaient dépisté de la viande de cheval dans les hamburgers présentés comme étant produits de viande de bœuf et, ensuite, plusieurs pays européens ont découvert des fraudes liées à la fausse étiquette des produits surgelés ou conservés qui auraient du être fabriqués de viande hachée de bœuf.






    Dans ce scandale, le nom de la Roumanie a été impliqué mais les enquêtes nationales ont montré l’innocence du fournisseur roumain évoqué. Par la suite, la Commission Européenne a recommandé à tous las pays membres de l’UE, dont la Roumanie, d’effectuer à partir du 1-er mars des prélévations des tests pour déterminer l’ADN de cheval dans les aliments vendus contenant de la viande de bœuf ou étiquetés comme tels.






    Parallèlement, on contrôle en Roumanie toutes les abattoirs et entrepôts du pays. L’engagement du gouvernement de Bucarest demeure le même à l’égard de l’étiquetage de la viande de cheval comme viande de bœuf. « Celui qui est dans l’erreur, paye » a garanti le ministre de l’Agriculture Daniel Constantin, affirmant qu’au niveau du marché intérieur un seul abus a été décelé, l’autorisation de la société respective étant suspendu jusqu’à l’achèvement de l’enquête par la Police.






    Les dernières accusations viennent de Grèce où, selon la presse, serait arrivée de la viande de cheval étiquetée en Roumanie comme étant viande de bœuf.






    Daniel Constantin a déclaré que la partie hellénique n’avait pas envoyé tous les éléments nécessaires aux investigations destinées à tirer au clair ce cas, sans exclure que, dans une période de crise financière, on pourrait avoir certaines industries nationales qui essayent de profiter du scandale pour en obtenir des avantages économiques : “Je pense que, en fin de compte, il s’agit d’une crise économique énorme et je pense que l’industrie de Roumanie et les autorités de Roumanie doivent protéger leurs producteurs, leurs transformateurs, leurs consommateurs indigènes contre cette question. Peut-être, il y a des Etats membres qui n’ont pas l’intérêt de faire la preuve, au plus vite, que cette fraude se produit sur leur territoire. C’est pourquoi, essayons d’être, nous, plus actifs, de sorte à dépister le plus vite possible l’endroit de la fraude et, ainsi, éliminer la Roumanie de cette suspicion.”






    Et Daniel Constantin de rappeler que l’implication des firmes roumaines ne s’est pas avérée dans aucune des trois situations d’alerte à l’échelon européen qui montraient du doigt des noms de sociétés de Roumanie…(trad.: Costin Grigore)

  • La semaine du 25 février au 3 mars

    La semaine du 25 février au 3 mars


    La Cour Constitutionnelle décide que les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires sont inconstitutionnelles



    Objet de divergences entre le pouvoir social-libéral de Bucarest et l’opposition démocrate-libérale et populiste, les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires ont été déclarées inconstitutionnelles par la Cour Constitutionnelle. L’opposition a contesté la légalité de la majoration de 15 à 45 jours du délai pendant lequel un élu peut contester une décision d’incompatibilité prise par l’Agence nationale d’intégrité et qui mène à la démission du parlementaire en question. L’opposition considère que le nouveau statut confère, ainsi, aux parlementaires, une super-immunité et crée une différenciation par rapport à d’autres catégories de dignitaires, soumises au contrôle d’intégrité. Le président Traian Băsescu a également critiqué les modifications apportées au Statut des parlementaires, parce qu’ils ne respectent pas les normes européennes. Suite à la décision de la Cour, la Loi portant statut des parlementaires sera renvoyée au Législatif pour être rediscutée.






    Première – deux juges du Conseil supérieur de la magistrature, révoqués de leurs fonctions



    Deux membres du Conseil supérieur de la magistrature — organisme qui veille au bon fonctionnement de la justice roumaine — ont été révoqués de leurs fonctions. Il s’agit là d’une décision sans précédent pour la justice locale. Les juges Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont dû quitter leurs fonctions au sein de cet organisme, après que des magistrats de plusieurs tribunaux de première instance ont protesté contre le report répété de leur destitution, telle qu’elle avait été décidée par la plupart des cours de justice du pays. Les représentants des associations de magistrats ont également reproché aux membres du CSM de ne pas représenter les intérêts professionnels des juges. Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont attaqué la décision de révocation à la Haute cour de cassation et de justice.






    Schengen — au cœur des pourparlers des responsables européens et roumains



    Le Premier ministre roumain, Victor Ponta, a demandé, cette semaine, aux ministres impliqués dans le processus d’intégration de la Roumanie à l’espace Schengen de poursuivre leurs efforts diplomatiques, quelle que soit l’issue du prochain Conseil Justice et Affaires intérieures, des 7 et 8 mars. Les ministres de l’Intérieur des 27 doivent décider alors s’ils donnent leur feu vert à l’entrée de Bucarest dans l’espace sans frontières. Lors d’une visite à Copenhague, le chef du cabinet roumain a été assuré par son homologue danois, Helle Thorning-Schmidt, de l’appui du Danemark dans ce dossier. Un sujet évoqué également à Amsterdam, par le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, avec des responsables néerlandais. Selon lui, les Pays-Bas ne feront plus obstacle à l’adhésion de la Roumanie à Schengen — éventuellement en deux temps ; l’exécutif de La Haye va dissocier ce processus des résultats du rapport régulier du Mécanisme de coopération et de vérification sur les progrès de la justice roumaine, a encore précisé le chef du Sénat roumain. Les responsables néerlandais ont également admis que la Roumanie était entièrement prête du point de vue technique à entrer dans Schengen. Les Pays-Bas se sont opposés jusqu’à présent à un élargissement de l’espace sans passeport à la Roumanie et à la Bulgarie, invoquant les réformes insuffisantes en matière de justice.

    Le sujet s’est également retrouvé à l’agenda des discussions du président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Jean-Claude Mignon, avec les autorités roumaines, lors de sa visite à Bucarest, lundi et mardi derniers, à l’occasion du 20e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à cette organisation internationale. « Je ne pense pas qu’une fermeture hermétique des frontières sera une solution à nos problèmes » a précisé Jean-Claude Mignon, se prononçant en faveur de la prise d’une décision visant l’entrée de la Roumanie dans Schengen. Une décision qui dépend exclusivement de la volonté politique des Etats membres, a pour sa part mis en garde le président roumain, Traian Basescu. Il a une fois de plus appelé la majorité parlementaire roumaine à agir afin de répondre aux recommandations et aux problèmes signales par le rapport de la Commission européenne visant les réformes en justice.






    Mesures communautaires visant la sécurité des produits à base de viande



    Sur la recommandation de la Commission européenne, la Roumanie a commencé le 1er mars à pratiquer des tests ADN sur des plats préparés étiquetés « bœuf ». La mesure est valable pour tous les pays membres de l’UE. La fraude massive ayant touché de nombreux acteurs du secteur agroalimentaire en Europe a été pour la première fois officiellement détectée en Grande Bretagne, il y a un mois environ. La fraude porte sur des produits cuisinés, surgelés ou conservés, supposés être au bœuf mais qui en échange, contiennent partiellement ou totalement de la viande de cheval.






    Message du Pape Benoît XVI pour les pèlerins roumains



    « Sentez la joie d’être aimés de Dieu ! » C’est l’exhortation que le Pape Benoît XVI a adressé aux fidèles avant de quitter, jeudi, le trône de l’Eglise catholique. Annoncée pendant une messe au Vatican, voici plus de deux semaines, sa décision de renoncer de plein gré au pontificat a surpris le monde entier, étant inédite dans l’histoire moderne de l’Eglise catholique. Joseph Ratzinger l’a motivé par le fait que son état de santé ne lui permettait plus de s’acquitter de ses tâches. Pendant son ultime audience, devant plus de 150.000 personnes rassemblées Place St Pierre de Rome, l’ancien souverain pontife a parlé aux pèlerins en 11 langues, dont le roumain : « Que Jésus-Christ soit loué ! J’adresse un salut cordial aux croyants de langue roumaine, surtout à ceux d’Oradea. Je les reçois avec joie et je souhaite que votre pèlerinage porte de bons fruits pour vous et vos communautés. Je vous bénis de tout cœur ! »

    Le successeur du pape émérite sera élu les prochaines semaines. (trad: Ligia Mihaiescu, Andrei Popov)

  • Le Pape et la Roumanie

    Le Pape et la Roumanie


    « Sentez la joie d’être aimés par Dieu. » C’est l’exhortation adressé aux fidèles par le Pape Benoît XVI avant de se retirer de la tête de l’Eglise Catholique. Rendue publique lors d’un service divin au Vatican, il y a plus de deux semaines, sa décision de renoncer de son propre gré au Pontificat le dernier jour du mois des février, cette annonce a surpris le monde entier car elle est une décision inédite dans l’histoire moderne de l’Eglise Catholique. Agé de 85 ans, le Pape d’origine allemande a motivé sa résolution, hallucinante en apparence, par le fait que sont état précaire de santé ne lui permettait plus de remplir ses attributions.


    Pendant sa dernière audience, devant plus de 150 000 personnes réunies Place Saint Pierre, dont des Roumains, le Pape, fragile mais serein, a évoqué ce qu’il a appelé « les eaux agitées » de ses huit année de pontificat ajoutant, également, que Dieu ne laissera pas couler l’Eglise. Benoît XVI s’est adressé aux pèlerins en 11 langues dont le roumain : « Loué soit Jésus Christ. J’adresse un salut cordial aux fidèles de langue roumaine, surtout à ceux de Oradea. Je vous accueille avec joie et souhaite que votre pèlerinage porte ses bons fruits à vous et à vos communautés. Je vous donne ma bénédiction de tout cœur. »


    Le Souverain Pontife a dit avoir pris avec paix intérieure la décision de se retirer. Le chef de la section en langue roumaine de Radio Vatican, Adrian Dancà, a parlé de la signification de ce geste historique et du moment traversé par l’Eglise : « Par son geste, il a offert une plus grande liberté à l’église et à la figure pontificale elle-même. L’Eglise est perpétuellement en crise, une crise bénéfique car une crise veut toujours dire, également, un moment de croissance, un moment d’éclaircissement de la réalité et le Saint Père, s’il n’a pas réussi en première personne et pendant son Pontificat à tout résoudre, il a montré, au moins , la voie à suivre. »


    Quelque jours après l’annonce inattendue du Pape, il a reçu à Vatican le président roumain Traian Bàsescu, celui-ci étant le dernier chef d’Etat européen ayant eu une rencontre officielle avec le Souverain Pontife avant son retrait. Le leader de Bucarest, appréciant les relations diplomatiques entre le Vatican et la Roumanie, a gardé un moment de silence à la tombe de Jean Paul II, le prédécesseur de Benoît XVI. Le Pape Jean Paul II s’était rendu, d’ailleurs, en Roumanie en 1999, visitant en première un pays chrétien à majorité de fidèles orthodoxes et accueillis, alors, par les Roumains avec amour et joie dans l’âme. Le Souverain Pontife a bénit ce pays qu’il a nommé « Jardin de la Mère de Dieu », pays reliant l’Orient et l’Occident, point de croisée de chemins entre l’Europe Centrale et l’Europe Orientale. (trad.: Costin Grigore)

  • La Berlinale remportée par un film roumain

    La Berlinale remportée par un film roumain


    cinéma roumain post-communiste consacré comme un de première ligne dès le début des années 2000, a confirmé, une fois des plus, sa haute valeur. Le film « La position de l’enfant » réalisé par Càlin Peter Netzer a remporté le prestigieux trophée « L’Ours d’Or » décerné au meilleur film à la 63-ème édition du Festival International de Film de Berlin. La pellicule a été, également, récompensée avec le prix de la Fédération Internationale de la Critique Cinématographique (FIPRESCI). Le premier long-métrage roumain distingué avec « L’Ours d’Or » est caractérisé par les critiques comme une radiographie de « la haute » société roumaine contemporaine présentant, en même temps, de façon dramatique, les traumas de la suffocation des enfants par amour.




    Le réalisateur Càlin Peter Netzer raconte l’essentiel des cette drame : « Il s’agit d’une relation pathologique entre mère et fils. Il s’agit du complexe oedipien, d’une relation freudienne qui constitue le fondement du film. Tout ce qui se trouve autour de cette histoire, depuis l’accident à la corruption, occupe un plan second et, certes, il s’agit de la réalité de Roumanie, telle que je l’ai vue, moi et Razvan lorsque nous avons écrit le scénario, comme nous l’avons sentie et comme elle est en réalité. Je pense, aussi, que l’histoire a été bien reçue à Berlin par la critique car c’est une histoire universelle. Et, du point de vue de la corruption, je pourrais dire que les choses se passent ainsi non pas seulement en Roumanie, ce qui veut dire que ceci est parfaitement adaptable aux autres pays, à un autre niveau, certes, mais, en grand, c’est pareil. »




    Une femme à caractère dominateur appartenant à la nouvelle élite fait tout pour sauver son fils après un accident dans lequel il a tué en voiture un adolescent. C’est, en bref, l’histoire du film. Le rôle a été interprété de manière magistrale par Luminita Gheorghiu, un présence constante dans les films de la nouvelle vague roumaine. Le magazine VARIETY a adressé un éloge à sa prestation et a apprécié que c’est une des quelques performances remarquables des acteurs au Festival de Berlin dans des rôles de femmes mures, si rares dans le cinéma de Hollywood.




    « L’Ours d’Or » gagné par « La position de l’enfant » est le deuxième grand prix pour le cinéma roumain après »4 mois, 3 semaines et 2 jours » de Cristian Mungiu qui, en 2007, a remporté « Les Palmes d’Or » à Cannes. Le triomphe de Càlin Peter Netzer s’ajoute au palmarès roumain à la Belinale après le film « Lorsque je veux siffler, je siffle » de Florin Serban qui s’est vu décerner « L’Ours d’Argent » et le trophée « Alfred Bauer » offert « pour de nouvelles perspectives dans l’art cinématographique ». D’ailleurs, Ada Condeescu qui a joué dans ce film a été choisie, cette année, au Festival de Berlin, pour le programme SHOOTING STARS dont l’objectif est de promouvoir les jeunes acteurs les plus talentueux. (trad.: Costin Grigore)

  • Début de session parlementaire

    Début de session parlementaire


    La première session ordinaire de cette année du Parlement de Bucarest a débuté ce lundi et les priorités du Législatif sont l’adoption des projets de la Loi du budget d’Etat et de la Loi du budget des assurances sociales d’Etat pour 2013. Avalisés la semaine dernière par les commissions spécialisées, celles-ci seront, à partir de mardi, objet des débats du plénum. La projection budgétaire est construite sur une cible de croissance économique de 1,6%, une inflation moyenne annuelle de 4,3%, un parité moyenne de 4,5 lei pour un euro et un déficit budgétaire de 2,1% du PIB. Le projet du budget prévoit, également, la majoration des salaires des fonctionnaires publiques de 7,2%, en fait, un retour au niveau d’avant les amputations salariales des fonctionnaires d’Etat opérées en 2010 ainsi que l’indexation des retraites de 4%. Comme il fallait s’attendre, le pouvoir et l’opposition ont des opinions divergentes à l’égard du budget.




    Si l’exécutif soutient que le budget de cette année est capable de relancer la croissance économique, l’opposition, qui en a déposé des milliers d’amendements, aucun accepté, critique le projet de loi qu’ils estiment un frein pour le développement du pays. Le principal champion de l’opposition de Bucarest, le Parti Démocrate Libéral, avertit que le budget proposé par le gouvernement est à même d’affecter toute la population mais, surtout, celle moyenne, les agriculteurs et le milieu d’affaires.






    Le démocrate-libéral Gheorghe Ialomitianu, ancien ministre des Finances, caractérise ainsi ce budget : « Un budget de la pauvreté, car le pouvoir d’achat de la population baisse au jour le jour, les impôts ont augmenté, les investissements sont très petits, ce qui va déterminer une baisse du nombre d’emplois. »






    La réplique du gouvernement ne s’est pas laissée attendue. Le ministre délégué au budget, Liviu Voinea, offre des arguments en faveur du projet : « Les pensions de retraite augmentent, les salaires augmentent, les investissements à partir des fonds européens augmentent. Comment pourrait-i être un budget der la pauvreté ? »






    Le budget 2013 est un budget prudent, équilibré, non pas un budget d’austérité, dit encore Liviu Voinea qui mentionne qu’il pourrait y avoir une rectification positive à la moitié de l’année courante, les initiateurs affirmant, à leur tour, que le projet du budget d’Etat stipule des dépenses accrues vis-à-vis de l’année précédente ainsi qu’une meilleure collecte des revenus.






    Par ailleurs, le budget des assurances sociales d’Etat sera alimenté par les contributions des assurances sociales du système publique des retraites, à hauteur de 73%, par les contributions pour accidents de travail et maladies professionnelles (0,6%), par des revenus non-fiscaux (0,2%) et par des subventions du budget de l’Etat (26,2%). (trad.: Costin Grigore)

  • La Roumanie et l’opération au Mali

    La Roumanie et l’opération au Mali


    La crise internationale du Mali, un des pays les plus pauvres d’Afrique, porte l’empreinte d’Al-Qaïda. Un groupe armé qui a des liens avec le réseau terroriste a pris de nombreux otages étrangers dans un centre gazier britannique dans l’est de l’Algérie, en représailles à l’intervention aérienne et terrestre des forces armées françaises contre les bastions islamistes du Mali.



    Figurant parmi les pays dont les ressortissants ont été pris en otage, la Roumanie a annoncé avoir constitué une cellule de crise chargée de la situation. Une réunion extraordinaire provoquée par cette crise a eu lieu aussi à Bruxelles, où les ministres des Affaires Etrangères de l’UE ont décidé de créer une mission de formation et de réorganisation de l’armée malienne. La mission des 200 instructeurs militaires et 250 agents de sécurité sera de préparer les forces du gouvernement de Bamako pour lutter contre les groupes rebelles islamistes. La France a annoncé que le nombre de ses forces mobilisés sur le terrain augmentera de 1400 hommes à présent, à 2500.



    Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlatean, a également été présent à la réunion de Bruxelles. Il a affirmé que la Roumanie pourrait participer à la mission militaire européenne au Mali : « Nous sommes dans une phase assez avancée de réflexion institutionnelle, concernant une contribution concrète de la Roumanie à l’opération de l’UE. On peut parler de personnel chargé de l’instruction de l’armée malienne, peut-être quelques éléments d’Etat major, de l’équipement et de la logistique pour l’entraînement. Les discussions et les informations reçues pendant la réunion ont consolidé ma position favorable à la contribution de la Roumanie dans cet effort nécessaire de lutte contre le terrorisme » .



    Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean a ajouté avoir parlé à ses homologues intéressés par la situation en Algérie. Le responsable roumain a condamné les actions des groupes terroristes qui soutiennent la violence et l’extrémisme religieux, amplifiant ainsi les risques de déstabilisation de toute la région subsaharienne. Rétablir la stabilité et l’intégrité territoriale de la République du Mali devrait compter parmi les principales priorités de l’UE, a également ajouté Titus Corlatean. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné la nécessité de poursuivre l’appui que l’UE fournit aux autorités de Bamako pour revenir à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections générales au plus vite. (aut.: Leyla Cheamil; trad.: Alex Diaconescu)

  • L’enseignement pré-universitaire cette année

    L’enseignement pré-universitaire cette année


    Les vacances d’hiver sont finies! Aux dires de Remus Pricopie, le nouveau ministre de l’Education nationale, pour le moment aucune modification importante n’est à prévoir dans l’enseignement roumain. Des changements seront opérés là où ils sont nécessaires, parce que l’enseignement roumain a surtout besoin de stabilité, affirme le ministre Remus Pricopie.


    « A mon avis, le système doit être caractérisé par la stabilité et des changements ponctuels doivent intervenir uniquement après une évaluation claire de leur impact. Sinon, nous risquons de nous retrouver dans un état d’agitation permanente, sans savoir à quoi s’attendre dans les écoles roumaines: à de l’éducation ou à un carrousel de changements, » a déclaré Remus Pricopie, ministre roumain de l’Education nationale.


    Les cours de la classe préparatoire, connue aussi comme classe zéro, introduite l’automne dernier, seront toujours tenus dans les écoles. Rappelons que le premier ministre Victor Ponta soutenait l’organisation de ces cours dans les maternelles. L’actuel système a été fortement critiqué en raison des difficultés auxquelles s’étaient confrontés les autorités notamment pour ce qui est de l’aménagement des salles de classe.


    En ce qui concerne le BAC, le ministre Remus Pricopie a recommandé aux lycéens de se préparer rigoureusement pour passer cet examen de la maturité. En effet, les déclarations du responsable roumain interviennent alors que le BAC prLeyla Cheamilofessionnel, tellement débattu l’année dernière, n’existe pas du point de vue légal, à l’heure actuelle ce n’est qu’un projet. Le BAC professionnel se veut une nouvelle forme d’achever les études pour les lycéens qui ne souhaitent pas aller à l’université, mais qui veulent travailler. Par ailleurs, le ministre de l’Education nationale envisage de changer le programme scolaire, véritable pilier du système éducationnel.


    Remus Pricopie: « Après avoir accumulé toute une série d’observations et d’expériences, c’est le cas de refaire le programme scolaire depuis la classe zéro jusqu’à la terminale et puis, il faudra passer très rapidement à l’élaboration des manuels. En fait, ceux-ci pourraient sortir d’ici une année et demi, parce que, je le répète, le processus est assez complexe et le changement intégral des contenus ne peut pas se réaliser en une seule année, mais progressivement, par cycles d’enseignement. », a précisé Remus Pricopie. Il a ajouté que l’école d’arts et métiers, qui doit compter toujours parmi les options des élèves roumains, n’avait pas connu un développement clair ces dernières années; c’est notamment pourquoi les responsables de l’Education nationale se sont proposé de renforcer ce segment.


    Et pour finir, sachez que parmi les sujets à l’agenda du ministre Remus Pricopie figure aussi la lutte contre la violence dans les écoles, qui devrait s’appuyer, selon lui, sur un dialogue permanent entre parents, enseignants, police et médias, ainsi que sur l’installation de caméras de surveillance dans tous les établissements scolaires de Roumanie. (trad.: Alex Diaconescu)