Tag: l’Holocauste

  • 12.05.2014

    12.05.2014

    Réunion – Le président de lOSCE, Didier Burkhalter et les ministres européens des Affaires étrangères ont plaidé lundi pour le dialogue, et insisté sur limportance de lélection du 25 mai en Ukraine, au lendemain des référendums dindépendance “illégaux” dans lest du pays. Les chefs des diplomaties de l’UE participent à Bruxelles à une réunion consacrée à la situation en Ukraine. La Roumanie y est représentée par le ministre des affaires étrangères, Titus Corlatean.



    Visite — En visite en Israël, le ministre roumain délégué aux Roumains de l’étranger, Bogdan Stanoevici, s’est entretenu à Jérusalem avec le ministre de l’immigration et de l’intégration, Sofa Landver, des projets destinés aux immigrants en Israël. L’occasion d’examiner les moyens censés faciliter leur intégration, tout en gardant leur identité, et d’évoquer le début des échanges éducationnels entre les universités de Roumanie et d’Israël. Le ministre roumain a également rencontré Natan Sharansky, le président de l’Agence juive pour la diaspora. Les deux ont réitéré le besoin de renforcer les relations entre les deux pays dans différents domaines, dont notamment social. A Tel Aviv, Bogdan Stanoevici a aussi eu des entretiens avec les représentants de l’organisation des Juifs originaires de Roumanie la plus ancienne et la plus importante d’Israël. Les représentants des 30 filiales ont fait connaître au responsable roumain les problèmes auxquels sont confrontés notamment les survivants de l’Holocauste. Près de 400 mille Juifs originaires de Roumanie et leurs descendants vivent actuellement en Israël.



    Protestations – Les employés de la Poste roumaine vont déclencher mardi une grève japonaise pour dénoncer les conditions de travail et la manière dont la compagnie d’Etat est gérée à présent. L’action fait partie d’un calendrier de protestations qui a débuté la semaine dernière. Dimanche, 4 mille employés de la poste ont protesté devant le siège du gouvernement de Bucarest. Les responsables syndicaux ont fait savoir que les protestations continueraient dans les jours qui viennent. La direction de la Poste roumaine, une compagnie dont la privatisation a échoué l’année dernière, affirme que le marché de la correspondance classique connaît une baisse continue, la réduction du nombre d’employés s’avérant de ce fait nécessaire. La compagnie a une dette de 200 millions de lei, environ 45 millions d’euros.



    Statistiques — En Roumanie, en avril, les prix à la consommation ont augmenté de 0,27% par rapport au mois précédent et de 1,21% par rapport au mois d’avril 2013, selon les données publiées lundi par l’Institut National des statistiques. Sur les 4 premiers mois de l’année, le taux d’inflation moyen mensuel a été de 0,4% contre 0,5% durant la période similaire de l’année 2013. La Banque Nationale de Roumanie s’attend à une baisse de l’inflation de 3,5 à 3,3% à la fin 2014.



  • 20.02.2014 (mise à jour)

    20.02.2014 (mise à jour)

    Violences – La Roumanie est solidaire avec toutes les décisions prises au niveau de l’UE et de l’OTAN sur la situation en Ukraine, a déclaré le premier ministre roumain, Victor Ponta. C’est d’ailleurs le message transmis à Bruxelles par le chef de la diplomatie roumaine, lors de la réunion extraordinaire des chefs des diplomaties des Etats membres de l’UE consacrée à la situation en Ukraine. La Roumanie a fermement condamné les violences dans ce pays, soldées par des dizaines de morts et des centaines de blessés. Le président roumain Traian Basescu a une fois de plus appelé son homologue ukrainien, Viktor Ianoukovitch à ne pas impliquer l’armée dans la répression des manifestations dans la rue. Il a aussi déclaré que la déstabilisation de l’Ukraine risquerait de toucher l’Europe tout entière et fait savoir que si besoin était, la Roumanie pourrait prendre en charge 3.500 réfugiés ukrainiens. Selon les analystes, les violences touchent aussi le milieu des affaires ukrainien, et les devises nationales de la région, dont celle de la Roumanie, le taux de change du leu par rapport à l’euro atteignant jeudi son niveau le plus bas de ces trois dernières semaines.



    Défense – Le ministre roumain de la défense, Mircea Duşa, participe jusquà vendredi à Athènes, à la réunion informelle qui rassemble tous les responsables de la défense de l’UE. A l’agenda de la réunion figurent notamment le partenariat stratégique UE — ONU et les directions d’action de l’Agence Européenne de Défense, après le Conseil européen de décembre 2013. Quant aux discussions durant les sessions de travail, elles seront ciblées sur les opérations militaires en cours menées sous l’égide de la Politique commune de Sécurité et de Défense.



    Spectacle – Plusieurs officiels de l’UE et députés européens, dont la Roumaine Renate Weber, sont montés mercredi soir, à Bruxelles sur les planches, aux côtés des comédiens pour jouer la pièce “Dis la vérité du pouvoir. Voix dans le noir”. Le scénario, écrit par l’Argentin Ariel Dorfmann, a pour point de départ les interviews réalisées par Kerry Kennedy, présidente du Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme. Elle a interviewé une cinquantaine de personnalités, dont Desmond Tutu, Dalai Lama ou l’Américain d’origine roumaine Elie Wiesel, survivant de l’Holocauste. Le spectacle mentionné, qui repose sur ces témoignages, a été dédié au respect des droits humains.



    Tennis – La joueuse romaine de tennis Sorana Cîrstea, 27e mondiale, a raté la qualification dans les demi finales du tournoi de Dubaï, après s’est inclinée devant la Danoise Caroline Wozniacki, tête de série numéro 8. Suite à ce résultat, Soaran Cârstea recevra 34 mille 891 dollars et gagnera 100 points WTA.


  • 20.02.2014

    20.02.2014

    Réunion – Le ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlăţean, participe aujourd’hui à Bruxelles à la réunion extraordinaires des chefs des diplomaties des Etats membres de l’UE consacrée à la situation en Ukraine. Selon un communiqué de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean va réaffirmer à Bruxelles la vive préoccupation de la Roumanie à l’égard des évolutions en Ukraine et condamner fermement les violences. Le ministère roumain des affaires étrangères a déjà recommandé à ses ressortissants voyageant en Ukraine d’éviter les lieux de manifestations et leur a déconseillé de participer à de telles actions. Mercredi, le président de la Roumanie, Traian Basescu, a déclaré que la déstabilisation de l’Ukraine risquerait de toucher l’Europe tout entière. Il a plaidé en faveur de l’application de sanctions individuelles contre les responsables du recours excessif à la force à Kiev. Il a également souligné que les sanctions économiques seraient inopportunes vu que l’Ukraine est déjà confrontée à une situation extrêmement difficile. Le chef de l’Etat roumain a également fait savoir que si besoin était, la Roumanie pourrait prendre en charge 3.500 réfugiés ukrainiens. Selon les analystes, les violences touchent aussi le milieu des affaires ukrainien, confronté à un retrait massif des investisseurs. Les devises nationales de la région, dont celle de la Roumanie, le leu, en ont elles aussi subi les conséquences, dans le sens d’une légère dépréciation par rapport à l’euro.



    Défense – Le ministre roumain de la défense, Mircea Duşa, participe ces jeudi et vendredi à Athènes, à la réunion informelle qui rassemble tous les responsables de la défense de l’UE. A l’agenda de la réunion figurent notamment le partenariat stratégique UE — ONU et les directions d’action de l’Agence Européenne de Défense, après le Conseil européen de décembre 2013. Quant aux discussions durant les sessions de travail, elles seront ciblées sur les opérations militaires en cours menées sous l’égide de la Politique commune de Sécurité et de Défense.



    Spectacle – Plusieurs officiels de l’UE et députés européens, dont la Roumaine Renate Weber, sont montés mercredi soir, à Bruxelles sur les planches, aux côtés des comédiens pour jouer la pièce “Dis la vérité du pouvoir. Voix dans le noir”. Le scénario, écrit par l’Argentin Ariel Dorfmann, a pour point de départ les interviews réalisées par Kerry Kennedy, présidente du Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme. Elle a interviewé une cinquantaine de personnalités, dont Desmond Tutu, Dalai Lama ou l’Américain d’origine roumaine Elie Wiesel, survivant de l’Holocauste. Le spectacle mentionné, qui repose sur ces témoignages, a été dédié au respect des droits humains.



    Tennis – La joueuse romaine de tennis Sorana Cîrstea, 27e mondiale, rencontre ce jeudi la Danoise Caroline Wozniacki, 11e au classement WTA, dans les quarts de finale du tournoi de Dubaï. La Roumaine a vaincu mercredi, en trois sets (6-2, 5-7, 6-1), la favorite numéro 4, l’Italienne Sara Errani. Sorana Cirstea este la seule représentante de la Roumanie présente au tournoi de Dubaï, après l’abandon de Simona Halep, au premier tour, pour cause d’ennuis de santé.


  • L’Holocauste en Roumanie

    L’Holocauste en Roumanie

    L’Holocauste a été la forme maximale de haine dont l’être humain s’est avéré capable au fil de l’histoire. Adeptes du principe de l’infériorité raciale, les professionnels de la haine ne se sont pas limités au dédain et à la rhétorique. Les déportations et les massacres furent l’expression la plus éloquente de leurs convictions.



    Les victimes ont été surtout les Juifs et les Roms. La Roumanie a sa part de responsabilité dans les crimes de l’Holocauste, responsabilité qu’elle a assumée en 2003, par le Rapport Wiesel. Cette année-là, le 9 octobre a été déclaré « Journée nationale de l’Holocauste en Roumanie ».



    Les archives du Centre d’Histoire Orale de la Radiodiffusion roumaine conservent de précieux témoignages de personnes ayant vécu les années de l’entre-deux-guerres et de la deuxième conflagration mondiale.



    Dans une interview datant de 1999, le médecin Radu Petre Damian se rappelait les attitudes antisémites dont il avait été témoin à la Faculté de médecine de Cluj : « En première année, on faisait des dissections pour étudier la musculature, l’ostéologie et la myologie. On regardait les viscères et on sectionnait les tissus, pour observer les organes internes. Autour de notre table de dissection il y avait aussi deux étudiants juifs. L’un d’entre eux s’appelait Davidson. A un moment donné, quelqu’un lança : «Ecoute voir, nous n’avons là le cadavre d’aucun Juif.» « Nous ne profanons pas nos cadavres ! » – a rétorqué Davidson. Cela a suffi pour semer le trouble dans la salle et déclencher quelque chose d’inimaginable : les os et les longs fémurs rangés sur des plats devant nous partirent dans la direction des deux étudiants juifs, qui s’étaient réfugiés dans un coin de la salle, tremblant de peur et craignant le pire. Les esprits se calmèrent avec beaucoup de peine. « Comment peux-tu dire une chose pareille ?! C’est que nous profanons nos cadavres, nous autres? »


    Les étudiants sortirent de la salle. Ils se rassemblèrent sur un monticule qui se trouvait dans la cour pour discuter de la façon dont on devait réagir: Faire ou ne pas faire la grève, quelles mesures prendre. Enfin, les choses ont fini par se calmer, je ne sais pas comment, et on décida de passer l’éponge sur cet incident, à condition que personne ne tienne plus jamais de tels propos. »



    L’historien de l’art Radu Bogdan a rejoint le mouvement communiste alors qu’il était encore très jeune, mais il n’a jamais été dogmatique. Radu Bogdan est le survivant d’un camp de travaux forcés. En 1995, il évoquait dans un entretien la personnalité du commandant du camp, un vrai sauveur, quelqu’un qui a gardé sa moralité face aux ordres absurdes qu’il recevait. « Les vrais sauveurs sont comme le commandant de ce camp-là. Je l’ai beaucoup aimé et respecté et nous sommes restés amis. C’était quelqu’un de vraiment extraordinaire. Il s’appelait Petre N. Ionescu –, bien que ça n’ait pas trop d’importance. Il était conseiller de cour d’appel à Bucarest et membre d’une famille de magistrats qui jouissait d’un grand prestige à Iaşi. Il était le commandant du camp d’Osmancea et c’est là que je l’ai connu. Il avait l’air de rien du tout. Quand on le voyait on pouvait être tenté de le mépriser. On lui avait d’ailleurs donné un sobriquet : on l’appelait Mickey, du personnage de Disney. Il était de petite taille et, d’après son apparence, on n’aurait pas soupçonné les vertus morales qui se cachaient en lui. C’était un homme parfaitement intègre et qui avait une grande dignité. Je me souviens qu’un jour, le colonel Corbu était arrivé en inspection à l’improviste et il l’a trouvé le col déboutonné. C’était en plein été, il faisait chaud et il l’a surpris dans un moment de repos. Le colonel l’a engueulé, lui reprochant qu’il n’avait pas le col de la chemise boutonné et ne portait pas de cravate. Alors, le commandant lui coupa court d’une manière qui nous laissa bouche bée ! Il lui dit : «Mon colonel, il est vrai que je suis sous-lieutenant et que vous êtes colonel, mais je ne vous permets pas de me parler sur ce ton et d’élever la voix comme vous le faites. Veuillez ne pas oublier que dans la vie civile je suis magistrat, haut magistrat et conseiller de cour d’appel et que vous devez me respecter. »


    Ce commandant n’a jamais accepté des pots-de-vin. Lorsque les gens du camp voulaient savoir ce qui s’était passé avec leur maison ou leur ferme, car ils avaient été arrêtés et emmenés au camp sans avertissement, il leur permettait d’aller voir ; il leur a également permis d’apporter des fourneaux à gaz pour réchauffer leur nourriture. Personne n’a touché à un seul cheveu de la tête de ses détenus. Aucun abus n’a été commis contre eux, aucune exaction. J’ai admiré le courage et la moralité de cet homme. »




    Sonia Palty est arrivé au camp dans les années de la deuxième guerre mondiale et elle a assisté à un épisode troublant lors de la traversée de la rivière Bug. Son témoignage date de 2001. « Un matin, le sous-préfet Aristide Pădure, muni du fouet dont il ne se séparait jamais, est entré à cheval dans le camp et a dit : « Que tous les Juifs se rendent sur la rive du Bug ! On vous fera passer la rivière, chez les Allemands. » Nous savions que cela signifiait la mort ! Mon père avait sur lui trois pilules d’arsenic, tout comme la famille Brauch. Et M. Brauch a donné une capsule à mon ami Fritz, qui avait à l’époque 20 ans — moi j’en avais 15. Et il nous a dit : « Mes enfants, une fois sur le radeau, nous avalerons les pilules, ça n’a pas de sens de tomber entre les mains des Allemands. » J’ai pris la pilule dans ma main, pourtant Fritz et moi, nous avons décidé ensemble de ne pas les avaler, car nous voulions vivre. Nous nous sommes assis sur la rive de la rivière Bug et lorsque nous avons levé les yeux — que nous avions tenus jusqu’alors baissés — nous avons vu, à une quarantaine ou une cinquantaine de mètres de nous des Tziganes, en grand nombre, qui avaient tiré eux-mêmes leurs charrettes à bâche, s’attelant à la place des bêtes, car on leur avait pris leurs chevaux. Des femmes en sont descendues, portant de nombreux d’enfants et le passage de la rivière commença. Ce fut un cauchemar : les femmes tziganes, les enfants dans leurs bras, sont montées sur le radeau et lorsque celui-ci est arrivé au milieu de la rivière, elles ont levé les bras et jeté leurs enfants dans l’eau. Après quoi elles s’y sont jetées elles-mêmes. Sur la rive, les hommes et les autres membres de leurs familles ont commencé à hurler, à s’arracher les cheveux. Et en les regardant, nous y voyions notre propre sort. »



    L’Holocauste a été l’expression de la haine et des obsessions, d’un aveuglement général. Les leçons de l’histoire sont dures et leur message est clair. Pourtant, l’humanité ne semble pas être complètement guérie de la tentation du radicalisme.(Trad. :Dominique)