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  • Libéralisation des tarifs de l’énergie en Roumanie

    Libéralisation des tarifs de l’énergie en Roumanie

    La Roumanie a procédé, au 1er janvier dernier, à la libéralisation complète des tarifs de lélectricité, qui ne sont plus régulés par lAutorité nationale de régulation dans le domaine de lénergie. Le pays connaît aussi des hausses des tarifs du gaz, libéralisés le 1er juillet 2020. Outre une loi pour protéger le consommateur vulnérable, le gouvernement se propose maintenant aussi de supporter une partie des factures délectricité pour 13 millions de personnes. Ces mesures ont-elles été de bonnes choses ou des erreurs ? « La Roumanie doit se réinventer du point de vue économique », affirme Ioan Cuzman, ancien P.-D.G. de la Société dinvestissements financiers Banat-Crişana et ancien professeur danalyse économique et financière à lUniversité de lOuest de Timişoara.



    En Roumanie, la libéralisation des tarifs de lélectricité, le 1er janvier dernier, apporte des factures sans précédent pour le consommateur final, soit des hausses de lordre de 25 % par rapport à décembre dernier. Entre juin 2020 et juin 2021, la hausse du prix de lélectricité à la Bourse de lénergie a été de 141 %, passant de 24 à 59 euros le MWh. Dans le même temps, les tarifs du gaz ont également augmenté, de 20,49 % en août par rapport à décembre 2020. Une analyse réalisée par lAssociation Energia Inteligentă sur le prix moyen à la Bourse roumaine de marchandises révèle le fait que les tarifs du gaz nont pas atteint les niveaux de 2019, mais malgré cela, les prix qui se sont retrouvés dans les factures du consommateur final ont connu une progression de 150 %. Ainsi, le prix moyen de vente du gaz sur le marché de gros a été en juin dernier de 18,80 euros le MWh, alors que celui pour les clients domestiques a été entre 25 et 32,50 €. Il est vrai que ces tarifs ont aussi connu des hausses dans la plupart des pays dEurope, mais les pourcentages sont nettement moindres. Il va sans dire que les majorations des tarifs de lénergie déclencheront des hausses en cascade de tous les autres prix et tarifs. La Roumanie importe maintenant de lélectricité. Et la spirale ne sarrête pas là, car les prix de lélectricité dans les contrats de juin dernier pour lannée 2022 sont à 73 euros le MWh – le même tarif qu’en Allemagne, pour un salaire minimum presque 5 fois plus important !



    Le pays est un producteur de gaz, dont les réserves lui permettraient de tenir 25-30 ans, et il faut considérer aussi le gisement en mer Noire, une réserve estimée à 200 milliards de mètres cubes, dont le plus grand périmètre est détenu par Exxon et OMV-Petrom, une quantité qui suffirait à la Roumanie pour environ 17 ans. Toutefois, lexploitation ne semble pas avancer, et quand elle commencera, on ne sait pas si ce gaz restera en Roumanie. Ioan Cuzman, la légifération en 2018 relative au calcul des redevances au gaz extrait de Roumanie en fonction du prix du gaz à la Bourse de Vienne est-elle une mesure favorable pour la Roumanie ou une erreur ?




  • Enquête parlementaire sur les prix de l’énergie

    Enquête parlementaire sur les prix de l’énergie

    Une commission spéciale d’enquête parlementaire examine, à Bucarest, les causes des prix élevés du gaz et de l’électricité, et les discussions qui ont eu lieu jusqu’à présent ont permis d’identifier plusieurs facteurs qui ont engendré cette situation. Toute l’Europe est confrontée à une hausse explosive des prix de l’énergie, mais en Roumanie, en plus, la libéralisation complète du marché de profil est également intervenue le 1er juillet dernier. Et certains fournisseurs ont profité de cette situation.



    Trente-huit entreprises du secteur de l’énergie ont enfreint la loi en septembre, a déclaré à la commission d’enquête Claudiu Dolot, président de l’Autorité nationale pour la protection des consommateurs. Les infractions les plus graves concernent le non-respect des clauses contractuelles relatives à l’électricité, car les dispositions ont été modifiées unilatéralement par les fournisseurs. Lundi, le directeur général de Romgaz, Aristotel Jude, a été convoqué : il a énuméré parmi les causes de la hausse des prix de l’énergie une pénurie de gaz dans le contexte d’une consommation beaucoup plus élevée que d’habitude. Voici les explications d’Aristotel Jude :



    « Tout d’abord, le froid entre janvier et avril derniers. La régie Romgaz a extrait pour la première fois la totalité du gaz injecté dans ses entrepôts souterrains en 2020. Seconde grande cause : la demande supérieure à l’offre. Elle a sensiblement augmenté par rapport à 2020, tant en raison de la croissance économique post-pandémique que de la nécessité de stocker dans les entrepôts souterrains les quantités de gaz nécessaires afin de sécuriser les sources pour la saison froide 2021-2022. »



    La direction de Romgaz assure qu’elle peut fournir le nécessaire en combustible aux producteurs d’énergie thermique – pas à tous, mais seulement à ceux avec lesquels elle a déjà conclu des contrats. Cette annonce intervient alors que de nombreux experts craignent qu’à l’approche de l’hiver, ce ne soit pas le prix du gaz qui posera problème, mais une pénurie en période de consommation maximale. L’unité 3 de la Centrale nucléaire de Cernavodă sera finalisée en 2030, date à partir de laquelle cette compagnie sera en mesure d’assurer plus de 30 % de la consommation nationale d’énergie, a précisé, d’autre part, Cosmin Ghiţă, directeur général de Nuclearelectrica lors des auditions :



    « Je voudrais vous demander une fois de plus, ainsi qu’à vos collègues qui font partie des assemblées européennes, de différents groupes politiques, compte tenu du débat qui se tient actuellement devant la Commission européenne sur l’inclusion ou pas de l’énergie nucléaire comme technologie de production d’énergie durable, que nous soutenions cela dans les mois à venir. Et ce parce que toutes les données scientifiques pointent vers l’énergie à partir de sources nucléaires comme une solution pour l’avenir. »



    À Bruxelles, la Commission européenne a décidé d’inciter les États membres à réduire les taxes sur l’énergie et à redistribuer les bénéfices issus de la hausse des prix aux plus défavorisés. L’annonce a été faite par le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. La Commission devrait présenter mercredi des mesures de soutien temporaires, mais ce n’est qu’au prochain sommet européen, les 21 et 22 octobre, que d’éventuelles solutions à long terme seront discutées.


    (Trad. : Ligia)

  • 01.07.2020

    01.07.2020

    Covid-19 — En Romanie, 326 nouveaux cas de contamintation au nouveau coronavius ont été recensés ces 24 dernières heures, portant leur nombre total à 27.296. Plus de 20.749 personnes dépistées positives ont guéri et quitté l’hôpital, tandis que 1667 sont décédées des suites de la Covid-19. Il y a deux jours, le ministre de la santé, Nelu Tătaru, a annoncé qu’en raison du nombre croissant de cas d’infection le Groupe de support technique et scientifique avait décidé de reporter les mesures de relâchement qui auraient dû entrer en vigueur le 1er juillet. Depuis la mi-mai, lorsque la Roumanie est passée de l’état d’urgence à celui d’alerte, trois étapes de déconfinement ont été parcourues. Parmi les Roumains de l’étranger, 4.795 ont été dépistés positifs au nouveau coronavirus, notamment en Allemagne, en Italie et en Espagne. 115 d’entre eux ont perdu la vie à cause de la Covid-19.



    Economie — A Bucarest, en présence du président Klaus Iohannis et des membres du cabinet, le premier ministre Ludovic Orban présentera ce soir le plan national de relance économique, suite à la crise engendrée par l’épidémie de coronavirus. Le chef de l’Exécutif a récemment fait savoir que les actes normatifs nécessaires pour la mise en œuvre des mesures incluses dans ce plan seraient eux aussi adoptés prochainement. Et lui d’ajouter que des discussions auraient lieu en marge des mesures déjà prises par l’Exécutif, à savoir la réduction du risque concernant l’enveloppe budgétaire destinée aux salaires, la situation des compagnies, les mesures visant à la numérisation de l’administration publique, l’appui concret accordé aux PME, ainsi qu’aux personnes physiques et morales ayant bénéficié du report des mensualités bancaires. L’Exécutif a également en vue une stratégie en matière d’investissements. Selon le premier ministre, les investissements dans l’infrastructure représentent un pilier fondamental de la modernisation et de la relance de l’économie nationale. En effet, la priorité de la Romanie c’est la modernisation, au travers des investissements, de secteurs tels les transports, l’énergie, la santé, les communications, l’éducation ou l’agriculture.



    Parlement — Le Parlement de Bucarest se réunira en session extraordinaire, du 1er au 15 juillet. Plusieurs projets figurent à l’agenda de la Chambre des députés, dont celui concernant la date des élections locales et l’initiative intitulée « Sans condamnés de justice dans les fonctions publiques ». Par ailleurs, au mois d’août, le premier ministre, Ludovic Orban, devrait fournir aux députés des détails sur les achats publics réalisés pendant la pandémie. Le Sénat devrait lui aussi débattre du projet relatif aux élections municipales, après que le gouvernement eut décidé que ce scrutin ait lieu le 27 septembre prochain.



    Gaz — En Roumanie, le marché du gaz naturel est complètement libéralisé à partir du 1er juillet. Les tarifs ne sont plus réglementés par l’Etat, mais établis à la Bourse. Cette libéralisation intervient au moment où deux grands fournisseurs actifs sur le marché de l’énergie détiennent dans leur portefeuille 90% des ménages. Ces deux compagnies ont envoyés aux clients des offres de prix inchangées par rapport aux tarifs pratiqués auparavant. En l’absence de réponse de la part des clients particuliers, ces offres là entrent en vigueur automatiquement. La semaine dernière, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, déclarait, pour l’agence de presse roumaine Agerpres, que la population devrait payer désormais 10 à 15% de moins, grâce à la libéralisation de ce marché. Selon le ministre, si les gros fournisseurs ne diminuent pas les prix, la Loi de la concurrence permettra au gouvernement d’intervenir sur le marché pour une période de 6 mois.



    UE — A partir du 1er juillet et jusquà fin 2020, lAllemagne prend la relève de la Croatie à la tête du Conseil de lUnion européenne. La gestion de la crise engendrée par le nouveau coronavirus est au cœur du mandat de Berlin, selon le programme approuvé par le gouvernement allemand le 24 juin dernier et placé sous le slogan « Tous ensemble pour relancer l’Europe ». Parmi les priorités inscrites à l’agenda de l’Allemagne figure aussi la clôture des négociations sur le Brexit, la protection climatique, la numérisation ou le positionnement de l’Europe par rapport aux deux grandes puissances, à savoir la Chine et les Etats-Unis. L’UE se trouve devant la crise économique la plus sévère jamais enregistrée depuis la Seconde Guerre Mondiale. Les Etats membres devront donc se mettre d’accord sur le cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027 et sur les conditions dans lesquelles fonctionnera le Fonds européen de relance de 750 milliards d’euros, proposé par la Commission européenne pour venir en aide aux économies des pays les plus touchés par la pandémie, notamment l’Italie et l’Espagne.



    Météo Il fait chaud sur la plupart du territoire, voire très chaud sur le sud. L’indice humidex, qui rend compte du rapport température – humidité, continue d’être élevé, se situant autour du seuil critique des 80 unités. Le ciel sera variable, notamment dans les régions de montagne. Localement, dans l’ouest du pays, on attend des pluies orageuses. Les températures maximales de la journée iront de 28° à 35°. Il faisait 31° à midi dans la capitale, Bucarest.


  • The liberalisation of the gas market

    The liberalisation of the gas market

    Beginning
    on 1st July, the domestic gas market in Romania has been completely
    liberalised, something that should normally lead to an increase in competition
    and a decrease in prices. Household users are yet to feel these benefits, given
    that the big suppliers haven’t changed their offers, notes the Romanian news
    agency Agerpres in its analysis of this market. Theoretically, Romanian clients
    have had the possibility to change their gas supplier ever since 2007 but very
    few have done so because there has been a minimum regulated price established
    by the Romanian Energy Regulatory Authority. This system no longer exists as of
    1st July, and household users can now survey the market and choose
    the best offer.




    Agerpres
    warns, however, that the liberalisation comes at a time when the energy supply
    market is in effect divided among very few suppliers, with two companies supplying
    90% of household users. These companies have sent their users offers that
    contained the same price as before and, unless they receive an answer, the
    offers in question apply automatically. The authorities are saying, however,
    that tariffs for the population should decrease, because the gas intended for
    delivery in the second part of the year is traded at lower prices on the stock
    exchange markets.




    A week
    ago, the Romanian energy minister Virgil Popescu said the population should pay
    10-15% less after liberalisation. He also said he was slightly disappointed with
    the response from suppliers, especially the big companies who hold a very big
    share of the market, who, he says, have tried to take advantage of the fact
    that Romanians are averse to change and perhaps not very well-informed. The minister
    warns that if the big suppliers do not lower their prices, the competition law
    in force allows the government to intervene on the market for a period of six
    months.




    The
    representatives of the Romanian Energy Regulatory Authority also admit that it
    will take some time for users to feel the effects of the liberalisation on
    their budgets. The liberalisation will have positive effects for household
    users, even if not exactly starting tomorrow, on this market dominated by a
    small circle of providers, said Zoltan Nagy-Bege, the vice-president of this regulatory
    body. It remains to be seen what happens next considering that more than a half
    of people in Romania haven’t even heard about the liberalisation of the gas
    market, according to an opinion poll published recently.




    Moreover,
    a gas supplier from the domestic market has poured cold water on the
    authorities’ enthusiasm, saying there aren’t big amounts of gas available on
    the market at reasonable prices and for the long term for the population’s gas
    bills to decrease as of 1st July. This statement was described by
    the energy minister Virgil Popescu as somewhat arrogant. Certain providers are
    abusing their dominant position and refuse to lower their prices for end
    consumers although they are buying gas from producers at much lower prices, the
    minister explained.




    The
    electricity market will also be fully liberalised in Romania starting next
    year. (CM)

  • La libéralisation du marché du gaz

    La libéralisation du marché du gaz


    A
    partir de ce 1er juillet, le marché du gaz de Roumanie est entièrement
    libre, ce qui devrait mener à une intensification de la concurrence et à une
    baisse des prix. Il n’y a pourtant pas de changement dans la facture des
    consommateurs privés, puisque les offres des grands fournisseurs sont les mêmes,
    constate dans une analyse l’agence nationale de presse Agerpres.






    Théoriquement,
    depuis 2007, les clients roumains ont la possibilité de changer leur
    fournisseur de gaz et de bénéficier des avantages d’un marché libéralisé, mais en
    effet, peu d’entre eux l’ont fait, puisque le prix minimum était toujours fixé par
    l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’énergie. C’est un mécanisme
    qui n’existe plus depuis ce 1er juillet, et les consommateurs privés
    ont la possibilité d’étudier les offres du marché et de choisir le meilleur
    prix. Agerpres souligne pourtant que la libéralisation intervient lorsque le
    marché de l’énergie est extrêmement concentré avec 90% des consommateurs abonnés
    à deux des compagnies du marché. Ces entreprises ont envoyé des offres avec des
    tarifs inchangés et au cas où il n’y a aucune réponse de la part des clients,
    les offres entrent automatiquement en vigueur.






    Et
    pourtant, les autorités affirment que les tarifs pour la population devraient
    baisser puisqu’à la bourse, les cotations du gaz à délivrer dans la seconde
    moitié de cette année sont inférieures aux niveaux enregistrés jusqu’ici. La
    semaine dernière, le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, déclarait que la
    population devrait payer des factures moindres de 10% à 15%, suite notamment à
    la libéralisation du marché. Il a déclaré être assez déçu par la réaction des
    fournisseurs, notamment des grandes compagnies à grande part de marché, qu’il accuse
    d’avoir essayé de profiter du fait que le Roumain lambda est assez conservateur
    et ne s’informe pas correctement. Il a averti que si les grands fournisseurs ne
    baissent pas les prix, la Loi de la concurrence permettait au gouvernement d’intervenir
    sur le marché pour une période de six mois.








    Pour
    leur part, les représentants du régulateur national admettent le fait qu’un
    certain temps devrait s’écouler avant que le consommateur puisse sentir cette
    libéralisation dans sa poche. « La libéralisation aura des effets bénéfiques
    sur les consommateurs domestiques, mais pas à partir de demain, puisque le
    marché est dominé par un nombre restreint de fournisseurs », a affirmé Zoltan
    Nagy-Bege, vice-président du régulateur.






    L’effet
    secondaire sera le renforcement de la confiance des investisseurs, a-t-il
    ajouté. Reste à voir ce qui suivra vu que plus de la moitié des Roumains ne savent
    pas ce qu’est la libéralisation du marché gazier, selon un sondage d’opinion récemment
    publié. Ce qui plus est, un des fournisseurs de gaz de Roumanie vient de calmer
    l’enthousiasme des autorités affirmant qu’à présent, sur le marché roumain, il
    n’y a pas assez de gaz disponible à des prix raisonnables et à long terme, pour
    que les factures des Roumains puissent baisser après le 1er juillet.






    Ce
    sont des propos « légèrement arrogants », selon le ministre de l’Energie,
    Virgil Popescu. Certains fournisseurs ont profité
    d’une position dominante sur le marché et choisi de ne pas réduire les prix que
    payent les consommateurs finaux, puisqu’ils achètent le gaz aux producteurs à
    des prix beaucoup plus bas, affirme le responsable de Bucarest. Et le marché de
    l’énergie devrait lui aussi passer à la libéralisation au début de l’année
    prochaine. (Trad. Alex Diaconescu)



  • La Bulgarie et le coronavirus

    La Bulgarie et le coronavirus

    Cette semaine nous revenons dans les pays de l’est puisque nous allons parler de la Bulgarie dans le contexte de pandémie de coronavirus. Comme nous le verrons, les autorités de ce pays ont géré assez différemment cette situation vis-à-vis d’autres pays européens. Nous en discutons avec notre invité, Momchil Hristov, sociologue et enseignant à l’Université de Sofia.



  • 30.03.2017 (mise à jour)

    30.03.2017 (mise à jour)

    Sommet – La Roumanie ne soutient pas l’idée d’une UE des cercles concentriques d’intégration, ni une Europe à plusieurs vitesses, qui pourrait approfondir les divisions sociales et économiques entre les Etats membres. Cette déclaration a été faite jeudi par le président roumain Klaus Iohannis, dans son discours au Congrès du Parti Populaire Européen tenu à Malte. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain d’affirmer aussi que l’Union se trouve actuellement à un tournant, face à des crises complexes d’une intensité sans précédent. Les attaques terroristes, la migration, le nationalisme, le populisme, le Brexit et, plus que jamais, la flambée de l’euroscepticisme – autant de défis majeurs pour l’UE, a insisté Klaus Iohannis. « Mon espoir est que ce Congrès organisé à Malte – pays qui détient la présidence tournante de l’Union – renforcera la cohésion au niveau du bloc communautaire », a encore affirmé le président roumain.

    Brexit – Le gouvernement de gauche de Bucarest prépare un Mémorandum sur l’impact du Brexit sur la Roumanie, a fait savoir la vice première ministre roumaine Sevil Shhaideh. Depuis une semaine, chaque ministère est en train d’analyser les conséquences sur son secteur de la sortie de la Grande Bretagne de l’UE. Le Mémorandum sera présenté d’ici deux semaines et il comportera également les mesures à prendre après le Brexit, a encore précisé Mme Shhaideh. Le Royaume-Uni a lancé mercredi le processus historique de sortie de l’Union européenne qui ouvre deux années de difficiles négociations en vue de la séparation qui devrait avoir lieu au printemps 2019.

    Prince Charles – Le premier ministre roumain Sorin Grindeanu a reçu jeudi le Prince Charles qui effectue une visite officielle en Roumanie. Leurs pourparlers ont porté notamment sur les relations bilatérales militaires et politiques, sur des sujets de politique étrangère et sur la situation de la communauté roumaine du Royaume Uni. Jeudi encore, Prince Charles a rencontré des membres de la famille Royale roumaine et le Patriarche de l’Eglise Orthodoxe Roumaine, Daniel, et a visité le Musée du Village de Bucarest. Mercredi, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a remis à l’héritier de la couronne britannique les insignes de la Grand-Croix de l’Ordre national «L’Etoile de Roumanie» en signe d’appréciation de ses efforts visant à promouvoir l’image du pays à travers le monde. A cette occasion, le prince Charles de Galles a déclaré que tout ce qu’il avait fait ces 20 dernières années depuis qu’il se rend en Roumanie a visé à aider les Roumains à prendre conscience de l’unicité de leur culture, de la valeur de leur héritage architectural et surtout de leur potentiel.

    Gaz – En Roumanie, la libéralisation du prix du gaz de production interne entrera en vigueur le 1er avril. Il n’y a pas d’arguments techniques pour les autorités de reporter à nouveau ce processus, affirme le ministère de l’Energie de Bucarest. Selon le ministre de l’Energie, Toma Petcu, si la libéralisation n’est pas appliquée, l’Etat roumain peut se voir infliger des amendes par la Commission Européenne. Les craintes véhiculées au sein de l’espace public liées à une possible flambée des factures du gaz de la population ne sont pas justifiées, souligne le ministre. La population est à l’abri à l’horizon 2021, parce que c’est l’Autorité nationale de règlementation dans le domaine de l’Energie qui établit les tarifs, explique-t-il encore. Notons que la Roumanie devait procéder à la libéralisation du prix du gaz depuis déjà 2007, l’année de son adhésion à l’UE.

    OTAN – Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu, participe vendredi à Bruxelles à la réunion des ministres des AE des Etats membres de l’OTAN. Selon un communiqué du ministère des AE de Bucarest, l’objectif en est de préparer la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de mai prochain et de se pencher entre autres sur la situation sur le flanc est de l’Alliance et sur la lutte contre le terrorisme. Il y aura également une session consacrée à l’Ukraine, lit-on encore dans le communiqué du ministère des AE de Bucarest.

    Météo – Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie dans les 24 prochaines heures. Le ciel sera couvert sur le sud-ouest où l’on attend de la pluie. Les températures maximales ne dépasseront pas les 19 degrés.

  • 01.07.2015 (mise à jour)

    01.07.2015 (mise à jour)

    Gaz – Le gouvernement de Bucarest a approuvé
    mercredi le nouveau calendrier de la libéralisation du prix du gaz pour la
    population et les centrales thermiques. A compter du premier juillet, le tarif
    pour les consommateurs domestiques a augmenté de 6,5 lei (soit 1,4 euros) par
    mégawatt/heure jusqu’à 60 lei (13,5 euros environ). Cette hausse figurait dans
    le calendrier de la libéralisation du prix du gaz convenu avec la Commission
    Européenne. Prolongé de 3 ans, ce processus prévoit une majoration annuelle de 6
    lei jusqu’en 2020. Selon le ministre roumain de l’Energie, Andrei Gerea, les
    mesures initiales étaient beaucoup plus difficiles à supporter par la
    population. Notons-le, dans les documents signés avec le FMI et la CE en 2011,
    la Roumanie s’est engagée à éliminer graduellement les tarifs réglementés dans
    le secteur gazier.. Par ailleurs, toujours à compter de ce 1er juillet, le SMIC
    est de 1.050 lei (soit 233 euros).

    Conférence
    – Bucarest a accueilli deux jours durant une conférence organisée par la Radio
    publique roumaine et par l’Union asiatique de l’Audiovisuel. Ce fut la première
    rencontre majeure de l’audiovisuel de la région Asie Pacifique avec les
    représentants de l’audiovisuel européen, au delà de la région que l’union
    représente. Deux jours durant, les participants à la conférence, dans la
    plupart des cas des noms importants de l’industrie des médias, experts, présidents
    de médias publics, représentants de plates-formes digitales et personnalités de
    l’Union audiovisuelle européenne et de la région Asie Pacifique se sont
    concentrés sur la manière dont les médias et notamment la radio évolueront
    durant les cinq prochaines années. Présent à la conférence, le chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu a déclaré que « les médias sont
    souvent considérés comme les chiens de garde de la démocratie et dans l’actuel
    contexte géopolitique et régional et sur fond d’un renforcement des tendances
    extrémistes, il est crucial que la presse devienne consciente de son
    rôle ».










    Tennis – La joueuse
    roumaine de tennis Irina Begu, tête de série numéro 29, s’est qualifiée
    mercredi, au 3e tour de la compétition de Wimbledon, troisième tournoi de Grand
    Chelem de l’année. Elle a disposé de l’Ukrainienne Lesia Tsurenko, numéro 68
    WTA. Par ailleurs, qualifiée au second tour de la compétition, la joueuse
    roumaine de tennis, Monica Niculescu affrontera la Slovaque Jana Cepelova, la
    plus grande surprise de Wimbledon après avoir battu Simona Halep, numéro 3
    mondial. Irina Begu et Monica Niculescu restent donc les seules Roumaines de la
    compétition individuelle de Wimbledon. Dans l’épreuve masculine, la paire
    roumano- néerlandaise Horia Tecau/Jean- Julien Roger, quatrième favorite de la
    compétition, s’est qualifiée au deuxième tour du concours de double, en battant
    en neuf minutes le couple Martin Klizan (Slovaquie)/ Lukas Rosol (République
    Tchèque).




    Météo- Le temps s’annonce instable dans les 24 prochaines heures. Des orages
    sont attendus sur le centre, l’est et le sud du territoire. Les maxima iront de
    23 à 32 degrés.














  • Le marché énergétique

    Le marché énergétique

    En mai 2012, la Roumanie élaborait avec les grands créanciers internationaux – le FMI, la Commission Européenne et la Banque Mondiale – un calendrier de la libéralisation des prix du gaz provenant du marché interne tant pour les entreprises que pour les consommateurs domestiques. Aux termes de l’accord, la Roumanie s’était engagée à éliminer avant la fin de l’année dernière, les tarifs réglementés pour la clientèle industrielle et professionnelle, ce qu’elle a déjà fait.



    A deux mois de la mise en place de cette mesure, le président de l’Autorité nationale de régulation de l’énergie, Nicolae Havrilet, informe que la renégociation de 40% des contrats réglementés a entraîné une baisse de 5% du tarif final du gaz destiné aux consommateurs domestiques. Selon les deux fournisseurs qui détiennent 90% des parts de marché, la baisse serait encore plus significative, à savoir de 10% et elle est due à la diminution par les fournisseurs de leurs marges.



    Pour l’instant, la population n’a aucune raison de s’inquiéter: son budget gaz ne sera pas majoré avant le 1 juillet. Après cette date, le prix pourra hausser de 5 à 9 points de pourcentage, en fonction des nouveaux tarifs exigés par les fournisseurs et approuvés par la suite par l’Autorité nationale de régulation de l’énergie. Nicolae Havrilet a fait les premières estimations, tout en affirmant que les discussions sur les futures majorations débuteront le mois prochain: “L’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’Energie a fait une simulation tarifaire pour calculer l’impact de trois années consécutives de croissance tarifaire au gaz naturel. Nous avons tenu compte des chiffres prévus dans le calendrier de libéralisation et du délai de finalisation du projet établi en 2018 et on a imaginé une croissance de 7% durant la première année et de 5% pour les deux années à suivre. Mais, je répète, ce n’est qu’une simulation, une estimation tarifaire ».



    Selon l’Autorité nationale de réglementation dans le domaine de l’Energie, la Roumanie possède actuellement le cadre légal censé permettre aux consommateurs de choisir leur fournisseur d’électricité ou de gaz. Les Roumains bénéficient également d’un numéro vert mis à leur disposition au cas où ils voudraient se renseigner davantage sur les fournisseurs du marché. Selon les données fournies par l’Agence nationale de réglementation dans le domaine de l’Energie, la consommation de gaz naturel à prix régulés a baissé de 10,10% en 2014, tandis que sur le marché de la concurrence, elle a connu une majoration de 1,10%.



    Quant aux principales sources, disons que plus de 107 millions de Mégawats par heure proviennent du marché intérieur, un chiffre de 6% supérieur à celui affiché antérieurement par la Roumanie, tandis que plus de 9 millions de Mégawats par heure sont acheminés des sources extérieures, un chiffre en baisse de 52%. (trad. Ioana Stancescu)


  • Conclusions de la mission du FMI

    Conclusions de la mission du FMI

    Ces dernières années, en pleine crise économique et financière et après, les créanciers externes de la Roumanie — le FMI, la Banque Mondiale et la Commission européenne — ont eu leur mot à dire dans les réformes mises en place par les gouvernements qui se sont succédés à Bucarest. Beaucoup d’analystes soutiennent qu’en l’absence des obligations que la Roumanie a assumées devant la troïka, beaucoup des mesures prises — nécessaires et impopulaires par la même voie — ne se seraient pas concrétisées. Bien des fois, les parties n’ont pas pu se mettre d’accord. C’est aussi le cas de la mission qui s’est achevée mardi.



    Le compromis n’a pas été possible, du moins pas maintenant, en matière de libéralisation du prix du gaz et de la privatisation de certaines compagnies du domaine de l’énergie — mesures demandées instamment par le FMI, mais rejetées de manière catégorique par l’exécutif de gauche. Le premier ministre Victor Ponta a déclaré que la libéralisation serait une hausse trop importante des tarifs du gaz, tant pour la population que pour les opérateurs économiques.



    Victor Ponta : « La demande de la délégation de la Commission européenne, du FMI portait sur une hausse assez abrupte, à partir du 1er avril, de 53,3 à 62 lei le Mégawatt, une majoration que nous considérons insupportable. Le deuxième point en désaccord concerne les deux compagnies que nous détenons encore, à savoir la Compagnie nationale Hunedoara et la Compagnie Oltenia. La Commission européenne, le FMI, la Banque Mondiale avaient formulé une demande de restructurations massives et radicales, qui de notre point de vue ne sauveraient pas l’industrie productrice d’énergie à partir du charbon et les emplois, mais les enverraient dans une spirale dans des conditions qui mèneront à la réduction significative de ce secteur en Roumanie d’ici quelques années ».



    De manière pragmatique, les divergences se traduisent par la finalisation de la mission sans l’habituelle lettre d’intention, et les deux thèmes restants seront repris en avril. Le président de la Commission de budget-finances de la Chambre des députés, Viorel Ştefan, explique : « L’accord en tant que tel reste en vigueur. Le fait que l’on ne signe pas de lettre d’intention signifie une suspension temporaire, jusqu’à ce que les experts du gouvernement et les experts des institutions internationales se mettront d’accord sur les aspects qui n’ont pas été harmonisés à l’intérieur de cette mission ».



    Le Parti national libéral, d’opposition, estime que les négociations avec le FMI ont échoué. Le député libéral Gheorghe Ialomiţianu, ancien ministre des Finances : « Le FMI nous dit que le gouvernement en place n’a rien fait de ce qu’il s’était engagé à faire, tandis que le gouvernement nous dit que tout est rose. Nous sommes donc dans une situation délicate, dans une impasse. C’est une incertitude aussi pour le milieu des affaires ».



    La Roumanie a un accord stand-by de deux milliards d’euros avec le FMI, un accord en déroulement dont les autorités n’ont pas retiré de fonds jusqu’ici. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • A la Une de la presse roumaine 26.08.2014

    A la Une de la presse roumaine 26.08.2014

    Dernière ligne droite avant le sommet de lOTAN, qui sera accueilli par le Pays de Galles, les 4 et 5 septembre. Loccasion pour les journalistes roumains danalyser les enjeux de cette réunion tant attendue sur la toile de fond du conflit dans lest de lUkraine, de même que la position de la Roumanie dans ce tableau. Dans le reste de lactualité, à noter les difficultés du processus de libéralisation du marché roumain du gaz naturel ainsi quune nouvelle taxe et hausses de prix…


  • République de Moldova – sans visas dans l’UE

    République de Moldova – sans visas dans l’UE

    La libéralisation du régime des visas dans l’espace de l’UE pour les citoyens de la Rép. De Moldova entrée en vigueur lundi est marquée à Kichinev par plusieurs actions. La plus spectaculaire s’intitule « Sans visas dans l’UE ». Un groupe de plus de cent personnes ayant à leur tête le premier ministre Iurie Leancà iront dans un voyage symbolique dans la capitale de Grèce, pays se trouvant à la présidence de l’UE. Pour le chef de l’Exécutif l’élimination des visas va permettre aux familles des Moldaves de se réunir plus souvent et les citoyens auront l’occasion de voir sur place la vie dans l’UE. « Une promenade dans l’occident de l’Europe vaut plus que toute la propagande pro-russe de la République de Moldova » – déclarait un citoyen moldave cité par le correspondent de Radio Roumanie à Kichinev. L’abolition des visas est, incontestablement, un succès des leaders de Kichinev ainsi que des actions politico-diplomatiques de la Roumanie et peut être également estimée comme un signe de confiance vis-à-vis de l’action pro-européene et un encouragement pour ne pas abandonner celle-ci, surtout dans les circonstances dont l’orientation n’est pas agrée par toutes les forces politiques de l’ex-république soviétique majoritairement roumanophone.



    La République de Moldova est le premier pays du Partenariat Oriental qui obtient la libéralisation du régime des visas. La commissaire européenne aux affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, a salué l’entrée en vigueur de cette mesure et a apprécié les efforts des autorités de Kichinev qui l’ont rendu possible.



    A Bucarest, le président roumain Traian Bàsescu a estimé dans un message que la libéralisation de la circulation au sein de l’UE et la prochaine signature de l’Accord d’Association consolideraient le parcours européen de la République de Moldova. A son tour, le ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlàtean, dit que Moldova dispose d’ores en avant d’un droit fondamental de l’UE et demande à l’Union d’accélérer le processus de signature de l’Accord d’Association entre Kichinev et Bruxelles.



    Titus Corlàtean: “J’ai adressé un appel aux ambassadeurs de l’UE de transmettre à leurs capitales l’importance de l’accélération du processus d’association. Ainsi, si possible, dès le mois de mai, on aurait la signature de l’accord d’association , de l’accord de libre échange concernant la République de Moldova, sinon, au plus tard en juin, pour offrir l’intervalle nécessaire au Parlement Moldave de ratifier cet accord, peut-être avant les vacances d’été et de toute façon, le ratifier avant le début de la campagne électorale pour les élections législative de cet automne”.



    Même si la levée du régime des visas n’ouvre pas aux Moldaves le marché du travail, elle marque clairement un rapprochement de Kichinev vis-à-vis de l’UE dans un moment très compliqué pour la zone géopolitique dont ce pays fait partie. (trad. Costin Grigore)

  • La libéralisation du marché de l’emploi pour les Roumains et les Bulgares

    La libéralisation du marché de l’emploi pour les Roumains et les Bulgares

    Neuf Etats membres de l’UE imposent actuellement des restrictions d’accès à leurs marchés de l’emploi pour les Roumains et les Bulgares. Ces restrictions, ils devraient les lever à partir du 1er janvier prochain. Le seul pays européen qui n’a pas l’air de le digérer est le Royaume-Uni. Les tabloïdes ont habilement semé la panique autour d’un éventuel assaut des travailleurs roumains et bulgares. Aux côtés de certains politiciens conservateurs britanniques, ces publications ont monté toute une propagande de défense contre cette menace potentielle qu’est la pauvreté en provenance d’Europe de l’est.



    Bien qu’il ne puisse plus rien faire contre l’arrivée des ressortissants roumains et bulgares, le gouvernement britannique a pris des mesures censées prévenir ce qu’il appelle le tourisme pour des avantages sociaux. Les soupçons de Londres à l’égard des travailleurs roumains et bulgares ne se justifient pas, a répliqué la Commission européenne, selon laquelle la restriction, sous n’importe quel prétexte et par n’importe quel moyen, de la libre circulation de la main d’œuvre aurait l’effet d’un but marqué contre son camp, celui de l’économie britannique et du système d’aides sociales du pays. Sans irritation, les autorités de Bucarest ont pris acte de la mesure du gouvernement Cameron qui restreint l’accès des citoyens de l’UE à l’indemnité de chômage, tout en précisant que cette décision est également examinée par la Commission européenne.



    L’ambassadeur roumain à Londres, Ion Jinga, a récemment déclaré à la radio publique roumaine qu’il n’y avait aucun indice d’une éventuelle montée significative du nombre des ressortissants roumains au Royaume-Uni. A la rigueur, on peut interpréter ces réactions de défense comme autant de plaidoiries « pro domo », car émanant d’un Etat – pourvoyeur présumé de quantité de migrants. Par contre, il n’y a rien à reprocher à la célèbre revue The Economist qui invite les Roumains et les Bulgares à venir travailler honnêtement au Royaume-Uni. « La presse britannique — note ladite publication — regorge d’histoires sur votre pauvreté, criminalité et soif de bien – être. Les politiciens britanniques se placent au-dessus des normes européennes en matière de libre circulation et s’attellent à rendre plus difficile votre accès aux aides sociales.



    La population britannique est encore plus hostile que les Allemands et les Français. Vous seriez tentés de croire que vous n’êtes pas les bienvenus. Sachez que vous l’êtes. Au nom du pays d’accueil de la publication The Economist, nous vous invitons à venir y travailler. » L’hebdomadaire rappelle aussi que la psychose que développe actuellement la société britannique trouve son origine dans la migration polonaise massive d’il y a une décennie. Par ailleurs, cette lettre ouverte démonte, à l’aide d’arguments imbattables, le faux thème de la ruée sur les bénéfices sociaux.



    A la fin de sa plaidoirie, The Economist fait remarquer que le marché britannique de l’emploi est le plus flexible d’Europe et que les Britanniques n’ont pas de préjugés quand il s’agit de recourir aux services des immigrants….(trad. : Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine du 19.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 19.02.2013


    Le scandale de la viande chevaline continue de trouver de la place dans la presse bucarestoise de ce mardi. EVENIMENTUL ZILEI en fait même sa Une, sous un titre — « On mange bien les chevaux » qui rappelle le cultissime film américain de Sidney Pollack « On achève bien les chevaux » (They Shoot Horses, Don’t They ? » de 1969. Un reportage réalisé dans une commune du comté de Iasi (est de la Roumanie) met les choses en perspective : si manger du cheval est quelque chose d’impensable pour un Anglais ou un Américain, les habitants de ladite commune, en consomme pas mal, non seulement parce que cette viande est sensiblement moins chère que d’autres (3 lei, environ 70 centimes d’euro, le kilo) mais aussi parce qu’ils en aiment le goût. Les habitants de Grajduri (en français, Les écuries), eux, sont en bonne compagnie, celle des Français, Italiens, Suisses et autres populations d’Amérique latine, Asie centrale et du Japon, amateurs de ce produit que les nutritionnistes considèrent comme sain, riche en protéines et pauvre en cholestérol, raconte Evenimentul Zilei.


    JURNALUL NATIONAL revient lui aussi sur le sujet mais en détaillant un reportage de la chaîne de télévision allemande N-TV dont les reporters avaient passé deux jours en Roumanie pour le réaliser. La conclusion des journalistes est claire : l’image de notre pays a été entachée à un point tel qu’il sera difficile de récupérer les dégâts. JURNALUL NATIONAL y ajoute les propos du premier ministre Victor Ponta selon lequel la leçon à retenir par la Roumanie est de ne plus baisser constamment la tête.


    JURNALUL NATIONAL s’intéresse également à ce qui attend les Roumains après le 1er juillet, date de l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, en prenant comme exemple la Bulgarie voisine, tout cela sous un titre qui dit tout : « L’esclavage (dans le secteur de) l’énergie ». EVENIMENTUL ZILEI enfonce le clou en ajoutant une analyse peu réjouissante et « 4 raisons (à cause desquelles) le pain ne sera pas moins cher en 2013 ».


    ROMANIA LIBERA se penche sur un sujet d’administration et de gestion du territoire national, à forte composante politique — le futur découpage des régions de la Roumanie — et constate l’absence d’un projet cohérent, chaque parti parlementaire ayant sa propre vision en la matière. Toujours ROMANIA LIBERA donne des détails sur l’inauguration, à Bucarest, du premier musée de l’ethnie rom, un projet qui a coûté 900 mille euros. ADEVARUL, quant à lui, regarde de plus près l’idée, qui n’est pas nouvelle d’ailleurs, du ministre roumain de la santé que les personnels médicaux soient payés en fonction de leur performance professionnelle, un sujet qui va faire couler beaucoup d’encre. Enfin, tous les journaux s’arrêtent sur la performance sportive d’un jeune patineur roumain de short-track âge de 16 ans qui a réussi à monter sur la deuxième marche du podium au Festival olympique de la jeunesse européenne de Brasov.