Tag: libération

  • 80 ans depuis la libération d’Auschwitz

    80 ans depuis la libération d’Auschwitz

    Des cérémonies en Pologne

     

    En Pologne, le pays qui comptait la plus grande population juive avant l’Holocauste, des cérémonies ont eu lieu le lundi, 27 janvier, pour marquer les huit décennies depuis la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz. Ce plus grand complexe de concentration créé par le régime nazi à la fois centre de détention et d’extermination, a coûté la vie à lui tout seul d’un sixième des 6 millions de Juifs, victimes du génocide. Selon le président polonais Andrej Duda, son pays préserve la mémoire de l’Holocauste afin qu’une telle catastrophe humaine ne se reproduise plus. 50 survivants, la plupart âgés de 80 à 90 ans, ont pris part aux cérémonies. Certains d’entre eux sont retournés à Auschwitz à plusieurs reprises et ont raconté ce qui s’y était passé afin que de telles horreurs ne se répètent plus.

    La Roumanie a été représentée aux cérémonies de Pologne par la ministre de la Culture, Natalia Intotero. Des Etats tels l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France ou l’Espagne y étaient également représentés au plus haut niveau.

     

     

    Des cérémonies à Bucarest

     

    Depuis Bucarest, le président Klaus Iohannis a envoyé un message affirmant que le 27 janvier 1945 restera comme le jour de clôture du chapitre le plus sombre de l’histoire mondiale, puisque c’est ce jour-là qu’il a eu lieu la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. « Ceux qui ont réussi à rester en vie ont pu témoigner au monde entier que l’enfer s’était déchaîné sur terre, mais aussi que la force de la vie avait finalement vaincu la mort. (…) Une catastrophe sans précédent, dans laquelle 6 millions d’enfants, de femmes et d’hommes ont été tués », a souligné Monsieur Iohannis. Et de rappeler que le 27 janvier est aussi le jour où la Roumanie commémore les souffrances subies par les victimes du pogrom de Bucarest de 1941, lorsque des milliers de Juifs ont été assassinés par des groupes d’extrémistes.

     

    Le message du président Klaus Iohannis

     

    Le message du président fait également référence au présent. Selon Monsieur Iohannis, au niveau international, le populisme, l’extrémisme, les attitudes et les manifestations xénophobes et antisémites sont déguisés d’une manière perfide, dans le but d’éroder les piliers fondamentaux sur lesquels le monde libre est construit, où les droits fondamentaux jouent un rôle essentiel. La propagation de la haine, des attaques, des propos violents et de la désinformation affaiblissent les démocraties et risquent d’annuler les droits et les libertés si durement acquis au fil du temps. Et de souligner que la Roumanie avait pris des mesures importantes pour rendre hommage à la mémoire des victimes de l’Holocauste et lutter contre l’antisémitisme en adoptant une législation solide dans ce domaine et en développant des projets commémoratifs et éducatifs qui contribuent à une culture fondée sur les valeurs européennes fondamentales.

     

    Le message du premier ministre Marcel Ciolacu

     

    De son côté, le Premier ministre Marcel Ciolacu a réaffirmé l’engagement ferme de son gouvernement de lutter contre le fléau antisémite, ainsi que de commémorer la mémoire des victimes de l’Holocauste. Et d’ajouter que les autorités doivent veiller à ce que la société roumaine connaisse et ne répète pas les erreurs de l’histoire.

     

    Le Premier ministre a participé, lundi, au Temple Choral de Bucarest, la plus grande synagogue de Roumanie, à la cérémonie dédiée à la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste et à la commémoration des victimes du pogrom de Bucarest. (trad. Andra Juganaru)

  • 09.08.2023 (mise à jour)

    09.08.2023 (mise à jour)

    Libération – Un ressortissant roumain enlevé au Burkina Faso il y a près de 8 ans a été libéré et se trouve aujourd’hui en toute sécurité sur le territoire de la Roumanie, a fait savoir ce mercredi le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, qui a salué dans un communiqué tous les partenaires étrangers, notamment le Maroc pour le soutien important. « Je salue la libération du citoyen roumain enlevé au Burkina Faso ! Je félicite toutes les institutions roumaines impliquées pour les efforts permanents et je remercie à tous les partenaires étrangers qui nous ont soutenus dans cette démarche difficile » s’est également exprimé sur le réseau X (ex-twitter) le président roumain, Klaus Iohannis.Ancien agent de sécurité dans une mine de manganèse à Tambao, dans le nord de l’Etat africain de Burkina Faso, Iulian Ghergut a été enlevé le 4 avril 2015, suite à une embuscade contre le véhicule tout-terrain qu’il conduisait dans le cadre d’une patrouille. Il était jusqu’ici le plus ancien otage occidental en captivité au Sahel. Son enlèvement avait été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, qui s’est peu après rallié a Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Au moins trois Italiens et un Allemand sont encore détenus au Sahel, ainsi qu’un Sud-Africain enlevé en 2017, selon l’AFP.

    Gouvernement – Le président du PNL, Nicolae Ciucă, exclut la possibilité de briser la coalition gouvernementale ou le déclenchement d’élections anticipées. Il affirme qu’avec les sociaux-démocrates, des solutions seront trouvées pour que la réforme fiscale n’implique pas de nouveaux impôts pour les entreprises. Ces éclaircissements interviennent après une nouvelle rencontre avec le Premier ministre Marcel Ciolacu autour des réformes préparées par l’exécutif à travers une ordonnance d’urgence dans le domaine administratif et fiscal. Le Premier ministre, chef de file du PSD, a déclaré que ces discussions se déroulaient avec le mandat sur la table, et il n’hésitera pas à démissionner si le PNL retire son soutien à ce train de mesures visant à maintenir le déficit budgétaire dans les quotas d’accord avec les experts européens. De nouvelles concertations entre partenaires de la coalition sont annoncées dans les jours qui viennent. Le projet d’ordonnance d’urgence concernant la suppression de certains avantages fiscaux et la modification de certains impôts est toujours en discussion. Les mesures visent, entre autres, à augmenter les impôts des petites et moyennes entreprises, à modifier la TVA ou à taxer les salaires des programmeurs qui dépassent un revenu mensuel de 10 000 lei (environ 2 000 euros). L’objectif est d’augmenter les recettes de l’État et de respecter certains engagements pris dans le cadre du PNRR. Les représentants des entreprises informatiques critiquent les mesures fiscales proposées et affirment qu’elles affecteraient sérieusement ce secteur. Ils précisent que certaines entreprises analysent déjà la possibilité de délocaliser leurs activités dans les pays voisins.

    Retraite
    Les sénateurs et
    députés roumains devraient reprendre le travail cette semaine pour amender, une
    nouvelle fois, le projet de loi sur les régimes spéciaux de retraite. Le
    Premier ministre Marcel Ciolacu a annoncé la convocation d’une session
    extraordinaire du Parlement, après que certains articles de l’acte normatif
    aient été déclarés inconstitutionnels. Les parlementaires
    doivent trouver des solutions pour que l’un des objectifs du PNRR soit rempli
    et que la troisième demande de paiement puisse être soumise à la Commission
    européenne. La réforme des retraites spéciales a été adoptée au Parlement fin
    juin et prévoit que les magistrats peuvent prendre leur retraite jusqu’en 2028
    dans les mêmes conditions qu’actuellement, s’ils justifient de 25 ans de
    service. Ils bénéficieraient d’une pension à hauteur de 80% de l’allocation
    brute et des majorations du dernier mois d’activité. Selon la Maison nationale
    des pensions de retraite, en juillet, on dénombrait 10 310 bénéficiaires, soit
    29 personnes de plus que le mois précédent, et la pension de service moyenne la
    plus élevée était d’environ 21 500 lei (environ 4 350 euros).

    Inflation – La Banque centrale de Roumanie a révisé à la hausse, à 7,5% ses prévisions sur le taux d’inflation pour la fin de cette année et à 4,4% pour la fin 2024, selon les chiffres présentés mercredi par le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu. L’institution estimait en mai 2023 que le taux d’inflation allait se chiffrer à 7,1% pour la fin 2023. Mugur Isarescu a précisé que la majoration des taxes et impôts, tels les impôts directs sur la consommation, les accises et la TVA ne font qu’augmenter l’inflation. Les experts de la Banque centrale évoquent d’amples incertitudes au sujet de la trajectoire projetée dans le contexte de l’adoption probable de mesures de correction fiscale visant les recettes budgétaires, avec un impact direct sur l’inflation, telles la majoration des impôts directs, de la TVA et des accises.

    Météo – Le thermomètre de nouveau eu hausse en Roumanie même si les températures restent encore en dessous des normales saisonnières sur une large partie du territoire. Les maxima frôleront les 30 degrés jeudi à Bucarest.

  • 19.11.2015

    19.11.2015

    Libération — Plusieurs cérémonies à la mémoire des soldats roumains ayant participé à la libération de la Tchécoslovaquie pendant la Deuxième Guerre Mondiale se déroulent ce jeudi à Zvolen, en Slovaquie. C’est ici que se trouve le plus grand cimetière de l’étranger de l’Armée roumaine recensant plus de 10.000 tombes des militaires roumains. Le président roumain, Klaus Iohannis et son homologue slovaque, Andrej Kiska, déposeront des couronnes de fleurs et remettront des décorations à plusieurs vétérans de guerre. Mercredi, à Bratislava, Iohannis a déclaré que la Roumanie et la Slovaquie n’étaient pas des destinations visées par les réfugiés. A son tour, le président slovaque Andrej Kiska a affirmé que, tout en restant solidaires, les pays devraient prendre des mesures afin que des attentats comme celui de Paris ne se répètent plus. Le chef de l’Etat roumain a également rencontré le premier ministre Robert Fico et des représentants des jeunes professionnels roumains qui travaillent à Bratislava.



    Gouvernement – A Bucarest, le nouveau gouvernement du technocrate Dacian Ciolos entame son activité par l’adoption de plusieurs actes normatifs à caractère administratif. L’équipe de l’ancien commissaire européen chargé de l’Agriculture est dominée par des technocrates sans appartenance politique, avec de l’expérience dans le secteur privé, dans les institutions européennes et dans la société civile. Rappelons que le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a désigné Dacian Cioloş après la démission, en début du mois, du premier ministre social-démocrate Victor Ponta, sur la toile de fond d’amples protestations de rue. Mardi, le cabinet Ciolos a reçu le vote d’investiture.



    Incendie – 45 personnes grièvement blessées lors de l’incendie qui s’est déclaré le 30 octobre dans le club Colectiv de la capitale roumaine sont toujours hospitalisées à Bucarest. Sur ce total, 12 patients sont dans un état critique et très grave, tandis que les autres sont stables. 30 autres blessés ont été transférés dans des hôpitaux de l’étranger. 56 personnes ont jusqu’ici perdu la vie et le bilan est susceptible de s’alourdir encore.



    Gaudeamus – La Foire internationale du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie à Bucarest en est à son deuxième jour. Sous le slogan « La foire du livre la plus lue de la radio la plus écoutée », elle est ouverte jusqu’à dimanche et accueille plus de 300 maisons d’édition et 700 événements. L’invité d’honneur de cette année est le GADIF — Groupe des ambassades, délégations et institutions francophones en Roumanie.



    Tennis – Le joueur roumain de tennis Florin Mergea et son compère de double, l’Indien Rohan Bopanna, rencontre aujourd’hui la paire italienne Simone Bolelli- Fabio Fognini au Tournoi des champions de Londres. Mergea et Bopanna ont déjà obtenu la qualification pour les demi — finales, par la victoire contre les jumeaux américains Bob et Mike Bryan et respectivement contre la paire formée de l’Australien John Peers et du Britannique Jamie Murray. Par ailleurs, la paire Horia Tecau/ Jean Julien Roger s’est qualifiée pour les demi – finales après avoir battu mercredi soir le couple croato – brésilien, Ivan Dodig/Marcelo Melo. Cest pour la première fois que la Roumanie est représentée par deux sportifs à ce Tournoi des champions, qui réunit les huit meilleurs joueurs de la saison 2015 et les huit meilleurs couples masculins de la compétition de double.

  • Rumäniens Außenminister Bogdan Aurescu hat Frankreich besucht

    Der rumänische Au‎ßenminister Bogdan Aurescu hielt sich in der französischen Hauptstadt auf. Er kam mit seinem Gegenüber Laurent Fabius, sowie mit der neuen Generalsekretärin der Frankophonie Michaelle Jean zusammen. Die Rumänische Botschaft in Paris organisierte eine Sicherheitskonferenz. Bogdan Aurerescu erklärte in einem Interview für Libération, für Rumänien sei die Stabilität der Ukraine wesentlich. Das Thema stand im Vordergrund des Pariser Besuches des rumänischen Au‎ßenministers. Bogdan Aurescu dazu:




    Es ist bekannt, dass die illegale Krim-Besetzung im vergangenen März das stretegische Gleichgewicht im Schwarzen Meer verändert hat. Diese Lage verschlechterte sich wegen den Anfeindungen in der Ostukraine. Für die Sicherheit Rumäniens ist es sehr bedeutend, dass die Ukraine, mit der wir eine Grenze von 640 km haben, stabil und demokratisch sein soll. Die Ukraine, in der rund 500 Tausend Rumänen leben, soll ihre Einheit und territoriale Integrität so konservieren, dass Rumäniens Nachbarschaft stabil, blühend und vorhersehbar ist .”




    Wenn die Abkommen von Minsk nicht umgesetzt werden, könnte sich die Instabilität auch in andere Landesregionen, die nicht weit von Rumänien entfernt sind, ausweiten, sagte Bogdan Aurescu für Libération. Eine Verstärkung der NATO-Ostgrenze sei willkommen, meint Bukarest.




    Der Schengen-Raum könnte durch die Aufnahme Rumäniens, das ein Sicherheitslieferant in der Region und in der EU ist, verstärkt werden. Rumänien und Frankreich haben eine tiefe kulturelle, historische und Sprachverwandschaft Die zwei Länder haben Anfang 2008 eine strategische Partnerschaft unterzeichnet. Der rumänische Au‎ßenminister Bogdan Aurescu und sein französischer Gegenüber Laurent Fabius haben eine Ankurbelung der politischen Treffen vereinbart. Fabius hat die Einladung akzeptiert, einen Bukarestbesuch zu unternehmen. Gefeiert werden sollen 135 Jahre diplomatische Beziehungen zwischen Rumänien und Frankreich.




    Ein weiteres Gesprächsthema war die Erweiterung der Bereiche und der gemeinsamen wirtschaftlichen Projekte. Frankreich ist der dritte Handelspartner Rumäniens. Die Handelsaustausche bezifferten sich im Jahre 2014 auf fast 7 Milliarden Euro. Die Investitionen erreichen circa 7 Milliarden Euro.




    Bogdan Aurescu hat erneut Rumäniens Engagement hervorgehoben, die Konsolidierung und die Förderung der frankophonen Werte fortzusetzen. In Rumänien funktioniert eine Zweigstelle der Internationalen Organisation der Frankophonie für Mittel- und Osteuropa.

  • Témoignages de survivants d’Auschwitz

    Témoignages de survivants d’Auschwitz

    Pour les Juifs européens, le camp d’Auschwitz-Birkenau a signifié leur extermination systématique à travers un programme imaginé par lidéologie nazie. Le nombre des prisonniers tuées dans cette « fabrique de la mort » est estimé à 1 million — 1 million et demi de personnes. A commencer par le printemps 1944, les autorités hongroises ont envoyé à Auschwitz 150.000 Juifs de la Transylvanie du Nord. Pour marquer les 70 ans écoulés depuis la libération du camp, le 27 janvier 1945, nous avons puisé dans les archives de la Radio roumaine quelques témoignages de survivants de cet enfer.



    Eva Berger de Cluj a été internée avec sa mère dans une dizaine de camps de travaux forcés. Elle est restée à Auschwitz 3 jours seulement, mais cela lui a suffi pour comprendre ce qui s’y passait. L’enregistrement date de 1966.



    Eva Berger: « La droite c’était la vie, la gauche c’était la mort ! J’y fus envoyée avec ma mère, mais ils ne nous ont pas attachées par les mains, bien que nous nous ressemblions. Peut-être qu’ils ne se sont pas rendu compte que nous étions mère et fille et nous ont placées du côté droit. Nous ne savions pas ce que cela signifiait. Les autres membres de notre famille ont été envoyés du côté gauche — car nous avions des tantes, des cousins avec des enfants en bas âge, des personnes qui ne pouvaient pas servir à quelque chose et quil fallait donc exterminer. Je me suis aperçue — et je l’ai même dit à ma mère — que l’on n’y entendait aucun oiseau chanter. Il y avait là une espèce de forêt. C’était en mai-juin, pourtant il n’y avait aucun oiseau. Qu’est-ce que c’était que cette forêt où les oiseaux ne chantaient pas ? Je me suis rendu compte, plus tard, que les chambres à gaz se trouvaient là et que probablement le vent y amenait du gaz et de la fumée et les animaux et les oiseaux ne pouvaient pas y vivre. Un peu plus tard, j’ai vu aussi mon père, qu’ils ont placé du côté gauche, c’est-à-dire avec ceux qui allaient être gazés. Les Allemands ne cessaient de nous répéter : « Allez-y tranquillement. Les vieux et les enfants seront séparés des autres, c’est mieux ainsi. » Nous avons franchi ce portail sur lequel il était écrit « Arbeit macht frei » – Le travail rend libre — et je me suis dit que cela devait être une bonne chose. Nous travaillions et donc, si nous travaillions, nous allions être libres. On nous a fait entrer dans une dans baraque où on nous a coupé les cheveux ; après, je n’ai plus reconnu ma mère. Elle était tout près de moi, mais je la reconnaissais uniquement au son de sa voix car, sans cheveux, elle ressemblait à un homme. Nous nous sommes tenues par la main pour ne pas être séparées lune de lautre. J’ai eu la chance de ne rester que 3 jours à Auschwitz, au bout desquels j’ai échappé à la misère, à la famine et à toute cette horreur que je ne saurais décrire. »



    En mai 1944, Mauriţiu Sabovici de Sighetu Marmaţiei a été envoyé au ghetto de Vişeu, suite à l’occupation de la Transylvanie du Nord par l’armée de la Hongrie de Horty. En 1997, il racontait son quotidien à Auschwitz. Jeune serrurier qualifié, il avait travaillé dans une fabrique à l’extérieur du camp.



    Mauriţiu Sabovici: “La journée dans le camp de concentration commençait vers 5 heures du matin quand le gong du réveil se faisait entendre. Très vite, on passait aux lavabos et on allait prendre un petit déjeuner composé de 100 grammes de pain, dun peu de margarine et du thé ou du café. A six heures, c’était le départ pour Gleiwitz, car la fabrique se trouvait au bout d’un kilomètre ou deux de marche. On avançait par groupes et on tentait de trouver une place au milieu pour éviter à encaisser les coups des gardiens. Une fois arrivés à la fabrique, les officiers SS restaient dehors pour nous empêcher de nous enfuir et c’était aux Kapos de nous rouer de coups. Ceux-ci étaient des prisonniers allemands communistes auxquels les officiers nazis faisaient confiance et qu’ils chargeaient de nous surveiller. Parmi les Kapos, il y avait aussi des Juifs polonais qui nous traitaient très mal. Peu importait qu’on était des Juifs comme eux; ils nous en voulaient pour être arrivés dans le camp en ‘44 et non pas en ‘39, comme eux. Ils nous reprochaient d’être venus trop tard, quand le front s’écroulait déjà. Ils préféraient nous rendre la vie amère au lieu de nous aider un peu. On travaillait toute la journée pour échapper à leurs coups.”



    L’électricien Otto Sharudi de Baia Mare nous racontait en 1997 des histoires similaires à celles vécues par d’autres rescapés. C’était en juin 1944 que les Juifs de Baia Mare ont été ramassés dans un ghetto avant d’être embarqués dans des trains à destination d’Auschwitz.



    Otto Sharudi: “Le train nous a déposés à Birkenau où se trouvait le camp d’extermination. Là, il y avait aussi pas mal de Tziganes et je me rappelle que même nos commandants étaient Tziganes. Nous, on était presque un millier de personnes enfermées dans des granges, obligées à sortir le plus vite possible par une porte minuscule pour l’appel du matin. On nous faisait avancer à coups de bâton. C’est dans cette grange qu’on a passé une semaine ou deux avant que les officiers SS débarquent sur place pour chercher parmi nous des maçons, des mécaniciens et des électriciens. On s’est vu attribuer un numéro, le mien était 13034, avant de nous conduire six kilomètres plus loin, dans le camp d’Auschwitz. On était 16 électriciens au total et on a été emmené dans un atelier. C’était un grand atelier avec des piliers sur lesquels on devait grimper pour tirer les câbles électriques. Quant à moi, je me souviens davoir été obligé à vérifier la clôture électrique.”



    Très peu didéologies ont réussi à mettre dans un seul mot a substance même du crime comme l’a fait le nazisme. Même de nous jours, le mot Auschwitz donne des frissons dans le dos à tout être humain rationnel. (Aut.: Steliu Lambru; Trad.: Ioana Stăncescu, Dominique)

  • 02.01.2015

    02.01.2015

    Messages — Le président roumain, Klaus Iohannis, souhaite aux Roumains vivant en Roumanie et dans la diaspora qu’en 2015 les espoirs deviennent réalité. Dans son message pour la Nouvelle année, le chef de l’Etat se déclare confiant que cette année constituera le début d’une Roumanie de la normalité. Il a exhorté ses compatriotes à laisser de côté ce qui les divise et de préserver ce qui les unit. Le premier ministre Victor Ponta a lui aussi transmis un bref message pour la Nouvelle année à tous les Roumains sur Facebook, ajoutant que 2015 sera certainement une bonne année. L’ancien souverain de la Roumanie, le roi Michel Ier et la reine Anne ont, pour leur part, souhaité aux Roumains une Nouvelle année pleine de joies, de chance, bonne santé et l’accomplissement de leurs vœux. Enfin, Daniel, patriarche de l’Eglise orthodoxe roumaine, qui représente la confession majoritaire en Roumanie, a appelé les Roumains à faire preuve de solidarité envers les familles pauvres et les nécessiteux. « Nous devons aider tous ceux étant dans le besoin », a-t-il exhorté les fidèles.



    Développement — 2015 est l’Année européenne du développement, se félicite le ministère roumain des Affaires étrangères, dans un communiqué. C’est l’occasion d’introduire dans le débat public des sujets tels le rôle et les responsabilités de la Roumanie, en tant que membre de l’UE, en matière de développement global et d’éradication de la pauvreté. Durant les 12 prochains mois, la diplomatie roumaine entend ainsi dérouler des campagnes d’information des citoyens roumains visant la coopération internationale pour le développement, l’importance de celle-ci dans l’actuel contexte mondial, ainsi que la contribution en la matière de la Roumanie, au sein de l’UE. Bucarest souhaite, de cette manière, stimuler l’intérêt des Roumains et les faire s’impliquer activement dans les actions censées diminuer la pauvreté dans le monde. Ce sont le Parlement et le Conseil communautaires qui ont décidé de faire de 2015 l’Année européenne du développement. L’UE est le fournisseur d’assistance au développement le plus important au monde, assurant la moitié du volume total de ce genre d’appui. L’année dernière, la Roumanie, elle, a alloué plus de 100 millions d’euros au budget national pour l’assistance au développement. C’est la République de Moldova voisine qui en est le principal bénéficiaire.



    Al Mawlid — La communauté musulmane de Roumanie a marqué l’Al Mawlid, soit la naissance du prophète Mahomet. A part les services religieux, les fidèles ont assisté à des récitals de chants et de poésies dédiées à la personnalité fondamentale de l’islam. Réunissant une soixantaine de milliers membres, notamment d’origine tatare et turque, la communauté musulmane de Roumanie se concentre notamment en Dobroudja (la région côtière du sud-est du pays), qui s’est trouvée sou domination ottomane pendant des centaines d’années.



    Libération — Un Roumain, commandant d’un cargo, et un Lituanian, chef mécanicien sur le même navire, ont été libérés par la police après avoir été détenus en otage par deux hommes d’affaires, un Allemand et un Belge, dans le sud du Nigéria. Les deux hommes étaient restés captifs pendant deux semaines, leurs ravisseurs, qui exigeaient une rançon en échange de leur mise en liberté, étant arrêtés par les forces de l’ordre.



    Météo — Le temps s’améliore et les températures deviennent plus clémentes en Roumanie, avec un léger réchauffement. Il neigera en montagne ainsi que dans le nord-ouest du pays, de la giboulée étant attendue dans le reste des régions. Les températures maximales devraient s’encadrer entre moins 3 et 6 degrés. Sur la toile de fond des températures glaciales de ces derniers jours, la consommation d’énergie a augmenté de moitié, après que la vague de froid polaire a amené les Roumains à passer la Saint Sylvestre la plus froide des 53 dernières années. La minima nationale de cet hiver a été de moins 32 degrés et elle a été enregistrée à Intorsura Buzaului, dans le département de Covasna (centre), alors que dans les villes proches de Miercurea Ciuc et de Brasov les thermomètres ont indiqué moins 29 degrés. La vague de froid a été précédée par des chutes abondantes de neige qui ont provoqué des perturbations des trafics routier et ferroviaire. A présent, toutes les routes nationales sont ouvertes, quelques restrictions étant toujours en vigueur dans l’est du pays.

  • 20.12.2013

    20.12.2013

    Révolution – La ville de Timisoara marque ce vendredi les 24 années écoulées depuis sa libération de sous le joug communiste. C’est le 16 décembre 1989 qu’a débuté à Timisoara la révolution anticommuniste de Roumanie. Quatre jours plus tard, le 20 décembre, les fabriques de la ville allaient entrer en grève et plus de 150.000 personnes sont sorties dans les rues pour protester contre le régime dictatorial de Nicolae Ceausescu. Face à ce mouvement populaire d’ampleur, l’armée a regagné les casernes et Timisoara est ainsi devenue la première ville roumaine affranchie du communisme. A la mémoire de ces événements, les sirènes de la ville ont sonné ce vendredi, à midi, comme elles l’ont déjà fait il y a 24 ans jour pour jour.



    Conseil – La situation en Ukraine, les crises politiques en Syrie et en République centre africaine, les questions liées à la migration et à la politique d’élargissement de l’UE figurent à l’agenda des pourparlers de ce vendredi du Conseil européen d’hiver de Bruxelles. La Roumanie y est représentée par le chef de l’Etat, Traian Basescu. Hier, au premier jour de la réunion, les chefs d’Etat et de gouvernement se sont penchés sur des questions de politique de défense et de sécurité commune et sur le projet de l’Union économique et budgétaire. Les responsables européens ont décidé que l’Europe avait besoin d’une base industrielle de défense forte et compétitive pour se doter des capacités militaires dont elle a besoin pour défendre ses valeurs, ses intérêts et ses citoyens. Par ailleurs, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy s’est dit optimiste quant à la mise au point du cadre législatif de la future union bancaire.



    Economie – La croissance économique pour 2012 a été révisée à la baisse, en chutant de 0,7% à 0,6%, selon des données fournies par l’INS. En avril, l’Institut avait estimé une croissance économique pour 2012 de 0,7% dépassant de loin le pourcentage prévu antérieurement de 0,3% seulement. Le même rapport note que le PIB s’est majoré de 2,7% durant les neuf premiers mois de 2013 grâce à l’industrie et à l’agriculture.