Tag: liberté

  • Le jeune homme

    Le jeune homme

    Auteure de 17 livres, parus chez Gallimard, prix Nobel de la Littérature en 2022, Annie Ernaux brise, encore une fois, les tabous dans son dernier roman « Le jeune homme » où elle raconte la relation amoureuse qu’elle a vécue, il y a plusieurs décennies, avec un homme beaucoup plus jeune. Un micro roman comme un coup de poing dont Radio Roumanie Internationale a fait son coup de coeur.

  • Roumanie : 15 années d’appartenance à l’UE

    Roumanie : 15 années d’appartenance à l’UE

    Le 1er janvier 2007, après d’intenses négociations, la Roumanie devenait membre à part entière de l’Union européenne. L’appartenance à l’espace communautaire a entraîné la disparition des frontières pour les Roumains, la possibilité pour eux de voyager librement, d’étudier et de travailler dans d’autres Etats européens. La liberté de circulation, y compris des marchandises, a fourni un énorme marché aux entreprises et aux produits roumains, près de 80 % de leurs exportations allant désormais vers l’Union européenne. Des fonds européens de différents types et des réglementations communautaires ont rapidement entraîné des changements visibles en Roumanie. Le pays est l’un des bénéficiaires nets du budget européen, c’est-à-dire qu’il reçoit plus d’argent qu’il ne verse au panier communautaire. La Roumanie a réussi à faire passer son Produit intérieur brut par habitant de 39 % de la moyenne de l’Union avant l’adhésion à 59 % après seulement neuf ans. Selon les prévisions, il pourrait dépasser les 66 % cette année.



    « L’adhésion à l’Union européenne nous a ancrés dans l’espace européen de démocratie et de valeurs, un idéal devenu réalité par le sacrifice ultime de ceux qui ont combattu en décembre 1989. La voie européenne reste légitimement la seule option de prospérité, de stabilité et de développement à long terme de la Roumanie », a déclaré le président Klaus Iohannis dans un message. Il indique également que les avantages pour les citoyens et la société sont concrets et constituent l’amélioration de la vie quotidienne, qu’il s’agisse du marché intérieur, de la protection de l’environnement, de la numérisation, de la libre circulation et des possibilités d’étudier, de travailler ou de vivre n’importe où dans l’Union européenne. Ou encore du financement du développement et de la modernisation dans de multiples domaines tels que les infrastructures, les zones rurales, l’énergie, le secteur médical, l’éducation. Le chef de l’Etat souligne aussi que la Roumanie contribue aujourd’hui directement, en tant qu’État membre, au renforcement de l’Union européenne.



    Le premier ministre Nicolae Ciucă affirme, pour sa part, que l’entrée dans l’Union s’est faite par l’effort conjoint de la classe politique et des diplomates roumains, sous les auspices des garanties de sécurité fournies par l’adhésion à l’OTAN. Et aussi par la confiance acquise sur les théâtres d’opérations par les militaires roumains qui se sont avérés des partenaires loyaux des alliés occidentaux, forts d’une bonne formation professionnelle. Il souligne le bien-être apporté par les 15 années d’adhésion à l’Union : le Produit intérieur brut de la Roumanie a triplé et le PIB par habitant a presque quadruplé. L’action de la Roumanie au niveau européen continuera d’être guidée par le plein respect de l’État de droit, des traités de l’Union et aussi des principes et valeurs inscrits dans les traités, en tant que piliers fondamentaux de l’Union ainsi que du droit européen dans son ensemble, assure le chef du cabinet de Bucarest.


    (Trad. : Ligia)


  • 03/05/2021 (mise à jour)

    03/05/2021 (mise à jour)

    Covid — En Roumanie, 682 nouveaux cas d’infection au SARS-CoV-2 ont été rapportés au cours des dernières 24 h, mais pour 5 990 tests seulement, selon les données annoncées par les autorités. Pendant ce même laps de temps, le nombre des décès s’est monté à 98, et 1 214 patients sont en soins intensifs. Bucarest et 13 sur les 41 départements du pays sont placés dans le scénario dit jaune, le reste sont dans le scénario vert. A Bucarest, l’indice de contamination a continué à baisser, passant à 2,62 par mille habitants. De ce fait, les restaurants et les salles de spectacles rouvrent leurs portes à l’intérieur à partir de ce lundi, à 30 % de leur capacité d’accueil. Le préfet de la capitale, Alin Stoica, a fixé la fermeture à 21 h 00 pour tous les opérateurs économiques, les restaurants et salles de spectacles compris. Le couvre-feu est maintenu après 22 h 00. Le prochain seuil annoncé par les épidémiologistes est de 1,5 cas par millier d’habitants, qui apportera de nouveaux assouplissements des contraintes. A ce moment-là, les restaurants et les salles de spectacles pourront accueillir des participants à hauteur de 50 % de leur capacité et des événements en plein air avec 300 participants tout au plus seront autorisés. Depuis le déclenchement de la pandémie, plus d’un million de personnes ont contracté la maladie, environ 90 % ont guéri et plus de 28 000 sont décédées. Le premier cas d’infection a été signalé en Roumanie le 26 février 2020.



    Presse — Pour la Journée mondiale de la liberté de la presse, le premier ministre Florin Cîţu a exhorté les journalistes à continuer d’être les partenaires des autorités pour une information correcte et pour responsabiliser les Roumains, en vue d’une immunisation du plus grand nombre. Il a remercié les journalistes pour leur travail durant la pandémie, ajoutant que leur activité est cruciale pour lutter contre les infox sur la Covid-19 et la vaccination en cette période. « Je souhaite que vous restiez toujours libres, partisans de la vérité et du bien public, indépendants, et que vous informiez correctement l’opinion publique », a écrit le chef du cabinet de Bucarest sur sa page Facebook. Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse le 23 décembre 1993 par l’Assemblée générale de l’ONU. Marquer cette journée rappelle à l’opinion publique l’importance et la nécessité de respecter la liberté d’expression, une composante fondamentale des droits de l’homme. Des responsables européens affirment que la liberté de la presse est menacée à présent, tant dans les pays industrialisés que dans les zones de conflit, et que bien des fois, ceux qui luttent pour l’information objective et impartiale des gens sont assassinés. Selon l’UNESCO, depuis le début de l’année dernière, 76 journalistes ont été tués partout dans le monde, et beaucoup d’autres ont été arrêtés, harcelés ou menacés de mort.



    Pâques — Les chrétiens orthodoxes, majoritaires en Roumanie, et les gréco-catholiques célébraient lundi le deuxième jour de Pâques. La fête de la Résurrection, la plus grande fête de la chrétienté, est la seule qui se voit consacrer une célébration de trois jours. Le lundi de Pâques, c’est la même messe que celle de minuit dans la nuit de samedi à dimanche qui a été célébrée dans les églises. En Roumanie, les fidèles ont pu assister aux messes de Pâques même à l’intérieur des églises, et pas seulement à l’extérieur, en respectant les règles de distanciation, dans le contexte de la pandémie. Les restrictions ont été levées pour la nuit de Pâques et la circulation a été autorisée toute la nuit.



    Cinéma — L’acteur roumain Levente Molnár s’est vu décerner le prix du meilleur acteur à Sao Paulo, au Brésil, à la 11e édition du Cinefantasy International Film Festival. Il a été récompensé par cette distinction pour le rôle Bálint Grassai, du film Hasadék / Ravine, du réalisateur hongrois Balázs Krasznahorkai. Le film parle de l’importance des relations familiales et des contradictions qui se créent dans le cadre de ces relations, de crime et de châtiment. En raison de la pandémie, cette année, la projection du film et la remise des prix ont eu lieu en ligne.



    Commerce électronique — La pandémie de coronavirus a mené à une hausse significative du volume du commerce électronique en Roumanie, la percée étant de 36 %, soit la plus importante de l’UE. Les experts affirment qu’en 2020, pour la première fois dans l’histoire, ce secteur a franchi le seuil des 7 milliards d’euros. Ils affirment que l’année dernière a vu réaliser des transactions qui étaient prévues pour trois ans. Les pharmacies, qui ont commencé à vendre leurs produits en ligne, ont connu une avancée spectaculaire en la matière. Cette année aussi, le commerce électronique devrait connaître une progression de 15 %, et le volume total de ventes de ce type de commerce devrait dépasser les 8 milliards d’euros.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, numéro trois mondiale, rencontrera, mardi, la Belge Elise Mertens (16e au classement WTA) dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 1000 de Madrid. Dimanche, au deuxième tour, Mertens a dépassé la Kazakhe Elena Rybakina par 7-6 (7/4), 7-5, et Halep a vaincu Saisai Zheng, par 6-0, 6-4.

  • 19.07.2019

    19.07.2019

    Procureur européen – Le Parlement européen a reconfirmé son soutien pour la candidature de Laura Codruta Kovesi, ancienne cheffe du parquet anticorruption de Roumanie, au poste de Procureur européen. Dans un communiqué, le président du PE, David Sassoli, affirme qu’il est essentiel que l’investigation et la mise en examen des infractions contre le budget de l’UE, telles la fraude, la corruption ou la fraude transfrontalière à la TVA, soient assurées au plus vite possible. Jeudi, dans le cadre de la Conférence des présidents (qui réunit les chefs des groupes politiques communautaires), le PE a décidé d’envoyer une lettre de soutien pour Laura Codruta Kovesi. Rappelons-le, au printemps dernier, le PE avait décidé de soutenir la candidate roumaine au poste de chef du Parquet européen, mais le Conseil de l’UE avait préféré le candidat français Jean-François Bohnert. Plusieurs rounds de négociations ont eu lieu depuis, sans pourtant que les deux institutions aboutissent sur un résultat. Selon le règlement de fonctionnement du futur Parquet européen, le PE et le Conseil de l’UE doivent nommer d’un commun accord le procureur européen en chef, qui aura un mandat de 7 ans, non renouvelable.

    Exercice – La 10e édition de l’Exercice multinational « Eurasian Partnership MCM Dive » se déroulera du 22 au 26 juillet, à Constanta et dans des zones maritimes à proximité du littoral roumain de la mer Noire. Des dizaines de scaphandriers militaires de Roumanie, d’Azerbaïdjan, de Bulgarie, de Géorgie et des Etats-Unis effectueront des procédures opérationnelles de recherche et d’identification des dispositifs marins explosifs et exécuteront d’autres activités spécifiques. C’est le seul exercice multinational annuel organisé dans le bassin ouest de la mer Noire qui vise à renforcer l’instruction des scaphandriers militaires des Etats membres de l’OTAN et des pays signataires du Partenariat pour la Paix.

    Religion – « La Roumanie sera toujours un pays qui soutiendra et fera la promotion de la liberté de culte et de l’esprit de tolérance », a déclaré la secrétaire d’Etat roumaine Maria Magdalena Grigore. Elle s’exprimait jeudi, dans le cadre de la conférence ministérielle de Washington organisée par le Département d’Etat américain et consacrée à la liberté de religion, lit-on dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest. « Nous estimons que la diversité ethnique et religieuse sont des sources de développement qui enrichissent toute culture et société. La récente visite du Pape François en Roumanie a confirmé l’harmonie interconfessionnelle qui existe dans le pays », a encore souligné la responsable roumaine. La conférence de Washington a réuni une centaine de ministres des AE et de hauts responsables gouvernementaux des quatre coins du monde. Ceux-ci ont débattu des défis actuels de la liberté de religion et ont examiné et identifié des modalités concrètes de lutter contre la persécution religieuse. Cette réunion, dont l’hôte était le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, est le plus grand événement du genre au monde. La Roumanie s’est associée à deux des déclarations de la conférence. La première porte sur le respect envers la religion et la foi, la seconde – sur la protection des lieux de culte.

    Enfants – En 2017, Malte et la Roumanie ont été les Etats membres de l’UE ayant le taux de mortalité infantile le plus élevé, les deux avec 6,7 décès sur 1000 enfants nés vivants, soit presque le double par rapport à la moyenne européennes de 3,6 décès. C’est ce que constate un rapport d’Eurostat publié ce vendredi. Néanmoins, dans l’espace de 10 ans, entre 2007, l’année de l’adhésion de la Roumanie à l’UE, et 2017, la Roumanie a enregistré les progrès les plus significatifs pour ce qui est de la diminution du taux de mortalité infantile, qui a été réduit à moitié. Pour la même période, en UE, ce taux a baissé de 4,4 à 3,3 décès sur 1000 enfants nés vivants. Au pôle opposé, les Etats membres ayant le plus faible taux de mortalité infantile sont Chypre et la Finlande.

    Festival – La 11e édition du Festival du Film et Histoires de Rasnov (centre) s’ouvre ce vendredi. Jusqu’au 28 juillet, un espace nouveau, spécialement aménagé au centre de cette petite ville transylvaine accueillera des projections de films, spectacles de théâtre, concerts de musique baroque et de rock. A l’affiche également : des débats sur la révolution anticommuniste roumaine de décembre ’89, sur la liberté économique, sur la musique de la liberté, sur la liberté perdue et regagnée 30 ans après la chute du communisme, mais aussi sur la liberté en matière de cinéma. N’y manqueront non plus des sujets tels l’émigration roumaine, l’avenir de l’Europe après le Brexit, la numérisation de la société ou encore les minorités. On marquera également les 50 écoulés depuis le premier alunissage de l’homme et le 70e anniversaire de l’OTAN. L’édition de cette année du Festival du Film et Histoires de Rasnov accueillera aussi une Ecole d’été réunissant 72 étudiants et 23 lycéens roumains et moldaves.

    Football – Trois équipes représenteront la Roumanie au 2e tour préliminaire de la Ligue Europa. Il s’agit de la détentrice de la Coupe de la Roumanie, Viitorul Constanta, qui jouera directement au 2e tour contre les Belges de Kaa Gent. S’y ajoute l’équipe du FCSB, le club vice-champion de la Roumanie, qui a déjà battu par deux fois les Moldaves de Milsami Orhei et aura pour prochain adversaire les Arméniens de Alaşkert FC. Enfin, l’équipe CSU Craiova jouera contre les Hongrois de Honved Budapest. Notons aussi que la championne de Roumanie de football, CFR Cluj s’est qualifiée au 2e tour préliminaire de la Ligue des Champions, où elle rencontrera la championne d’Israël, l’équipe Maccabi Tel Aviv.

    Météo – Il fait chaud ce vendredi dans le sud du pays et le ciel est variable notamment sur les régions collinaires et de montagne où l’on attend des pluies orageuses et même des chutes de grêle. Les températures maximales de la journée iront de 23° à 33°. 27 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 03.05.2019 (mise à jour)

    03.05.2019 (mise à jour)

    Ambassade – Dans un communiqué rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de la presse, le Ministère roumain des Affaires Etrangères a rendu hommage aux journalistes du monde entier qui, malgré la censure, les représailles et les manipulations, ont couru des risques et ont même sacrifié leur vie pour bien faire leur métier. L’occasion pour le Ministère roumain de réitérer l’importance des droits de l’homme et des libertés fondamentales et de réaffirmer que la liberté de la presse est le garant de toute démocratie fonctionnelle. Dans un message rendu public, l’ambassade américaine à Bucarest a affirmé que les récentes menaces à l’adresse des journalistes d’investigation de Roumanie contreviennent aux normes d’une société démocratique. L’ambassade de Washington en Roumanie se dit solidaire avec les journalistes roumains responsables et courageux qui résistent aux menaces et aux pressions. La liberté de la presse et l’indépendance de la justice sont des piliers fondamentaux de l’Alliance nord-atlantique, ont fait savoir les diplomates américains dans leur communiqué. Récemment, une journaliste qui menait une enquête sur des cas de plagiat au sein de l’Académie de police a été menacée. Le cas a attiré l’attention des autorités roumaines.

    Conférence – La
    démocratie européenne n’est pas en danger, pourtant elle se voit mettre de la
    pression et ceux qui font confiance à l’Europe devraient s’avérer plus
    audacieux dans cette période où l’Union se confronte à différents problèmes
    tels le Brexit, l’immigration ou encore le chômage. C’est ce qu’a déclaré le
    président roumain, Klaus Iohannis, vendredi, lors de la Conférence « The State
    of The Union/L’état de l’Union », organisée par l’Institut universitaire
    européen de Florence, en Italie. Selon M. Iohannis, pour redonner la confiance
    et l’optimisme aux Européens, il faudrait s’attaquer aux sources des problèmes
    et trouver des solutions locales et régionales. Vendredi encore, en marge de la
    même conférence, le chef de l’Etat roumain a eu une entrevue avec le premier
    ministre italien, Giuseppe Conte. L’occasion pour le leader roumain de
    souligner l’importance du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement
    qui aura lieu le 9 mai, à Sibiu. L’événement portera sur les priorités de l’UE
    pour les 5 années à venir et se donnera pour but d’identifier des solutions aux
    problèmes auxquels se confronte l’Union. Les deux responsables politiques ont
    également discuté d’un renforcement des relations économiques bilatérales. A l’heure
    où l’on parle, la valeur des échanges commerciaux bilatéraux est la plus élevée
    des dix dernières années.


    Défense – Quatre avions de combat Eurofighter Typhoon des Forces aériennes italiennes sont atterris vendredi, sur la base de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est de la Roumanie, pour participer à des missions de police aérienne renforcée, a annoncé le Ministère roumain de la Défense. Selon cette source, presque 130 militaires, pilotes et personnel technique des forces aériennes italiennes, appuyés par des avions Eurofighter Typhoon seront déployés pour 4 mois en Roumanie, pour participer aux côtés des militaires roumains et de leurs avions de combat MiG-21 LanceR à des missions de police de l’air sous commande otanienne. L’exercice contribue à renforcer la capacité de réaction et l’interopérabilité des forces aériennes roumaines et italiennes.



    COMPET – Le ministre roumain de l’économie, Niculae Bădălău, a présidé vendredi le conseil informel Compétitivité (COMPET), la section Marché intérieur et Industrie, qui a eu lieu à Bucarest. Selon le responsable roumain, les débats ont porté principalement sur trois sujets : les PME, le marché unique et l’industrie énergo-intensive. La commissaire au marché intérieur, à l’industrie, à l’entrepreneuriat et aux PME, Elzbieta Bienkowska a déclaré que les participants ont examiné des modalités pour faciliter l’accès au marché et pour encourager l’esprit entrepreneurial au sein de l’UE. La réunion de Bucarest a réuni les ministres responsables de l’économie, l’industrie, le marché intérieur et les PME des 28 Etats membres de l’Union européenne et leurs homologues de Norvège et de Suisse, deux Etats membres de l’Association européenne du libre-échange.



    Brexit
    – Le ministre roumain délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, a
    rencontré vendredi, à Paris, le ministre d’Etat du Royaume-Uni, en charge du
    Brexit, Lord Callanan, en marge d’une réunion informelle sur la préservation du
    patrimoine culturel européen. Le Ministère roumain des Affaires étrangères a
    affirmé que les deux officiels ont discuté, entre autres, des droits des
    ressortissants roumains de Grande Bretagne après la sortie de celle-ci de l’UE.

    Cannes – Le cinéaste roumain, Catalin Mitulescu, fera partie du jury des Courts Métrages et de la Cinéfondation de la 72ème édition du Festival de Cannes, ont fait savoir vendredi les organisateurs dans une annonce parue sur le site officiel de l’événement. Ce sera donc à ce jury de désigner d’une part, le meilleur court métrage parmi les onze inscrits dans la compétition officielle et de l’autre, de décider les trois prix accordés dans la section Cinéfondation qui réunit, cette année, 17 films signés par des étudiants en cinématographie. Catalin Mitulescu a remporté, en 2004, la Palme d’or du meilleur court métrage pour son film « Traffic ». Deux années plus tard, son premier long métrage « Comment j’ai passé la fin du monde » a été sélectionné dans la section Un certain Regard et récompensé du prix de la meilleure interprétation féminine.



    Météo – En Roumanie, il fera chaud dans le sud et le sud-est du pays, tandis que dans le reste du territoire, les températures maximales approcheront les normales saisonnières. Le ciel sera plutôt couvert dans le nord et le nord-est où l’on attend des pluies et même de la grêle. Les températures minimales iront de 4 à 14 degrés et celles maximales de 17 à 27 degrés.

  • 03.05.2018 (mise à jour)

    03.05.2018 (mise à jour)

    Réunion – Une réunion informelle tripartite des chefs d’Etat bulgare, autrichien et roumain se déroulera vendredi, à Ruse, en Bulgarie, l’occasion de réunir autour de la même table les présidents des trois pays qui se succèdent à la tête de l’UE dans le courant de cette année et pendant le premier semestre de l’année prochaine. Les pourparlers porteront sur l’agenda européen afin de faciliter la coopération durant les trois mandats successifs. Présent à Ruse, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, fera part de l’intérêt que porte la Roumanie aux relations avec la Bulgarie et l’Autriche afin de répondre à l’objectif commun de servir aux intérêts des citoyens. Aux côtés de ses homologues bulgar, Rumen Radev et autrichien, Alexander Van der Bellen, Klaus Iohannis participera aussi à une conférence sur « le Développement durable dans la région du Danube et l’interconnexion interrégionale ».

    Economie – La Commission Européenne a maintenu jeudi ses prévisions de croissance économique en Roumanie à 4,5% pour cette année et à 3,9% pour 2019. Selon Bruxelles, le déficit budgétaire devrait grimper à 3,4% du PIB en 2018 et à 3,8% du PIB en 2019. En plus, estime la Commission européenne, le taux de l’inflation devrait se monter à 4,2% en 2018 pour baisser à 3,4% l’année prochaine, parallèlement à un taux de chômage de 4,5% pour cette année et de 4,4% en 2019.

    Presse – A l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse qui a lieu, comme tous les ans, le 03 mai, l’Ambassade des Etats-Unis de Bucarest a rendu hommage aux reporters roumains qui défendent l’intérêt public et qui servent, en cela, aux intérêts des Roumains. Selon un communiqué de l’Ambassade américaine à Bucarest, la Roumanie est un modèle régional en matière d’Etat de droit. Et une part importante du progrès enregistré par la Roumanie dans ce domaine est le fruit du travail des journalistes courageux, de leurs efforts pour faire accroître la transparence, pour dévoiler les irrégularités et pour dénoncer certaines institutions et certains responsables. En revanche, selon le dernier Rapport 2017-2018 sur la liberté de la presse en Roumanie, des pans entiers du paysage médiatique roumain ont contribué à la radicalisation du discours public à travers le favoritisme politique et l’assimilation de l’agenda de certains responsables politiques. Le phénomène des « fausses nouvelles » a contaminé l’espace médiatique roumain, en contribuant à consolider des discours alternatifs censés justifier les actions de la classe politique au pouvoir au détriment des autres. Dans le classement mondial de la liberté de la presse, la Roumanie se situe 44e sur les 180 pays pris en compte, de deux places de plus par rapport à l’année précédente.

    Sport – La Roumaine Alina Vuc a obtenu jeudi la médaille d’argent aux Championnats européens de lutte qui se déroulent à Kaspiisk, en Russie. La Roumaine a été vaincue en finale par l’Azère Maria Stadnik. Alina Vuc a ramené à la Roumanie la troisième médaille à ces Championnats européens, après l’or obtenu par Mihai Mihut à la catégorie 63 KG et le bronze obtenu par Alin Alexuc Ciuraru à la catégorie 130 KG, les deux aux luttes gréco-romaines. Par ailleurs, sur le terrain de tennis, la joueuse roumaine Mihaela Buzarnescu, 37ème mondiale, s’est qualifiée jeudi dans les demi-finales du tournoi WTA de Prague après avoir surclassé la Tchèque Kristyna Pliskova. La Roumaine a obtenu également la qualification directe dans la finale de double dames aux côtés de Lidia Morozova après que le duo tchèque Barbora Stefkova/Barbora Strycova a abandonné la compétition. Enfin, l’équipe féminine de tennis de table de Roumanie s’est inclinée devant Hong Kong lors des quarts de finale de la Coupe du Monde par équipes accueillie par la Suède.

    Météo – Le temps s’annonce au beau fixe dans les 24 heures à venir. Le ciel sera partiellement couvert, surtout vers le soir quand des orages pourraient toucher l’ouest et le nord-ouest du pays. Le vent soufflera plutôt fort sur les montagnes et sur le sud-ouest du pays. Les maxima iront de 22 à 32 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 12.08.2016

    A la Une de la presse roumaine 12.08.2016

    La Roumanie décroche sa première médaille d’or aux JO de Rio, mais l’exploit e l’équipe féminine d’épée se voit voler la vedette, dans les journaux roumains, par la controverse autour du reportage de la chaîne britannique Sky News sur un supposé trafic illégal d’armes en Roumanie. Alors que l’enquête progresse, certains journalistes roumains croient que Bucarest a une réaction démesurée qui pourrait s’avérer « un précédent dangereux » pour la liberté d’expression, tandis que d’autres pensent que la Roumanie est prise pour cible dans une “guerre informationnelle hybride” et estiment avoir identifié la vulnérabilité principale du pays.


  • A la une de la presse roumaine – 25.02.2015

    A la une de la presse roumaine – 25.02.2015

    Plusieurs sujets font débat ce mercredi dans la presse roumaine : pourquoi la Roumanie ne peut pas passer à l’euro en 2019 et la procureure en chef de la Roumanie, Laura Codruta Kovesi, lance un appel à la confiscation des fortunes des grands corrompus. Finalement deux baromètres tentent de savoir qui est le plus mauvais voisin de la Roumanie et si nos concitoyens préfèrent plutôt la liberté ou la sécurité.


  • L’année 1989 en Bessarabie

    L’année 1989 en Bessarabie

    Comme tous les autres Roumains, ceux de Bessarabie célèbrent le quart de siècle écoulé depuis la chute du communisme et la fin de la politique de russification, qui a entraîné une violation des droits nationaux les plus élémentaires. Bref retour sur l’année 1989 en Bessarabie, soit en République soviétique moldave, avec l’historien Sergiu Musteaţă, professeur à l’Université d’Etat de Chişinău. « Entre 1985 et 1989, les choses ont commencé à changer en République socialiste soviétique moldave aussi. Ce qui est intéressant, c’est que les premières revendications formulées à Chişinău n’étaient pas d’ordre économique et social, mais elles visaient la langue autorisée et l’alphabet imposé — celui cyrillique. Et évidemment, « liberté » était le mot le plus important, qui se retrouvait sur toutes les lèvres. En regardant attentivement des photos remontant à cette époque, on constate que les gens portaient des pancartes sur lesquelles était écrit le mot « liberté ». C’est ce qui les intéressait le plus. Les gens voulaient discuter, ils voulaient entendre dire la vérité. Et ce qui était le plus humiliant pour eux, c’est qu’ils ne pouvaient pas parler ouvertement ni écrire dans leur langue maternelle : le roumain. C’est pourquoi les premières revendications de Chişinău furent liées à la langue et à l’alphabet et le mouvement militant pour ce droit d’utiliser leur langue maternelle et l’alphabet latin ont marqué toute l’année ’89. Dès janvier 1989, suite à des débats entamés en 1988 au sein de l’Union des écrivains, les gens ont commencé à unir leurs forces en faveur de la langue roumaine même si le Comité central du Parti Communiste de l’Union Soviétique posait des entraves, tâchant de critiquer et d’interdire certains rassemblements publics, qualifiés de provocations. Pourtant, les gens continuaient à se rassembler, de plus en plus nombreux, de sorte qu’à l’été 1989, ils étaient déjà plusieurs dizaines de milliers. »



    Comme toutes les autres capitales des républiques de l’URSS, Chişinău était en ébullition sous l’impact de la perestroïka et de la glasnost promues par le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Les revendications des nations opprimées de l’URSS étaient les mêmes. Selon Sergiu Musteaţă, c’est la Grande assemblée nationale tenue à Chişinău le 27 août 1989 qui a vraiment déclenché les changements en Bessarabie, soit en République soviétique moldave.« Le 31 août 1989 était approuvée la loi sur l’utilisation de la langue roumaine et le retour à l’alphabet latin. Au cours de cette année-là, les écrivains avaient demandé l’annulation de la décision du pouvoir soviétique d’introduire l’alphabet cyrillique. Ils ont contesté les règlements qui empêchaient une bonne connaissance de la langue roumaine ou la corrompait. C’est ainsi que les élections pour le Soviet suprême de l’URSS ont amené au premier plan une nouvelle élite, des hommes de culture, notamment des écrivains, qui ont formé une équipe participant, au nom de la Moldova, aux réunions du Soviet Suprême de Moscou. En 1989, ils ont eu l’immense courage de dire que le pacte conclu entre Hitler et Staline était un pacte contre l’humanité. Ils ont demandé au parlement soviétique la création d’une commission chargée d’examiner l’impact de cet acte politique. Pour la première fois, le quotidien « Littérature et Art » publiait à Chişinău l’accord additionnel secret que Moscou souhaitait maintenir comme tel. Pendant longtemps, on a même cru que c’était un mythe. C’est à ce moment-là que fut publié pour la première fois ce pacte de partage du monde. »



    La liberté triomphait à Chişinău, comme elle allait triompher à Vilnius, Riga, Tallinn, Kiev et dans d’autres républiques ex-soviétiques. Sergiu Musteaţă.« Ce qui est arrivé à Chişinău a stimulé le mouvement général de libération nationale. En 1987, on parlait encore de ces choses-là avec crainte, en 1988 commençait la publication du pacte germano-soviétique pour qu’en 1989, la liberté d’expression et les réunions s’affirment vigoureusement. Pour la première fois en 1989, les gens ont commencé à porter le drapeau tricolore — soit le drapeau roumain — aux manifestations publiques et à affirmer que le tricolore était leur vrai drapeau. Et c’est toujours en 1989, vers la fin de l’année, que fut lancée, pour la première fois, l’idée d’une union de la Bessarabie avec la Roumanie, alors que le pacte conclu entre Hitler et Staline en 1939 était condamné. Les revendications culturelles et historiques ouvrirent le chemin aux revendications sociales et économiques : indépendance économique et gestion autonome, qui ont amené le pays à la déclaration de souveraineté de la république et, en 1991, à la déclaration d’indépendance. »



    On peut dire qu’en 1989, les Roumains de Bessarabie se sont retrouvés eux-mêmes. Sergiu Musteaţă se rappelle : « En 1989, j’étais étudiant en première année à la faculté d’histoire et je me rappelle avoir participé à beaucoup de manifestations. Le 7 novembre, jour où l’on organisait, chaque année, un défilé militaire pour fêter la révolution bolchevique, pour la première fois, à Chişinău les gens ont eu le courage de se mettre devant les chars pour les arrêter. A partir de ce jour-là, les chars ne défilèrent plus sur la grande place de la ville. Les gens distribuaient des fleurs et bien que les soldats aient été d’ethnies différentes, ils n’ont pas riposté. Ils se sont arrêtés, ont embrassé les passants et reçu les fleurs qu’ils leur offraient. Pour la première fois, la direction du Parti communiste a quitté la tribune. C’était le signe que la société était en train de changer, qu’elle souhaitait d’autres dirigeants, qu’elle voulait autre chose. Ce fut le signe que le régime totalitaire, qui faisait vivre des millions de personnes dans la peur, avait fait faillite. »



    En Bessarabie, le passage à la démocratie a été plus calme qu’en Roumanie. Pourtant, son passé, beaucoup plus traumatisant, lui a offert cette compensation longuement attendue : la liberté. (trad. Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine 22.08.2014

    A la Une de la presse roumaine 22.08.2014

    Parmi le nombre impressionnant de faits divers qui remplissent les journaux en ligne en ce début de week-end, deux sujets roumains sont traités par toutes les rédactions : la mise en liberté conditionnelle de l’ancien premier ministre social-démocrate Adrian Nastase et la victoire inattendue obtenue en déplacement par l’équipe roumaine de football Astra Giurgiu devant le club français L’Olympique Lyonnais. L’actualité internationale fournit deux autres sujets : l’entrée non autorisée en Ukraine du convoi humanitaire russe et l’impact de l’assassinat du journaliste américain par les djihadistes de l’EIIL.


  • 2013, année sombre pour la liberté de la presse

    2013, année sombre pour la liberté de la presse

    Un rapport de l’ONG Freedom House récemment rendu public indique que 44% de la population mondiale vit dans des régions où la presse n’est pas libre, et 42% dans d’autres où les médias sont partiellement libres. «Nous assistons à un recul général de la liberté de la presse, avec des gouvernements et des acteurs privés qui attaquent les journalistes ou imposent des restrictions à leur accès aux événements, soit par la censure des contenus, soit par leur licenciement pour des raisons politiques »; c’est le signal d’alarme de Freedom House.



    Le document fait valoir qu’une bonne partie de la presse continue d’être utilisée par les patrons comme arme en vue d’obtenir des avantages politiques et économiques. La meilleure situation du point de vue liberté de la presse est à retrouver aux Pays Bas, en Norvège et en Suède, alors que les dernières places du classement réalisé par Freedom House sont occupées par le Turkménistan, l’Ouzbékistan et la Corée du Nord. Parmi les pays dont la presse n’est pas libre l’on compte la Chine, et parmi ceux où elle est partiellement libre, l’Inde, les deux pris ensemble représentant à eux seuls plus d’un tiers de la population mondiale. En Russie non plus, la presse n’est pas libre, et Freedom House a accordé une note moindre aux Etats Unis, par rapport à 2012, à cause du fait que les journalistes ont fourni des informations limitées et ont fait l’objet d’enquêtes pénales. 71 journalistes ont été tués, plus de 800 — arrêtés — et plus de 2000 ont été agressés l’année dernière au niveau mondial — c’est le signal d’alarme tiré par les organismes internationaux de profil à l’occasion de la Journée mondiale de la Liberté de la presse.



    Les représentants de la Commission européenne, organisme qui a lancé cette année quatre projets spéciaux pour soutenir la liberté de la presse, ont discuté le classement de Freedom House, et selon le porte-parole du commissaire pour l’agenda numérique, Ryan Heath: « Nous sommes fiers que l’Europe compte l’un des pays les plus libres du monde en matière de liberté de la presse et nous avons affirmé à maintes reprises que nous ferions tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir la liberté de la presse. C’est pourtant inquiétant lorsque des organisations indépendantes établissent le fait que certains Etats européens ne disposent pas encore des normes que nous voudrions tous voir mettre en œuvre. L’Union européenne a des pouvoirs limités en la matière parce que ce n’est pas seulement une question de lois, c’est aussi une question de culture et de professionnalisme de la communauté journalistique ».



    En Roumanie, pays situé par Freedom House vers la moitié du classement dans la catégorie des pays à la presse partiellement libre, l’ONG Active Watch a également rendu public un rapport FreeEx sur la liberté de la presse. Le président de l’organisation, Mircea Toma, se penche sur les problèmes les plus graves auxquels se confrontent les médias roumains: « Les patrons des institutions médiatiques imposent leur propre agenda politique et économique aux médias qu’ils dirigent. Du coup, la presse véhicule des informations qui manipulent et qui déclenchent différentes attitudes en faveur de petits profiteurs. La meilleure façon de contrecarrer la manipulation médiatique, c’est de consulter différents produits médias provenant de différents groupes médiatiques. Une fois devant trois ou quatre informations qui se contredisent, une question nous vient à l’esprit: est-ce que la vérité est là où faut-il faire encore des fouilles pour la dénicher? »



    Selon le rapport FreeEx, « les institutions médiatiques de Roumanie sont politiquement contrôlées et fortement touchées par les conflits d’intérêts, ce qui porte atteinte à l’objectivité et à la liberté de la presse ». Une situation nouvellement présentée en 2013 par la presse concerne les clubs de football dont les dirigeants ont imposé aux médias une couverture favorable. Par ailleurs, plusieurs médias se servent abusivement du droit à la libre expression afin d’intimider d’autres personnes, magistrats, groupes sociaux ou politiques.



    Le coordinateur du projet FreeEx, Razvan Martin, fait état de la presse actuelle de Roumanie: « Extrêmement divisée, incapable d’assumer des valeurs et des normes professionnelles, incapable de lutter pour défendre ses droits et en perte de crédibilité, telle est la presse roumaine. Le statut du journaliste par rapport au patronat est très vulnérable, ce qui porte sérieusement atteinte à ses droits, notamment à celui à la libre expression ».



    Dans son message à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’ONU a appelé les journalistes à faire leur métier sans contrainte aucune et en toute sécurité… (trad. : Ligia Mihaescu, Ioana Stancescu)


  • A la Une de la presse roumaine du 13.01.2014

    A la Une de la presse roumaine du 13.01.2014

    Plusieurs sujets font débat ce lundi dans la presse bucarestoise en ligne. Parmi eux – la visite en Roumanie de l’adjointe au secrétaire dÉtat américain, Victoria Nuland, la liberté de la presse, le patrimoine architectural et les enjeux immobiliers ou encore la corruption à lécole.


  • Une invasion qui n’en est pas une

    Une invasion qui n’en est pas une

    “La libre circulation des personnes dans tous les pays de l’UE” et “l’ouverture du marché de l’emploi” sont deux concepts différents. Bien que libres de voyager sur l’ensemble de l’espace communautaire depuis l’adhésion de leur pays à l’UE, en 2007, les Roumains souhaitant travailler ailleurs se sont jusqu’ici heurtés aux restrictions qui leur étaient imposées sur plusieurs marchés européens de l’emploi. Le plus souvent, ils se voyaient obliger de détenir des permis de séjour ou de travail afin de trouver un job, d’habitude dans un domaine en difficulté de recrutement.



    Or, depuis le 1 janvier dernier, la Commission Européenne a décidé la levée de ces dispositions contraignantes ce qui a entraîné des réactions de la part aussi bien d’une partie des médias européens que des responsables politiques. Dans certains pays, l’on craignait une véritable invasion des travailleurs roumains, qui pour l’instant, n’a pas eu lieu. Une réalité qui a poussé les journaux britanniques à s’amuser sur le débarquement au Royaume Uni du seul Roumain qui a envahi Londres au premier jour de la nouvelle année.



    A son tour, Bruxelles hausse des épaules et affirme ne détenir aucune information de la part des pays les plus craintifs tels le Royaume Uni et l’Allemagne sur un possible afflux des Roumains et Bulgares. Aux dires de Jonathan Todd, porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires sociales, nombre de Roumains s’étaient déjà installés dans d’autres pays membres, bien avant la levée totale des restrictions. D’où la possibilité que la plupart des ceux désireux à s’intégrer sur d’autres marchés du travail l’aient déjà fait.



    Bien qu’elle parle de plusieurs problèmes qui pourraient apparaître au niveau local tels un déficit d’infrastructure, un nombre insuffisant de places dans les écoles ou un budget de la sécurité sociale insuffisant, la Commission européenne affirme pourtant que l’actuel exercice budgétaire a prévu les fonds nécessaires à solutionner toutes ces questions. Jonathan Todd : « La Commission pourrait appuyer l’inclusion sur le marché du travail à travers le Fond social européen, qui a débloqué à cette fin une dizaine de milliards d’euros. A présent, les Etats membres sont invités à utiliser au moins 20% des fonds structurels qu’ils se voient allouer pour la mise en place des politiques d’insertion».



    L’expert économique, Constantin Rudnitchi, affirme que les problèmes surgissent au moment où les ressortissants étrangers profitent illégalement des aides sociales. Pourtant, on ne saurait ignorer qu’à long terme, les bénéfices offerts aux pays d’accueil seraient supérieurs aux coûts impliqués. « Il est évident qu’à long terme, une force de travail venue d’ailleurs et contribuant au budget de la Sécu ne fait qu’appuyer le pays en question et sa population à payer les pensions de retraite d’ici dix ou vingt ans, à renforcer le système sanitaire et à préserver un certain niveau de vie ».



    En attendant, la Commission Européenne ne fait que répéter haut et fort que la libre circulation des personnes et des travailleurs figure parmi les droits fondamentaux garantis aux citoyens de l’Union, tout en rappelant que la période de restriction mise en place pour la Roumanie et la Bulgarie a pris définitivement fin le 1 janvier 2014. (trad. : Ioana Stancescu)

  • Perception publique de la révolution roumaine

    Perception publique de la révolution roumaine

    Les « terroristes » de la Révolution roumaine de décembre 1989 ont hanté nos esprits, l’implication des services secrets étrangers dans ces événements nous a déçu. Beaucoup plus qu’une simple obsession, les terroristes — une sorte de francs tireurs de la révolution — ont été une véritable névrose qui a marqué profondément la perception publique du plus important moment de l’histoire récente de la Roumanie. Les victimes du soulèvement anticommuniste, les changements malaisés et les attentes trompées ont déterminé les gens à regarder la Révolution roumaine avec un certain regret et même avec dédain. Les sentiments négatifs vis-à-vis de la révolution se sont amplifié à mesure que le problème des terroristes et du rôle joué par les services secrets étrangers est devenu de plus en plus opaque, avec le temps.



    Qui ont été les terroristes? Au micro de RRI pour répondre à cette question, l’historien Adrian Cioroianu, de la Faculté d’Histoire de l’Université de Bucarest : « C’est une idée que beaucoup d’entre nous ont acceptée, à l’époque. Ce que l’on désigne aujourd’hui par le terme de « terroriste » à propos des événements de décembre ’89, pouvait appartenir à des troupes de mercenaires venus de pays plus ou moins arabes, cela pouvaient être les fameux « touristes » soviétiques dont on a déjà parlé. Ce que nous savons avec un certain degré de certitude, dans l’histoire, c’est qu’une bonne partie de ceux qui ont tiré jusqu’au 25 décembre et, de manière sporadique, même après cette date pouvaient être des membres de la Securitate — donc de la police politique — restés fidèles à Ceauşescu. Certes, en acceptant la théorie de la conspiration, on peut spéculer et dire que tout a été une immense mise en scène dans le seul but de donner l’impression d’une révolution. C’est une interprétation dont j’ai peur et je ne voudrais pas la voir se vérifier après des années. Ce serait du cynisme pur, car ces tirs d’armes à feu ont fait des victimes. »



    Les Roumains attendent des historiens une réponse claire au sujet des terroristes. Pourtant, leurs explications prudentes n’ont pas la même force de conviction que la théorie de la conspiration. Selon Adrian Cioroianu, ce sont là les difficultés auxquelles se heurte tout historien : « Nous ne disposons pas encore de témoignages véridiques de la part des personnes qui ont géré la situation à l’époque et le rôle de l’historien est ingrat. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de recueillir des témoignages, pourtant leur crédibilité est douteuse. Pendant ces journées de choc et de chaos, il est difficile de distinguer entre le vrai et le faux. L’historien est condamné à chercher la vérité, or, la vérité est pratiquement impossible à trouver dans le chaos d’une telle période si ceux qui ont géré la situation n’apportent pas leur part de vérité. Des vétérans des services de renseignement, ceux qui ont perdu la bataille en décembre ’89, parlent d’un complot qui aurait été préparé — selon certains — en Union Soviétique. Tant qu’on ne dispose pas d’une base documentaire minimale, on ne peut faire que des spéculations. »



    Dans l’histoire des révolutions on a toujours parlé d’éléments contre-révolutionnaires qui se seraient opposé à la vague novatrice. La présence des terroristes dans la révolte de ‘89 a fait d’elle une révolution considérée comme atypique. Adrian Cioroianu : « Je ne pense pas que la Révolution roumaine ait été atypique. Elle est différente de ce qui s’est passé dans le reste de l’Europe de l’Est, si fait une comparaison avec la Tchécoslovaquie, la Hongrie ou l’ancienne RDA. Nous devons accepter que l’existence d’un régime communiste national — ce qui n’a pas été le cas en Hongrie, en Pologne ou en Tchécoslovaquie — nous condamnait d’avance à une telle division des forces : des gens qui complotent contre Ceauşescu et des gens qui le défendent. En posant aujourd’hui un regard beaucoup plus limpide sur ces événements, nous nous rendons compte que nous aurions dû nous attendre à cette polarisation, à cette séparation en deux camps en conflit. Je voudrais seulement faire un rapprochement avec l’ex-Yougoslavie, pays où régnait aussi un communisme national. Et nous savons tous combien la séparation d’avec le régime de Miloşvici a été longue. Le communisme national crée toujours de tels problèmes et mène à des conflits intérieurs. »



    Y a-t-il des chances que les Roumains aboutissent à une perception juste de la révolution de décembre ’89 et de sa valeur ? Adrian Cioroianu pense que oui : « Je suis persuadé que de plus en plus de Roumains arriveront à la conclusion de bon sens que, du moins par ses conséquences, cette explosion de forces de décembre ’89 a été une révolution. Certes, nous l’avons appelée de différentes façons ; pour être neutres, nous préférons parler des « événements de décembre » justement pour éviter de trouver et d’utiliser un nom générique. Je pense que nous devrions l’appeler révolution, car ses conséquences sont celles d’une révolution, quelles qu’aient été les intentions de ceux à avoir conçu et préparé — ou non — le putsch contre Ceauşescu.



    Nous pourrions discuter, à l’avenir, de l’implication de nos voisins. Normalement, dans toute histoire de ce genre, lorsque des événements d’une telle ampleurs ont lieu dans un pays, les services secrets des pays voisins sont en alerte. Et il ne faut pas s’imaginer que les services secrets soviétiques, ceux de la Yougoslavie ou de la Hongrie n’ont pas été attentifs à ce qui se passait en Roumanie. Evidemment, être attentif est une chose et s’impliquer en est une autre. Pourtant, il n’est pas encore très clair pour nous dans quelle mesure l’Union Soviétique a été impliquée dans la révolution roumaine. Pourtant, moi, je suis persuadé que le temps guérit tout, même dans l’histoire. »



    La révolution roumaine de décembre ’89 a réinstauré la liberté et la démocratie après 45 ans de communisme. Or les mécontentements de chaque Roumain par rapport à ce qui s’ensuivit sont vraiment insignifiantes par rapport à la vie sous la tyrannie communiste. (trad. : Dominique)