Tag: liberté d’expression

  • La censure, ses formes et son histoire (II)

    La censure, ses formes et son histoire (II)

    Cette semaine, suite de notre dicussion sur la censure avec notre invité Jean-Yves Mollier, historien et professeur émérite à l’Université de Versailles. Après nous être penchés sur les formes anciennes de censure, nous allons analyser ses formes plus actuelles, plus douces et insidieuses qui peuvent venir de différentes formes de pouvoir : des forces économiques à la société civile.



  • 20.04.2021

    20.04.2021


    Coronavirus – La Roumanie fait état mardi de 2.900 nouveaux cas de contamination
    au nouveau coronavirus sur 36.000 tests effectués dans le pays. Le nombre de
    malades hospitalisés est en baisse, mais le nombre de décès reste élevé :
    237 personnes dans les dernières 24 heures, un record depuis le début de la
    pandémie. Les autorités annoncent que les unités de vaccination mobiles vont
    bientôt devenir opérationnelles. Elles sont destinées à la vaccination des
    habitants des zones rurales, sur la base des listes constituées par les
    mairies. Par ailleurs, l’hôpital mobile de Leţcani, à proximité de Iaşi, dans l’est du
    pays, sera évalué pour une possible réouverture. L’unité de soin avait été
    fermée à la mi-janvier, alors que le Corps de contrôle du ministère de la Santé
    avait signalé de nombreuses irrégularités. Le 19 mars, le propriétaire de l’hôpital,
    l’Association de développement intercommunautaire Euronest, avait reçu un délai
    d’un mois pour résoudre les problèmes signalés. A présent, ils estiment l’unité
    mobile entièrement fonctionnelle. Elle pourrait accueillir en tout 104 malades
    de Covid-19, dont 48 en soins intensifs.




    Politique
    – Les leaders de la coalition de centre-droit au
    pouvoir en Roumanie reprennent les négociations, en essayant de résoudre la
    crise politique engendrée par la destitution la semaine dernière du ministre de
    la Santé Vlad Voiculescu. Leur première réunion a eu lieu hier soir, a duré
    quatre heures et n’a eu aucune issue. Les leaders de l’Union sauvez la
    Roumanie-PLUS restent campés sur leur position : ils ne veulent plus le libéral
    Florin Cîţu en tant que premier ministre. De l’autre côté, les libéraux et les
    membres du l’Union démocrate magyare de Roumanie s’opposent fortement à la
    destitution de Florin Cîţu. Rappelons que mercredi dernier, M. Cîţu a démis Vlad Voiculescu
    de ses fonctions de ministre de la Santé. Vendredi, lors d’une conférence de
    presse, Vlad Voiculescu a formulé des accusations graves à l’encontre du
    premier ministre, notamment concernant l’incapacité au niveau central et local à gérer la pandémie.




    Diplomatie
    – Le président roumain Klaus Iohannis reçoit aujourd’hui
    la présidente moldave Maia Sandu. La rencontre n’a pas été annoncée
    précédemment et ni la présidence roumaine, ni celle de la République de Moldova
    n’ont rendu publics les sujets de discussion des deux chefs d’Etat. Maia Sandu était
    à Strasbourg hier pour le lancement du Plan d’action du Conseil de l’Europe
    pour la République de Moldova 2021-2024. Rappelons que la Cour
    Constitutionnelle de Chişinău vient de donner son feu vert pour l’organisation des élections
    législatives anticipées souhaitées par Maia Sandu.






    Presse – Le journalisme, « le principal vaccin contre le virus de
    la désinformation », est « totalement ou partiellement bloqué »
    dans plus de 130 pays – note Reporters sans frontières dans son Classement
    mondial de la liberté de la presse 2021. Jamais la zone blanche de la carte de
    la liberté de la presse, qui indique une situation d’exercice du journalisme très
    satisfaisante, n’a été aussi réduite depuis 2013. Le travail des journalistes est
    gravement entravé dans 73 des 180 Etats du classement et restreint dans 59
    autres, soit au total 73 % des pays évalués. La Chine se retrouve à nouveau en
    bas du classement, avant le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Erythrée. Seuls
    12 pays sur 180 peuvent encore se targuer d’offrir un environnement favorable à
    l’information. La Norvège est classée au premier rang, pour la cinquième année
    consécutive, devant la Finlande et la Suède, qui retrouve sa place de
    troisième, perdue l’année dernière au profit du Danemark. Malgré le fait que l’Europe
    reste la région la plus sûre, les agressions contre les journalistes et les
    interpellations abusives se sont notamment multipliées en Allemagne (13e), en
    France (34e), en Italie (41e), en Pologne (64e), en Grèce (70e), en Serbie
    (93e) et en Bulgarie (112e). La Roumanie occupe la 48e place dans le Classement
    de Reporters sans frontières, qui note sur notre pays que « la vision qu’a
    le pouvoir du journalisme et de la liberté d’expression encourage la censure et
    l’autocensure. Durant la crise sanitaire liée à la pandémie, indique
    encore le rapport de l’ONG, l’opacité et la mauvaise communication entre les
    fonctionnaires d’État et les médias ont affecté à la fois le libre accès à
    l’information et la crédibilité des médias. »




    Immigration
    – Les recherches des procureurs roumains sont en cours
    pour essayer d’identifier les personnes ayant poignardé deux citoyens afghans
    lundi soir, dont un est décédé. L’agression a eu lieu près de la Gare de Nord
    de Timişoara,
    dans l’ouest du pays. Des sources judiciaires parlent d’une altercation entre deux
    groupes d’immigrants afghans. La plus grande ville de l’ouest de la Roumanie, Timişoara est placée sur
    la soi-disant route de l’immigration clandestine du Moyen Orient, d’Asie et d’Afrique. De nombreux migrants arrivent en Roumanie depuis
    la Serbie, en route vers les pays de l’Europe de l’Ouest.






    Football
    – La Roumanie va accueillir l’édition 2025 du Championnat
    d’Europe de football des moins de 19 ans – annonce la Fédération
    roumaine de football, faisant écho à une décision du Comité
    exécutif de l’UEFA. La compétition devait avoir lieu en Roumanie cette année,
    entre le 30 juin et le 13 juillet, mais a été annulée par l’UEFA en raison de
    la pandémie de Covid-19. La Roumanie a déjà accueilli l’Euro de foot des moins
    de 19 ans en 2011.






    Hier, douze grands clubs européens de football ont annoncé la création d’une
    nouvelle compétition – la Super Ligue, concurrente de la Ligue des champions. Parmi
    les douze clubs comptent Liverpool, Manchester City, Barcelone, Real
    Madrid, Juventus ou encore Inter Milan. Gary Neville, l’ancien joueur de l’équipe
    d’Angleterre et de Manchester United, a qualifié la démarche comme de la pure
    cupidité. Aux dires du président de l’UEFA Aleksander Ceferin, les footballeurs
    qui jouent pour les clubs à l’origine de cette démarche se verront exclure des
    compétitions internationales tels la Coupe du Monde ou le Championnat d’Europe
    où ils ne pourront plus représenter leurs équipes nationales. Cette « Super
    Ligue » a également été critiquée par le président français Emmanuel
    Macron et par le premier ministre britannique Boris Johnson.








    Météo – En Roumanie, le temps demeure frisquet, avec un ciel couvert et des
    pluies dans la plupart des régions. Les quantités d’eau dépasseront par
    endroits les 15 litres au m2. Des phénomènes orageux et de la grêle sont attendus,
    ainsi que des précipitations mixtes en altitude. Le vent soufflera fort sur le
    sud-ouest du pays. Les températures maximales iront de 10 à 17 degrés, avec
    12°C à midi dans la capitale, Bucarest.

  • La censure, ses formes et son histoire (I)

    La censure, ses formes et son histoire (I)

    Cette semaine nous allons discuter de censure avec notre invité Jean-Yves Mollier, historien et professeur émérite à l’Université de Versailles. Ensemble, nous allons nous pencher sur l’évolution des formes de censure depuis plusieurs siècles, tel qu’il les a abordées dans son dernier livre : Interdiction de publier ! La Censure d’hier à aujourd’hui.




  • Evolution au 19e siècle : une question de générations ?

    Evolution au 19e siècle : une question de générations ?

    Chez les Roumains, le concept de modernisation fait progressivement son apparition dès 1770, et lon peut le percevoir dans les mémoires que les boyards roumains adressaient aux empires dAutriche et de Russie. En 1821, à la suite de la révolution dirigée par Tudor Vladimirescu, lEmpire ottoman sétait vu contraint dabandonner sa pratique de racoler les futurs dirigeants des Principautés roumaines parmi les aristocrates grecs du quartier de Fanar de Constantinople, à la faveur de grandes familles autochtones. Ce fut là la première victoire de lidée nationale. Dautres, plus éclatantes encore, ne tarderont pas à suivre sous peu.



    Dans la première moitié du 19e siècle, avant lunion de la Moldavie et de la Valachie dans un même Etat – la Roumanie -, lon voit lidée nationale percer, petit à petit, pour gagner les consciences de deux générations successives de lélite roumaine de la première moitié du 19e siècle. La génération des boyards des années 1820 dabord, celle qui ouvre la porte des réformes nationales, et ensuite la génération de la révolution de 1848. Formée dans le respect de la culture orientale, inspirée par le mode de fonctionnement ottoman, la génération de 1820 prenait contact, la première, avec les réformes mises en place par lOccident de lépoque, grâce aux voyageurs et aux informations qui commençaient à pénétrer dans les pays roumains. La génération suivante, celle des années 1840, formée pour la plupart des fils de grandes familles de boyards, envoyés suivre leurs études surtout en France, en Allemagne et en Italie, était, elle, en contact direct avec les réalités et la modernité occidentales. Une fois rentrés, les jeunes « bonjouristes », comme ils se faisaient ironiser par les anciens, étaient décidés à transformer les Principautés roumaines de fond en comble.



    Les historiens qui se sont penchés sur le 19e siècle roumain croient voir les racines des transformations profondes subies par la société roumaine de lépoque dans la rupture consommée entre les générations délites roumaines des années 20 et 40 du 19e siècle. Lhistorien Alin Ciupală, de lUniversité de Bucarest, pense que la révolution de 1821, menée par Tudor Vladimirescu, et le changement du système daccession au trône des pays roumains qui sensuit marquent lavènement de la nouvelle Roumanie. Alin Ciupală :



    « En 1822, lorsque les trônes de Moldavie et de Valachie reviennent dans le giron de grandes familles locales, laristocratie roumaine est loin dêtre unie, tiraillée quelle était entre plusieurs factions. Lon voit, dune part, les grands boyards demeurés fidèles à la Russie et à sa politique dans les Balkans. Une autre faction de la grande aristocratie demeure fidèle à la Sublime Porte et à ses intérêts dans la région. Ensuite, surtout après 1840, lon constate lapparition dune nouvelle génération de boyards, très souvent jeunes, éduqués en Occident, et attachés à développer un nouveau projet politique, qui sera mis en œuvre lors de la révolution de 1848 dabord, puis lors de lUnion des Principautés roumaines et de la modernisation du nouvel Etat roumain, et de la société roumaine dans son ensemble ».



    La liberté dexpression et la suppression de la censure a été le combat commun de ces deux générations de lélite roumaine qui se sont succédées dans la première moitié du 19e siècle. Cela na cependant pas eu le don deffacer leurs différences. Des différences encore plus marquées quant à la position des femmes et des hommes face à la modernité. En effet, les premières savéreront encore plus emballées par le changement de cap vers lOuest que leurs collègues de génération masculins. Alin Ciupală :



    « Dans cette époque de 1848, lon remarque deux types de césures. Regardez les familles, pour constater combien lépoux demeure en général attaché au modèle culturel oriental, alors que la femme embrasse plus volontiers les mœurs, la mode et le mode de vie occidental. Une deuxième rupture, cest celle qui se fait jour entre les générations, et qui devient apparente en 1848, entre la génération des enfants et celle de leurs parents. En effet, les jeunes aristocrates des années 1840, éduqués dans les universités françaises et allemandes, rentrent au pays bien décidés de changer lordre établi. »



    Un domaine que daucuns hésitent à prendre au sérieux, le domaine du frivole par excellence – celui de la mode – rend compte au mieux de lamplitude de ces deux types de ruptures. Aux habits, chaussures et bijoux sajoutent les goûts en matières littéraire et musicale, les jeux à la mode. Tout cela contribue de manière essentielle au changement des mentalités des Roumains. Les sources iconographiques rendent compte le mieux de lévolution des mentalités. Dans les tableaux de lépoque, qui représentent certains boyards avec leurs épouses, lon voit deux mondes qui sopposent. Les hommes sont parés à la mode orientale, alors que leurs femmes brillent de mille feux, habillées suivant la dernière mode parisienne. Alin Ciupală prend pour exemple un monument public, le groupe statuaire de la famille de boyards Golescu, situé à Bucarest, près de la Gare du Nord :



    « Ce groupe statuaire de la famille Golescu reflète à merveille lévolution des mœurs. Lon voit le père, Dinicu Golescu, debout, au milieu, habillé à la mode orientale, mode qui a été introduite dans les Principautés roumaines par les premiers princes fanariotes, au début du 18e siècle. La statue du père est entourée par les bustes de ses fils, qui sont des membres marquants de la révolution de 1848. Et tous les quatre sont habillés à loccidentale, à l« allemande » pour reprendre lappellation utilisée à lépoque. Et ce monument offre à merveille limage de la rupture consommée entre ces deux générations de lélite roumaine, mais également de la transformation de mœurs que connaît la société roumaine de la première moitié du 19e siècle. »



    La Roumanie moderne voyait le jour voici 160 ans. Elle était en bonne partie le résultat de lévolution, en termes de mœurs et de valeurs, quavait opéré lélite roumaine, en lespace de deux générations. Pourtant, les deux générations de boyards furent gagnées dans la même mesure par le sentiment patriotique et le désir de bâtir une Roumanie moderne, forte et unifiée.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • 28.04.2020

    28.04.2020

    Coronavirus
    en Roumanie
    – Les autorités roumaines ont émis une
    nouvelle Ordonnance militaire, la 10e depuis le début de l’état d’urgence
    le 16 mars. Le document prévoit l’assouplissement des restrictions de circulation
    pour les personnes âgées de plus de 65 ans, qui peuvent maintenant sortir de
    chez elles le matin, entre 7h et 11h, et
    le soir, entre 19h et 22h. Auparavant, le seul créneau horaire où leurs sorties
    étaient autorisées était 11h-13h. Le ministre de l’Intérieur
    Marcel Vela, a également annoncé la prolongation jusqu’au 15 mai de la suspension
    des vols commerciaux entre la Roumanie et 13 autres Etats. Par ailleurs, les maternelles,
    écoles et universités ne rouvriront pas avant l’automne. Les cours continueront
    en ligne jusqu’au 12 juin, date de fin de l’année scolaire. Seules les élèves en
    fin de cycle scolaire reprendront les cours brièvement, début juin, afin de
    préparer leurs examens, soit l’équivalent roumain du Brevet et le Baccalauréat. Côté chiffres, l’ont fait état actuellement en
    Roumain de plus de 11.600 infections au Sars-Cov-2, dont 3.400 personnes ont
    guéri et 650 sont décédées. 1.900 ressortissants roumains ont été testés
    positifs à l’étranger, la plupart d’entre eux en Italie, et 87 sont
    décédés.


    Liberté de la presse – L’avocat du peuple en Roumanie, soit l’équivalent du défenseur des
    Droits, exprime son inquiétude par rapport à la restriction à la liberté d’expression
    en Roumanie, après que plusieurs sites internet ont été fermés. Les sites en
    question étaient accusés de disséminer de fausses informations liées à la
    pandémie de coronavirus, informations qui auraient pu semer la panique parmi la
    population. L’avocat du peuple demande des éclaircissements en ce sens au
    Groupe de communication stratégique constitué au sein du gouvernement pour
    gérer la crise Covid-19 et précise que ni le décret d’institution de l’état d’urgence,
    ni celui qui prolonge cette mesure ne citent la liberté d’expression parmi les
    droits dont l’exercice pourrait se retrouver limité durant cette période. La
    fermeture des sites a été décidée par l’Autorité nationale pour la gestion et
    la régulation des communications (ANCOM) sur la base du décret présidentiel
    pour la prolongation de l’état d’urgence et suite à la proposition du Groupe de
    communication stratégique.




    PME – Le site internet imminvest.ro, qui permet de s’inscrire dans le
    programme national de financement des PME, est à nouveau fonctionnel. Le site
    avait été ouvert le 17 avril, mais il s’était bloqué peu après et n’a pas pu
    être accédé jusqu’à présent. IMM Invest est le plus ample programme gouvernemental
    de garantie des prêts bancaires pour les PME. Les inscriptions se dérouleront
    jusqu’à l’épuisement des fonds disponibles, soit 15 milliards de lei (environ 3
    milliards d’euro). 22 banques financeront des prêts ou des lignes de crédit
    pour des investissements de jusqu’à 10 millions de lei (plus de 2 millions d’euros),
    garantis par l’Etat à hauteur de 80%.




    Sécurité au travail – Les emplois roumains sont les plus dangereux de l’Union européenne :
    en 2017, 5,72 accidents mortels pour 100.000 travailleurs on eu lieu en
    Roumanie. C’est plus que le double de la moyenne européenne, qui est de 2,25
    accidents mortels pour 100.000 travailleurs, selon Eurostat. En 2017, au niveau
    de toute l’Union, on a compté 3.912 accidents mortels de travail. Les taux d’incidence
    les plus élevés ont été enregistrés en Roumanie, Bulgarie, Autriche, au Portugal
    et en France, et les plus bas à Malte, aux Pays-Bas, à Chypre et en Estonie.
    Les chiffres ont été publiés à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité
    et de la santé au travail.






    UE – Les ministres européens de l’Intérieur se réunissent aujourd’hui par
    visioconférence avec, évidement, la crise sanitaire actuelle à l’ordre du jour.
    Une priorité est l’amélioration du trafic aux frontières nationales pour
    maintenir le fonctionnement du marché intérieur et la libre circulation des marchandises.
    Les ministres européens essayeront aussi de se coordonner quant à l’assouplissement
    ou à la suppression future des contrôles aux frontières. Par ailleurs, les ministres
    de l’Intérieur débattront sur l’éventuelle utilisation d’applications pour traquer
    les déplacements des personnes, dans le but de prévenir la propagation du
    coronavirus. Enfin, une information est prévue concernant la situation actuelle
    en matière de migration sur le continent européen.




    OTAN – Le ministre roumain des Affaires étrangères Bogdan Aurescu se réunit
    en visioconférence avec ses homologues de Pologne, Jacek Czaputowicz, et de
    Turquie, Mevlut Cavuşoglu. Les trois ministres discuteront des priorités de l’OTAN
    dans le contexte international actuel, y compris des efforts des Alliés pour
    gérer la pandémie de coronavirus. La réunion fait suite à la dernière réunion
    des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’OTAN qui a eu lieu
    le 2 avril. L’échange prévu aujourd’hui se concentrera également sur le
    renforcement des efforts de découragement et de défense de l’Alliance sur les flancs
    Est et Sud du continent européen, ainsi que sur le soutien accordé aux pays
    partenaires. Le format de consultations trilatérales Roumanie-Pologne-Turquie a
    été initié en 2012, à l’initiative de Bucarest.




    Météo – Le temps est instable dans le nord, le centre et les régions de
    montagne de Roumanie, où il pleut. Partout ailleurs, il fait beau, avec des
    maximales entre 15° et 25°. 17° à midi dans la capitale, Bucarest.

  • Franco-Mania 12.03.2015

    Cest une première pour Francomania – le magazine transcontinental est sorti du studio pour être réalisé live, devant un public étudiant. Nous sommes, donc, allés dans les locaux du Lectorat de français de lUniversité de Bucarest. Ce programme est réalisé en partenariat avec Radio Lecto, la station étudiante en français, une partie de léquipe de cette radio et du lectorat étant présente devant lassistance.



    Nous avons choisi un thème dactualité très épineux, qui divise beaucoup la société européenne en général depuis les attentats de Paris, le sept janvier dernier. Deux mois sont passés, presque jour pour jour, la tension a un peu baissé, toutes sortes de nuances se sont fait jour dans les discours. Avec cet éloignement des faits, avec cette mise en perspective, après tout ce qui sest passé, peut-on toujours nous moquer de tout, parler sans entraves de tout? Quen est-il de notre liberté dexpression, droit humain fondamental et pilier de la construction européenne ? En est-elle sortie indemne de cette épreuve? Les jeunes sont les premiers à être appelés à réfléchir sur cette problématique, car ce sont eux qui forgent la société de demain.


  • Attentat contre la liberté d’expression

    Attentat contre la liberté d’expression

    L’attentat perpétré la semaine dernière contre la publication satirique Charlie Hebdo a choqué toute la communauté internationale qui s’est empressée de condamner fermement le massacre de Paris. Soldé par 12 morts, l’attentat contre ce journal, attaqué déjà au cocktail Molotov en 2011, a été suivi d’une autre attaque, soldée par la mort d’une policière, et d’une prise d’otages dans une épicerie cacher de la capitale française.



    Face à cette vague de violence sans précédent en France, les réactions internationales n’ont pas tardé. La première est venue de Grande Bretagne dont le premier ministre, David Cameron, a dénoncé le crime atroce”. Nous sommes aux côtés du peuple français dans ce combat contre le terrorisme et défendons la liberté de la presse. Des valeurs que ces individus ne pourront jamais nous enlever”, a ajouté le responsable britannique. D’ailleurs, près de 4 millions de personnes ont participé dimanche dernier, en France, à une marche républicaine en hommage aux victimes des attentats.



    Dans une interview à Radio Roumanie, le professeur Iulian Fota, ancien conseiller présidentiel chargé de la Sécurité nationale, a examiné les événements de France : « La France n’est pas la seule touchée par cette crise, l’Europe toute entière s’en ressent, car les valeurs attaquées en France sont justement des valeurs partagées par tous les pays du vieux continent. Il se peut que l’on assiste à une nouvelle offensive menée par tous ces éléments extrémistes fondamentalistes contre la civilisation occidentale, notamment européenne. Personnellement, je crois qu’il reste bien des choses à discuter après cette crise qui a frappé non seulement la France, mais l’Europe en général, et dont les conséquences seront bien nombreuses sur tous les plans. Premièrement, on assistera à un sentiment d’insécurité grandissant, qui risque d’alimenter la confusion. Une crise représente aussi bien une menace qu’une opportunité. Une meilleure organisation sociale, un plus de solidarité, une lutte plus efficace contre le terrorisme, un renforcement de la coopération au sein de l’UE. »



    Parlant du massacre de Paris, il faut aussi mentionner le risque que certains leaders mondiaux profitent de ces événements pour repenser la politique mondiale.



    Iulian Fota: « Certains de ces leaders ne souhaitent qu’un remodelage de l’UE. L’idée même de solidarité est remise en question. Il serait donc possible qu’à l’échelle de l’histoire, ces attentas aient des implications profondes sur nous tous et qu’ils nous obligent à faire un effort d’analyse pour une meilleure compréhension des significations. Par ailleurs, il se pourrait que, suite aux événements de Paris, on assiste à une réorganisation de la société, y compris de celle roumaine. »



    Quant aux auteurs des attentats, de l’avis de Iulian Fota, ils seraient des loups solitaires qui agissent suite à des suggestions, des ordres ou même des recommandations d’autres personnes qui partagent la même approche violente, dépourvue de tout sens de l’humanité. Ces personnes illustrent un phénomène plus large, plus complexe et qui s’est concrétisé dans toutes ces attaques successives perpétrées par des éléments islamistes radicaux.



    Iulian Fota: « Pourquoi des loups solitaires? Hé bien, ces dernières années, les dispositifs de sécurité occidentaux sont devenus très performants et aujourd’hui ils sont à même de contrecarrer l’offensive des organisations terroristes. Du coup, conscientes du danger qu’elles encourent, ces organisations ont changé de stratégie et se servent des loups solitaires. La franchise de la violence s’est propagée déjà à travers le monde grâce à toute sorte de chaînes médiatiques ou de sites web spécialisés. Ceux qui souhaitent faire du mal à notre société occidentale et décident d’agir en conséquence, savent très bien que faire. »



    Dans un premier temps, les attentats qui ont secoué la France nous ont tous choqués. Mais, à longue terme, ces attentats seront un test comme tant d’autres auxquels la société occidentale a dû faire face. Pourtant, une chose est certaine, selon Iulian Fota: on a assisté à un crime politique. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 08.01.2015 (mise à jour)

    08.01.2015 (mise à jour)

    Réactions — « La Roumanie condamne fermement le terrorisme et tout acte de violence à l’adresse de la liberté d’expression et des valeurs de la démocratie », c’est le message réitéré par Bucarest suite à l’attaque terroriste de mercredi, à Paris, au siège de la publication Charlie Hebdo. Le président Klaus Iohannis, le premier ministre Victor Ponta et d’autres responsables roumains ont signé jeudi le registre de condoléances ouvert au siège de l’Ambassade de France à Bucarest. Le Service roumain de renseignements a précisé que, pour le moment, il n’y avait pas d’indices sur la préparation d’attentats terroristes en Roumanie et qu’élever le niveau d’alerte ne s’imposait pas ; il reste donc au même niveau, celui de précaution. La communauté internationale a durement condamné la tuerie de Paris, le niveau d’alerte antiterroriste ayant été élevé dans plusieurs pays de l’Occident.



    Défense — Le ministre roumain de l’Intérieur, Gabriel Oprea, a convoqué pour vendredi une séance commune du Groupe Interministériel Stratégique de la lutte contre la macro — criminalité et du Comité pour les situations spéciales d’urgence. Selon un communiqué du ministère des Affaires Intérieures de Bucarest, cette décision a été prise en raison de la dynamique de la situation de sécurité au niveau de l’UE et des zones à intérêt stratégique pour la Roumanie. A l’agenda des pourparlers notamment: les mesures nécessaires pour renforcer la capacité opérationnelle du système national intégré de réaction en situations spéciales d’urgence dans le but de prévenir et de lutter contre le terrorisme et la criminalité de grande envergure.



    FMI – La Roumanie peut négocier avec le FMI un accord similaire à celui conclu par la Pologne, à savoir une ligne de crédit flexible, ou bien elle pourrait ne plus conclure de contrat. C’est ce qu’a déclaré le premier ministre Victor Ponta lors d’une conférence au ministère des Finances. Selon le chef du gouverment de Bucarest, une décision en ce sens sera prise après la fin, au mois de septembre, de l’actuel accord de type préventif. C’est le 10e accord conclu par la Roumanie avec le FMI ces 23 dernières années et le 3e demandé par Bucarest depuis le déclenchement de la crise financière, en 2009. La ligne de crédit flexible est un instrument créé par le FMI en 2009 au bénéfice des pays ayant de bonnes performances économiques.



    Météo — Du mauvais temps, de la neige et du verglas — c’est ce qu’annoncent les météorologues pour vendredi et samedi partout en Roumanie. Les températures augmenteront légèrement, toutefois il fera toujours très froid notamment dans le centre et l’est du pays, avec moins 25 degrés dans la nuits dans les dépressions. Il y aura des précipitations mixtes qui favoriseront la formation du verglas dans le nord-ouest, le centre et le nord. Dans les montagnes on attend de la neige, abondante par endroits, alors que le vent pourrait atteindre les 70 — 80 km/h. Les températures maximales iront de moins 5 à 7 degrés.