Tag: Ligia Mihaiescu

  • A la Une de la presse roumaine du 05.03.2013

    A la Une de la presse roumaine du 05.03.2013


    A la Une d’Evenimentul zilei, le président de la République, Traian Băsescu, estime que « l’élimination des corrompus n’est pas un trop grand sacrifice pour l’entrée dans Schengen ». Dans les pages intérieures, l’article se poursuit : « L’USL (au pouvoir) rate la cible Schengen et blâme l’Europe ». La Roumanie renonce à demander un vote pour son admission à Schengen, et hausse le ton à l’adresse des partenaires européens, lit-on dans le journal cité. Pour mémoire, parmi d’autres prises de position à la tête de l’USL, le ministre roumain de l’Intérieur a déclaré que son homologue allemand « avait perdu l’occasion de se taire », propos repris par Adevărul.


    L’attitude des gouvernants roumains est considérée comme « un bluff diplomatique dans la tentative de transformer une situation défavorable en victoire », dans România liberă. « Il est clair, je pense, avec chaque nouveau pas de la gouvernance actuelle, que les limites du comportement décent et pro-européen sont dépassées une à une », opine une autre voix dans Evenimentul zilei. Oui, mais c’est une attitude que l’électorat de l’USL crédite, c’est la conclusion de l’éditorial de România liberă. Evenimentul zilei croit même savoir que sept Etats pourraient être contre la Roumanie si un vote sur l’admission de la Roumanie était organisé.


    La non adhésion à l’espace de libre circulation a un prix, et les compagnies roumaines en sont victimes. Pour Deutsche Welle, les dirigeants roumains sont soit « incompétents », soit ils « veulent muter le pays dans les bras ouverts de la Russie ». Evenimentul zilei est aujourd’hui le quotidien qui consacre le plus de colonnes à ce sujet. Le même qui inspire l’article intitulé « Peut-on vivre sans Schengen ? Oui. Mais également sans l’USL ! », le commentaire, c’est que la Roumanie renonce non pas à Schengen, mais aux efforts d’y être admise, parce que les Roumains ont satisfait à tous les critères.


    Dans ces circonstances, le président Băsescu demande au premier ministre, d’une part, de « sacrifier les corrompus (présents au gouvernement) pour Schengen » (dans Adevărul) et d’obtenir un nouveau délai pour que ce problème soit discuté — en septembre ou en décembre — dans Evenimentul zilei.


    « La Roumanie ne veut pas de vote sur Schengen »titre Jurnalul naţional, qui tient Traian Băsescu pour « l’unique responsable » de toute la situation, comme l’affirmait le porte-parole du PSD (au pouvoir). Cet article fait face à un autre, sur la même page : « Qu’est-ce que Băsescu a obtenu, pour son pays, de Merkel ? ». La conclusion, c’est que : « il existe un chef d’Etat européen, un seul, qui ne veut pas que nous entrions dans Schengen. Son nom est Traian Băsescu », lit-on dans Jurnalul naţional, favorable au pouvoir.


    Pourquoi l’alliance au pouvoir renoncerait-elle à Schengen ? La réponse est dans l’édito de România liberă, sous la forme d’une question : « y a-t-il un autre enjeu pour les Roumains après l’intégration à 100% dans l’espace de l’UE ? (…) La triste vérité, c’est que, cinq années après l’intégration, les Roumains sont, en réalité, loin de l’Union européenne, et ce de manière inquiétante ».

  • Michel Beine (Belgique) – les coûts des fournitures pour un étudiant

    Michel Beine (Belgique) – les coûts des fournitures pour un étudiant


    La rentrée à l’université dépend beaucoup du profil de la faculté suivie. D’abord, il faut voir si les études sont payantes ou pas. Admettons qu’elles sont payantes. Vu l’autonomie universitaire, les tarifs ne sont pas identiques pour les mêmes études dans deux centres universitaires différents.






    Ainsi, étudier la Chirurgie dentaire est moins cher à l’Université de médecine et de pharmacie de Timişoara (près de 1000 euros) qu’à celle de Bucarest (1500 euros). La médecine est en fait une faculté qui est loin d’être bon marché, c’est peut-être même la plus chère en Roumanie. Compter d’abord le prix de l’équipement : blouse blanche obligatoire pour pouvoir participer aux cours — environ 10 euros.






    Les livres sont, bien entendu, payants. Un atlas d’anatomie coûte près d’une centaine d’euros. A cela s’ajoute le prix de différents autres livres ; certains professeurs qui en ont écrit les ont postés sur Internet, mais ce ne sont pas les plus nombreux… Les cahiers et instruments pour écrire ne coûtent pas beaucoup, mais comme partout, cela dépend de la marque choisie. Au moins 150 euros la rentrée, sans compter les vêtements et chaussures. Il y a ensuite le Bal des bleus… (Ligia Mihaiescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 23.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 23.01.2013


    Comme c’est l’hiver — et différentes maladies de saison font des ravages — il est bien d’accroître son immunité. Un conseil qu’une catégorie de Roumains a suivi à la lettre près. Résultat constaté par Evenimentul zilei : « Les parlementaires ont pris pour eux de la super-immunité et la liberté de tirer au flanc ». « A la hâte et dans le plus grand secret, la nouvelle majorité de l’Union sociale libérale (USL) a apporté des modifications scandaleuses au statut des députés et sénateurs», ajoute le journal cité. Ils se sont assuré des sanctions pour la forme en cas de conflits d’intérêts et ont promu le tir au flanc au rang de politique officielle, estime encore Evenimentul zilei.


    Tout le monde sait que les citoyens sont égaux devant la loi. Pourtant, Adevărul considère « les parlementaires, plus égaux que d’autres élus ». Il explique que « les sénateurs et députés ont voté pour eux-mêmes un statut qui les privilégie par rapport aux autres catégories d’élus : ils peuvent ignorer, sans risquer de perdre leur mandat, les décisions d’incompatibilité de l’Agence nationale d’intégrité ». Evenimentul zilei s’interroge, dans un autre article : « Le Parlement — Service de protection rapprochée des pénaux ?! » – pluriel de « pénal », nom inventé dernièrement et entré dans l’usage courant en Roumanie. « Pour assurer leur immunité devant la loi, les pénaux ont payé cher, ont léché les bottes des chefs et petits chefs des partis de l’USL, ont péché par luxure politique ou par luxure tout court ». Jurnalul naţional, lui, se contente d’annoncer : « les modifications au Statut des parlementaires, adoptées »« La loi peut être attaquée à la Cour constitutionnelle, et le président est tenu de la promulguer ».


    Pour l’éditorialiste du quotidien cité, « le jour où le Super pouvoir de l’USL a voté la Super immunité de ses propres parlementaires, le seul parti d’opposition qui s’est conduit en tant que tel a été le Parti du peuple — Dan Diaconescu ». Formation populiste, fondée par un personnage controversé, Dan Diaconescu, patron de télévisions controversées, dont une, « OTV, a perdu sa licence » (d’émission). « M’sieur Dan lance l’Opposition TV », lit-on dans Evenimentul zilei. Adevărul en sait davantage sur « la femme qui a envoyé M’sieur Dan se coucher », la nouvelle patronne du Conseil national de l’Audiovisuel. Une décision adoptée à l’unanimité par les membres du Conseil, pour cause de non paiement de plusieurs amendes infligées par l’institution depuis 2009. Conclusion d’ Evenimentul zilei : « Il ne faut pas oublier que le grand talent du Sensationnel, c’est de créer et de vendre des illusions ». Seul l’avenir nous dira lesquelles.

  • A la Une de la presse roumaine du 18.01.2013

    A la Une de la presse roumaine du 18.01.2013


    Le ministre roumain de la Santé a suscité un tollé voici quelques jours, quand il a annoncé son intention de couper les fonds de la Caisse nationale d’assurances maladie qui étaient jusqu’ici alloués aux hôpitaux privés. Depuis, journalistes et analystes ne cessent de débattre ce problème. Le ministre « Nicolăescu a changé d’avis : les hôpitaux privés continueront d’être financés », annonce Adevărul, mais le financement se fera différemment à partir du 1er mars. Jurnalul naţional fait valoir le droit de celui qui paye de choisir où il veut se faire soigner — à l’Etat ou au privé. Evenimentul zilei signale, lui, une « Directive européenne qui arrête « la nationalisation de la Santé ». Selon cette directive, tout Roumain assuré aura le droit, à partir d’octobre prochain, de se faire soigner dans un hôpital de l’Union européenne, qu’il soit privé ou d’Etat. Et le remboursement se fera conformément aux grilles de Roumanie. Dans ce cas, les hôpitaux privés de Roumanie auxquels les fonds seraient coupés seraient sujets à discrimination.


    C’est l’hiver, une saison où différentes maladies sévissent, donc il s’agit de protéger son immunité. Elle figure bien dans les pages des grands quotidiens bucarestois, mais c’est l’immunité parlementaire. România liberă a appris « comment les parlementaires veulent protéger leur immunité ». Non, il ne s’agit pas de se faire vacciner contre la grippe. Selon une nouvelle initiative législative, « s’ils veulent demander à retenir, arrêter ou perquisitionner un parlementaire, les procureurs devraient montrer aux élus tant le fondement légal et les raisons concrètes que les preuves sur lesquelles leur demande repose. » Cela s’ils souhaitent que les parlementaires votent en faveur de la levée de l’immunité parlementaire d’un collègue. Evenimentul zilei conclut que les élus « souhaitent se tenir le plus à l’écart possible de la justice. Par les modifications proposées, «le Parlement devient une cour de justice », lit-on dans Adevărul. Oui, renchérit Evenimentul zilei, « mais sans passer par des études de spécialité ».


    Procureur ou juge à la tête du Conseil supérieur de la magistrature ? C’est, en Roumanie, le sujet d’une vive polémique après qu’une femme procureur ait accédé pour la première fois à la tête du Conseil, suite à un vote démocratique. Ceci a créé un « scandale national », comme l’appelle Jurnalul naţional. « Un pays dépourvu de procureurs est un pays de hors-la-loi », rétorque România liberă dans son édito. « L’institution du Procureur est soumise ces jours-ci à une attaque concertée de la part des institutions politiques et des médias favorables au Pouvoir en place laquelle, si elle aura du succès, soumettra la justice pénale aux intérêts des groupes criminels, habillés (ou pas) dans des vêtements politiques ». Jurnalul naţional trouve à redire que Oana Schmidt Hăineală ait visité Bruxelles tout de suite après sa nomination. Et aussi qu’elle y a rencontré un personnage dont elle n’aurait même connu pas le nom ni les fonctions. « Jusqu’à quelle bassesse la lutte pour le CSM descendra-t-elle ? » se demande România liberă dans un autre article. Seul l’avenir nous le dira.

  • Voyage à Râsnov

    Voyage à Râsnov


    Histoire, multiculturalisme, sports et autres loisirs, voilà en bref ce que vous pouvez découvrir si vous choisissez la station de montagne de Râşnov. Pour des détails sur l’offre de cette destination touristique, nous avons invité au micro Constantin Ungureanu, président de l’Association de promotion du tourisme, “Rosenau Râşnov” et Crina Coco Popescu, alpiniste qui compte à son palmarès nombre de records, dont huit titres mondiaux.


    Dans la cité médiévale de Râşnov, les légendes romantiques, qui ont traversé les siècles sont revisitées, et la musique ancienne résonne aujourd’hui encore entre les murs des vieilles églises de la ville. « Air frais, tranquillité, excellente cuisine », c’est par ces mots que décrivaient les visiteurs leur séjour dans cette ville à l’entre-deux-guerres. Le décor est le même, mais l’offre touristique de l’année 2013 est beaucoup plus riche, affirme Constantin Ungureanu, président de l’Association de promotion du tourisme Rosenau Râşnov: « Râşnov dispose de quelque 2 milliers de places d’hébergement réparties dans des établissements classés deux, trois ou quatre étoiles. Les tarifs varient de 60 à 150 de lei, par personne, pour une chambre double. Pendant la saison froide, il y a maints événements de saison: le 18 ou 20 janvier commence la Coupe internationale organisée par la Fédération de ski, suivie par un concours de saut à ski et surtout par les Jeux olympiques d’hiver de la jeunesse européenne. En été, plus précisément aux mois de juin, juillet et août, chaque week-end est réservé à un événement important. Parmi eux, je mentionnerais le Festival national du film historique, le festival national de reconstitution de l’histoire, un festival dédié aux enfants intitulé Joc Mania, Jeu-manie et le festival des roses. La large gamme de loisirs que nous proposons à nos touristes culmine en décembre avec les festivités d’allumage des décorations du sapin de Noël. »


    L’objectif touristique le plus important de Rasnov est sans aucun doute la cité moyenâgeuse, perchée au sommet d’une colline calcaire, ce qui la rend visible de n’importe quel coin de la ville. Après avoir été géré par plusieurs institutions publique, l’ensemble de musées de la Cité de Râşnov a été repris par un investisseur italien, qui a pris l’initiative de rénover et de transformer ce monument historique afin de le rendre plus attractif. Après l’effort fourni pour escalader les coteaux de la colline, le visiteur peut s’offrir une pause bien méritée, histoire de siroter un thé ou un café dans l’espace expressément aménagé dans l’enceinte de la cité.


    Constantin Ungureanu, président de l’Association pour la promotion du tourisme «Rosenau Râşnov», précise : « Les touristes peuvent visiter la cité de Râşnov, ouverte tous les jours de 9h00 à 17h00, et la grotte Valea Cetăţii. Samedi, à partir de 17h00, un concert symphonique est organisé dans la grotte. L’église évangélique est ouverte tous les jours, puis on peut voir l’ancienne église roumaine, qui est un monument important. Et non en dernier lieu, je recommanderais à tout le monde de visiter l’unique base de saut à ski d’Europe du Sud-est, très attrayante. Ils y trouveront chaque matin des sportifs à l’entraînement. Le lot olympique de l’Ukraine est venu s’entraîner ici ».


    Les amateurs de sensations fortes sont bien servis aussi à Râşnov : une installation de saut à l’élastique est à leur disposition. Haute de 135 m, avec une possibilité d’extension jusqu’à 155 m, sur une distance d’une centaine de m, cette installation est unique en Europe. Constantin Ungureanu, président de l’Association de promotion du tourisme Rosenau Râşnov, ajoute plusieurs alternatives à la liste : « Nous avons deux centres d’équitation, un club de montagne et une ferme elle aussi de montagne, où l’on élève des chevaux, et où l’on pratique l’équitation. Nous avons la zone de Cheile Râşnoavei, où l’on fait du sport : alpinisme, saut à l’élastique, escalade. Nous avons encore deux grottes, accessibles uniquement aux spécialistes, quatre itinéraires touristiques, un chalet de montagne, celui de Mălăieşti, que les amateurs de montagne connaissent bien ».


    A ses 17 ans, Crina Coco Popescu a déjà conquis le mont Sidley, le volcan le plus haut de l’Antarctique. C’est la seule alpiniste du monde à avoir terminé le circuit Seven Volcanoeset qui s’est proposé d’escalader sept sommets dans le circuit du même nom, 7 Summits. A présent, sa liste ne comprend plus que l’Everest ; elle a tout fait, du reste. Pour tous ces records, Crina Coco Popescu s’est entraînée et continue de s’entraîner à Cheile Râşnoavei. Pourquoi là ? C’est une très belle zone, surtout pour les sports de montagne — escalade, alpinisme, VTT et course, nous a dit Crina: « C’est près du massif de Postăvaru. On peut descendre en ski ou en snowboard sur les différents trajets de Cheile Râşnoavei. Ce sont des zones sauvages, mais qui se prêtent aussi au ski. Nous laisserons de côté les détails techniques sur l’ascension pendant l’hiver, qui ne sont pas pour les débutants. Il y a des endroits où vous pouvez goûter aux plats traditionnels autour de Cheile Râşnoavei, à Râşnov, par exemple ».


    Vous avez donc toutes les raisons du monde de choisir un séjour à Râşnov. Que vous soyez passionnés d’histoire, de traditions, de promenades en plein air ou de sports, Râşnov peut vous offrir tout cela. Le mot de la fin appartient à Constantin Ungureanu, président de l’Association de promotion touristique Rosenau Râşnov : « Je vous convie à visiter Râşnov pour découvrir l’histoire chez elle. La première raison serait la cité de Râşnov, la deuxième, l’église évangélique du XIVe s ; l’église orthodoxe roumaine est la plus ancienne église orthodoxe en pierre du sud-est de la Transylvanie, et il y a bien d’autres raisons pour mon invitation — y compris un riche agenda culturel, avec des événements culturels inédits ».


    Ici prend fin notre voyage virtuel du jour à Râşnov, au cœur de la Roumanie. Tenez-vous prêts pour une nouvelle destination intéressante dans une semaine ! (trad.: Mariana Tudose, Ligia Mihăiescu)