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  • Les données du dernier recensement

    Les données du dernier recensement


    Les données finales du recensement réalisé en octobre 2011 confirment la diminution de la population de la Roumanie dans la décennie écoulée depuis le dernier décompte. Ainsi le nombre des Roumains à domicile stable est de 20,1 millions, soit plus d’un million et demi de moins par rapport à 2002. Cela s’explique notamment par la migration externe pour des raisons économiques. Le président de l’Institut national des statistiques, Tudorel Andrei, précise : La migration y est pour beaucoup. En effet, la baisse du nombre d’habitants est due à hauteur de 77% à ce facteur. A cela s’ajoute le facteur naturel. Il est de notoriété que dans cette période le taux de natalité a considérablement diminué, malgré la progression de l’espérance de vie.



    Le recensement offre des données révélatrices sur l’ampleur du phénomène de la migration. Plus de 700 mille personnes figurant sur les listes des recensés en 2011 se trouvent à présent à l’étranger pour au moins une année et ce nombre représenterait un tiers du chiffre réel, affirme le chef de l’Institut national des statistiques. Pour le reste, le jeu des pourcentages n’apporte pas de changements spectaculaires. La population d’ethnie roumaine étant majoritaire, soit 89%, l’orthodoxie demeure la religion dominante. Les ethniques roumains, majoritaires, sont suivis par la population d’ethnie magyare, 6,5% et par les Roms 3,3%. Les femmes représentent 51% de la population et 54% des Roumains habitent les chefs- lieux et les grandes villes.



    Forte d’environ 1,9 millions d’habitants, la capitale, Bucarest, est la plus grande ville du pays. Pour ce qui est de la classification par tranches d’âge, les enfants de moins de 14 ans comptent pour seulement 16% de la population, tandis que les 25 à 64 ans représentent 56% des habitants. Le nombre des personnes de plus de 18 ans dépasse les 16 millions. Les données du recensement relèvent que la population de la Roumanie vieillit, ce qui alimente les inquiétudes relatives au rapport économique décourageant entre population active et retraités.



    En échange, les Roumains sont plus instruits. Ces 10 dernières années, le nombre des diplômés a doublé, passant de 7 à 14%. La première réaction au sujet des données de ce recensement a été celle d’un homme politique. Il s’agit du premier ministre Victor Ponta qui a déclaré que la régression de la population, confirmée par les chiffres, prouve que le quorum de 50% nécessaire à la suspension du président de la République, Traian Băsescu, lors du référendum de l’été 2012, avait pratiquement été atteint. En réplique, le chef de l’Etat a accusé d’irresponsabilité le premier ministre et rappelé que le décompte n’avait visé qu’une partie des électeurs roumains qui résident à l’étranger. Cette dispute est tardive et fausse, car le critère que la Cour constitutionnelle avait pris en compte lors de l’invalidation du référendum a été celui du nombre d’électeurs inscrits sur les listes permanentes. La mise à jour de ces listes, c’est déjà une autre question…(trad. : Mariana Tudose)


  • A la Une de la presse roumaine 05.07.2013

    A la Une de la presse roumaine 05.07.2013


    GANDUL.INFO informe que la « population stable de la Roumanie était de 20.121.641 personnes » au moment du recensement, c’est à dire en octobre novembre 2011. Ce chiffre, remarque le journal, dépasse d’un million les données provisoires rendus publiques par l’Institut national de la statistique en août dernier. ADEVARUL.RO constate avec une certaine dose d’inquiétude qu’en Roumanie, « il n’y a plus que 20,1 millions de personnes, par rapport au 23,1 millions en 1989 ». Une baisse d’un million et demi de gens, principalement due à l’émigration vers d’autres pays, indique l’INS, les destinations privilégiées étant, dans un ordre décroissant, l’Italie, l’Espagne, le Royaume Uni, l’Allemagne et la France. Plus inquiétant encore que cette diminution de la population c’est la pyramide des âges, où « les juniors et les seniors sont dans un rapport de un à un », 15,9% d’enfants entre 0 et 14 ans, 16,1% de gens de plus de 65 ans, continue ADEVARUL.RO.



    Pour le président de l’INS, cette baisse de la population plus à cause la migration qu’à cause d’une croissance naturelle négative est inattendue, fait savoir le journal qui donne aussi la parole à un sociologue ; Alfred Bulai regarde de près les pourcentages et affirme : « Jamais depuis 20 ans, aucun gouvernement de la Roumanie ne s’est préoccupé de l’état de la natalité. Je ne pense pas que ce problème ait jamais été inscrit sur une quelconque liste de priorités. »



    Autre sujet, le Bac 2013, dominé, paraît-il, par la fraude de grosses dimensions découverte par les Renseignements généraux dans un lycée de Bucarest ; commission d’examen, direction du lycée et autres enseignants avaient perçu de belles sommes d’argent de la part des candidats qui s’assuraient ainsi un final heureux et un diplôme sans travail. Aujourd’hui, toutes les personnes impliquées sont interrogées par la police — enseignants, parents et une soixantaine d’élèves, raconte GANDUL.INFO et JURNALUL.RO, une centaine de jeunes anciens candidats, calcule COTIDIANUL.RO. Dans ADEVARUL.RO, le journaliste Mircea Vasilescu remarque amèrement que « chaque année, au début de l’été, notre cher petit pays résonne pendant quelques jours de commentaires et d’opinions sur le baccalauréat et l’examen de brevet ; pendant tout le reste de l’année, sur les vrais problèmes de l’éducation nationale pèse un lourd silence. »



    JURNALUL.RO dessine aussi le trajet « des autoroutes de la Roumanie, des routes vers « nulle part » et martèle : « l’incohérence politique et économique nous coûte des millions d’euros » et les projets n’existent que sur le papier, malgré le fait que le Corridor IV Paneuropéen de transport relie la Roumanie à l’Europe. Enfin, COTIDIANUL.RO, informe que « par hasard ou non, le jour de la Fête nationale des Etats Unis, les Russes de Gazprom annoncent l’ouverture de prospections en Roumanie », dans le comté de Bihor, en Transylvanie, où ils espèrent trouver des gisements de pétrole et de gaz naturels…