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  • La lecture, une urgence nationale

    La lecture, une urgence nationale

    Vous avez peut-être entendu parler des statistiques dans lesquelles les Roumains sont en queue de peloton au niveau européen pour ce qui est de la place accordée à la lecture. On entend parfois des voix crier à la manipulation, à une stratégie de contre-marketing censée donner une mauvaise image du pays en Europe. Toutefois, la réalité est bel et bien dramatique : une étude de la Banque Mondiale datant de mars dernier indique qu’un Roumain lit, en moyenne, moins de cinq minutes par jour. Pour les Roumains, finir de lire un livre par an relève déjà de l’exploit et 35 % d’entre eux affirment n’avoir lu aucun livre de leur vie ! Et ce malgré les bienfaits indiscutables de la lecture : au niveau individuel, elle favorise un développement harmonieux et réduit le stress. Pratiquée tous les jours, elle construit et consolide les circuits neuronaux. En plus, au niveau collectif, elle participe au développement économique et social. La Banque Mondiale indique qu’un taux important d’alphabétisation est associé à une population plus saine, vivant dans une société qui connaît moins d’infractions et une croissance économique plus importante.

    L’intérêt des Roumains pour la lecture a commencé à décliner environ une décennie après la révolution anticommuniste de 1989, évolution qui ne peut être entièrement associée au développement d’Internet. Les jeunes générations se sont progressivement désintéressées de la lecture, alors que l’importance de la lecture dans le développement des capacités cognitives des jeunes est bien connue. Quelles causes et surtout quelles solutions, voilà les questions que nous avons posées à Marina Constantinoiu, journaliste et collaboratrice de la Faculté de journalisme et des sciences de la communication de l’Université de Bucarest : « Malheureusement, la relation des étudiants avec la lecture est plutôt mauvaise – et cela sans lien avec l’ère d’internet. Ce n’est pas quelque chose de récent, cela fait environ 25 ans que c’est comme ça. On montre du doigt Internet, mais ce n’est pas du tout le seul responsable, ni le plus important. Je crois que c’est dans les familles que cela se joue – quand la famille n’encourage pas les enfants à lire ou qu’elle tolère le manque d’intérêt des enfants. Je ne sais pas si on nait avec un appétit pour la lecture, mais il est certain qu’une partie d’entre nous avons été encouragés dans cette voie. C’est ce qui devrait arriver il me semble. A mon avis, c’est une affaire d’urgence nationale, les chiffres sont désastreux. On le remarque dans la pauvreté du vocabulaire que nous employons pour communiquer. »

    Des valeurs telles l’éducation, le culte pour le livre, le respect pour les professeurs disparaissent peu à peu de la société. Si on veut garder notre identité nationale et assurer la survie de notre culture, il faudrait déclarer la lecture une urgence nationale, estime notre interlocutrice, Marina Constantinoiu : « J’ai aussi été étudiante et à présent j’ai l’occasion de voir les étudiants depuis ma place de professeur, en enseignant ou quand on discute parfois en dehors des cours. J’essaie souvent d’apprendre d’eux ce qui les passionne, s’ils lisent et combien. Mais dernièrement je n’ai plus cette curiosité, car les choses deviennent de plus en plus évidentes. On sent le manque de lecture dans leur façon de s’exprimer ou dans leur la manière de rédiger les travaux qu’ils ont à remettre. Ou même dans la peur que j’ai pu percevoir chez certains lorsqu’ils étaient devant un texte plus long, car cela était synonyme d’ennui. Rester tranquille pendant quelques minutes, lire, se concentrer sur un texte et essayer de le comprendre. Eh bien, cela fait peur à beaucoup. »

    C’est si important que la famille, peu importe le niveau d’éducation, cultive le respect et l’intérêt de l’enfant pour la lecture. Sans les connaissances et les expériences auxquelles la lecture nous donne accès, on se retrouve complètement démuni, juge Marina Constantinoiu : « Les générations plus âgées, les gens qui ont 40 ans ou plus, lisent. Je fais partie de cette catégorie et j’ai l’impression d’être un dinosaure. Mais cette situation n’est pas normale ! Cette éducation devrait venir de la famille et, si on n’y arrive pas, je suis d’avis qu’il faudrait imposer la lecture par la force, car c’est elle qui vous forme. J’explique cela à des lycéens qui font la grimace quand il s’agit de lire. Oui, ce sont les années les plus rebelles, mais ce n’est pas possible de partir dans la vie sans provisions. On a besoin de ce bagage d’informations, de tous les mots que l’on apprend en lisant. Peu importe comment on les appelle – informations, mots, idées, métaphores – ce qui compte, c’est de les avoir et de pouvoir les utiliser tout au long de sa vie. »

    Si votre interlocutrice vous a convaincus, vous aussi, faites de votre mieux pour apprendre la joie de la lecture aux jeunes. Faites-leur découvrir la joie de se plonger dans un livre. C’est si important pour leur avenir ! (Trad. Elena Diaconu)

  • Lire là où on ne s’attend pas

    Lire là où on ne s’attend pas

    En 2015, 25% des Roumains de province déclaraient navoir acheté aucun livre cette année-là, alors quà Bucarest, 6% des habitants seulement en avaient acheté un. De même, 62% des Bucarestois affirmaient avoir acheté entre 1 et 5 livres, chose valable pour 48% des Roumains. Ces données figurent au « Baromètre de la consommation culturelle » dil y a deux ans. Sy ajoutent des statistiques récentes réalisées par lAssociation Curtea Veche, une ONG qui se donne pour mission de promouvoir la lecture par plaisir parmi les enfants. La directrice exécutive de lassociation, Valentina Roman, nous en dit davantage : « Seuls 8% des enfants de Bucarest lisent par plaisir pendant leur temps libre. La plupart de ceux qui ne lisent pas affirment quils nont pas le temps, parce quils sont trop occupés avec lécole et dautres cours ou bien, tout simplement, parce quils ne trouvent pas de livres à leur goût. Cest-à-dire que les parents les obligent en quelque sorte à lire des bouquins qui ne les intéressent pas. »



    Réalisée en décembre 2016 sur un échantillon représentatif de 1082 élèves bucarestois de 11 à 14 ans, cette recherche a ramené dans le débat la fréquentation et le rôle des bibliothèques publiques. Valentina Roman nous en parle : « Environ deux tiers des enfants affirment ne pas avoir lhabitude de fréquenter la bibliothèque de leur école parce que celle-ci ne dispose pas de suffisamment de place pour la lecture. Une autre raison, cest quils ny trouvent pas de titres correspondant à leur âge. Il y a quand même un petit pourcentage de lecteurs qui se rendent à la bibliothèque publique. Les autres préfèrent échanger des livres, sil lun des enfants achète un titre que les autres aussi souhaitent lire. Dailleurs, la grande majorité des recommandations se fait entre amis. Les enfants préfèrent les recommandations de leurs amis, au détriment de celles des professeurs ou des parents. »



    Peu connues et peu fréquentées, les bibliothèques de quartier peuvent toutefois servir non seulement despace de lecture, mais aussi despace destiné à la socialisation ou aux activités au sein dune communauté. Cest justement ce que veulent prouver les bibliothécaires de la Bibliothèque métropolitaine « Mihail Sadoveanu » de Bucarest, une institution ayant des filiales dans tous les 6 arrondissements de la capitale et dans presque chaque quartier.



    La plus récente campagne de ce type sintitule « Voyage avec un livre », une initiative déroulée aux côtés de la Régie Autonome de Transport de Bucarest (RATB). Début mars, les bibliothécaires sont montés à bord des moyens de transport publics pour offrir aux voyageurs « des sourires et des invitations à la lecture », raconte Anca Râpeanu, manager général de la Bibliothèque métropolitaine : « Jour après jour, la plupart des Bucarestois passent une partie importante de leur vie dans les moyens de transport. Et comme le trafic est si chargé, les passagers passent énormément de temps dans les bus ou les trams, bien plus quils ne le souhaiteraient. Et alors, pourquoi ne pas mettre à profit tout ce temps en le transformant en une pause bien méritée pour lire un bouquin qui leur plaise ? Quest-ce que nous avons fait concrètement pour ces voyageurs ? Nous avons profité de la fête du 1er Mars – une journée spéciale pour les femmes – et nous leur avons offert des cartes de vœux faites par les enfants qui participent aux ateliers de création organisés par la Bibliothèque métropolitaine de Bucarest. Nous avons ainsi tenté de dire aux Bucarestois non seulement que nous avions une multitude de bons livres mis à leur disposition, tout près de chez eux, mais aussi que nous leurs offrons aussi dautres types dactivités – éducatives, de socialisation, de loisirs. Et, en plus, tout est gratuit. »



    Au cours des 6 jours de cette campagne, 50 bibliothécaires, 7 bénévoles et 10 stagiaires ont voyagé dans les bus, tramways et trolleybus de Bucarest sur les itinéraires les plus proches des bibliothèques publiques. Ils ont discuté directement avec 11.000 passagers, leur distribuant non seulement des cartes de vœux, mais aussi des cartes de visite. Marilena Chiriţă, responsable du département de Marketing et de Communication de la Bibliothèque métropolitaine de Bucarest, explique : « Quelle meilleure carte de visite pour une bibliothèque quun dépliant faisant la promotion de nos 34 filiales ? Tous les passagers ont été vivement intéressés par nos services et nous ont posé toute sorte de questions.»



    Une belle initiative menée sous le slogan « Un bon livre peut être lu dans nimporte quel moyen de transport public ». Il est trop tôt pour en calculer le taux de réussite ou léchec. Mais voici un succès de la même Bibliothèque métropolitaine de Bucarest : une campagne mensuelle devenue hebdomadaire grâce à la demande du public. Il sagit de « Lheure de contes ».



    Anca Râpeanu, manager général de la Bibliothèque métropolitaine : « Nous avons commencé par 16 filiales où un bénévole lisait un conte aux enfants de 3 à 6 ans accompagné par leurs parents. Lobjectif de «Lheure des contes » est le suivant : lenfant de 3 ans nest pas encore un lecteur, mais il peut en devenir un si on lui lit et sil shabitue aux livres en tant quobjets. Les parents voient comment les petits réagissent à la lecture dun conte. Nous espérons bien convaincre les parents à lire tous les jours à leurs enfants au moins 10 ou 15 minutes avant daller au lit. »



    Et peut-être bien que cette « Heure de contes » passée à la bibliothèque détermine les parents aussi à emprunter un livre pour lire dans le bus et oublier pendant quelques instants le long chemin ennuyeux qui les sépare du travail ou de chez eux. (trad. : Valentina Beleavski)

  • Lire ensemble

    Lire ensemble

    Pour marquer l’événement, l’association roumaine « Lire ensemble Roumanie » a attiré comme partenaires des écoles, des organisations sans but lucratif, une librairie et plusieurs bibliothèques départementales, ce qui a permis de réaliser des événements exceptionnels.

    Brandi Bates est née à Los Angeles, aux Etats-Unis. Il y a plus de 15 ans, elle a décidé de venir habiter avec son époux et leurs deux enfants en Roumanie, à Lupeni, petite localité minière située dans la Valée du Jiu.

    Brandi Bates, présidente de l’Association « Lire ensemble Roumanie » raconte comment elle est passée de la lecture en famille à la lecture publique : « Nous avons lu à nos filles beaucoup avant qu’elles ne soient en âge de comprendre. Cela faisait partie de notre stratégie en tant que parents. J’ai des souvenirs de mon père me lisant, mais c’est à peine à l’adolescence que je me le rappelle nous lisant à haute voix. Ma mère aussi nous lisait. Bien que la lecture n’ait pas nécessairement fait partie de mon éducation précoce, j’ai senti qu’elle serait importante pour nos enfants, surtout qu’ils parlent l’anglais à la maison et le roumain à l’école. C’est à peine il y a 3 ou 4 ans que nous avons pu constater, chez nos filles, les résultats de la lecture faite aux enfants dès leur naissance. Non seulement elles maîtrisent un riche vocabulaire, mais la lecture les a aussi aidées dans leur vie sociale et émotionnelle ».

    En vivant à Lupeni, petite ville de la Vallée du Jiu qui ne dispose pas encore d’une bibliothèque, Brandi a senti que les mères de cette communauté souhaiteraient lire à leurs enfants, mais elles en ont assez des quelques livres qu’elles possèdent. Alors, elle a lancé un club de lecture.

    Brandi Bates : « La première chose à faire était d’encourager la lecture à haute voix pour un petit groupe d’enfants, tout d’abord ici, à Lupeni. Nous avons commencé à acheter des livres ensemble, à collecter de l’argent pour les plus beaux livres et d’en bénéficier ensemble. Nous nous sommes proposé de nous rencontrer une fois par semaine, pour lire à haute voix. La première fois que j’ai invité une des mères à faire une lecture publique, ses mains étaient moites d’émotion et elle a lu si vite qu’au bout d’un moment les enfants se sont lassés. »

    Pourtant, peu à peu, les femmes qui lisaient ont compris que la lecture à haute voix devait accompagner l’imagination du lecteur au rythme d’un film. De sorte qu’à présent, l’association de Brandi Bates bénéficie des meilleures lectrices. Une trentaine d’enfants de tous les âges vient les écouter.

    L’association « Lire ensemble Roumanie » est à présent un groupe réunissant des auteurs de livres pour enfants, des illustrateurs, des éditeurs, des bibliothécaires, mais aussi des parents et des grands-parents qui partagent tous non seulement la passion des livres, mais aussi la joie de voir enfants et adultes lire ensemble.

    Depuis 2016, « Lire ensemble Roumanie » participe à la Journée mondiale de la lecture à haute voix organisée par Lit World. Le 16 février dernier, des sessions de lecture ont été organisées par Skype avec la participation d’auteurs roumains très connus de livres pour enfants.

    Brandi Bates explique : « La Journée mondiale de la lecture à haute voix n’est pas notre invention, elle a été initiée par l’organisation Lit World siégeant à New York. Je connaissais déjà cette fête depuis quelques années et nous avons décidé de l’utiliser pour lancer notre association dans l’espace public roumain, nous faire connaître et présenter notre mission. Je suis très heureuse d’avoir à mes côté une équipe constituée d’auteurs de livres pour enfants des plus aimés, d’illustrateurs et d’éditeurs de livres. L’année dernière déjà, nous avons organisé toute une série d’activités à la Bibliothèque nationale de Bucarest et à la ludothèque locale. Nous avons également organisé des activités dans la Vallée du Jiu et plusieurs à Cluj. Cette année, nous voulons élargir un peu notre activité, surtout que de nombreuses personnes intéressées souhaitent nous rejoindre pour lire avec nous. Nous sommes en quête de partenaires pour fêter la Journée mondiale de la lecture à haute voix. Nous avons besoin d’une vingtaine et nous avons reçu plus de 80 requêtes de participation, depuis les plus grandes jusqu’aux plus petites bibliothèques, écoles, organisations non-profit. Face à une réponse si enthousiaste, nous n’avons pu refuser personne. Nous les avons donc tous invités à nous rejoindre pour un partenariat informel, nous avons mis à leur disposition des « instruments » qu’ils ont la liberté d’utiliser ou pas, pour organiser le mieux possible des événements de lecture. »

    Au-delà de la participation à des événements publics, l’association « Lire ensemble Roumanie » recommande la lecture à haute voix au sein de la famille.

    Brandi Bates: « Lisez ensemble une vingtaine de minutes par jour, depuis la naissance de l’enfant et non après qu’il eut appris à lire tout seul. »

    Et cela parce que, selon notre interlocutrice, lire ensemble, adultes et enfants, est une des plus belles activités qui existent, surtout si on la fait de bon cœur et avec esprit de suite. (Aut. : Ana-Maria Cononovici ; Trad. : Dominique)

  • Leçon 36 – Désirer, penser, lire, parler, regarder, sourire

    Leçon 36 – Désirer, penser, lire, parler, regarder, sourire

    Lecţia treizeci şi şase



    Dominique: Bună ziua!


    Alexandra: Bună dimineaţa!


    Alexandru: Bună seara!


    Valentina: Bună!


    Ce mai faceţi? Sunteţi bine? Faceţi progrese? Vous vous rappelez certainement le verbe a face — faire, un des verbes les plus importants, en roumain aussi, après les auxiliaires a avea — avoir et a fi — être. En étudiant les formes du verbe a face, nous les avons rapprochées de celles du verbe a tăcea — se taire. Pourtant, ces deux verbes ne se conjuguent que partiellement de la même façon. Il y a, par contre, des séries entières de verbes dont la conjugaison est identique.


    Aujourd’hui nous nous occupons d’une telle série. Ce sont des verbes en -i. Attention, tous les verbes en -i ne se conjuguent pas nécessairement suivant le mécanisme que nous allons découvrir ensemble. Mais en l’absence de règles très strictes dans la grammaire roumaine, nous essaierons plutôt de mettre à profit les ressemblances que de nous laisser détourner par les dissemblances.




    Prenons comme emblème de cette catégorie le verbe a dori — désirer, souhaiter — parce qu’il nous est une petit peu familier. Nous l’avons rencontré dans le refrain de la chanson de notre dernière leçon : Orice-ar fi, îţi doresc fericire — Quoi qu’il arrive, je te souhaite du bonheur. En plus, il nous servira à formuler des vœux à l’occasion des fêtes.


    Techniquement, pour obtenir les formes d’un tel verbe pour les différentes personnes, on commence par écarter le suffixe –i. La partie qui reste est le radical — un invariant linguistique auquel on ajoute les terminaisons. Pour le verbe a dori, l’invariant obtenu est dor-. Nous sommes censés y ajouter les terminaisons. Essayons de les découvrir ensemble.


    Alexandra: (Eu) doresc — je désire


    Alexandru: (Tu) doreşti — tu désires


    Valentina: (El) doreşte — il désire


    (Ea) doreşte — elle désire


    Alexandra: (Noi) dorim — nous désirons


    Alexandru: (Voi) doriţi — vous désirez


    Valentina: (Ei) doresc — ils désirent


    (Ele) doresc — elles désirent


    Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est plutôt le mécanisme qui nous permettra de construire, par analogie, les formes de tous les autres verbes qui se conjuguent de la même façon. Pour mieux nous débrouiller, nous allons faire une petite révérence à la poésie, la priant de nous aider avec ses rimes.


    Je vous propose 6 verbes très sympathiques, que nous étudierons deux par deux. Le premier couple sera constitué des verbes


    a dori — souhaiter (que nous connaissons déjà) a gândi — penser.


    Nous allons nous amuser à les faire rimer.


    Alexandra: eu doresc


    Alexandru: eu gândesc


    Alexandra: tu doreşti


    Valentina: tu gândeşti


    Alexandra: el doreşte


    Alexandru: el gândeşte


    Alexandra: noi dorim


    Valentina: noi gândim


    Alexandra: voi doriţi


    Alexandru: voi gândiţi


    Alexandra: ei doresc


    Valentina: ei gândesc



    Même exercice, mais un peu plus étoffé, avec les verbes


    a citi — lire a vorbi — parler


    Alexandra: Eu citesc. (Je lis)


    Eu citesc o poezie. (Je lis un poème).


    Alexandru: Eu vorbesc. (Je parle)


    Eu vorbesc româneşte.


    Valentina: Tu citeşti. Tu citeşti un roman.


    Alexandra: Tu vorbeşti. Tu vorbeşti bine.


    Alexandru: El citeşte. El citeşte un ziar (un journal).


    Valentina: Noi vorbim. Noi vorbim cu voi (avec vous).


    Alexandra: Voi citiţi. Voi citiţi bine româneşte.


    Alexandru: Voi vorbiţi. Voi vorbiţi repede (vite).


    Valentina: Ei citesc. Ei citesc o revistă.


    Alexandra: Ei vorbesc. Ei vorbesc cu Alexandru.



    Enfin, un dernier couple de verbes aujourd’hui:


    a privi — regarder a zâmbi — sourire


    Alexandra: Eu privesc şi zâmbesc.


    (Je regarde et je souris).


    Alexandru: Tu priveşti şi zâmbeşti.


    Valentina: El priveşte şi zâmbeşte.


    Alexandra: Noi privim şi zâmbim.


    Alexandru: Voi priviţi şi zâmbiţi.


    Valentina: Ei privesc şi zâmbesc.


    Reste la cerise sur le gâteau, le verbe


    a iubi — aimer


    Eu iubesc — ou tout simplement iubesc — comme vous entendrez Aurelian Andreescu dire dans sa chanson. Ce iubeşte el ? Il nous le raconte lui-même.



    LA REVEDERE !



    Aurelian Andreescu — Iubesc (J’aime)