Tag: loi

  • 31.10.2024 (mise à jour)

    31.10.2024 (mise à jour)

    Mission spatiale – La société roumaine InSpace Engineering lance début novembre la mission DropCoal vers la Station spatiale internationale, dans le cadre d’un projet financé par l’Agence spatiale européenne. Le lancement est prévu entre le 4 et le 6 novembre depuis le centre spatial Kennedy de la NASA, dans l’État américain de Floride. DropCoal a été conçu pour étudier la coalescence et le mélange de liquides lors d’une mission de six mois. Concrètement, l’appareil génère deux gouttes de substances différentes, et une caméra ultrarapide filme comment elles s’assemblent et se mélangent en microgravité. DropCoal a été conçu pour réaliser 560 expériences de ce type au cours de la mission entière. Les découvertes qui en résulteront revêtiront une importance particulière pour l’exploration spatiale, car elles aideront les scientifiques à améliorer la manière d’administrer des médicaments aux astronautes ou d’alimenter divers engins spatiaux. La Roumanie est membre de l’Agence spatiale européenne et il s’agit de la première mission spatiale entièrement développée dans le pays – depuis la phase de conception jusqu’à l’exploitation et le traitement des données scientifiques.

     

    Inondations en Espagne – Parmi les 22 disparus suite aux inondations en Espagne, six personnes de nationalité roumaine sont saines et sauves, informe le ministère des Affaires étrangères à Bucarest. Selon le ministère roumain, le dernier bilan fait état d’une centaine de morts et de dizaines de disparus dans l’une des plus grandes catastrophes naturelles de l’histoire récente de l’Espagne. À Bucarest, le Premier ministre Marcel Ciolacu a convoqué ce jeudi les ministres et les représentants de plusieurs institutions gouvernementales pour discuter de la situation des Roumains en Espagne touchés par les inondations et des mesures de soutien que l’État roumain peut leur offrir. Selon le porte-parole du gouvernement, Mihai Constantin, le Premier ministre a demandé aux ministères de constituer un groupe d’action pour voir dans quelles conditions il serait possible d’implanter à Castellón de la Plana un centre logistique à travers lequel l’État roumain pourrait offrir aux Roumains d’Espagne touchés par les inondations une aide supplémentaire à celle proposée par l’État espagnol. Ciolacu a également demandé aux ministères de maintenir un contact permanent avec les autorités espagnoles et avec les Roumains en Espagne et d’offrir leur soutien, y compris en assurant le transport pour le rapatriement, au cas où il y aurait des demandes à cet égard. La diplomatie roumaine a averti que les météorologues espagnols ont émis de nouveaux avertissements de fortes pluies pour la région de Valence, Tarragone, l’Andalousie et une partie de la Catalogne, dont Barcelone. Les vols opérant dans les aéroports de Valence, Alicante et Castellón pourraient connaître des retards, tandis que la voie ferrée entre Valence et Madrid reste fermée.

     

    Elections – Coup d’envoi ce jeudi soir de la campagne électorale pour les élections législatives en Roumanie. La campagne se déroulera jusqu’au 30 novembre. Durant cette période, les partis, les alliances ou les candidats indépendants en lice pour un siège au sein de la nouvelle législature bicamérale de Bucarest tenteront de convaincre l’électorat de leur accorder son vote le dimanche 1er décembre, qui est aussi la Fête nationale de Roumanie. A l’heure où l’on parle il y a 330 parlementaires à la Chambre des députés et 136 – au Sénat. Rappelons aussi que la campagne pour l’élection présidentielle a débuté il y a une semaine.  Le premier tour des élections présidentielles aura lieu le 24 novembre et le second tour – le 8 décembre.

     

    Moldova – Ce dimanche 3 novembre le second tour de l’élection présidentielle a lieu en République de Moldavie voisine où s’affronteront la présidente sortante, la pro-européenne Maia Sandu, et le pro-russe Alexandr Stoianoglo. Au premier tour du scrutin présidentiel moldave, Sandu a obtenu plus de 42 % des voix et son adversaire – 26 %. Maia Sandu a déclaré que l’adhésion à l’Union européenne était la seule voie à suivre pour le peuple moldave et a décrit son rival, Alexandr Stoianoglo comme « un instrument des forces du mal ».

     

    Bruxelles – La Commission européenne a salué les progrès de la République de Moldova et de l’Ukraine en ce qui concerne les réformes nécessaires à l’adhésion à l’UE. Dans son rapport annuel sur l’élargissement de l’Union, où elle dresse un bilan de tous les Etats candidats ou aspirants à l’adhésion, la Commission exprime son espoir que, l’année prochaine, elle pourrait entamer des discussions sur les chapitres de négociation avec les responsables de Chisinau et de Kiev. La République de Moldova a montré son engagement sur la voie des réformes et a bénéficié de stabilité politique l’année dernière, malgré les attaques hybrides de la Russie, estime la Commission européenne. Bruxelles attire l’attention sur le fait que des efforts restent à faire dans de nombreux domaines, dont celui de la justice. Il en va de même pour l’Ukraine, malgré les mesures déjà prises. Pour rappel, l’Ukraine et la République de Moldova ont entamé les négociations d’adhésion au cours de l’été de cette année.

     

    Inflation – Les prix des denrées alimentaires, les marges commerciales et l’accès des produits nationaux aux rayons des grands magasins de Roumanie seront surveillés jusqu’au 31 décembre par une commission composée de représentants du ministère de l’Agriculture, du Conseil de la Concurrence et du secteur de la vente au détail et de la transformation, a annoncé le Ministre roumain de l’Agriculture, Florin Beard. Il a déclaré que le plafonnement de la surtaxe commerciale pour tous les produits transformés en Roumanie n’a pas été abandonné, mais qu’à travers cette initiative de surveillance, il vise à résoudre les problèmes signalés sur le marché concernant les surtaxes commerciales injustifiablement élevées pour les produits nationaux par rapport aux produits importés. L’intention de plafonner la marge commerciale à tous les produits transformés en Roumanie a suscité des réactions contradictoires, après l’annonce du ministre de l’Agriculture le 15 octobre, la mesure étant contestée par la Fédération Romalimenta, l’Association des grandes chaînes commerciales et le milieu des affaires et associations agricoles.

     

    Traite des êtres humains – La moitié des victimes de la traite des êtres humains sont des enfants – selon les données officielles des 4 dernières années en Roumanie. Ce résultat dépasse la moyenne européenne qui est de 15 %. L’exploitation sexuelle reste une des principales formes d’exploitation des enfants, aux côtés de la mendicité et du travail forcé. Dans ce contexte, les institutions spécialisées ont lancé mercredi un guide, à l’intention des institutions et les spécialistes de la prévention de ce phénomène, y compris des enseignants, les conseillers ou les médecins scolaires, afin de les aider à identifier de tels cas de manière précoce et à intervenir, afin que ceux qui en ont besoin sortent le plus rapidement possible des réseaux de traite. Ces derniers peuvent également bénéficier d’une assistance, d’une protection et d’un soutien à la réinsertion sociale.

     

    Météo – Ce jeudi, en Roumanie, les températures restent supérieures à la normale pour cette période, notamment dans le sud. Le ciel est variable, avec des nuages sur l’ouest, le nord et le centre du pays. Les maxima de la journée vont de 12 à 22 degrés. 18 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • L’Exécutif de Bucarest a adopté le nouveau paquet de mesures fiscales

    L’Exécutif de Bucarest a adopté le nouveau paquet de mesures fiscales


    Le projet de loi
    de mesures fiscales sur lequel le Gouvernement de Bucarest engage sa
    responsabilité devant le Parlement se propose de lutter contre l’évasion
    fiscale, le gachis budgétaire et l’inéquité fiscale. Au terme des nouvelles
    propositions fiscales, tous les salariés contribueront à la Sécurité sociale, y
    compris ceux du domaine du BTT et de l’Agriculture, jusqu’alors exonérés. Les
    informaticiens dont les salaires dépassent les 10.000 lei par mois, soit 2000
    euros, seront obligés de payer des impôts, tandis que les fonctionnaires
    publiques qui touchent plus de 8000 lei par mois ne se verront plus accorder ni
    des chèques vacances, ni des indemnités de restauration. La Roumanie taxera
    désormais les propriétaires des logements dont la valeur dépasse les 500.000
    euros à condition que la propriété ne fasse pas l’objet d’un prêt bancaire.


    Les grandes
    compagnies et les banques seront obligées de verser un impôt sur leur
    chiffre d’affaires. Quant à la TVA, la nouvelle loi n’entrevoit pas de grands
    changements. Aux dires du premier ministre, Marcel Ciolacu, le gouvernement préserve
    un taux de 9% sur les produits alimentaires et les médicaments et un taux de 5%
    sur les ventes de bois destiné au chauffage, l’énergie, le gaz et les livres. M.
    Ciolacu a rejeté les déclarations selon lesquelles les nouvelles mesures
    adoptées seraient d’austérité. Il est vrai que la Roumanie ne se permet plus d’accorder
    des facilités et des privilèges de 75 milliards de lei, soit 15 milliards d’euros
    ou d’avoir une évasion fiscale annuelle de 150 milliards de lei, soit 30
    milliards d’euros, ce qui représente 15% du PIB.


    L’Exécutif a
    également décidé d’une hausse de 10% du SMIC qui passera de 3000 à 3300 lei.
    Dans le secteur du BTT, le salaire minimum sera majoré de 12,5% pour passer de
    4000 à 4500 lei. Et Marcel Ciolacu d’ajouter que le nouveau projet de loi
    permettra à la Roumanie de mettre en place la réforme la plus ambitieuse de son
    appareil budgétaire depuis décembre 1989.




    Les partis de l’opposition
    ont critiqué à l’unisson les nouvelles mesures fiscales, en affirmant vouloir les
    bloquer par tous les moyens possibles. Au terme de la loi, ils pourraient, par
    exemple, avancer une motion de censure qui, une fois adoptée, entrainerait la
    chute du gouvernement. Sauf que ce scénario demeure fort improbable, voir
    impossible, dans l’actuel contexte parlementaire, favorable aux partis de la
    coalition au pouvoir. Une autre idée serait de contester le projet de loi auprès
    de la Cour Constitutionnelle. Le scénario le plus dangereux reste celui où les
    nouvelles mesures seront invalidées par la réalité économique. Organisme indépendant,
    le Conseil économique et social a donné un avis défavorable au projet de loi,
    en affirmant que les nouvelles mesures auront un impact négatif sur l’économie.
    Durcir la pression fiscale pour combattre le déficit budgétaire a déjà eu un
    effet contraire sur le milieu économique roumain, notamment sur celui privé.
    Par conséquent, il est fort probable que les actuelles prévisions entrainent
    une chute des recettes budgétaires, s’alerte le Conseil économique et social.



  • Un agenda parlementaire compliqué

    Un agenda parlementaire compliqué


    Les discussions au sujet de deux propositions législatives
    portant réforme l’une, de l’abus de fonction et l’autre, des régimes spéciaux
    de retraite risquent d’enflammer les esprits au sein du Parlement de Bucarest. Normalement,
    les deux projets devraient se voir accorder sans problème le vote des députés, compte
    tenu de la majorité confortable que la coalition au pouvoir en Roumanie occupe
    au sein du Législatif. Dans les deux cas, la Chambre des députés est le forum
    décisionnel. Au terme du nouveau projet de loi, l’abus de fonction sera considéré
    comme une infraction uniquement si le préjudice causé est d’au moins 9000 lei,
    soit 1800 euros et dans ce cas, il sera puni d’une peine de prison ferme, a
    assuré le chef de file du PSD, Marcel Ciolacu. A ses dires, le ministre de la
    Justice, Cătălin Predoiu, aurait dû imposer le seuil de 9000 lei dès le départ,
    au moment où le document était sous sa forme initiale et que le Sénat a
    approuvé le seuil de 250.000 lei. Marcel Ciolacu :




    « Nous sommes persuadés que grâce à mes collègues du
    PSD, du PNL et de l’UDMR, cette proposition de loi qui impose le seuil de
    9000 lei, selon la volonté du ministre de la Justice, recevra le feu vert de la
    Chambre des députés et attendra par la suite la promulgation
    ».




    Dans le camp de l’opposition, l’USR a critiqué sévèrement
    la forme législative approuvée par les sénateurs des partis membres de la
    coalition au pouvoir. Stelian Ion:




    « La Cour Constitutionnelle a imposé un seuil
    raisonnable, en rapport avec le niveau du SMIC en Roumanie ».






    Par ailleurs, la Chambre des députés doit voter cette
    semaine une deuxième proposition législative visant les régimes spéciaux de
    retraite. Au terme de nouvelles prévisions soutenues par les parlementaires du PSD, PNL et UDMR,dans le cas des régimes spéciaux, le montant
    de la retraite ne pourra pas dépasser celui du salaire, les retraités se verront
    interdire le cumul de leur pension de base et complémentaire et un impôt
    supplémentaire de 15%, tout au plus, sera appliqué sur les parts
    non-contributives. « Insuffisant ! » martèlent les
    parlementaires de l’opposition qui soutiennent la mise en place d’un système de
    contributivité dans le cas de tous les régimes de retraite, quel que soit le
    domaine d’activité.




    Presque 200.000 personnes, dont plus de 170.000 anciens
    militaires ou policiers, bénéficient d’un régime spécial de retraite. Pourtant,
    ce sont les magistrats qui touchent les retraites les plus spectaculaires, de
    quelque 18000 lei par mois, soit 3600 euros, une somme dix fois plus grande que
    la moyenne de la retraite en Roumanie. La réforme du système de retraite est
    une exigence du PNRR qui, une fois mise en place, permettra à la Roumanie de
    toucher presque 3 milliards d’euros de fonds européens.




    Cette semaine encore, le Parlement de Bucarest pourrait
    se pencher aussi sur les nouvelles propositions de loi de l’Education nationale
    qui reposent sur le projet « La Roumanie éduquée » avancé par le chef
    de l’Etat, Klaus Iohannis. Par les changements envisagés, la classe politique
    roumaine espère combattre l’abandon scolaire et l’illettrisme fonctionnel, placer
    l’élève au cœur du processus éducationnel et encourager la coopération entre
    les universités roumaines et celles européennes. L’opposition critique une fois
    de plus le nouveau projet qui a de nombreuses failles et risque de provoquer de
    nouveaux déséquilibres.





  • Les mécontentements des syndicalistes de l’Enseignement

    Les mécontentements des syndicalistes de l’Enseignement

    Le premier épisode d’une longue série des protestations
    annoncées par les syndicalistes de l’Enseignement a débuté ce jeudi à Iaşi. Des
    centaines d’employés de l’enseignement préuniversitaire ont manifesté pendant
    une heure devant le siège de Préfecture. Leur mécontentement principal est le
    niveau réduit des salaires, tant pour les enseignants, que du personnel
    non-didactique.


    « C’est la première action d’une série entière qui
    se déroulera sur l’ensemble du pays » – ont annoncé les organisateurs, selon
    lesquels les salaires des employées de l’enseignement sont inacceptables. D’ailleurs,
    toutes les catégories d’employés en sont concernées – personnel didactique, personnel
    auxiliaire, personnel non-didactique et même les managers.


    Les membres des syndicats dénoncent le fait que, malgré
    les discussions eues avec les représentants de l’Exécutif, personne n’a rien
    fait pour améliorer la situation, c’est-à-dire pour augmenter les salaires de
    presque 25 %. C’est le pourcentage demandé par les syndicalistes, afin de pouvoir
    surmonter le taux très élevé d’inflation.


    D’autres problèmes concernent la rémunération des heures
    supplémentaires. S’y ajoute l’absence de certaines primes, telles le bonus pour
    les conditions difficiles de travail. D’ailleurs, les employés de
    l’enseignement sont les seuls à ne pas bénéficier de cette prime. C’est la
    raison pour laquelle Laviniu Lăcustă, leader de syndicat déclare :


    « Malheureusement,
    malgré les discussions que nous avons eues avec les représentants de
    l’Exécutif, tant en décembre, qu’en janvier et février, à ce jour rien de ce
    qui à été promis n’a été accompli. Si rien ne change, évidemment, nous sommes
    déterminés de faire une grève générale en mai prochain – le plus probablement.
    »
    – a déclaré Laviniu Lăcustă, leader de syndicat.


    Dans une interview pour Radio Roumanie, la ministre de
    l’Education, Ligia Deca, a déclaré pour sa part que les mécontentements
    visaient aussi la législation actuelle. Ainsi promet-elle que, dans la nouvelle
    loi de l’Enseignement, qui est en cours de préparation, la salarisation sera
    progressive et partira du salaire moyen en Roumanie, une idée qui a été agrée
    par les syndicats. La ministre de l’Education, Ligia Deca, a déclaré :


    « Les protestations annoncéss ne visent pas les mesures que la nouvelle
    loi de l’enseignement propose. Par contre, ils visent la grille des salaires prévus
    dans la loi actuelle. C’est là une autre discussion. La mesure incluse dans la
    nouvelle loi, c’est-à-dire que la grille des salaires de l’Enseignement
    commencera par le revenu moyen en Roumanie, a été agréée par les syndicats.
    D’ailleurs, ils ont travaillé avec des experts du ministère de l’Enseignement
    afin de proposer au Ministre du Travail une grille de salaires fondée sur ce taux,
    précisément afin d’offrir une carrière didactique motivante.
    » – a
    déclaré la Ministre de l’Enseignement, Ligia Deca.



    Les promesses ne compensent pas le manque d’argent,
    donc dans la période à suivre, des manifs similaires à celles de ce jeudi, à Iaşi,
    seront organisées partout dans tout le pays, y compris à Bucarest, la capitale.
    (trad. Andra Juganaru)

  • La loi concernant la sécurité et la défense cybernétique

    La loi concernant la sécurité et la défense cybernétique

    Le document prévoit la création d’un Système National de
    Sécurité Cybernétique censé organiser et développer des activités spécifiques, d’une
    manière unitaire, au niveau national. Le leader des sénateurs de l’AUR
    (Alliance pour l’Union des Roumains), en opposition, Claudiu Târziu, a pourtant
    critiqué la loi initiée par le Gouvernement :
    « On va créer une plateforme nationale où
    toutes les personnes physiques et les entreprises peuvent rapporter les incidents
    de sécurité cybernétique. Cela ne fait qu’encourager effectivement les
    délations, la surveillance et les démarches discrétionnaires. »
    a
    précisé Claudiu Târziu.



    L’USR (Union Sauvez la Roumanie), toujours en opposition,
    a invoqué la hâte avec laquelle le document avait été voté, sans aucun débat
    réel, ni dans l’espace public, ni au sein du Parlement. La Présidente de la Commission de la Défense, la sénatrice
    libérale Nicoleta Pauliuc, a quant à elle précisé que la Roumanie avait besoin
    d’une loi de la sécurité cybernétique, puisque selon l’OTAN l’espace cybernétique
    est aussi un espace de confrontations
    :
    « Nous avons besoin d’institutions à
    même de décider des responsabilités et de surveiller la sécurité cybernétique. Puisque
    les menaces de sécurité, au moins dans le domaine cybernétique, se sont
    multipliées ces dernières années. »



    La loi concernant la sécurité et la défense cybernétiques
    de la Roumanie s’applique aux réseaux et aux systèmes informatiques que les
    autorités et les institutions publiques possèdent, organisent, administrent et
    utilisent, dans les domaines de la défense, l’ordre publique, la sécurité
    nationale, la justice, ou les situations d’urgence.


    Elle est aussi valable pour l’Office du Registre National
    des Informations d’Etat Secrètes. Ce qui plus est, elle s’applique toujours aux
    réseaux et aux systèmes informatiques qui appartiennent aux personnes physiques
    et aux entreprises de droit privé, utilisés pour fournir des services de
    communication électroniques aux autorités et aux institutions de
    l’administration publique centrale et locale.


    Finalement, la loi s’applique aussi aux réseaux et
    systèmes informatiques que l’administration publique centrale et locale détient,
    organise, gère et utilise, et aux personnes physiques et aux entreprises qui déroulent
    des activités de recherche, développement, innovation, ainsi que dans les
    domaines des TIC et des communications.


    Les responsables de ces réseaux et systèmes informatiques
    sont obligés de notifier les incidents de sécurité cybernétique tout de suite,
    dans un intervalle de 48 heures après le déclenchement de l’évènement. Si les incidents ne peuvent pas être communiqués
    entièrement, des rapports peuvent être rajoutés dans les 5 jours suivants tout
    au plus, après la première notification.



    Si cette obligation n’est pas respectée, les amendes varient
    de 5 000 lei (1 000 euros) à 50 000 lei (10 000 euros). A l’occasion d’une
    nouvelle contravention durant les 6 mois, la limite maximale des amendes est de
    200 000 lei (40 000 euros). Pour les opérateurs économiques ayant un chiffre
    d’affaires net de plus d’un million de lei, la valeur de l’amende ne peut pas
    dépasser 1 % de ce chiffre. En cas de nouvelle contravention durant les 6 mois
    suivants, l’amende ne peut pas excéder les 3 %. (trad. Andra Juganaru)


  • Le projet de loi de l’éducation soumis au débat public

    Le projet de loi de l’éducation soumis au débat public

    Durant les trente-deux années de postcommunisme roumain, plus que
    tout autre domaine celui de l’éducation nationale a subi des changements
    nombreux et souvent bouleversants. L’instabilité politique chronique a propulsé
    à la tête du ministère de tutelle un tas de personnages, tous désireux
    d’innover et de s’assurer ainsi une postérité. La seule réalisation permise, en
    règle générale, par leurs mandats trop courts, a été l’annulation des réformes
    mises en place par les prédécesseurs. Au bout de trois décennies d’innovation
    sans répit, les résultats en sont visibles à l’œil nu.

    Les élèves et les
    parents accusent ensemble l’état de confusion généré par la modification des
    règles du jeu au milieu du match. Les familles qui peuvent se le permettre,
    envoient leurs enfants faire des études à l’étranger. Les diplômés les plus brillants
    choisissent eux aussi de quitter le pays. L’enseignement professionnel
    technique n’a plus vraiment de résultats, ce qui engendre une difficulté
    croissante de trouver un bon plombier ou un bon mécanicien. Le stress et le
    salaire bas enlèvent son attractivité à la profession enseignante, ce qui se
    traduit par un nombre croissant d’enseignants contractuels dans les communes
    rurales et les petites villes. Bien que les chiffres montrent parfois quelques
    écarts, toutes les enquêtes spécialisées indiquent un taux d’analphabétisme
    fonctionnel élevé parmi les bénéficiaires de l’enseignement roumain.

    Au milieu
    de ce paysage affligeant, l’actuel ministre de l’éducation nationale, le libéral Sorin Cîmpeanu, annonce lui aussi des
    modifications importantes dans son secteur, censées améliorer la situation. Ainsi,
    les collèges nationaux (titre accordé aux meilleurs lycées du pays) seront-ils
    autorisés à choisir leurs élèves en organisant leurs propres concours d’entrée
    pour faire occuper 90% des places disponibles. Les 10% qui en restent seront
    occupées en fonction des résultats de l’évaluation nationale – le test que
    doivent passer les élèves à la fin des huit premières années de scolarité. Ce
    qui plus est, à partir de 2024, la moyenne obtenue par les enfants durant ces
    années-là ne sera plus prise en compte pour aller au lycée car, explique le
    ministre, elle n’est plus pertinente. L’examen de baccalauréat change lui-aussi.
    L’épreuve écrite optionnelle, spécifique pour le domaine ou la spécialisation
    technique, ne sera plus une condition pour passer le Bac. Le début dans la
    profession enseignante changera entièrement de structure, a fait savoir le
    ministre de l’éducation, un stage d’un an, supervisé par un mentor, y étant mis
    en place. Les enseignants titulaires d’un poste seront désignés à travers une
    nouvelle procédure.

    Les projets de loi de l’éducation sont soumis au débat
    public jusqu’au 17 août. De l’avis des commentateurs, il est très probable qu’à
    l’exemple d’autres initiatives législatives gouvernementales, celle-ci aussi
    passe par des modifications en profondeur. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • La semaine du 23 au 28 mai 2022

    La semaine du 23 au 28 mai 2022

    Préparatifs pour la réunion
    extraordinaire du Conseil Européen





    Le président roumain, Klaus Iohannis,
    s’est entretenu jeudi par téléphone avec le président du Conseil européen,
    Charles Michel, en vue de la réunion extraordinaire du Conseil européen qui
    aura lieu lundi et mardi. L’aide humanitaire et financière pour l’Ukraine sera
    le thème central de ce sommet. S’y ajouteront d’autres aspects
    importants : la sécurité alimentaire, l’énergie, la sécurité et la défense
    – des sujet dont ont parlé aussi Klaus Iohannis et Charles Michel. En
    attendant, l’offensive des forces russes en Ukraine se poursuit, la situation étant
    toujours difficile. Les réfugiés ukrainiens continuent d’arriver en Roumanie.
    Selon l’Inspection générale de la police roumaine aux frontières, depuis le
    début de la guerre, le 24 février dernier, plus d’un million de ressortissants
    ukrainiens ont franchi des frontières de notre pays.




    La loi offshore entre en vigueur.




    La Roumanie peut démarrer officiellement
    l’exploitation du gaz en mer Noire, après la promulgation, mercredi, de la loi
    offshore. Cette nouvelle forme rend le domaine de l’exploitation gazière plus
    accessible aux investisseurs et devrait bénéficier aussi aux compagnies et à
    l’Etat roumain, affirment les responsables de Bucarest. A son tour, le ministre
    libéral de l’Energie, Virgil Popescu, a déclaré que la Loi de l’exploitation
    des sources d’énergie « offshore » comportait des mesures visant la
    stabilité du régime fiscal et un régime de redevances pour le pétrole marin,
    parallèlement à l’élimination de la taxation supplémentaire des bénéfices sur
    les prix de vente, dans le cas où il n’est pas question d’un surprofit pour les
    investisseurs. Tant que les accords de forage pétrolier « offshore »
    et « onshore » restent en place, leurs titulaires se voient accorder
    le droit de vendre librement les hydrocarbures produits dans les périmètres
    exploités, pour les prix et dans les quantités voulus, tout en respectant la
    loi nationale et européenne en vigueur. Aux termes de la même loi, l’Etat
    roumain bénéficiera de priorité dans l’extraction de ces ressources et devrait
    s’approprier 60% des profits, alors que les investisseurs obtiendront 40%. Les
    premières quantités de gaz devraient être extraites au mois de juin dans le
    cadre du projet déroulé à Midia par la compagnie Black Sea Oil&Gas. Selon
    les estimations, tout cela permettrait à la Roumanie de livrer un milliard de
    mètres cubes par an, couvrant ainsi 10% de ses besoins.




    Le prince Charles de Galles, en visite
    en Roumanie


    De retour en
    Roumanie après la période de pandémie, le prince Charles de Galles a rencontré
    mercredi, à Bucarest, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, le premier
    ministre, Nicolae Ciuca et la princesse Margareta, gardienne de la Couronne de
    Roumanie. Les discussions ont porté sur la crise des réfugiés ukrainiens et sur
    le soutien que la Roumanie offre à son voisin ukrainien dans le contexte de
    l’actuelle invasion russe. Une occasion pour le président roumain d’informer
    son interlocuteur britannique de la mise en place à Suceava, dans le nord-est, d’un centre humanitaire et
    des efforts coordonnés déployés par plusieurs pays européens au bénéfice de
    Kiev. Les discussions de Bucarest ont porté aussi sur les relations bilatérales
    et sur le Partenariat stratégique roumano- britannique, sur les solutions de
    lutte contre les changements climatiques afin de mieux protéger la biodiversité,
    tout comme sur l’opportunité de développer des projets éducationnels au sujet
    du réchauffement climatique. Lors de son entretien avec le premier ministre
    roumain, le Prince Charles s’est montré intéressé par les politiques roumaines
    dans le domaine des énergies vertes. Nicolae Ciuca a exprimé ouvertement le
    soutien que son gouvernement accorde aux investissements dans le domaine des
    énergies renouvelables, notamment de celles éoliennes, offshore, et a lancé une
    invitation aux entreprises britanniques de venir investir en Roumanie.
    Accompagné par la Princesse Margareta, le prince Charles de Galles a visité un
    centre pour les réfugiés ukrainiens de Bucarest, l’occasion d’échanger avec les
    Ukrainiens présents sur place et les bénévoles. L’héritier de la Couronne
    britannique est arrivé pour la première fois en Roumanie en 1998, et depuis il
    visite le pays presqu’annuellement. Durant cette période il a soutenu des
    fondations et des programmes de formation visant à protéger le patrimoine
    culturel et la biodiversité de la Transylvanie. Par le biais de sa fondation,
    le Prince de Galles a développé des programmes d’appui des petits fermiers et
    un programme spécial visant à soutenir les militaires roumains blessés sur les
    théâtres d’opération d’Afghanistan et d’Irak.




    Un nouveau paquet de mesures sociales et
    économiques en place, en Roumanie




    Le
    gouvernement de Bucarest a approuvé lundi un nouveau paquet de mesures sociales
    et économiques décidé par la coalition au pouvoir, afin d’aider la population à
    lutter contre la flambée des prix. D’un montant de 1,1 milliards d’euros, le
    paquet entrera en vigueur à partir du 1 juillet. Ces mesures comprennent le
    report, pendant neuf mois, des mensualités bancaires pour les citoyens et les
    entreprises qui font face à des difficultés financières en raison des multiples
    crises de ces derniers temps. Il a également été décidé d’accorder un quart de
    la différence de salaire, conformément à la loi sur la rémunération unitaire
    due aux salariés du système public, ainsi que de fournir une aide unique de 700
    lei (140 euros) à tous les retraités dont la pension est inférieure à 2 000 lei
    (400 euros). Dans le même temps, le gouvernement prendra des mesures
    d’assainissement budgétaire et de respect des engagements en matière de déficit
    public. Il s’agit de réduire les dépenses budgétaires d’au moins 10 %, à
    l’exception des investissements, des salaires, des retraites et de l’assistance
    sociale, de suspendre les embauches dans le secteur public à partir du 1er
    juillet, et aussi d’accroître le taux de collecte des recettes du budget
    général rééquilibré de l’État de 10 milliards de lei (2 milliards d’euros).
    Lundi également, le ministre des Investissements et des Projets européens,
    Marcel Boloş, a annoncé que la grande majorité des tickets sociaux destinés aux
    personnes vulnérables seraient distribués à leurs bénéficiaires en juin, et le
    reste dans la première moitié de juillet. Rappelons que, le 9 mai, le
    gouvernement a approuvé la mesure relative aux tickets sociaux qui seront
    accordés à de nombreuses catégories de personnes à risque de privation
    matérielle et d’extrême pauvreté. Plus de trois millions de Roumains
    bénéficieront, tous les deux mois, d’un tel ticket social de 250 lei (50
    euros).

  • 25.05.2022 (mise à jour)

    25.05.2022 (mise à jour)


    Banques – Le gouvernement roumain a approuvé un projet de loi afin que le pays puisse se retirer de deux organismes financiers internationaux à capitaux russes, à savoir la Banque internationale de coopération économique et la Banque internationale dinvestissements. Voilà ce qua déclaré ce mercredi le ministre des finances, Adrian Câciu. Il a précisé que les négociations de retrait allaient débuter en parallèle du débat en cours au parlement. Les deux banques dont souhaite se retirer le Roumanie ont été constituées sur la base de conventions internationales, à Moscou, respectivement en 1963 et en 1970. A cette époque-là, la Roumanie était un des satellites de lUnion Soviétique, suite à linstauration dun régime communiste après la Seconde Guerre mondiale. Dautres pays ont décidé de se retirer de la Banque internationale de coopération économique, comme la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie ou encore la Bulgarie. Tous ces Etats ont été dans le giron soviétique par le passé et sont aujourdhui membres de lUE et de lOTAN.



    Roumanie – Lhéritier de la Couronne dAngleterre, le Prince Charles, a été accueilli ce mercredi à Bucarest par le président roumain Klaus Iohannis. Les discussions ont porté, entre autres, sur les relations bilatérales et le partenariat stratégique romano-britannique, laide apportée par la Roumanie à lUkraine et aux réfugiés, les solutions permettant de limiter le réchauffement climatique et de préserver la biodiversité. Il rencontrera la Princesse Margareta, dépositaire de la Couronne de Roumanie, avant de visiter un centre de réfugiés ukrainiens. Le Prince de Galles continuera son séjour dans notre pays par un voyage au centre de la Transylvanie, où il possède plusieurs propriétés. Cela fait plus de vingt ans que lhéritier du trône britannique se rend régulièrement en Roumanie, où il est devenu un fervent défenseur du patrimoine et de la biodiversité unique de ses zones rurales. Il a également développé des programmes daide aux petits agriculteurs ainsi quun programme consacré au soutien des militaires roumains blessés en Afghanistan et en Irak. La correspondante de Radio Roumanie à Londres précise que cest la première visite du Prince Charles en Roumanie ces trois dernières années. En effet, il sest vu contraint dannuler ses visites privées pendant la pandémie car il a été deux fois contaminé par le COVID-19.



    Bucarest – Le Gouvernement de Bucarest a adopté ce mercredi un décret qui prévoit de fournir de laide humanitaire à la République de Moldova voisine (ancien État soviétique, majoritairement roumanophone). Lobjectif est dassurer le bon fonctionnement du système énergétique par la distribution par la Roumanie de carburants – du diesel, de lessence et du fioul -, à hauteur de 19 millions de lei (environ 4 millions deuros). LUkraine voisine envahie par larmée russe recevra aussi de laide humanitaire gratuite de la part du Gouvernement roumain, sous la forme de produits de première nécessité ainsi que de lessence et du diesel, le tout estimé à une valeur de 10 millions de lei (soit 2 millions deuros). Dans les deux cas, la Roumanie se chargera également de lacheminement des produits vers les pays voisins.



    Manifestation – Trois syndicats de lenseignement ont manifesté ce mercredi à Bucarest contre le gouvernement qui na toujours pas appliqué, depuis deux ans, la loi relative aux salaires. Les représentants syndicaux affirment que nombreux sont les établissements manquant de personnel enseignant. De plus, cette catégorie de personnel ne bénéficie toujours pas de système de primes de pénibilité, comme le dénoncent les professeurs et membres des syndicats. Le manque de personnels les contraint souvent à faire des heures supplémentaires non rémunérées. Les employés des associations et clubs sportifs ont aussi participé à la manifestation. Ces derniers ont exprimé leur mécontentement à légard du ministère de lEducation qui a décidé que ces institutions dépendraient désormais des administrations locales.



    Davos – La Société nationale du transport de gaz, TRANSGAZ, vient de signer à Davos un accord avec le Fonds dInvestissements de lInitiative des Trois mers, formé de 12 États dEurope Centrale et Orientale. Lobjectif des deux organismes est dinvestir conjointement jusquà 626 millions deuros dans linfrastructure dacheminement du gaz en Roumanie. Le fonds est consacré aux investissements dans les domaines de lénergie, du numérique et des transports dans les Etats membres de lUE riverains de la mer Baltique, de la mer Adriatique et de la mer Noire.





  • La semaine du 16 au 20 mai 2022

    La semaine du 16 au 20 mai 2022

    Un pas important vers l’indépendance énergétique


    Le projet portant modification de la loi offshore a été adopté mercredi par la Chambre des Députés de Bucarest, en tant que chambre décisionnelle dans ce cas. Le nouvel acte législatif permettra lexploitation des gisements de gaz en mer Noire. C’est un nouveau pas vers l’indépendance énergétique de plus en plus évoquée dans le contexte des débats économiques engendrés par la guerre en Ukraine. Alors que le PSD, le PNL et lUDMR, au pouvoir, ont soutenu la nouvelle loi, mentionnant quelle assure la sécurité énergétique de la Roumanie, lAUR, nationaliste, dopposition, la critiquée, affirmant que les investisseurs nauront que des droits, et pas de sanctions. Toujours dans l’opposition, les parlementaires de l’USR ont voté en faveur la forme proposée par la coalition au pouvoir, bien qu’ils aient préféré que les bénéfices de l’extraction soient redirigés vers le 2e pilier des retraites, administré par les compagnies privées. De son côté, le ministre de lEnergie, Virgil Popescu, a expliqué que la nouvelle forme des dispositions légales assure la stabilité, la prévisibilité et un environnement fiscal favorable aux investisseurs. Elle protège en même temps le consommateur roumain et les intérêts nationaux dans leur ensemble. Les revenus supplémentaires provenant de lapplication de cette loi doivent être orientés vers les investissements, a-t-il encore précisé. La Loi offshore confère également à l’État roumain la primauté à l’achat du gaz extrait. Le bénéfice sera réparti entre l’État — 60 % – et les investisseurs — 40 %. Le gouvernement pourra également intervenir dans des situations de crise énergétique et réorienter la production de gaz vers la consommation intérieure.



    L’économie roumaine — sous pression


    La Roumanie a connu la plus forte croissance économique de l’UE, de 5,2 %, au cours des 3 premiers mois de cette année, par rapport au trimestre précédent. Cette bonne nouvelle est donnée par l’Eurostat et elle confirme les données de l’Institut national de la statistique. Toutefois, les prévisions pour les mois à venir ne sont pas tout aussi optimistes. En fait, la situation de léconomie roumaine devient de plus en plus préoccupante, selon les spécialistes, suite aux prévisions pessimistes de la Banque centrale de Roumanie et du rapport économique de la Commission européenne. Conformément aux prévisions de la Commission, après une forte croissance économique de 5,9 % enregistrée en 2021, le rythme de léconomie roumaine ralentira à 2,6 % dici la fin de lannée. Et ce en raison du taux élevé de linflation et de la guerre en Ukraine, principalement. Pour 2023, Bruxelles anticipe une légère hausse de léconomie, jusquà 3,6 %, parallèlement à une baisse de linflation. Les experts estiment que le chômage demeurera à 5,5 %, tandis que les prix connaîtront une forte augmentation dici la fin de lannée, avant de baisser à partir de lannée prochaine. Pour ce qui est de l’inflation, la Commission européenne a majoré considérablement ses prévisions pour cette année, de 5,3 % à 8,9 %, s’attendant à une baisse à 5 % à peine l’année prochaine. Le déficit gouvernemental et la dette gouvernementale seront eux aussi à la hausse selon la Commission. Enfin, un terme de plus en plus véhiculé en cette période est « la stagflation », soit un phénomène plus dangereux quune inflation prolongée, puisquà part linflation, on se confronte aussi à la stagnation économique. Et la Roumanie risque de traverser bientôt une telle période de stagflation, de l’avis des spécialistes.



    Nouvelles mesures pour soutenir la population


    L’augmentation des pensions de retraite et des allocations familiales, la réduction des contributions sociales, le plafonnement des factures d’énergie pour les consommateurs domestiques et les entreprises, le programme de mesures sociales intitulé « Soutien pour la Roumanie » – autant de décisions qui ont vidé les caisses de l’Etat roumain. De ce fait, les sociaux-démocrates sont désormais en alerte et proposent le retour à l’imposition progressive. Par contre, pour les libéraux, il est hors de question de renoncer au taux unique d’imposition. Le sujet est actuellement en débat au sein de la coalition au pouvoir. En attendant une décision, de nouvelles mesures du programme « Soutien pour la Roumanie » sont mises en place. Parmi elles : un décret d’urgence adopté mercredi, qui permet aux compagnies privées qui le souhaitent de majorer de 200 lei (40 euros) le salaire minimum de leurs employés. La mesure entrera en vigueur le 1er juin et cette somme sera exemptée d’impôts et du paiement des contributions sociales. Une autre initiative vise à compenser la hausse du prix des carburants pour les transporteurs routiers et de passagers. Quelque 3 000 compagnies bénéficieront d’une aide de l’Etat.



    L’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN et le renforcement du flanc est de l’Alliance


    La Roumanie a salué l’intention de la Finlande et de la Suède d’intégrer l’Alliance de l’Atlantique Nord. Le président Klaus Iohannis a déclaré qu’il soutenait ces deux pays dans leurs processus d’adhésion et s’est déclaré persuadé qu’une fois que les deux Etats deviennent membres de la famille de l’OTAN, l’Alliance deviendrait plus forte. Pour sa part, le premier ministre Nicolae Ciucă affirme que l’actuel contexte, où la Russie a transgressé toute norme du droit international et a eu recours à l’agression armée contre un Etat souverain et indépendant, tout cela a déterminé les deux pays à décider d’intégrer une alliance qui a prouvé son caractère défensif, son esprit de solidarité, l’unité, la solidité et la volonté de faire tout ce qui est possible pour défendre chaque centimètre du territoire des Etats membres. Après l’intégration des deux Etats à l’OTAN, le flanc allié le plus exposé reste celui de l’est, et notamment du sud-est. C’est justement sa consolidation qui a figuré à l’ordre du jour des pourparlers à Bucarest entre le premier ministre roumain Nicolae Ciucă et son homologue portugais Antonio Costa. Les deux ont visité un bataillon d’instruction dans le sud de la Roumanie, où s’entrainent quelque 200 militaires du Portugal, déployés cette année pour renforcer le flanc sud-est de l’OTAN. Les alliés ont également transmis un message ferme à la Russie : toute attaque contre un Etat sera considérée comme une attaque contre tous ses membres, a encore souligné le premier ministre Costa. Les ministres de la Défense roumain et portugais ont signé jeudi à Bucarest un accord bilatéral relatif à la coopération dans le domaine de la défense.



    Les cinéastes roumains participent au Festival de Cannes


    Le réalisateur roumain Cristian Mungiu revient cette année au Festival international de film de Cannes, avec le film « R.M.N », en lice pour la Palme d’Or dans la compétition officielle. Cristian Mungiu compte déjà à son palmarès un grand trophée de Cannes, datant de 2007 pour « 4 mois 3 semaines et 2 jours » et deux autres prix au même festival — celui du meilleur scénario et celui de la meilleure réalisation. Cette année encore, deux autres productions roumaines figurent à l’affiche d’autres sections de cette 75e édition du Festival de Cannes : « Metronome » d’Alexandru Belc et le court-métrage « Les Potemkines » (Potemkiniștii) réalisé par Radu Jude.

  • 19.05.2022

    19.05.2022

    Accord – La Roumanie et le Portugal, des Etats membres de l’Union européenne et de OTAN démontrent qu’elles peuvent compter sur l’appui réciproque et ensemble peuvent établir des relations de très bonne coopération, a déclaré le premier ministre Nicolae Ciuca jeudi, à l’issue d’une réunion à Bucarest avec son homologue portugais, Antonio Costa, qui fait une visite en Roumanie. Ce dernier a déclaré que son Etat soutiendra l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen et espère que cette intégration faciliterait la circulation des Roumains qui résident au Portugal et les échanges entre les deux peuples. Il a souligné que l’accord roumano-portugais visant la coopération dans le domaine de la défense, signé à l’occasion de cette visite, mènera au renforcement de la coopération militaire bilatérale. Les domaines visés sont principalement le management et la planification de la défense, la participation à des exercices militaires bilatéraux et multinationaux, la défense cybernétique et la lutte contre la guerre hybride. Le premier ministre Costa a également été reçu par le président Klaus Iohannis.

    OTAN – « Je salue chaleureusement et je soutiens fermement les candidatures historiques de la Finlande et de la Suède » à l’OTAN, a déclaré le président américain Joe Biden. Selon sa porte parole, Karine Jean-Pierre, Biden recevra jeudi à la Maison Blanche la première ministre suédoise, Magdalena Andersson et le président finlandais Sauli Niinistö, peu de temps après que ces deux Etats eurent déposé leurs candidatures d’adhésion à l’OTAN. Jusqu’à la fin de ce procès d’adhésion, qui pourrait durer pour des mois et peut se réaliser uniquement suite à une unanimité des membres de l’Alliance, les Etats unis vont coopérer avec la Finalande et la Suède contre toute menace à l’adresse de la sécurité commune et pour décourager toute agression a précisé la Maison Blanche. Réticents quant à renoncer à leur neutralité historique, les deux Etats scandinaves ont décidé de changer de cap et d’intégrer l’OTAN après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe le 24 février.

    Bogdan Aurescu – Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu est à New York à l’invitation du secrétaire américain d’Etat Antony Blinken, pour participer à deux réunions consacrées à la sécurité alimentaire mondiale. Elles visent à identifier et à mettre en place des solutions pour réduire les effets au niveau mondial de la crise alimentaire. Le chef de la diplomatie roumaine soulignera la détérioration de la situation humanitaire en Ukraine et les implications complexes du conflit militaire déclenchée par la Russie contre cet Etat, y compris de la perspective de la sécurité alimentaire. Il présentera les efforts entrepris par la Roumanie qui vise d’un côté le soutien de l’économie ukrainienne et de l’autre la réduction des effets de la crise alimentaire par des routes alternatives de transport des céréales d’Ukraine, y compris via le port de Constanta en mer Noire et les ports danubiens, précise le ministre roumain des Affaires Etrangères.

    Corruption – L’ancien maire de gauche de Bucarest, Sorin Oprescu est en détention provisoire pour une période de 40 jours à Athènes, en Grèce, a décidé le procureur devant lequel il a été présenté. Selon des sources de la police roumaine, la décision demeure valable jusqu’à la réunion de la commission qui doit décider de la demande d’extradition en Roumanie. M Oprescu faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international et a été arrêté à Athènes après avoir été condamné la semaine dernière à 10 ans et 8 mois de prison ferme pour prise illégale d’intérêts, blanchiment d’argent, abus de fonction et constitution d’un groupe criminel organisé. Le chirurgien âgé de 71 ans a été édile en chef de Bucarest de 2008 à 2015. Auparavant, il avait été sénateur de la part du PSD. Par ailleurs, la Cour d’Appel de Sofia a ajourné pour le mois prochain la décision visant l’extradition depuis la Bulgarie voisine de l’ex ministre du tourisme, Elena Udrea. Elle avait fui la Roumanie le 7 avril, quelques heures avant d’être condamné définitivement par la Haut Cour de Cassation et de Justice à six ans de prison ferme pour corruption et abus de fonction. Selon les médias de Bucarest, Elena Udrea (48 ans) était le personnage le plus influent de l’entourage de l’ex président de la Roumanie de 2004 à 2014, Traian Basescu. Sous sa protection, affirment les commentateurs, Mme Udrea a connu une ascension politique remarquable, marquée par des mandats d’élu local à Bucarest, conseillère présidentielle, députée, ministre de la part de plusieurs partis : national-libéral, démocrate-libéral et du mouvement populaire, formation fondée par M Basescu dont elle a été même la présidente. En 2014, Elena Udrea s’était portée candidate dans le cadre du scrutin présidentiel lorsqu’elle a obtenu 5,20% des voix, au premier tour.

    Exploitation gazière – La Chambre de Députés de Bucarest, qui est la chambre décisionnelle, dans ce cas, a adopté, mercredi, le projet portant modification de la loi offshore. Le nouvel acte législatif permettra l’exploitation des gisements de gaz en mer Noire. Alors que le PSD, le PNL et l’UDMR, au pouvoir, ont soutenu la nouvelle loi, mentionnant qu’elle assure la sécurité énergétique de la Roumanie, l’AUR, nationaliste, d’opposition, l’a critiquée, affirmant que les investisseurs n’auront que des droits, et pas de sanctions. Selon le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, une fois que l’extraction du gaz démarre en mer Noire, la Roumanie produira plus qu’elle ne peut consommer. Les revenus supplémentaires provenant de l’application de cette loi doivent être orientés vers les investissements, a-t-il encore précisé.

    Football – Soirée foot aujourd’hui à Bucarest : Sepsi OSK Sfântu Gheorghe (centre) et FC Voluntari (dans le sud, ville-satellite de Bucarest) se disputent ce soir la finale de la Coupe de Roumanie. Dimanche, le CFR Cluj a remporté sont 5e trophée consécutif de Champion de Roumanie. Une fois le championnat interne achevé c’est le tour de la sélection nationale de foot d’évoluer, début juin, dans le deuxième échelon continental dans une nouvelle édition de la Ligue des nations et jouer contre le Monténégro, la Bosnie et la Finlande.

    Météo – Temps généralement beau en Roumanie avec des températures à la hausse. La vitesse du vent est assez modérée, avec quelques intensifications dans l’est, le sud-est et sur les sommets. Les maxima vont de 17 à 26 degrés avec 23 degrés à midi à Bucarest.

  • 18/05/2022 (mise à jour)

    18/05/2022 (mise à jour)

    Exploitation gazière — La Chambre de Députés de Bucarest, qui est la chambre décisionnelle, dans ce cas, a adopté, mercredi, le projet portant modification de la loi offshore. 248 députés ont voté pour et 34 contre. Le nouvel acte législatif permettra l’exploitation des gisements de gaz en mer Noire. Alors que le PSD, le PNL et l’UDMR, au pouvoir, ont soutenu la nouvelle loi, mentionnant qu’elle assure la sécurité énergétique de la Roumanie, l’AUR, nationaliste, d’opposition, l’a critiquée, affirmant que les investisseurs n’auront que des droits, et pas de sanctions. Selon le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, une fois que l’extraction du gaz démarre en mer Noire, la Roumanie produira plus qu’elle ne peut consommer. Les revenus supplémentaires provenant de l’application de cette loi doivent être orientés vers les investissements, a-t-il encore précisé. Pour leur part, les représentants de la Fédération du pétrole et du gaz estiment que la nouvelle Loi offshore a été considérablement améliorée et qu’elle respecte les principes de base, à savoir : la stabilité, la prédictibilité, la fiscalité compétitive et le marché libre.



    Diplomatie – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, fait ces mercredi et jeudi une visite à New York, à l’invitation du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Il participera à deux réunions sur la sécurité alimentaire mondiale, initiées par les Etats-Unis, qui détiennent en ce mois-ci la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Y prennent part des responsables des Etats les plus touchés par l’empirement de la crise alimentaire, ainsi que des Etats qui, comme la Roumanie, peuvent contribuer à renforcer la sécurité dans ce domaine. L’insécurité alimentaire est exacerbée par la pandémie de Covid-19, par les conflits et par les changements climatiques. Selon les estimations officielles, en 2019, le nombre de personnes confrontées à ce phénomène avait franchi la barre des 161 millions, alors que 44 millions de personnes de 38 Etats étaient menacées de famine. L’impact de la guerre en Ukraine pourrait mener au seuil de la pauvreté et de la famine une autre quarantaine de millions de personnes à l’horizon 2022.



    Défense – Le chef de l’Etat major de la Défense de Roumanie, le général Daniel Petrescu, participe jusqu’au 19 mai aux réunions du Comité militaire de l’Union européenne et du Comité militaire de l’OTAN, tenues à Bruxelles, fait savoir le ministère de la Défense de Bucarest. A l’ordre du jour de la réunion du Comité militaire de l’UE figurent la mise en place de la « boussole stratégique », le document programmatique de politique sécuritaire et de défense de l’UE, les implications de la guerre menée par la Fédération de Russie en Ukraine ainsi que les objectifs majeurs de l’UE dans le domaine de la défense et de la sécurité. La réunion de l’OTAN de ce jeudi est consacrée au conflit en Ukraine, au concept de dissuasion et de défense de la région euro-atlantique ainsi qu’à la posture de l’Alliance à long terme. Les chefs de la Défense évoqueront aussi le concept fondamental de l’OTAN de mener la guerre, précise le ministère de la Défense de Bucarest.



    Justice — La Roumanie a décidé d’intervenir en faveur de l’Ukraine à la Cour internationale de Justice, dans le cadre des procédures lancées contre la Fédération de Russie, a annoncé mercredi le ministère des Affaires étrangères. Le 26 février 2022, l’Ukraine a déposé à la Cour internationale de Justice une demande de lancer les procédures contre la Fédération de Russie, avec pour objet un différend relatif à l’interprétation, l’application et la réalisation des obligations prévues dans la Convention de 1948 relative à la prévention et la punition des crimes de génocide. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, l’Ukraine a réclamé le fait que la Fédération de Russie avait faussement invoqué des actes de génocide commis par l’Ukraine dans les régions de Lougansk et Donetsk pour justifier la reconnaissance des soi-disant républiques populaires de Donetsk et Lougansk et pour mener une opération militaire spéciale contre l’Ukraine. En vertu de ces fausses accusations, la Fédération de Russie est actuellement engagée dans une invasion militaire de l’Ukraine, qui a pour effet de graves violations à grande échelle des droits de l’homme et du droit international humanitaire, précise le ministère des Affaires étrangères.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a approuvé ce mercredi un décret d’urgence permettant aux patrons d’accroître volontairement le salaire minimum de 200 lei (40 euros) sans payer de taxes pour cette majoration. Cette mesure entrera en vigueur le 1er juin et elle fait partie du paquet intitulé Soutien pour la Roumanie, dont le but est de lutter contre les conséquences négatives de la flambée des prix. La mesure vise les salariés qui ont un contrat individuel de travail à temps plein. En bénéficieront aussi les personnes nouvellement embauchées entre le 1er juin et le 31 décembre. Pratiquement, l’employeur pourra augmenter le salaire de base de 2 550 lei actuellement à 2 750 lei. Ce mercredi encore, le gouvernement de Bucarest a également approuvé la décision par laquelle près de 3 000 transporteurs routiers de marchandises et de personnes bénéficieront d’un schéma d’aides d’Etat de 300 millions de lei (60 millions d’euros) pour compenser la hausse des prix des carburants.



    BSDA — Coup d’envoi ce mercredi à Bucarest de la plus importante exposition d’équipement militaire, aéronautique et de sécurité de l’est de l’Europe – Black Sea Defence and Aerospace, qui en est à sa 8e édition. Trois jours durant, l’événement réunira plus de 390 entreprises de 33 pays de cinq continents. Elles présenteront les nouveautés du domaine, mais aussi les dernières tendances et solutions techniques en matière de sécurité et de défense.



    Candidatures — 47 citoyens roumains, résidents en Italie, ont demandé et reçu les attestations nécessaires afin d’inscrire leur candidature aux élections locales de ce pays, apprend-on par l’Autorité électorale permanente (AEP). Selon un communiqué, les attestations délivrées par l’Autorité attestent du fait que, selon les documents en possession des pouvoirs publics roumains, les demandeurs ne font l’objet d’aucune interdiction d’exercer leurs droits électoraux. Ils ne sont pas non plus sous l’incidence d’une décision de justice définitive qui les aurait condamnés à la perte des droits électoraux. Sur les 47 candidats potentiels aux élections locales d’Italie, 39 sont des femmes et 8 — des hommes.



    Corruption — L’ancien maire de Bucarest, Sorin Oprescu, a été arrêté à Athènes, a annoncé mardi la police grecque, qui a mis en application un mandat d’arrêt européen. Il était recherché par les autorités de Bucarest après avoir été condamné à 10 ans et 8 mois de prison ferme. Sorin Oprescu avait été déféré à la justice en 2015 pour prise illégale d’intérêts, blanchiment d’argent, abus de fonctions et constitution d’un groupe criminel organisé.



    Tennis — Les joueuses de tennis roumaines Irina Bara et Mihaela Buzărnescu ont réussi à accéder à la dernière étape des qualifications au tableau principal de simple du tournoi du Grand Chelem de Roland-Garros, après les victoires remportées mercredi à Paris. Irina Bara (114 WTA), 5e favorite du tableau préliminaire, a disposé par 5-7, 6-4, 6-3 de la Française Selena Janicijevic (344e WTA), et son adversaire au dernier tour des qualifications sera la Japonaise Nao Hibino (215e WTA). Mihaela Buzărnescu (118e WTA) a dépassé en deux sets la Suisse Susan Bandecchi (190e WTA), par 6-3, 6-3, et elle affrontera au dernier tour des qualifications la Suédoise Mirjam Bjorklund (150e WTA). Simona Halep, Sorana Cîrstea, Gabriela Ruse, Irina Begu et Ana Bogdan sont directement qualifiées au tableau principal de la compétition.

  • 12.05.2022

    12.05.2022

    Sondage – Un roumain sur deux a envisagé d’émigrer après le déclenchement de la guerre en Ukraine, et les premiers pays où ces personnes pourraient trouver un nouvel emploi sont l’Allemagne, la France et le Royaume Uni, selon les chiffres publiés par une plate-forme de recrutement. 12% attendaient l’évolution de la situation alors que 11% sont d’avis que la guerre ne touchera pas la Roumanie. 26% des personnes qui avaient répondu au questionnaire affirment qu’ils ne feraient pas ce pas, quelle que soit l’évolution de la situation. Les principales raisons pour lesquelles les Roumains pourraient émigrer sont dans l’ordre : le désir de changer d’environnement et de pays (38%), la sécurité personnelle et de la famille (24%), le désir d’avoir un revenu supérieur, impossible à obtenir en Roumanie (21%), le besoin de davantage d’opportunités de développement professionnel (14%) et le désir de travailler dans un domaine plus sûr qui ne soit pas touché par la guerre (4%).

    Hydrocarbures – Le projet de modification de la loi de l’exploitation des hydrocarbures qui donnera le coup d’envoi de l’extraction du gaz en mer Noire, a été voté par le Sénat de Bucarest. Le document sera envoyé à la Chambre des Députés, qui est chambre décisionnelle en ce cas. Les représentants de la coalition gouvernementale qui l’ont proposé affirment que c’est une variante beaucoup plus équilibrée que celle élaborée il y a quatre ans. La loi introduit de nouvelles modifications fiscales en faveur des compagnies intéressées et qui devraient réduire en quelques années seulement la dépendance du gaz russe. Selon les estimations, quelque 80 milliards de mètres cubes de gaz se retrouvent dans le bloc Neptun Deep en mer Noire, géré actuellement par les autrichiens d’OMV Petrom et par la compagnie d’Etat Romgaz – le plus grand producteur de gaz de Roumanie – qui a racheté la participation de 50% qu’ExxonMobil détenait dans ce projet. La consommation annuelle de gaz de Roumanie s’élève à approximativement 10 milliards de mètres cubes.

    Justice – La Cour d’appel de Bucarest devrait prononcer aujourd’hui son verdict dans le dossier « Colectiv » après plusieurs ajournements. Jusqu’ici l’ex maire Cristian Popescu Piedone, les trois patrons du club, des pyrotechniciens et des administrateurs de la société d’effets pyrotechniques, les pompiers de l’Inspection des situations d’urgence et d’autres fonctionnaires du 4e arrondissement ont été condamnés à des peines de prison ferme. Les inculpés devraient payer aux familles des victimes des dizaines de millions d’euros, tout comme la Mairie du 4e arrondissement et l’Inspection des situations d’urgence Bucarest – Ilfov. Pour rappel, l’incendie qui a ravagé la discothèque bucarestoise Colectiv en octobre 2015 a tué 64 personnes. Ce fut l’accident le plus grave de Roumanie d’après 1989, avec un bilan même plus lourd que celui de la catastrophé aérienne de Balotesti en 1995.

    Inflation – En Roumanie, l’inflation est à son niveau le plus haut des 18 dernières années – près de 14 %. C’est le gaz qui est devenu à 85 % plus cher, selon les données de l’Institut national de la statistique. Le prix de pommes de terres et de l’huile a augmenté d’environ 40 %, alors que celui des carburants – de plus de 35 %. Parmi les produits dont les tarifs sont désormais à 20 % plus chers figurent le chauffage, l’électricité, le transport aérien, les services de la poste, l’eau ou encore les services de salubrité. Les prix des légumes – frais et conservés – est aussi à la hausse, tout comme ceux des produits de boulangerie, y compris du pain. L’institut national de la statistique constate aussi que cette dernière année aucun produit du panier de consommation quotidienne des Roumains n’a vu son prix diminuer. Les seuls services dont les coûts ont stagné sont le transport ferroviaire et la téléphonie mobile. Pour sa part, la Banque nationale de Roumanie estime que l’inflation ne cessera de croître, pour dépasser tous les pronostics et rester supérieure à 10 % durant la première partie de l’année prochaine aussi.

    Covid – La Roumanie a rapporté mercredi 705 nouveaux cas de coronavirus dépistés en 24 h; soit une centaine de moins que le jour précédent. S’y ajoutaient 8 décès survenus dans l’espace de 24 h à cause du Covid. 114 patients sont actuellement en soins intensifs, des non-vaccinés pour la plupart. A compter de lundi la 4e dose du vaccin anticovid de Pfizer-BioNTech sera administrée en Roumanie, tant dans les centres spécialisés que dans les cabinets des médecins traitants. Cette dose peut être demandée par les personnes âgées de plus de 18 ans et qui ont déjà reçu 3 doses d’un sérum à base d’ARN messager. A préciser qu’il faut avoir un écart minium de 4 mois entre la 3e et la 4e dose du vaccin. L’Agence européenne du médicament et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies infectieuses recommandent l’administration de cette 4e dose notamment aux personnes âgées de plus de 60 ans.

    Varsovie – En visite officielle à Varsovie, le président du Sénat de Bucarest, Florin Cîţu, a rencontré mercredi le ministre polonais des Finances, Magdalena Rzeczkowska. Les deux responsables ont évoqué entre autres, l’inflation et le déficit budgétaire et les mesures nécessaires pour dépasser cette période, lorsque les économies des Etats de l’Union étaient « rudement mises à l’épreuve ». Florin Cîţu a apprécié la « coordination efficace et durable dans le domaine de la sécurité et de la défense entre la Roumanie et la Pologne, en tant qu’Etats alliés qui partagent une vision commune sur les risques sécuritaires dans la région euro atlantique, y compris dans des formats de coopération régionaux. Florin Cîtu a annoncé qu’après la visite en Pologne, il ira en République de Moldova.

    Ukraine – Un premier militaire russe a été déféré à la Justice pour avoir tué un homme dans la région de Sumî. Des équipes internationales de procureurs et criminalistes continuent l’investigation des crimes de guerre commises par l’armée russe et instruisent actuellement plus de 10 000 dossiers. Selon l’envoyé spécial de la Radio publique roumaine, le soldat russe âgé de 21 ans a tué un civil ukrainien alors que celui-ci se déplaçait à vélo. Le soldat se trouvait à bord d’un véhicule volé aux d’autres soldats parce que leur convoi avait été détruit par les forces ukrainiennes. Le procureur général de l’Ukraine Irina Venediktova, a déclaré que des preuves avaient été ramassées relatives à la culpabilité du militaire, y compris pour crime préméditée et celui-ci risquait une peine allant de 10 à 15 ans de prison ferme et même la détention à perpétuité. Les équipes d’investigateurs sont aidés par des spécialistes de Pologne, Lituanie et la France et dans de nombreux cas des civils ont été tués sans aucune raison.

    Réfugiés – La police roumaine aux frontières a annoncé aujourd’hui que près de 8 000 réfugiés ukrainiens sont entrés en Roumanie au cours des précédentes 24 heures. Depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne, plus de 912 000 ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie. Par ailleurs, l’exécutif a approuvé l’utilisation des réserves d’Etat pour fournir plusieurs produits aux réfugiés, dans le contexte de l’agression militaire risse en Ukraine. Mercredi, une délégation de la Rada suprême de l’Ukraine, soit le parlement de Kiev et Paun Rohovei, le chef de la mission diplomatique de l’Ukraine en Roumanie ont visité le Centre des réfugiés de Brasov, ont visité le centré d’accueil des réfugiés de Brasov, dans le centre de la Roumanie. Les responsables se sont déclarés impressionnés par la manière dont la communauté locale de Brasov s’est mobilisée pour répondre aux besoins des réfugiés ukrainiens. La délégation du parlement ukrainien se trouve pour quelques jours en Roumanie pour rencontrer plusieurs membres de la Commission des droits de l’Homme, des minorités et du Sénat de Bucarest.

    Météo – Il fait beau en Roumanie, où les températures sont assez élevées pour la mi-mai. Le ciel est variable, dégagé mais aussi couvert sur le nord extrême du pays, où des pluies à verse et des orages sont attendus. Le vent est présent sur le sud-est, le nord-est et sur les Carpates orientales. Les températures vont de 22 à 30 degrés.

  • La loi offshore a été adoptée par le Sénat

    La loi offshore a été adoptée par le Sénat

    Le plénum du Sénat de Bucarest a adopté la modification de la loi offshore. Longtemps reportée, elle réglemente les opérations relatives au développement et à l’exploitation des gisements de pétrole, à la fois dans les périmètres offshore, au large des eaux roumaines de la mer Noire, et sur terre, en profondeur. Le projet fixe la répartition des bénéfices obtenus à 40 % pour les investisseurs et 60 % pour l’État roumain, qui a le droit de préemption à l’achat du gaz.



    Au cours de la réunion, le ministre de l’Énergie, Virgil Popescu, a souligné que cette loi assurera la sécurité de l’approvisionnement du pays en cas de crise énergétique et que la Roumanie pourrait également devenir un fournisseur de sécurité énergétique régionale, après avoir produit plus qu’elle ne consomme. Il a également déclaré que les premières quantités de gaz de la mer Noire pourraient être extraites à partir du second semestre de l’année en cours. Dans le même temps, la nouvelle loi accroît le taux de déduction de l’investissement de 30 à 40 % de l’impôt total sur les revenus supplémentaires.



    Les sénateurs du PSD, du PNL, de l’UDMR et de l’USR ont voté en faveur du document. Au cours des débats en réunion plénière, le leader des sénateurs sociaux-démocrates, Radu Oprea, a déclaré que la loi était bonne et nécessaire pour tous les citoyens roumains, et que l’argent de l’exploitation de ce gaz irait aux communautés locales. Radu Oprea :



    « Nous avons une guerre à proximité de la Roumanie, nous avons besoin de gaz, nous avons besoin de la compagnie américaine Black Sea Oil & Gas, à partir du mois prochain, pour qu’elle puisse fournir du gaz aux citoyens roumains. C’est 10 % du gaz que d’autres dans cette salle souhaitent que nous importions. Ce n’est pas possible et ce n’est pas souhaitable pour l’économie, pour l’industrie roumaine et pour les citoyens roumains. »



    L’Alliance pour l’unité des Roumains est le seul parti qui s’est prononcé contre cette loi, qu’il qualifie d’antinationale, et a exigé que l’exploitation du gaz soit faite exclusivement par des entreprises roumaines. Rodica Boancă, sénatrice :



    « L’AUR a voté contre cette trahison nationale et contre cette dilapidation, qui conduira à l’exploitation et à la vente de ressources d’importance nationale et stratégique, notamment au moment d’une guerre économique qui sévit, et il est très clair que le prix du gaz ne baissera pas, et que nous n’aurons pas de marché énergétique libre non plus. »



    La production de gaz de la Roumanie a diminué ces dernières années, et 2021 a entraîné des prix de l’énergie élevés dans toute l’Europe. La zone économique roumaine de la mer Noire possède des réserves de plus de 200 milliards de mètres cubes, une quantité qui couvrirait la consommation nationale pour les 20 prochaines années. En 2019, en Roumanie, 79 % du gaz provenait de la production nationale, 8 % était importé de Russie et les 13 % restants d’autres pays. Et ce alors que la Finlande et la Macédoine sont totalement dépendantes du gaz de Russie ; en Lettonie, l’importation de Russie s’élève à 93 % de la consommation et en Estonie, elle est de 79 %. L’Allemagne, l’économie la plus puissante d’Europe, importe près de la moitié de son gaz également de Russie et l’autre moitié d’autres pays.


    (Trad. : Ligia)



  • 18/04/2022 (mise à jour)

    18/04/2022 (mise à jour)

    Gouvernement — Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, a réitéré ce lundi qu’en cas de crise, comme celle que traverse actuellement la Roumanie, l’unique solution, ce sont les investissements privés. Le rôle du gouvernement est de les appuyer par des politiques publiques visant à assurer la stabilité et le développement économique. Dans une interview à la Radio publique roumaine, il a souligné que pour assurer la stabilité, il faut que le milieu des affaires soit soutenu par des politiques gouvernementales. Le premier ministre a précisé que les institutions financières internationales confirmaient que les solutions de l’Exécutif de Bucarest ont été et seront les plus adaptées. M Ciucă a également déclaré qu’en 2022, la Roumanie avait le budget d’investissements le plus élevé des 30 dernières années — soit quelque 18 milliards d’euros.



    Diplomatie — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a eu, lundi, un entretien téléphonique avec le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, afin de discuter des conséquences de l’agression militaire illégale de la Russie contre l’Ukraine et des efforts alliés de gérer la situation créée et d’y répondre de manière appropriée. Selon un communiqué du ministère, les deux responsables ont également parlé des modalités concrètes d’aider l’Ukraine et des aspects relevant de la coopération bilatérale dans le cadre du Partenariat stratégique Roumanie — Etats-Unis. Le secrétaire d’Etat américain a adressé à son homologue roumain les remerciements spéciaux de son pays pour le rôle régional assumé et pour toutes les mesures prises par la Roumanie afin de gérer la crise actuelle. Et aussi pour le soutien pluridimensionnel fourni à l’Ukraine et à d’autres partenaires vulnérables de la région, y compris à la République de Moldova. Le chef de la diplomatie de Bucarest a adressé des remerciements pour la décision des Etats-Unis d’accroître leur présence militaire en Roumanie. Il a mis en exergue la nécessité de consolider, à l’avenir aussi, une présence américaine et alliée aussi robuste que possible en Roumanie et sur l’ensemble du flanc est, notamment à la mer Noire.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Vasile Dîncu, a eu, lundi, une discussion téléphonique avec le secrétaire d’Etat à la Défense des Etats-Unis, Lloyd J. Austin III. Les deux responsables ont parlé des évolutions de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire dans le contexte de la guerre en Ukraine et des efforts de l’OTAN de renforcer la posture alliée sur son flanc oriental. Un autre sujet à l’agenda, selon un communiqué du ministère — le stade pour rendre opérationnel le groupe de combat allié de Roumanie. Les deux officiels ont exprimé leur préoccupation à l’égard de la situation actuelle d’Ukraine et ont réitéré la condamnation ferme du conflit, des crimes commis à Boutcha et dans d’autres localités, pour lesquels toute la responsabilité incombe à la Russie, selon la source citée.



    Hydrocarbures — Le Sénat de Bucarest débat en procédure d’urgence cette semaine la modification de la loi de l’exploitation des hydrocarbures en haute mer, dite loi offshore. Le projet réglemente l’exploitation du gaz en mer Noire. Aux termes de l’actuelle forme de la loi, en cas de crise énergétique, la Roumanie doit assurer prioritairement son approvisionnement en gaz. Le document assumé par les leaders des partis au pouvoir (PNL, PSD et UDMR) prévoit que 60 % des revenus obtenus suite à l’exploitation du gaz dans le périmètre maritime roumain doivent revenir à l’Etat et le reste de 40 % aux investisseurs. En plus, la Roumanie bénéficiera d’un droit de préemption à l’achat du gaz extrait, et le surplus sera exporté. Le projet établit le même cadre fiscal pour les exploitations sur terre, soit pour les périmètres pétroliers terrestres de profondeur.



    Réfugiés — 87 531 personnes, dont 6 750 ressortissants ukrainiens, sont entrées dimanche en Roumanie via les postes-frontières du pays. Depuis le déclenchement de la crise en Ukraine, plus de 737 000 Ukrainiens sont entrés en Roumanie, dont la plupart ont seulement transité notre pays. Par ailleurs, près de 40 % du total des réfugiés ukrainiens qui ont trouvé un emploi en Roumanie travaillent dans l’industrie, selon le ministère du Travail et de la Protection sociale. En deuxième position se trouve le secteur du BTP, suivi par la restauration et l’hôtellerie. Par ailleurs, les réfugiés ukrainiens exercent en Roumanie des activités de commerce, de services administratifs et des activités de support. Un quart de la totalité des réfugiés ukrainiens qui ont trouvé un emploi en Roumanie se sont fait embaucher à Bucarest. Près de 2 000 ressortissants ukrainiens ont trouvé un emploi en Roumanie après le 24 février.



    Don à l’Ukraine — La Roumanie a fait don à l’Ukraine de 11 ambulances fonctionnelles et complètement équipées, qui seront utilisées pour évacuer les blessés et accorder de l’assistance médicale d’urgence, a annoncé lundi l’Inspection pour les situations d’urgence de Suceava (nord-est). Le département de Suceava accueille le premier centre logistique européen pour la réception, le stockage, la manutention et le transfert de l’assistance humanitaire fournie à l’Ukraine par les Etats de l’UE. Le centre a été ouvert par le Département pour les situations d’urgence, sous l’égide du Mécanisme européen de protection civile.



    Banque centrale — Ces lundi et mardi, la Banque nationale roumaine organise une opération « portes ouvertes », lors du 142e anniversaire de sa création. Les visiteurs auront accès à l’Ancien Palais de la Banque à Bucarest, mais aussi aux succursales territoriales. Ils pourront admirer l’exposition permanente du Musée de la Banque centrale, y compris un lingot d’or de la réserve de l’institution ainsi que deux autres expositions temporaires. L’une est consacrée au centenaire de la naissance du roi Michel Ier, dernier monarque de Roumanie, et l’autre à Ecaterina Teodoroiu, héroïne roumaine de la Grande Guerre. Elle est la première femme à apparaitre sur un billet de banque de Roumanie, celui de 20 lei, sorti le 1er décembre dernier.



    Fêtes — Pour les chrétiens orthodoxes majoritaires en Roumanie et les catholiques de rite grec, c’est le premier jour de la Semaine sainte, celle qui précède Pâques. C’est une semaine de prières et de messes spéciales qui commémorent la Passion du Christ. C’est également la dernière ligne droite des préparatifs avant Pâques, la plus importante des fêtes chrétiennes, durant laquelle la plupart des Roumains nettoient leur maison, font des achats et préparent des plats spéciaux.



  • La semaine du 11 au 15 avril 2022

    La semaine du 11 au 15 avril 2022

    Le programme « Soutien pour la Roumanie »



    La coalition PSD – PNL – UDMR, au pouvoir en Roumanie, a décidé dun paquet de mesures économiques et sociales censé prévenir les effets de la crise énergétique et compenser les majorations de prix. Une partie de ces mesures ont déjà été adoptées par le Parlement de Bucarest. Le plan « Soutien pour la Roumanie » est estimé à trois milliards et demi deuros, dont plus de la moitié de fonds européens. Parmi les décisions les plus importantes figure la majoration du salaire minimum dans lagriculture et dans lindustrie alimentaire, loctroi de bons d’achat aux personnes qui touchent des revenus réduits, ainsi que lintroduction dune série de subventions et daides aux PMEs et aux fermiers. 300 millions deuros seront alloués uniquement pour compenser la majoration des prix, alors que les PME se verront allouer des aides allant jusquà 400 mille euros par entreprise, pour faire des investissements. Les entreprises de transport pourront bénéficier dune subvention de 50 bani par litre de carburant alors que les fermiers pourront bénéficier de subventions. Dautres mesures visent une hausse exonérée dimpôts du salaire minimum et la majoration de la valeur des tickets restaurant. Le paquet a trois objectifs majeurs, affirme le premier ministre Nicolae Ciucă : soutenir léconomie pour réaliser une croissance économique saine, réaliser la cohésion sociale et la solidarité entre les générations. Près de 12 millions de personnes devraient bénéficier des mesures sociales de ce programme gouvernemental, affirment les autorités. Entre temps, lInstitut national de la statistique a annoncé que le taux annuel dinflation a progressé au mois de mars à 10,15 %, un niveau record des 18 dernières années.



    Consolidation de la présence de lOTAN sur son flanc oriental



    Le conflit en Ukraine et la consolidation de la présence de lOTAN sur son flanc est ont dominé les pourparlers mardi à Bucarest entre le président roumain, Klaus Iohannis, et le premier ministre belge Alexander de Croo. Il faut un nouveau concept stratégique de lOTAN, qui puisse reconfirmer la défense collective en tant que tâche fondamentale prioritaire de lAlliance et qui mentionne explicitement la Russie en tant que principale menace à ladresse de la sécurité, affirme le chef de lEtat. Il a annoncé quà partir de ce printemps, le Groupe de combat de lOTAN serait constitué sur le territoire de la Roumanie après la fin des négociations entre alliés. Pour sa part, le premier ministre belge a affirmé que lOTAN était une alliance puissante sur laquelle la Roumanie pouvait compter. « Vos frontières sont aussi les nôtres, que nous allons défendre », a déclaré Alexander De Croo. 300 militaires belges font partie de la Force de réaction de lOTAN, activée par le Conseil de lAtlantique Nord le 25 février, juste après le début de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine. Ils ont rejoint en mars les 500 camarades français, déjà déployés sur la Base aérienne 57 de Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est de la Roumanie. C’est justement cet endroit que le premier ministre belge Alexander de Croo a visité mercredi, en compagnie du président et du premier ministre roumains. Ce dernier a souligné que les alliés devaient être prêts à gérer une crise de longue durée et même une escalade de cette crise jusquaux frontières de lOTAN.



    Visite de la commissaire européenne aux Transports à Bucarest



    La commissaire européenne aux Transports, la Roumaine Adina Vălean, a participé deux jours durant à Bucarest à une conférence sur lavenir de lEurope, organisée par la Représentation de la Commission européenne en Roumanie. Elle a également parlé par visioconférence aux ministres des Transports de Roumanie, de République de Moldova et dUkraine. Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, et la commissaire européenne Adina Vălean ont décidé de collaborer étroitement afin de faciliter le transport par voie ferroviaire, routière, fluviale et maritime des marchandises dUkraine et de République de Moldova, voisines de la Roumanie. Nicolae Ciucă a loué linitiative de la commissaire Vălean de constituer un groupe de travail censé identifier des solutions pour faire croître le taux dabsorption par la Roumanie des fonds européens alloués aux projets dans le secteur de linfrastructure de transport.



    La loi de lexploitation des hydrocarbures en haute mer soumise aux débats du Parlement



    Le projet de modification de la loi portant exploitation des hydrocarbures en haute mer, qui vise les réserves de gaz en mer Noire, a été soumis au Parlement. Il y sera débattu en procédure durgence, quatre ans après lélaboration de sa première variante, qui na fait que dissuader les investisseurs potentiels. La coalition gouvernementale propose désormais une variante beaucoup plus équilibrée, qui devrait produire des avantages non seulement pour lEtat, mais aussi pour les entreprises qui exploiteront ces gisements. LEtat et les entreprises de Roumanie pourront acheter prioritairement le gaz exploité, et le surplus sera exporté. 60 % du bénéfice obtenu suite à lexploitation du gaz reviendra à lEtat, et 40 % aux investisseurs. Ce qui plus est, le document prévoit aussi déliminer certains impôts complémentaires sur les revenus des entreprises du secteur. Une autre modification, cest lélimination du seuil de déduction des investissements du calcul de limpôt sur le bénéfice. Les débats sur le projet se dérouleront en urgence en raison justement de la crise énergétique et des efforts déliminer toute dépendance du gaz russe. Selon les analystes économiques, la variante proposée réussira à donner une nouvelle impulsion aux investissements, mais lexploitation des réserves dhydrocarbures en mer Noire ne pourra se réaliser que dici plusieurs années.


    (Trad.: Alex Diaconescu)