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  • 1918, vue de l’autre côté du lorgnon

    1918, vue de l’autre côté du lorgnon

    La Première guerre mondiale, ou la Grande Guerre comme l’avait appelée les
    contemporains, qui jusqu’alors n’avaient pas connu un conflit militaire d’une
    telle ampleur, a donné naissance à des milliers d’ouvrages, de récits et d’analyses
    de toutes sortes. L’immense mobilisation de ressources matérielles, l’immense
    dégât que la guerre avait provoqué, la perte de millions de vies humaines peuvent
    être difficilement compréhensibles par les gens d’aujourd’hui. Les utopies du
    temps avaient en effet mobilisé des foules enthousiastes, parties à la guerre comme
    si elles allaient à la fête, alors qu’elles allaient trop souvent à une mort quasi
    certaine.


    La Roumanie s’était tenue à l’écart durant
    les deux premières années de la guerre, pour ne la rejoindre qu’à l’été 1916,
    du côté de l’Entente. Pendant la première partie du combat, en 1916, seule, et prise
    en tenaille entre les forces austro-allemandes venues du Nord et les forces
    bulgares venues du sud, l’armée roumaine bat en retraite, abandonnant la
    capitale, Bucarest, dans les mains ennemies. L’année suivante, en 1917,
    appuyée par l’armée russe et surtout par la mission militaire française, dirigée
    par le général Berthelot, l’armée roumaine fait barrage et parvient à mettre en
    échec les attaques des armées prussienne et austro-hongroise. Enfin, après la
    victoire de l’Entente de 1918, les Roumains, qu’ils soient du royaume de
    Roumanie d’avant 1914, de Transylvanie, de Bessarabie ou encore du
    Quadrilatère, se voient enfin réunis dans un même Etat. L’année 1918 est dès
    lors devenue l’année d’un rêve séculaire transformé en réalité. C’est l’année
    du triomphe des nations au détriment des empires. L’année des commémorations de
    tous les sacrifices, de tous ceux tombés sur l’autel de la cause nationale.

    Mais les vaincus de la Grande
    Guerre avaient tout perdu, ou presque. L’ancien empire d’Autriche-Hongrie disparaissait,
    et les deux Etats issus de ses ruines, l’Autriche et la Hongrie, voyaient leurs
    frontières rétrécir comme peau de chagrin. L’ouvrage coécrit par deux
    historiens magyars, Nándor Bárdi et Judit Pál, et intitulé « Au-delà des
    tranchés. Comment vécurent les magyares de Transylvanie la Grande Guerre et le
    traité de Trianon » reprend des témoignages des contemporains et des
    documents d’archive. L’historien Daniel Cain nous introduit dans l’atmosphère
    qui prévalait au début de la guerre. « Les auteurs renvoient à un article de presse qui a représenté une
    voix singulière dans le paysage médiatique roumain de l’époque. C’était fin
    1914, début 1915. Il s’agit de la Une d’une revue économique qui posait la
    question dans ces termes : Bon, nous allons entrer en guerre, supposons
    que nous allons la gagner, reprendre la Transylvanie et parvenir à acter la
    création de la Grande Roumanie. Et après ? Quel modèle administratif
    allons-nous proposer aux transylvains ? Avons-nous la capacité de
    remplacer l’élite administrative transylvaine, majoritairement magyarophone,
    avec une élite roumanophone ? Mais ce genre de discours quelque peu
    pessimiste était plutôt singulier dans la presse roumaine du temps. La plupart
    s’évertuait en effet de démontrer combien il serait aisé d’intégrer la
    Transylvanie au royaume de Roumanie. »


    Toujours pendant ces premiers mois de guerre, l’on voit encore combien l’idée
    que la guerre qui venait de débuter allait être brève et son issue rapide
    prévalait dans les esprits. Une idée partagée par l’ensemble des Européens, et
    qui les a fait se lancer dans la guerre avec la plus grande légèreté. Une idée
    profondément fausse. Daniel Cain : « Avant l’entrée de la Roumanie en guerre, on
    était en début de l’été 1916, il y a eu deux incidents majeurs, les deux dans
    la capitale, à Bucarest. Il s’est agi tout d’abord d’une grande explosion à l’Arsénal,
    puis une autre dans une fabrique de munitions sise dans le quartier Dudesti. La
    presse du lendemain vilipendait les autorités, les accusant de négligence, d’avoir
    laissé les espions agir impunément et faire 300 victimes. C’était le nombre de
    victimes de ces deux explosions. Mais les journaux, notamment le quotidien
    Adevarul, poursuivaient avec cette remarque : autant que le nombre de victimes
    que nous allons compter pour reprendre la Transylvanie. Or, cela était insensé.
    Les journalistes laissaient ainsi entendre que la guerre allait être une
    promenade de santé, une sorte de guerre de pacotille, avec un nombre dérisoirede victimes. »


    Daniel Cain n’hésite pas à mettre en doute certaines assertions reprises
    dans le volume des historiens magyares :« Cet ouvrage offre en effet certaines
    réponses. Il offre certainement la perspective de Monsieur-tout-le-monde, des
    gens de la rue, de petites gens. Il nous fait connaître divers points de vue.
    Des gens qui vivaient dans l’incertitude du lendemain, parfois dans la peur. Il
    nous offre aussi la perspective des ceux qui vivaient dans les régions de
    frontière, et qui se sont réveillés un beau matin sous occupation étrangère. Des
    gens qui voient déserter l’administration qu’ils avaient connue, qui assistent
    impuissants à son remplacement, avant que les choses ne changent à nouveau, à
    quelques semaines ou à quelques mois d’intervalle. Une situation surannée ».


    Mais au-delà de diverses perspectives que l’on peut avoir au sujet de la Grande
    Guerre, l’ouvrage « Au-delà des tranchés » demeure une merveilleuse œuvre
    de mémoire, faisant défiler devant nos yeux les opinions des vainqueurs, mais
    surtout des vaincus, des ceux pour qui la guerre s’était au fond mal terminée.
    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 21/05/2022

    21/05/2022

    Diplomatie — Le ministère roumain des Affaires étrangères a contacté, au niveau du secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, l’ambassadeur de Hongrie en Roumanie et lui a fait état de sa préoccupation par rapport à la déclaration postée vendredi sur Facebook par la nouvelle présidente de la Hongrie, Mme Katalin Novak. Dans cette déclaration, elle assume la qualité de représentante de tous les Hongrois et Magyars, où qu’ils habitent, soit à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de la Hongrie. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest fait savoir que, selon le droit international, un Etat ne peut pas s’arroger de droits quels qu’ils soient par rapport aux citoyens d’un autre Etat. La responsabilité primaire pour le respect des droits identitaires (ethniques, culturels, religieux ou linguistiques) des citoyens roumains ethniques magyars incombe à la Roumanie, en tant qu’Etat de nationalité, la Hongrie, en tant qu’Etat apparenté, ayant tout au plus un intérêt dans le renforcement des liens culturels.



    Réfugiés — Le nombre des citoyens ukrainiens qui sont entrés, vendredi, en Roumanie, est en légère hausse par rapport au jour précédent, selon l’Inspection générale de la Police aux frontières. 8 823 Ukrainiens sont entrés en Roumanie en 24 heures, au niveau national, par les postes-frontières. Depuis le déclenchement de l’invasion russe au pays voisin, le 24 février dernier, plus de 985 000 réfugiés sont arrivés en Roumanie, et à compter du 10 février — 1 020 303. Seuls 4 349 ont demandé l’asile en Roumanie. A présent, le taux d’occupation des centres d’hébergement de l’Inspection générale pour les immigrations est de près de 45 %.



    Pont — Le pont suspendu au-dessus du Danube de Brăila (sud-est) sera fonctionnel en décembre prochain, annonce le ministre des Transports, Sorin Grindeanu. Près de 5 ans après le début du projet, le stade d’avancement des travaux est actuellement d’environ 65 %. Le pont aura une longueur de 2 km, une hauteur de 200 m et 31 m de largeur. Il comportera 4 voies de circulation. Ce sera le plus grand pont de Roumanie et le 3e d’Europe du point de vue de l’ouverture centrale et de la longueur. C’est aussi la construction de ce genre la plus chère de Roumanie après 1989, sa valeur étant estimée à 500 millions d’euros.



    Fête — La Cathédrale patriarcale de Bucarest célèbre aujourd’hui ses patrons, les Saints Constantin et Hélène. Ils sont les premiers empereurs chrétiens, et le calendrier orthodoxe les mentionne le 21 mai. Saint Constantin le Grand a régné entre 306 et 337. En 313, il a émis l’Edit de Milan — première reconnaissance officielle du christianisme dans l’Empire romain, qui mettait fin aux persécutions contre les chrétiens et garantissait la liberté de la foi et du culte. L’impératrice Hélène, mère de Constantin le Grand, a eu une contribution majeure au développement de l’Eglise sur l’ensemble de l’Empire. Plus de 1,8 millions de Roumains fêtent aujourd’hui leur saint patron.



    Gazprom — Le groupe énergétique russe Gazprom a annoncé aujourd’hui avoir cessé de livrer du gaz à la Finlande, suite au refus de l’opérateur de système finlandais de payer en roubles. La compagnie finlandaise a précisé toutefois qu’elle pouvait obtenir du gaz d’autres fournisseurs, de manière à poursuivre ses activités normalement. Rappelons que Gazprom a demandé à ses clients européens de payer en roubles pour les livraisons de gaz russe, suite aux sanctions imposées à Moscou pour l’invasion de l’Ukraine. Fin avril, le géant russe a arrêté ses livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie. Jeudi, le vice premier ministre russe Alexander Novak a déclaré que la moitié des 54 compagnies clientes de Gazprom avaient ouvert des comptes en roubles à la banque Gazprombank.



    Canoë-kayak — Le sportif roumain Cătălin Chirilă (canoë simple) s’est qualifié vendredi pour la finale du 500 m et dans les demi-finales de 1 000 m, à la Coupe du monde de canoë-kayak de Racice, en République tchèque, après avoir gagné les séries dans lesquelles il a participé. Pour le kayak simple féminin, Mădălina Trifescu a raté la qualification dans les demi-finales du 500 m, mais s’est qualifiée dans les demi-finales du 1 000 m. Les demi-finales de kayak simple 1 000 m ont lieu aujourd’hui. Les deux sportifs sont les seuls représentants de la Roumanie à Racice.



    Tennis — La Roumanie aura non moins de sept représentantes au tableau féminin de simple du tournoi du Grand Chelem de Roland-Garros. La joueuse de tennis roumaine Mihaela Buzărnescu a réussi à accéder au tableau principal de la compétition parisienne en tant que repêchée des qualifications (lucky loser), après avoir perdu, vendredi, au dernier round des qualifications devant la Suédoise Mirjam Bjorklund par 6-1, 6-3. Au premier tour, Mihaela Buzărnescu aura pour adversaire l’Américaine Madison Brengle. Simona Halep (19e WTA), championne à Roland-Garros en 2018 et finaliste en 2014 et 2017, rencontrera au premier tour la Croate Ana Konjuh, alors que Sorana Cîrstea (27e WTA) jouera contre l’Allemande Tatjana Maria. Gabriela Ruse (52e WTA) aura un match difficile contre la Belge Elise Mertens, et il en sera de même pour Irina Begu (62e WTA), qui affrontera l’Italienne Jasmine Paolini. Irina Bara (114e WTA), issue des qualifications, aura pour adversaire la Kazakhe Yulia Putintseva. Le match le plus dur sera toutefois celui qui opposera Ana Bogdan (91e WTA) à la Biélorusse Victoria Azarenka.



    Météo — Le temps devient particulièrement chaud aujourd’hui sur la plus grande partie de la Roumanie. Les maximales du jour vont de 23 à 34°, avec 26° à midi à Bucarest. Le ciel est variable, avec des passages nuageux, du vent, des orages, des pluies à verse, des phénomènes électriques et même des chutes de grêle, surtout l’après-midi et en soirée, dans le nord-est, le centre, le nord et en montagne notamment. L’Administration nationale de météorologie a émis une alerte à l’instabilité pour cinq départements du nord-est, centre et du nord, où des bourrasques de 55-75 km/h, voire 80-90 km/h sont attendues. Les quantités d’eau dépasseront les 15-20 l/m², et par endroits même les 30 l/m².


  • 15.03.2021 (mise à jour)

    15.03.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, la capitale et 6 départements sont actuellement dans le scénario rouge de la pandémie, c’est-à-dire avec un taux d’incidence des contaminations de plus de 3 cas par mille habitants. A part Bucarest il s’agit donc de Braşov (centru), Cluj (nord-ouest), Hunedoara (centre-ouest), Ilfov (sud), Sălaj (nord-ouest) et Timiş (ouest). Lundi, la Roumanie a rapporté près de 3000 nouveaux cas de COVID-19, dépistés quelque 12 000 tests effectués à l’échelle nationale, ainsi que 82 décès. De même, 1.225 malades graves sont actuellement hospitalisés en réanimation-soins intensifs. Dans ce contexte, le premier ministre roumain Florin Cîţu a demandé, que de nouveaux établissements hospitaliers se joignent à ceux déjà impliqués dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Il a également insisté sur l’augmentation à 1.600 du nombre de lits de soins intensifs, sur la bonne gestion des stocks de médicaments et sur la continuation soutenue de la campagne de vaccination. Et c’est toujours sur cette toile de fond que l’état d’alerte sanitaire, a été à nouveau prolongé de 30 jours à partir de dimanche. Toutes les restrictions déjà appliquées sont maintenues et le couvre-feu est allongé d’une heure, pour couvrir le créneau horaire 22h-5h. Tous les établissements de l’industrie de l’hospitalité fonctionnent à 70% de leur capacité d’accueil.

    Vaccination – Coup d’envoi, lundi, de la 3e étape de la vaccination anticovid en Roumanie à l’intention de la population générale. Les prises de rendez-vous sur la plateforme dédiée se font dans l’ordre alphabétique des départements du pays et par tranches horaires afin d’éviter la surcharge du site. Entre temps, la deuxième étape de la vaccination se poursuit. Depuis le début de la campagne de vaccination en Roumanie, le 27 décembre dernier, plus de 2 200 000 personnes se sont fait immuniser avec un des 3 vaccins approuvés – Pfizer, Moderna ou Astra Zeneca.


    Message – Dans un message adressé lundi, à l’occasion de la Journée des Magyars du monde entier, le chef de l’Etat roumain, Klaus Ioahnnis, a affirmé qu’à force de cultiver l’harmonie interethnique, on finira par construire une société forte et prospère. Et lui de remarquer la contribution « significative » de la minorité magyare de Roumanie et de ses représentants politiques à l’intégration européenne du pays, à la protection de ses valeurs démocratiques et des droits de l’homme. Concentrée pour la plupart au centre et dans l’ouest du pays, la communauté magyare de Roumanie est forte d’un million 200 milles personnes. Sa principale formation politique, l’UDMR, est présente depuis 1990 au Parlement roumain et détient trois portefeuilles au sein de l’actuelle coalition au pouvoir.

    Film – Le film « colectiv » du Roumain Alexander Nanau est depuis lundi le premier film roumain nominé aux Oscars 2021 dans la catégorie Meilleur long-métrage international et Meilleur documentaire. Le documentaire, une coproduction roumano- luxembourgeoise, se penche sur les coulisses de la lutte contre la corruption dans le système médical de Roumanie, déclenché après l’incendie déclaré le 30 octobre 2015 dans le club Colectiv et soldé par la mort de plus de 60 personnes. La première mondiale du film a eu lieu en 2019, lors du Festival du film de Venise. Le documentaire a été également sacré meilleur documentaire par l’Académie européenne du film et le Cercle des Critiques de film de Londres. « Colectiv raconte l’histoire d’un Etat et de plusieurs autorités incompétentes qui, à force de mentir et de manipuler, ont fini par fouler aux pieds la vie des gens » affirme le réalisateur Alexander Nanau. Par ailleurs, le film « Quo Vadis, Aida ? » une autre coproduction Bosnie Herzégovine- Autriche- Roumanie- Pays Bas- Allemagne- Pologne- France- Norvège, signée Jasmila Zbanic, a été nominée dans la catégorie Meilleur long-métrage international de la 93ème édition des Oscars.

    Tennis – Aucun changement ne s’est produit depuis la semaine dernière dans le top dix des meilleures joueuses de tennis du monde, dominé par l’Australienne Ashleigh Barty, suivie par la Nippone Naomi Osaka et la Roumaine, Simona Halep. Quatre autres Roumaines figurent dans le classement WTA des cent meilleures joueuses de tennis. Il s’agit de Patricia Tig, 63ème, de Sorana Cîrstea, 66ème, Irina Begu, 73ème et Ana Bogdan, 99ème.



    Météo – Les météorologues de Roumanie annoncent trois jours de
    mauvais temps sur la quasi-totalité du territoire national à l’exception des
    régions occidentales. Une vigilance jaune aux fortes pluies est en vigueur jusqu’à
    mercredi soir. Les températures maximales ne dépasseront pas les 9 degrés.
    Mardi, à Bucarest, les météorologues annoncent 7 degrés.

  • Les Saxons et la Grande Roumanie

    Les Saxons et la Grande Roumanie

    Le 1er décembre 1918, les Roumains de Transylvanie proclamaient l’union de cette province avec le Royaume de Roumanie. La situation obscure, évoluant sur du sable mouvant qu’était celle de l’automne de l’année 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, fait que les intentions et les actes posés par les acteurs de la scène politique du moment peuvent nous sembler aujourd’hui confus et étranges. L’empire d’Autriche-Hongrie était en train de se désagréger, alors que ses nations souhaitaient former des Etats-nations.

    Les minorités habitant le territoire de la province historique de Transylvanie semblaient hésiter à prendre leur parti. La minorité d’origine allemande ou saxonne devait affronter par ailleurs ses propres préjugés, et les incertitudes que l’avenir posait devant elle, à l’horizon. Malgré tout, la décision résolue prise le 1er décembre 1918 par les Roumains a constitué un moment charnière, le point d’inflexion qui appelait les Saxons de Transylvanie à adopter une position plus tranchante. La position des Transylvains d’origine allemande fut connue le 8 janvier, lorsque le Conseil central des Saxons de Transylvanie, formé de 138 délégués, s’était réuni dans la ville de Mediaş, et reconnut l’union de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie.

    Cent ans après, l’historien Vasile Ciobanu, de l’Institut de recherches socio-humaines de Sibiu, narre le fil des événements qui a mené à la déclaration des Saxons de Transylvanie :« Les Saxons de Transylvanie, qui partageaient au fond le même espace avec les Roumains de la région, étaient au courant des préparatifs du grand rassemblement d’Alba Iulia, ils avaient eu vent des transformations politiques qui étaient en train de faire bouger les lignes. Au mois d’octobre 1918, lorsque commence le démantèlement de l’Empire, l’attitude de leurs représentants semblait pencher vers la préservation de l’intégrité de l’Etat hongrois. On le voit en suivant les déclarations faites par le député Rudolph Brandsch, le 23 octobre, devant le Parlement de Budapest. On le voit encore davantage lors de la réunion du Conseil national des Saxons de Transylvanie, réuni à Sibiu, le 29 octobre 1918, où l’organisation se prononce pour la préservation de l’Etat hongrois. Mais au mois de novembre 1918, le vent tourne, les événements se précipitent, et l’on voit des représentants du Conseil national des Saxons de Transylvanie, ceux de Sibiu et même ceux de Budapest, membres du Parlement hongrois, prendre contact avec les représentants des Roumains. Et c’est bien dans la capitale hongroise qu’est fondé le Conseil national roumain central, représenté par Ioan Erdei, qui va commencer à négocier avec les Saxons de Transylvanie afin d’obtenir leur agrément au sujet de la décision que les Roumains de Transylvanie comptaient prendre à Alba Iulia, de s’unir avec la Roumanie. Enfin, le Conseil des Saxons ira discuter directement avec le Conseil des Roumains de Sibiu, apprenant du coup la détermination de ces derniers à proclamer cette union avec les Roumains du royaume de Roumanie ».

    La décision ferme prise par les Roumains le 1er décembre 1918 a été à coup sûr le moment où les Saxons ont réalisé que l’accomplissement de l’union devenait inévitable, et qu’il valait mieux se ranger du côté du changement plutôt que de celui du statu quo. Vasile Ciobanu affirme que : « Même si les Saxons ont poursuivi des discussions avec les représentants du nouveau gouvernement hongrois Károlyi, leur attitude devient équidistante par rapport aux deux communautés qui s’affrontaient sur la souveraineté de la Transylvanie. Plus encore, ils s’impatientaient de connaître la décision des Roumains et, au moment où celle-ci fut rendue publique, d’une manière aussi éclatante, le 1er décembre 1918, les Saxons se sont résolument rangés du côté de l’union avec la Roumanie. D’évidence, cette décision n’a pas été prise à la légère. Parce que les Saxons, arrivés à l’appel des rois de Hongrie 800 ans auparavant, avaient vécu et prospéré dans cet Etat hongrois. Aussi, les relations entre les communautés magyare et saxonne avaient été cordiales, amiables, les Magyars cultivant l’amitié des Saxons, pour contrebalancer le poids des Roumains de Transylvanie. Dans ces conditions, la décision était forcément difficile à prendre. Le 1er décembre 1918, les représentants des Saxons n’étaient pas présents à Alba Iulia. Un seul représentant de la presse saxonne se trouvait sur place, un avocat, mais dont la chronique – très objective – qu’il réalise de l’événement pour le principal quotidien saxon de Transylvanie, et qui paraît le 3 décembre 1918, sera reprise par l’ensemble de la presse saxonne de Transylvanie ».

    Nous avons voulu savoir s’il n’y a pas eu d’opinions divergentes lors de la réunion des représentants saxons de Mediaş, face à cette opinion majoritaire, et qui l’a finalement emporté. L’historien Vasile Ciobanu ajoute: « Il y a eu cette proposition initiale d’adopter la résolution reconnaissant l’union, rédigée par un groupe de représentants des Saxons. Toutefois, une contreproposition existait également, soutenue par certains, et dont on garde trace, notamment le compte-rendu de la réunion du 8 janvier 1919. Cette résolution appelait à attendre la décision de la Conférence de paix avant de se prononcer sur le du sort de la Transylvanie. La situation qui avait cours dans le Royaume de Roumanie était alors dépeinte en couleurs sombres : la présence des grands propriétaires terriens, le soulèvement paysan de 1907 ne jouaient sans doute pas en faveur de la Roumanie aux yeux des Saxons. Alors, cette proposition de résolution prenait le parti d’appuyer le maintien du statu quo, le maintien de la Transylvanie au sein de la Hongrie. Pourtant, elle n’a finalement recueilli que 4 ou 5 voix des 138 délégués présents, et le projet fut finalement abandonné. Cet abandon était important aux yeux de tous, parce qu’ils désiraient souscrire à une résolution qui soit endossée à l’unanimité, par l’ensemble des représentants. Et la résolution adoptée ainsi est celle que l’on connaît, ratifiant l’union. Il n’est pas moins vrai que les représentants des Saxons ont essayé de négocier avec les Roumains et de poser certaines conditions, qui préservaient certains de leurs droits au sein de la future Grande Roumanie, comme un préalable à l’union. Et ils fondaient leurs espoirs en la déclaration même faite par les Roumains à Alba Iulia et qui, au 3e point, garantissait les droits dont jouiraient les minorités nationales au sein du futur Etat roumain »

    .L’anniversaire du centenaire de la réunion des représentants de la communauté saxonne de Mediaș nous rappelle le poids que la loyauté de la minorité puissante des Saxons a représenté à l’époque pour l’accomplissement des désidératas des Roumains de Transylvanie. Une loyauté d’autant plus précieuse dans les temps troubles de l’époque. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 12.01.2017 (mise à jour)

    12.01.2017 (mise à jour)

    Budapest — Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a estimé, vendredi, que les déclarations du premier ministre roumain, Mihai Tudose, avaient attiré l’attention sur la responsabilité des autorités centrales et locales du pays dans l’assurance du respect de la loi, étant dépourvues de connotations ethniques, anti-magyares. Selon le ministère, les affirmations du premier ministre portent sur la nécessité de respecter l’ordre constitutionnel et de droit de Roumanie, qui est un Etat unitaire, souverain et indivisible. L’ambassadeur de Roumanie à Budapest a été convoqué, vendredi, au ministère des Affaires étrangères du pays voisin, après les déclarations du chef du cabinet de Bucarest sur l’autonomie de la soi-disant Contrée des Sicules de Transylvanie (centre), à population ethnique magyare majoritaire. L’officiel roumain avait affirmé que « si le drapeau sicule flottera sur les institutions de cette contrée, tous flotteront à côté du drapeau ». Budapest considère cette déclaration totalement inacceptable et indigne des valeurs du XXIe siècle, a précisé le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó. Le ministère hongrois des Affaires étrangères a mentionné qu’il attendait des explications et des excuses de la part du gouvernement roumain dans ce cas. Les pouvoirs publics et les partis politiques de Roumanie considèrent anticonstitutionnelles les demandes de la communauté magyare et de ses représentants politiques au sujet de l’autonomie territoriale des régions de Transylvanie dans lesquelles vit majoritairement la population d’ethnie magyare.



    Défense — Le gouvernement de Bucarest et la société américaine Général Dynamics ont signé ce vendredi un contrat d’achat de 227 transporteurs blindés Piranha pour l’armée roumaine. Aux termes du contrat, les 30 premiers véhicules seront produits par la société suisse Mowag, membre du groupe américain, en Suisse, alors que le reste des véhicules seront produits en Roumanie. Le coût total de ce programme d’acquisitions s’élève à 895 millions d’euros. Les transporteurs Piranha sont destinés à l’infanterie, mais ils peuvent également servir dans des missions d’évacuation médicale, étant compatibles avec différents types d’armement. Cette année encore, le ministère de la Défense achètera 173 camions destinés au transport des militaires et du matériel. Ces deux contrats visent à remplacer une partie des véhicules blindés et des camions de l’armée roumaine vieux de plus de 3 décennies. L’achat de ces véhicules s’inscrit dans les démarches de moderniser les forces armées roumaines, démarches rendues possibles par un engagement de toutes les forces politiques d’allouer un budget de 2% du PIB à la défense pendant une décennie.



    Enquête — La procureure en chef de la Direction nationale anticorruption (DNA), Laura Codruţa Kövesi, fera l’objet d’une enquête disciplinaire menée par la Section de procureurs du Conseil supérieur de la magistrature, après que l’Inspection judiciaire eut formulé une action contre elle, pour écart à la discipline. Elle se voit reprocher, entre autres, d’avoir porté atteinte à l’honneur et à la probité professionnelle des procureurs ainsi qu’au prestige de la Justice, circonstances identifiées dans les enregistrements audio qui se sont fait jour dans les médias en juin 2017. Selon l’Inspection judiciaire, elle a utilisé vis-à-vis de ses collègues procureurs un ton supérieur et agressif, inadmissible par rapport aux normes minimales d’éthique et de déontologie d’un magistrat. Rappelons que la DNA sous la direction de Laura Codruţa Kövesi fait l’objet d’éloges constants dans les rapports de la Commission européenne ayant trait à l’évolution de la justice en Roumanie.



    Statistiques — Durant le troisième trimestre de l’année 2017, le PIB de la Roumanie a augmenté de 8,8% par rapport à la même période de l’année 2016, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique. Par rapport au 2e semestre de l’année 2017, le PIB a été supérieur de 2,6% au cours du troisième trimestre de l’année dernière. La Banque Mondiale a annoncé il y a deux jours qu’elle s’attendait à ce que la Roumanie rapporte en 2017 une croissance du PIB de 6,4%, par rapport à 4,4% estimés en juin. En novembre 2017, la Commission nationale de la prospective a révisé à la hausse ses estimations sur la croissance économique de la Roumanie en 2017, à savoir de 5,6% à 6,1%. Le FMI a lui aussi révisé de 4,2% à 5,5% ses estimations relatives à l’évolution de l’économie roumaine en 2017. Ces résultats sont dus notamment aux politiques gouvernementales visant à encourager la consommation, politiques assez critiquées par les économistes.



    Visite — Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a quitté Tokyo vendredi pour une tournée diplomatique en Europe, comprenant les trois pays baltes ainsi que la Bulgarie, la Serbie et Roumanie. La visite intervient alors que le Japon sefforce de multiplier les soutiens à sa politique de fermeté envers la Corée du Nord. En Roumanie, Shinzo Abe sera reçu, mardi, à Bucarest, par le président Klaus Iohannis. L’agenda des discussions comprend le stade et les perspectives de renforcement des très bons rapports de Partenariat renouvelé entre la Roumanie et le Japon, au niveau politique, économique, culturel, sécuritaire et des relations inter humaines, a précisé l’Administration présidentielle. Des sujets tels la coopération du Japon avec l’UE, les évolutions au niveau régional, avec un accent sur le dossier nord-coréen, respectivement la coopération roumano-japonaise au niveau multilatéral seront abordés aussi. C’est la première visite dun premier ministre japonais et elle a lieu dans le contexte de la célébration de 5 ans depuis que le Partenariat renouvelé entre la Roumanie et le Japon a été convenu, en 2013.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Mihaela Buzarnescu a vaincu ce vendredi l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (43e WTA) sur le score de 6-1, 6-2, dans les demi-finales du tournoi WTA de Hobart, en Australie. Lundi, la Roumaine, qui entrera pour la première fois dans sa carrière dans le Top 50 WTA, affrontera en finale la Belge Elise Mertens (36e WTA). Lundi, cest également le coup denvoi de lOpen dAustralie, premier tournoi du Grand Chelem de lannée ; la Roumaine Simona Halep, n° 1 mondiale, en est la principale favorite. Elle jouera au premier tour contre une représentante du pays hôte, Destanee Aiava. Outre Simona Halep, la Roumanie aura cinq joueuses au tableau principal : Sorana Cîrstea (37e WTA), Irina Begu (40e WTA), Mihaela Buzărnescu (44e WTA), Monica Niculescu (85e WTA), Ana Bogdan (107e WTA), mais aussi un représentant dans la compétition de simple messieurs – Marius Copil (93e ATP).



    Handball — La sélection nationale masculine de handball de Roumanie a vaincu, vendredi à Bolzano, en Italie, la sélection des Iles Féroé 28-20, dans le troisième groupe des préliminaires du Championnat du monde 2019, compétition accueillie par l’Allemagne et par le Danemark. Jeudi, la sélection de Roumanie, entraînée par l’Espagnol Xavier Pascual, a vaincu l’Italie, score 34-24. Samedi, les Roumains affronteront l’Ukraine. 13 équipes européennes participent au Championnat du monde. Trois y sont déjà qualifiées : la France (la championne en titre), et les pays hôtes – l’Allemagne et le Danemark.

  • A la Une de la presse roumaine 10.01.2018

    A la Une de la presse roumaine 10.01.2018

    Les
    scandales politiques latents ou manifestes, l’autonomie de la soi-disant
    Contrée des Sicules et la fiscalité sont les sujets les plus présents dans la
    presse roumaine du jour.

  • 09.01.2018

    09.01.2018

    Proposition — Le premier ministre roumain, le social-démocrate Mihai Tudose, a envoyé ce matin au président Klaus Iohannis la proposition que le sénateur Ioan Deneş devienne ministre des Eaux et des Forêts. Ce dernier a été désigné à la réunion de lundi du Comité exécutif national du PSD à reprendre le portefeuille devenu vacant après la démission, la semaine dernière, de Doina Pană, pour des raisons de santé. Les sociaux-démocrates ont ajourné pour la prochaine réunion, prévue fin janvier, les discussions sur la restructuration du gouvernement, que le premier ministre voudrait réduire de 27 à 16 portefeuilles.



    Schengen — Le ministre délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu, a discuté, lundi, à La Haye, avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Halbe Zijlstra, de l’adhésion de la Roumanie à lespace Schengen et des relations entre les deux pays au niveau européen. Ils ont également discuté du stade avancé des rapports économiques et des éléments centraux qui figurent actuellement à l’agenda européen, dont le Cadre financier pluriannuel, l’avenir de l’UE ou la politique commune de défense. Et ce alors que la Roumanie reprendra la présidence tournante du Conseil de l’UE au premier trimestre de 2019. Le ministre roumain est connu pour les campagnes successives mises en place au niveau européen pour l’adhésion de la Roumanie à Schengen, dont la pétition #RomâniaCereSchengen (la Roumanie demande Schengen), signée par des dizaines de milliers de Roumains et déposée au Parlement européen. Il a avancé la possibilité d’un vote futur au Conseil Justice — Affaires intérieures. Les Pays-Bas se sont opposés de manière répétée à l’adhésion de la Roumanie à l’espace de libre circulation, invoquant les réformes insuffisantes en matière de justice.



    Magyars — Les représentants de trois formations politiques qui représentent les intérêts des Magyars de Roumanie, dont une est parlementaire, l’UDMR, ont convenu, lundi, de proposer une autonomie territoriale, locale et culturelle pour les départements du centre du pays habités majoritairement par des ethniques magyars, connus sous l’appellation de la Contrée des Sicules. En réplique, des leaders des partis parlementaires au pouvoir et d’opposition ont rejeté l’idée, soulignant son caractère inconstitutionnel. Ils ont déclaré que la Roumanie compte parmi les pays qui accordent le plus de droits à la minorité magyare et ont exclu toute négociation en matière d’autonomie. Selon eux, l’initiative n’a aucune chance d’aboutir parce qu’elle ne respecte pas les exigences d’un système démocratique et parce qu’elle alimente les clivages au sein de la société.




    Aéroports — Les deux aéroports internationaux de Bucarest – Henri Coandă et Băneasa — ont enregistré, l’année dernière, un nombre record de passagers — près de 13 millions -, soit 16,8% de plus qu’en 2016, dépassant la moyenne européenne. Selon les données fournies par la Compagnie nationale d’aéroports, 130.000 atterrissages et décollages ont été enregistrés en 2017, à la hausse de 7,7% par rapport à l’année précédente. D’ailleurs, l’aéroport international Henri Coandă a été classé par Airports Council International-Europe (le Conseil international des aéroports — Europe) dans les 5 premiers aéroports européens qui ont connu la plus forte progression du trafic aérien les 10 premiers mois de 2017, dans la catégorie 10-25 millions de passagers par an. L’aéroport bucarestois a surclassé ainsi ceux de Lisbonne, Berlin, Bruxelles, Athènes, Milan, Prague ou Budapest.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Mihaela Buzărnescu s’est qualifiée, mardi, dans les quarts de finale du tournoi WTA de Hobart (Australie), alors que sa compatriote Monica Niculescu est arrivée dans les huitièmes. Mihaela Buzărnescu a dépassé l’Allemande Anna-Lena Friedsam, et jouera au 3e tour contre l’Américaine Alison Riske. Monica Niculescu affrontera dans les huitièmes Varvara Lepchenko (Etats Unis). Lundi, c’est le coup d’envoi de l’Open d’Australie, premier tournoi de Grand Chelem de l’année ; la Roumaine Simona Halep, 1e du monde, est la principale favorite.



    Météo — Après quelques journées avec une chaleur inhabituelle, les températures sont à la baisse aujourd’hui dans toutes les régions du pays, mais les valeurs continuent de se situer au-dessus des normales de saison. Les maximales vont de 1 à 6°, avec 6° à Bucarest. Le ciel est temporairement nuageux, notamment sur le sud-ouest, le sud et l’est du territoire, alors que des ondées et de la bruine sont signalées çà et là. Des giboulées sont possibles dans les Carpates Méridionales et de Courbure.


  • 25.07.2014 (mise à jour)

    25.07.2014 (mise à jour)

    Crash – Le ministère roumain des Affaires étrangères na pas obtenu la confirmation de la présence dun Roumain à bord de lavion dAir Algérie qui sest écrasé jeudi au Mali, apprend-on dun communiqué de la diplomatie de Bucarest. Les informations visant le nombre de passagers et leurs nationalités respectives sont contradictoires, selon le ministère qui assure poursuivre les démarches visant à clarifier la situation à travers les missions diplomatiques roumaines dans les pays de départ et darrivée de lavion. L’appareil, qui volait entre Ouagadougou et Alger, avait 110 passagers à bord, dont 51 Français, et 6 membres de l’équipage — tous Espagnols. C’est la 3e catastrophe aérienne en 7 jours, après le crash de l’avion malaisien en Ukraine et l’écrasement d’un avion TransAsia Airways à Taiwan, avec un bilan total de 460 morts.



    Rapatriement — 15 touristes roumains, qui étaient bloqués en Cisjordanie, sont arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi à Bucarest, a annoncé le ministère roumain des Affaires étrangères. Le ministère conseille aux citoyens roumains d’éviter les voyages dans les zones à proximité de la bande de Gaza, scène d’un conflit israélo-palestinien. Rappelons que les deux dernières semaines, suite à l’aggravation de l’état d’insécurité dans la région, le ministère roumain des Affaires étrangères a rapatrié 103 autres ressortissants roumains et membres de leurs familles.



    Alerte – Le ministère des Affaires éttrangères de Bucarest met en garde les ressortissants roumains qui se trouvent ou ont lintention de voyager en Norvège contre les risques dune attaque terroriste. Les autorités dOslo avaient annoncé avoir reçu des informations crédibles visant un attentat terroriste qui pourrait se produire dans la prochaine période, dans ce pays. La diplomatie de Bucarest appelle les Roumains à la prudence et à la vigilence.



    Tourisme – Une campagne de promotion de la Roumanie en tant que destination touristique sûre dans lactuel contexte géopolitique a été démarrée par les autorités roumaines. Les ressortissants étrangers, notamment ceux non-européens, doivent comprendre par ce biais que la Roumanie nest pas affectée par le conflit en cours en Ukraine voisine, a précisé le ministre délégué au tourisme, Florin Jianu. Le nombre de touristes étrangers a augmenté de plus de 10% dans les six premiers mois de cette année, sest félicité le responsable ajoutant que lOrganisation mondiale ainsi que la Commission européenne du tourisme avaient choisi Bucarest pour leurs réunions, à la rentrée.



    Candidature – Les libéraux et les démocrates-libéraux roumains, en opposition, se réunissent samedi à loccasion dun congrès commun qui doit entériner leur alliance électorale, lAlliance chrétienne-libérale PNL-PDL. Celle-ci sera le support dappui dun candidat unique des deux formations aux élections présidentielles de novembre prochain. Celui-ci devrait être désigné suite à une enquête sociologique qui devrait soumettre aux électeurs potentiels les propositions, en ce sens, des directions de chacun de ces partis. Selon les analystes, le candidat le plus probable de la droite semble être le leader du Parti national libéral, Klaus Iohannis. Roumain de souche allemande, celui qui est le maire de Sibiu depuis 2000 a le plus de chances daffronter le premier ministre roumain, Victor Ponta, au deuxième tour de la présidentielle. Victor Ponta a dailleurs annoncé sa candidature jeudi de la part du Parti social-democrate, au pouvoir. Davantage juste après les infos.



    Corruption – Le tribunal de Constanta (principale ville-port roumaine à la mer Noire) a rejeté vendredi la demande de révocation de la détention préventive formulée par lhomme daffaires Mircea Basescu, frère cadet du président roumain. Il avait demandé dêtre placé en détention à domicile, après quil y a dix jours, il eut été mis en examen pour trafic dinfluence, après avoir touché 250 mille euros pour intervenir auprès de magistrats en faveur dune figure du crime organisé, Sandu Anghel, accusé de tentative de meurtre. L’arrestation le mois dernier de Mircea Basescu a provoqué un tollé sur la scène politique roumaine. Le Parlement a adopté une déclaration politique appelant à la démission d’honneur du président Traian Basescu. Lequel a refusé de démissionner, arguant que les services de renseignement ne l’avaient pas informé des connexions mafieuses de son frère.



    Enquête — Le vice président de la Chambre des députés du Parlement roumain, Viorel Hrebenciuc, a été auditionné vendredi au siège du Parquet national anticorruption de Bucarest, sur fond de scandale dans lequel est impliquée la direction du Conseil national de l’audiovisuel (CNA). Hrebenciuc a précisé qu’il avait été cité comme témoin dans le dossier dans lequel le PP-DD (parlementaire, populiste) a déposé une plainte pénale contre la présidente du CNA, Laura Georgescu. L’accusant de corruption, pour avoir protégé certaines chaînes de télévision, le PP-DD demande sa démission.



    Rencontre – Le premier ministre conservateur hongrois, Viktor Orban, se rend samedi à Tusnad les Bains, au centre de la Roumanie, pour participer aux travaux lUniversité dété de la jeunesse magyare. En marge de ce déplacement, il doit également rencontrer les représentants de la communauté de souche hongroise de Roumanie. Habitant notamment les régions centrales et occidentales de la Roumanie, les Magyars sont la première minorité ethnique du pays, comptant environ un million cinq cent mille personnes, soit 6% de la population du pays. Leur formation politique principale, lUnion démocratique des Magyars de Roumanie est membre de la coalition au pouvoir à Bucarest.



    Défense — L’adjoint au commandant suprême des Forces alliées en Europe, le général Sir Adrian Bradshaw, en visite de travail en Roumanie, a rencontré aujourd’hui le secrétaire d’Etat pour la politique de défense et de planification, Valeriu Nicuţ. Selon un communiqué du ministère de la Défense, les deux officiels ont passé en revue des aspects ayant trait à l’agenda du Sommet de l’OTAN prévu en septembre, au Pays de Galles, et ont examiné les évolutions de la situation en Afghanistan. Sir Adrian Bradshaw, qui a également discuté avec le chef de l’Etat major général, le général lieutenant Ştefan Dănilă, a mis en exergue l’excellente coopération entre l’armée roumaine et le Commandement suprême des Forces alliées d’Europe, ainsi que la contribution des militaires roumains aux missions de l’OTAN en Afghanistan et au Kosovo.



    Water-polo – Léquipe nationale de water-polo de la Roumanie a eu raison vendredi de la sélection française, 15 points à 8, au Championnat européen accueilli par Budapest, la capitale hongroise. Samedi, les joueurs roumains doivent rencontrer lEspagne, dans un match comptant pour les 7e et 8e places dans la hiérarchie continentale. Les Roumains avaient terminé sur la 4e place du groupe A, sétant inclinés devant lItalie, le Monténégro et la Grèce.

  • 11.07.2014 (mise à jour)

    11.07.2014 (mise à jour)

    Gaza – La diplomatie roumaine a mis en place, en urgence, une cellule de crise censée accorder de l’assistance consulaire aux ressortissants roumains se trouvant dans la bande de Gaza, y compris dans le cas d’une éventuelle évacuation de la région. Le Ministère roumain des Affaires Etrangères a également activé un numéro vert dassistance à lintention des familles des Roumains vivant à Gaza. Dans le même temps, le niveau d’alerte de voyage pour Israël et les Territoires palestiniens a été relevé, tandis que les ressortissants roumains se sont vu recommander d’éviter les voyages dans la région.



    Coalition – La direction de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie a décidé vendredi de maintenir la formation au sein de la coalition au pouvoir à Bucarest, dominée par le Parti Social Démocrate. Cependant, le leader de lUnion, Kelemen Hunor, a annoncé quil allait rendre son mandant de vice-premier ministre et de ministre de la culture au sein du gouvernement roumain. La tension s’est installée entre les représentants des Hongrois de Roumanie et leurs partenaires au pouvoir après que le ministère des Affaires Etrangères, par la voix du chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, eut soutenu le point de vue de la Commission européenne, qui avait rejeté une initiative de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie visant la protection des minorités nationales. Cooptés au pouvoir en mars dernier, les Magyars détiennent les portefeuilles de la Culture et de l’Environnement. Depuis 1996, l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie a fait partie de la plupart des gouvernements de coalition de Bucarest, qu’ils soient de droite ou de gauche. Concentrée dans le centre et l’ouest du pays, la communauté magyare de Roumanie compte environ 1 million et demi de personnes.



    Médialles – Les jeunes Roumains ont décroché une dizaine de médailles à la 21e Olympiade internationale pluridisciplinaire Tuymaada, accueillie par la Fédération de Russie. Les élèves roumains ont décroché six médailles dor, quatre dargent et une de bronze dans toutes les quatre épreuves de cette compétition ciblée sur linformatique, les mathématiques, la physique et la chimie. Ils ont affronté quelque 150 candidats venus de pays de la région – Bulgarie, lex-république yougoslave de Macédoine, la Fédération de Russie et la Serbie.

  • 13.08.2013

    13.08.2013

    Minorités – La Hongrie et la Roumanie partagent l’intérêt de protéger les minorités ethniques, et la Hongrie est engagée dans un dialogue constructif avec la Roumanie sur ce sujet, affirme le ministère hongrois des Affaires étrangères. La précision a été faite alors que lundi, le président roumain Traian Băsescu avait estimé que la Hongrie était devenue un facteur d’instabilité en matière de problèmes des minorités ethniques et que la Roumanie assumerait le rôle de « mettre Budapest à sa place ». Le chef de l’Etat a encore ajouté que des politiciens hongrois d’élite, qui ont pris part à des événements culturels magyars en Roumanie, avaient dépassé les limites de la décence. Ses déclarations ont constitué une réplique à certaines déclaration à forte teinte autonomiste faites récemment en Transylvanie par le leader du parti hongrois d’extrême droite, Jobbik. La diplomatie de Budapest précise que la Hongrie est engagée dans le maintien de la stabilité dans la région et dans la garantie des droits des minorités ethniques.



    Diaspora – La ville roumaine d’Izvorul Mureşului (centre) accueille la 11e édition de l’Université d’été, centrée sur la situation des Roumains aux frontières de l’UE et de l’OTAN. Des leaders d’organisations roumaines de Bulgarie, Serbie, Hongrie, Ukraine, France, Albanie, de la République de Moldova et d’Italie sont présents. Ils ont demandé soutien à l’Etat roumain pour préserver l’identité nationale et obtenir certains droits, en tant que minorités, dans les pays où ils vivent. Le président Traian Băsescu a assuré que l’Etat roumain peut financer des programmes pour récupérer le roumanisme ; il a également fait appel à la solidarité des Roumains de la diaspora, afin que la Roumanie puisse être efficace dans son soutien envers eux.



    Statistiques — La Roumanie a enregistré en juin dernier le niveau le plus haut de croissance de la production industrielle considéré sur l’ensemble de l’UE et par rapport à la même période de 2012, relèvent les données rendues publiques ce mardi par l’Office européen des statistiques, Eurostat. En juin 2013, la production industrielle dans l’UE a été supérieure de seulement 0,4% à celle de juin 2012, tandis que le taux de croissance dans la zone euro s’est chiffré à 0,3%. Les croissances les plus significatives de la production industrielle ont été enregistrées en Roumanie (9,6%), Pologne (5,3%) et Estonie (4,7%), au pôle opposé s’étant situées la Finlande (-5,9%), la Bulgarie (-4,4%) et la République Tchèque (-3%).



    Vol – A Bucarest, le procès des six Roumains soupçonnés du vol de tableaux à la Galerie Kunsthal de Rotterdam a été ajourné pour le 10 septembre, le jour même de son commencement. Les avocats des inculpés affirment qu’aucun tableau n’a été détérioré et espèrent que d’ici septembre, on identifie l’endroit où ils se trouvent. En octobre dernier, en moins de deux minutes, sept toiles de maîtres signées par Picasso, Monet, Gauguin et Matisse, entre autres, ont été dérobées dans le musée Kunsthal. Les chefs d’œuvre ont été ramenés en Roumanie où ils semblent avoir été incinérés. Selon un communiqué du Musée national d’histoire de la Roumanie, l’analyse physique et chimique de la cendre atteste le fait qu’elle provient de l’incinération d’au moins trois tableaux à l’huile sur toile. Les dégâts dépassent 18 millions d’euros.



    Sécheresse – En Roumanie, les faibles débits du Danube rendent la navigation difficile. A l’entrée en Roumanie, le débit du fleuve a chuté jusqu’à la moitié de la moyenne pluriannuelle du mois d’août, se chiffrant entre 2400 et 2500 mcubes/seconde, soit en dessous du niveau d’étiage. En aval des Portes de fer, des restrictions ont été imposées, et la navigation est attentivement surveillée. Si, comme prévu, le débit actuel se maintient jusqu’au 18 août, et qu’il n’y ait pas assez de précipitations dans le bassin du Danube, les conditions de navigation deviendront encore plus sévères, avertissent les spécialistes.

  • Réactions aux déclarations politiques roumano-hongroises

    Réactions aux déclarations politiques roumano-hongroises

    Un discours prononcé la semaine dernière par Vona Gabor, chef du parti Jobbik d’êxtrême droite de Hongrie, présent à un camp d’été en Transylvanie, continue à faire des vagues sur la scène politique roumaine.



    Le principal message adressé par Vona Gabor aux 1 million 4 cent mille Magyars de Roumanie est de continuer à se battre pour obtenir une autonomie basée sur le critère ethnique au sein de l’Etat roumain — un Etat que sa loi fondamentale définit comme unitaire. L’ancien leader du groupement extrémiste « La Garde magyare », interdite par les autorités de Budapest en 2009, a affirmé que la Hongrie se devait de soutenir devant l’UE l’obtention de cette autonomie ; et lui d’ajouter que le parti Jobbik défendrait les droits et les intérêts des Magyars de Transylvanie, allant jusqu’à assumer la responsabilité d’un conflit avec la Roumanie.



    La réaction du gouvernement roumain n’a pas tardé ; il a condamné « fermement » les déclarations de Vona Gabor, rappelant en même temps que l’autonomie sur des critères ethniques ne faisait pas partie des normes européennes concernant les minorités nationales. Bucarest considère également que l’affirmation se référant à une responsabilité assumée d’un conflit entre la Hongrie et la Roumanie était extrêmement grave, anachronique et condamnable.



    Le président roumain, Traian Basescu, a tenu lui aussi à exprimer son point de vue au sujet des déclarations concernant l’autonomie faites à plusieurs reprises par des politiciens hongrois en Roumanie même. Selon le chef de l’Etat roumain, la Hongrie est devenue un facteur d’instabilité dans la région, à travers une série d’interprétations qui rappellent les pratiques staliniennes. Traian Basescu : « Il y a plusieurs pays dérangés par la politique agressive de Budapest en matière de minorités. La Roumanie a été réservée jusqu’à présent, mais je crois que la situation est arrivée à un point où nous devons laisser de côté ces réserves pour mettre Budapest à sa place. »



    En réponse aux déclarations du chef de l’Etat roumain, le ministère des Affaires étrangères de Budapest a fait savoir que la Hongrie était engagée dans le maintien de la stabilité dans la région et dans la garantie des droits des minorités ethniques. La dureté des affirmations du président Basescu a surpris les leaders de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR), formation politique parlementaire qui a appuyé le chef de l’Etat lors des dernières élections présidentielles.



    Kelemen Hunor, leader de l’UDMR : « Lorsque le chef de l’Etat fait une telle déclaration, cela veut dire que les choses s’embrouillent et nous n’en avons pas besoin, notamment quand il s’agit de la Roumanie et de la Hongrie, des relations roumano-hongroises, mais il faut condamner toute affirmation de type Vona. »



    Cette situation met en évidence au moins un point de vue commun des politiciens de Roumanie, à savoir qu’au 21e siècle, personne n’accepte, dans notre société, l’intervention des partis politiques nationalistes et extrémistes. (trad. : Ileana Taroi)

  • Opinions sur la réforme administrative

    Opinions sur la réforme administrative


    Aux dires des autorités de Bucarest, la régionalisation de la Roumanie est un des plus amples projets déroulés dans ce pays depuis la chute du communisme. La dernière réforme de ce genre date des années ’60. Approuvés par le gouvernement, les principaux points de la réorganisation administrative prévoient le découpage de la Roumanie en plusieurs régions. Celles-ci devraient avoir un conseil et un président, désignés par vote populaire, à même de gérer les budgets locaux, les fonds européens et gouvernementaux. Les nouvelles régions auront des compétences accrues par rapport aux autorités départementales actuelles.


    Le développement économique équilibré compte parmi les objectifs de la régionalisation de la Roumanie a affirmé le vice-premier ministre Liviu Dragnea : « Au cas où ce projet sera construit sur des critères politiques, il détruira la Roumanie. Nous n’avons qu’une seule chance : envisager les régions selon des analyses très rigoureuses, suite à des débats à travers le pays, afin d’avoir une base sérieuse pour le projet final. La régionalisation ne suivra pas non plus des critères ethniques. Elle vise deux objectifs majeurs : générer un développement équilibré du pays et rendre les services publics plus proches du citoyen. »


    En 2011, les leaders de la minorité magyare de Roumanie annonçaient leur opposition face à tout projet de régionalisation qui omettait le critère ethnique. Des milliers de membres de cette minorité qui compte environ 7% de la population du pays et qui est concentrée dans le centre de la Roumanie ont protesté dimanche en faveur de l’autonomie territoriale et notamment contre le projet de régionalisation de la Roumanie. L’Union démocratique des Magyars de Roumanie n’a pas participé aux manifestations organisées par les radicaux hongrois. Aux dires du premier ministre social-démocrate Victor Ponta, les leaders de l’Union ont compris qu’ils pouvaient obtenir plus d’avantages par le dialogue et la négociation, que par la confrontation et l’extrémisme.


    Par ailleurs, le leader de l’opposition démocrate-libérale, Vasile Blaga, affirme que le projet de régionalisation peut être mis en œuvre selon les principes du domaine, qui régissent aussi le fonctionnement de l’UE : «Il ne faut pas découvrir l’eau chaude, mais adopter le modèle appliqué par l’UE. Tout le monde peut faire un découpage administratif et territorial afin de produire les meilleurs services publiques pour les citoyens, aux coûts les plus bas. La directive de la Commission Européenne 1054/2001 passe en revue clairement les principes à la base de la régionalisation : le critère historique, géographique, social-culturel, économique, environnemental et démographique, c’est-à-dire qu’une région doit compter entre 800 mille et 3 millions d’habitants. »


    Un conseil consultatif, formé par hommes politiques mais aussi par représentants du milieu académique, du patronat, des syndicats et des ONGs doit achever avant le 1er juillet les débats et les études d’impact qui seront utilisés dans la mise en place de la régionalisation. (trad.: Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 08.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 08.02.2013


    L’affaire du drapeau sicule, hissé sur un bâtiment officiel de Covasna (dans le centre de la Roumanie), se retrouve dans tous les quotidiens parus ce vendredi à Bucarest.« La guerre du drapeau » a provoqué des tensions entre Budapest et Bucarest, lit-on dans le quotidien Adevarul selon lequel le véritable enjeu de cette affaire ce sont les votes que pourrait collecter le premier ministre hongrois Viktor Orban. Les élections législatives en Hongrie sont prévues pour l’année 2014, explique Adevarul qui précise qu’à l’heure actuelle le parti Fidesz du premier ministre Orban ne recense que 40% des intentions de vote. C’est pourquoi les votes des Magyars de Roumanie lui sont, estime Adevarul.


    Selon Jurnalul national, cette opinion est partagée aussi le premier ministre roumain Victor Ponta, de l’avis duquel il s’agirait également d’une « provocation sur la toile de fond des élections en Hongrie ». Pour l’éditorialiste de Romania libera, Cristian Câmpeanu, toute cette affaire n’est que du « délire à Bucarest et à Budapest ». « Deux petits pays, à la périphérie de l’Europe, sont dirigés par des leaders provinciaux et quasi – autocratiques. Les deux Etats, confrontés à de sérieux problèmes de respect de l’Etat de Droit et à des difficultés économiques, ont plongé avec enthousiasme dans le populisme le plus rudimentaire pour que l’opinion publique n’observe pas leurs propres échecs », écrit Cristian Câmpeanu dans son éditorial de Romania libera.


    Et la conclusion est à retrouver dans les pages d’Evenimentul zilei : « Sur la toile de fonds des querelles entre les politiciens roumains et hongrois autour du drapeau sicule, les habitants de la ville de Vesprèm en Hongrie, commémorent quatre ans depuis la mort du handballeur roumain Marian Cosma. Celui-ci avait été poignardé en 2009 dans une boite de nuit de la ville hongroise », rappelle Evenimentul zilei.


    Retour aux choses sérieuses, c’est à dire à l’argent. Le budget de l’Etat pour 2013 a été adopté par le législatif de Bucarest, annonce Jurnalul national qui cite le premier ministre Victor Ponta : « Ce n’est pas un budget parfait, mais c’est le meilleur que nous puissions avoir ». Sans commentaires donc. Par contre, des négociations tendues se déroulent à Bruxelles au sujet du prochain exercice budgétaire de l’UE, annonce Romania libera. De nouvelles réductions de dépenses, d’environ 15 milliards d’euros, figuraient à l’agenda des négociations. Plusieurs milliards d’euros seront pourtant alloués à l’emploi et à la recherche, précise Romania libera.


    Adevarul estime que les leaders européens cherchent le domaine à priver de pas moins de 30 milliards d’euros. La Roumanie ne souhaite pas que ces coupes touche aussi le budget de la Politique agricole commune, ni celui des politiques de cohésion, précise Adevarul. La bonne nouvelle en provenance de Bruxelles figure dans les pages d’Evenimentul zilei, qui annonce le déblocage des remboursements dans le cadre du Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines. Et pourtant cette mesure ne constitue pas une solution aux ennuis financiers des sociétés qui risquent de déposer le bilan en raison du blocage de ce programme pendant plusieurs mois, conclut Evenimentul zilei.


    Et cette revue de presse s’achève sur deux invitations pour ce week-end, lancées par le quotidien Adevarul. La flamme olympique doit traverser les stations la Vallée de la Prahova qui accueilleront en ce mois de février le Festival olympique de la jeunesse européenne. Si vous n’êtes pas vraiment sportifs, mais plutôt passionnés de bonne bouffe, alors vous serez servis à Slanà-Fest, le Festival du lard de Cluj. Son organisation quelques jours avant la Saint Valentin confirme le fait qu’en Roumanie l’amour passe par l’estomac.