Tag: Maia Sandu

  • 10.03.2025

    10.03.2025

    Elections – En Roumanie, le Bureau électoral central (BEC) a rejeté la candidature du candidat indépendant Călin Georgescu aux élections présidentielles de mai prochain. L’institution déclare avoir fondé sa décision sur l’arrêt de la Cour constitutionnelle (CCR) visant à annuler les élections présidentielles à la fin de l’année dernière et considère que l’ancien candidat ne remplit pas les conditions résultant du serment prêté par la personne élue pour devenir chef d’Etat. Dimanche, à Bucarest, la décision du BEC a été suivie par de violentes manifestations, lorsqu’il y eu aussi des heurts entre les partisans de Georgescu et les gendarmes. M. Georgescu peut contester aujourd’hui devant la CCR de la décision du rejet de sa candidature.

     

    Violences – A Bucarest, le Parti REPER, de l’opposition extraparlementaire, a déposé lundi une plainte pénale pour instigation publique et insulte dans le cadre des incidents survenus dimanche devant le Bureau Electoral Central. La plainte concerne notamment les déclarations publiques faites par le président de l’Alliance pour l’Union des Roumains (parti représentant opposition populiste et ultranationaliste), George Simion, par le mercenaire Horațiu Potra et par l’ancien candidat indépendant à la présidence, l’extrémiste anti-occidental Călin Georgescu. Selon REPER, par leurs messages, ceux-ci ont incité à la violence contre les autorités de l’Etat, ayant pour résultat direct le vandalisme et l’agression des forces de sécurité dans le centre de la capitale. A son tour, le PNL (membre de la coalition gouvernementale), a fermement condamné et rejeté toute forme de violence dans la vie publique ou privée. Somment toute, la police a vérifié les papiers d’identité de plus de 500 personnes dans la zone de la manifestation de dimanche, et sur la base des vidéos réalisés par la police et les gendarmes et publiques, les personnes qui ont commis des actes antisociaux seront identifiées, rapporte la Gendarmerie de la capitale. Suite à ces incidents, 13 gendarmes ont été blessés et ont nécessité des soins médicaux, dont 4 sont toujours hospitalisés. Une procédure pénale pour destruction a également été lancée après que les manifestants ont renversé et détruit la voiture d’une chaîne de télévision privée.

     

    Finances – Cette année, les réglementations visant les taxes et les impôts ne seront pas modifiées, assure le ministère roumain des Finances de Bucarest, qui n’exclut pourtant pas d’opérer des améliorations dans la mise en œuvre des normes en vigueur, si cela s’avère nécessaire. Le secrétaire d’État Alin Marius Andrieș précise que toute modification de la législation doit être effectuée après avoir consulté toutes les parties prenantes. L’objectif principal de cette année est la consolidation fiscale, afin de renforcer la confiance des partenaires, y compris celle des agences de notation internationales et la Commission européenne – ajoute M Andries.

     

    Incendies – Les pompiers militaires, les employés forestiers et les équipes des services d’urgence volontaires, avec l’appui aérien des avions du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Défense nationale, interviennent pour contenir plusieurs incendies de végétation dans plus de 20 localités en Roumanie. Deux personnes ont perdu la vie et d’autres ont été blessées. Dans certaines zones, l’intervention des pompiers a été particulièrement difficile, en raison d’un terrain escarpé et accidenté, ce qui a rendu impossible l’accès de leurs véhicules dans la zone. Les autorités rappellent aux citoyens que l’incinération de la végétation sèche est interdite par la loi et que les contrevenants s’exposent à des sanctions sévères. Ces derniers jours, plusieurs amendes ont été infligées et plusieurs procédures pénales ont été ouvertes. Par ailleurs, les autorités appellent les citoyens à respecter les normes de protection de l’environnement et à adopter des méthodes alternatives pour assainir leurs terrains sans faire de feu à ciel ouvert.

     

    Moldova – Aujourd’hui à Strasbourg, le Parlement Européen débat d’un paquet de soutien de 1,9 milliard d’euros pour la République de Moldova (ex-soviétique, majoritairement roumanophone). Selon le correspondant de Radio Roumanie, l’argent servira à financer des hôpitaux et des écoles, à moderniser les infrastructures de transport et à construire de nouveaux ponts sur la rivière de Prut, qui sépare la Roumanie et la Moldavie. Les fonds aideront aussi à soutenir les investissements et les réformes nécessaires pour réduire la dépendance énergétique de ce petit pays par rapport à la Fédération de Russie. Chisinau pourra accéder aux premiers fonds à commencer par  le mois prochain. Ce lundi encore, la présidente moldave, la pro-occidentale, Maia Sandu, se trouve en France où elle doit rencontrer son homologue Emmanuel Macron. Les deux chefs d’État signeront des accords bilatéraux sur la sécurité sociale et la lutte contre la désinformation. Selon la présidence française, la visite de Maia Sandu est une nouvelle occasion de souligner l’engagement de la France envers la République de Moldavie, son indépendance, sa souveraineté et sa sécurité dans le contexte de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine voisine.

     

    Grève – La compagnie nationale roumaine de transport aérien TAROM annonce qu’en raison de la grève des employés de l’aéroport de Francfort (Allemagne) qui a eu lieu lundi, elle a décidé d’annuler plusieurs vols à cette destination en ce lundi 10 mars : RO 305, Bucarest (OTP) – Francfort (FRA), et RO 306, Francfort (FRA) – Bucarest (OTP). Selon un communiqué de presse de la compagnie aérienne roumaine, la grève de 24 heures des employés de l’aéroport de Francfort bloquera les opérations régulières de l’aéroport. Au total, 11 aéroports allemands seront paralysés. Il s’agit des grands hubs de Francfort et de Munich, ainsi que des aéroports de Stuttgart, Cologne/Bonn, Düsseldorf, Dortmund, Hanovre, Brême, Hambourg, Berlin et Leipzig-Halle.

     

    Médaille – L’athlète roumain Andrei Rareș Toader a remporté la médaille d’or du lancer du poids aux Championnats d’Europe d’athlétisme en salle à Apeldoorn (Pays-Bas). Il s’est imposé grâce à sa performance de 21,27 mètres, un nouveau record national. Somme toute, la Roumanie termine les Championnats d’Europe en salle d’Apeldoorn avec deux médailles, l’or de Toader et l’argent de Diana Ana Maria Ion au triple saut. Sept athlètes roumains aux Championnats d’Europe à Apeldoorn.

     

    Météo – Il fait beau en ce début de semaine en Roumanie, avec des températures qui dépassent toujours la normale saisonnière. Il pleut quand même par endroits sur le nord et le centre. Les maxima de la journée vont de 10 à 23 degrés.

     

  • Aide européenne pour la Moldavie

    Aide européenne pour la Moldavie

    Antonio Costa en visite à Chisinau

     

    Cette année, par le biais de la Facilité européenne pour la paix, l’UE accordera 60 millions d’euros à la République de Moldova, pour que cette petite république ex-soviétique roumanophone, voisine de la Roumanie et de l’Ukraine en guerre, puisse renforcer ses capacités de défense. L’annonce a été faite par le président du Conseil Européen, Antonio Costa, qui a effectué un visite à Chisinau, 3 ans après que la Moldavie ait déposé sa demande d’adhésion à l’UE. A l’époque, le même jour, la Géorgie et trois jours plus tard – l’Ukraine avaient déposé une demande similaire sur toile de fond de l’invasion russe en Ukraine.

     

    Depuis, Chisinau tente d’avoir des relations de plus en plus étroites avec l’UE, notamment en matière de sécurité et de défense, dans l’espoir d’être admis au sein du bloc communautaire à l’horizon 2030.

     

    « Ce qui se passe en Ukraine concerne l’ensemble de la sécurité de l’UE, pas seulement nos partenaires de l’Est, pas seulement la Moldova »

     

    La République de Moldova est le 2e bénéficiaire des fonds alloués dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix, créée spécialement pour renforcer les capacités de défense de différents pays, ayant déjà reçu 37 millions d’euros, a précisé Antonio Costa. Il a aussi apprécié les efforts des autorités moldaves de renforcer le parcours européen du pays face à « ceux qui cherchent à miner la voie vers le progrès, la prospérité et la stabilité par le chantage énergétique, les fausses nouvelles et les attaques hybrides ».  A son avis, il est inacceptable d’utiliser l’énergie en tant qu’arme, c’est pourquoi l’UE et ses Etats-membres continueront à appuyer la Moldavie à atteindre une indépendance énergétique totale face à tout type d’énergie ou fournisseur russe. « Ce qui se passe en Ukraine concerne l’ensemble de la sécurité de l’UE, pas seulement nos partenaires de l’Est, pas seulement la Moldova », a précisé le responsable de Bruxelles.

     

    Des pourparlers avec Maia Sandu

     

    A Chisinau encore, le président du Conseil Européen, Antonio Costa, s’est entretenu avec la présidente Maia Sandu. Celle-ci a souligné l’importance du soutien européen pour la sécurité de la région dans le contexte international actuel, marqué par des menaces hybrides, des attaques cybernétiques et des campagnes de désinformation. Maia Sandu a également réitéré l’engagement de son pays à renforcer la sécurité nationale et à rejoindre l’UE, se félicitant du fait que l’UE appuyait la Moldova par temps de crise.

     

    Pour rappel, en mai 2024, Chisinau a conclu un partenariat de sécurité et de défense avec l’UE, devenant le premier pays à avoir convenu d’un tel accord avec le bloc communautaire. Le gouvernement pro-européen de Chisinau a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 et ses relations avec Moscou se sont considérablement détériorées. D’ailleurs, selon les autorités moldaves, des drones russes ont violé l’espace aérien moldave et des fragments de drone ont été même retrouvés sur le territoire de la république. Autant de défis pour un des pays les plus petits d’Europe. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Les présidents de la République de Moldova et de la Roumanie se sont rencontrés à Chisinau

    Les présidents de la République de Moldova et de la Roumanie se sont rencontrés à Chisinau

    La Roumanie et la République de Moldova insistent sur le fait qu’aucune décision concernant la paix en Ukraine et l’avenir du peuple ukrainien ne peut être prise sans l’Ukraine et sans garanties de sécurité appropriées, a déclaré samedi le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, lors d’une conférence conjointe avec son homologue moldave, Maia Sandu. A l’issue des pourparlers déroulés à Chisinau, il a souligné que « la manière dont la paix sera obtenue en Ukraine influencera de manière décisive » la sécurité commune de la Roumanie et de la République de Moldova voisine. Selon Ilie Bolojan, un dialogue cohérent entre l’Europe et les Etats-Unis représente « une très bonne condition » pour parvenir à un consensus sur la guerre en Ukraine. Sur toile de fond des discussions entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le leader américain Donald Trump, Ilie Bolojan a déclaré son « optimisme modéré » quant à la conclusion d’un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine, tout en exprimant son espoir que « la sagesse prévaudra ».

    Et d’ajouter que l’Ukraine voisine avait besoin d’une paix durable. Il a mis en garde contre le danger posé par l’agression russe. Ilie Bolojan :

    « Si les pensées expansionnistes de la Russie restent une constante dans les années à venir, cela signifie que nous pouvons envisager un nouveau conflit et l’Ukraine pourrait bien en être la première victime. »

    Par ailleurs, Ilie Bolojan a assuré que la Roumanie demanderait, au niveau européen, davantage de soutien financier, d’expertise et de projets pour la République de Moldova.

    Le gouvernement de Bucarest continuera également à plafonner le prix d’une grande partie de l’électricité que la Moldova achète aux producteurs roumains. Selon lui, les autorités roumaines « continuent à travailler pour consolider l’interconnexion avec la République de Moldova en termes d’électricité ».

     

    « Le meilleur ami » de la Moldova

    De son côté, la présidente moldave Maia Sandu a déclaré que la Roumanie était le « meilleur ami » et le « partenaire le plus important » de la République de Moldova, sur lequel Chisinau a compté en toutes circonstances. Au fil des années, Bucarest a soutenu Chisinau, « avec un appui concret, avec des projets qui améliorent la vie des gens, avec une voix claire et ferme pour soutenir notre parcours européen », a ajouté Maia Sandu.

    « La Roumanie est un partenaire de confiance dans nos efforts de devenir un Etat européen moderne. Au-delà des projets communs, nous sommes liés par une vision sur l’avenir, nous sommes liés par le désir de vivre en paix, en liberté, en démocratie », a encore précisé la cheffe de l’Etat moldave.

    Et d’ajouter que le peuple de la République de Moldova n’oublie pas les moments où Moscou a essayé d’effacer son identité et de tuer sa langue et sa culture. Maia Sandu :

    « Nous continuerons à protéger les élections libres, à lutter contre la corruption électorale sous toutes ses formes et à défendre les droits de nos citoyens. C’est le peuple qui doit décider quelle sorte de vie il veut avoir, et pas Moscou », a martelé la présente moldave

    Concernant la guerre frontalière, Chisinau soutient Kiev dans ses efforts pour parvenir à une paix durable et juste.

     

  • La personalité de l’année 2024

    La personalité de l’année 2024

    Chers amis, RRI a continué la tradition de son enquête menée parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux pour décider ensemble de la personnalité ayant le plus marqué 2024 d’une manière positive. Cette année, les propositions ont été moins nombreuses que d’habitude et surtout plus fragmentées et polarisées, certainement en raison du contexte actuel en proie aux crises politiques, sociales, économiques et environnementales. Alors « la Personnalité de l’année 2024 désignée par RRI » est l’homme d’affaires Elon Musk. Voilà, par exemple, comment motive son choix notre auditeur David Iurescia, d’Argentine : « Je vote en faveur de l’Américain, Elon Musk, pour tous les progrès technologiques que nous lui devons, tels la start-up Neuralink permettant aux tétraplégiques de se servir d’un ordinateur ou encore les progrès spatiaux devenus possibles grâce à sa compagnie Space X qui nous permet de rêver du retour de l’homme sur la Lune ou d’une visite sur Mars ».

     

    Elon Musk a été suivi dans vos préférences par le président américain, Donald Trump, gagnant d’un deuxième mandat à la Maison Blanche et par celui ukrainien, Volodimir Zelenski. Plusieurs d’entre vous ont proposé comme meilleure personnalité de 2024 le pape François, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la cheffe du Parlement européen, Roberta Metsola, le nouveau secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, l’ancienne commissaire européenne chargée des Affaires Intérieures, Ylva Johansson, le président roumain en fonction, Klaus Iohannis ou encore la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu. Toujours dans la course pour le titre de la personnalité 2024 la plus importante, les lauréats du Prix Nobel pour la Physique et pour la Paix, les victimes des changements climatiques, le fondateur du réseau Télégram, Pavel Durov ou encore Gisèle Pélicot, victime des viols abominables de Mazan. Certains d’entre vous ont choisi des noms issus du monde du sport, tel le grand champion du monde de tennis, Rafael Nadal, le champion olympique roumain, le nageur David Popovici ou la grande gymnaste américaine, Simone Biles. Une nomination spéciale a concerné tous les participants aux JO de Paris.

     

    Merci encore une fois pour vos contributions !

  • Maia Sandu entame son deuxième mandat de présidente

    Maia Sandu entame son deuxième mandat de présidente

    Coup d’envoi au deuxième mandat de cheffe d’Etat pour Maia Sandu, fonction qu’elle a obtenue à l’issue des élections d’automne. Elle a prêté serment lors d’une réunion solennelle conjointe du Parlement et de la Cour constitutionnelle. Dans son discours d’investiture, elle a déclaré qu’elle acceptait son deuxième mandat « avant tout avec modestie et détermination » qui se donne pour missiond’intégrer « la Moldova dans l’Union européenne ». Et pourtant elle a averti que l’intégration européenne ne devait pas être considérée comme un « ticketen business class pour le paradis ».

     

    Réalisations et nouveaux objectifs

    Maia Sandu a aussi fait le point sur les réalisations de son premier mandat, soulignant que la République de Moldova avait réussi à devenir plus indépendante d’un point de vue énergétique et respectée par les dirigeants occidentaux. La cheffe de l’Etat moldave a appelé la société à se mobilisertout entière en vue du processus d’adhésion à l’UE. Selon Maia Sandu, la République de Moldovaest respectée par les leaders occidentaux justement en raison des succès de son précédent mandat.

    Maia Sandu : « La Moldova est plus respectée que jamais. Le monde nous regarde avec admiration et intérêt et nous soutient dans notre rêve. Le reste dépend de nous. Nous avons commencé à nous libérer de la dépendance énergétique. Même si les prix restent élevés, personne ne peut plus nous obliger à rien. Nous avons réussi à ouvrir largement la porte vers l’UE, chose non négligeablepour le plan et le projet national. Il nous reste encore beaucoup à faire, mais nous sommes dans la bonne voie. Je vous exhorte à avancer avec confiance. »

    Pour son 2e mandat, la présidente moldave se propose de continuer à insister sur la réforme de la Justice, qui, à son avis, est « attendue depuis des décennies ». « Le gouvernement aura en moi un partenaire sérieux et dévoué, mais aussi un critique sévère en cas de mauvaise performance », a précisé Maia Sandu.

    La Roumanie et la République de Moldova continueront à œuvrer pour le bien-être, la stabilité, les valeurs européennes, la résilience et la démocratie, a déclaré, pour sa part, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, qui a félicité la présidente du pays voisin pour avoir entamé son deuxième mandat.

    A noter aussi que Maia Sandu est la première femme cheffe d’État et le sixième président de la République de Moldova. Elle a obtenu son deuxième mandatsuite à uneélection directe, ce qui est une première pour la politique de Chisinau, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 3 novembre dernier. C’est surtout grâce à la diaspora moldave qu’elle a réuni plus de 940 000 voix contre son adversaire soutenu par les socialistes, AlexandrStoianoglo, qui a obtenu un peu plus de 750 000 voix. Bien qu’elle ait remporté les élections dans leur ensemble, MaiaSandu a perdu à petite distance dans les circonscriptions du pays face à Monsieur Stoianoglo, ancien procureur général.

    Rappelons-le, parallèlement à l’élection présidentielle, la Moldova a aussi organisé un référendum national au sujetde l’adhésion à l’UE en tant que objectif stratégique à inscrire dans la Constitution. Un referendum qui a été adopté avec un score de 51,4 % de voix favorables.

     

    Guerre hybride menée par la Russie

    L’année 2024 a été importante pour la République de Moldova, qui a consolidé son parcours européen grâce au référendum et aux élections présidentielles. Elle a pourtant mis une fois de plus en lumière la profonde polarisation de sa société, car les deux exercices électoraux se sont terminés sur des scores serrés. Durant la campagne électorale, les autorités et la société civile ont dévoilé plusieurs ingérences de la Russie, soit une véritable guerre hybride, orchestrée et financée par le groupe d’Ilan Şor, l’oligarque moldave qui a fui à Moscou pour échapper à la prison. Les autorités de Chisinau ont découvert plusieurs stratagèmes visant à organiser et acheter des voix, ainsi que de véritables campagnes de dénigrement et de propagation de fausses nouvelles. Autant de défis à relever par ce petit pays qui tente de se frayer un chemin au sein de l’Europe.

  • La Moldova, engagée sur son parcours euro-atlantique et européen

    La Moldova, engagée sur son parcours euro-atlantique et européen

    Les relations OTAN- Molodva se renforcent

     

    Au fil du temps, l’évolution des relations entre l’OTAN et la Moldova, ce petit pays majoritairement roumanophone, a connu plusieurs étapes, marquées par les changements politiques régionaux et internationaux. A présent, les relations entre Chisinau et l’Alliance de l’Atlantique Nord se sont intensifiées et ne cessent de se développer en tant qu’effet de l’invasion russe en Ukraine voisine.

     

    En visite à Bruxelles, au siège de l’Alliance, la présidente moldave, Maia Sandu a réaffirmé l’engagement de son pays pour la paix et la sécurité régionales. Le Partenariat pour la Paix entre la République de Moldova et l’OTAN « a aidé à créer un milieu plus sûr pour nos citoyens, à renforcer les capacité de défense de notre armée et la résilience de notre société dans son ensemble », a déclaré Mme Sandu lors de pourparlers avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, fait savoir un communiqué de presse de la présidence moldave.

     

    La sécurité régionale, au premier plan

     

    Les discussions ont porté notamment sur la sécurité régionale, sur les menaces hybrides, y compris sur l’immixtion dans les élections moldaves et sur la corruption électorale, sans oublier de mentionner la nécessité de mener des actions communes pour protéger les démocraties de la zone. En s’adressant au Conseil de l’Atlantique-Nord, la principale structure de décision de l’OTAN qui réunit les représentants des 32 Etat-membres de l’Alliance, Maia Sandu a mis en avant les efforts de son pays de maintenir la paix et la stabilité malgré la guerre à ses frontières et de consolider sa résilience face aux menaces hybrides.

     

    Chisinau, engagé sur son parcours

     

    Elle a aussi mis en garde contre les tactiques d’immixtion extérieure dans les processus démocratiques, telles le financement illicite des partis et la manipulation des informations, des actions qui minent la démocratie et la confiance des citoyens. La présidente moldave a parlé aussi de l’importance d’avoir une coopération internationale pour la protection des démocraties du monde et pour promouvoir la paix. A son avis, cette visite au siège de l’OTAN de Bruxelles, témoigne de l’engagement de Chisinau de coopérer avec les pays partenaires afin d’assurer la sécurité de ses citoyens, de protéger les processus démocratiques en Moldavie et de consolider son rôle de partenaire de confiance en matière de sécurité régionale.

     

    Aide financière de la part de l’UE

     

    Cette visite de la présidente moldave à Bruxelles a eu lieu après la confirmation du parcours européen de la République de Moldova lors d’un référendum par lequel les habitants moldaves ont été d’accord que l’adhésion à l’UE figure en tant qu’objectif stratégique du pays dans le texte de la Constitution. Cette visite a lieu aussi peu après de début du mandat de la nouvelle Commission européenne, afin de souligner aussi la continuité des relations et de renforcer les relations déjà étroites entre la Moldova et l’UE. L’occasion donc pour la cheffe d’Etat de Chisinau, Maia Sandu, de s’entretenir la présidente de la CE, Ursula von der Leyen, qui a annoncé mardi un soutien financier de 60 millions d’euros pour que la République de Moldova puisse réformer son système de Justice et renforcer sa stabilité économique. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Scrutin décisif en Moldavie

    Scrutin décisif en Moldavie

    Maia Sandu et Alexandr Stoianoglo s’affrontent au second tour du scrutin présidentiel moldave

     

    Le dimanche 3 novembre, les citoyens de la République de Moldavie sont appelés aux urnes pour élire leur futur chef d’État. Ils ont le choix entre la pro-européenne Maia Sandu, candidate à sa propre succession, et le pro-russe Alexandr Stoianoglo, soutenu par les socialistes. Maia Sandu, favorite des chancelleries occidentales, a remporté le premier tour du scrutin du 20 octobre dernier avec plus de 42 % des voix, alors que son rival a réuni 26 % des suffrages. Selon la plupart des analystes, le vote de ce dimanche est crucial, en fait c’est tout ou rien. Et pour cause : la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine a causé de multiples crises dans ce petit pays situé entre l’Ukraine et la Roumanie : une crise énergétique, une autre économique et pas en dernier lieu, une profonde crise de sécurité. De l’avis des analyses il n’y a plus de place pour faire des erreurs, si la Moldavie souhaite vraiment rompre définitivement avec son passé de vassalité par rapport à Moscou et rejoindre finalement la famille européenne.

     

    Les risques d’une victoire pro-russe

     

    De son côté, Oleksii Arestovici, ancien conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, mettait en garde récemment contre le fait que la République de Moldova serait attirée dans cette guerre russo-ukrainienne, si l’élection présidentielle de cette année était remportée par le candidat pro-russe. Plus encore, ce petit pays pourrait se transformer en un avant -poste russe à utiliser pour attaquer l’Ukraine et la Roumanie. Tout cela en cas du succès d’une gouvernance proche de la Russie. C’est pourquoi le responsable ukrainien a exhorté les Moldaves à donner leur vote à la candidate pro-européenne.

     

    Dimanche dernier Maia Sandu c’est confrontée avec Alexandr Stoianoglo dans le cadre d’un débat télévisé, l’occasion pour celle-ci d’accuser son rival d’être l’homme de Moscou et d’avoir permis à plusieurs oligarques moldaves de fuir le pays, lorsqu’il occupait la fonction de procureur général de la République de Molodva. D’ailleurs, c’est Maia Sandu elle-même qui avait destitué Stoianoglo de ces fonctions.

     

    Des immixtions extérieures majeures dans la campagne électorale 

     

    Après le premier tour de l’élection présidentielle et le référendum sur l’intégration européenne qui a été validé de justesse, contrairement aux attentes optimistes, Maia Sandu a dénoncé l’immixtion des groupes criminels dans le processus électoral, qui auraient agi aux côtés de forces étrangères hostiles aux intérêts de son pays. « Les élections présidentielles et le référendum ont été bien organisés, mais la campagne électorale a été marquée par des ingérences étrangères et par la désinformation », lit-on également dans un rapport de l’OSCE. De même, la mission d’observation de l’Institut International Républicain une ONG américaine, met en lumière des ingérences étrangères considérables dans le processus électoral moldave, qui se sont manifestées entre autres par le rachat de voix, par la manipulation en masse, la propagande etc.

     

    De son côté, Moscou a nié catégoriquement toute immixtion dans les élections présidentielle et le référendum moldaves.

     

    La position des candidats éliminés est essentielle

     

    Pour ce scrutin décisif du 3 novembre, il est important de voir comment se positionneront les candidats éliminés au premier tour. Par exemple, le leader du parti populiste Notre Parti, Renato Usatîi, arrivé en troisième position au premier tour du scrutin présidentiel a fait savoir qu’il n’allait soutenir aucun des deux candidats. Chose prévisible, la partie pro-russe a exhorté son électorat à voter contre Maia Sandu, durant le mandat de laquelle la Moldavie a reçu le statut de pays candidat à l’Union européenne et a ouvert les négociations d’adhésion.

  • La Journée de la Langue Roumaine, marquée à Chisinau, par les présidents roumains et moldave

    La Journée de la Langue Roumaine, marquée à Chisinau, par les présidents roumains et moldave

    Klaus Iohannis et Maia Sandu, rencontre à Chisinau

     

    Ce weekend le chef de l’Etat roumain s’est rendu à Chisinau, capitale de la République de Moldova voisine, pour rencontrer son homologue, Maia Sandu, et célébrer ensemble la langue roumaine que les deux pays ont en partage. L’occasion aussi pour les deux chefs d’Etat de déposer un bouquet de fleurs au buste du poète Mihai Eminescu dans le Jardin Public de la capitale moldave et de rencontrer la foule venue les voir. Qualifiant de symbolique la visite du président roumain à l’occasion de la Journée de la Langue Roumanie, la langue qui unit les deux pays, Maia Sandu a rappelé le soutien constant de Bucarest dans les domaines énergétique, économique, culturel et éducationnel.

     

    Maia Sandu : « Les liens entre la République de Moldova et la Roumanie ont toujours été solides, mais aujourd’hui, Chisinau et Bucarest sont unis par la relation la plus forte et la plus profonde de leur histoire. Nous sommes reconnaissants à la Roumanie pour son appui à consolider la résilience de la République de Moldova. Le démarrage des négociations d’adhésion à l’UE, en juin dernier n’aurait pas été possible sans le plein appui constant de la Roumanie. » 

     

    Bucarest : un appui constant à Chisinau

     

    A son tour, le président roumain Klaus Iohannis a souligné l’importance de la langue roumaine et de l’alphabet latin, en tant qu’éléments essentiels de l’identité et de la culture des deux pays, soulignant aussi que le roumain était une des langues officielles de l’UE. Il n’a pas manqué non plus de réitérer l’appui de Bucarest à la sécurité de la République de Moldova et à son parcours européen.

     

    Klaus Iohannis : « Le gazoduc Iaşi-Ungheni-Chişinău est devenu complètement fonctionnel en octobre 2021 et il a aidé à renforcer la sécurité énergétique de la République de Moldova. En même temps, nous avons une coopération solide dans le développement de l’infrastructure de transport de l’énergie électrique. Un exemple concret en ce sens est la construction de l’interconnexion entre la ville roumaine de Suceava et moldave de Bălţi. Cela fait plusieurs années aussi que la Roumanie est le premier partenaire commercial de la République de Moldova. L’engagement stratégique de la Roumanie pour le développement démocratique de la République de Moldova restera inchangé sur le long terme ». 

     

    Appel en faveur  du parcours européen de la République de Moldova

     

    Et le président roumain d’exhorter les citoyens moldaves à opter pour la continuité de leur parcours européen au référendum de cet automne concernant intégration de leur pays au sein de l’UE. Il a également lancé un appel à tous les partenaires internationaux à offrir à Chisinau un appui consistant en vue de son parcours européen.

     

    A la même occasion, les deux chefs d’Etat ont également signé une déclaration commune sur la coopération bilatérale censée renforcer la résilience de la République de Moldova. Le document a été signé « compte tenu du caractère spécial des relations bilatérales, fondées sur la langue, la culture et l’histoire communes » et il dit entre autres que Bucarest assume l’objectif de préparer le pays voisin pour son adhésion européenne à l’horizon 2030 et pour consolider son potentiel de défense face aux menaces hybrides, à la désinformation et aux tentatives de miner les processus démocratiques et l’Etat de droit.

     

  • 16.07.2024 (mise à jour)

    16.07.2024 (mise à jour)

    Météo – En Roumanie, l’alerte code rouge à la chaleur extrême a été prolongée jusqu’à jeudi, après 4 jours déjà avec des températures qui ont grimpé jusqu’à 42 degrés. Le code rouge concerne la plupart du territoire, à l’exception de 11 départements de la moitié nord du territoire où une alerte orange est en vigueur. On attend des maxima qui iront de nouveau jusqu’à 42 degrés et les températures ne baisseront pas en-dessous des 22 degrés pendant la nuit. L’inconfort thermique sera accentué en raison d’une humidité accrue. En même temps, la météo sera aussi très capricieuse avec des pluies à verse et des orages d’abord en montagne, puis dans la moitié nord notamment, et le plus probablement sur le reste du territoire aussi. Le vent sera aussi très fort, avec des rafales allant jusqu’à 50, voire 70 km/h et par endroits les précipitations seront importantes, jusqu’à 25 litres/m².

     

    Canicule – Suite aux températures extrêmes des derniers jours, des restrictions de circulation des poids lourds de plus de 12 tonnes ont été mises en place entre 11h00-19h00, sur l’ensemble du réseau routier national, à l’exception des routes de 4 départements du nord du pays. Les trains continueront à rouler à vitesse réduite tant que la canicule sévit et que la température au niveau des rails atteint 50 degrés. Par ailleurs, les autorités invitent la population à utiliser les ressources d’eau d’une manière responsable. La sécheresse s’est aggravée ces dernières semaines et 300 localités sont concernées par des restrictions d’eau. Le taux de remplissage de 40 lacs d’accumulation dépasse de peu 80% et il continue à chuter, s’alerte l’Agence nationale des Eaux roumaines. Selon cette source, le débit du Danube à son entrée sur le territoire roumain est à la baisse. Les grandes chaleurs mettent une pression supplémentaire sur le système énergétique de Roumanie. La consommation élevée enregistrée dernièrement a poussé les autorités à majorer la production nationale avec 400 Mégawats. La mesure a été annoncée par le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, à l’issue d’une réunion du comité énergétique convoqué pour discuter des mesures à adopter afin d’éviter les pannes d’électricité.

     

    FMI – Le Fonds Monétaire International (FMI) a maintenu ses prévisions selon lesquelles l’économie mondiale enregistrera cette année une croissance de 3,2 %, en raison d’une amélioration des prévisions de croissance pour la Chine et l’Inde, selon la dernière mise à jour du rapport « World Economic Outlook » publiée ce mardi. De plus, le FMI a légèrement amélioré ses prévisions de croissance pour 2025, lorsque l’économie mondiale devrait enregistrer une avancée de 3,3%, soit 0,1 % de plus qu’estimé précédemment. Quant à l’Europe émergente, dont la Roumanie fait partie aussi, le FMI a aussi révisé à la hausse ses prévisions, tablant sur une avancée de 3,2 % cette année, soit 0,1 % de plus qu’avant. Enfin, les prévisions les plus récentes du FMI pour la Roumanie datent d’avril dernier, lorsque l’institution financière internationale estimait que l’économie roumaine connaîtrait une croissance de 2,8 % cette année, pour accélérer à 3,6 % en 2025.

     

    Ours – Réunie en session extraordinaire, la Chambre des députés de Bucarest a adopté les nouveaux quotas d’abattage d’ours. Initié par l’UDMR, le projet amende la loi en vigueur et autorise l’abattage de plus de 400 ours en 2024 et 2025. La mesure a été adoptée quelques jours après la mort d’une randonneuse de 19 ans, tuée par un ours sur un itinéraire touristique.

     

    PE – Le nouveau Parlement européen a commencé ses activités mardi. La première session plénière se tient à Strasbourg et, selon l’agenda, les eurodéputés ont trois jours pour élire leur président, leurs vice-présidents et la composition des commissions spécialisées. Jeudi, les députés européens soumettront au vote sur le renouvellement du mandat de présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Pour être réélue, Ursula von der Leyen, qui a déjà le soutien des chefs d’État et de gouvernement des Eatats-membres de l’UE, a besoin des votes d’au moins 361 eurodéputés.

    Par ailleurs, mardi, Roberta Metsola s’est assurée, avec un large soutien, un nouveau mandat de présidente du Parlement européen, et restera ainsi à la tête du Législatif communautaire pour encore deux ans et demi. Sa désignation a été approuvée par une grande majorité des parlementaires européens.

    Ce mardi encore, les députés européens roumains Victor Negrescu – du côté des sociaux-démocrates – et Nicolae Ştefănuţă, soutenu par les Verts ont été élus au poste de vice-président du PE. Au total le législatif européen compte 14 vice-présidents. .

     

    Moldova – La présidente en exercice de la République de Moldova, Maia Sandu, est favorite aux élections présidentielles d’octobre prochain, selon un nouveau sondage publié à Chisinau, la capitale moldave. La pro-européenne Maia Sandu obtiendrait 34 % des voix, alors que son adversaire, le socialiste pro-russe et ancien président Igor Dodon réunirait 18 % des suffrages. Pour ce qui est du référendum sur l’adhésion du pays à l’UE, prévu simultanément avec le scrutin présidentiel, 53 % des participants y sont favorables, selon le même sondage.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Irina Begu, s’est qualifiée dans les 8ème de finale du tournoi WTA 250 de Palerme, en Italie, après une victoire contre l’Espagnole, Marina Bassols Ribera. Au second tour, la Roumaine jouera avec la gagnante du match entre l’Italienne, Martina Trevisa et la Néerlandaise, Arantxa Rus. Une autre Roumaine, Jaqueline Cristian figure elle aussi au tableau du concours de simple-dames. Elle jouera au premier tour contre l’Argentine, Julia Riera.

     

  • Président du Sénat roumain à Chişinău

    Président du Sénat roumain à Chişinău

    « Un jour, la Roumanie et la République de Moldova seront toutes les deux membres de la grande famille européenne ». C’est le message transmis à Chisinau, par le président du Sénat de Bucarest, Nicolae Ciucă. Il s’est rendu au pays voisin, une petite république ex-soviétique et majoritairement roumanophone, où il a rencontré la cheffe de l’Etat, Maia Sandu, et le président du Parlement, Igor Grosu.

    « Les citoyens de la République de Moldova savent déjà que la Roumanie est leur partenaire le plus digne de confiance. Mes pensées vont également aux centaines de milliers de citoyens de la République de Moldova qui vivent en Roumanie et qui s’inquiètent pour leurs familles de l’autre côté de la rivière Prut », a encore déclaré Nicolae Ciucă.

    Et lui de souligner que la place de la République de Moldova est au sein de l’Union européenne et que la Roumanie reste son principal partenaire dans cet effort.

    « Je suis convaincu qu’au fur et à mesure que les institutions de la République de Moldova mettent en œuvre les réformes nécessaires dans les domaines clés, l’idée européenne deviendra plus concrète, plus tangible et plus désirée, tant par la société, que par toute la classe politique », a ajouté Nicolae Ciucă.

    Selon lui, la République de Moldova est un Etat indépendant et souverain et le seul à pouvoir décider de son propre avenir.

     

    Des pourparlers entre Nicolae Ciucă et Maia Sandu

    Par ailleurs, lors de ses pourparlers à Chişinău avec la présidente Maia Sandu, le responsable de Bucarest a tenu à souligner que la guerre hybride provoquée par Moscou n’avait pas atteint ses objectifs en République de Moldova, ce qui était une victoire et une très bonne nouvelle pour Bucarest aussi.

    Maia Sandu a quant à elle déclaré que la Roumanie était le partenaire politique et économique le plus important de son pays. Et elle de souligner l’importance de poursuivre les projets d’interconnexion énergétique, notamment par la ligne électrique aérienne reliant la ville roumaine de Suceava et la ville moldave de Bălţi, qui fera croître l’indépendance énergétique du pays. D’ailleurs, les deux responsables ont discuté des projets portant sur la modernisation et la construction de plusieurs ponts sur la rivière de Prut, qui rendront plus fluide le trafic transfrontalier et aideront à intensifier la coopération économique entre les deux Etats ainsi qu’à rapprocher davantage la République de Moldova de la Roumanie et de l’Union européenne. Maia Sandu a remercié pour l’appui inconditionnel offert par la Roumanie au fil du temps, soulignant que les autorités de Chişinău comptaient beaucoup sur l’expertise et la contribution de Bucarest dans leur processus d’intégration européenne.

     

    Des pourparlers entre Nicolae Ciucă et Igor Grosu

    Par ailleurs, lors des pourparlers avec le président du Parlement moldave, Igor Grosu, le président du Sénat de Bucarest, Nicolae Ciucă, s’est penché sur plusieurs sujets liés à l’agenda des réformes, à la coopération interparlementaire, à la coopération dans le domaine énergétique, sans oublier l’accélération des projets d’infrastructures. Selon le responsable de Bucarest, la Roumanie assure une partie de la consommation de gaz de l’Etat voisin. « Nous continuerons à soutenir la République de Moldova dans ce projet, étant donné le chantage énergétique que la Fédération de Russie utilise en tant qu’arme dans ses relations avec le reste de l’Europe », a ajouté Nicolae Ciucă.

    Igor Grosu et Nicolae Ciucă ont également discuté des possibilités d’élargir la coopération bilatérale côté économie et investissements. Enfin, le responsable roumain a également transmis un message de solidarité et de soutien au pays voisin dans le contexte sécuritaire particulièrement compliqué auquel celui-ci est confronté.